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Des toitures vertes analogues pour soutenir la biodiversité

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

AVRIL - MAI - JUIN 2018

– Revue trimestrielle éditée par l’ASBL Faune & Biotopes – Bureau de dépôt Mass Post P919557

GROS PLANS

L’agronomie

au service de l’environnement

Des toitures vertes analogues

pour soutenir la biodiversité

09

(2)
(3)

42

55

59

ACTU

AGENDA

DANS LE VENT

DES IDEES DURABLES

PLEIN LA TÊTE

EN VILLE

Composter en ville, c’est possible

SUR LE TERRAIN

Conserver son sol, vivre de son fruit

AU FIL DE L’EAU

Gérer la bernache du Canada pour favoriser la biodiversité

8

9

10

11

12

22

26

SOMMAIRE

N°09 - AVRIL - MAI - JUIN 2018

INTERVIEW

Patricia Limauge

« Mettons de la vie dans nos jardins. »

FICHE TECHNIQUE

Trucs et astuces pour photographier le petit nacré

FICHE ESPÈCE

Le Tarpan, héritier du cheval sauvage

GROS PLAN

Quand la nature s’invite

en milieu urbain

30

(4)

38

54

4

44

VOUS SOUHAITEZ

PROPOSER UN SUJET ?

Faire connaître

vos résultats de recherche ?

Communiquer sur un

aménagement particulier

et innovant ?

Donner un point de vue

novateur concernant la gestion

durable de vos territoires ?

Contactez la rédaction : sgoffaux@faune-biotopes.be

www.millelieux.be

SOCIÉTÉ

Agriculture sociale : des partenariats entre agriculteurs et institutions sociales en Wallonie

LU POUR VOUS

GRAND ANGLE

Étienne branquart – Fascinantes invasives !

ESPACES

Les haldes calaminaires :

la pollution des sols, source de biodiversité ?

AILLEURS

Oostvaardersplassen,

la nature à perte de vue

50

GROS PLAN

L’agronomie au service

de l’environnement

14

26

22

14

(5)

Quand la nature s’invite

en milieu urbain

(6)

Imaginez-vous au beau milieu d’une prairie fleurie aux couleurs variées surplombant les

toits d’une grande ville. Et si la ville pouvait réellement contribuer au maillage écologique ?

Accueillir des espèces indigènes voire recréer des habitats d’intérêt conservatoire serait

incontestablement une opportunité pour la biodiversité. Avec l’investissement dans

le Centre de Recherche Terra, la faculté Gembloux Agro-Bio Tech, Liège Université,

s’est lancé le défi d’innover dans le domaine des toitures végétales grâce à l’équipe

de l’Unité Biodiversité et Paysage. Près de 450 m² de parcelles sont destinés à mettre

en avant les habitats naturels en se basant sur le concept d’« habitats analogues »,

concept émergeant en écologie urbaine.

GROS PLAN

Des toitures vertes analogues

pour soutenir la biodiversité

Ville et biodiversité

La ville, un milieu accueillant pour la biodiversité... une affir-mation paradoxale ? Le milieu urbain est généralement perçu comme antinomique de la nature, comme source de des-truction de milieu naturel et comme peu accueillant pour la biodiversité. La croissance urbaine modifie les paysages et

les patrons de biodiversité1 qui y sont liés que ce soit en

cœur de ville, à l’interface milieu urbain-rural et bien au-delà à travers l’empreinte écologique de la ville. L’urbanisation entraine des impacts directs et indirects sur les facteurs qui gouvernent les patrons de biodiversité : la perte directe et la fragmentation des habitats naturels, l’introduction de nou-velles espèces, les modifications des cycles biogéochimiques, du climat, des sols.

L’impact de l’urbanisation sur la biodiversité est donc impor-tant et se traduit en général par une diminution de la richesse en espèces vers les hauts niveaux/degrés d’urbanisation, une importance croissante des espèces exotiques, la créa-tion de nouveaux écosystèmes avec des condicréa-tions environ-nementales et des combinaisons d’espèces originales, une homogénéisation des faunes et des flores par la sélection d’espèces adaptées aux conditions du milieu urbain et aux attentes socio-culturelles, des menaces croissantes sur les espèces rares et menacées, particulièrement les espèces des milieux humides et pauvres en nutriments.

Pourtant, malgré cette vision plutôt pessimiste des relations villes-biodiversité, la réalité est plus complexe et plus riche. Les villes sont des territoires qui possèdent des caractéris-tiques leur donnant un réel potentiel d’accueil d’une diversité biologique riche et variée : la ville inclut généralement des reliques de milieux naturels, elle présente des types d’habitats variés comprenant les écosystèmes végétalisés, les écosys-tèmes de sols remaniés tels les friches et les écosysécosys-tèmes

aux sols minéralisés. Les villes sont aussi souvent établies à la transition entre deux milieux - l’écotone (notamment eau-terre) - lieux de grande biodiversité.

Le développement de la biodiversité et de la nature en ville est également un enjeu environnemental et de bien-être humain.

Des écosystèmes en bonne santé, délivrent des services

éco-systémiques qui participent à la durabilité du milieu urbain :

services de production liés par exemple à l’agriculture urbaine, services de régulation tels que la régulation des extrêmes cli-matiques, le maintien de l’équilibre du cycle de l’eau et des inondations, la qualité de l’air ; des services immatériels tels que l’accès à un cadre de vie de qualité, des opportunités de délassement, etc. Depuis deux décennies, un nombre

croissant d’études portant sur les effets de la biophilie ont

également démontré que le contact avec la nature améliore le bien-être ressenti et physique des populations urbaines. Les enjeux de la nature et de la biodiversité en ville sont donc multiples et intégrés : lutter contre l’érosion de la biodiver-sité et contribuer au développement de réseaux écologiques fonctionnels, assurer des services écosystémiques partici-pant à la durabilité du milieu urbain, contribuer au bien-être humain par un contact avec la nature. Le développement

d’infrastructures vertes urbaines répond à ces défis ; elle

peut être définie comme « un réseau d’écosystèmes construits avec la nature » (i.e., Nature Based Solutions) en vue de ren-contrer les défis urbains. Elle fournit un cadre écologique pour la santé sociale, économique et environnementale. Ses composantes principales comprennent le soutien à la biodi-versité, la production de nourriture, la régulation climatique, la régulation des eaux pluviales, la qualité de l’air, la qualité de vie et le bien-être des populations » (Agence européenne pour l’environnement – AEE, 2017).

Sedum - Orpin

1 Un patron de biodiversité (ou pattern) est la représentation de la répartition des variations

géographiques de la biodiversité.

(7)

Toits et murs verts, des éléments

importants de l’infrastructure

verte urbaine

Le développement urbain est traditionnellement guidé par un critère de maximisation de la surface bâtie. Dans ce contexte, le développement des infrastructures vertes au sol comme les espaces verts est contraint par la disponibilité de l’es-pace. L’utilisation des surfaces extérieures des bâtiments offre la possibilité d’accroître la présence de végétation, y compris dans des zones densément construites, par la mise en place de toitures vertes et/ou de murs végétalisés. Une attention croissante est portée sur la réalisation de toitures vertes offrant également des possibilités architecturales ori-ginales pour l’aménagement des bâtiments.

Une toiture verte ou végétalisée est une toiture, le plus sou-vent plate ou en légère pente, recouverte d’une végétation spécifique et de matériaux en couches nécessaires au déve-loppement de cette végétation et à l’intégrité du bâtiment (FIGURE 1). Outre l’aspect esthétique, l’établissement d’une végétation sur une toiture permet d’offrir plusieurs services écosystémiques qu’une toiture traditionnelle (ou « nue ») ne peut pas remplir, comme l’amélioration du cadre de vie, la réduction de la pollution de l’air, une meilleure isolation ther-mique et acoustique et la participation à la gestion des eaux pluviales. Par exemple, lorsqu’elles sont conçues à cette fin, les toitures vertes permettent d’améliorer le cycle de l’eau en imitant les systèmes naturels par la réduction de la vitesse d’écoulement de l’eau pouvant diminuer de moitié le ruis-sellement en comparaison aux toitures plates traditionnelles (FIGURE 2).

Figure 1 :

Structure d’une toiture verte extensive et intensive. Réalisé à partir de CSTC, Note d’information Technique 229, Les toitures vertes (Accès : http://www.cstc.be)

Figure 2 :

Mécanismes par lesquels une toiture végétalisée participe à la réduction du ruissellement en milieu urbain (Unité Biodiversité et Paysage, Gembloux Agro Bio Tech, ULiège)

PRÉCIPITATION

Végétation diversitiée

Couches filtrantes, isolation, drainage, etc. Substrat TRANSPIRATION DE LA VÉGÉTATION ÉVAPORATION VENANT DU SUBSTRAT RUISSELLEMENT

GROS PLAN

(8)

Figure 3 : Hiérarchie de facteurs influençant la biodiversité d’une toiture verte.

L’intérêt d’une toiture verte pour la biodiversité dépend forte-ment de la structure physique de cette toiture, en particulier des propriétés du substrat de croissance des végétaux. Pour minimiser l’entretien et maximiser l’accueil pour la biodiversité, les toits verts devraient être basés sur des substrats pauvres

en nutriments2, une diversité de type de substrats (rocailleux,

sableux, etc.), une hétérogénéité de profondeurs de substrats, des zones de sol nu ou peu végétalisées, des micro-habitats refuges (rochers, bois, etc.) (FIGURE 3). De telles conditions complexes et hétérogènes peuvent être difficiles à mettre en place pour des raisons de techniques de bâtiment. Même si, à l’échelle d’une toiture verte, les conditions de substrats sont relativement homogènes, la diversité peut s’exprimer à l’échelle d’un quartier présentant plusieurs types de toiture et formant un ensemble favorable à la biodiversité.

On distingue, en général, deux types de toitures vertes : extensives et intensives (voir figure 1), mais toutes les situa-tions intermédiaires sont possibles selon la finalité du projet.

Les toitures vertes extensives sont des toitures végétalisées

conçues avec une couche de substrat de faible épaisseur, généralement comprise entre 6 et 10 cm, et dont le poids maximal varie entre 30 et 100 kg/m². Ce type de configura-tion légère à faible entretien se limite à une végétaconfigura-tion basse, de faible production comparable à celle d’une prairie rocail-leuse ou sèche. Ce type de toiture peut se développer sur

des pentes allant de 2 à 70 %. Les toitures vertes intensives

sont l’équivalent d’un jardin, de par leur aspect visuel et leur usage. Elles comprennent une couche de substrat moyenne variant entre 10 et 30 cm d’épaisseur, assurant une bonne croissance des plantes à enracinement profond comme des plantes herbacées hautes, des buissons voire des arbustes. En conséquence, leur masse au mètre carré peut atteindre jusqu’à 400 kg, demandant des aménagements plus consé-quents de la structure du bâtiment qui requièrent une étude spécifique de résistance par des ingénieurs spécialisés. Sur une toiture verte extensive avec une faible profondeur

de substrat, les espèces d’orpins (genre botanique Sedum)

sont souvent privilégiées. Les orpins sont des plantes suc-culentes dont les capacités de stockage de l’eau les rendent tout à fait adaptées aux substrats de faibles épaisseurs et aux conditions particulières rencontrées sur les toits. En aug-mentant la profondeur du substrat de quelques centimètres, des espèces herbacées pérennes (espèces non ligneuses, à racines persistantes, et à rhizomes et stolons pour certaines) peuvent être plantées sur les toitures vertes, avec l’avantage de persister aussi plusieurs années. Les herbacées les plus adaptées aux toitures vertes sont généralement retrouvées en milieux naturels sur des sols xériques (ou arides). Les géophytes, herbacées pérennes possédant des organes (bulbes, rhizomes, tubercules) de stockage assurant leur sur-vie pendant la mauvaise saison, sont aussi des candidates particulièrement adaptées aux toitures. Certaines sont dor-mantes en été, ce qui les protège de la sécheresse lors des mois plus chauds. Augmenter encore l’épaisseur du subs-trat de quelques centimètres permet l’implantation d’es-pèces annuelles et bisannuelles originaires d’habitats secs et arides. Des petits arbustes (jusqu’à 1m de hauteur) peuvent

également être plantés dans des substrats à épaisseur plus élevée. Les arbustes de taille plus importante (jusqu’à 2 m de hauteur) sont par ailleurs adaptés à des couches de substrat plus profonds encore. Afin d’assurer leur survie et leur main-tien sur le long terme, ceux qui présentent un port dense et vertical doivent être plantés sur des toitures qui ne sont pas fortement exposées au vent, voire bénéficier de structures consolidantes. Les toitures dont la couche de substrat s’élève à 60 cm (et plus) peuvent finalement accueillir des arbres. Il est suggéré de choisir des espèces à port clairsemé et à troncs flexibles. Une grande tolérance à la chaleur est éga-lement requise.

La diversité peut s’exprimer

à l’échelle d’un quartier présentant

plusieurs types de toiture et formant

un ensemble favorable

à la biodiversité.

2 Les milieux pauvres en nutriments sont en général plus riches en biodiversité et demandent

moins d’entretien. Substrat Chimie Moisissures Autres Bois mort Sol nu Exposition Hauteur Taille Pente Gestion Diversité structurelle Couvert végétal Composition en espèce Influence locale Microclimat Habitats voisins Type (Granulométrie, etc.) Profondeur

(9)

Des toitures vertes analogues

pour soutenir les réseaux

écologiques

La plupart des couverts végétaux commercialisés actuelle-ment pour les toitures vertes proposent une gamme d’es-pèces restreintes, une homogénéité de composition pour des régions écologiquement différentes, et peuvent être basés principalement sur des espèces exotiques. Par exemple, les couverts végétaux de toitures extensives les plus répandus sont le plus souvent constitués de plantes grasses (Sedum), d’origine nord-américaine. Plusieurs mélanges prairiaux sont proposés par les grandes firmes pour des toitures semi-in-tensives mais ces mélanges ont souvent peu de lien avec le contexte écologique local, voire régional, même lorsqu’ils sont constitués de quelques espèces natives. Ces derniers contiennent souvent des espèces dont la provenance de production demeure inconnue ou présente des proportions d’espèces très différentes des habitats prairiaux locaux. Le développement de réseaux de toitures de ce type contribue à renforcer les effets d’homogénéisation de la biodiversité liés à l’urbanisation et ne permettent pas d’insérer les infrastruc-tures vertes dans des réseaux écologiques fonctionnels.

L’écologie de la réconciliation prône que « les

environne-ments d’origine anthropiques peuvent être gérés/construits de façon à encourager une utilisation liée à la promotion de la biodiversité sans compromettre les utilisations sociétales » (d’après Michael L. Rosenzweig, 2003). Cette réconciliation

s’appuie sur le concept d’habitat analogue. Un habitat

ana-logue est un écosystème d’origine anthropique en mesure

de soutenir la biodiversité indigène, car il ressemble de façon structurelle et/ou fonctionnelle aux écosystèmes naturels, aux habitats ou aux microsites présents dans l’écorégion dans lequel il est implanté.

Les toitures intensives et extensives sont toutes deux capables d’héberger des habitats analogues. Ce sont les caractéris-tiques physiques propres à ces deux types de toitures qui déterminent la végétation qu’elles peuvent accueillir. Si l’ob-jectif est de recréer un habitat analogue de milieux plutôt secs, sur sols superficiels, de type pelouse xérophile, la toiture extensive est à privilégier. Dans le cadre de l’aménagement d’une végétation herbacée plus dense de type prairial, des toitures semi-intensives peuvent être plus pertinentes. Pour des végétations composées d’espèces ligneuses dont des arbres, une toiture intensive est nécessaire.

Reproduire un habitat naturel n’a pas uniquement pour voca-tion de construire un écosystème avec des espèces natives. Ces écosystèmes présentent une plus grande stabilité com-parativement aux associations d’espèces exotiques. Les palettes d’espèces utilisées sont aussi adaptées aux condi-tions climatiques de l’écorégion et sont plus résistantes que les compositions végétales réalisées avec des espèces exo-tiques. Les végétaux vivants dans des milieux naturels qui subissent des périodes de sécheresses temporaires ou des éboulis réguliers sont capables de tolérer des stress égale-ment présents en milieu urbain. Ils seront de ce fait capables de survivre et de produire des descendants pour faire pros-pérer l’espèce. Profondeur de substrat (cm) Type de végétation 4 6 8 10 12 15 18 20 25 30 35 40 45 50 60 70 80 90 100 125 150 200 Extensif Mousses-Orpins Orpins-mousses-herbacées Orpins-herbacées-graminées Graminées-herbacées Intensif simple Graminées-herbacées Arbustes, taillis sauvages Arbustes et taillis Taillis Arbustes et taillis bas Arbustes et taillis de taille intermédiaire Arbustes et taillis de grande taille Grands arbustes et petits arbres Arbres de taille intermédiaire Arbres de grande taille

Tableau de synthèse présentant le type d’espèce le plus approprié selon le gradient de profondeur du substrat.

GROS PLAN

(10)

L’intérêt de manipuler la biodiversité en s’inspirant des habitats naturels est de créer des milieux autoportants nécessitant le moins possible d’intrants, d’irrigation et de gestion. Même si l’habitat analogue ne présente pas le cortège floristique com-plet, ni la structure d’abondance de l’habitat naturel de réfé-rence, il pourra éventuellement accueillir de nouvelles espèces soit via une intervention (semis) soit spontanément si les

pro-pagules3 atteignent le milieu. Plus les conditions physiques,

chimiques et biologiques seront proches de l’habitat naturel, plus les chances d’installation spontanée d’espèces propres à un milieu naturel seront grandes. La situation idéale serait d’atteindre à long terme un écosystème stable et proche de son analogue naturel pour renforcer le réseau écologique local.

Quels habitats analogues pour

les toitures vertes en Belgique ?

En Belgique, de nombreux habitats naturels d’intérêt conser-vatoire sont caractérisés par des communautés végétales herbacées se développant sur des sols marginaux dont les

principales caractéristiques environnementales correspondent aux contraintes rencontrées sur les toitures vertes, parti-culièrement les toitures extensives et semi-intensives. Ces habitats comprennent des pelouses, les prairies, les landes sèches selon la profondeur du sol, et se développent aussi bien sur des substrats acides que basiques selon les écoré-gions (FIGURE 4). Ces habitats sont parmi les plus dégradés et les plus menacés de nos régions tout en hébergeant une biodiversité exceptionnelle aussi bien végétale qu’animale. Les communautés végétales typiques de ces habitats natu-rels offrent une palette d’espèces végétales adaptées pour la végétalisation des toitures vertes en fonction du contexte écologique régional. De nombreuses espèces sont commer-cialisées avec des provenances pertinentes pour leur utili-sation en Belgique. Elles offrent une diversité de formes, de couleurs fournissant de nombreuses possibilités de design spécifique correspondant à un projet architectural. L’étendue des espèces végétales disponibles fournit également une diversité de ressources potentielles pour l’entomofaune.

Profondeur de substrat (cm) Type de végétation 4 6 8 10 12 15 18 20 25 30 35 40 45 50 60 70 80 90 100 125 150 200 Extensif Mousses-Orpins Orpins-mousses-herbacées Orpins-herbacées-graminées Graminées-herbacées Intensif simple Graminées-herbacées Arbustes, taillis sauvages Arbustes et taillis Taillis Arbustes et taillis bas Arbustes et taillis de taille intermédiaire Arbustes et taillis de grande taille Grands arbustes et petits arbres Arbres de taille intermédiaire Arbres de grande taille

Figure 4 : Types d’habitats naturels dont peut s’inspirer la conception d’habitats analogues en toitures vertes en Belgique

3 Propagule : unité de propagation d’une plante qu’elle soit issue de la reproduction sexuée

(par exemple graine) ou asexuée (par exemple : bulbe ou tubercule)

Pelouse calcaire

xérophile

Prairie

de basse altitude

Pelouse calcaire

mésophile

Prairie

de fauche

Pelouse

acidophile

Landes

sèches

© Serge Rouxhet © Julien Piqueray © Serge Rouxhet © Serge Rouxhet © Mélanie Harzé © Serge Rouxhet

(11)

Le Centre de Recherche Terra,

un site de recherche sur

les toitures vertes analogues

Depuis 2017, l’Unité Biodiversité et Paysage de la faculté Gembloux Agro-Bio Tech réalise un ensemble de recherches sur le développement d’habitats analogues pour toitures vertes.

Les substrats et palettes végétales disponibles pour six habi-tats analogues ont été établis. Pour mettre en place, sur des toitures vertes, des habitats analogues à ces milieux natu-rels, les sols peuvent être substitués par des substrats com-merciaux. La palette végétale proposée pour chaque habitat reprend des espèces dites « structurantes », c’est-à-dire des espèces généralement dominantes et qui sont présentes dans la majorité des écosystèmes naturels dont les chercheurs s’inspirent pour la création de la toiture, et d’autres espèces au choix parmi les espèces accompagnatrices. (FIGURE 5) Ces propositions sont actuellement testées expérimentale-ment en petites unités expériexpérimentale-mentales ou en situation réelle de toitures vertes (FIGURE 6). Les recherches portent sur le succès d’espèces végétales de pelouses calcicoles appar-tenant à des groupes écologiques différents en fonction des propriétés du substrat de la toiture (composition, profondeur, conditions hydriques, etc.). Les palettes végétales sont égale-ment réfléchies pour construire des communautés végétales évolutives au cours d’une année. Les graminées vivaces for-meront une matrice verte presque toute l’année tandis que les autres plantes à fleurs vivaces ou annuelles fleuriront à des périodes distinctes entre avril et novembre. Aussi, diffé-rentes formes de vie sont associées comme des graminées aux longues feuilles fines, des rosettes au ras du sol, des petites plantes au port dressé ou des légumineuses plus impo-santes. Outre la valeur esthétique, cette diversité de formes de vie (diversité fonctionnelle) devrait augmenter la résilience de la toiture aux événements extrêmes et sa capacité à rem-plir des services écosystémiques tels que le tamponnement

des extrêmes climatiques locaux (température et précipita-tion). L’équipe de l’Unité Biodiversité et Paysage évaluera si la profondeur de sol a un effet significatif sur le type d’es-pèces et de forme de vie au cours des prochaines années. Les premiers tests ont montré une nette différenciation entre

espèces typiques de pelouses xérophiles4 et de pelouses

mésophiles5 en fonction de l’épaisseur du substrat. Afin de

combiner biodiversité et intérêt des usagers d’un bâtiment, des tests de mise en place de pelouses aromatiques consti-tuées, en partie, d’espèces sauvages ont eu lieu. Il s’agit ici de reconnecter un public urbain à une biodiversité native par l’intermédiaire de la cuisine sauvage.

Étendre le concept aux murs

végétaux vivants pour créer de

véritables corridors biologiques

Vu l’intérêt que ce type de projet a suscité dès son début, l’équipe Biodiversité et Paysage, en collaboration avec Dethier Architecture et Métal Déployé Belge, a entamé une démarche similaire pour les murs végétaux vivants, appelés également jardins verticaux. À l’opposé des façades végétales qui sont végétalisées par des plantes grimpantes ancrées au sol devant le mur, les murs végétaux vivants portent les végétaux grâce à divers supports allant de bacs à des gabions remplis de substrat. (FIGURE 7)

À l’instar des toitures végétales, les murs représentent des habitats hétérogènes très intéressants pour la diversité végé-tale. Les écosystèmes muraux peuvent être définis par le substrat physique, l’humidité, les nutriments disponibles et le micro-climat. Le stress majeur demeure le type et la quantité de substrat disponible dans les murs, un facteur qui est assez limitant pour la végétation. L’humidité est ensuite le deuxième

Toiture verte analogue aux pelouses calcaires xérophiles

Substrat conseillé

Substrat de type calcaire / 60:20:20 [matière minérale (sable calcaire 1-2 mm) : limon argileux : matière organique] (en volume). Epaisseur : 6 à10 cm.

Zinco - System Substrate “Rockery Type

Plants“ : poids à saturation d’eau 110 kg/m2/

Tapis Sedum plus : poids à saturation d’eau

120 kg/m2

Zone géographique de développement

Palette d’espèces structurantes

Palette d’espèces accompagnatrices

Cycle de vie : V = vivace ; A = annuelle ; B = bisannuelle ; A ou B = annuelle ou bisannuelle Intérêt biodiversité faunistique : N = nectarifère ; P = pollinifère ; F = source de fruits pour l'avifaune

Espèces Cycle de vie Hauteur Intérêt Floraison - époque & couleur

J F M A M J J A S O N D

Dianthus carthusianorum, Œillet des

chartreux V 20-50 cm N & P

Helianthemum nummularium,

Hélianthème commun V sous-arbrisseau rampant N & P

Hippocrepis comosa, Fer à cheval V 10-30 cm

Campanula persicifolia, Campanule à

feuilles de pêcher V 40-80 cm

Digitalis lutea, Digitale à petites fleurs V 0,5 à 1m

Helleborus foetidus , Héllébore fétide V 20-80 cm N

Inula conyzae, Herbe aux mouches V 0,5-1m

Lithospermum officinale, Grémil

officinal V 30-80 cm

Silene nutans, Silène penché V 20-50 cm N

Arenaria serpyllifolia, Sabline à feuilles

de serpolet A 5-25cm

Echium vulgare, Vipérine commune B 30-80 cm N

Verbascum lychnitis, Molène lychnite B 0,5 à 1-2 m

Teucrium botrys, Germandrée botryde A ou B 10-40cm

Scleranthus annuus, Scléranthe annuel A 5-15cm N & P

Rumex acetosella, Petite oseille V 10-50cm N & F

Verbascum thapsus, Bouillon blanc B 0,5 à 1-2m N & P

Papaver argemone, Coquelicot

Argémone A 10-40cm P

Gagea villosa, Gagée des champs V 5-20cm

Geranium robertanum, Géranium Herbe

à Robert A ou B 20-40cm N

Bromus erectus Brome

dressé Erysimum cheiri Giroflée des murailles Fragaria vesca Fraisier des bois Hieracium pilosella Piloselle Poa compressa Pâturin comprimé

© P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay Potentilla neumanniana Potentille printanière Sedum acre Orpin âcre Sedum album Orpin blanc Sedum rupestre

Orpin des rochers

Teucrium chamaedrys Germandrée petit-chêne © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay

Toiture verte analogue aux pelouses calcaires xérophiles

Substrat conseillé

Substrat de type calcaire / 60:20:20 [matière minérale (sable calcaire 1-2 mm) : limon argileux : matière organique] (en volume). Epaisseur : 6 à10 cm.

Zinco - System Substrate “Rockery Type Plants“ : poids à saturation d’eau 110 kg/m2/

Tapis Sedum plus : poids à saturation d’eau 120 kg/m2

Zone géographique de développement

Palette d’espèces structurantes

Palette d’espèces accompagnatrices

Cycle de vie : V = vivace ; A = annuelle ; B = bisannuelle ; A ou B = annuelle ou bisannuelle Intérêt biodiversité faunistique : N = nectarifère ; P = pollinifère ; F = source de fruits pour l'avifaune

Espèces Cycle de vie Hauteur Intérêt Floraison - époque & couleur

J F M A M J J A S O N D

Dianthus carthusianorum, Œillet des

chartreux V 20-50 cm N & P Helianthemum nummularium, Hélianthème commun V sous-arbrisseau rampant N & P

Hippocrepis comosa, Fer à cheval V 10-30 cm

Campanula persicifolia, Campanule à

feuilles de pêcher V 40-80 cm

Digitalis lutea, Digitale à petites fleurs V 0,5 à 1m

Helleborus foetidus , Héllébore fétide V 20-80 cm N

Inula conyzae, Herbe aux mouches V 0,5-1m

Lithospermum officinale, Grémil

officinal V 30-80 cm

Silene nutans, Silène penché V 20-50 cm N

Arenaria serpyllifolia, Sabline à feuilles

de serpolet A 5-25cm

Echium vulgare, Vipérine commune B 30-80 cm N

Verbascum lychnitis, Molène lychnite B 0,5 à 1-2 m

Teucrium botrys, Germandrée botryde A ou B 10-40cm

Scleranthus annuus, Scléranthe annuel A 5-15cm N & P

Rumex acetosella, Petite oseille V 10-50cm N & F

Verbascum thapsus, Bouillon blanc B 0,5 à 1-2m N & P

Papaver argemone, Coquelicot

Argémone A 10-40cm P

Gagea villosa, Gagée des champs V 5-20cm

Geranium robertanum, Géranium Herbe

à Robert A ou B 20-40cm N

Bromus erectus Brome

dressé Erysimum cheiri Giroflée des murailles Fragaria vesca Fraisier des bois Hieracium pilosella Piloselle Poa compressa Pâturin comprimé

© P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay Potentilla neumanniana Potentille printanière Sedum acre Orpin âcre Sedum album Orpin blanc Sedum rupestre

Orpin des rochers

Teucrium chamaedrys Germandrée petit-chêne © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay

Toiture verte analogue aux pelouses calcaires xérophiles

Substrat conseillé

Substrat de type calcaire / 60:20:20 [matière minérale (sable calcaire 1-2 mm) : limon argileux : matière organique] (en volume). Epaisseur : 6 à10 cm.

Zinco - System Substrate “Rockery Type

Plants“ : poids à saturation d’eau 110 kg/m2/

Tapis Sedum plus : poids à saturation d’eau

120 kg/m2

Zone géographique de développement

Palette d’espèces structurantes

Palette d’espèces accompagnatrices

Cycle de vie : V = vivace ; A = annuelle ; B = bisannuelle ; A ou B = annuelle ou bisannuelle Intérêt biodiversité faunistique : N = nectarifère ; P = pollinifère ; F = source de fruits pour l'avifaune

Espèces Cycle de vie Hauteur Intérêt Floraison - époque & couleur

J F M A M J J A S O N D

Dianthus carthusianorum, Œillet des

chartreux V 20-50 cm N & P

Helianthemum nummularium,

Hélianthème commun V sous-arbrisseau rampant N & P

Hippocrepis comosa, Fer à cheval V 10-30 cm

Campanula persicifolia, Campanule à

feuilles de pêcher V 40-80 cm

Digitalis lutea, Digitale à petites fleurs V 0,5 à 1m

Helleborus foetidus , Héllébore fétide V 20-80 cm N

Inula conyzae, Herbe aux mouches V 0,5-1m

Lithospermum officinale, Grémil

officinal V 30-80 cm

Silene nutans, Silène penché V 20-50 cm N

Arenaria serpyllifolia, Sabline à feuilles

de serpolet A 5-25cm

Echium vulgare, Vipérine commune B 30-80 cm N

Verbascum lychnitis, Molène lychnite B 0,5 à 1-2 m

Teucrium botrys, Germandrée botryde A ou B 10-40cm

Scleranthus annuus, Scléranthe annuel A 5-15cm N & P

Rumex acetosella, Petite oseille V 10-50cm N & F

Verbascum thapsus, Bouillon blanc B 0,5 à 1-2m N & P

Papaver argemone, Coquelicot

Argémone A 10-40cm P

Gagea villosa, Gagée des champs V 5-20cm

Geranium robertanum, Géranium Herbe

à Robert A ou B 20-40cm N

Bromus erectus Brome

dressé Erysimum cheiri Giroflée des murailles Fragaria vesca Fraisier des bois Hieracium pilosella Piloselle Poa compressa Pâturin comprimé

© P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay Potentilla neumanniana Potentille printanière Sedum acre Orpin âcre Sedum album Orpin blanc Sedum rupestre

Orpin des rochers

Teucrium chamaedrys Germandrée petit-chêne © P iqu er ay © P iqu er ay © P iqu er ay

Figure 5 : Toiture verte analogue aux pelouses calcaires xérophiles

4 Xérophile : organisme vivant dans des milieux extrêmes caractérisés par une très faible

teneur en eau.

5 Mésophile : organisme vivant dans des milieux aux conditions modérées où les facteurs

écologiques prennent rarement des valeurs extrêmes.

(12)

facteur limitant étant donné que l’eau ruisselle directement vers le sol. En général, la partie supérieure du mur est plutôt sèche, la partie médiane plus humide et la base reste modé-rément humide. Les murs sont pauvres en nutriments étant donné leur caractéristique très minérale reliée au support. La grande particularité est la création de micro-climat avec des températures et des ensoleillements distincts selon la position et l’aspect du mur. Un mur orienté plein sud aura tendance à être très ensoleillé et chaud en surface mais refroidira plus vite la nuit, imposant des conditions plus extrêmes à la végétation. Cette hétérogénéité spatiale est une opportunité pour créer de la diversité et associer des habitats légèrement différents. Dans nos régions, certaines plantes comme la Cymbalaire des murs (Cymbalaria muralis) ou le polypode commun (Polypodium

vulgare) se développent dans les anfractuosités des vieux murs.

Il n’est donc pas exclu, dans la même logique que pour les toi-tures, de créer des aménagements verticaux pour mimer des milieux tel que des falaises. Les dispositifs de mur verts com-merciaux sont irrigués à raison de 1 à 5 litres d’eau par mètre carré et par jour avec le plus souvent des apports de nutri-ments sources d’euthrophisation, voire l’utilisation de tourbe ou sphaignes colletées en nature. Pour identifier la consommation minimale dans un dispositif ressemblant à des falaises, une étude vient d’être lancée sur le campus de Gembloux Agro-Bio Tech. Contrairement aux toitures qui offrent de l’espace pour la croissance des plantes, les espèces sont placées dans des cavités de 20 centimètres de long (FIGURE 7). Les espèces inféodées au milieu des falaises et vieux murs ont été sélec-tionnées. En plus d’être peu exigeantes en eau, leur avantage est d’offrir un couvert varié et pérenne contrairement aux murs végétaux intensifs qui demandent de remplacer 30 pourcents des individus chaque année.

À retenir !

Le développement des villes n’est pas incompatible avec le développement de la biodiversité.

Les infrastructures vertes fournissent de nombreux services à la société.

Les toitures vertes extensives sont une opportunité pour renforcer le maillage écologique local.

L’ingénierie écologique permet d’exploiter le concept d’habitats analogues dans les infrastructures vertes. Des recherches sur l’ajustement des conditions optimales sont nécessaires pour comprendre la dynamique à long terme des structures telles que les toitures vertes et les murs vivants.

Figure 6 : Dispositif du centre de recherche (Terra).

Figure 7 : Photographies des dispositifs de murs végétaux avec des espèces végétales inféodées à des habitats de falaises ou vieux murs. Un projet entre Gembloux Agro-Bio Tech, Métal Déployé Belge et Dethier Architecture.

© Sylvain Boisson

© Sylvain Boisson

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© Unité Biodiversité et Paysage

AUTEURS

Sylvain Boisson, Arnaud Monty, Grégory Mahy Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège)

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