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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Bulletin trimestriel de l'Association Amicale des Anciens et Anciennes Élèves des Sections Normales et de l'École Normale Supérieure de l'Enseignement Technique n° 41

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Texte intégral

(1)

No 41

Par l'action

BULLETIN

de l'Association Amicale

des

Juillet 1933

Anciens élèves et des anciennes élèves

des Sections Normales

et de l'Ecole Normale Supérieure

de l'Enseignement "echnlque

CONSEIL Secrétaire ~énéral honoraire:

:M. DEVEAU, Directeur de

rs.

P. G. de Clermont-Ferrand. Secrétnire :

M. Henr y COUR T, Professeur à l'E. P. G. de Dijon. (Adresse: 17, rue Jacques-Cellerierï.

Trésorier:

:M. :MARCY, Professeur à l'E. N. P. d'Armentières. (Adresse: 37, rue Jlarle, La Chapelle-d'Armentières, C. C. P. Lille 4GO-77.)

Memln'fS :

:Mme MARTRAIRE, Professeur E. P., rue Ganneron, 2t, Par is.

:Mlle FOURNIER, Professeur E. P. G. de Niort. :M. LAFONTA, Professeurà l'E. N. P. de St-Ouen. :M. ROY, Professeur à l'Ecole des A. et :M. de Cluny. :M. SUKER:MANN, surveillant général à Courbevoie.

Délégué de l'Association àParis :M. FOURNEL, 12, rue d'Ab-beville, Paris.

(2)

111111. 11I11I. 11I11I. 11I11I. 11I11I. 111I11. 111I11. 111I11. 11I11I. 111I11. 11I11I. 11I11I. .

Nu41

Par l'action

Juillet 1933

Anciens élèves et des anciennes élèves

Instruments

Scie~tifiqaes

pour Expériences de Cours et Manipulations

Appareils

de

Pr eje ctf c n

:.: '.' pour Epi, copie el Diascopie c-: :-:

Editicl) de Diapcsitives

~ /

BULLETIN

de l'Association

'Amicale

des

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andez le

s -G

atalo!Jues et

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"

11I11. 11I11I. 11I11I. 111I11.11I11I.11I111. 11I11I. 111I11. 11I11I.11I11I. 111I11. 11I11I.

~

MASSI()T

SOMMAIR

E

La vie de l'A mic ale.

La vie de l'A micale_ _ .6.1'. ,

-des Sections Normales

et de l

'Ecole

Normale Supérieu

re

de l

'Enseignement

Techniq

ue

J. I. 15, Beulevard des filles - du - Calvaire PARIS (Ille)

,

6.

37 bis, Rue de Belfe>rt C"VRBEV"IE(Sellle)

Livre de l'Automobiliste

par A. LEPOIVRE, Professeur de &écanique à

l'Ecole des rilrts et Métiers de Lille. (Chez l'aut eur ).

Congrès de 1933.

Rapport moral de 1933 (J. Deoeau ). Rapport financier de 1933 (Texier).

Compte rendu du congrès de 1933 (Bornes). Vœux. Les changements de catégorie (Il. Court).

"

Le Tailleur de Pierre

par H. BIDAUT, Directeur d' Ecole pratique d'industrieId TORCHET , Prof esseur d'Ecole de

Metiers. (Chez Ey rolles).

Correspondance Commerciale

par Mme et M. ROUMAGNAC, Profe sseurs à l'Ecole pratique de 'Commerce de Nancy et Teillaud. (ChezRigot et C" , rue St-Ceorges à Nancy ,ou chez lesauteur s) .

II. - Péd ag ogie générale.

Rapport du budget de 1Enseignement Technique (JlI. Spinasse, député).

Le œcruteluent et la formation des maîtres d'apprentissage. L'organisation des Ecoles Nationales professionnelles . Organisa tion d'Ecoles récemment reconnues par l' E t at. Ecolesupérieure de Soudureautogène.

Institut d'Optiqueet Ecole des Métiers de l'Optique. Ecole des Ingénieur s hydrauliciens.

Ecole de Radioélectricité de Lille.

L'Education ouvrièreet les problèmes actuels (1li. Déat). Lalutte contrele surmenage.

(3)

2

-CON G RÈS DE 1933

Etai e nt présents nos camarades,

L

a Vie de l'Amicale

"T

..

III. - Pédagogie pratique.

L'Education par l'Enseignement ménager (.Il1lle Doyen).

L'Enseign ement de la Corr espondance commerciale à l'Ecole

pratique de Commerce (J.Roumagnac). Un exercice de calcul (H. C.) .

L'immuable 45 (Récréation arit hmé t ique). Leslivres nouveaux.

IV. - Documen tation générale.

Quelques st at istiques pour les cours de géogra phie et mar cha

n-dises.

V. - Législation . Documents officiels.

Création d'Ecoles.Loi de finance s. Emploisréserv és. Réponsesà des questions écr ites.

VI. - Textes d'examen. "t1TT _ 'Do~n .o Ao 10 'D~oac!o VI. - Textes d'examen. VU. - Revue de la Presse.

VIII. - Mariages, Naissances, Décès , Nom inations, etc .. IX. - Divers.

La «Mutuelle-Décès)J. Appelà tou s (Prêt ).

La dern ière session du Conseil supérieur de l'E. T. (II . C.).

l

'

1 1 1 )fcsd ames: BIOXDI (Cre il). BORIŒS(Tourcoing). BOGLARD (Creil). BmAND (Brest ). CIBAUD(R.Ganneron). COTTE (L ille). COGRT(Dijon). CROCAl' (E v r eux ). LABARTHE (Tourcoing ). I,ESBATS(Evreux ). MARTRAIRE(F .Gan ne ron). POLLET(Sotteville).

I,ESBATS (Evreux) .

-MARTHAIRE(F.Gann eron).

POLLET(Sot tev ille).

':\lesd emoisell es : BORDAS(Sai n t-Etienn e).

ETIEXXE (Cre il ).

FOURNIER(Niort).

LACAN(Clermont-Ferra n d ).

LAlWERON(Saint-Etienne). MAR CEL(Reims).

NORMAJ'D (Clerrnont-Fd) .

POUPEAI.;(E. N.S.E. T.).

R.É:\l Y (Bo ulogne-su r-àler) .

YAI.;VIEL (Creil) .

VIAUD (Tourcoing).

Messieurs :

Founxar, (Paris).

BASCAI.; LE (Ta r bes).

BARBIER (LeHa v re). BAHRÉ(Haubourdin).

BAYOL(Périgueux).

RER TI~ (Châlons) ,

BORXES (Dorian). BOHREDox (Thono n).

Bo u ci rox(~Ietz) . BRI::>F.BOIS (Ta rbes). BL:ISSO N (Yersailles).

CHAMB OSTJean (Lyon) . CHAlIlBOSTMich el(Lyo n).

Crréno u x (Saint-O ue n).

CnÈzE (Rouen). Cü:lfPAIX (Le Ha v r e). COURT (D ijon). CROGAC (E vreux) . DAJET (Metz). DE.JAX (RvrPlp' \' CROGAU (E vreux) . DAJET(Metz). DEJ AX(Evreu x ). DELHü:lDIE (Vierzo n.

DEvEAc (Cler mont -Fd).

Droxxicr (Vierzon). DmvERT(N iort). Dl'BOlSH., (Lim oges ).

EVExo (St-Ouen ,H.E. C.). GALLOIS(L ille) .

G.\RXIER(F irminy). GAZEAU (Valencien nes) . GOCARD (Saint-Ou en).

HYSSA 'RAT(Rem ire mo nt). LABALETTE (Paris).

LABARTHE~T,ourcoing).

LAFOXTA(Saint-Ouen).

LEm::c uE (Cour b ev oie).

LESFlATS (Evreux).

LOGEAIS(E. K S. E.T.). ~IAXCEAL: (Clu ny A.-M .). MARCY(Arment ières).

MAYRAT (Sotteville).

:;\IEXXESSIER(Paris A.-M .).

(4)

- 4

MERLE (Armentières). QUILLET (Haubourdin).

MORELLON (Versailles). RATEAU(E. N. S.E. T.).

NÈGRE (Le Havre). SCHILLER (Marseille).

OUDINÉ (ChâlonsA.-M.). SCllUSTER(Charleville).

PALANQUE (Tours). SIRLEYRAS (Dunkerque).

PASQl;ET(Armentières). SL\lOX (Chalon). PAt.:LMIF.R (More z). SPITÉRI (Le fans).

POLLET (Rouen). TEXIER (Saint-Ouen).

PRÊT (Rouen). THOl\IAs'(Paris).

QUENECll'D U(Chalon-s.-S.). TOuRANCHEAU (LilleA.-l\L). ...et ceux qui ont oublié de s'insc r ire .

~

RAPPORT MORAL DE 1933 Mes chers Camarades,

Dans cette même salle, vous ,a vez, il y a un peu plus 'd'un an émis un certain nombre dè vœux que votre Bureau a pr é-se~tés à l'Administration et défendus auprès d'elle au cours de diverses audienc es . En outre, depuis notre dernier Congrès, quelques questions ont ~é?essité .une ~ctio~ . immé~iate de vos représentants. Je vous dirai la suite qUI a ete donnee aux unes et aux autres. Nous examiner ons ensuite quelles sont, parmi les questions non résolues , celles qui doivent faire.l'objet d'un representants, Je vousui r ai la SUIte qUI a ete donnee aux unes et aux autres. Nous examiner ons ensuite quelles sont, parmi les questions non résolues, celles q;ui doivent faire l:objet d'un nouveau débat et enfin les questi ons actuelles qUI pourront

être discutées aujourd'hui. .

Nous demandions tout d'abord que la nomination des pr o-fesseurs adjoints et des instituteurs délég~és soit,sOUl~i~e il. une réglementation analogue à celle adopt~ par 1Adr~lllll~tra­ tion de l'Instruction publique, et qu'à l'av'elll.r, l~s nominations de professeurs-adjoints soient réserv~es aux htulalr~s de la ~re­ mière partie d'un professorat d'enset~n~ment techr:lque ou d un diplôme reconnu équivalent. «Le Ministre des Fman?Bs, nous répond notre Administration, n'a pas encore ~rû devoir contre-signer un projet de loi préparé par nos Services, tendant il. la délégation d'insti tuteurs et d'institutri~s da ns .les Ecoles pra -tiques, à l'exemple de la régle men tation en VIgue ur d';Lns les E.P.S. D'au tre part, il est impossible d'attribuer exclus ivement les emplois de professeurs-adjoints aux; titulaires de l~ première partie d'un des profe ssorats de l'enseignem ent technique, étant donné que la loi du 30 janvier 1923 a réser vé ces postes aux mutilés ou bless és de guerre class és par le Ministère des Pen-sions. C'est donc seuleme nt à défaut de ces cand ida ts que les professeurs-adjoints peuvent être recrutés parmi. les titulaires de la premi ère partie d'un professorat de l'enseignement t ech-nique, ce que l'Administration fait d'ailleurs le cas .échéant ».

En un deuxième vœu , nous demandions que le decret rela-tif à la rétribution des heures supplémentaires soit remanié et

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-mis en harmonie avec le décret ana logue, applicable au Per-sonnel de l'Instruction publique. Le Congrès demandait en par-ticulier que toutes les assimilations précédemment établies soient respectées. Vous vous rappelez peut-être que, l'an dernier, des promesses nous avaient été faites à l'époque du Congrès. Un décret rétablissant les assimilations avait même été soumis aux Finances le matin de notre réunion. Aujourd'hui, la réponse est aussi brutale que brève :« Par ordre du Ministère des Fi -nances, la revision du dit décret ne peut être envisagée ».

Le moment est peut être mal ch ois i pour demand er que j us-tice nous soit rendue, mais cepen dant ne croyez -vous pas qu'il serait bon de demander au Syndicat d'entreprendre une action en Conseil d'Etat? Le décret en question intéressant en effet. tout le Personnel, il semble bien que ce soit au Syndicat de prendre l'initiative de pareille action.

A notre troisième vœu concernant la publicité à donner il.la vacance des emplois, l'Adminis tration nous répond qu'elle pu-blie en principe toutes les vacances d'emplois et notamment les postes à pourvoir à la rentrée d'octobre, mais qu'il est bien évident que durant la période de préparation du mouveme nt du Personnel, c'est-à-dire en août et septembre, le jeu des muta-tions entraî ne des vaca nces de postes qu' il est matéri ellement impossible de prévoir. Elle ajoute que la publication de tels emplois serait inopérante puisqu e, à ce moment, le personnel est en congé.

.&.()n e.:! CO:lVO O C.O,L.O t.l.J\.tt:...t-_Ll:U'"__",:;1.'~,,"Co"'" '1ca<J...~ pU'l.lnvcl"' l v .Ll' '\.lv "I.t h., emplois serait inopérante puisque, à ce moment, le personn el est en congé.

Nous savons en effet que, d'une façon généra le, l'Admini s-tration nous donne satisfaction. Mais il se présent e parfois des exceptions à cette règle et c'est contre ces exceptions que nous protest ons. Nous savons en effet que des emplois ont été o ccu-pés par des intérimaires dits «auxiliaires », sans qu'ils aient jamais été annoncés comme vacants. Nous demandons que, sauf dans les cas d'ensei gnement s très spéciaux, il ne soit jamai s fait appel à des professeurs auxiliaires. A ceci, l'Administrati on nous répond que les aux iliaires ne peuvent être conso lidés .

Le vœu suivan t n'était que le ren ouv ellement d'un vœu déjà ancien concern ant l'organi sa tion de certains enseigneme nts dans les Ecoles d'Arts et Métiers. L'Administration nous oppose une fin de non recevoir catégorique :« Le système insta uré dans les Ecoles d'Ar ts et Mèti ers de Lille et'de Paris a donné de bons résultats et l'Administration ne peut qu'en visager l'extension de cette expér ience à toutes les Ecoles nationales d'Arts et. Mé-tiers, eu accord avec la Commis sion tripartite des écono mies ». Le vœu suivant conce rna it la nominat ion des professeurs d'e n-seigneme nt ménage r. [ous demandions :

1°) Que les diplôme s exigés soient des diplômes décernés par l'Etat à l'exclusion de tous autres.

2(') Qu'en cas de nécessité et lors qu'il ne se présent erait pas de professeurs dames diplômées, la postulante choisie ne soit déléguée qu'en qualité de professeur-adjo inte.

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-3°) Enfin que l'on prévoi e, dan s le servi ce des professeurs d'enseignement ménager, titulaires d'un diplôme d'Etat un cer-tain nombre d'h eures d'enseignement général, .ce qui' éviterait de les faire cons idérer comme des professeurs de second ordre, A ces différ ents vœux, on répond que l'Adminis tration nomme toujours à ces emplois les titulaires du professorat industriel et que l'on ne fait appel à des titulaires d'un autre professorat que lorsqu e les candidates pourvues de ce titre font défau t qu'~n outre, seules, les postulantes pourvues du diplôme su: })éTleu~, sont déléguées professeurs et qu'enfin les professeurs d'ens eignement ménage r ne sont pas du tout considérées c orn-Ille des professeurs de second ordre et que, par conséq uent il n'y a pas lieu de modifier leur statut. '

Nous .dema ndi ons, en sixième lieu, que soit mainten u, pour

le~ enseig nements spéc ifiquement féminins, un emploi d' inspec-triee gé.né ra le. de l'Ens eignement technique et que soit rétablie la: fonction d'inspecteur géné ra l adjoint de l'Enseignemen t te ch-nique, Ionction rémunérée et exclusive de tout autre emploi.

.En réponse .à ce vœu, l'Administration rapp elle que I'In spec-bon des enseigne ments spécifiquem ent féminins cont in ue, c om-me par le passé, à être assurée par une dam e puisq u' e lle a été

~onfié~, après le départ de Mlle Berthier, Inspe ctri ce générale de 1Enseigneme nt technique, à notre camarade ;\Ille Simon in. Elle ajoute qu' ell e n'est pas opposée en pr incipe au rétabli ssement de.s fonctions rém~nérées d'inspecteurs généra ux adjoints de l'En-seizn ement lechmaue. exclusive de tout autre ernnloi. «mais. ajoute qu'elle n'est pas opposée en principe au rétablissement

de~ fonctions rém~nérées d'insp ecteur s géné ra ux adjoints de l'E

n-s~lgnement.l~chl1lq~e, ~xclusive de tout autre emploi, «mais, ajoute le Ministre, Je dois vous faire remarquer que ce r établis-semen t constituerait en réalité, des créations d'emplois nou-veaux. Or, actuelle ment, des proposition de créations d'emplois n'auraier~t aucun e chance d'être accueillies par le Parl ement. Je nepuis, en.consé que nce, queprendre bonne note,pou r l'avenir, de cette derni ère partie de votre vœu ».

Nous demandions égalemen t que l'exon ération des droits d 'ins-cription et d'examen soit désormais acquise aux Membres de l'Enseignement technique, dans les mêmes conditions qu'aux Mem br es de l'Enseignement primaire supér ieur. La question

re-l~vant de l'Enseignement supé rieur, à qui elle a été signa lée à différent es reprises, notre Administrati on ne peut lui donner aucune suite.

Je dois vous signaler à ce sujet que des incidents surgissent un peu partout et que des Facultés qui, jusqu'à ce jour, s'étaient montrées très bienveillantes pour les demandes émanant du

P:r~onnel d'Enseignem ent te chnique, ont, cette année , fait des difficult és. J'ai mêm e dû intervenir assez vivement auprès du Recteur et du Doyen de la Facult é des science s de l'Acad émi e de Clerm ont qui, tout de suite, m'ont donné satisfaction.

Kous demandions enfin que la collaboration du Personnel et de l'Adrnini stration soit organisée et, qu'en particulier, le Per-sonnel SOIt appelé à présenter ses sugge stions chaque fois qu'il

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-est question de modifier ou de créer une réglementation s 'ap-plicant soit au Personnel, soit aux Ecoles. «Plus qu'aucun or -dre d'enseignement, m'a-t-il été répondu, l'Administration de l'En-seignement technique a coutume de faire appel à la collaboration du personnel de ses établissements dans les cas de ré glemen-tation importante ».

Il-est exact que l'Administration sollicite fréquemment l'avis du personnel et qu'elle en tient compte dans la mesure du pos -sible, mais vous devez vous rappeler qu'il s'agissait, en l' es-pèce, du défaut de collaboration qui s'était manifesté à l'o c-casion de la rédaction du décret concernant les heures supplé-mentaires. Il n'est pas niable qu'une erreur s'est produite à ce moment qui eut été évitée si le personnel avait été appelé à donner son avis en temps utile. Nous sommes encore aujourd'hui les victimes de cette erreur et la réponse à notre deuxième vœu ne nous laisse pas l'espoir d'un redress ement prochain.

Voici pour les vœux émis par le Congrès . D'autre part, j'ai saisi l'Administration d'une.réclamation au sujet de la durée de la 'Validité de la première partie du professorat, A. la date du 11 décembre 1932, vous savez que l'Administration avait ré -pondu par une fin de non recevoir à cette réclamation. Depuis, au cours d'une entre vue avec M. Labbé, puis par lettre, j'ai mon-tré à l'Administration combien cette limitation à quatre années de la va lidité de la premièr e partie du professorat de l'ens ei-gnemen t technique nous éta it préjudiciable. Je lui ai montré, en particuli er, que les ca ndida ts en possession de la premi èr e partie du professorat des E.P.S. ou d'une licence pouvaient in-gne-lllell~ J.,'le<';!îfîly'ue llUU""S "\1Li::tlL 1:J1\JJ llUlvlQ,JJlé. ,J ( ; J.ÙJ. 1GU""'i:u V .LJ. L1;""j

en particulier, que les candidats en possession de la premi èr e partie du professorat des E.P.S. ou d'une licenc e pouvaient i n-définiment utiliser ces diplômes pour se présenter à la ';3e partie de l'un de nos professorats. Cette argumentation avait frapp é

M. Labbé.etM. Luc qui m'avaient promis une solution rapide de la question. Jusqu'à ce jour, je n'ai été avisé d'au cun e dé-cision. Or, au cours de notre dernièr e réunion, à Lyon , j'ai ap-pris le cas de l'un de nos camarades, qui venait illustrer de façon frappante, l'injustice dont nous souffrons. Ancien élève dei l'E.J.\f.S.œ;.T., sorti depuis plus de deux ans, il ne fut pas autorisé à subir les épre uves de la 2e partie du professorat, mai~ com!lle tout élève de 4e année des E.N. qui se respecte, il avait subi en même temps et avec le même succès, les épre u-ves d'entrée à Saint-Cloud et à Jormaie technique. Il fit alors

valoir qu'il était titulaire de la première partie du professorat

d~s E.P.S. et aussitôt son inscription fut chose faite. De pareils faits se passent de commentaires et justifieront la nouvelle d é-marche que vous déciderez certainement de faire dans un ins-tant.

Les années précédentes, j'avais eu à intervenir à différ entes reprises, P?t~· obtenir la: nomination rapide en qualité de pro-fesseurs-adjoints de nos Jeunes camarades sortis de l'Ecole sans la 20 partie du professorat. En 1931, 2 seulement avaient été obligés d'accept er un emploi de maître-interne dans les E.N.P. Cette année, la situation est encore plus gra ve, car dans la

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- 8

-seule section de mécanique-dessi n, les 2/3 de l'effectif n'ont pas

obte n u le diplôme. Alert é par notre jeune camarade Taconnat,

j'ai aussitôt fait des démarches auprès de l'Administration pour obtenir des emplois de professeurs adjoints en fav eur de tous ces jeunes gens. Je suis intervenu avec notre cama rade Sautreuil,

puis avec Dubois, à l'occasi on d'une réunion de la première

Conuniss ion des économies , puis à nouveau en Septembre . Nous nous som mes heurtés, chaque fois, à la ferme volonté de l'Ad-ministration, de pourvoir nos camarades d'emplois de sur veil-lants d'E.N.P ., afin de leur permettre de tra vailler plus fa

cile-men t et de préparer dans de meill eures conditi ons la 2e partie du professorat. Je ne Vieux pas discuter en ce mome nt le bien ou le mal fondé de cette opinion de l'Administration, mais Je crois cepe ndant qu'ell e ne sa urait être adm ise qu' à la condition qu' au cun emploi de professe ur-adjoint n'ait été pourvu au moyen de nomination de cand idats non titula ires de la première partie

du professor at. Il sera it en effet, inadmissible que nos c ama-rades soien t laissés dans les E.N.P. alors qu'on nommerait des

professeurs adjoints simplem ent possesseurs du B.S. ou du ba c-calauréat. Le bureau demande aux intéressés de bien vouloir

lui signaler les nominations de ce gen re qui auraient pu être

faites .

Quelqu es jeunes cama rades avaient envisagé d'intenter un r e-cours en Conse il d'Etat. Dubois et moi le leur avons déconseillé, car ils coura ient à un échec certain. Il y a trois sema ines e

n-vir on, une liste d'emplois vacants a été publiée. J'ai aussitôt.

profité de la circonstance pour demander à l'Admi nistration de

car HS coura ient a un ecnec certain. 11y a trois sema ines e

n-vir on, une liste d'emplois vacants a été publiée. J'ai aussitôt.

profité de la circonstance pour demander à l'Admi nistration de

songer à nos jeune s camarades des KN.P. M. Labh é m'a

ré-pondu que leur nomination ne saurait être env isagée en ce mome nt, car l'Administration a été obligée de réserve r les va -cances créées par oe mouvement aux jeune s profes se urs r

eve-nant du régim ent. Je ne pouvais évide mmen t que m'in cliner d

e-vant cette raison. La question en est là .

Et maintenant, voici les vœux nouveaux présen tés par diver s cama rades ou groupeme n ts de camarades : en ce qui concerne le recrutem ent de nos Ecoles , beau coup d'entre nous voudraient que les ~ns~cteurs d'Acad émie qui sont de plus en plus nos chefs soient appelés à intervenir auprès des institu teu rs pour

favoriser ce recrutemen t. De tous côtés, on s'émeut du pour

cen-tage impressi onnant de s candidats aux bourses d'enseignement

techni.que qui reçoivent satisfaction et l'on ne songe pas un seul mstant que si la situation est telle, c'est que les institu

-teurs dét ournent le plus possi ble les él èves in telli gent s de ce con cour s pour les diriger vers l'enseignement pr imaire supérieur. On s'arrange mêm e, partout où on le peut , pour rendre très dif -f~cile le fonctionnement des sect ions prépar atoi re s d'E col es pra -tiques.

Il est certain qu'une circula ire émanant du Minist re de l

'Edu-cation national e et invitant le s Inspecte ur s d'Acad émie à cons

i-- 9 ·

-dérer les Ecoles pratiques comme des Ecoles dont ils ont la charge, serait la bienvenue.

Je vous signale encore la question de la durée de la scolarité

dans les Ecoles pratiques. Bien des Collègues cons idère nt, .et. avec raison, que l'horaire de nos Ecoles est très mal compr is. Les enfants sont appelés à donner en effet 44 et 48 heures de

présence à l'Ecole, dont plus de la moitié sont consac r.ées à

l'enseignement général. Or, rien n'est prévu pour le travail per

-sonnel de ces élèves et il est cer tain que ce n'est pas avec un pareil horaire qu'on peut leur réclamer un effort suppléme n ta ire lorsqu'ils sont rentrés à la maison ou dans les études de I

'in-ternat. Beau cou p d'entre nous ne voien t une sol ution que dan s

la diminution des horaires d'enseignement et, afin de récup ér er

les heu re s supprimées, dans la prolongation de la scolar ité qUI

sera it portée à 4 ans. Ilest certain qu'une réforme de cette e n-vergure ne peut être env isagée dans une s~ance d~ Congrès, car nous entrevoyons déjà certa ines réper cus sions et II en est ce r-tainement d'autres qui appara itra ient au cours d'u ne étude a p-profondie. Je vous proposerai donc d'ém ettre, si vous le voule.z, un vote de principe, mais de confier cette étude à deux: ou trois

camar ades, particuli èrement qualifi és .

Il y aura lieu d'aill eu rs de tenir compt~ dans cette.étude de ce qui va sor tir de la discussi on du projet Je Mon zie portant la limite de l'âcre scolaire à 14 ans. Nous avons bien lu dans

les communi qués de l'Asso ciation pour le développe me nt de l' En-seignemen t technique que cette réforme ne doit nulleme nt nous

la Irmite de J'acre sc ol aire a 1'1, ans. l~OU::; avous ule,C 1 11 uans les communi qués de l'Asso ciation pour le développe me nt de l' En-seignemen t technique que cette réforme ne doit nulleme nt nous gêne r, mais cependa nt'je ne crois pas que cc soit en 20 ou 25

lignes qu'une pareille question puisse être trait ée. Je demande

donc , là encore, que la Comm ission dont il est parlé plus haut

se tienne au courant des discussion de la Commiss ion de l'En -seignement ~t des décisions qui pourront être pr ises et qu'elle

prépare, le cas échéant, notre int er ven tioin aup rès de s Po

u-voirs pub lics.

Quelques jeunes camarades m'ont signa lé que des titul aires

du professorat industriel B étaient chargés de l'enseignemen t

des math ém ati qu es, alors <rue des professeurs venant de l' ensei-gne ment primaire supérieur ou d'anc iens gadz'arts, débutant dans la mêm e Ecole, sont cha rgés de l'enseignemen t du dessin. Il s'a git de cas d'esp èce dans lesquels il est difficile d'inter ven ir, cal' on risqu er ait parfois d'agir à l'en contr-e de l'intér êt de nos camarade s. J'ai connu des profe sseurs de dessin qui préfér a ient ense igne r les mathé matiques.

Il nous est arrivé, la sema ine dernièr e, quelques nouvelles de

l'Ecole normale. Tout d'abord, je dois vous annoncer qu'elle s'appellera désormais Ecole normal e supérieure de l'

Enseigne-ment technique. Quelqu es-un s jugeront que ce n'est qu'un mot ajouté à un titre et qu'i l n'y a rien de changé à la chose.

Ce-pendant, je cro is que cette modification a son importan ce puis, qu'elle place notre Ecole exactement sur le mêm e plan que

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- 10

-l'Ecole normale de Saint-Cloud. Nous avons appris également qu'une somme assez élevée avait été affectée, au cours de l' an-née à l'achat de matériel pour les lab oratoires, les salles de

des~in le bureau commercial, la bibliothèque. Il n'est pas j us-qu'a u'cours d~ langues vivantes qui. n'ait bénéfi~ié de ~'i.llstal­ lation d'un pick-u p, r ous savons egalemen t qu une sene de conférences sur l'éducation ouvrière et les problèmes actu el a été faite au cours de l'année, par des maîtres éminents. Des visites d'usines ont également été organi.sées. Enfin, alors que nos jeune s camarades craigna ient de ~oir diminuer le.montant de la bourse qui leur est concédée, Ils ont eu la satisfaction d'en obtenir le maint ien à 7.00 3 francs. Nous ne pouvons que nous réjouir de toutes ces heureuses transformations qui vont enfin, après bien des viciss itudes, donner à notr e chère Ecole, figure de gra nde Ecole normale.

Il me reste, en terminant, un triste et pieux devoir à r em-plir : invoquer ici la mémoire des camar ad es qu~ la mort nous a enlevés au cours de cette année . D'abord Beteill e Eugène, de la promotion de Châlon s 1910-1912 . Il Y a un an, j'avais .fa;it part dans notre Bulletin , de la mort de sa compag1"!-e, décédée le 10 août 1931. Il a été frappé à son tour, quelque s,JOursavant notre Congrès de 19 32, laissant derrière lui tille jeune fille de 17 ans, qui poursu it ses études au Lycée de Bourges et une vieille gra nd'mère de plus de ~ ans. ~otre ~amarade F rou-menty, directeur de l'Ecole de Vierzon, ou Beteille ex:erçalt de -nn;" 13 lin" _:1.rotracé la vie de notre camara de qUi fut une

vieille grand'm ère de plus de ~ ans. ~otre ~amaraCl.e .rro u-menty, directeur de l'Ecole de Vierzon , ou Betaille ex:erçalt ( le-puis 13 ans, a retracé la vie de notre camara de qUi .fut une des plus belles, mais aussi une des plus courtes, puisque la mort l'a emporté dans sa 45e année .

Le 15 févri er dernier, c'était notre jeune collègue, :Mn1c

Mar-celle Beudon, née Nicole, promotion1923-25, qui était empo~ée par une crue lle malad ie. Après avoir exercé de longues annees à Evre ux, elle avait, avec son mari, été nommée, en octobre, à l'Ecole de Strasbourg. Elle venait de donner le jour à une p e-tite fille et son mari se réjouissait du prochain retour au foyer, lorsqu 'u n acciden t brutal lui enleva en quelqt~es ins~ants, celle dont il avait fait sa compagne, celle à qUi Iltarda it tan t de laisser déborder son affection sur l'enfant si impatiemment a t-tendu.

A peu près à la même date, notre jeun e camarade Gravier, professeur à Thiers, éta it em'Port~ à son tour, après..une,longue et terrible malad ie. Il avai t, depuis quelque temps déjà, du aba n-donner ses fonctions pour se soigner dans son pays. Il était de ceux qui se dépensent sans compter et qui ac~ptent c our':lgeu-seme nt les destins contra ires. Ilest mort, laissant une jeune

femme et une petite fille de six ans.

A cett e liste trop longue et surt out composée exclus ivement de jeunes , il nous faut ajouter le nom d'un de no.s anc~e.ns ma l-tres, le regretté professeur Merise. Tous les anc~ens. ~leves. ~e

Ch âlons se rappellen t ce brave homme dont lactivité trép

i-- 11

dante faisait parfois sourire, mais que nous estimions tous pour sa conscience profes sionnelle, son sa voir et surtout son exce l-len t cœur. Une grande partie de la populat ion châlonna ise a c-compagnait sa dépouille morte lle, disa nt assez en quelle estime il était tenu par ses concitoyens . Notre camarade Simon, Direc-teur de l'Ecole d'Arts et Métiers de Châlons, lui a adressé un derni er adieu au nom du personnel des Arts et Métiers et des anciens élèves de la section normale. Adressons aujourd'hui un suprê me et dernier hommage à nos dispa rus et, à leurs fami l-les, l'expression de notre douloureuse sympath ie.

J'eu ai fini, mes chers Camarades. Dans un instant, vous allez être appelés à examiner les quest ions portées à l'ordre du jour de cc Congrès.

Laissez-moi, en cette ultime minute où je suis encore votre représen tant, vous dire avec quelle joie j'ai tra vaillé pour no -tre chère Ass ociation au cours des 8 années qui viennent de s'écouler. Je n'aurai pas la sotte prétention de croire que j'al pu, au cours de ce long mand at , satisfaire tout le monde. Mais, ~ ce que je puis affirmer, c'est que j'ai toujours agi pour ce que

j'ai crû être le bien et le juste. Ce que je veux dire auss i, c'est que dan s l'accompli ssement de la lourde tâche que vous m'a viez confiée, j'ai toujours été souten u par la cha ude amitié dont tous ici vous m'a vez entouré, et, de ceci, je vous remercie du fond du cœur.

Vous ne m'en voudrez pas, mes che rs camara des, si je r

é-t

SoPnrvaP.

d

a

u rneur.ille ure nart

n

p.

mes remercieme nts nour les cama-Vous ne m'en voudrez pas, mes che rs camarades, si je r é-serve la meilleure part de mes remerciements pour les cama-rades du Bureau qui m'ont toujours conse nti la plus dévouée et la plus affectueuse collaboration.

\'ous allez, tout à l'h eure, désigner le nouveau bureau. Je veux espérer qu'il sera jeune, plein de la foi qui inspire les grandes choses, plein de cet esprit d'in itiat ive, de cette a cti-vité qui perme ttent de les réaliser. Autour de vos repr ésentants, demeure r. étroitement unis. Il se peut, qu'à cer tains moments, vo,us soyez divisés sur quelques questions, et que la discussion soit chaude. Je suis sûr qu'entre camara des, elle demeur era t

ou-jour~ ami~ale et coux:t0ise. Mais ce qu'il faut surtout, c'est que, la discussion une fois éteinte, vous vous retrouviez coude à

coude pour défendre les décisions de la maj orit é. A cette con -dition, notre Association sera grande et forte. A cette condition seulement, elle sera écoutée.

(8)

- ' 12 -

-- 13

-RAPPORT FINANCIER

Voici le détail de la gestion financière de 1932-1933 : i\Ies chers Camarades, RE CE T T E S DÉ P E N S E S

COM PTE-RENDU DU CONGRÈS

Notre assemblée générale a connu, cette année, un succès sans précédent quant au nombre des congressistes. La salle habituelle de nos réunions avait peine à contenir tout le monde et, lorsque les derniers retardataires apparaissaient dans la salle du Congrès, marquant d'un sourire non dissimulé leur joie de découvrir de très nombreux camarades, on devinait aussi dans leur regard indécis, l'inquiétude où ils étaient de chercher en vain des places dispon ibles.

Pour ceux qui n'ont pas eu l'avantage de pouvoir participer à cette assemblée annuelle je voudrais faire revivre un peu l'atmosplJèrede cette réunion qui était dominée par le sentiment unanime d'une franche et cordiale camarader ie. Dans cette t en-tative d'autres, sûrement, aura ient réussi mieux que moi. Mais... puisque je me suis laissé condamner par quelqu es camarades , je m'exécuterai de mon mieux.

Le lundi, 10 avril, dès avant 10 heur es, nous étions déjà nombreux, dans la cour de l'Ecole normale, fidèles au rend

ez-TOTALdes recettes 12.987 65

200 » 212 » 360 • 9.451 » 714 50 992 75 1.057 40 12.987 65

TOTALégalaux

re-cettes .

TOTALdes dépenses 3.536 65

TOTALégalaux

re-cettes.. ... . . 9 .451 » Congrès 19 3 2 : in -vitation, pour -boires etc . Frais de déplace -mentdu bu reau, circu laires, cor-responda ncesdu secrétaire ... ..

Bulletin deju illet.

Bu lleti n de ja n v ie r

Frais d'envoi des

reçus . Enveloppes et af-fr a nch issements, cotisationsE. N. S. E. T . 9.45 1 » 3.536 65 9 25 6.918 40 6.060 » Sol de en ca isse au 10 avril 1933 .. Sol de en caisse au 20 mars 19 3 2 . .. 606 cotisatio ns à 10fr. :516 pour 193 3, 90 retar -dataires (1933). 1 cot isat io n à 9,2 5 (man dat syrien) J'ai l'honneur de vous rendre compte de la gestion financière

pour l'année 1932'-1933.

Je fais ce compte-rendu pour la dernière fois, car j'arrive à l'expiration de mon mandat et je dois passer à un camarade plus jeune et moins occupé que moi, la responsabilité de notre caisse.

Avant de quitter le bureau, je veux adresser mes remercie-ments d'abord à notre cher secrétaire Deveau : depuis 4 ans, je n'ai eu avec lui que des rapports extrêmement cordiaux et empreints d'un esprit vraiment paternel; et quand, par hasard nous avons dù nous entendre pour fixer la lign e de conduite à suivre par l'Amicale, nous nous sommes trouvés complètement d'accord.

Je remercie aussi tous nos camarades de leur célérité

crois-sante dans l'envoi de leurs cotisations, et si des évènements de famille ont retardé cette année l'expédition de mes reçus, j'ai

nll l'pnpnrbnt nht.p,nj'· (1\' "nt lA!':('(\nl1p.!,: lA!': R/4 flAR. ('oH!':~t.ioaR.

sante dans l'envol Ge leurs cotisations, et si des évenements e famille ont retardé cette année l'expédition de mes reçus, j'ai pu cependant obtenir avant les congés les 3/4 des cotisat ions.

J'ai le plaisir, avant de partir, de constater que jamais la caisse n'a été aussi remplie, je n'en tire d'ailleurs nulle gloire, car je n'y suis absolument pour rien.

D'abord nous avons 84 adhérents nouveaux, c'es t-à-dire la quasi totalité de nos jeunes camarades placés cette année. J'ai, en effet, le sans-gêne de les taper sans attendre qu'ils manif es-tent le désir d'entrer dans l'Amicale, car je considère qu'ils en

faisai ent moralement partie pendant le ur séjour à l'Ecole

Nor-male ; d'ailleurs, ce procédé un peu cavalier, me réussit,

pres-tous (à deux exceptions près), ont versé leur cotisation de bonne grâce.

15 démissions (dont 8 pour retraites) et 5 décès, ramènent à

64 le nombre des cotisations en surplus cette année.

D'autre part, les dépenses ont diminué de plus de 3.000 fr.,

car les bulletins ont coûté moins chers et le secrétaire s'est moins déplacé.

Donc, avec des recettes accrues, des dépenses moins fortes, nous arrivons naturellement à un solde substantiel et respec -table.

(9)

- - 16

-miseà la retraite, mais que, au contraire, notre dévoué camarade ap

-portera encore à l'équipenouvelle, d'une manière active, la sagessede son expérience et la considération, autorisée qu'il a acquise auprès de de notre administrationQ •

En outre, sur la proposition de notre camarade Deveau et pour assurer une liai son plus étroite entre l'associa tion des élèves de l'E.N.S.E.T. et celle des anciens élèves, l'assemblée décide que, chaque année, le président sortant de l'association des élèves fera partie de droit du bureau de notre association.

Validité de la première partie du professorat. - L'assem-blée décide de renouveler auprès de l'administration le vœu relatif à la validité de la première partie du professorat étant entendu que, pour faciliter l'adoption de ce vœu les camarades intéressés renonceraient à l'indemnit é annuelle et spéciale de 500 francs qui leur est allouée pendant la durée de la val idité actuelle (4 ans).

Recrutement de nos écoles. - Action des Inspecteurs

d'Académie. - Projet de Monzie. - Le camarade Deveau

constate que la loi sur la gratuité de l'enseignement secondaire,

d'une part, et les circonstances actuelles, d'autre part, favorisent. considérablement le recrutement des lycées, des collèges et des E.P.S. au détriment de celui de nos Ecoles. Il note en outre que presque tous les maitres de l'enseignement primaire ont une tendance marquée à détourner leurs élèves de nos

établis-t;.P.:::l. au uetrimerït de cerui de nos J!,COles. 11 note en outre

que presque tous les maîtres de J'enseignement primaire ont une tendance marquée à détourner leurs élèves de nos établis

-sements. Enfin, il s'inquiète de ne posséder encore aucune p ré-cision satisfaisante sur le fort qui sera réservé à l'Enseigne-ment technique dans le projet de réorganisation de l' enseigne-ment primaire actuellement élaboré au ministère de l'Education nationale.

Les camarades Fournel, Cour t, Labarthe, Bayol, prennent part à la discussion. Sur la proposition de notre secrétaire général honoraire, l'assemblé e émet le vœu que le Ministre de l'Edu -cation nationale adress une circulaire à "J'Ii\I. les Inspecteurs

d'Académie pour les inviter à prendre toutes les mesures propr es

à favoriser le recrutem ent des Ecole s de l'Enseicnernent tec h-nique.

En ce qui conce rne le projet de Monzie l'assemblée décide que l'étude du projet sera sui vie et approfonclie par Lllco w,._

mission de quatre membres et que les conclus ions de ces tra-vaux consignés dans un rapport écrit seront transmises par les soins du bureau à l'Admin istration compétente. Les camarades Fournel, Deveau, Court et Labarthe sont désignés pour faire partie de la comm ission d'étude.

Rétribution des heures supplém en t a ires . - ;\1. Deveau

fait connaître que l'Administration des finances oppose un refus

- · 17

-ca tégorique à la modification du taux actuel des heures

supplé-mentaires. Les camarades Court, Bayol, Lesbats, Hyssaurat,

De-veau , Fournel, prennent part à la discussion qui s'établit à ce

sujet et do laquelle il ressort que les professeurs des E..P. sont

actuellement «défavorisés » par rapport aux professeurs des

E.P. ' et que demain ils seront vraisemblab lement déclassés par l'apport aux instituteurs en ce qui concerne l'âge

d'admis-sion :l. la retraite. L'assemblée fait siennes les suggestions su

i-vant e" et.demande au bureau de faire tout ce qui est en son

pouvoir pour les faire aboutir.

1o Création d'un ou de plusieurs postes de professeur dans

toutes le école s où le nombre des heures supplémentaires est

supéri eur à 20.

20 Demander l'élaboration d'un décret qui consacr e

définiti-vement l'identité des services des professeurs des E.P. et des

professeurs des E.P. S.

30Interv enir auprès du bureau du syndicat pour que le dos-sier des professeurs des E. P. soit joint à celui des instituteurs

actuellement soumis à la décision du Conseil d'Etat.

Sans se lasser les congressistes ont participé 2 heures durant à la discussion de l'ordre du jour; pourtant chacun aspire à repr endre les conversations interrompues par la «sonnette ) du président, aussi les questions diverses sont-elles rares et élucidées avec un empressement significatif.

l\T1',..f·~n "' ....rn ...."Y".......1n. l\f.n.n.,"'~C';a'P .... h;o n ;nrrA rl a.c lYl {,\l1"ro:rnpntc rlp,.

président, aussi les questions diverses sont-elles rares et élucidé es avec un empressement significatif.

Notre camarade Mennessier a bien jugé des mouvem ent s de

la salle: il tire vers lui son chapeau.

La séance est levée.

Il est 12 heures 30.

*

*

*

Pour le diner, chacun avai t déjà arrê té sa décision au

mo-ment où circulait la liste des adhés ions au banque t. Mai s il

restai t encore à décider du déjeuner et au surplus la décision

était pressante.M. Binet, très patern el auprês des jeunes et cor

-dialement camarade pour les plus vieux des anciens élèves qui

furent aussi «les sie ns », dissipait bien à-propos de nombreuses hésitations. Son heureuse in itiat ive valait au «Pèr e Eugène » .du Boul evard St-Marcel une affluence d'hôtes aussi importante qu'inattendu e. Et c'était un premier petit banquet où les plus vieux - dire cteurs accomplis et directeurs en puissance - ne

se faisai ent pas le moins remarquer . Ce tte débordante gaîté nous

laissai t hien augurer du vrai banquet qui s'orga nisa it à Ga m-brinus.

(10)

1 8

-*

*

*

19 heures 30. Nous étions nombreux encore dans le hall de l'Ecole Normale. Rapidement s'organisait la réquisition de quel -ques taxi s qui prenaient une direction unique: Gambrinus.

Après l'ap éritif qui s'imposait, nous nous comptions plus de cinquante dans la salle à manger pleine de confort et de bon goût qui accueille souvent nos traditionnelles agapes et, comme

il conv ient, chacun se préparait à donner un terme décisif aux restrictions du carême (? 1). D'ailleurs, j'ai quelques raisons de croire que la volonté la plus convaincue aurait mal résisté à la diversité des hors-d'œuvre, à l'alléchant saumon mousseline, à l'exquise saveur du poulet, à.l'odeur délicieusement parfumée de la glace, au pétill ement du cha mpagne et à la tentation des fruits ronds ct dodus qui, si facilement , s'offra ient à nous.

- Et les discours?

- Pourrait-on concev oir un banquet, même le moins officiel, sans un discours! Notre jeun e Secrétaire gén éral en fit l'ouver-ture. Par accla mation, au moment de son élection, nous avions déjà manifesté une entière confian ce dans son activité. Peut-être cependant quelqu es-uns attendaient-ils, avec une curiosité bienveillante, le parchemin de notre camarade ? Il n'y eut pas de parch emin - la cordiale camara derie de notre réunion en aurait souffert - mais il n'y eut pas non plus de décep tion . Par une heu reu se improvisation notre camarade Court montrai t une fois encore qu'il était parfaitemen t qualifié pour dir iger

tnlltQC lA-C 'YYl"l..'li ~~"'o;at~l"\nQ rie. 1]{), h~~ o;ar f i"ri to. o:am .l.lf'!l l i cto ..L

Par une heureu se improvisation notre camarade Cour t montra it une fois encore qu'il éta it parfaitement qualifié pour diriger toutes les manifestations de notre activité amicaliste.

Et puis ce fut notre Secré ta ire généra l honoraire. Chacun sait que notr e camarade Deveau brille particulièrement d'espr it et d'à -propos . Au terme de ce banquet, il ne pou vait que faire mieux encore.

M. Fourne l cédait facileme nt auss i à l'invitati on de «dire quelques mots »,Il fut très finement spirituel et très simplement camar ade.

M. Binet fut le dernier inscrit. A ce titr e et auss i par l'inté-rêt de son improvisation il mérit a les plus cha le ure ux applau-dissements .

Enfin, nos camarades Oudinet, 'I'ixier, Me nnessier, Prêt, etc..., se dépensèrent trè s généreusement pour chante r leur gaieté et la nôtr e et donner à cette journée, rempli e d'une cordiale et vi-vante camaraderie, la plus heureuse des conclusions.

E. BORNES. Comme d'habitude, M. Binets'occu pa de l'organisation maté-rielle du congrès et du banquet. Je renouvelle ici les remercie-mentsquenous lui devons. - H. C.

N.-B . - Le record du nombre des camarades présents au banquet esi battu : 55 en 1933 1

- 19 - ·

Candidats reçus au Professorat en 1912-13-14

et non pourvus d'un emploi avant la guerre

Le 13 janvi er 1931, notre camarade Deveau écriv ait à MM. Berthod et Delbos, auteurs d'une proposition de loi autorisant le gouvernement à verser rétroactivem ent aux cand idats reçu s à l'agrégationen 1912-13-14, et non pourvus d'un emp loiava nt la guerre, le traitement qu'il s aurai ent pu toucher de 1914 à 1918, si la guerre n'avait éclat é. Il leur signalait qu'une quin-zaine d'anciens élèv es de l'E. N, E. T. se trouvaient dans une sit ua t ion analogue.

,Le même jour, notre dévoué secrét a ire priait M. le Sous -Secr étair e d'Etat de vouloir bien intervenir au Parlem ent pour quc nos cama rad es aient satisfaction.

Nous sommes heureux de noter l'inscription dans le budget cie 1933, des créd it s destinésà ce vers em ent rétroactif.

H. C.

CHAN GEM ENT DE CATEGORIE

CHAN GEM ENT DE CATEGORIE

Le dernier numéro de l' Université publie le projet de décret éta bli par la Commission de chan gem ent de caté girie.

En ce qui concer ne l'E. T., nous relevons une modifi cation cie l'article 5 du décr et du 16 septembre 1930.

Désorma is, les services antérieurs entra nt en ligne de compte pour l'a van cement ne comp teraient plus qu'à part ir de 18 ans (au lieu de 16ans ).

Les anciens élèves de l'E. N. S. E. T., ent rés à l'Ecole à la limite d'âge inféri eure ne se trouverai en t plus défavorisés par rapportaux anciens élèv es d'autres écoles.Quoi deplusnormal.

(11)

Pédagogie générale

RAPPORT DU BUDGET

DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

par M. SP I N ASSE, déput é

Extraits

Messieurs,

Lc budget de l'E. T. s'élevait en ] 932 exe rcice de dou ze

mois _ .à 224.472.295 fr. suivant les propositions du gouv

er-nem ent , celu i de 1933 dev ait atteindre 217.888.19.5 Ir. Vot re

com mission desfinan ces vous prop ose del'a rrêter à 214.937.301

francs, opérant ains i par rapport il. l'ex ercice précéde nt, une

nernent , CêlUI ue .L1fùO"'UCVê:1 Jl" at"L...U.1UL\,... ....u.f•...,...,......LU''V ... " '.......""

com mission desfinan cesvous pro pose de l'a rrêter à 214.937.301

fran cs, opérant ainsi par rap port il. l'ex ercice précéde nt, une

réduction de 9.53·1.99,1. fr.

Cette réduction n'a été obtenue que grâce à une revi sion

minutieu se et sévère de toutes les dép en ses. Ne pas aug me nter,

en effet, les crédits d'un budget de l'Education Nati onale,

c'est déj à les réduire, puisque, chaque année, en applicati on

des lois votées, s'ouvrent de nou v elles écoles dont les dép enses

n'atteignent leu r maximum qu 'au terme du premi er cycle de

scola rité.

Révi sion peut-être ex cessive sil'on pen se qu'ungrand nombre

d'industries françai ses ne résistent plus à la conc urre nce ét ra n

-gèr e, faute de laboratoi~e.s sci;ntifiquemen~ organi~és et . d'un

personnel vraime nt qualifié. L Allemagn e, a Chemmtz, dispo se

d'un cor ps d'ingéni euts spécialisés dan s la fabrication des

mét iers du textile.Nous n'avonsrien de semblable et c'est une

des raisons pr inc ipales de notre ret ard dans cette branche

d'industrie. Il en est de mêm e pour les appareils de T. S. F.,

pour l'éclairage élect r ique et l.a fabricat~~n ~es lampes,your

les app areils frigonfIques" le nickelag e, 1ém aillage, la fa~ence

et la porcelaine. Ce sont la problèm es de laboratoire et d éd u

-cati on technique. On ne pe~t les.résou~r~ qu'en forma~t «;les

techniciens et toute économI e qUI réduirait le champ d action

de l'E. T. ~erait une économ ie ruin euse. Un industriel, informé

des cau ses permanentes du défi cit de notre balance com me r

-1·

-- 21

-cial e et membre d'une des commissions trip ar ti tes récemment

créées, ne reprochait-il pa s à l'Adm inistrati on centrale de «voir

petit «.

.

y.

,Spinass~ attire ensuite. l'atte1}-tion du gouvernement SU?'

trois ni/ormesimport antes {<qUIparaissent pouvoir êt re réali sées

ou préparées sans ent raîner aucunedép en se nouv elle l'•

. T. Le recrutement et la formation des maîtres d'appren

-tissage. .

II. Création d'un Inst it ut d'Economie Sociale au Conser v a

-toir e national des arts et métiers.

III. Organisation desEcoles Nat ionales professionnelles.

1. - LE RECRUTEM.ENT ET LA FORMATION

DES MAITRES D'APPRE NTISS AGE

La situationactuellede ce personnel dans lesEcoles de l'E .T.

est assez complexe.

Les cont remaît res des écoles national es professionnelles ont

été transfor més en professeurs techniques ad joints.

Ceux des Ecoles Pratiques, titularisés au moment du vote

de.la loi, obtienne~t grad~ellemcnt le n~ême titre, soit par

VOle de concou rs, soit en raison de leurs Litres. Cette transfor

-mation est d'aille urs assez lente et occupe ra de nom breuses

c.:c~Jv;-...s:.;--";:'-"-'Ç".x.i..n-Gt~ ~ Ë>-...:b.~'"l..I.t.iiH.,,\:l;c"':-.L{,- n.~C.l'I .l'\7- -".u...:b ...\h~VJ..V""-'pat

VOle de concours, soit en raison de leurs titres. Cette tra nsfor

-mation est d'ailleurs assez lente et occu pera de nom breuses

années.Ceux qui n'étaient pas tit ula r isés conservent leur stat ut

mun iciral. I:'ac~ès au concours leu r a été, jusqu'ici, refu sé.

Leur . tit ula risat ion étant devenue d'autre part impossible, il

en resul~e. qu~ .cette catégor ie reste entière me nt à la charge

des !llumclpalItes et des dép ar t em ents qui ont créé des Ecoles

pratiques et que tout avancement lui est momentanément

mt~rdit. Situation diffi cile et qui provoqu e des récrim inations

~én.euses tant de la part des contremaîtres que des collectiv it és

intéress ées.. Elle ne peut êt re indéfiniment maintenue . Les

écoles pratiques font peser sur les bu dgets locau x de lourdes

charg,es. Beaucoup de J?unicipalités et de départements hés

i-tent a en accepter le poid s et a deman de r la création des écoles

qui répondentcependantàleursbesoins et à leurs désirs. L'E. T.

se trouve ainsi arrêté d'une façon anormale dans son d

évelop-pem ent, au détriment des intérêts du pays. Les contrem aîtres

souffr.ent ~'~.me e~trave no~ moins juste. Ils étaient, en vertu

des dlsrosltlOns reglementaires qui définissaient le sort de leur

cat égor ie au moment du concours,autorisés à compter sur leur

titularisation éve nt ue lle . Ce cont ra t est brusquem ent rompu.

Ilsont tout lieu de s'en pla indre ...

... Qua,nt aux ouvriers instructeurs, catégorie nouv elle créée

par la 101, leur stat ut est act uellem ent défini. Mais leu r r

(12)

- 2 2

-Divers rem èd es ont été proposés poursort ir de cette impasse.

Les uns ont voulu rendre vigueur à la loi de titularisation .

On ne pouvait le faire qu'en abrogeant la loi qui a mis fin au

statut des contremaîtres, ces deux lois étant contradictoires.

Un tel retour en arrière est d'ailleurs impossible. Les raisons

de la dernière loi subsistent et en exigent le maintien. Elle a

créé une situation de fait qui a pris ses droits et sa force.

D'autre part, on pensait ouvrir aux contremaîtres muni

ci-paux l'accès au concours pour le recrutement des professeurs

techniques ad joint s. C'est à nos yeux la meilleure solution.

Elle devrait même, nous le croyons, être plus large. L'intér êt

de l'Etat est de recruter les meilleurs, c'est-à-dire d'ouvrir le

concours à tous ceux qui en sont dignes, sans limitation d'ori

-gine. Son intérêt coïn cid e avec celui des ca n d idats de toute

nature, dont le mérite seul doit limiter l'avancement.

Les maîtres d'apprentissage,si l'onadmetce termepour toutes

les catégories précédentes, ont dans les ateliers, une grande

importance. Sous la direction générale du directeur de l'école,

sous la directiontechnique du che f destr av au x, ils son t chargés

de la formation pratique des élève s. Cell e-ci n'est pas un dr

es-sa ge : elle ne conduit pas à un automatisme manuel, ma is à

llnpn!lhl1ptp.lntpllicrpnt p.... ·pllpnprpn()~pn!=lç;: .':Pll1pITl Pnt..':11 1' l'P"S"l

'-de la formation pratique des élève s. Cell e-ci n'est pas un dr

es-sa ge : elle ne conduit pas à un automatisme manuel, ma is à

une habileté intelligente;ellene reposepas seul em ent su r l'ex

er-cice, mais sur une étude raisonnée des difficultés du métier,

su r la technologie, su r le dessin. Elle implique la connaissanc e

des outils, des machines, des matièr es premièr es, des méthodes

industriell es et varie av ec eux.

On voit que le recrutem ent de ce personnel est difficile. II

s'agit de trouver leshom m es ayant une sérieuse pratique indu

s-triell e, d'excellen t souvrier s; il faut deplus, qu'ils aient le goût

et les ap t it ud es de l'en seignem en t. Le concours doit répondre

à ces conditions. Tel qu 'il est instit ué act ue llemen t pour les

ouvrier s instruct eurs, av ec un con t rô le off iciel, il sem b le devoir

donner de bons résultat s. Mai s il fau t le mainteni r à un niveau

élev é et ne pa s sacr ifie r tell es qualités à d'a utres, la pratique manuell e aux connaissa nces théoriques ou aux aptitudes p

éda-gogiques ou celle s-ci à celles -là . Car tout es sont nécessaires,

aucu ne ne.peut se remplacer.

La nomination doit-elle su iv re immédiatem ent le conc ou rs ?

C'est ce qui a lieu actuell em ent.Pasdestage. Celui-ci est cep

en-dant pratiqué en Belgique dans la province du Hainaut ; il

dure un an au p rès des maîtres qualifiés , ap tes à former des

moniteurs et exe rç a nt des ateliers scolaires.

La question posée au congrès de Charleroi en 1925 a été

- 23

ainsi traitée par les rapporteurs : MM. Ylaemminck, R. P.

Goffart, et J. Hiernaux :

« Les derniers ex am ens d'aptitude du Hainaut, organisés

cependant dans un milieu très favorable, ont démontré l'~x­

trême difficulté qu'il y avait à recruter des maîtres d'appr

en-tissage capables.

.«On peut dire.q ue moins de 20 pour 100 des candidats réu

-msse.nt les connal~sances de fond, 10 pour 100 au maximum

réumssent les aptitudes professionnell es ou pédagogiques.

(~ J?squ'à .prés~nt, l'examen d'aptitude est le seul élément

qUI ait permis d écarter des écoles du Hainaut des maîtres

insuffisants. ' ,

«Q~ant à la formation pédagogiqu e, elle est laissée en mains

des directeurs qUI peuvent profiter'de l'expérience acquise sur

une période d'enseignement suffisamment longue.

<eLe bénéfice de cette. expérience constitue un gu ide per

-manent pour le nouvel mstructeur, mais il est insuffisant.

Si l'on ajoute qu~ le praticien manque de culture générale,

C).ue s<;m vocabulaire est réduit, que les ex p re ssion s vicieuses

fourmIlle~t,que la terr~lir;ologie de l'outillage est.connue

sur-tout en d~alecte local , SI1on se ren d compte enfin que la crise

de la mam-d'oeuvre qualifiée devi ent plus grave encore lor

s-qu'on, envis~ge le cadre indu~triel et que c'est là précisément

que Ion doit re~ruter les maîtres d'apprentissage, on cons t at e

qu~.c~tte ques~IOn de la formation péd agogique d'un cadre

y'Uvu, eUVl:;~ge le caere lll(lu~tl'lel et que c'est la précisément

que Ion doit re~ruter les maîtres d'apprentissage, on cons t at e

que cette question de la formation péd agogique d'un cadre

sp écia l est du plus haut intérêt...

~e ... Les rapporteurs su ggè re n t cette formationpar lesmesures

su iv a n tes : .

~( Les aspira.nts maîtres d'apprentissage ser a ien t obligés de

SUIv r e la première année des cours normaux réser v és à l

'ensei-gnem ent de la langue maternelle.

<e.En deuxièm e an n ée, ils ne suivraie n t que les cou rs de p

éda-gogIe et qu elques leçons d'application. Ils seraien t ensuite

attach~s com me stagia ires ou comme aspirants dans les écoles

professIOm~elles de .plein exerc ice ou dans les cou rs pr

ofession-nels du SOlI' et du dim anch e. Ces écoles devraient êt r e ad m ises

à cet enseignem ent par le ministre compét ent et les maîtres

d'apprentissage devraient être agréés pour cet en seigne me nt

spécia l...

« ... Les l'apporteurs proposent :

«D'a ssurer la formation de maîtres d'apprentissage par des s~ages en qualité d'a spirant s dans des ateli er s d'écol es profè

s-sion n elles ou de cours professionnels du soir spécia le ment

choisis. l) .

Ces mesures préconisées par le congrès ontété aussitôt

appli-quées dans la province du Hainaut. .

(13)

- 24 -

-en France, le stage pourrait êt re organisé à l'Ecole norma le supérieure de l'enseignement technique, dans une sect ion sp é-ciale qui utiliserait, comme elle le fait actuellement pour ses élèves-m aît res , les ateliers de l'Ecole des arts et métiers de Paris. Les stagiaires pourraient d'ailleurs être détachés en cours d'année, dans les écoles pratiques, afin d'y assurer, pour une courte durée, la suppléance des maîtres malades et en congé, à cond it ion de trav aill er sou s la tutelle étroite des chefs de travaux. Des bourses de st age, créées pour les candidats les plus dign es d'intér êt , faciliteraient le fonctionnement du sy -tèrne, Il paraît diffi cile de mettre ent ièrem ent , soit à la charge del'Etat, soit à la charge des candidatseux -mê mes, lesdép en cs qui en résulter aien t.

La pratique du stage se recommande égaleme nt pour assurer le maintien des quali t és professionnelles et en permettre le cont rô le. L'h abiletémanuelledoitêt re vérifi éedan sdespériodes d'entraînem ent d'une ou deux semaines qui auraient lieu p en-danslesva cancesdan s uneou plusieurs écoles d'artset métiers. Ces périodes ser viraient en mêmetempsde stage d'information; les nouveautés in du st rielles sont nombreus es et cont inuelles dans l'ordre technologique, dans l'organisation des at eliers, dans le dessin , dan s les méthodes de travail. On aurait ains i d'ex cellentes sem aines pédagogiques. L'effet pourrait en être complété par un bulletin péd agogique destiné au pers on nel des ateliers, l'établissement de programm es types, confié au Comité d'inspection de l'E. T. Tou t es ces mesures exciteraient t'knpJoJ-i " ? _...r1'L_..Y\~YmuT\_~l .1.~t PcJlo&,~,\",·p rQ ipn t f"pr tA 1n.rmpn t. lp des ate liers, l'établissem ent de progr ammes types, confié au Comité d'inspection de l'E. T. Toutes ces mesures exciteraient l'émulation du personnel et en élève raient certa inem ent le niveau.

*

* *

Quant à la rép artition des emp lois de maîtres d 'appren-tissage en professeurs techniques adjoints et en ouvriers in s-tructeurs, elle ne saurait êt re faite d'après un plan préconçu et lemieux est des'en remettre à l'Administration sur ce point. Telles sont les principales questions qu'entraîne le problème que nous venons de poser. Il est au centre de l'enseignement technique. Celui-ci vaut sa ns doute par sa culture et nous ne saurions admettre qu'elle fût négligée. Mais il vaut d'abord par l'efficacité de l'apprentissage qui dépend, à son tour, des maîtres à qui elle est confiée. .

III. - ORGANISATION DES ECOL ES NATIONALES PROFESSIONNELI,ES

Sous la dénomination d'écoles nationales professionnelles, sont act ue llement comprises trois catégories d'écoles aux desti -nations très différentes :

- - 25 - .

LesE. K. P. dont lebutest de for me r des cadres intermédi aires entre le personnel dirigeant et le personnel ouvrier : écoles de Vierz on , d'Arm entières, de Voiron, de Nantes, souv en t appel ées : «écoles de technicien s ) ; ce sont les plus anciennes. Les E. N. P. plus particulièrem ent destinées à former des ouvriers et des ar t isa ns pour une spécialité déterminée : écoles de Cluses et de Besançon pour l'h orloger ie et la mécanique de précision, de Thiers pour la cou te ller ie, de Morez pour la lun etteri e.

Les E. N. P. ancien nes écoles pratiques de commerce ct d'i ndustrie, tran sfor m ées en école na t ional es, en raison de leur développem ent et des services qu'elles ren draien t à une résrion économ iq ue, mais qu i ont gardé leur recrutem ent local et l~urs programmes d'enseign em ent : écoles de Lyon (La Marti nière), de Saint-E tienne, de Châ lons -sur-Saône, de Creil, de Lim oges, de Mont luç on, de Nancy, etc...

Tous ces établissements, bien que désign és sous le même vocable, poursui v ent donc des fins très différ entes.

11 en résulte des conf usions regr ettables auss i bien po ur les familles qui hésitent su r l'orient ation à donner à leurs enfants, que pour les industriels désireux d'em pl oy er des élèves formés par l'E. T. Des protestations se sont mêm e élevées du côté des anciensélèvesdes prem ièresécolesnationalesprofessionnelles.

Ceux-ci craignent, en effet, que leur diplômene se trou ve déva -lorisé, tant.en raison du désordr e des enseignements né de des ancienselevesdes prem ièresecoles nationa icsproressIOnnelles. Ceux-ci craignent, en effet, que leu r diplôme ne se trouve déva -lorisé, tant en raison du désordre des ense ignements né de la diversité des buts, que de l'au gmentati on du nombre des diplômes.

Ces protestations nous paraissent justifiées. Rejoignant not re désir de mettre un peu plus de clarté da ns l'orga ni sat ion de l'E. T., elles nou s ont amené à étudier une réglementation des écoles nationales professionnelles, qui tiendrait compte à la fois des traditions établies et des besoin nouveaux de l'économie française.

*

* *

Ent re l'ingénieur et le contrem aître, se classe au jourd'hui le technicien industriel. Entre la direction et l'atelier, il trouv e une place deplus en plusimportante, danslesbureau x d'ét u des, de dessin et de cont rô le.Sa fon ction est de tradui reles plans et d'en ordonne r l'exécution, de participer à la préparation, à la réali sati on et au cont rôle d'une organisation rationnelle de la product ion . Sa formation doit être assurée par des écoles spé -ciales int ermédi ai res entre les écoles pratiques de commerce et d'industrie et les écoles nation al es/d 'arts et métiers .

(14)

- - 2 6

-Ecoles Nationales de Techniciens. -- Ce seront les écoles. d'Armentières, Saint-Ouen, Epinal, Nantes, Vierzon, Lyon, Egletons, Tar b es, Voiron, Cluses, Besançon et Morez.

Réservées à un e élite recrutée au conco urs, à raison de qua-tre-vingt-dix élèves au maximum par promotion, ces écoles

auront un recrutement national.

Elles existent et jou issent déjà pour la plupart, d'une répu

-tation méritée. Leur transformation en écoles nationales de techniciens n'entraînera donc aucune dépense nouvelle.

Tout en conservant une organisation générale comparable à celle des anciennes écoles nationales professionnelles, elles. comprendront une section de technicien s correspondant à l'ac-tuelle section normale, une section spéciale de préparation aux écoles nationales d'arts et métiers , et , suivant les cas, une ou plusieurs sections spécialisées.

Le cycle d'études sera de quatre années : les deux premières

communes à toutes les sect ions, seront consacrées à des stages

successifs dans les divers ateliers afin d'assurer l'orientation des

élèves, et de donner à ceux-ci des connaissances assez étendues

sur les professions voisin es de celle qu'ils choisiront.

Les années suivantes seront des années de spécialisation

plus approfondie que celle qu'acquièrent act ue lleme nt les élèves de nos écoles nationales. Seuls les candidats aux écoles des arts et métiers seront autorisés à se présenter au concours à la

p.C(A.~l Q,pp.Lv-..:v.n..'l.n:;-~o.u ~~..."'1- ~-"'1--- -- - _. n ---- - - -de nos écoles nationales. Seuls les candidats aux écoles des

arts et métiers seront autorisés à se présenter au concours à la

fin de la troisièm eannée.

La sanction des études, sera le « brev et de techniciens des écoles nationales ». Il confèrera des avantages particuliers pour

l'accès des établissem ents industriels dirigés ou contrôlés par

l'Etat et des services publics concéd és.

Ecoles régionales professionnelles. - Ceseront toutes les autres écoles nationales existantes . Elles continueront à êt re entretenues par l'E t at , conformément aux dispositions des arti-cles 10 et12 de la loi du 25 juillet1919, puisque elles répondent à des besoins qui ne sont pas purement locaux, mais elles ne

devront poursuivre d'autre but que la formation des employés

et des ouvriers qualifiés. Leur cycle d'études sera le mêm e

que celui des écoles pratiques de commerce et d'industrie et identique leu r programme.

Une telle organisationdevrait selon nous, donner satisfaction

aux justes revendications des ancie~s élèves de nos. vieilles écoles nationales et répondre aux besoms de la production.

- 2 7

-LES GRANDES tCOLES

D'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

ECOLE SUPERIEURE DE SOUDURE AUTOGENE

L'école est sit uée 32, boulevard de la Chapelle, dans

l'im-meuble const ru it spécialement par les groupements industriels

qui subventionnent la rgem ent l'Office Central et l'Institut de Soudure Autogène.

Objet de l'Ecole.

L'Ecole Supéri eure de sou du re autogène reconnue par l'Etat

par arrêté en date du 18février 1931, a pour objet la formation de cadres techniques supérieurs,nécessaires à la mise en oeuvre

rationnelle des procédés de sou dure autogène oxy-acétylénique

élect riq ue, d'oxy-coupage, dans toutes les branches de leur~ applications (ingénieurs-soudeurs).

Les élèves déjà ingénieurs ou techniciens, y acquièrent les principes et la technique précise de tous les procédés de soudure

311t 0!1ène _ nuis les connaissances les nlus annrofondies et If' S

Les élèves déjà ingénieurs ou technicien s, y acquièrent les principes et la technique précisedetousles procédés de soudure

aut ogène, puis les connaissances les plus approfondies et les plus étendues, non seul em ent da ns le domaine scientifique

mai s encore dans l'application industrielle de ces procédés. '

Condit io n s de recr u t ement.

Les élèves sont recrutés :

.1°, D.e préférence parmi les élèv es de nationalité française,

diplôm és sortant de grandes écoles et des écoles techniques

supérieures.

2° Dans la mesure des places disp on ibles, par voie d'examen

d'entrée et de concours.

3°Dans la mesure des placesdisponibles,ou pour un nombre fixé par le Conseil d'Administration, parmi les praticiens de la soudure autogène just if iant de connaissances techniques.

suffisantes.

Age maximum ;30 ans.

Coût desétudes;1.500fr,Desbourses peuv entêtre accordées

par le C. A.

Régime de l'Ecole ; externat (repas de midi à l'école, prix 6 francs).

Figure

figure s. Deuœi ème é dition 19 20.. .. . . . .. .. .. . . ] 2 »

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