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FAUST JOUE CONTRE MÉPHISTOPHÉLÈS : CENSURE ET AUTOCENSURE DANS LE THÉÂTRE IRANIEN APRÈS LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE (1979-)

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Texte intégral

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https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02195458

Submitted on 26 Jul 2019

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FAUST JOUE CONTRE MÉPHISTOPHÉLÈS :

CENSURE ET AUTOCENSURE DANS LE THÉÂTRE

IRANIEN APRÈS LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE

(1979-)

Sepideh Shokri Poori

To cite this version:

Sepideh Shokri Poori. FAUST JOUE CONTRE MÉPHISTOPHÉLÈS : CENSURE ET AUTOCEN-SURE DANS LE THÉÂTRE IRANIEN APRÈS LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE (1979-). Théâtres du Monde, Association de Recherche Internationales sur les Arts du Spectacle, 2019. �hal-02195458�

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« Le monde entier est un théâtre… » (William Shakespeare)

Ouvrage collectif

(publié avec le concours du CEGIL (EA 3944), Université de Lorraine)

sous la direction de

MAURICE ABITEBOUL

et MARC LACHENY

BIENSÉANCE ET MALSÉANCE

(DÉCENCE ET INDÉCENCE)

AU THÉÂTRE

AVIGNON UNIVERSITÉ

Association de Recherches Internationales sur les Arts du Spectacle

(3)

THÉÂTRES DU MONDE

Revue Interdisciplinaire (fondée en 1990)

de l’Association de Recherches Internationales sur les Arts du Spectacle Avignon Université

***

Fondateur : Maurice ABITEBOUL Bureau

Directeur : Maurice ABITEBOUL

Rédacteur en chef : Marc LACHENY Rédactrice en chef adjointe : Carine BARBAFIERI Trésorière : Brigitte URBANI Secrétaire : Brigitte URBANI

Secrétaires adjoints : René AGOSTINI et Olivier ABITEBOUL Comité de Lecture

Maurice Abiteboul (Avignon) Marc Lacheny (Metz) René Agostini (Avignon) Aline Le Berre (Limoges) Christian Andrès (Amiens) Brigitte Urbani (Aix-en-Provence) Marie-Françoise Hamard (Paris-III)

Comité de Rédaction

Maurice Abiteboul (Avignon) Aline Le Berre (Limoges) Olivier Abiteboul (Nice) Eric Lecler (Aix-en-Provence) René Agostini (Avignon) Thérèse Malachy (Jérusalem, Israël) Christian Andrès (Amiens) Jean-Pierre Mouchon (Marseille) Michel Arouimi (Dunkerque) Théa Picquet (Aix-en-Provence) Jacques Coulardeau (Paris I Panthéon-Sorbonne) Henri Suhamy (Paris-Nanterre) Marcel Darmon (Montpellier) Brigitte Urbani (Aix-en-Provence) Edoardo Esposito (Avignon) Claude Vilars (Montpellier) Marie-Françoise Hamard (Paris III) Ouriel Zohar (Haïfa, Israël) Marc Lacheny (Metz)

***

* Prix de la revue au numéro :  35 euros (20 euros / étudiants)

* UNE COTISATION DE SOUTIEN EST LA BIENVENUE *

***

Abonnements et commandes : THÉÂTRES DU MONDE – ARIAS (prendre contact par E-mail) contact@theatresdumonde.com – (http://www.theatresdumonde.com)

ou brigitte.urbani@wanadoo.fr ***

Les manuscrits proposés à la revue TdM en vue de publication doivent être adressés en fichier joint au Directeur (maurice.abiteboul1@orange.fr) et au Rédacteur en chef (marclacheny@orange.fr)

avant le 15 décembre de l’année en cours.

***

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FAUST JOUE CONTRE MÉPHISTOPHÉLÈS :

CENSURE ET AUTOCENSURE DANS LE THÉÂTRE

IRANIEN APRÈS LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE (1979-)

La question de la surveillance des mœurs et des thèmes au théâtre est une problématique importante après la révolution islamique en Iran. Depuis ses débuts, le théâtre iranien a été assujetti à la censure permettant de répondre aux exigences des gouvernements et des religieux, mais à l’aube de la révolution et avec l’islamisation de la société iranienne, la censure vise à moraliser le théâtre afin de lui donner un vernis islamique et idéologique. En 1981, avec les changements ap-portés dans le cadre du Ministère de la Culture Nationale (en persan : ﮓﻨﻫﺮﻓ ﺕﺭﺍﺯﻭ ﯽﻠﻣ) pour celui du Ministère de la Culture et de l’Orientation islamique ( ﺕﺭﺍﺯﻭ ﯽﻣﻼﺳﺍ ﺩﺎﺷﺭﺍ ﻭ ﮓﻨﻫﺮﻓ) chargé de délivrer les permis de représentation d’œuvres ira-niennes et étrangères, le théâtre iranien s’est vu imposer de nouvelles règles avec une attention toute particulière portée aux questions religieuses et aux orientations politiques du régime actuel. Ces règles précisent ce que l’esprit islamique demande comme les codes vestimentaires islamisés, l’interdiction de montrer un contact physique entre homme et/femme ainsi que les sujets interdits comme l’adultère et la séduction.

Bien qu’en Iran la censure étatique impose ses règles strictes et essaie d’occulter l’œuvre théâtrale, la considérant comme non favorable aux satisfactions du régime, elle lui apporte toutefois aussi une reconnaissance, une aura – ce qui semble expliquer son effet paradoxal. En plus, l’autocensure est également un autre effet contradictoire des interdictions sur la scène iranienne. L’artiste (metteur en scène et comédien) intègre la problématique de la censure, il s’autocensure et es-saie d’être actif : il joue le plus souvent avec le censeur et le spectateur. Il choisit des stratégies (scéniques, interprétatives et dramaturgiques) et des thématiques grâce auxquelles la censure peut être contournée.

Ma recherche vise à étudier la censure au théâtre dans les années postrévo-lutionnaires en Iran. D’abord, je tente de présenter une petite histoire de la censure en Iran ainsi que les différents éléments (sociaux, traditionnels et idéologiques) qui ne font pas nécessairement l’objet de la censure gouvernementale mais qui empê-chent la créativité des artistes, car la véritable censure s’oppose toujours à la nou-veauté : quand il y a une nouvelle voix, un autre langage ou d’autres formes d’expression, l’accueil est rarement favorable. Ensuite, tout en expliquant la situa-tion actuelle du théâtre en Iran, j’envisage d’explorer des stratégies par lesquelles certains créateurs iraniens dépassent les limites de la censure et font intervenir le théâtre comme un moyen de conscientisation dans la vie sociale et politique du public iranien. Ce que je définis comme l’effet paradoxal de toutes formes de cen-sure.

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SEPIDEH SHOKRI POORI : CENSURE ET AUTOCENSURE DANS LE THÉÂTRE IRANIEN APRÈS LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE (1979-)

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La censure et ses racines

À l’époque actuelle, au moment où nous vivons, écrire à propos du théâtre iranien est une tâche très difficile car le gouvernement islamique contrôle tout sur la scène, à l’intérieur de la salle et à l’extérieur du théâtre. Ce régime totalitaire, à l’aide des gens qui voient leurs bénéfices dans la continuité de ce despotisme, ma-nipule la réalité et montre une image différente de ses activités artistiques et cultu-relles au monde entier. Ainsi, dans ce système, les célébrités sont au service de la propagande gouvernementale : quand les artistes obéissent aux ordres et quand leurs succès sont le symbole du pouvoir ou de la gloire du régime, ce dernier les présente aux festivals (inter)nationaux, voire les soutient mais dès que les stratégies politico-artistiques sont modifiées, ils se voient aussitôt remplacés par de nouveaux arrivants plus malléables.

En Iran, c’est le Ministère de la Culture et de l’Orientation islamique qui autorise des représentations. Les différentes organisations qui coopèrent avec ce Ministère sont les suivantes : Bureau d’Affaires Artistiques (یﺮﻨﻫ ﺭﻮﻣﺍ ﺖﻧﻭﺎﻌﻣ), Bu-reau d’Affaires Culturelles (ﯽﮕﻨﻫﺮﻓ ﺭﻮﻣﺍ ﺖﻧﻭﺎﻌﻣ), Festivals Cinématographiques et Dramatiques (ﯽﺸﻳﺎﻤﻧ ﻭ ﯽﻳﺎﻤﻨﻴﺳ یﺎﻫﻩﺭﺍﻮﻨﺸﺟ), Bureau d’Affaires des Livres et des Publi-cation (پﺎﭼ ﻭ ﺏﺎﺘﮐ ﺭﻮﻣﺍ ﻞﮐ ﺮﺘﻓﺩ), Bureau d’Affaires des Arts plastiques ( ﺭﻮﻣﺍ ﺮﺘﻓﺩ ﯽﻤﺴﺠﺗ یﺎﻫﺮﻨﻫ), Bureau d’Études Artistiques (یﺮﻨﻫ ﺕﺎﻌﻠﻄﻣ ﺭﻮﻣﺍ ﺮﺘﻓﺩ), Bureau de Presse et d’Information (ﯽﻧﺎﺳﺭﻉﻼﻁﺍ ﻭ ﺕﺎﻋ ﺐﻄﻣ ﻩﺭﺍﺩﺍ) qui surveillent et censurent toutes les activités culturelles. Par ailleurs, c’est aussi ce Ministère qui choisit et interdit la représentation des œuvres iraniennes à l’étranger.

Afin de décrire la censure imposée au théâtre iranien, donner la définition du mot censure, ainsi que son histoire en Iran contemporain me semble nécessaire et pratique. Comme le définit Le Dictionnaire de la Censure, « la censure est un terme un peu abstrait, mais ses effets sont perceptibles pour tous d’une façon con-crète, surtout par l’auteur ou le créateur qui en est victime.1 » Menace contre la liberté d’expression, la censure est le fait des institutions politiques ou religieuses qui limitent arbitrairement le détenteur d’idées ou l’acteur social. Le censeur (celui qui possède le pouvoir) examine et surveille des livres, journaux, films, spectacles de théâtre, bulletins d’information, etc., avant et après leur diffusion ; c’est pour cette raison que la censure se divise en deux phases : censure a priori et censure a posteriori.

Dans la Rome antique, la censure désignait le travail des magistrats chargés du cens. Ils classaient les citoyens par ordre de fortune et les soumettaient à contri-bution et impôt pour la défense de l’Empire. Tandis que le mot censure vient du latin, Anastasie (symbole de la censure), vieille mégère portant des lorgnons et des ciseaux, vient du grec et signifie la « résurrection » ; cela veut dire que la censure

1

Jean-Pierre Krémer et Alain Pozzuoli, Le dictionnaire de la Censure, Paris, Scali, 2007, p. 63.

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ne meurt jamais et qu’elle pourra être rétablie, même si à un moment donné elle a été abolie. En persan, le mot censure dérive du latin et se prononce pareillement (ﺭﻮﺴﻧﺎﺳ), mais ses équivalents sont l’évaluation (یﺰﻴﻤﻣ ،ﯽﺳﺭﺮﺑ), la révision (ﯽﻨﻴﺑﺯﺎﺑ) ou la supervision (ﺕﺭﺎﻈﻧ). La censure existait, bien sûr, avant la Révolution isla-mique et, officiellement, son début a coïncidé avec le règne de Naser al-Din Chah ((1848-1896), ﺭﺎﺟﺎﻗ ﻩﺎﺷ ﻦﻳﺪﻟﺍﺮﺻﺎﻧ) de la Dynastie Qadjar ((1796-1925), ﺭﺎﺟﺎﻗ ﺖﻨﻄﻠﺳ). Le journal iranien Vaghâyé-e Éetéfâghiyeh (ﻪﻴﻗﺎﻔﺘﻟﺍ ﻊﻳﺎﻗﻭ, en français : Les

Événe-ments, 1851) a été consacré aux aventures de la cour, et au lieu d’informer et de

conscientiser le public, il a diffusé et exagéré les nouvelles du Palais royal Qadjar. En même temps, d’autres journaux tels que Akhtar (ﺮﺘﺧﺍ, l’Étoile, 1876) à Istanbul,

Qanun (ﻥﻮﻧﺎﻗ, La Loi, 1928) à Londres et Sorayâ (ﺎﻳﺮﺛ, Les Pléiades, 1937) au Caire, ont publié des critiques sociopolitiques et parlé plus ouvertement des situations économiques, quotidiennes, et politiques du pays. Ce qui a abouti, finalement, à l’instauration du premier Bureau de la Censure de Presse (ﺕﺎﻋﻮﺒﻄﻣﺭﻮﺴﻧﺎﺳ یﻩﺭﺍﺩﺍ), en 1863 à Téhéran. Ce bureau avait pour tâche de contrôler voire d’évaluer tous les journaux et tous les livres, et apposa son sceau « étudié et examiné » (ﺪﺷﻪﻈﺣﻼﻣ) sur les publications.

Dans le théâtre iranien, la première censure a apparu avec la traduction de

Les Comédies (ﺕﻼﻴﺜﻤﺗ) de Mirza Fatali Akhundzâdeh ((1812-1878), ﯽﻠﻌﺤﺘﻓ ﺍﺯﺮﻴﻣ

ﻩﺩﺍﺯﺪﻧﻮﺧﺁ) de la langue azerbaïdjanaise en persan, par Mirza Jafar Gharâchedâghi ((1871-1931), ﯽﻏﺍﺩﻪﭼﺍﺮﻗ ﺮﻔﻌﺟ ﺍﺯﺮﻴﻣ). Intellectuel, réformiste et écrivain azéri d’origine iranienne, Akhundzâdeh a écrit six pièces dans Les Comédies, dont

Mon-sieur Jordin un botaniste et derviche Masteli-Chah, célèbre magicien ((1850),

ﺖﻳﺎﮑﺣ ﯽﻠﻌﺘﺴﻣ ﺶﻳﻭﺭﺩ ﻭ ﺕﺎﺗﺎﺒﻧ ﻢﻴﮑﺣ ﻥﺍﺩﺭژ ﻮﻴﺴﻣ

ﺮﮔﻭﺩﺎﺟ ﻩﺎﺷ ) qui a critiqué la situation

poli-tique et l’absolutisme de Naser al-Din Chah et son premier ministre Mirza Âghâssi ((1783-1848), ﯽﺳﺎﻗﺁ ﺍﺯﺮﻴﻣ). Dans sa version persane, Gharâchedâghi a remplacé le nom de Mirza Âghâssi par un personnage imaginaire pour qu’il n’ait pas à affron-ter la censure ni encourir de punition. Ainsi donc, « avec la parution de la première pièce2 en Iran, la censure est née et toutes deux ont commencé ensemble un

par-cours historique plein de vicissitudes3 ».

Le théâtre iranien et ses masques

Nous devons prendre la censure au sérieux car elle barre la voie de la communication et étouffe le dialogue. La censure nous prive de la créativité et de la liberté d’expression. Elle détruit les relations humaines ainsi que la culture4.

2

La première pièce écrite selon le modèle occidental (français).

3 Jamshid Malekpour, Histoire de la littérature dramatique en Iran, Téhéran, Edition Toos,

2006, p 125, (Traduit du persan en français par l’auteure). 4

Mohammad-Reza Nikfar, « La peur cachée dans la pensée et l’esprit de l’auteur iranien » (en persan), Consulté le 21 novembre 2016. [En ligne :

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Que signifie la censure au théâtre et pourquoi contrôler le spectacle ? Sur-veiller la scène, c’est maîtriser « la pensée des spectateurs, c’est détenir le pouvoir de normaliser la société en dominant le discours théâtral5. » Un régime totalitaire,

tel que la République islamique, qui impose la censure à toutes les activités pu-bliques et culturelles, ne légitime pas d’autre discours que le sien, et l’individu (artiste) ou le collectif (spectateurs) sont soumis à accepter les discours formés par ce pouvoir légitimiste. Or, l’auteur ou le metteur en scène ne réussissent pas à fran-chir les limites à moins qu’ils ne s’autocensurent (soit par omission soit par straté-gies choisies pour contourner la censure). Parallèlement, le censeur n’est jamais passif et il tente de normaliser la scène et de montrer une image préférable de la société car, comme le dit Guy Debord, le spectacle « est un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images6. » C’est donc le rôle du « Comité de

révi-sion » (ﯽﻨﻴﺑﺯﺎﺑ ﺖﺌﻴﻫ) des spectacles en Iran, qui veut garder le public loin des idées qui s’opposent à l’idéologie religieuse et socioculturelle du régime actuel.

Dès lors, une question commence à venir à l’esprit : comment le théâtre iranien, pendant les presque quarante ans (1979-) a-t-il survécu ? Autrement dit, comment le théâtre, qui est dans ses principes l’art de critiquer et qui enracine son énergie dans le dialogue, le corps de l’artiste et la présence du spectateur, a-t-il résisté en Iran ? J’appuie ma réflexion sur la façon dont le censeur légitime ses atteintes, ainsi je pourrai analyser le parcours de certains artistes qui choisissent des stratégies pour dépasser les restrictions et les contraintes.

La scène sous surveillance

Dans l’histoire constitutionnelle de l’Iran, deux moments importants for-ment la législation : 1. En 1906, la Révolution constitutionnelle ; 2. En 1979, la Révolution islamique (révisée en 1989). D’après l’Article 23 (adapté en 1979) « L’enquête sur les croyances des individus est interdite, et personne ne peut être molesté pour avoir une certaine croyance7. » Ainsi, selon l’Article 25 « L’inspection du courrier et l’absence de distribution de ce courrier, l’enregistrement et la divulgation des conversations téléphoniques, la manipulation des communications télégraphiques et des télex, la censure ou l’omission, l’écoute et toutes les formes d’enquêtes secrètes sont interdits, sauf prévus par la loi8. »

Tandis que la loi condamne officiellement la censure, elle était en réalité omniprésente dès le début de la Révolution. En 1982, le Cabinet des Ministres,

5

Anne Étienne, « Les non-dits de la scène anglaise (XVIIIe-XXe siècle) », Ethnologie

fran-çaise, vol. 36 / 1, octobre 2007, p. 19-26.

6 Guy Debord, La société du spectacle, Nachdr., Paris, Gallimard, 2008, p. 16 (« Collection

Folio », 2788). 7

« Research Center-Home », En ligne : http://rc.majlis.ir/fa/content/iran_constitution], (Traduit par l’auteure du persan en français).

8 Ibidem.

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après avoir évalué la proposition du Ministère de la Culture et de l’Orientation islamique, a approuvé l’arrêté sur la surveillance des spectacles et la projection des films. D’après son article 3, il est interdit de « refuser ou porter atteinte au Principe de l’Unité ou d’autres Principes de l’Islam, et de les blasphémer sous quelque forme que ce soit9 », d’« insulter les prophètes, les Imams, l’Imam Khomeini, le Guide Suprême de la République et les Marja-e Taqlid (ﺪﻴﻠﻘﺗ ﻊﺟﺮﻣ, signifiant « Source de Tradition » dans la doctrine chiite)10 » ; ainsi que de « critiquer le Sys-tème ou de décevoir le public de la République islamique11 ». Alors, il s’agit d’un contrôle systématique tout particulier que le régime impose au sein des activités culturelles.

Subjectivité de la censure sur scène

Selon le modèle islamique, la censure idéologique est prévisible mais la censure morale est équivoque car jamais la constitution ni la législation concernant la censure ne donnent de définitions précises. De façon générale, les sujets interdits dans le théâtre iranien sont : la torture, l’assassinat, la prostitution, la nudité, le massacre, la femme maltraitée, les personnages habillés en dehors des valeurs islamiques (comme, par exemple, vêtement court et serré), la consommation d’alcool, l’exécution, la violence, la relation amoureuse et sexuelle, etc.

Le rôle du censeur s’accomplit en deux temps : premièrement, il contrôle et évalue les pièces de théâtre au même titre que les journaux ou les livres, mais avec plus d’attention parce que ces mots écrits seront potentiellement articulés devant les spectateurs. Cette étape, que je peux nommer « la censure a priori », est tou-jours avant la publication et la diffusion des pièces. Après avoir passé cette pre-mière phase, les artistes doivent attendre la présence du censeur pendant leurs répé-titions. C’est « la censure a posteriori » ou ce que je voudrais appeler la « répétition sous surveillance ». Durant les répétitions, une pièce pourrait encore se voir muti-lée afin d’être mieux à même de réponde aux exigences du Bureau de la Censure. En même temps, les artistes sont obligés (professionnellement) de devenir les com-plices de leur bourreau car c’est la tactique de la conspiration du silence, propre aux régimes totalitaires, qui s’accomplit toujours par l’autocensure et qui est l’objectif voire l’idéal des tyrans essayant d’accorder une couleur légitime à toutes leurs activités, dont les activités culturelles. Les répétitions sont le lieu pour appli-quer la deuxième coupure du censeur ; tout ce qu’il est défendu de montrer ou dire lors du spectacle final doit en être éliminé. Nous sommes devant une création cas-trée, un spectacle dont ses créateurs sont pareils aux « eunuques qui possèdent un

9 « Islamic Parliament Research Center ».

[En ligne : http://rc.majlis.ir/fa/law/show/100686]. Consulté le 27 novembre 2016, (Traduit du persan en français par l’auteure).

10 Ibidem. 11

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harem12. » Ainsi, l’autocensure est présente tout au long du processus de création et si la censure étatique et religieuse se divise en deux phases (a priori / a posteriori), par contre l’autocensure n’est jamais dissimulée, elle est « à résurrection » car l’artiste s’est déjà énormément censuré : d’abord en tant qu’individu, il a subi des restrictions traditionnelles et sociales (telles que la question de la nudité ou l’évocation des organes sexuels), auxquelles il est difficile d’échapper et puis, comme créateur, il s’est vu imposer des règles imposées par les différents Bureaux. Ce sont les conséquences de la censure proprement dite qui poussent l’artiste vers la castration et vers la fuite de la vérité parce qu’« en dissimulant l’oppression, le statut de l’opprimé est atteint par ricochet, comme est niée toute expression de sa souffrance13. »

Effet paradoxal de la censure

Le théâtre est un lieu de communication que le spectateur fréquente non seulement pour se divertir, mais aussi pour être émancipé. Le théâtre qui se définit dans le dialogue et le corps et qui se déploie dans le regard du spectateur est bien caviardé au nom de l’islamisme et des avantages revendiqués par le régime iranien. Certes, tout n’est pas soumis aux ciseaux de la censure et cela dépend toujours du niveau de tolérance du gouvernement en place. Parallèlement, quelques metteurs en scène réussissent à s’intégrer plus aisément aux situations imposées et, ayant une position plus ou moins réformiste14 (ﺐﻠﻁﺡﻼﺻﺍ), ils tentent de repousser, par

di-verses stratégies, les limites de la censure.

Ces stratégies sont, assurément, parfois créatives mais seront bientôt faci-lement décryptées par les censeurs, et si ces derniers les considèrent comme inof-fensives (par rapport aux principes du régime), l’œuvre évaluée pourra être repré-sentée sur la scène (iranienne ou, en tant que représentant de la République isla-mique à l’étranger), sinon elle sera annulée sur le champ. Alors, dans tous les cas, l’œuvre censurée obtient une image quasi sacrée, une aura autour d’elle que je dé-cris comme « l’effet paradoxal » de toute sorte de censure. Ce qui va aboutir aux appréciations anticipées et aux critiques moins réfléchies car juger de la valeur artistique (techniques du jeu, mise en scène, etc.) ainsi que du degré de créativité des artistes devient très difficile.

12

Cité par Victor Hugo dans ses Fragments, Éditions Larousse, « Citations : eunuque - Dictionnaire de français Larousse »,

[En ligne : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/eunuque/31670]. Consulté le 30 novembre 2016.

13 Graça Dos Santos, « La scène sous surveillance », Ethnologie française, vol. 36 / 1,

oc-tobre 2007, p. 13. 14

Pour plus d’informations sur les Réformistes islamiques en Iran : Djalili, M. (2001).

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À l’avènement de la République islamique, une série de normes et d’impératifs ont aussi apparu et les artistes ont l’obligation d’apprendre à travailler avec ces règles : les femmes doivent être décemment voilées et éviter les compor-tements quelconques ; la représentation des sujets considérés comme immoraux et obscènes est interdite ; l’engendrement de l’empathie pour des idées contraires aux valeurs islamiques ou pour des personnages négatifs est strictement mal supporté ; insulter les religions et blasphémer les prophètes, les Imams ainsi que les respon-sables du régime est condamné ; le respect de l’absence de contacts tactiles entre femme et homme est obligatoire. Donc, dès la première étape de la création, les artistes doivent appliquer des stratégies de contournement parce que l’un des objec-tifs du credo étatique est d’induire cette idée que la censure n’existe pas et qu’il y a seulement un modèle préférable que tout le monde doit imiter. Comme le définit Khomeini, ce modèle idéal est « celui qui est approuvé par le Coran et qui purifie l’âme selon la conduite islamique […]15 » Alors, de nombreuses pièces ont été interdites parce que l’un des personnages est athée, parce que le sujet traite du sui-cide, parce que le personnage féminin a divorcé ou parce que la pièce a évoqué des problèmes sociaux ou mis en scène la période actuelle de l’histoire iranienne. Pour assurer la légitimité de leur travail, les interprètes aussi bien que les metteurs en scène essaient de négocier avec les censeurs et de « s’assimiler », car « ce sont surtout les jeunes adultes éduqués sous le régime islamique qui parvinrent à insuf-fler un nouvel élan à l’art théâtral grâce à leur remarquable dynamique d’assimilation des contraintes imposées à l’art scénique après la révolution16. » Or, il s’agit de faire glisser les artistes vers l’autocensure, au lieu de les rendre muets.

Afin de concrétiser les arguments mentionnés au cours de cette recherche, il serait opportun de donner quelques exemples de ce qu’on appelle les stratégies du théâtre d’aujourd’hui en Iran.

Créativité stratégique ou stratégie de créativité

Malgré les codes idéologiques définissant les conditions requises pour l’obtention de l’autorisation de présenter un spectacle, l’absence de règles logiques laisse place à l’interprétation des comités administratifs du théâtre en Iran. Dans ce cas, les artistes peuvent en profiter et louvoyer sur la ligne de la censure. Les stra-tégies les plus fréquentes parmi les metteurs en scène sont :

* Décontextualiser le sujet en le mettant hors de l’Iran actuel (ailleurs dans l’espace géographique ou dans l’époque), tel est le spectacle de Femme constitutionnaliste ((2012), en persan : ﻮﻧﺎﺑ ﻪﻁﻭﺮﺸﻣ) écrit et mis en scène par Hossein Kiyani ( ﻦﻴﺴﺣ

15 « Rouhollah Khomeini »,

[En ligne : http://farsi.rouhollah.ir/library/sahifeh?volume=21&page=145]. Consulté le 3 décembre 2016.

16

Liliane Anjo, « Théâtre iranien, de la propagande à l’insoumission - Vacarme », [En ligne : http://www.vacarme.org/article2692.html]. Consulté le 3 décembre 2016.

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ﯽﻧﺎﻴﮐ), d’après l’adaptation de La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, qui raconte l’histoire d’une femme Qadjar qui, après avoir visité sa ville natale, cherche à se venger de son ex-amoureux. Cette stratégie dramaturgique vise à révé-ler le véritable visage de la société iranienne qui, étant paralysée par la gestion des brigands, reste indifférente face à l’injustice.

* Utiliser le langage purement symbolique ou très métaphorique qui suscite des émotions chez les spectateurs, parce qu’il existe des connotations partagées entre eux grâce aux référents socioculturels communs. Ainsi, les limites imposées pous-sent les artistes vers l’inventivité des codes de communication propres au théâtre iranien : la sémiotique des gestes et celle des couleurs sont très particulières. Par exemple, la représentation de toute relation amoureuse ainsi que de tout contact physique entre des sexes opposés est interdite et cela aboutit à l’utilisation du lexique gestuel très symbolique comme le mouvement d’échange d’un voile entre les mains des amoureux évoquant leur sentiment voluptueux. Autre exemple du contournement de la censure à l’aide d’une langue métaphorique, c’est la pièce

Écrire dans l’obscurité((2010), ﯽﮑﻳﺭﺎﺗ ﺭﺩ ﻦﺘﺷﻮﻧ), écrite et montée par Mohammad Yaghoubi (ﯽﺑﻮﻘﻌﻳ ﷴ), qui décrit l’arrestation et l’interrogatoire de quelques jeunes journalistes après l’événement postélectoral de 2009 en Iran. Certes, il était impos-sible de monter ce spectacle librement sur la scène du régime, spécialement au moment de la présidence de l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejâd ( ﺩﻮﻤﺤﻣ

یﺪﻤ ﺍ

ﺩﺍﮋﻧ ) ; le metteur en scène a alors accepté de s’autocensurer : d’une part, il en a retiré quelques parties comme le rôle de l’investigateur, et d’autre part, il a ajouté le mot « vingt-cinq » qui donne une petite référence à l’article 25 de la Constitution iranienne selon lequel « la censure est interdite ». Chaque fois que les interprètes ont été obligés de supprimer les mots censurés, ils les ont remplacés par le chiffre « vingt-cinq » et les spectateurs ont rapidement compris la connotation et la salle a éclaté de rire. Cela devient « vite un jeu qui stimule l’imaginaire des spectateurs ; chacun essaie de deviner le mot censuré et donc de recréer la scène qu’il voit17. » * Constituer un nouveau type de théâtre alternatif, dit le Théâtre Souterrain ( ﺮﺗﺎﺌﺗ ﯽﻨﻴﻣﺯﺮﻳﺯ). L’héritier de la Musique Underground iranienne des années 80, le Théâtre Souterrain, a sérieusement commencé depuis 2008 au cœur des mouve-ments étudiants contre le théâtre officiel et gouvernemental. Afin de bousculer les lignes rouges de la censure, quelques troupes théâtrales préfèrent les appartements, les studios d’art ou les petits ateliers pour représenter leurs œuvres. Ce sont les lieux non-officiels et moins fréquentés par des censeurs. Ainsi, ce sont des locaux où le Théâtre Laboratoire et le Théâtre Expérimental font naître des expériences très singulières. De façon générale, le théâtre souterrain iranien peut être défini comme un « espace hétérotopique18 » assigné à héberger l’activité spectaculaire des avant-gardes qui ne cherchent pas forcément à obtenir l’autorisation pour la

17 Mohammadamin Zamani, « À voix basse, À voix haute: Le théâtre iranien résiste ».

[En ligne : http://www.editionstheatrales.fr/livres/theatre-public-n212-etats-de-la-scene-actuelle-2012-2013-607.html]. Consulté le 5 décembre 2016.

18

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sentation publique. L’exemple de ces metteurs en scène, c’est Mohammad Rezaee Rad (ﺩﺍﺭ ﯽﻳﺎﺿﺭ ﷴ) qui a monté certains de ses spectacles dans des appartements privés avec un nombre précis de spectateurs invités. Dans Et voici l’homme, spec-tacle sous forme de monologue, Rezaee Rad met en scène les aveux d’une femme, Nina, au début du régime communiste en URSS. Ancienne collègue de Meyerhold, elle raconte ses souvenirs et comment elle a divulgué, sous la torture, la cachette de Meyerhold. Les thèmes tels que la répression des artistes, la torture et les aveux sont entendus dans cette représentation scénique privée. Ainsi, son dernier Théâtre Souterrain, Histoires de la pluie d’amour et de mort (گﺮﻣ ﻭ ﺮﻬﻣ ﺵﺭﺎﺑ ﺯﺍ ﯽﻳﺎﻫﻥﺎﺘﺳﺍﺩ), écrit par Abbas Nalbandiân ((1947-1987), ﻥﺎﻳﺪﻨﺒﻠﻌﻧ ﺱﺎﺒﻋ), a été arrêté par les officiers du Ministère du Renseignement et de la Sécurité Nationale ( ﺖﻴﻨﻣﺍ ﻭ ﺕﺎﻋﻼﻁﺍ ﺕﺭﺍﺯﻭ ﯽﻠﻣ) en 2015, à Téhéran.

Pacte faustien

Le totalitarisme n’accouche que de la peur et ne sème que la division – ce qui va influencer ainsi l’art et le théâtre du pays. Certes, dans la société iranienne d’aujourd’hui, certains artistes résistent au régime, même au prix de leur exclusion de la scène ; d’autres, tout en essayant de négocier avec les censeurs, trouvent des façons plus artistiques de franchir les barrières et font intervenir le théâtre comme un moyen de communication et, parfois, de conscientisation chez le public iranien. Toutefois il faut aussi mentionner les autres artistes qui participent, eux-mêmes, aux équipes de la censure et jouent le rôle du censeur pour que leurs œuvres soient choisies ou afin d’obtenir l’autorisation d’être les représentants de la République islamique aux festivals internationaux. Des questions importantes se posent ici : si la censure est contre la liberté d’expression, pourquoi les comités de sélection des festivals internationaux choisissent-ils toujours des œuvres censurées en Iran, et pourquoi ces comités ne regardent-ils pas avec bienveillance les artistes iraniens en exil ? Une autre question : si la censure empêche la voie de la créativité et si les artistes sont obligés de respecter les normes dictées sur la scène iranienne, pour-quoi ne jouissent-ils pas de leur liberté (tant de parole que de comportement) à l’extérieur du pays ? Et la troisième question : si le régime iranien transgresse les droits de l’homme, pourquoi certains artistes du monde ont-ils participé (ou vont-ils participer) aux festivals gouvernementaux iraniens ?

Créativité contre censure

Au terme de cette étude, il convient de préciser les particularités du théâtre iranien dans les années postrévolutionnaires, tout en expliquant les limites de la censure ainsi que ses effets paradoxaux. Contrôleuse et gênante par son essence, la censure du crédo étatique, en utilisant les tactiques classiques comme la conspira-tion du silence, corrompt l’esprit artistique des gens de théâtre. Totalitaire et

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dog-SEPIDEH SHOKRI POORI : CENSURE ET AUTOCENSURE DANS LE THÉÂTRE IRANIEN APRÈS LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE (1979-)

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matique, le régime islamique veut uniformiser le public et maîtriser ses idées et son corps. Dans une telle situation, le théâtre pourrait devenir un lieu de résistance et d’intervention, mais à condition que les artistes défient des interdictions. Au-jourd’hui, le théâtre iranien incarne un « paradis triste » où le savant Faust, inca-pable d’être heureux avec sa vie, joue aux dés contre Méphistophélès : sa créativité contre la censure.

Sepideh SHOKRI POORI

Université Laval, Québec

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