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M. Agosto, Impiego e definizione di tropi e schemi retorici nell'Expositio psalmorum di Cassiodoro

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CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS 311

32. *Cf. Justin 44, 3, 4.

33. « ceteris fluuiis Hispaniarum praelatus » = Sol. 23, 6 (cité; non indiqué comme source textuelle) (P).

Patrick G a u t i e r D a l c h é

M. A g o s t o , Impiego e definizione di tropi e schemi retorici «¿//’Expositio psalmorum di

Cassiodoro, Montella : Accademia Vivarium Novum, 2003 (Biblioteca Filologica

CLE 1).

Le commentaire sur le psautier, commencé par Cassiodore vers 538 avant son séjour à Constantinople, et achevé dans sa première version lors de ce séjour, constitue un moment capital dans F histoire de l ’exégèse latine, en particulier du point de vue de la méthode et du lien avec les disciplines du trivium. Ce qui nous intéresse ici est en effet la richesse de la terminologie grammaticale et rhétorique à laquelle recourt l’auteur pour exposer le psautier. M. Agosto s’est attelé à la lourde tâche d’inventorier cette masse de vocabulaire (105 noms de figures au total), et d’en examiner précisément chaque occur­ rence. Après une introduction (/. Inquadramento storico) qui vise à replacer le commen­ taire cassiodorien dans le contexte politique et culturel de l’Occident du vie s. (p. 9-52) et à indiquer les sources techniques de cette terminologie (p. 53-57), M. Agosto donne dans une seconde partie (II. Tassonomia) un relevé exhaustif de toutes les occurrences de ce vocabulaire. On a donc ici la première étude détaillée, soutenue par une biblio­ graphie abondante, des schemata cassiodoriens. Cette terminologie est présentée selon un ordre assez complexe, que l’on peut reconstituer comme suit (le plan tel qu’il est présenté dans la table de l’ouvrage est en effet assez confus, la typographie, par son alternance de romains, de gras et d’italiques, n’aidant pas à s’y retrouver mais compli­ quant plutôt la tâche du lecteur) :

1. Tropi

1.1. Tropi di spostamento a contiguità logicamente fondata (synecdoche, antonomasia, anteprosopon, brachylogia, emphasis, epidiorthosis, hyperbole, hyperthesis, metriasmos, tapinosis, cacozelon, periphrasis)

1.2. Tropi di spostamento a contiguità fenomenicamente fondata (metonymia, hypal­ lage)

1.3. Tropi di dislocazione (metaphora, ironia, sardismos) 2. Figure

2.1. Figure grammaticali (exallage, antiptosis, protheseos parallage, hirmos) 2.2. Figure retoriche di parola

2.2.1. Figurae per adiectionem (epizeuxis, anadiplosis, climax - epanalepsis, tautologia - anaphora, polysyntheton, intercalare - paronomasia, metabole - nomen aequi- vocum - synathroesmos, anacephaleosis, epembasis - auxesis - epitheton, pleo­ nasmos)

2.2.2. Figure per detractionem (eclipsis - a communi, zeugma, syllepsis)

2.2.3. Figurae per ordinem (anastrophe, praeposterata verba [chiamos], hyperbaton - parison - antistathmisis - ison - homoeoteleuton, homoptoton - hypozeuxis) 2.3. Figure di pensiero

2.3.1. Figure della similitudine

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31 2 ANNE GRONDEUX

2.3.1.2. Allegoria come genere prossimo delle figura con foro e tema (paroemia, aenigma, ironia ut schema dianoeas, antiphrasis, astismos, sarcasmos, amphi- bologia)

2.3.1.3. Figure del paragone (syndesmos, diaphoresis, paradigma-exemplum, exem- plum, syncrisis)

2.3.2. Figure della composizione

2.3.2.1. Figure della dispositio (prolepsis, catalepsis, hysteron protheron)

2.3.2.2. Figure della narratio (epitrochasmos - schesis onomaton, epímone - exergasia, epexergasia, epanodos, aetiologia, epexegesis - energia, phantasia, idea, lepto- logia, diatyposis, characterismos, topothesia)

2.3.3. Figure del Pathos (apostrophe, prosphonesis - ethopœia, mythopœia, proso­ popoeia, somatopœia, antisagoge - synchoresis, coinonema, diaporesis)

2.3.4. Figure della relazione alla sintassi

2.3.4.1. Figure dell’interrogazione (erotesis/erotema)

2.3.4.2. Figure della riposta (exetasmos, percunctatio/peusis et Apocrisis, exclamado) 2.3.5. Figure della relazione al contenuto

2.3.5.1. Figurae per suspensionem (parenthesis, aposiopesis, emphasis) 2.3.5.2. Figure della coerenza delle parti (paradoxen)

On précisera qu’à l’intérieur de ces rubriques, les figures peuvent encore être répar­ ties plus finement, si besoin est, selon les différentes manières dont elles peuvent se réaliser. Cette analyse poussée de la terminologie cassiodorienne fait du volume de M. Agosto une base de travail indispensable pour l’étude de la terminologie grammati­ cale en Occident. Plusieurs pistes demeurent en effet à explorer, qui permettront de mieux saisir le rôle joué par les arts libéraux dans cette grande entreprise exégétique. La première est constituée par la question des sources techniques (grammaticales et rhéto­ riques), rapidement examinée dans le chapitre III de l’introduction : M. Agosto renvoie pour les sources grammaticales à Sacerdos, Donat et Augustin, pour les sources rhéto­ riques « certaines » à Quintilien, Rufinien, aux Schemata dianoeas (Anonymus Ecksteinii), enfin à Quintilien dans la recension transmise par les Schemata dianoeas. L’étude approfondie de la terminologie cassiodorienne aurait pourtant été l’endroit idéal pour reprendre utilement la question des sources. Il est en particulier dommage que l’au­ teur n’ait pas pris le temps de reconsidérer l’affirmation d’U. Schindel selon laquelle ces

Schemata dianoeas constituent une source privilégiée de Cassiodore, alors même qu’il

se méfie par ailleurs des corrections qu’il apporte au texte de ces Schemata (voir ainsi la discussion sur Yanteprosopon p. 90 et n. 183). Rappelons pour mémoire que les travaux d’U. Schindel ont attiré l’attention sur le lien qui existe entre YExpositio Psalmorum et certaines parties d’un petit texte qui a été successivement appelé Anecdoton Ecksteinii puis Anonymus Ecksteinii. Selon U. Schindel (Anonymus Ecksteinii : Scemata dianoeas

quae ad rhetores pertinent, Göttingen [Nachrichten der Akademie der Wissenschaften zu

Göttingen I, philologisch-historische Klasse, Jg. 1987, 7], 1987 p. 111-23), ce traité anonyme est constitué de la réunion de trois éléments, AE I, II et III ; AE I, le plus ancien, aurait été complété, après avoir été endommagé, par l ’addition d A E II, formé d’extraits de Quintilien, et ces deux éléments réunis se sont vu ensuite ajouter AE III, une collection d’extraits d’Isidore de Séville. Le tout est aujourd’hui conservé dans deux mss., le Parisinus lat. 7530 (P) et le ms. Rome, Casanatense 1086 (C). Ces témoins apparaissent comme deux copies indépendantes, réalisées au Mont-Cassin entre 779 et 796 pour P, à Bénévent au début du ixe s. pour C, d’un ancêtre commun disparu appelé 7t, que Schindel fait venir, plus ou moins directement, du Vivarium, ce qui fait de tuune source directe de Y Expositio Psalmorum. Il nous semble cependant que l’on ne saurait

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CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS 313

conclure trop vite du fait que des termes sont communs aux deux traités que la termi­ nologie cassiodorienne serait simplement empruntée à celle de Y Anonymus Ecksteinii, en raison de la fréquente différence des définitions, mais aussi de la capacité de Cassio- dore de forger des termes nouveaux, une capacité explicitement revendiquée dans la préface de YExpositio Psalmorum : l’examen détaillé des définitions cassiodoriennes était donc un moment privilégié pour réviser le lien entre Y Anonymus Ecksteinii et YEx­

positio Psalmorum. M. Agosto fait de même remonter les Schemata dianoeas au grand

rhéteur Caecilius de Cale Acte selon une première affirmation de Schindel (« Textkri­ tisches zu lateinischen Figurenlehren [Anecdoton Parisinum, Cassiodor, Quintilian] », Gioita 52, 1974, p. 95-114), estompée par la suite (Schindel 1987). On notera d’ailleurs que l’on ne rencontre rien d’approchant dans les fragments de Caecilius édités par Offenloch en 1907.

Le second chapitre de l’introduction souligne excellemment les interférences entre exégèse et grammaire, ainsi que le double souci d’exposition du texte sacré et de la transmission de la culture profane, en les resituant très justement par rapport au projet de fondation d’une université romaine, capable de rivaliser avec l’école de Nisibe. Pour autant le passage intitulé Figure e tropi nelVExpositio psalmorum (p. 45-52) ne livre pas la réponse à deux questions, dont la première pourrait être formulée ainsi : à quoi servent les figures ? ou plutôt : qui est au service de qui ? Est-ce la culture antique qui sert le texte biblique en aidant à sa compréhension ? Mais à quel niveau ? Au sens premier ou au sens allégorique ? Ou est-ce le psautier qui sert la culture antique en lui fournissant un support qui lui permet de survivre ? Il aurait probablement été souhaitable de compléter cette approche par une perspective, même réduite, ouverte sur l’avenir, qui aurait montré l’énorme influence de YExpositio Psalmorum, non seulement sur le plan exégétique (les commentaires médiévaux du psautier reprennent souvent les figures cassiodoriennes aux mêmes passages scripturaires, les étendent à d’autres passages, pour en faire une méthode d’explication quasi systématique : un passage obscur s’expliquera par une figure, piochée dans le riche répertoire légué par Cassiodore) mais aussi sur le plan grammatical, car les figures cassiodoriennes, extraites sous forme de listes métho­ diques (voir par exemple C. Jeudy, «Un relevé carolingien des schèmes extraits du commentaire de Cassiodore sur les Psaumes », Mittellateinisches Jahrbuch 29, 1994, p. 1-18 ; G. Knappe, Traditionen der klassischen Rhetorik im angelsächsischen England, Heidelberg, 1996) entrent pour une bonne partie dans des grammaires médiévales, comme le D octrinale, le Graecismus, le Graecismus novus et le Catholicon, sans que personne n’oublie à aucun moment qu’il s’agit de figures en usage dans la théologie, comme le souligne encore Jean de Gênes à la fin du xme siècle. Le projet de Cassiodore et son succès doivent donc s’évaluer dans la durée.

L’autre question, proche de la précédente, concerne le statut même de la figure chez Cassiodore, statut qui n’apparaît pas clairement. Cassiodore, et l’auteur le rappelle bien (p. 46), ne veut pas entendre parler de vices dans l’Écriture, où il détecte pourtant des schemata. Mais sachant qu’une figure est en principe un écart à une norme, il apparaît immédiatement qu’on ne voit pas de quelle norme pourrait s’écarter le texte psalmique puisque la Parole est elle-même la norme en étant source de la parole humaine. Ce para­ doxe est si important, étant donné l’influence des techniques cassiodoriennes pour l’exé­ gèse médiévale, qu’on ne peut que déplorer l’absence d’une typologie au moins sommaire des figures, non pas au plan formel (voir le classement ci-dessus), mais en ce qui concerne leurs usages. Une telle typologie aurait par exemple fait apparaître au moins deux sortes de motivation de ces schemata, en dégageant tout d’abord ceux qui permettent d’accéder à l’interprétation christologique ; voir ainsi ps 6, 2 {Ego autem

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314 ANNE GRONDEUX

prophète qui parle (Hactenus ex sua persona propheta locutus est), mais par

exallage/permutatio, c’est le Christ qui se substitue à lui (nunc p e r figurant, quae graece

dicitur exallage, latine permutado, verba referí domini salvatoris, qui se regem a patre

constitutum esse testatur) ; ou encore ps 39, 6, où V exallage annonce aussi le passage au

plan allégorique (EP 39, 138: Psalmi quidem est secunda narrado, sed p e r figuram exallage, quae latine appellatur immutatio, ex persona domini m ystica verba profe-

runtur, ubi adventum suum et pias praedicationes gendbus innotescit). Une typologie

dégagerait ensuite les schemata issus de la traduction, qui ont pour seule fonction de justifier l’écart par rapport à la norme de la langue latine par recours à l’original (en l’occurrence la Septante) ; voir ainsi EP 50, 527 (ps 50, 16), où la figure à'exallage porte sur le mot sanguinibus, dont Cassiodore justifie l’emploi au pluriel, inusité en latin [nous traduisons le passage] : «Le pluriel semble employé contre (l’usage de) la langue latine ; mais comme c ’est ce qui est contenu dans les exemplaires grecs, on doit absolument féliciter le traducteur ; il a en effet préféré mettre quelque chose qui s’oppose à Part des profanes [les italiques sont de nous] que s’éloigner de la vérité établie. Car s’il disait ‘a sanguine’, il pourrait sembler désigner un seul péché ; mais en mettant le pluriel, il professe sans aucun doute qu’ils sont nombreux ; c ’est ce que nous pouvons appeler l’idiome de l’Écriture. Cette figure s’appelle Y exallage, c ’est-à-dire la permutation, (se produisant) chaque fois qu’un genre ou un cas est permuté contre l’usage) ». L’étude de M. Agosto présente ainsi une quantité de cas où la figure se fait aux dépens de la langue latine pour restituer « l’idiome de l’Écriture» ce qui permet d’accéder à une compré­ hension du texte qui va au-delà de sa lettre. Beaucoup d’autres passages illustrent cette symbiose typiquement cassiodorienne des problèmes affrontés et résolus par les traduc­ teurs du texte sacré et des niveaux d’interprétation : la traduction, par son choix délibéré de rendre « l’idiome de l’Écriture », impose ce qu’un lecteur latin pourrait ressentir comme des déviations par rapport à l’usage de sa langue, d’où le souci de l’exégète de lui montrer que cet écart est toujours motivé. Du moins presque toujours, car à côté de ces cas dont on a pu mesurer la différence essentielle, il existe des occurrences où l’on ne voit pas comment fonctionne la figure ni à quoi elle sert ; voir ainsi EP 82, 79 (ps 82, 5 : Dixerunt venite et disperdamus eos de gente) : D e gente autem quod posuit numero singulari, significai populum chrisdanum; nam quamvis de m ulds gentibus doceatur esse collectus, merito gens dicitur una, quae de uno fon te baptism ads noscitur esse procreata. Sive ille persecutor unam gentem dicere potuit, quos in unam voluntatem

sociatos esse cognovit. Seu p e r figuram exallage p o test accipi, id est perm utadonem (per

mutationem éd.), quando pro numero plurali ponitur singularis. Ici Y exallage ne sert curieusement à rien : trois hypothèses sont en effet rassemblées par Cassiodore : soit gens est au singulier parce qu’il signifie au plan allégorique le peuple chrétien ; soit c ’est parce que le persécuteur insiste sur l’unité des peuples d’Israël ; soit il y a un exallage, remplacement d’un nombre par un autre, mais à la différence des cas que l’on vient d’exposer, Y exallage n’est aucunement motivé.

Le volume proposé par M. Agosto est si riche qu’il suscitera, on l’espère, beaucoup de futurs travaux. On regrettera à ce propos l’absence d’un index des figures, qui sont trop nombreuses pour que la table analytique de l’ouvrage, placée à la fin du volume (p. 341-44), suffise à retrouver rapidement un terme.

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