ARTheque - STEF - ENS Cachan | Pédagogie et bande dessinée

PEDAGOGIE ET BANDE DESSINEE

P,ésentation : Jean-Pierre PETIT

Chargé de Recherche au C~RS 10 rue du Félibre Gaut 13100 Aix en Provence

RESUbIE 1

Anselme LANTURLU s'est aventuré dans différents domaines.A oe jour 1

La géométrie Riemanienne 1 L~ GEO~~RICON La méoanique des fluides 1 SI UN VOLAIT L'informatique 1 L'INFORMhGIQUE

Le tout ayant été publié aux éditions BELlE.Cette série semble avoir eu un oertain suooès a~ès du publio français, et oommence à stre diffusée à l'étranger.Le proohain album sortira fin Mai et traitera de la relativité restreinte ( titrelTOUT ~ST R~LATIF ).On s'in~og91

transmettre un savoir authentiaus par le canal de la BD ?

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bande dessinée,diable,mieux vaudrait les lire •••

Dans le géométrioon,ou si on volait,des expériences conoeptuelles sont toujours possibles.On ne s'attend pas oe que le lecteur FaSSE effective~ent ces expériences. L'expérienoe montre que o'est rarement le cas.Il suffit qu'il ait le sentiment qu'il POURRAIT les faire. C'est à dire que ce monde est A SA PORTEE.

Ce type de vulgarisation est assez classique.Le style mis à part.

Même classisisme dans les situations pseudo réelles. Voir Monsiiur 'fomkins explore l'atorne,ou autres livres du oélèbre GA140V.

Lanturlu ramant dans la soupe moléculaire, ou Tomkins planant à côté dss électrons,l'imagerie est la même.

Dans oes BD des sujets réputés difficiles ont été abordés. Plusieurs types de situations apparaissent.

- Des situations réelles 1 les pommes tombent effective-ment des arbres,les montgolfières s'envolent,les angles se mesurent.

- Des situations oomplètement oniriques' le cosmic ?ark de monsieur Albert ( TOUT ~3T dELATIF )

- Des situations "pseudo réelles" , les monde Ololéculaire, le mouvement brownien existent,mais Lanturlu ne pourrait effec±ivement se mèler à ce monde.

On joue successivement sur les trois tableaux,au fur et à mesure des besoins.Le tmlt est ficelé dans un scénario très Lewis Carolien,et les ~ags jouent un grand rôls.Je~delangage,etc •••

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La techniaue de bande dessinée devient plus intéressante lorsau'on cherche à travers celle-ci à attaquer des concepts plus abstraits.

Cette technique est poussée encore ?lus loin dans TOUT EST RELATIF.

Quand on se pose la question on s'aper-çoit que les erpériances conceptuelles sont délicates en relativité.On peut évidemment Dans l'ordinateur de lfI~!èOR1L~GIQUBdes diables traitent l'information binaire représentée par des enBernbles de mouchoirs noués ( 1 ) et non noués ( zéro

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Le lectsur retrouvera l'ambiance d'Alice au pays des merweille8 ( la chute dans l' ordinateur ).

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au vieux système des trains qui partent,se croisent,etc •••

Jans cette BD nous avons présenté un ~lUDt.L~ de l' eapace de ;';':i~j(Oif;3KI, li COSMIC ?ARK.Grâce à c. modèle on arrive à caser les variations des temps et des longueurs,l'invariance de la vitesse de la lumière,l'impossibilité de la dépasser.

La géométrie de la relativité restrsinte est une géométrie ~yperboliGue.

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~e ~4ca~isme de~OUT ~3T j~~.rI? conaiste ~ situer l'action iar-s un

espace ?osition-vitesBe.dans un espace des pbases.Avec un système de coordonr.ée~sphérioues.La position ast donn88 par un 0U deux an~les. 3t la vitesse est la proi~nd8ur,1'op~osrieje la coordonnée ra~iale

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Vitesse par rapport à ~uoi ?

C'est là que le bât ~lesse.

~2ig on ne peut pas tout avoir. Jisons vitesse par raPDort à un observateur ou'on suppose animé d'une vitesge zéro, aroi trairement.

Le cosmio :ark est alors une goutte liqUide où naviguent des sous-marins.A vitesse zéro ils sont à l'anore,en gurfaoe. Dès qu'ils se meuvent,des barres de plongée les font g'enfonoer. Lorsque leur vitesse attsint C ils sont ••• au centre de la sphère. Cette :nage guggère que 'f> C soit une impoesibilité à oaraotère géométrique.

Premier point.

Seoond point,le temps se mesure dans les eous marins,à l'aide de o~sydres. le débit de ces 2orloges à eau est propor-tionnel à l'éoart PR-FE où p. représente la pression extérieure ( qui oroit évidemment avec la profondeur) et

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Lorsque le cenore le la goutte est atteint PR 2 P 3 Et le tour est joué.

A vitesse V un mobile paroourt l'arc AB,pendant un temps propre t ( mesuré à l'aide de SB clepsydre ).

L'observateur immobile,resté en surface,le suivra en observant par exemple 8es bulles,et mesurera le trajet A'B' pendant un temps t' ( mesuré avec sa olepsydre de surfac. ).

AB

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Passez muscade! La viteBse est la mème.

Les photons habitent le oentre de la goutte.Là où le temps ne s'ecœule uas. Où les temps propres sont contraotés jusqu'à zéro.Ce oui sur fai~ dire - C'est pas une vi ••••

Le photon,dans ce référentiel,ne se déplace pas.C'est une sorte de petit phare qui donne une im~e sur chacune des couches ooncentriques,associées à une valeur V de la viteese~~

Ce système permet d'inté~erdans le modèle l'invarianoe de C.

Restait à introduire le E.mC 2 •

J'ai fini par imaginer Que le fluide du camio Park,cuoique non visoueux ( moteur coupé, on suit des géodésiaues circulaires) devenait de plus en plus dense aveo la profondeur.

:92.

Laisser le fluide pénétrer dans lss ballasts,ce qui accroit son inertie.Ma foi,une image géométrique aurait été plus brillants,mais je n'ai pas trouvé mieux.C'eat un peu oomplioué.

On s'est un peu étendu sur cette aD en oours de tirage parce que c'est l'albuœ dans leouel on a essayé d'aller le plus loin,à COUDS d'images.

Il semble que,grâoe à cette te'ohnique, cuelqueonose passe.Mon but est de rééditer le même coup avec la relativité générale.foujours à travers un 'I1odèle géométrique.

Lanturlu se retrouvera,comme dans le GEOMEfRlCON,aux prises avec des situations géométriquement sérieuees,mais non désespérées. Travail de funambule.nécéssitant de nombreuses conversations avec les spécialdstes pour que le modèle ne sombre pas dans l'idée fausse,et la démarche vulgarisatrice dans l'exercice illégal de la PlYsique ...

Il est beaucoup plus facile d'expliquer ce qu'est un espace à cour~ure négative que de présenter quelquechose de pertinent évoquent la structure spatiotemporelle d'un trou noir !

Pour finir je voudrais parler de la réaction du public, et du ~and public.car o'est lui le lecteur de oes BD.Les trois premières BD repré-sentaient trois modes différente d'écriture.Dans le GEOMETRICON le scéna-rio se marie bien aux concepts.Dans SION VOLAIT on se donne la tâche laborieuse de faire entrer en scène tous les éléments. tous les ingrédients nécéeeaires au vol d'un avion.Et dieu sait s'ile sont nombreyx.L'expoeé est plus lourd, ponctué par des chapitres nombreux.Le scénario de L'INFOR-illiGIQUE mange tout.Plus de têtes de chapitre.C'est la folle éouipés ••• Les préférences du grand public sont t 1) L'nj70a.~~.GIQUE2) le GEOl!ŒTRICO:;

et 3) SI ON VOLA~T.

Pourquoi ce choix? L'informatioue est un sujet très aotuel.Les tartes

à la crims sont recherchées. Le g~étricon suit de près.SI ON VOLAIT accuse une baisee senpibl. ( 20 ~ ).Je crois que le lecteur apprécie la part d. rêve du GJ:;OMEd.ICOli,mille si c' eet difficile à lire pour le lecteur moyen. Abordé par 1. biais de la BD il se révèle prêt à faire un ~r08 effort pour comprendre.Car le GEOMBTHICON ne 8e lit pas sans effort.Et ~a c'est très encourageant.Cela nous a incité à sortir 1'OUT ~ST rlELATIF,en espèrant que l'album sera suivi par le public.

Sans cette complicité, et cet effort fait par la grand public, cee albums seraient restés dans le oercle des universitaires et auraient constitué un "haut de gamme" de luxe.A la limite une "vulgarisation :Jour spécialistes".

3n oonclusion le grand public a soif d'apprendre,d'être au fait ies enjeux eoientifioues de son temps.Les aventures d'Anselme Lanturlu montra~: que des sujets réputés durs peuvent être négociés,et ce grâce à la technique de la 3D •

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