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Le syndrome psychotique chez l'enfant

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(1)

Modules de formation

Centre de Réadaptation Ambulatoire de Grâce-Hollogne, le 9 novembre 2015

Jean-Marc Scholl

Centre de Ressources Autisme Liège Polyclinique Universitaire L. Brull, ULg

(2)

Où en sont nos connaissances ?

Quelques questions préalables

:

Quels sont les signes prodromiques précurseurs à la psychose ?Comment prévoir une évolution péjorative ?

Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ?Quels sont les signes cliniques ?

Quels sont les différentes formes de Psychoses dans l’enfance ?Qu’est-ce une psychose à symptômes négatifs ?

Quelles sont les atteintes du langage dans la psychose ?

Des troubles de la régulation des stimuli sensoriels comme Signes Précurseurs à la psychose ?

Quelle est l’évolution clinique neuro-développementale ?

Comment différencier Psychose et Trouble du spectre autistique ? Quelles sont les comorbidités possibles ?

D’où vient la confusion entre les diagnostics ?Risques de récidives d'épisodes psychotiques ?Que dire aux parents ? Comment les impliquer ?… ... ...

(3)

MODUL

ES DE FORMATION

Situer le syndrome psychotique

bref historique, dimensions d’un diagnostic, épidémiologie… Évolution prodromique et symptômes négatifs

Cas cliniques de « psychoses à symptômes négatifs »Les désorganisations

Investigation des symptômes négatifs et implication des parentsLes symptômes positifs

Les troubles schizo-affectifsCas cliniques

Implication des parents dans l’énoncé du diagnostic et les prises en chargeLa place de la médication

Les comorbidités et les diagnostics différentielsLes différents types de prises en charge

(4)

Définition général

Un syndrome psychotique a une évolution neuro-développementale. Des symptômes peuvent apparaître ou s’intensifier au cours du temps, particulièrement de l’enfance jusqu’au début de l’âge adulte. Ces

symptômes peuvent correspondre à des pertes relatives de certaines capacités, ils sont alors appelés « symptômes négatifs » ; ils peuvent aussi comprendre des symptômes liés à des perceptions irréelles et des troubles de la pensée, ils sont alors appelés «symptômes positifs ». Un syndrome psychotique peut être d’intensité variable et s’exprimer de façon très différente d’un sujet à l’autre. Si le syndrome psychotique est intense, le sujet est alors en souffrance et connaît des difficultés d’intégration sociale.

(5)

MODULE 1

(6)

MODULE 2

(7)

MODULE 1

Situer le syndrome psychotique

Bref historique et confusion

Vocabulaire : les dimensions du diagnostic

Épidémiologie

(8)

MODULE 1

Situer le syndrome psychotique

(9)

est source de confusion

Évolution historique des concepts

névrose / état limite / psychose :

Apparition progressive de distinctions

1900 : névrose et psychose

(psychose ≈ fourre-tout ≈ tout ce qui n’est pas névrose)

1943 : Kanner (situé au sein des psychoses !)

1944 : Asperger (situé au sein des psychoses !)

1947 : Bender (schizophrénie infantile)

1950-1970 : les états limites (borderline)

1980 : DSM III  séparation

(10)

D’où vient une confusion entre les diagnostics ?

Développement historique de tableaux psychotiques :

– « psychose symbiotique » (Malher, 1973)

– « dysharmonie évolutive de structure psychotique » (Misès)

– « distorsion psychotique précoce de la personnalité » (Geissmann) – « schizophrénie pseudo-névrotique » (Bender)

– « psychose schizophréniforme » (GAP, 1966)

– « schizophrénie pseudo-psychopathique » (Bender) – « schizophrénie de type – paranoïde (DSM IV)

– désorganisé – catatonique – indifférencié – résiduel

– « trouble délirant » (DSM IV)

– « trouble psychotique non spécifié (NOS) » (DSM IV) – . . .

Conclusion : une diversité des tableaux

psychotiques,

(11)

L’évolution historique :

Apparition tardive des disciplines pédiatriques

± 1950 : les pères de la pédopsychiatrie

(Stanislas Tomkiewicz : « L’Adolescence volée »

,Éd. Hachette, 2001

)

± 1970 : début de la pédopsychiatrie

et de la neuropédiatrie

(12)

D’où vient une confusion entre les diagnostics ?

L’évolution historique :

La recherche

le développement des neurosciences

l’autisme : « top 1 » de la recherche internationale

pédopsychiatrique en 2012

Il y a 15 ans l’autisme était largement sous-diagnostiqué !

Actuellement, il devient un diagnostic largement médiatisé…

et peut-être un

nouveau fourre-tout ?

(13)

Les critères diagnostiques de l’autisme prêtent à confusion !

Les composantes autistiques :

– altération qualitative des interactions sociales

– altération qualitative de la communication

– comportements, intérêts et activités : restreints, répétitifs et

stéréotypés

= catégories non spécifiques pouvant être

rencontrées dans la Psychose

(14)

Confusion entre les diagnostics

Le critère des « réactions sensorielles »,

introduit dans le DSM 5, est-il discriminant ?

Les troubles sensoriels

sont souvent présents dans l’autisme,

mais ils sont aussi présents dans la psychose

et peuvent y être plus intenses !

(15)

CIM (ICD) 10

«Autres troubles envahissants du développement (F84.8)»

(dont certains font à tort ± un Trouble envahissant psychotique)

 aggrave la non distinction

(16)

MODULE 1

Situer le syndrome psychotique

Bref historique et confusion

(17)

Comment poser précisément un diagnostic de

Psychose ?

(18)

Quatre dimensions sémiologiques dans la psychose de l’enfant

Symptômes positifs, négatifs, cognitifs

et la désorganisation

Quatre catégories de symptômes possibles : 

les symptômes positifs

les symptômes négatifs

les atteintes des fonctions cognitives

les désorganisations

Un enfant atteint d'une maladie psychotique peut ne présenter : que des symptômes négatifs

ou

(19)

Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ?

Pour les troubles psychotiques et schizo-affectifs ?

(20)

Diffraction des symptômes des

troubles psychotiques et schizo-affectifs en 7 dimensions

Modèle dimensionnel à partir d’analyses factorielles des symptômes

N.B. Trouble schizo-affectif =

trouble psychotique + trouble dépressif/trouble bipolaire (trouble de l’humeur)

Dimensions :

symptômes positifs

symptômes négatifs

fonctions cognitives

désorganisation

agitation – surexcitation

hostilité – agressivité

dépression

(Emsley R. et al., 2003 ; Lykouras L. et al., 2000 ; Mass R. et al., 2000 ; Wolthaus J.E. et al., 2000)

(21)

Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ?

Sept dimensions sémiologiques possibles

Un sujet peut présenter des symptômes de certaines de ces dimensions Mais la présence de toutes ces dimensions n’est pas obligatoire

De plus, au cours de la trajectoire développementale de l’enfant certaines dimensions peuvent apparaître puis disparaître

C’est sur l’histoire développementale de la présence à certains

moments de symptômes que l’on peut retrouver plusieurs dimensions

un diagnostic se réalise par une anamnèse diachronique, de la naissance à l’âge actuel

(22)

Comment poser précisément un diagnostic de Psychose ?

Sept dimensions sémiologiques

Quels sont les dimensions

les plus persistantes au

cours de l’évolution

?

(23)

au cours de l’évolution ?

Analyses factorielles des symptômes de la PANSS :

PANSS = Positive and Negative Syndrome Scale

de 99 patients, de 7 à 17 ans, présentant une histoire initiale de

symptômes psychotiques positifs depuis moins de six mois

 des évaluations : initiales, à 4 semaines, et 6 mois

Conclusion : les symptômes les plus stables au cours du temps se

répartissent en,

– symptômes négatifs (72,7 % de stabilité)

– dépression (50 % de stabilité)

– hostilité-agressivité (50 % de stabilité)

– symptômes cognitifs (22,2 % de stabilité)

– symptômes positifs (22,2 % de stabilité)

Les

symptômes négatifs

sont les plus stables (72,7 %) !

(Rapado-Castro M.

(24)

1) Symptômes négatifs (stables à 72,7 %)

– émoussement de l’expression des émotions – retrait affectif

– mauvais contact

– repli social passif/apathique

– absence de spontanéité et de fluidité dans les conversations – ralentissement/retard psychomoteur

– trouble de la volition – évitement social actif

2) Symptômes cognitifs (stables à 22,2 %)

– difficultés d’abstraction – désorientation

3) Hostilité (stable à 50 %) – hostilité

– manque de coopération – mauvais contrôle pulsionnel 4) Dépression (stable à 50 %)

– anxiété – dépression

– sentiment de culpabilité

– préoccupation excessive de soi (tendances autistiques)

5) Symptômes positifs (stables à 22,2 %) – idées délirantes

(25)

au cours de l’évolution ?

Les symptômes les plus stables au cours du temps : – symptômes négatifs (72,7 % de stabilité)

– dépression (50 % de stabilité)

– hostilité-agressivité (50 % de stabilité) – symptômes cognitifs (22,2 % de stabilité) – symptômes positifs (22,2 % de stabilité)

Les symptômes négatifs sont les plus stables (72,7 %) ! dimension la plus robuste

= corps de la vulnérabilité psychotique

Les symptômes dépressifs et d’hostilité ont une stabilité à 50 %

si dépression ou état maniaque, pensez à une émergence psychotique N.B. chez ces patients psychotiques (de 7 à 17 ans) : 24,3 % de

troubles de l’humeur

(26)

MODULE 1

Situer le syndrome psychotique

Bref historique et confusion

Vocabulaire : les dimensions du diagnostic

(27)

Angoisses de morcellement ?

rares dans l’enfance

mais parfois déjà à 3-5 ans !

(Green et al., 1992)

(Bleuler, 1950)

seuls 4 % des patients adultes schizophrènes débutent leur

maladie par cette forme aiguë dès l'enfance

(Cannon et al., 1999)

(28)

Prévalence des symptômes positifs

dans les populations cliniques 4 % dans l’enfance

8 % dans l’adolescence

(Birmaher, 2003)

fréquence des symptômes hallucinations auditives : 13 % croyances et idées délirantes : 4 %

N.B. moins complexes dans l’enfance qu’à l’adolescence (Ulloa et al., 2000)

Mais chez l'enfant : seuls 6 % des troubles psychotiques

(29)

psychotiques

chez l’enfant

sous un mode aigu : seulement 6 %

symptômes positifs

sous un mode insidieux : 47 %

perte de certaines compétences (souvent non reconnues)

sous un mode chronique : 47 %

divers symptômes comportementaux non spécifiques

(30)

Syndromes psychotiques sous-diagnostiqués chez

l’enfant

chez l’enfant

souvent sous-diagnostiqués !

reçoivent de faux diagnostics !

(Birmaher, 2003)

diagnostic et traitements adéquats ne sont donnés

qu'après 2 années ou plus d'évolution !

(Semper et McCellan, 2003

)

Une clé fondamentale pour les

modes insidieux :

(31)

MODULE 2

Évolution prodromique - symptômes négatifs

Évolution neuro-développementale

Les symptômes négatifs

Psychose à symptômes négatifs

Les atteintes du langage

(32)

MODULE 2

Évolution prodromique - symptômes négatifs

Évolution neuro-développementale

Les symptômes négatifs

Psychose à symptômes négatifsLes atteintes du langage

(33)

Comment mieux appréhender les symptômes

prodromiques de la psychose ?

Psychose =

maladie évolutive neuro-développementale

 une évolution neuro-développementale des

symptômes prodromiques de la Psychose précoce

(34)

Évolution neuro-développementale des symptômes

prodromiques de la Psychose précoce

Au cours de la période prodromique :

 évolution en phases successives de la vulnérabilité/maladie psychotique (au cours d’un délai de 6 mois minimum)

1er phase : symptômes négatifs (groupe 1)

2ème phase : symptômes négatifs + symptômes positifs modérés (groupe 2) 3ème phase : symptômes négatifs + symptômes positifs sévères (groupe 3) 4ème phase : Psychose avérée

(Barbara A. Cornblatt et al., 2003)

La psychose commence toujours par des

symptômes

négatifs

et des symptômes non spécifiques !

(35)

MODULE 2

Évolution prodromique - symptômes négatifs

Évolution neuro-développementale

Les symptômes négatifs

Psychose à symptômes négatifsLes atteintes du langage

(36)

Importance majeure des symptômes négatifs !

Symptômes négatifs

Les troubles de l’attention

– sont les premiers à apparaître !

– précèdent la psychose de 5 ans ou plus

(Hafner et al., 1999 ; Kremen et al., 2001)

– font partie des caractéristiques symptomatiques de la psychose

– NB: très fréquents chez les probants (enfants d’un parent

psychotique)

(37)

Symptômes négatifs

Déficit de Mémoire de travail

– très précoce

– notamment la mémoire visuo-spatiale

– NB: fréquent chez les probants (enfants d’un parent psychotique)

(Erlenmeyer-Kimling et al., 2000)

Déficit de Mémoire verbale

– altérée chez 83 % des sujets en période prodromique et chez 28 % des probants (Sarfaty et al., 2003)

(38)

Importance majeure des symptômes négatifs !

Symptômes négatifs

Déficit aspécifique d’autres Fonctions exécutives

organisation (désordre systématique)

planification (difficultés pour planifier des étapes, un

travail scolaire)

persévération (d’erreurs commises, de comportements,

d’idées fixes)

(39)

Déficit de Fonctions cognitives

dans la WISC :

– surtout les « codes »

– aussi « arrangement d’images »

« vocabulaire »

déclin : ± 2,3 ans avant l’apparition des symptômes

psychotiques, et se prolongeant durant ± 1,7 ans après le

diagnostic

(Bedwell J.S. et al., 1999 : étude rétrospective sur 31 patients de 6 à 18 ans ; Gochman P.A. et al., 2005 : suivi de cohorte cos = psychose précose)

(40)

Symptômes négatifs

Déficit de Fonctions cognitives

Déclin du QI : ± 2 ans avant le diagnostic de Psychose

précoce, et se prolongeant durant ± 1,7 ans après le diagnostic

(Gochman P.A. et al., 2005 : suivi de cohorte de sujets cos)

Déclin : plus important dans l’enfance que dans l’adolescence

(Biswas P. et al., 2006)

Stabilisation du QI : 13 ans après le début de la maladie

psychotique

(Gochman P.A. et al., 2005 : suivi de cohorte de sujets cos = psychose précose)

(41)

Déficit progressif de fonctions cognitives

même si les tests (QI) demeurent > 100, ils perdent en

performance par rapport à des résultats antérieurs

les résultats deviennent hétérogènes

les 4 dimensions du WISC-IV (compréhension verbale,

raisonnement perceptif, mémoire de travail, vitesse de

traitement) deviennent hétérogènes

(42)

Importance majeure des symptômes négatifs !

Symptômes négatifs

Déficit des fonctions neuro-motrices

(43)

Symptômes négatifs

Anhédonie — Avolition

= « panne neurologique du ressort de l’envie et de la volition » = difficulté de désirer anticipativement quelque chose

par la diminution de capacité à "éprouver le plaisir par anticipation" avant d'être dans la situation effective où il se produira

dit souvent qu'il s'ennuie

exprime peu de désirs personnels

se retire d'activités qui lui étaient agréables auparavant (jeux, sport,

sorties, rencontres)

des activités lui deviennent pénibles, laborieuses

(44)

Importance majeure des symptômes négatifs !

Symptômes négatifs

Altération des relations sociales (≈ schizoïde)

– jeux solitaires

– pauvreté des compétences sociales – détérioration des relations sociales

– a moins de 2 amis

– préfère éviter les groupes sociaux

– n’interagit qu’avec de petits groupes sociaux – plus susceptible/sensible que ses pairs

– retrait social

– isolement social

 précède de ± 2 à 4 ans la psychose précoce (Hafner et al., 1999)

dans la 1re enfance, interfère avec le développement social

un déficit de fonctionnement social dans l’enfance = haut risque de développement ultérieur d’un syndrome psychotique

(Jones et al., 1994 : suivi d’une cohorte anglaise depuis 1946 ; Jones & Tarrant, 1999 : suivi d’une cohorte anglaise depuis 1958)

(45)

Symptômes négatifs

Déficit relatif de perception des sentiments

profonds de l'interlocuteur

peu d'appréhension des nuances fines "du monde interne" des

interlocuteurs

manque de capacité "d'accordage" dans les relations profondes

voudrait se faire des amis, mais n'arrive pas à maintenir de bonnes relationsa un "humour" mal à propos, non en congruence avec l'état affectif de son

interlocuteur

a des relations de proximité incongrue (en sautant au cou d'un étranger,…)a une mauvaise appréciation de ce qui est en jeu dans la relation

(46)

Importance majeure des symptômes négatifs !

Symptômes négatifs

Troubles du langage

 lexical, syntaxique, sémantique et pragmatique  très variable :

– retard de langage

– premiers mots, prosodie, articulation

– difficultés à poursuivre une conversation normale

– vocabulaire réduit

– compréhension verbale

– utilisation sociale du langage

– apragmatisme !

(47)

Symptômes négatifs

Performances scolaires

détérioration progressive en phase prodromique

(Jones et al., 1994 : suivi d’une cohorte anglaise depuis 1946 ;

(Cannon et al., 1999 : suivi de cohorte à Helsinki depuis 1951; Moller & Husby, 2000)

(48)

Importance majeure des symptômes négatifs !

Symptômes négatifs

Difficultés scolaires

 reliées davantage à l’avolition = anhédonie

(qu’au déficit des fonctions exécutives/cognitives)

(49)

Symptômes négatifs

anamnèse : recherche minutieuse

de périodes de régression

(50)

Retard de développement en période prémorbide de

Psychose précoce (< 12 ans) :

50 % de retards langagier, moteur et social en période

prémorbide

dont - langage (23 %),

- moteur (31 %),

- fonctionnement social (36 %)

(Hollis C., 1995)

NB

10 % de retards, chez les individus qui ne développeront

une psychose qu’à l’âge adulte

(Cannon et al., 1999)

(51)

phase prodromale)

Symptômes dépressifs

précèdent de 5 ans ou plus la psychose avérée (Hafner et al., 1999)

N.B. non secondaires aux autres symptômes

non consécutifs aux traitements médicamenteux

– liés directement au phénotype (avec possibilité d’un tr. schizo-affectif ultérieur)

– source potentielle de symptômes négatifs liés à la dépression :  détérioration attentionnelle

 détérioration de fonctions exécutives (organisation, planification,…)  altération affective (affects labiles ou ternes)

 altération de la mémoire épisodique  anhédonie – avolition

(52)

Symptômes aspécifiques -- Symptômes affectifs

(phase prodromale)

Dysphorie

– humeur instable, coléreux, agressif,…

(53)

jusqu'à la psychose avérée

Psychose avérée : toujours accompagnée de symptômes négatifs mais pas toujours de symptômes positifs !

dérégulations biochimiques et neurophysiologiquesdéficit de fonctions exécutives

pertes cognitives

trouble affectif (anxiété et/ou dépression et/ou dysphorie)habilités sociales altérées et/ou retrait

difficultés scolairesPsychose avérée

(54)

Évolution neuro-développementale

des symptômes

Le diagnostic repose sur l’histoire de l’apparition des

symptômes négatifs

= l’anamnèse diachronique

reprenant chronologiquement des descriptions de l'enfant

d'année en année depuis sa naissance

(55)

Symptômes négatifs

Troubles de l’attention

Mémoire de travail

Mémoire verbale

Exécutions motrices

Autres fonctions exécutives

Fonctions cognitivesRelations socialesAltération affective Anhédonie – avolitionLangageDifficultés scolaires

Dans la continuité du développement et/ou

Avec des périodes régressives = épisodes psychotiques à symptômes

(56)

Les

symptômes négatifs

sont donc :

 les plus précoces

 les plus nombreux en phase prodromique

 les plus stables et persistants

 les plus déterminants pour le pronostic

Ne pas se limiter à la recherche de symptômes positifs pour

établir le diagnostic de psychose !

car alors  beaucoup de faux négatifs

(57)

MODULE 2

Évolution prodromique - symptômes négatifs

Évolution neuro-développementaleLes symptômes négatifs

Psychose à symptômes négatifs

(58)

Les psychoses uniquement à symptômes négatifs

= une perte par rapport à la vie normale

1. déficit de capacité à mettre des mots sur ses affects et ses sentiments

(conduit à une pauvreté affective)

2. déficit de la perception intersubjective (des sentiments profonds de

l'interlocuteur)

3. le langage devient plus pauvre et/ou pauvreté d'élaboration mentale

4. tendance au retrait social (parfois un refus anxieux de l'école)

5. une anhédonie : perte de plaisir induisant une perte de motivation, d'envie,

d'intérêt (avec perte de volition)

6. difficultés de concentration

7. perte relative de certaines fonctions cognitives (dont une perte de capacité

d'organisation)

Peut s'ajouter: un mal-être en situation d'être seul et/ou des symptômes

(59)

Les

symptômes négatifs

sont souvent accompagnés de

déficits cognitifs :

la mémoire de travail

les fonctions exécutives

la mémoire à long terme

...

Adolescents ayant eu un premier épisode psychotique :

seulement 51,8 % retrouvent leurs capacités

fonctionnelles un an après cet épisode.

Mémoire de travail

et

Apprentissage verbal

=

indicateurs

prédictifs

du recouvrement

(60)

MODULE 2

Évolution prodromique - symptômes négatifs

Évolution neuro-développementaleLes symptômes négatifs

Psychose à symptômes négatifs

(61)

Les atteintes du langage dans la psychose

1.

Présence

– possible dans tous les troubles psychotiques

(personnalité schizotypique, psychose simple de l'enfant, schizophrénie)

– parfois en phase prémorbide, longtemps avant la psychose avérée

– degrés très variables selon les sujets.

N.B. fréquentes rééducations logopédiques (avant la psychose

avérée)

(62)

Les atteintes du langage dans la psychose

2. Déficits en cause

– Altérations des fonctions cognitives : troubles attentionnels, mnésiques et

dysexécutifs (manque de planification du discours, manque d’inhibition, d’organisation….)

– Déficit en Théorie de l'esprit (ToM) : ne tient pas suffisamment compte "du savoir

non partagé"

– Déficit de la reconnaissance des émotions de base et déficit de la perception

intersubjective des affects profonds

3. Aggravés par

– facteurs de stress environnementaux

(63)

Les atteintes du langage dans la psychose

Versant réceptif : difficultés de réceptivité et de compréhension du

langage

Capacité limitée « à mobiliser les ressources cognitives »

nécessaires à une analyse/compréhension élaborée du langage

dus à des troubles attentionnels, mnésiques et dysexécutifs.

Par contre la compétence de décodage littéral (l’explicitement dit)

n'est pas affectée.

Les troubles réceptifs peuvent être subtils,

(64)

Les atteintes du langage dans la psychose

Quelques exemples (versant réceptif) :

Difficulté à comprendre des messages longs ou des phrases longues (mémoire à court terme insuffisante).

Mauvaise compréhension des informations implicites – linguistiques,

contextuelles et prosodiques – (car analyses logico-déductives et mémoire de

travail défaillantes entravant la résolution d'inférences  difficultés à tenir compte de plusieurs niveaux de messages).

Difficulté à comprendre une situation ou un récit dans sa globalité liée à une

difficulté à réaliser la synthèse de l'ensemble des informations permettant cette compréhension globale (car troubles dysexécutifs).

Difficulté à ne pas tenir compte d'informations non pertinentes langagières,

environnementales, mentales (car troubles attentionnels, manque d'inhibition). Donc, des difficultés à comprendre le langage implicite, indirect ou figuratif (Champagne et al., 2005).

(65)

Les atteintes du langage dans la psychose

Versant expressif (langage)

= «troubles formels de la pensée» (Nancy Andreasen)

= manifestations langagières d'une désorganisation du cours de la pensée.

entravent les capacités communicationnelles facilement perceptibles

intensité variable : quelques incohérences du discours

jusqu'à des digressions dans la même phrase.

Ajustement difficile aux impératifs de la communication et manque de cohésion du langage.

(66)

Quelques exemples (versant expressif) :

o Difficultés d’ajustement du langage non verbal :

 pauvreté des mimiques ou trop grande expressivité

 trouble de la prosodie et de la gestuelle accompagnant le discours

o Déficit en Théorie de l'esprit :

ne tient pas suffisamment compte "du savoir non partagé"

o Déficit des fonctions exécutives (manque de planification du discours) :

 discours décousu

manquant de cohésion (organisation logique qui rend tous les éléments

intimement unis)

 et de cohérence (liaison harmonieuse entre les divers éléments et idées).

o Déficit de la mémoire de travail, déficit à inhiber l'information non pertinente,

déficit de raisonnement logicodéductif :

déficit à effectuer des inférences au sein du discours

difficultés à répondre à une question implicite ("tangentielle")

 au cours de son discours, ne pourra pas maintenir l'idée qu'il voulait exprimer (relâchement des associations d'idées, perte du but)

 irruption d’informations non pertinentes sans lien avec la conversation (digressions par manque d'inhibition de l'information divergente ou inutile).  et simultanément, le discours manque d'informativité pertinente.

(67)

Les atteintes du langage dans la psychose

induisent une désorganisation

Discours avec digressions, incohérences, de l’irrationnel, de

l’illogisme…

N.B. des symptômes négatifs avec une désorganisation

suffissent pour évoquer un trouble psychotique (DSM 5)

(68)

Pour plus d’informations sur :

La sémiologie dimensionnelle et développementale

en pédopsychiatrie

et la reconnaissance de signes cliniques à l’anamnèse et lors

du premier examen dans différents syndromes

il est possible de consulter des travaux de l'auteur de

cette présentation sur le site Open Access de l'ULg :

«

ORBi

».

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(70)

CHEZ L’ENFANT

Modules de formation

Centre de Réadaptation Ambulatoire de Grâce-Hollogne, le 9 novembre 2015

Jean-Marc Scholl

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