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La sédation consciente par le midazolam : mise en place d'un protocole au sein du Service d'odontologie pédiatrique du CHU de Brest

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: dumas-00844469

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Submitted on 15 Jul 2013

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d’un protocole au sein du Service d’odontologie

pédiatrique du CHU de Brest

Stéphanie Le Gall

To cite this version:

Stéphanie Le Gall. La sédation consciente par le midazolam : mise en place d’un protocole au sein du Service d’odontologie pédiatrique du CHU de Brest. Autre [q-bio.OT]. 2012. �dumas-00844469�

(2)

!

THéSE POUR L'OBTENTION DU DIPLOME D'ƒTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE

AnnŽe : 2012 Thse N¡ 29018:

!

prŽsentŽe par

StŽphanie Le Gall

NŽe le 27 Janvier 1987 ˆ QUIMPER

PrŽparŽe ˆ l'UFR d'odontologie de BREST !

La sŽdation consciente par le

midazolam : Mise en place

dÕun protocole au sein du

service dÕOdontologie

PŽdiatrique du CHU de

BREST

!

Thse soutenue le 23 novembre 2012 devant le jury composŽ de :

M. le Professeur Reza ARBAB CHIRANI PU-PH, UniversitŽ de Bretagne Occidentale / PrŽsident Mme le Docteur FrŽdŽrique dÕARBONNEAU

MCU-PH, UniversitŽ de Bretagne Occidentale / Directeur M. le Docteur HervŽ FORAY

MCU-PH, UniversitŽ de Bretagne Occidentale / Assesseur M. le Docteur Bertrand PIVER

MCU-PH, UniversitŽ de Bretagne Occidentale / Assesseur M. Le Docteur Dominique SAUVANAUD PH, Medecin AnesthŽsiste /InvitŽ

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!

THéSE POUR L'OBTENTION DU DIPLOME D'ƒTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE

AnnŽe : 2012 Thse N¡29018 :

!

prŽsentŽe par

StŽphanie Le Gall

NŽe le 27 Janvier 1987 ˆ QUIMPER

PrŽparŽe ˆ l'UFR d'odontologie de BREST !

La sŽdation consciente par le

midazolam : Mise en place

dÕun protocole au sein du

service dÕOdontologie

PŽdiatrique du CHU de

BREST

!

Thse soutenue le 23 novembre 2012 devant le jury composŽ de :

M. le Professeur Reza ARBAB CHIRANI PU-PH, UniversitŽ de Bretagne Occidentale / PrŽsident Mme le Docteur FrŽdŽrique dÕARBONNEAU

MCU-PH, UniversitŽ de Bretagne Occidentale / Directeur M. le Docteur HervŽ FORAY

MCU-PH, UniversitŽ de Bretagne Occidentale / Assesseur M. le Docteur Bertrand PIVER

MCU-PH, UniversitŽ de Bretagne Occidentale / Assesseur M. Le Docteur Dominique SAUVANAUD PH, Medecin AnesthŽsiste /InvitŽ

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! #!

A Monsieur le Professeur Reza ARBAB CHIRANI

- Professeur des UniversitŽs

- Chef de service

- Praticien Hospitalier

Vous nous faites lÕhonneur dÕaccepter la prŽsidence de ce jury.

Nous vous remercions de tout l'intŽrt que vous avez tŽmoignŽ ˆ notre travail.

Nous vous prions dÕagrŽer lÕexpression de notre profonde reconnaissance pour les valeurs que vous nous avez transmises au cours de nos Žtudes.

(7)

! $!

A Madame le Docteur FrŽdŽrique dÕARBONNEAU

- Ma”tre de ConfŽrences des UniversitŽs

- Praticien Hospitalier

Nous vous remercions de nous avoir confiŽ lÕintŽressant sujet de cette thse et dÕavoir acceptŽ la direction de notre travail.

Soyez assurŽe de notre gratitude pour votre disponibilitŽ, votre aide et vos prŽcieux conseils qui nous ont permis la rŽalisation de ce travail. Nous vous exprimons Žgalement toute notre reconnaissance pour la qualitŽ de votre enseignement, votre pŽdagogie et la sympathie que vous nous avez accordŽe durant nos annŽes dՎtude.

(8)

! %!

A Monsieur le Docteur HervŽ FORAY

- Ma”tre de ConfŽrences des UniversitŽs

- Praticien Hospitalier

Vous nous faites lÕhonneur dÕaccepter de siŽger dans ce jury.

Nous vous remercions de votre pŽdagogie et votre bonne humeur au sein du service.

(9)

! &!

A Monsieur le Docteur Bertrand PIVER

- Ma”tre de ConfŽrences des UniversitŽs

- Praticien Hospitalier

Vous nous faites lÕhonneur dÕaccepter de siŽger dans ce jury.

(10)

! '!

A Monsieur le Docteur Dominique SAUVANAUD

- MŽdecin anesthŽsiste

- Praticien Hospitalier

Vous nous faites lÕhonneur dÕaccepter de siŽger dans ce jury.

Soyez assurŽ de notre gratitude pour vos prŽcieux conseils et le partage de votre expŽrience clinique qui nous ont permis la rŽalisation de ce travail. Nous vous en sommes profondŽment reconnaissants.

(11)

! (!

A Mesdames et Messieurs les enseignants de la FacultŽ de Chirurgie Dentaire de Brest,

Nous les prions de trouver ici lÕexpression de notre profonde reconnaissance pour lÕenseignement de qualitŽ quÕils nous ont dispensŽ au cours de nos Žtudes.

(12)

! )!

A toute ma promotion avec qui jÕai passŽ cinq annŽes inoubliables.

A mes amies de longue date (Floriane, Caroline, CamilleÉ) qui occuperont toujours une place privilŽgiŽe.

A tout le personnel de la facultŽ de Chirurgie-Dentaire et du Service dÕOdontologie, pour leur aide et leur gentillesse. Ce fut un rŽel plaisir au quotidien de travailler parmi vous.

A toutes les personnes qui ont participŽ de prs ou de loin ˆ lՎlaboration de ma thse.

A mes parents et ma sÏur qui mÕont accompagnŽ durant ces longues Žtudes.

A mes grands parents qui nÕont pas pu en voir lÕaboutissement.

A mon parrain, puisse-t-il me donner la recette de sa longŽvitŽ.

(13)

! *!

Je certifie sur l'honneur ne pas avoir repris pour mon propre compte des propos, des citations, des illustrations dŽjˆ publiŽs.

BREST, le

LE GALL StŽphanie

(14)

! "+!

LA SEDATION CONSCIENTE PAR LE MIDAZOLAM :

MISE EN PLACE DÕUN PROTOCOLE AU SEIN DU

SERVICE DÕODONTOLOGIE PEDIATRIQUE DU CHU

(15)

! ""!

Table des matires

INTRODUCTIONÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ.. 14

1.! CHAPITRE 1 : PRISE EN CHARGE DE LÕANXIETE EN ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE...15!

1.1.! Introduction ...15!

1.2.! La sŽdation ...16!

1.2.1.! Historique...16!

1.2.2.! DŽfinition...16!

1.2.3.! La sŽdation consciente en odontologie pŽdiatrique ...19!

1.2.3.1.! Indication de la sŽdation consciente ...19!

1.2.3.2.! Les contre-indications ˆ la sŽdation consciente ...20!

1.2.3.3.! PropriŽtŽs souhaitables dÕun sŽdatif...20!

1.3.! La pharmacopŽe actuelle du chirurgien dentiste...21!

1.3.1.! Le diazŽpam (Valium¨)...21! 1.3.1.1.! Historique...21! 1.3.1.2.! Effets cliniques...22! 1.3.1.3.! Indications...22! 1.3.1.4.! Contre indications ...22! 1.3.1.5.! Effets indŽsirables ...23! 1.3.1.6.! LÕantogoniste ...23!

1.3.1.7.! Posologie et voies dÕadministration ...24!

1.3.1.8.! Le diazŽpam en rŽsumŽ...25!

1.3.2.! Les anti histaminiques : lÕhydroxyzine (Atarax! ) ...26!

1.3.2.1.! Effets cliniques...26! 1.3.2.2.! Indications...26! 1.3.2.3.! Contre indications ...26! 1.3.2.4.! Effets indŽsirables ...27! 1.3.2.5.! Posologie et prŽsentation ...27! 1.3.2.6.! LÕhydroxyzine en rŽsumŽ ...28! 1.3.3.! Le MEOPA...28! 1.3.3.1.! Historique...28! 1.3.3.2.! Effets cliniques...29! 1.3.3.3.! Indications...29! 1.3.3.4.! Contre-indications...29! 1.3.3.5.! Effets indŽsirables ...29! 1.3.3.6.! Forme et prŽsentation...30! 1.3.3.7.! Le MEOPA en rŽsumŽ ...30! 2.! CHAPITRE 2 : LE MIDAZOLAM...32! 2.1.! Historique ...32!

2.2.! PropriŽtŽs pharmacologiques du midazolam...32!

2.2.1.! Structure ...32!

2.2.2.! PropriŽtŽs pharmacodynamiques ...34!

(16)

! "#!

2.2.3.1.! Action sur le systme nerveux central ...36!

2.2.3.2.! Effets dŽpresseurs respiratoires...36!

2.2.3.3.! Effets hŽmodynamiques...37!

2.2.3.4.! Action sur les muscles ...37!

2.2.4.! PropriŽtŽs pharmacocinŽtiques...37! 2.2.4.1.! Absorption/ distribution ...37! 2.2.4.2.! MŽtabolisme...38! 2.2.4.3.! Elimination...38! 2.3.! Utilisation clinique ...39! 2.3.1.! Indications...39! 2.3.2.! Contres-indications ...39! 2.3.2.1.! Absolues...39! 2.3.2.2.! Relatives...39! 2.3.3.! Interactions mŽdicamenteuses ...40! 2.3.3.1.! Interactions pharmacodynamiques...40! 2.3.3.2.! Interactions pharmacocinŽtiques...40! 2.3.4.! Effets indŽsirables ...41! 2.3.5.! Formes et prŽsentations ...42! 2.3.6.! Voies dÕadministration ...43! 2.3.6.1.! La voie intraveineuse ...43! 2.3.6.2.! La voie orale ...43! 2.3.6.3.! La voie rectale...44! 2.3.6.4.! La voie nasale ...46! 2.3.7.! Le midazolam en rŽsumŽ ...46! 2.4.! PrŽcautions dÕemploi ...48!

2.4.1.! Evaluation mŽdicale des sujets...48!

2.4.2.! Surveillance...48!

2.5.! LŽgislation ...49!

2.6.! Etudes et pratiques Žtrangres ...50!

2.6.1.! Etudes ...50!

2.6.1.1.! Sur lÕefficacitŽ du midazolam ...50!

2.6.1.2.! Sur lÕeffet amnŽsiant du midazolam ...51!

2.6.2.! Pratique Franaise ...51! 2.6.3.! Pratiques Žtrangres ...52! 2.6.3.1.! En Europe...52! 2.6.3.2.! En Suisse ...52! 2.6.3.3.! En Sude ...53! 2.6.3.4.! En Angleterre ...53! 2.6.3.5.! En Allemagne...54! 2.6.3.6.! Aux Etats-Unis...54! 2.6.3.7.! En Australie ...54! 2.6.3.8.! En Chine...55!

3.! CHAPITRE 3 : MISE EN PLACE DU PROTOCOLE...56!

3.1.! Introduction ...56!

(17)

! "$!

3.3.! MatŽriel et mŽthode...56!

3.3.1.! SŽlection des sujets ...56!

3.3.2.! Consentement et information ...57!

3.3.3.! Critres dՎvaluation de la sŽdation consciente au midazolam ...57!

3.3.3.1.! Critres de succs et dՎchecs de la sŽance ...57!

3.3.3.2.! Critres de coopŽration ...58!

3.3.3.3.! Critres de sŽdation...59!

3.3.4.! MatŽriel ...60!

3.4.! Protocole opŽratoire ...62!

3.4.1.! Surveillance per opŽratoire ...63!

3.4.2.! Surveillance postopŽratoire ...63!

3.4.3.! Compte rendu post opŽratoire ...64!

3.5.! Discussion ...64!

CONCLUSIONÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ.66 BIBLIOGRAPHIEÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ...67 ANNEXESÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ.74

(18)

! "%!

INTRODUCTION

La relation qui sՎtablit entre patient et praticien est au cÏur de la pratique en Odontologie PŽdiatrique. Elle conditionne en particulier le dŽroulement des soins et dans une large mesure lÕattitude face aux soins dentaires ˆ lՉge adulte. Or, aussi compŽtent et expŽrimentŽ soit-il pour aborder les enfants, aucun praticien ne peut se prŽvaloir de succs constants et reproductibles (Lavabre et Meymat, 2007).

En rŽalitŽ, malgrŽ les progrs rŽalisŽs dans le traitement et la prŽvention de la douleur, les soins dentaires gŽnrent encore chez certains enfants des sentiments de peur et dÕanxiŽtŽ (Chlyah et al., 2011). Ceux-ci, interfrent dans la relation triangulaire patient, praticien et parents (Lavabre et Meymat, 2007). En effet, le stress, induit par la peur de lÕinconnu et surtout la peur dÕavoir mal, est susceptible de modifier le comportement de lÕenfant au fauteuil ce qui peut altŽrer la qualitŽ des soins voire compromettre leur rŽalisation (Chlyah et al., 2011). De plus, certains handicaps peuvent Žgalement interfŽrer dans la communication avec le patient.!

CÕest pourquoi, lorsque la mŽthode comportementale prŽconisŽe par le Guideline Behaviour Guidance 2006 Ç expliquer-montrer-faire È, communication non verbale, distraction, autoritŽ du praticien, nÕont pas pu aboutir, lÕutilisation de la sŽdation consciente est alors indiquŽe (Kverneland et al., 2009). Cette sŽdation est indispensable ˆ la pratique dÕune odontologie qui se veut accessible ˆ tous (Hennequin, 2012).!

Dans ce travail, nous prŽsenterons tout dÕabord les moyens pharmacologiques actuels ˆ la disposition du chirurgien dentiste pour la pratique de la sŽdation consciente au sein du cabinet dentaire. Ces moyens sont constituŽs du diazŽpam (Valium!), de lÕhydroxyzine (Atarax!) et depuis peu, du MEOPA (MŽlange Equimolaire dÕOxygne et de Protoxyde dÕAzote). !

Une autre molŽcule : le midazolam constitue une voie prometteuse dans la sŽdation pour lÕusage dentaire (Vaysse F, 2005).!

Dans un second temps, nous Žtudierons les propriŽtŽs cette benzodiazŽpine ˆ courte demie-vie.

Enfin, nous mettrons en place un protocole utilisant le midazolam oral ou rectal en tant que prŽmŽdication sŽdative chez des enfants peu coopŽrants, anxieux ou mentalement dŽficients au sein du service dÕOdontologie du CHU de Brest.

(19)

! "&! !

1. CHAPITRE 1 : Prise en charge de lÕanxiŽtŽ en Odontologie PŽdiatrique

1.1. Introduction

¥ La peur : est un sentiment d'angoisse ŽprouvŽ en prŽsence ou ˆ la pensŽe d'un danger, rŽel ou supposŽ (Larousse, 2011). CÕest une Žmotion normale et salutaire. Elle est toujours prŽsente lors de la premire expŽrience de soins dentaires. On peut donc la considŽrer comme un phŽnomne de courte durŽe qui dispara”t quand le danger et la menace sont passŽs (Lavabre et Meymat, 2007).

¥ LÕanxiŽtŽ : nÕest pas un sentiment qui dispara”t rapidement. CÕest une rŽponse acquise suite ˆ une expŽrience personnelle ou relatŽe par dÕautres. Elle se dŽfinit comme une inquiŽtude causŽe par l'incertitude dÕune situation (Lavabre et Meymat, 2007).

LÕanxiŽtŽ comme la peur conduisent la plupart du temps chez les enfants ˆ des problmes de gestion de comportement. Ceux-ci induisant un stress ˆ la fois pour les parents et le praticien (Davies et Waters, 1998). On ne peut donc pas toujours attendre que de jeunes enfants souvent immatures comprennent et soient coopŽratifs lors de situations pŽnibles (Jensen, 2002).

En 1992, une Žtude de Wendt et al., montre quÕun simple examen buccal est tolŽrŽ par 85 ˆ 89% des enfants de 3 ans, aprs une formation adŽquate. Cependant, il est malheureusement souvent nŽcessaire dÕeffectuer des soins plus invasifs tels des soins de caries ou encore des extractions suite ˆ des traumatismes. Or, ces expŽriences parfois prŽcoces ont lieu chez de jeunes enfants nÕayant pas encore acquis un dŽveloppement et des ressources psychologiques suffisants pour faire face ˆ ce type de traitement (Jensen et Matsson, 2002). Ces expŽriences peuvent alors tre bouleversantes et effrayantes et crŽer ainsi chez certains enfants de vŽritables ŽvŽnements traumatiques pouvant susciter par la suite une apprŽhension, une anxiŽtŽ voir une peur des soins dentaires.

Or les objectifs que tout praticien se donne en Odontologie PŽdiatrique sont de ma”triser ˆ la fois la douleur et les peurs, pour ainsi travailler dans la sŽrŽnitŽ lors de la rŽalisation des soins bucco-dentaires chez lÕenfant (Kverneland et al., 2009).

LÕanesthŽsie locale permet un contr™le fiable de la douleur.

Pour ce qui est de gŽrer lÕanxiŽtŽ, les mŽthodes utilisŽes par les dentistes sont en premier lieu dՎviter les confrontations improductives et dŽsagrŽables avec lÕenfant (Folayan et al., 2002). Le but Žtant de crŽer un environnement qui faciliterait la confiance de lÕenfant et autoriserait le dentiste de mener ˆ bien ses soins avec un minimum de perturbations. IdŽalement les stratŽgies comportementales et

(20)

! "'!

cognitives devraient ˆ elles seules suffire ˆ effectuer un soin correct. Malheureusement ce nÕest pas toujours possible, en particulier dans le cas dÕenfant trs anxieux ou handicapŽ.

CÕest pourquoi quand ces techniques de gestion de comportement Žchouent, une approche pharmacologique faisant appel ˆ des sŽdatifs peut tre indiquŽe pour rŽduire lÕanxiŽtŽ.

1.2. La sŽdation

1.2.1. Historique

CÕest en dentisterie, en 1973, que les premires recommandations concernant la sŽdation utilisant essentiellement le diazŽpam et lÕanxiolyse sont apparues. Puis en 1985, lÕAcadŽmie AmŽricaine de PŽdiatrie (American Academy of Pediatrics Committee on Drugs) a publiŽ des recommandations pour la pratique de la sŽdation consciente, profonde et pour lÕanesthŽsie gŽnŽrale chez lÕenfant.

Les recommandations concernant la sŽdation et lÕanalgŽsie par des non-anesthŽsistes ont ŽtŽ finalement publiŽes en 1996. Elles dŽfinissaient la sŽdation comme un Žtat permettant au patient de supporter une procŽdure dŽsagrŽable tout en maintenant une fonction cardiovasculaire stable, ainsi quÕun contact verbal. Depuis, ces recommandations sont rŽgulirement discutŽes et mises ˆ jour.

1.2.2. DŽfinition

La sŽdation est dŽfinie comme Žtant lÕensemble des moyens pharmacologiques ou non destinŽ dÕune part ˆ assurer le confort physique et psychique du patient et dÕautre part ˆ faciliter les techniques de soins (SFAR).

Trois niveaux de sŽdation ont ŽtŽ dŽfinis par lÕAcadŽmie AmŽricaine de PŽdiatrie (American Academy of Pediatrics Committee on Drugs, 1992):

¥ Premirement, la sŽdation consciente (SŽdation modŽrŽe ou sŽdation vigile)

Elle correspond ˆ un Žtat de dŽpression de la conscience, contr™lŽ mŽdicalement, dans lequel le patient est conscient.

On observe un maintien des capacitŽs de communication du patient et une aptitude ˆ rŽpondre aux ordres. Le patient peut en effet coopŽrer en rŽpondant de faon appropriŽe aux stimulations physiques et verbales (par exemple tourner la tte, ouvrir la bouche).

De plus, les rŽflexes de protection des voies aŽriennes supŽrieures (rŽflexes laryngŽs servant ˆ dŽglutir, tousserÉ) sont intacts, cÕest ˆ dire que le patient contr™le dÕune faon continue et autonome ses voies aŽriennes.

(21)

! "(!

¥ Deuximement, la sŽdation profonde :

Elle est dŽfinie comme un Žtat de dŽpression de la conscience, contr™lŽ mŽdicalement, dont cette fois ci, le patient ne peut pas tre facilement rŽveillŽ.

Le patient prŽsente une incapacitŽ ˆ rŽpondre dÕune faon adŽquate aux stimulations physiques et aux ordres verbaux simples. Il peut cependant rŽpondre ˆ des stimulations verbales et physiques appuyŽes et rŽpŽtŽes ou douloureuses.

Cet Žtat peut sÕaccompagner dÕune perte partielle ou totale des rŽflexes de protection, avec perte du contr™le de la permŽabilitŽ des voies aŽriennes. La fonction ventilatoire peut tre altŽrŽe et nŽcessiter une assistance mŽcanique.

¥ Troisimement, lÕanesthŽsie gŽnŽrale :

Celle-ci se traduit par une perte de conscience totale. Le patient ne rŽpond plus ˆ aucune stimulation mme douloureuse. Elle associe une inconscience, une amnŽsie, une analgŽsie et une relaxation musculaire.

Ici, les rŽflexes de protection sont absents et une ventilation mŽcanique associŽe ˆ un monitorage hŽmodynamique continu est indispensable.

SŽdation/analgŽsie modŽrŽe (sŽdation consciente) SŽdation/analgŽsie profonde AnesthŽsie gŽnŽrale RŽponse ˆ la stimulation RŽponse adaptŽe ˆ la stimulation verbale ou tactile

RŽponse adaptŽe aprs stimulation rŽpŽtŽe ou douloureuse

Pas d'Žveil, mme avec stimulation douloureuse

Voies aŽriennes Aucune intervention nŽcessaire Intervention parfois nŽcessaire Intervention toujours nŽcessaire Ventilation spontanŽe

AdaptŽe Parfois inadaptŽe FrŽquemment inadaptŽe

ƒtat

cardiovasculaire

Habituellement normal Parfois modifiŽ Souvent modifiŽ

(22)

! ")!

Cette classification de la sŽdation (Figure 1.1) est faite dÕune faon schŽmatique car en rŽalitŽ, il sÕagit dÕun processus continu dont le passage dÕune sŽdation consciente ˆ une anesthŽsie gŽnŽrale est seulement fonction de la posologie des mŽdicaments utilisŽs (Biais et al., 2009). En effet, une mme drogue utilisŽe ˆ dose croissante peut produire successivement ces trois Žtats dÕo cette notion de continuum (Figure 1.2). Un enfant peut passer dÕun Žtat de sŽdation modŽrŽe (dite ÇconscienteÈ) ˆ un Žtat de sŽdation profonde pendant lÕintervention ou juste aprs, surtout si des doses additionnelles ont ŽtŽ nŽcessaires ou si le pic dÕaction du mŽdicament survient aprs lÕintervention. La sŽdation ne peut donc pas se diviser en deux catŽgories bien distinctes ; modŽrŽe ou profonde. Elle se produit plut™t selon un continuum, cÕest-ˆ-dire que lÕenfant peut doucement glisser dÕun Žtat o il peut protŽger ses voies respiratoires ˆ un Žtat plus endormi, avec risque dÕhypoxŽmie et de complications secondaires

(Lamarre, 2003).

Le but poursuivi en sŽdation consciente est de ne jamais atteindre cet Žtat de sŽdation profonde et dÕanesthŽsie gŽnŽrale. Ceci est obtenu en utilisant des drogues avec une marge de sŽcuritŽ suffisante et/ou en utilisant des techniques dÕadministration permettant de contr™ler parfaitement la dŽpression du systme nerveux central (notion de titration).

La titration consiste en lÕadministration successive de petites fractions de doses dÕune drogue permettant de juger de ses effets et dÕadapter la dose totale jusquՈ lÕeffet recherchŽ. En pratique ceci ne peut tre obtenu que par la voie intraveineuse ou inhalŽe (Lavabre et Meymat, 2007).

(23)

! "*!

1.2.3. La sŽdation consciente en odontologie pŽdiatrique

En dentisterie lÕobjectif est dÕatteindre un niveau modŽrŽ de sŽdation (sŽdation consciente). La sŽdation est alors utilisŽe comme un moyen de contr™ler la composante psychologique de lÕinconfort des soins et elle a pour but dÕattŽnuer lÕanxiŽtŽ et la rŽsistance au traitement.

La sŽdation idŽale pour les soins dentaires doit donc induire une lŽgre somnolence et une relaxation musculaire mais pas de sommeil anesthŽsique (Folayan et al., 2002). Il faut donc assurer ˆ la fois un confort physique et psychique pour ainsi faciliter les techniques de soins.

Cependant actuellement, les seules mentions concernant la sŽdation publiŽes sur le site de la SFAR sont assez ŽloignŽes des soins dentaires et concernent par exemple, la sŽdation et lÕanalgŽsie en rŽanimation ou encore la prŽmŽdication ˆ lÕendoscopie.

Il en ressort tout de mme comme principal objectif de la sŽdation consciente :

Permettre la rŽalisation d'actes thŽrapeutiques ou d'investigations dans des conditions optimales de confort et de sŽcuritŽ ˆ la fois pour le praticien et pour le patient (SFAR, 1999).

1.2.3.1. Indication de la sŽdation consciente

La sŽdation consciente est indiquŽe pour rŽaliser un geste invasif, douloureux ou prŽsentant un caractre anxiogne chez un enfant ou adulte conscient prŽsentant des signes de frayeurs, dÕangoisse, dÕagitation ou des dŽsordres psychiques. En dentisterie, elle sÕeffectue la plupart du temps aprs un Žchec de la prise en charge vigile causŽ par la non-coopŽration du patient.

ThŽoriquement, (sauf exception ˆ dŽterminer avec le mŽdecin traitant) les patients pouvant bŽnŽficier de ce type de sŽdation doivent prŽsenter un bon Žtat gŽnŽral dŽfini selon une Žchelle Žtablie par lÕAmerican Society of Anesthesiologists comme Žtant ASA 1 ou 2. (Figure 1.3) Dans tous les cas les modalitŽs dÕadministration doivent tre adaptŽes au contexte (Gueugniaud et de la Coussaye, 2000).

(24)

! #+!

Figure 1.3. Classification de lՎtat physique selon la SociŽtŽ amŽricaine des anesthŽsistes. (Lamarre, 2003)

1.2.3.2. Les contre-indications ˆ la sŽdation consciente ¥ Les patients prŽsentant un Žtat gŽnŽral altŽrŽ (classe ASA 3 ou 4).

¥ Les modifications de la conscience engendrŽes par une prise mŽdicamenteuse (dŽpresseur du systme nerveux central).

¥ La perte des rŽflexes de protection des voies aŽriennes. ¥ LÕallergie aux molŽcules employŽes lors de la sŽdation.

1.2.3.3. PropriŽtŽs souhaitables dÕun sŽdatif ¥ PrŽsentation permettant un dosage facile et sžr. ¥ Forme galŽnique adaptŽe ˆ lÕenfant.

¥ BiodisponibilitŽ ŽlevŽe non modifiŽe par lÕalimentation.

¥ DŽlai dÕaction raisonnablement court et reproductible (lÕidŽal Žtant une administration au cabinet sous contr™le du chirurgien-dentiste).

¥ DurŽe dÕaction limitŽe dans le temps (1 ˆ 2 heures). ¥ Effet sŽdatif limitŽ (pour Žviter la sŽdation profonde).

¥ Absence dÕeffets secondaires et dÕinteractions mŽdicamenteuses. ¥ Effet amnŽsiant (diminuant le stress post traumatique).

(25)

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Bien entendu, aucune des molŽcules actuellement disponibles ne rŽpond ˆ tous ces critres. Le dŽlai dÕaction est gŽnŽralement long et variable dÕun individu ˆ un autre, voire dÕune sŽance ˆ lÕautre. Il en va de mme pour la durŽe dÕaction qui dŽpasse souvent la longueur classique dÕun soin dentaire (Lavabre et Meymat, 2007). De plus, en fonction de la spŽcificitŽ que reprŽsente chaque enfant, la plupart de ces mŽdicaments modifient, soit de faon timide le comportement, soit peuvent engendrer des effets paradoxaux indŽsirables (sŽdation trop profonde ou Žtat dÕexcitation) (Berthet et al., 2001). Ceci implique de prendre des dispositions particulires concernant lÕaccompagnement du patient et sa surveillance dans les heures qui suivent et qui prŽcŽdent lÕadministration (Lavabre et Meymat, 2007).

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La difficultŽ majeure dans le cadre de la prŽmŽdication, est de trouver une molŽcule adaptŽe ˆ nos besoins car lÕexercice odontologique appelle ˆ une action ponctuelle, marquŽe et rapide. Ë lÕheure actuelle, aucune molŽcule ˆ usage extra-hospitalier nÕest vŽritablement satisfaisante. Deux classes de molŽcules peuvent tre prescrites, les benzodiazŽpines et les anti-histaminiques H1. Quelle que soit la molŽcule choisie, son effet appara”t quarante-cinq minutes ˆ une heure aprs la prise et peut se prolonger bien aprs (Descroix, 2010).

Dans tout les cas, la prŽmŽdication doit se faire aprs une anamnse mŽdicale et une Žvaluation de la non coopŽration. Le recours ˆ des traitements mŽdicamenteux ne doit tre envisagŽ quÕaprs lՎchec des thŽrapeutiques non mŽdicamenteuses. En milieu extra-hospitalier seuls les patients ASA 1 ou 2 peuvent tre sŽdatŽs et le praticien doit ma”triser les gestes de premiers secours et possŽder le matŽriel adŽquat (Descroix, 2010).

1.3. La pharmacopŽe actuelle du chirurgien dentiste

1.3.1. Le diazŽpam (Valium¨)

1.3.1.1. Historique

Introduit en 1963, le diazŽpam (Figure 1.4), plus connu sous le nom commercial de Valium! , est historiquement la premire benzodiazŽpine utilisŽe pour la sŽdation en chirurgie dentaire (Lavabre et Meymat, 2007).

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Figure 1.4. Formule chimique du diazŽpam

1.3.1.2. Effets cliniques

Les effets cliniques du diazŽpam sont communs ˆ ceux des benzodiazŽpines (Erlandsson et al,. 2001):

¥ Anxiolytique. ¥ SŽdatif. ¥ AmnŽsiant. ¥ Myorelaxant. ¥ Anticonvulsivant. ¥ Hypnotique. 1.3.1.3. Indications

Traitement symptomatique des manifestations anxieuses sŽvres et/ou invalidantes.

1.3.1.4. Contre indications

¥ HypersensibilitŽ au principe actif ou ˆ lÕun des autres constituants. ¥ Insuffisance respiratoire sŽvre.

¥ Syndrome dÕapnŽe du sommeil.

¥ Insuffisance hŽpatique sŽvre, aigue ou chronique. ¥ MyasthŽnie.

Il conviendra Žgalement dՎviter les interactions avec lÕensemble des mŽdicaments dŽpresseurs du systme nerveux central et/ou du systme respiratoire (Descroix, 2010).

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1.3.1.5. Effets indŽsirables

Les effets indŽsirables du diazŽpam sont principalement en rapport avec la dose ingŽrŽe et la sensibilitŽ individuelle du patient :

¥ AmnŽsie antŽrograde.

¥ Troubles comportementaux, modification de la conscience, sensation Žbrieuse, irritabilitŽ, agressivitŽ, agitation.

¥ Confusion, baisse de vigilance, ataxie, asthŽnie, faiblesse musculaire, diplopie, cŽphalŽes. ¥ Eruption cutanŽe allergique.

Un surdosage se manifeste principalement par une dŽpression du systme nerveux central pouvant aller de la somnolence jusquÕau coma selon la quantitŽ ingŽrŽe. Le principal risque Žtant le risque de dŽpression respiratoire.

1.3.1.6. LÕantogoniste

En cas de surdosage, le traitement est en premier lieu symptomatique gr‰ce ˆ la ventilation assistŽe, puis si nŽcessaire, par une antagonisation. Les benzodiazŽpines sont en effet les seules molŽcules sŽdatives pouvant tre antagonisŽes. Leur antagoniste compŽtitif est le flumazŽnil (Anexate¨) (Figure 1.5). Son utilisation est rŽservŽe ˆ lÕurgence (sŽdation profonde non dŽsirŽe). LÕinjection de flumazŽnil en prŽsence dÕune benzodiazŽpine (agoniste) va entra”ner la levŽe de certains de ses effets pharmacologiques (narcose, dŽpression respiratoire), mais pas de lÕamnŽsie. Le flumazŽnil modifie le tableau clinique (rŽveille le patient), mais ne modifie pas la durŽe de lÕintoxication. Il est prŽsentŽ en ampoules dosŽes ˆ 0,5 mg pour 5 ml et 1 mg pour 10 ml. La dose initiale recommandŽe est de 0,01 mg/kg (jusquՈ 0,2 mg par injection) administrŽe en IV. En lÕabsence de rŽveil au bout de 2 mn, on rŽ-injecte le midazolam jusquՈ obtenir lÕeffet dŽsirŽ. Ce geste peut tre rŽpŽtŽ jusquՈ 4 administrations, la dose maximale totale Žtant de 0,05 mg/kg ou 1 mg. Dans tous les cas le flumazŽnil ne fait que modifier lÕexpression clinique de lÕintoxication aux benzodiazŽpines, mais nÕen raccourcit pas la durŽe dՎvolution. Compte tenu de sa courte demi-vie (1 heure), la surveillance clinique et para-clinique doit rester rapprochŽe, et une fois le rŽveil obtenu, le transport sera obligatoirement mŽdicalisŽ (Hatterer, 2011).Son utilisation suppose donc une surveillance constante plusieurs heures aprs lÕadministration initiale afin de prŽvenir toute rŽapparition de la sŽdation (effet rebond) (Lavabre et Meymat, 2007).

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Figure 1.5. Ampoule de flumazŽnil (0,1mg/mL) (Photographie du service dÕOdontologie de Brest)

1.3.1.7. Posologie et voies dÕadministration (Figure 1.6) ¥ Voie orale : (Figure 1.6)

Chez lÕenfant, sa posologie est de 0,5 mg/kg. La forme la plus adaptŽe ˆ lÕenfant est une solution

buvable ˆ 1%, sous forme de flacon compte-gouttes de 20 ml (Descroix, 2010). Trois gouttes

Žquivalent ˆ 1mg.

Le diazŽpam existe Žgalement sous forme de comprimŽs sŽcables de 2mg, 5mg et 10mg pour les enfants de plus de 6 ans.

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Figure 1.6. PrŽsentation orale du Valium.

La prescription peut se faire ˆ domicile par les parents, le plus souvent elle se fait la veille au soir et 1 heure 30 minutes avant les soins. En effet, le pic plasmatique par voie orale est obtenu lentement. LÕeffet dÕune dose orale peut tre prolongŽ par rapport aux autres modes dÕadministration. Il existe un rebond de lÕeffet sŽdatif apparaissant plusieurs heures aprs lÕadministration. Celui-ci est du ˆ la formation de mŽtabolites actifs ainsi quÕau cycle entŽro-hŽpatique ; le diazŽpam sÕaccumule dans la vŽsicule biliaire et est rŽabsorbŽ dans lÕintestin lors de la vidange de la vŽsicule (Skelly et al., 1984). Cela se traduit cliniquement par une rŽapparition des effets sŽdatifs aprs le premier repas suivant la

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sŽance de sŽdation. Le retentissement psychomoteur immŽdiatement aprs la prise et pendant les 24 heures qui suivent ne doit donc pas tre nŽgligŽ (Lavabre et Meymat, 2007).

¥ Voie rectale :

Le diazŽpam existe sous forme de suppositoires et gel rectal en officine de ville dans certains pays mais pas en France. La solution injectable du diazŽpam existante en France peut nŽanmoins tre utilisŽe par voie rectale. Cependant, le diazŽpam nՎtant pas hydrosoluble, il est nŽcessaire de lÕassocier avec un solvant tel que le propylne glycol. Cette prŽsentation a pour inconvŽnient de provoquer des irritations rectales (Lavabre et Meymat, 2007). Le dŽlai dÕaction reste nŽanmoins intŽressant, puisque infŽrieur ˆ 10 minutes et la plupart des auteurs concluent ˆ lÕefficacitŽ du diazŽpam rectal gr‰ce ˆ :

- Une plus grande rapiditŽ dÕaction.

- Une prŽdictibilitŽ des effets supŽrieure par rapport ˆ la voie orale.

Les recommandations nationales britanniques concernant la dentisterie pŽdiatrique dŽcrivent lÕutilisation du diazŽpam rectal lors de soins anxiognes prodiguŽs aux enfants (en raison de lÕeffet amnŽsiant) mais considrent quÕelle est rŽservŽe au milieu hospitalier (Lavabre et Meymat, 2007).

¥ Voie intra-veineuse :

Elle prŽsente comme inconvŽnient majeur une douleur au moment de lÕinjection. Celle-ci est causŽe par la nŽcessitŽe dÕassocier le diazŽpam ˆ un solvant pour pouvoir lÕinjecter (Lavabre et Meymat, 2007).

1.3.1.8. Le diazŽpam en rŽsumŽ (Figure 1.7)

Voie

dÕadministration

DŽlai dÕaction

Effet maximal DurŽe dÕaction Demie-vie (chez lÕenfant)

Orale 60 ˆ 90 min 1 h 2 ˆ 6 h 14 ˆ 20H Rectale < 10 min 1 h 1,5 ˆ 3 h 14 ˆ 20H IV 2 min 3 ˆ 5 min 1 ˆ 3 h 14 ˆ 20H

Figure 1.7. PharmacocinŽtique du diazŽpam. (Lavabre et Meymat, 2007)

Le diazŽpam, molŽcule ancienne, et donc trs ŽtudiŽe, garde une place dans la prŽmŽdication sŽdative en chirurgie dentaire malgrŽ lÕexistence de molŽcules ayant ˆ priori une pharmacocinŽtique plus intŽressante. La durŽe de ses effets cliniques nÕest heureusement pas superposable ˆ la demi-vie

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dՎlimination qui est de 14 ˆ 20 heures chez lÕenfant ce qui explique la persistance de lÕutilisation de cette molŽcule en sŽdation pour les soins dentaires (Lavabre et Meymat, 2007).

La possibilitŽ dÕutiliser des voies dÕadministration multiples, lÕAMM (Autorisation de Mise sur le MarchŽ) chez lÕenfant, et le recul clinique sont des avantages qui peuvent faire oublier la demi-vie trs longue et la prŽsence de nombreux mŽtabolites actifs ˆ demi-vie longue (Lavabre et Meymat, 2007).

1.3.2. Les anti histaminiques : lÕhydroxyzine (Atarax! )

On regroupe sous cette appellation un ensemble disparate de molŽcules qui ont en commun de sÕopposer aux effets de lÕhistamine (mŽdiateur chimique endogne libŽrŽ, entre autres, au cours des rŽactions allergiques). On les appelle Žgalement les antagonistes des rŽcepteurs H1 .

Certaines de ces molŽcules ont comme effet secondaire intŽressant lÕapparition dÕune sŽdation et la rŽduction de lÕanxiŽtŽ (Lavabre et Meymat, 2007).

Dans cette classe, on retiendra une seule molŽcule qui prŽsente un vŽritable intŽrt en Odontologie PŽdiatrique: lÕhydroxyzine (Atarax¨) qui possde des propriŽtŽs anxiolytiques et sŽdatives (Descroix, 2010).

1.3.2.1. Effets cliniques ¥ SŽdatif.

¥ Anxiolytique.

¥ Antihistaminique antagoniste des rŽcepteurs H1 centraux et pŽriphŽriques prŽsentant des propriŽtŽs anticholinergiques.

¥ Antispasmodique.

¥ AntiŽmŽtique (Lavabre et Meymat, 2007).

1.3.2.2. Indications

¥ Manifestation mineure de lÕanxiŽtŽ. ¥ PrŽmŽdication ˆ lÕanesthŽsie gŽnŽrale. ¥ Traitement symptomatique de lÕurticaire.

1.3.2.3. Contre indications

¥ HypersensibilitŽ connue ˆ lÕun des constituants de lÕAtarax¨. ¥ Risque de glaucome.

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1.3.2.4. Effets indŽsirables

Les effets indŽsirables de lÕAtarax! sont principalement liŽs ˆ son action sur le systme nerveux central, ˆ ses effets anticholinergiques et aux rŽactions dÕhypersensibilitŽ quÕil peut provoquer. On peut donc retrouver : une somnolence, des vertiges, des dyskinŽsies, des rŽactions cutanŽs ou encore une sŽcheresse buccale.

En cas de surdosage on peut observer une somnolence prolongŽe, des vomissements, une tachycardie, une dŽpression respiratoire, des hallucinations, ou encore des convulsions. Dans les formes graves cela peut aller jusquÕau coma ou lÕarrt cardiaque.

Il nÕexiste pas dÕantidote. Une prise en charge en service de rŽanimation pour les formes graves est donc nŽcessaire (Lavabre et Meymat, 2007).

1.3.2.5. Posologie et prŽsentation

Figure 1.8. : Atarax¨ (Photographie du service dÕOdontologie de Brest)

¥ ComprimŽ pŽlliculŽ sŽcable 25 et 100mg pour les enfants de plus de 6 ans (Figure 1.8). ¥ Solution buvable 2mg/1ml : sirop avec seringue pour administration orale graduŽe de 0,25 ml

en 0,25ml.

Sa posologie usuelle dans la prŽvention de lÕanxiŽtŽ et la sŽdation consciente est de 1 ˆ 2 mg/kg/jour. La prescription peut se faire ˆ domicile par les parents, le plus souvent la veille au soir et 1h30 avant les soins.

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1.3.2.6. LÕhydroxyzine en rŽsumŽ (Figure 1.9.)

Figure 1.9. PharmacocinŽtique de lÕhydroxyzine. (Lavabre et Meymat, 2007)

LÕhydroxyzine est le sŽdatif oral le plus utilisŽ en dentisterie pŽdiatrique (Casamajor et Descroix, 2009).

CÕest une molŽcule possŽdant une marge de sŽcuritŽ importante. Cependant lorsquÕelle est utilisŽe seule, elle ne sÕavre efficace que pour les enfants ayant une peur ou une anxiŽtŽ modŽrŽe.

On peut toutefois envisager son association ˆ dÕautres sŽdatifs comme le MEOPA, pour la prise en charge des enfants nŽcessitant une sŽdation plus importante (Lavabre et Meymat, 2007)

1.3.3. Le MEOPA

Le MEOPA (MŽlange EquimolŽculaire d'Oxygne (O2) et de Protoxyde d'Azote (N2O)) est dÕabord commercialisŽ sous le nom d'Entonox! en Angleterre puis de Kalinox! en France.

Il correspond ˆ la technique de sŽdation la plus utilisŽe en odontologie en raison de sa facilitŽ dÕadministration (Klingberg, 2002).

1.3.3.1. Historique

Le protoxyde d'azote a ŽtŽ dŽcouvert en 1772 par le pasteur Joseph Priestley et son activitŽ analgŽsique a ŽtŽ mise en Žvidence en 1844 par le dentiste Horace Wells qui l'expŽrimenta sur lui-mme. Depuis le XXe sicle, il constitue l'un des agents de l'anesthŽsie gŽnŽrale (Richard et al. ,2004).

Le 2 dŽcembre 2009, une nouvelle AMM reclasse le MEOPA dans la catŽgorie des mŽdicaments rŽservŽs ˆ lÕusage professionnel (et non plus uniquement hospitalier) : ce mŽlange gazeux peut donc tre utilisŽ dans le cadre de la sŽdation consciente par les professionnels de santŽ, dont les chirurgiens dentistes. Depuis, le MEOPA possde une AMM spŽcifique aux soins dentaires et peut tre employŽ au cabinet dentaire aprs obtention dÕune attestation suite ˆ une formation spŽcifique.

Voie dÕadministration DŽlai dÕaction

Effet maximal DurŽe dÕaction Demie-vie (chez lÕenfant)

Orale 15 ˆ 30 min 2 h 6 ˆ 8 h 4h ˆ 1 an 11h ˆ 14 ans

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1.3.3.2. Effets cliniques

¥ SŽdation modŽrŽe (sŽdation consciente)

¥ AnalgŽsie (de surface) : les effractions cutanŽes deviennent peu ou pas douloureuses, mais en raison de sa faible puissance, le MEOPA sÕutilise en association le plus souvent avec une anesthŽsie locale ou locorŽgionale.

¥ Hypnotique : modifications des perceptions sensorielles, Žpisodes de "pseudo-rve" (Folayan et al., 2002).

¥ Anxiolyse souvent associŽe ˆ une euphorie. ¥ AmnŽsie

1.3.3.3. Indications

SŽdation en soins dentaires chez les enfants, les patients anxieux et /ou handicapŽs.

1.3.3.4. Contre-indications Elles sont rares et limitŽes.

Elles proviennent principalement de la forte diffusion du produit en particulier au sein des organes creux et de l'augmentation de la pression et du volume qu'il entra”ne. CÕest pourquoi lÕhypertension intracr‰nienne, le pneumothorax, la prŽsence de bulles dÕemphysme, une embolie gazeuse, un accident de plongŽe, une distension gazeuse abdominale et les fractures des os de la face contre indiquent lÕutilisation du MEOPA (Anaes, 2000). On peut Žgalement adjoindre ˆ ces contre-indications : une altŽration de conscience non documentŽe, la claustrophobie et les patients rŽfractaires.

1.3.3.5. Effets indŽsirables

Ils sont mineurs et rŽversibles en quelques minutes dŽs lÕarrt de lÕinduction.

Sur une pŽriode de 10 mois pendant laquelle environ 30 000 patients ont reu le mŽlange protoxyde dÕazote / oxygne, 926 observations dÕeffets indŽsirables ont ŽtŽ rapportŽes (3%). Les nausŽes et vomissements, vertiges, cŽphalŽes, sensations Žbrieuses sont les effets les plus frŽquents et ceux ci disparaissent avec lÕarrt de lÕinhalation (Afssaps, 2002).

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1.3.3.6. Forme et prŽsentation (Figure 1.10.)

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Figure 1.10. Bouteille de Kalinox! (Photographie du service dÕOdontologie de Brest)

Elle se fait sous forme de bouteille blanche avec un liserŽ bleu (avec robinet ˆ manodŽtendeur intŽgrŽ). Leur stockage doit se faire ˆ des tempŽratures comprises entre 0 et 50¡C.

Le MEOPA est un gaz inodore, incolore et comburant.

1.3.3.7. Le MEOPA en rŽsumŽ (Figure 1.11.)

Le MEOPA prŽsente de nombreux avantages (Afssaps, 2002) : ¥ RapiditŽ dÕaction.

¥ RŽversibilitŽ et Žlimination rapide (ˆ l'arrt de l'inhalation, le retour ˆ l'Žtat initial est quasi immŽdiat sans effet rŽmanent).

¥ SimplicitŽ et sŽcuritŽ dÕemploi. ¥ Ježne non nŽcessaire.

¥ Peu de contre indications. ¥ Technique ambulatoire.

Enfin, il faut savoir que le risque de potentialisation des effets sŽdatifs du MEOPA par un psychotrope (benzodiazŽpines) ou un opio•de est rŽel, mais parfois recherchŽ (en cas dՎchec du MEOPA seul). Le MEOPA est donc utilisable en synergie avec des sŽdatifs tels que lÕHydroxyzine (Atarax¨), le Diazepam (Valium¨) et le midazolam qui sont dÕusage courant en ambulatoire (Folayan et al., 2002). Cependant, la sŽdation gr‰ce au MEOPA nÕest jamais efficace ˆ 100 % : le MEOPA serait efficace seulement en cas de niveau dÕanxiŽtŽ modŽrŽe (Folayan et al., 2002). En effet, la coopŽration du

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patient est nŽcessaire pour le bon dŽroulement de la sŽance.! Plusieurs Žtudes font suspecter une inefficacitŽ ou une efficacitŽ partielle du MEOPA chez les enfants de moins de 4 ans en raison de leur immaturitŽ physiologique et psychique, et chez les plus agŽs lorsquÕils refusent de sÕintŽgrer au systme (Anaes, 2000).!

Figure 1.11. PharmacocinŽtique du MEOPA

Voie dÕadministration DŽlai dÕaction

Effet maximal DurŽe dÕaction

InhalŽe 3 ˆ 4 min 3 ˆ 4 min 3 min aprs lÕarrt de lÕinhalation

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2. CHAPITRE 2 : LE MIDAZOLAM

2.1. Historique

Le midazolam est la premire benzodiazŽpine hydrosoluble, qui, tout en prŽsentant les caractres gŽnŽraux de sa famille dÕorigine, sÕen dŽmarque par une Žlimination rapide et une action de courte durŽe (Du Cailar, 1984). Elle a ŽtŽ synthŽtisŽe pour la premire fois en 1976 par Walser et Fryer (Reves et al, 1985) puis a ŽtŽ commercialisŽe ˆ lՎtranger sous le nom de Dormicum! et sous le nom dÕHypnovel! en France. Depuis 1978, date des premiers travaux en anesthŽsie auxquels sont attachŽs les noms de Reves et al, de nombreuses rŽfŽrences concernant ce sujet tŽmoignent de lÕimmense intŽrt suscitŽ par cette nouvelle molŽcule dans tous les pays du monde. La France nÕest pas restŽe Žtrangre ˆ cette recherche, puisquÕelle est ˆ lÕorigine des premires Žtudes concernant lÕadministration par voie orale du midazolam, qui se comporte dans ce cas comme un excellent agent dÕinduction du sommeil, dÕaction rapide et brve (Gerecke et Pieri, 1984).

Depuis, le midazolam de par ses propriŽtŽs sŽdative, hypnotique et amnŽsique, est considŽrŽ comme une molŽcule de choix en anesthŽsiologie et rŽanimation o il est employŽ comme agent inducteur de lÕanesthŽsie ou comme prŽmŽdication avant lÕinduction dÕune anesthŽsie. Ses autres principales indications sont la sŽdation en unitŽ de soins intensifs ainsi que la sŽdation vigile, avant et pendant des procŽdures ˆ visŽe diagnostique ou thŽrapeutique.

2.2. PropriŽtŽs pharmacologiques du midazolam

2.2.1. Structure

Le midazolam est une imidazobenzodiazŽpine, caractŽrisŽe par un cycle imidazole additionnel, accolŽ ˆ la liaison 1,2 du noyau bicyclique des benzodiazŽpines classiques.

Pour rappel les benzodiazŽpines (Figure 2.1) ont pour structure :

¥ Un cycle benzne (benzo).

¥ Deux atomes dÕazote (diaza).

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Figure 2.1. Formule chimique des benzodiazŽpines

I : Noyau benzŽnique

II : Noyau diazŽpine

III : Second noyau benzŽnique (inconstant)

Le nom chimique du midazolam est le 8-chloro 6-(2-fluorophŽny1)-1-mŽthyl-4H imidazo (1,5-a) (1-4) benzodiazŽpine (C18 H13 CIFN3). (Gerecke et Pieri, 1984)

La figure 2.2 montre la structure du midazolam en comparaison avec celle du diazŽpam.

DiazŽpam Midazolam

Figure 2.2. Structure du DiazŽpam et du Midazolam (Gerecke, 1983)

Ces diffŽrences de structure sont responsables des propriŽtŽs physico-chimiques particulires du midazolam.

¥ A la diffŽrence du noyau diazŽpine des benzodiazŽpines classiques, le midazolam possde un noyau imidazole. Celui-ci est, de par son azote en position 2 relativement basique, ce qui permet ˆ la partie active du midazolam de former des sels hydrosolubles en milieu acide.

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¥ Le groupe mŽthyl en position 1 est responsable de la courte durŽe dÕaction du midazolam. En effet, son oxydation par les enzymes hŽpatiques est plus rapide quÕavec le groupe mŽthylne en position 4 retrouvŽ dans les benzodiazŽpines classiques.

¥ Enfin, le cycle imidazole et lÕatome de chlore en position 8 sur le phŽnyl augmentent lÕactivitŽ du midazolam par une affinitŽ plus importante pour les rŽcepteurs des benzodiazŽpines (Bolon

et al., 2002).

La solubilitŽ du midazolam dans lÕeau dŽpend fortement du pH.

¥ A pH 4, le cycle diazŽpine sÕouvre de faon rŽversible au niveau des positions 4 et 5 permettant la formation dÕun dŽrivŽ stable trs soluble dans lÕeau (Bolon et al., 2002). La solution injectable de midazolam, acidifiŽe ˆ pH 3,5 par de l'acide chlorhydrique, ne contient ainsi pas de solvant. Elle n'est donc pas agressive pour l'endothŽlium veineux et son injection est indolore (Gerecke et Pieri, 1984).

¥ Lorsque le produit est tamponnŽ ˆ pH 7,4 (PH physiologique), le cycle se referme et la molŽcule, redevenue liposoluble (soluble dans les graisses), peut accŽder ˆ ses sites d'action. CÕest cette lipophilie ˆ pH physiologique qui permet un mŽtabolisme rapide du midazolam ; ce qui lui confre sa rapiditŽ dÕaction (Gerecke et Pieri, 1984).

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Toutes ces propriŽtŽs physico-chimiques particulires confrent au midazolam trois qualitŽs importantes :

¥ La basicitŽ.

¥ La stabilitŽ en solution acqueuse.

¥ Une durŽe dÕaction courte (Bolon et al., 2002).

2.2.2. PropriŽtŽs pharmacodynamiques

Les diffŽrentes propriŽtŽs pharmacodynamiques du midazolam sont liŽes ˆ son affinitŽ pour les rŽcepteurs aux benzodiazŽpines. Ces rŽcepteurs, mis en Žvidence en 1977, sont concentrŽs sur le cortex frontal et occipital, ainsi quÕau niveau du systme limbique (Hatterer, 2011). Ils sont appelŽs rŽcepteurs GABA car ils lient spŽcifiquement le GABA (acide gamma amino-butyrique) neuromŽdiateur inhibiteur du systme nerveux central (Jensen, 2002). Les molŽcules de GABA sont stockŽes dans des vŽsicules synaptiques de certains neurones (Figure 2.3). L'arrivŽe d'un potentiel d'action provoque la libŽration du GABA dans la fente synaptique.

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Les rŽcepteurs GABA font partie intŽgrante dÕun complexe (structure tripartite) comportant ˆ la fois : ¥ un canal chlore,

¥ le rŽcepteur aux benzodiazŽpines ¥ le rŽcepteur GABA.

Figure 2.3. Action du neuromŽdiateur GABA dans la transmission de lÕinflux nerveux.

La fixation du neuromŽdiateur GABA ˆ son rŽcepteur entra”ne lÕouverture du canal. Celle-ci, permet l'entrŽe d'ions chlore chargŽs nŽgativement. LÕaugmentation du chlore intra-cellulaire conduit ˆ une hyperpolarisation membranaire et donc une inhibition ou attŽnuation de l'excitabilitŽ du neurone post-synaptique, cÕest ˆ dire de lÕinflux nerveux (Folayan et al., 2002) (Figure 2.3). Cette absence de message nerveux (ou d'une partie des messages nerveux) va avoir un effet relaxant, voir va entra”ner le sommeil (Lavabre et Meymat, 2007).

Les benzodiazŽpines vont avoir pour effet de moduler la sensibilitŽ des rŽcepteurs GABA ˆ lÕeffet du GABA (Allain P, 1999).

Une fois que le midazolam a franchit la barrire hŽmato-encŽphalique, il se lie spŽcifiquement ˆ une sous-unitŽ du rŽcepteur GABA. La liaison du midazolam au rŽcepteur GABA va potentialiser les effets du GABA. Cette liaison va en effet, augmenter la frŽquence dÕouverture du canal chlore ce qui va entra”ner une entrŽe massive des ions chlorures dans le neurone, renforant ainsi lÕactivitŽ inhibitrice du GABA (Figure 2.4).

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Figure 2.4. MŽcanisme dÕaction du neuromŽdiateur GABA en prŽsence des benzodiazŽpines sur les cellules nerveuses.

Le taux dÕoccupation des rŽcepteurs module les diffŽrents effets des benzodiazŽpines : 20% des rŽcepteurs occupŽs entra”nent une amnŽsie, 30 ˆ 50% une sŽdation, et plus de 60% une hypnose (Haterrer, 2011).

2.2.3. Effets cliniques

Le midazolam est classŽ dans le Vidal comme hypnotique et sŽdatif.

2.2.3.1. Action sur le systme nerveux central

Le midazolam possde comme les autres benzodiazŽpines les propriŽtŽs pharmacologiques suivantes : ¥ Anxiolytique.

¥ Hypnotique ˆ forte dose. ¥ Myorelaxante.

¥ Anti convulsivante ˆ faible dose.

¥ AmnŽsiante antŽrograde de courte durŽe, cÕest ˆ dire que le patient ne se souvient plus des ŽvŽnements qui se sont produits lors de lÕactivitŽ maximale du produit (Bolon et al., 2002). Selon le Vidal, la durŽe de celle-ci est directement liŽe ˆ la dose administrŽe.

¥ SŽdative.

2.2.3.2. Effets dŽpresseurs respiratoires

Les benzodiazŽpines sont des dŽpresseurs respiratoires. Cette dŽpression est concentration dŽpendante (Hatterer, 2011).

Les benzodiazŽpines agissent ˆ plusieurs niveaux : elles dŽpriment la commande ventilatoire centrale et elles sont responsables dÕune certaine hypotonie des muscles responsables de la ventilation. Ces

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effets peuvent tre ˆ lÕorigine de troubles des voies aŽriennes supŽrieures par hypotonie et collapsus des structures pharyngŽes.

La suppression des rŽflexes pharyngo-laryngŽs peut faciliter une inhalation bronchique et cette dŽpression des rŽflexes de protection des voies aŽriennes peut persister deux heures aprs une injection de midazolam (Hatterer, 2011). Cependant, des auteurs ont montrŽ que lÕutilisation du midazolam seul, ˆ des posologies sŽdatives, chez le volontaire sain, ne provoque ni hypoxie, ni apnŽe (Bolon et

al., 2002), de plus les effets nŽfastes sont observŽs surtout lors de lÕutilisation de la voie intraveineuse et principalement chez le sujet ‰gŽ.

2.2.3.3. Effets hŽmodynamiques

Les benzodiazŽpines induisent une vasodilatation artŽrielle et veineuse responsable dÕune baisse modŽrŽe de la pression artŽrielle (5 ˆ 20%). Cet effet est dÕautant plus marquŽ que les posologies sont ŽlevŽes et le sujet ‰gŽ (Hatterer, 2011).

2.2.3.4. Action sur les muscles

Les benzodiazŽpines ont un effet myorelaxant, cÕest ˆ dire quÕelles inhibent les reflexes et le tonus musculaire.

2.2.4. PropriŽtŽs pharmacocinŽtiques

La pharmacocinŽtique dŽcrit les modifications des concentrations du mŽdicament dans le sang circulant et au niveau des organes pŽriphŽriques.

Classiquement, la pharmacocinŽtique dÕun mŽdicament est divisŽe en quatre Žtapes :

¥ LÕabsorption (au niveau du tube digestif). ¥ La distribution (au niveau du sang).

¥ Le mŽtabolisme (au niveau hŽpatique principalement). ¥ LՎlimination (au niveau rŽnal principalement)

2.2.4.1. Absorption/ distribution

Une fois la substance active absorbŽe, celle-ci parvient ˆ la circulation systŽmique. Elle se fixe alors aux protŽines plasmatiques (essentiellement ˆ lÕalbumine). Le taux de fixation du midazolam est ŽlevŽ : de lÕordre de 94 ˆ 96% (Bolon et al., 2002). Le caractre liposoluble du midazolam permet ensuite une distribution trs rapide.

LÕhydrosolubilitŽ du midazolam, permet lÕutilisation de voies dÕadministrations variŽes. La forme injectable du midazolam peut tre administrŽe par voie orale, rectale, nasale, IV ou encore IM.

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¥ Voie orale : le midazolam est rapidement absorbŽ par le tractus gastrointestinal. Le pic plasmatique (cÕest-ˆ-dire, la concentration maximale de midazolam dans le sang) a lieu environ 15 ˆ 30 minutes aprs administration (Reves et al., 1985). La biodisponibilitŽ est dÕenviron 30 ˆ 50%.

¥ Voie rectale : le midazolam est absorbŽ rapidement via la paroi du rectum et la concentration plasmatique maximale est atteinte dans les 10 ˆ 30 minutes. La biodisponibilitŽ absolue est d'environ 50%. Le taux d'absorption aprs administration par voie rectale chez l'enfant est similaire ˆ celui des adultes, mais la biodisponibilitŽ est plus faible (5-18%).

¥ Voie intra veineuse : le pic plasmatique est obtenu en 1minute. La biodisponibilitŽ est dÕenviron 100%.

2.2.4.2. MŽtabolisme

Le midazolam est mŽtabolisŽ au niveau des microsomes hŽpatiques. A ce niveau, le cycle imidazole est hydroxylŽ par lÕisoenzyme 3A4 du cytochrome P450 (Bolon et al., 2002). Le principal mŽtabolite obtenu est alors le lÕalpha-hydroxy-midazolam (Reves et al., 1985). Ses concentrations plasmatiques sont faibles et reprŽsentent 12% de celle de la molŽcule mre.

Du point de vue pharmacologique, ce mŽtabolite, sous forme libre, est actif mais son activitŽ est cependant moins importante que celle du midazolam (environ 10%) et de plus, sa demi-vie dՎlimination est infŽrieure ˆ 60 minutes (Crevoisier et al, 1984).

Gerecke et Pieri (1984) estiment que le r™le de ce mŽtabolite dans lÕactivitŽ pharmacologique du midazolam est tout ˆ fait nŽgligeable.

2.2.4.3. Elimination

Le midazolam est presque totalement ŽliminŽ par biotransformation. Moins de 1% de la dose administrŽe est retrouvŽ sous forme inchangŽe dans les urines.

Son mŽtabolite est ŽliminŽ essentiellement par le rein (60 ˆ 80% de la dose administrŽe).

Le midazolam est la benzodiazŽpine dont la demi-vie dՎlimination est la plus brve, en raison surtout dÕune clairance plasmatique plus ŽlevŽe (Pourriat, 2007).

La demi vie du midazolam est comprise entre 2 et 3 heures chez lÕadulte et 1,5 ˆ 2 heures chez lÕenfant et sa clairance plasmatique se situe entre 300 et 500 mL/min. (En comparaison, la demi-vie du diazŽpam est de 14 ˆ 20 heures.)

La demi-vie aprs administration I.V et rectale est plus courte chez les enfants ‰gŽs de 3 ˆ 10 ans (1 - 1,5 heures).

LÕalpha-hydroxy-midazolam est finalement excrŽtŽe dans les urines sous forme dÕun glucuroconjuguŽ inactif (Crevoisier et al, 1984).

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2.3. Utilisation clinique

2.3.1. Indications

Chez lÕenfant, les indications du midazolam reconnues dans le Vidal sont:

¥ SEDATION VIGILE, avant et pendant les procŽdures ˆ visŽe diagnostique ou thŽrapeutique, avec ou sans anesthŽsie locale.

¥ ANESTHESIE: PrŽmŽdication avant l'induction de l'anesthŽsie, induction de l'anesthŽsie. ¥ SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS.

En odontologie, les indications du midazolam comme prŽmŽdication sŽdative concernent avant tout les enfants peu ou pas coopŽrants.

Cette catŽgorie comprend les enfants :

¥ Ayant un retard mental, intellectuel ou psychomoteur : il est alors conseillŽ de contacter le mŽdecin traitant pour avis.

¥ Avant 4 ans : en raison de lÕimmaturitŽ de lÕenfant.

¥ Anxieux, angoissŽs, phobiques : le grand enfant et lÕadolescent sont en gŽnŽral plus coopŽrants, plus accessibles au raisonnement, mais il nÕen est pas toujours ainsi.

Une fois les soins programmŽs chez lÕenfant anxieux ou prŽsentant un retard mental, la sŽdation par le midazolam est indiquŽe quand le nombre de sŽance est limitŽ. Certains auteurs utilisent la sŽdation pour cinq sŽances de soins, alors que dÕautres auteurs prŽfrent ne pas dŽpasser trois sŽances (Kverneland et al., 2009).

2.3.2. Contres-indications

2.3.2.1. Absolues

¥ IntolŽrance ou hypersensibilitŽ aux benzodiazŽpines et composants du midazolam (les excipients du midazolam Žtants : chlorure de sodium en quantitŽ infŽrieure ˆ 1mmol, hydroxyde de sodium, acide chlorhydrique et eau ppi).

¥ MyasthŽnie grave.

¥ Insuffisance respiratoire sŽvre ou une dŽpression respiratoire aigu‘.

¥ Selon lÕEAPD (European Academy of Pediatric Dentistry) le midazolam est contre indiquŽ avant lՉge de 1 an, alors que lÕAMM et le Vidal, le contre-indique avant lՉge de 6 mois.

2.3.2.2. Relatives ¥ Maladies aigŸes.

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¥ Dysfonctions hŽpatiques. ¥ Dysfonctions rŽnales. ¥ ApnŽes du sommeil.

¥ En Odontologie, les contre-indications viendraient de la nŽcessitŽ dÕun nombre de sŽances de soins importantes. Les soins sont alors programmŽs sous anesthŽsie gŽnŽrale en une seule sŽance (Kverneland et al., 2009). De mme, le refus des parents de signer les documents dÕinformations et du consentement ŽclairŽ ou le refus de lÕenfant face ˆ la sŽdation sont une contre indication.

2.3.3. Interactions mŽdicamenteuses

2.3.3.1. Interactions pharmacodynamiques

Il existe une interaction pharmacodynamique avec tous les mŽdicaments susceptibles dÕaugmenter lÕeffet sŽdatif du midazolam tels que les mŽdicaments dŽpresseurs du systme nerveux central (Bolon et al., 2002) :

¥ Les barbituriques.

¥ Les dŽrivŽs morphiniques.

¥ Les antihistaminiques de type H1. ¥ Les neuroleptiques.

¥ Les antidŽpresseurs sŽdatifs.

2.3.3.2. Interactions pharmacocinŽtiques

Le midazolam Žtant mŽtabolisŽ par lÕisoenzyme CYP 3A4 au niveau hŽpatique, son Žlimination peut tre modifiŽe chez les patients recevant des produits inhibiteurs ou inducteurs du CYP 3A4. Ces inhibiteurs ou inducteurs peuvent respectivement augmenter et diminuer les concentrations plasmatiques, et par consŽquent, les effets du midazolam. Cela nŽcessite une adaptation de la posologie.

Ces interactions pharmacocinŽtiques sont plus importantes quand le midazolam est administrŽ par voie orale comparativement ˆ la voie IV, car le CYP 3A4 est Žgalement prŽsent dans les voies digestives supŽrieures. Pour la voie rectale, ces interactions devraient cependant tre moins prononcŽes comparativement ˆ une administration par voie orale, en raison de l'absence de passage par le tractus digestif.

Il est donc recommandŽ de surveiller attentivement les effets cliniques et les signes vitaux pendant lÕadministration du midazolam, en tenant compte du fait que ces effets peuvent tre plus puissants et prolongŽs avec lÕadministration concomitante dÕun inhibiteur du CYP 3A4, mme administrŽ une seule fois (Cf annexe 1).

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2.3.4. Effets indŽsirables

¥ Effets cardio-respiratoires : Une baisse de la saturation en oxygne peut tre enregistrŽe. Ainsi, selon Kverneland et al. , le monitorage avec surveillance de la saturation en oxygne para”t une bonne conduite en ambulatoire.

¥ Affections du systme nerveux: On peut parfois observer une sŽdation prolongŽe, une diminution de la vigilance, une somnolence, des cŽphalŽes, des vertiges, une ataxie, et une amnŽsie antŽrograde. La durŽe de ces effets est directement liŽe ˆ la dose administrŽe.

¥ Affections psychiatriques: Un Žtat confusionnel, une humeur euphorique, ou des hallucinations peuvent tre observŽes. Des rŽactions paradoxales peuvent Žgalement appara”tre, en particulier chez les enfants et les sujets ‰gŽs: telles quÕagitation, agressivitŽ, pleurs inconsolables, mouvements incontr™lŽs (incluant des mouvements toniques/cloniques et des tremblements musculaires). Cependant la plupart du temps ces rŽactions apparaissent lorsque les doses sont ŽlevŽes et/ou lorsque lÕinjection est rapide. On peut parfois Žgalement noter au retour ˆ domicile des vomissements, une fatigue, une diplopie ou encore une excitation prolongŽe.

¥ Affections gastro-intestinales: Celles-ci peuvent comprendre des nausŽes, des vomissements, une constipation, ou encore une sŽcheresse buccale.

¥ Affections du systme immunitaire: Des rŽactions dÕhypersensibilitŽ gŽnŽralisŽe (rŽactions cutanŽes, rŽactions cardiovasculaires, bronchospasmes) peuvent appara”tre, ainsi quÕun choc anaphylactique en cas dÕallergie. Cependant ces accidents allergiques restent exceptionnels (Kverneland et al., 2009).

¥ Surdosage: Comme toutes les autres benzodiazŽpines, le midazolam induit frŽquemment une somnolence, une ataxie, une dysarthrie (trouble de la parole). Un surdosage peut entra”ner une aggravation de ces sympt™mes ainsi quÕune sŽdation profonde non intentionnelle, une dŽpression cardiorespiratoire, une apnŽe voir un arrt respiratoire et/ou arrt cardiaque. Toutefois selon le Vidal, un surdosage engage rarement le pronostic vital si le midazolam est pris seul. Des effets indŽsirables cardio-respiratoires sŽvres ont ŽtŽ rapportŽs dans de rares cas. De plus, ces incidents menaant le pronostic vital surviennent plus volontiers lorsque l'administration se fait en IV et que lÕinjection est trop rapide.

Les cas bŽnins de surdosage eux, se manifestent par des signes de confusion mentale et une lŽthargie.

Le traitement dÕun surdosage est le mme que pour le diazŽpam (c.f. supra 1.3.1.6.) Il est tout dÕabord symptomatique gr‰ce ˆ la ventilation assistŽe et ensuite si nŽcessaire une antagonisation peut tre rŽalisŽe gr‰ce au flumazŽnil (Anexate!).

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2.3.5.Formes et prŽsentations

En France, lÕutilisation du midazolam est limitŽe du fait de lÕexistence dÕune seule prŽsentation injectable (Figure 2.5). Celle-ci est disponible en pharmacie hospitalire sous le nom dÕ Hypnovel¨ et en officine de ville sous le nom de Versed¨ , toutes deux distribuŽes par les laboratoires Roche (Figure 2.6).

Figure. : 2.5. Ampoule de midazolam (5mg/mL) (Photographie du service dÕOdontologie de Brest)

Nom commercial Concentration Volume QuantitŽ de midazolam

1 mL 5 mg 3 mL 15 mg 5mg/mL 10 mL 50 mg Hypnovel¨ 1mg/mL 5 mL 5 mg Versed¨ 1mg/mL 2 mL 2 mg

Figure 2.6. PrŽsentation du midazolam en France.

Cette solution injectable est claire et incolore et se trouve sous forme dÕampoules. La durŽe de conservation de la forme injectable du midazolam est de 5 ans. La conservation doit se faire ˆ lÕabri de la lumire. Une fois lÕampoule ouverte, la stabilitŽ physico-chimique de la solution diluŽe a ŽtŽ dŽmontrŽe pendant 24 heures ˆ tempŽrature ambiante ou pendant 3 jours ˆ 5¡C.

Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit tre utilisŽ immŽdiatement. En cas dÕutilisation non immŽdiate, les durŽes et conditions de conservation avant utilisation relvent de la seule responsabilitŽ de lÕutilisateur et ne devraient pas dŽpasser 24 heures ˆ une tempŽrature comprise entre 2¡C et 8¡C.

Actuellement, le midazolam est classŽ dans la liste I et est rŽservŽ ˆ lÕusage hospitalier. LÕAMM de lÕHypnovel¨ existe uniquement pour les voies intraveineuses, intramusculaires et rectales. Le Versed¨ quand ˆ lui, possde des indications diffŽrentes qui concernent la sŽdation vigile chez

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lÕadulte et lÕenfant ˆ partir de 6 ans, uniquement dans le cas de situations dÕurgence ou de transport mŽdicalisŽ, ce qui sort du domaine dentaire.

A lՎtranger, le midazolam est Žgalement retrouvŽ sous diffŽrentes formes galŽniques : en plus de la forme injectable, il existe une forme orale en comprimŽs ˆ 7,5 et 15 mg (Dormicum¨) (Figure 2.7). Celle-ci est disponible en pharmacie sur prescription et est principalement utilisŽe pour traiter les troubles du sommeil ainsi que dans le cadre de la prŽmŽdication lors dÕune intervention chirurgicale ou diagnostique. Les membres de lÕUnion EuropŽenne disposent tous de la forme commerciale du midazolam appelŽ Dormicum¨. Seuls lÕAngleterre, lÕItalie et la France possdent lÕHypnovel¨. Une autre formulation orale est commercialisŽe aux Etats-Unis depuis octobre 1998 (Versed, 2mg/ml, sirop) et en Allemagne depuis janvier 2007 (Midazolam-Ratiopharm) (Has, 2012). Un spray est Žgalement utilisŽ aux Etats-Unis.

Figure 2.7 PrŽsentation du midazolam ˆ lՎtranger.

2.3.6. Voies dÕadministration (Figure 2.9)

La forme galŽnique injectable peut tre administrŽe par diffŽrentes voies :

2.3.6.1. La voie intraveineuse

CÕest la principale voie dÕadministration. Celle-ci est particulirement performante mais exige une formation. En France, sa pratique nŽcessite un training spŽcifique et un environnement adaptŽ rŽservŽ la plupart du temps aux anesthŽsistes (Casamajor et Descroix, 2009). De plus, le but recherchŽ en Odontologie Žtant lÕanxiolyse avant la rŽalisation de soins, la pose dÕune voie veineuse para”t traumatisante, anxiogne et donc non indiquŽe en Odontologie PŽdiatrique.

2.3.6.2. La voie orale

Figure

Figure  1.3.  Classification  de  lՎtat  physique  selon  la  SociŽtŽ  amŽricaine  des  anesthŽsistes
Figure 1.4.  Formule chimique du diazŽpam
Figure 1.6. PrŽsentation orale du Valium.
Figure 1.8. : Atarax¨ (Photographie du service dÕOdontologie de Brest)
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