• Aucun résultat trouvé

Le tableau 1 donne quelques valeurs de production en fonction de la pluie incidente suivant diff4rents auteurs

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Le tableau 1 donne quelques valeurs de production en fonction de la pluie incidente suivant diff4rents auteurs"

Copied!
29
0
0

Texte intégral

(1)

5 9

UTILISATION DE MODELES SIMPLES DE BILAN HYDRIQUE ET DE DE PRODUCTION DE PARCOURS EN ZONE SAHELIENNE SENEGUAISE*

PRODUCTION DE BIOMASSE POUR DETERMINER LES POTENTIALITES

A. CORNET

1.

-

INTRODUCTION

Les mesures de production vQg4tale en zone aride montrent l'existence Be fortes variations interannuelles, correspon- dant aux variations climatiques, notamment pluviomktriques.

L'amgnagement et l'utilisation rationnelle par 1'6levage des phytocknoses, sahkliennes entre autres, suppose une connaissance de leurs potëntialit4s de production, cette connaissance devant prendre en compte la variabilit4 inter- annuelle. C'est pourquoi de nombreux auteurs ont cherch6 a dgterminer les corrc5lations existant entre l e s 614ments climatiques et la production v4g4tale. L'un des premiers klgments consid6rQs est la pluviom6trie annuelle.

Le tableau 1 donne quelques valeurs de production en

fonction de la pluie incidente suivant diff4rents auteurs.

i

Tableau 1.- Quelques valeurs de production globale de

biomasse vgggtale pour un mm de pluie incidente pour la zone sahklienne

BREMAN et al. ( 1 9 7 5 ) 2,6 kg.ha-l. mm -1 LE HOUEROU et HOSTE ( 1 9 7 7 b) 2,58 kg.ha-'. mm BILLE ( 1 9 7 5 et 1 9 7 7 b)

GROUZIS et SICOT ( 1 9 8 1 ) 2,16 kg.ha-'. mm CORNET ( 1 9 8 1 a)

-1 3,O kg.ha-'. mm -1 3 , 3 kg.ha-l. mm - 1 -1

Les travaux effectugs notamment au S&n6gal (CORNET, '2981a) et en Haute-Volta (GROUZIS, 1979) montrent que les produc- tions par mm de pluie incidente varient fortement suivant les groupements. Leur composition spgcifique et leur posi- tion topographique dgterminent pour chacun une utilisation diffgrente de l'eau. Cependant, si l'on considere une unit4 de surface suffisante, intggrant divers groupements et l'ensemble des blgments du paysage, on obtient des valeurs globales assez proches comme le montre le tableau 1,

D' autres glgments climatiques tels que la durke de la saison des pluies (BILLE, 1 9 7 7 a), la pluie efficace, la

*

Document prgsentd par J . C . - BILLE.

(2)

pluie infiltree (GROUZIS et SICOT, 1 9 8 1 ) ., l'evapotrans- piration relative (ETR) (FLORET et PONTANIER, 1 9 7 8 ) ou leurs combinaisons (SIMS et SINGE, 1 9 7 8 ) ont dt6 utilises pour ddterminer des correlations entre climat et produc- tion.

On peut en fait varier la nature des rel/ations mathema- tiques empiriques traduisant. les correlations entre 416ments climati,ques et la production de biomasse.

Certains auteurs tels queLEITH ( 1 9 7 6 ) ont fait de nom- breuses tentatives. On ne doit cependant pas oublier que cette methode possede des limitations propres h 1'6chelle d'utilisation, h la representativite des 616ments pris en compte et

a

la faible pr6cision des resultats.

Au niveau des elements consid&rds, depuis les travaux de DE WIT ( 1 9 5 8 ) , la plupart-des auteurs consid&rent que 1'414- ment le plus pertinent, pour relier alimentation en eau

et production, est le rapport ETR cumulee/ETP moyenne.

L'ETR &tant difficilement mesurable, elle peut être rem- placee par des elements variant dans le meme sens, tels la pluie incidente ou la pluie infiltr6e. Mais ces 614ments ne sont proportionnels

a

1'ETR que dans des conditions particuli&res qu'il convient de vgrifier. Par ailleurs, les liaisons entre les Qlgments climatiques et la produc- tion dependent de la correspondance dans le temps des phases climatiques et des phases du cycle de production.

Ainsi les corr4lations entre pluie incidente et production

* n e sont relativement etroites que dans le cadre de la pro- duction moyenne d'une zone assez vaste, integrant plu- sieurs groupements et l'ensemble des positions topographi- ques, dans des conditions climatiques voisines.

En effet, c'est seulement h cette &helle que P et ETR peuvent être considerges c o m e peu diffdrentes. Cela gli- mine les applications 2 des climats trgs differents (8chel- le mondiale) ou

a

des groupements particuliers dont l'ali- mentation en eau dgpend essentiellement des conditions stationnelles,

a

Actuellement, les progr&s r6alis&s dans l'&tude du bilan hydrique et de sa modélisation (FRANQUIN-et FOREST, 1 9 7 7 : HANSON, 1976; RAMBAL, 4980; V" XEULEX, 1975 . . . I permettent

a

partir des elements climatiques et de quelques para- mètres du sol et de la v6ggtation de determiner les valeurs de ETR. De nombreux auteurs ont orientes leurs travaux vers l'utilisation de modeles pour la recherche des potentialitesi de production (PENNING DE V R I E S et DJITEYE, 1982; WIGHT and HANKS, 1 9 8 1 ) .

(3)

,

Yl t '

6 1

L e s mesures de production des psturages naturels, realisees sur des p6riodes.ntkessairement courtes, ne sont que quel- ques situations possibles, dont la reprbsentativite est incertaine. Par contre, en g h k a l , íl existe d'assez longues dries d'observatl;ons metborologiques, .d'oh .la recherche d'un modele simple de bilan hydrique et de

production v6getale qui permettrait, aprhs r6glage sur les ann6es ObservBes, la simulation du bilan hydrique et de la production,& partir des 616ments climatiques et de quelques caracteristiques du sol et de la v6getation.

On obtiendrait donc autant d'estimations que d'annges d'observation des donnees m6t6oro1ogiques8 avec la pos- sibilit6 d'effectuer s u r ces r6sultats une anlyse

frdquentielle.

2.- DESCRIPTION DE LA SITUATION ET METHODES DE RECOLTE DE DONNEES

La station d'dtude se situe dans le Centre de Recherches Zootechniques de Dahra, d4pendant de l'Institut Senggalais de Recherches Agronomiques (I.S.R.A.). Ce centre, situ6 en zone sahglienne, 21 la limite sud du Ferlo sableux, couvre une superficie de 6 800 ha. Le climat est typique- , ment sahelien, chaud et sec. Les prdcipitations sont f a i -

bles, la moyenne s u r 38 annees est de 4 9 2 mm avec une

grande variabilitd interannuelle (coefficient de variation 29,7 % ) . Elles sont concentrees en une brBve periode humide de 3 mois. AoQt est le mois le plus arros6 avec 35,7 %

des pluies annuelles, septembre 2 7 8 2 3 et juillet 2 1 , 2 %.

L'hapotranspiration potentielle ET? est voisine de 2 0 0 0 mm par an.

Deux parcelles d'htude de 5 ha chacune ont 6te retenues:

Dahra-Nord et Dahra-Sud, installees s u r les deux types de sol et de v6gt5tation les plus repr6sentatifs de la station.

La parcelle de Dahra-Nord prdsente un modkle'dunaire de faible amplitude. Le sol y est tr&s sableux de type brun rouge subaride. La parcelle de Dahra-Sud sans relief apparent, a UR sol sablo-argileux de type ferrugineux tropical drainage moyen 21 m6diocre. L'6tude dcologique

de c e s parcelles nous a conduit 21 déterminer 21 l'aide de

relevgs floristiques, des unit4s de v6gétation homoghe, appel6es groupements et faas6es sur la presence et Pa

permanence de groupes d'espèces caractéristiques (CORNET et POUPON, 1 9 7 7 ) . Les mesures de production nette agrienne de la strate herbade ont 6t6 rdalisdes hors du couvert ligneux sur l e s trois groupements les plus &tendus.

-

A Dahra-Nordt

Un -groupement 2 Tephrosia purpurea, Phyllanthus .pentandrus I

Aristida stipoides, Crctalaria podocarpa, Merremia triden-

-'

tata Dactyloctenium aegyptium, Indigofera aspera. Ce groupement occupe les hauts desdunes et les pentes, soit envirÒn 4 0 % de la surface de la parcelle. 11 est d6sign6

ici par groupement Ib.

(4)

62

Un aroupement d e b a s d e p e n t e s e t p e n t e s moyennes, carac- t 4 r i s 6 'par: T e p h r o s i a p l a t y c a r p a , Schoenef e l d i a g r a c i l l i s

,

B r a c h i a r i a x a n t h o l e u c a , A l y s i c a r p u s o v a l i f o l i u s , Zornia l o c h i d i a t a , C r o t a l a r i a p e r t t e t t i i e t E r a g r o s t i s t r e m u l a .

?e groupement h S c h o e n e f e l d i a e t B r a c h i a r i a dominants, ocCuDe e n v i r o n 30 pour c e n t de l a s u r f a c e de la p a r c e l l e , il

e k t

d4signg par:groupement I l b .

-

A Dahra-Sud:

Dans c e t t e p a r c e l l e , oh l a v g g g t a t i o n a a t t e i n t un 6qui- l i b r e dkgrad4 s t a b l e , 80 pour c e n t d e l a s u r f a c e s o n t occup6s p a r un groupement t r & s a p p a u v r i

a:

Zornia g l o c h i - d i a t a dominant e t E r a g r o s t i s t r e m u l a , avec de p e t i t e s q u a n t i t d s d e S c h o e n e f e l d i a g r a c i l i s , B r a c h i a r i a xantho-

l e u c a e t D i g i t a r i a h o r i z o n t a l i s . I1 e s t d d s i g n e par

groupement IC

C e s p a r c e l l e s s o n t m i s e s e n d g f e n s d u r a n t l a s a i s o n des p l u i e s e t p â t u r d e s en s a i s o n s s c h e , I1 e s t A n o t e r que l a s t r a t e herbacde e s t c o n s t i t u g e q u a s i e x c l u s i v e m e n t d ' e s p & c e s a n n u e l l e s , e t que l e recouvrement e s t f a i b l e : 22 h 65 pour c e n t s u i v a n t les groupements e t s u i v a n t l e s annkes.

L'humidit4 des sols a k t & 4 t u d i 4 e p a r l ' g t a b l i s s e m e n t

p g r i o d i q u e d e p r o f i l s h y d r i q u e s . L e s prglkvements & t a i e n t e f f e c t u g s h l a t a r i & r e j u s q u ' h t r o i s m g t r e s .

L'humiditC des d c h a n t i l l o n s & t a i t dgterminde: a r l a Sur chaque s i t e des toposkquences, t r o i s p o i n t s de p r 6 - l h e m e n t k t a i e n t c h o i s i s a u h a s a r d , chaque p o i n t d e v a n t ê t r e A p l u s de 2,50 m d ' u n p o i n t d e prglgvement a n t g r i e u r . Pour chaque p o i n t , on p r 6 l k v e 9 k c h a n t i l l o n s r k p a r t i s

e n t r e O e t 3 0 0 c m de p r o f o n d e u r . L'humidité pour chaque niveau e s t dgterminee en faisant l a moyenne e n t r e l e s

t r o i s k c h a n t i l l o n s o b t e n u s . La f r d q u e n c e des prglgvements g t a i t d d f i n i e en f o n c t i o n des p o s s i b i l i t 4 s m a t 4 r i e l l e s e t v a r i a b l e s e l o n l a s a i s o n : I pr4levement t o u s les

5 0 jours en s a i s o n d e p l u i e s , 5 p-rQl&vement p a r m o i s en s a i s o n seche.

mgthode p o n d k r a l e , avec sgchage h l ' d t u v e h 5

i

g C .

-

L ' 6 v o l u t i o n d e l a biomasse v k g e t a l e c5pigCe e s t s u i v i e . L e s mesures o n t k t k e f f e c t u k e s s u r 20 s e r i e s de p a r c e l - l e s a p p a r i k e s , s e l o n l a mkthode d g c r i t e p a r CORNET

( 1 9 8 1 b ) e t d e r i v é e d e l a methode d e WIEGERT e t EVANS ( 1 . 9 6 4 ) . L e s p a r c e l l e s , d ' u n e s u r f a c e de 0,25 m 2 , s o n t r d p a r t i e s au h a s a r d d a n s u n e zone r e p r g s e n t a n t de f a ç o n homogène l e groupement v g g d t a l . L e s mesures commencent en dgbut de s a i s o n des p l u i e s e t se p o u r s u i v e n t a v e c un

(5)

pas de temps de 7 21 1 4 jours jusqu'en occobre, fin de la pgriode de production. Les 6chantillons sont sbch6s

a

85OC puis pesds.'La biomasse dpigde est connue avec un intervalle de confiance de 1 9 % au seuil O,g$.

3 . - DESCRIPTION DE MODELES UTILISES

L'objectif envisagd etait de construire un modBle simple permettant, en utilisant les donndes climatiques dis- ponibles et un nombre minimum de caractgristiques de . la v6getation et du sol, de reproduire le plus exacte- ment possible les ph6nomZmes observds.

Ce modele ne cherche pas h simuler les.ph&nom&nes physiques rdels des relations sol-plante-atmosphke, mais

a

reproduire le bilan global des &changes hydri- ques et de la production vegetale.

Pour des raisons de simplification nous utilisons deux

modhles: un modsle de bilan hydrique journalier per- mettant de simuler le bilan hydrique (modble BIJOU) et un modele de production de biomasse (modgle BIOPE) qui utilise les rgsultats obtenus avec le prdcgdent modgle

3.1.- Description du mod&le de bilan hydrique

Ce modele est base sur la relation de r&currence,tra- duisant la conservation de l'eau dans une couche de sol.

(CORNET, 1981 a).

ri

ASest la variation de stock, au cours de la pdriode considgr&e, '

P = precipitations durant la même p&riode, D = pertes de drainage,

ETR = dvapotranspiration reelle durant la Periode.

Par cette relation et grâce au calcul de l'ETR, on d6termine ls4volution du bilan.& pártir des conditions initiales avec un pas de temps journalier.

Calcul de ETR

Le calcul de ETR est effectu6 dans le modele 2 partir de la relation empirique d'EAGLEMAN (1971). Cet auteur d&termine, par ajustement, sur des donndes exp6rimen- tales une relation permettant de calculer ETR en fonction de 1'ETP et du rapport d'humidit6 ou "humiditd relative du s o l " KR.

I

-

-

Cette relation empirique est assez rigide; on peut

(6)

i

cependant lui conf6rer une certaine souplesse d'adapta- tion grSce B des coefficients de reglage.

Coefficients ou paramgtres de r6glage

L'6vapotranspiration reelle d6pend de la quantite d'eau disponible et de l'ETP, 61Bments que prend en compte la relation de EAGLEMAN pour le calcul de ETR. Elle peut d'autre part Qtre limitge par l'importance de la

surface foliaire, notamment en debut de dggtation, l o r s de la mise en plaoe du couvert herbacB annuel.

HANSON (1976) qui &ablit une relation voisine de celle de EAGLEMAN, fait intervenir l'importance du couvert v6gBtal par l'intermediaire de 1'indice.foliaire (LAI),

Dans le modBle nous introduisons un facteur K de modu-

lation de 1'ETP. Ce facteur crort avec le developpement de la couverture vdggtale. On utilise alors un terme appel6 "Evapotranspiration maximale'' ETM = K .ETP comme limite supgrisure d'ETR. La valeur de K e s t estimee

(K

<

I ] .

*

L'humidit6 relative du sol ne tient compte que de l a fraction d'eau disponible et non de l'energie de liai-

-

son de cette eau avec le sol. L'autre coefficient de reglage, le coefficient A, afin de rendre compte des effets des caractkristiques du s o l , notamment de la texture sur cette retention, intervient sur les valeurs prises par HR.

Le sol est dkoupg en deux strates,d'&paisseur e 1 et e2 reprc5sentant deux rgservoirs caractgrids par leur gpaisseur et par leur rgserve utile maximale RUI max.

et RU2 max. La vitesse de circulation de l'eau entre les rdservoirs d6pend des constantes de temps de re- distribution T1 et T2 exprimees en j o u r s . Elles sont prises egales 2 l'inverse de la permeabilitg MUNTZ.

Pour Dahra-Nord, la permgabilite moyenne mesuree est de 2,4 cm.h-1

.

La constante de temps est de 1,7.10-'j.cm-f;

pour un horizon de 160 cm cela reprgsente TI = 1 , 7 j.

L'ETR est clPabord extraite dans le premier compartiment, puis après assèchement, dans le second compartiment.

Le modgle, ne possgdant pas de fonction de ruisselle- ment proprec il n'est utilis4 que dans le cas oh le

ruissellement est nul ou nc5gligeable.

Le tableau 2 rdcapitule les entdes et les sorties du modgle..

(7)

65

Tableau 2,- Entrees et sorties du modele BIJOU

ENTREES . SORTIES

Variables climatiques Variables principales

.-1 .-1

pluies journalières P, m m . ~ évapotranspiration d e l l e ETR "= 3 . évapotranspiration potentielle réserves en eau des 2 compartiments mm

décadaire ETP, mm

. drainage D mm

Caractéristiques du sol Variables intermédiaires

réserves utiles maximales des eau disponible en ddbut de période nua

-

évapotranspiration maximale

I

strates 1 et 2, RU1 max., RU2

I

max., mm

1

rapport ETR/ETP

1

constantes de temps T1, T2,j.

I

Paramètres de r6nlae;e

I

réserves utiles calculées

* -1

"* J

I

déficit hydrique du sol

I

K d é c a b r e

A

I

Le choix d'un pas de temps variable, permet d'obtenir des.

sorties en valeurs journali&res, pentadaires, hebdomadaires, et par decades naturelles ou calendaires. Les sorties se f o n t ' sous forme de tableau imprid. On peut B la demande obtenir la sortie sur cartes perfor4es de 1 B 1 2 variables ou grandeurs interm6diaires calcul6es. Ces cartes sont utilisées directement par le programme du mod&le de pro- duction de biomasse.

3.2.- Description du mod&le de production de biomasse Diff6rents auteurs, notamment BAIER.(1977), ANGUS e t al.

( 1 9 8 0 )

,

ont montré que l'0n pouvait expriner la production de biomasse durant un intervalle de temps par une suite de praduits de fonctions des variables extérieures.

Dans cette relation:

-

Y représente la production de biomasse durant une p6- riode, par unit6 de surface

(8)

-

k est un coefficient de production pour la veg6tation

-

W est une fonction de la biomasse prdsente

-

Vl, V2, V3... sont de6 fonctions des variables de considgrde

l'environnement.

La production de biomasse d'un groupement veqdtal, croft proportionnellement3 l'accroissement de la biomasse prd-

sente. Mais les especes annuelles constituant les groupe- ments ont un cycle court. Leur croissance n'est pas .

illimitge et la production d6croft en fin de cycle.

DE WIT (1958) montre qu'il existe, dans le cas des-cul- tures annuelles, une production maximum. Cette valeur depend de l'esphce vdgetale et des facteurs externes autres que le facteur eau, dont le plus important parart etre l'alimentation min6rale. Cet auteur souligne qu'il est ngcessaire de determiner exp6rimentalement cette caract6ristique pour pouvoir simriler la production d'une culture

a

partir du bilan hydrique. PENNING DE VRIES et

VAN HEEMST (1975) ont montrd que pour les graminees do- minantes des parcours sah6liens, les potentialit& de pro- duction maximum sont tres peu differentes d'une espkce

A

l'autre. D'autre part, les Btudes des cycles d'818ments mineraux (BERNHARD-REVERSAT, 1982; PENNING DE VRIES et al.,

1978) ont montr6 que, dans les conditions naturelles, les quantites d'elements nutritifs sont tres faibles, mais relativement stables d'une a n d e

A

l'autre. Ces Cldments permettent de considdrer qu'il existe une valeur BM de production maximale caracteristique de chaque groupement, qui correspond A la production maximum de ce groupement

lorsque l'alimentation hydrique n'est pas limitante.

Cette valeur d4pend de l'dquilibre de l'ensemble des autres facteurs supposes constants dans les conditions naturelles.

La proportionnalit6 entre production et transpiration dgcroTt, au fur et à mesure que l'on se rapproche de la biomasse maximale. On peut Bcrire que la biomasse pro- duite durant une pdriode est fonction de la biomasse

prgsente Bi en d4but de periode et de la biomasse maximale caractiristique du groupement (BM)

.

W = f (Bi, BM]

Nous avons d4terminC empiriquement la relation

Bi (BM

-

Bi) et k l =

-

2

f (Bi, BM) = k , V BM

L'alimentation cipitations et

hydrique, du fait de la faiblesse des pr6- des grandes variations de sa rgpartition

(9)

67

constitue un des facteurs essentiels de variation de la production. Le r6I.e de ce facteur a fait l'objet de tres nombreux travaux. DE WIT (1958) et ROBELIN ( 1 9 6 2 ) , entre autres, ont montd que lorsque l'alimentation en eau est limitante, la production de biomasse est proportionnelle b la transpiration.

DE WIT donne la relation:

P = m. TR. Eo -7

oh P est la production de biomasse TR la transpiration cumulee

Eo 1'6vaporation moyenne d'un bac d'eau l i b r e m &tant un coefficient de proportionnalit4 variant

avec la culture ou l a v6ggtation consid&r&e et avec le niveau de la fumure,

En raisonnant s u r la relation de DE WIT, differents auteurs ,parmi lesquels HANKS et al. ( 1 9 6 9 ) et F R A N Q U I N

( 1 9 8 1 ) ont montre qu'elle pouvait s'exprimer sous la forme :

i Y = m. 7 1

.

I E T R

ETP

-

la transpiration TR est remplacee par la somme des 4vapotranspirations rdelles,

-

et Eo par l'hvapotranspi- ration potentielle moyenne (ETP) durant la- phriode.

Cette relation traduit le fait que la production est proportionnelle 2 la s o m e des ETR, et w e cette propor- tionnalitg varie notamment

-

en fonction de la

-

demande

climatique moyenne (ETP). L'introduction de ETP dans la relation revient corriger le rapport de proportionnalit4 en fonction de l'aridit6 plus ou moins

-

forte de la période.

- -

On peut donc envisager de remplacer ETP par le rapport ETRJETP. Ainsi, durant une période donnée la relation entre l'alimentation en eau et la production pourra &tre traduite par la relation:

-

Y = k. g (

-

l . Z E T R

- -

ETP

k est le coefficient de

-

proportionnali-té, g(ETR/ETP) ou g (X), si l'on pose ETR/ETP = x, est une fonction modulante.

La fonction g ( X f utilide ici est de la forme:

g (X) = a (X)' + . b (X) + c

(10)

6 8

I I

t !

l

Si l'on choisit que la valeur maximum de g (X) soit egale b 1 pbur

x

= 1 et s i l'on connait expgrimentale- ment la valeur limite Xo pour laquelle la production cesse, les coefficients a, b, c sont parfaitement dgfi- nis,

L'expression de la'production en fonction de l'alimenta- tion en eau peut etre decrite par la relation:.

- -

ETR)z + b

ETP y = k .

[

a ( - ETP

Les mesures de production de biomasse et d'ETR montrent que durant la phase linGaire de croissance rapide, au cours de laquelle l'alimentation en eau est bonne, la quantit6 de matigre sBche produite par mm d'eau trans- pir6-e est relativement constante et caractGristique de chaque groupement, Ainsi nous avons pour les groupements:

Dahra-Nord Ib k moyen = 0,95 Dahra-Nord IIb k moyen = 1,37 Dahra-Sud TC k moyen = 1,15

La production d'un groupement herbace durant une pgriode d6terminee pourra donc $tre traduite par la relation:

Dans laquelle:

-

Yi

-

k. est 1"fficience moyenne de l'eau durant la phase est la production de biomasse durant la p6riode i en g.mm2; .

rapide de croissance;

k = y e n g e m -2 , m -1

c -

b. hTR -2

-

Bi

-

1 est la biomasse en dgbut de pgriode en 9 - m ;

-

BM la production maximale de biomasse lorsque l'eau n'est

pas

Pimitante en g , m

*

;

-

ETRi /

mi

= 1'6vapotranspiration relative durant la pQriode ;

-

la pgriode (en m m ) ;

-

k - e t BM sont des caractgristiques du groupement déter- minables expgrimentalement, ETR et ETP sont des 416- ments du bilan Eydrique mesurQs ou obtenus par stimula- tion 21 l'aide du modgle BIJOU.

ETRi = 1'6vapotranspiration delle cumul6e durant

(11)

Cette relation permet de simuler l'accroissement de bio- masse au cours d'une pgriode détermint5e. Si au cours

d'une pdriode, cette production de biomasse est nulle

(a

cause de la sécheresse par exemple, ETR/ETP tr&s

faible), la quantit6 de biomasse prQsente va dt5croZtre du fait de la sQnescence et de la mort d'une partie des

organes

.

Peu de choses sont connues dans ce domaine et nous en sommes rgduits quelques observations: la quantit4 de biomasse décroit en fonction du temps et de la biomasse pr6sente. Nous introduisons cette relation dans le mo- dèle afin de tenir compte de l'effet des pgriodes sèches intercalaires.

Les sorties du modgle sont:

-

la biomasse prgsente en fin de chaque pt5riode (BP);

-

la production de biomasse pour chaque période (PB);

-

la biomasse maximale obtenue au cours de l'année (B max) ,

L e s sorties se font sous forme de tableau imprimé, mais l'on peut également obtenir la sortie des cartes perfo- rQes. Ces cartes sont alors utilisées directement par le modèle d'analyse fdquentielle AFREQ. Ici les calculs ont été faits avec un pas de temps décadaire, mais il est possible de modifier ce pas de temps pour l'adapter au pas de temps de mesure ou de 'simulation du b i l a n hydrique

.

La figure 1 donne un schgma d'utilisation des différents mod&les

-

4

.-

CALIBRATION ET VALIDATION

Les modèles, dont les programes sont écrits en FORTRAN IV, o n t dté mis en oeuvre sur l'ordinateur IBM 3 0 3 3 du Centre de Calcul de Montpellier ( C . N . U . S . C . ) pour la simulation du bilan hydriqÙe et de la production de biomasse 2.

Dahra sur 4 annges, 1975

a

1978, Les données de 1975 et

1 9 7 6 pour Dahra-Mord, ont ét6 utilides pour la calibra- tion du modèle de bilan hydrique; celles de 1 9 7 7 pour les trois groupements I 1 1 ~ et IC ont 6té utilisges pour la calibration du modUe de production. Les données des autres années ont servi pour la vgrification.

b'

Les figures 2 et 3 montrent les comparaisons entre les va- leurs mesurées et les valeurs simul6es de réserve utile pour les horizons O

-

1 0 0 cm et 1 0 0 - 300 cm 2 Dahra-

Nord pour les 4 ardes. -

(12)

- -

_ I .

7 0

i

Caract6ristiques des horizons

t

HODELE de bilan hydrique

du so1

BIJOU

1

-

WODELE

- -

, d'analyse frdquenticllc

e

A m

ETUDE de la dynamique de production

Caractdristiques du .

€3

BH

Mesures pdriodiqueo

groupement

-

de biomasse

L I

l4ODFJ.E de production

phriodique de biomasse

de la production périodique de biomasse

- R

Figure 1.- Schéma d'utilisation des différents modèles

(13)

7 1

.

8o

1

::

20 O

i

:i

20

O

1 9 7 5

n

S O horizon 0 N - 100 cm D

RS2 en mu horizon I O D -300 cm

&% i

. 20 0 J

v a l e u r s mesurées

80 7' en " 1976

,

> t I

O ' N ' O horizon 0 - 100 cm

RS2 en can

:: 1

horizon 100 - 300 cm

* valeurs mesurées

-

Figure 2.- Comparaison des valeurs mesurées et simulées de réserve utilisable du sol 2 Dahra-Nord dune

(1975 - 1976)

(14)

72

60

lP

en mn 1977

80 ,RS1 en mn 60

40

20

o

horizon O

-

100 cm

RS2 en nnn

60

horizon 100 - 300 cm

*

80

60 40 2Q

O

80 60 40 20 O

+valeurs mesurées

P e n m n .

3

1978

-1

RS2 en ma horizon 100

-

300 un

*valeurs mesurées

F i g u r e 3 . - Comparaison d e s valeurs mesurées et simulées de réserve u t i l i s a b l e du s o l 2 Dahra-Nord dune

(1977 - 1978)

(15)

7 3

On note une trks bonne concordance entre les valeurs

simulées et les valeurs mesurées pour l'horizon O

-

100 cm,

et ceci pour les 4 années observbes. Les valeurs les moins satisfaisantes correspondent aux premieres grosses averses et 2 la reconstitution des reserves, Pour l'ho- rizon 1 0 0

-

300 cm,'la concordance est moins satisfai- sante. Le modele simule cependant assez correctement l'allure de l'évolution des r6serves utilisables dans cette couche. Pour obtenir une concordance acceptable, nous avons consid6re comme compartiment supgrieur

l'horizon O

-

1 0 0 cm qui contient l a quasi totalit6 des racines.

La calibration du modèle a et6 effectuee en comparant 'les valeurs simulees et mesurges de la reserve utile

restante dans les deux compartiments de sol. Mais on peut, par ailleurs, comparer les valeurs obtenues d'ETR, avec celles calculdes par la méthode du bilan, en fonction de l'dvoluti-on des réserves totales mesurées.

Le tableau 3 donne la comparaison de ces valeurs au cours des 4 periodes 6tudi6es. Vingt cinq valeurs sur trente deux montrent une bonne concordance entre valeugs simulges et valeurs calcul6es compte tenu de la precision

sus le calcul de ETR. Sept valeurs présentent un écart significatif; elles correspondent soit 2 des p6riodes de recharge de réserves après des pluies abondantes, soit 3 une simulation dgfectueuse de l'épuisement de la réserve de la strate 2 . De faCon ggnérale., le modele reproduit bien le comportement global de l'eau dans le s o l .

4

Sur les figures 4 et 5 ont 6t4 portés, d'une part les courbes de biomasse cumulee obtenues par simulation pour le groupement Ib de Dahra-Nord, d'autre part l e s points correspondants aux valeurs mesurees avec leur intervalle de confiance. Ea figure 6 montre les mêmes comparaisons pour les groupements IIb et IC en 1977.

Les comparaisons des valeurs mesur6es et des valeurs simulées appellent les commentaires suivants:

-

pour 1976 et 1977, les r4sultats de la simulation sont très satisfaisants; on retrouve non seulement l'allure des courbes déterminées exp&imentalement, mais les valeurs simÜl6es sont trks proches des valeurs mesurées,

valeurs simufges sont assez proches des valeurs mesu- rées, bien que nous ne connaissons pas l'intervalle de confiance attach6 &-ces mesures q u i ont été réalisées

-

Pour 1975, la simulation reste satisfaisante et les

(16)

' 1975 3 / 7-18/ 7 18/ 7-191 7 29/ 7-121 8 12/ 8-261 8 26/ 8-17/ 9 17/ 9- 2/10 2/10- 6/11

_I_

58,l 34,s 63,6 42,4 88,7 72,3 79,8

_I_

55,l 35,l 64.3 50,4

54,l 89,8

I__

73,6

1976.

16/ 7-27/ 7 271 7-101 8 10/ 8-25/ 8 25/ 8- 7/ 9 7/ 9-221 9 22/ 9-12/10 12/10- 4/11

-

ET%

1598 33,l 33,O 50,l 66,4 65,8 44,O

I__

I__

-

ET%

23,2 28,2 38,2 48,O 64,8 70,2 63,8

-

1977 20/ 7- 1 / 8

1/ 8- 8/ 8 8/ 8-251 8 25/ 8- 2/ 9 2/ 9- 9 / 9 9 / 9-22/ 9 22/ 9- 5/10

5

/lo-1

9/1 O

- -

ET%

18,7 491 14,9 21,7 34,2 43,5 42,8 29,9

-

-

19,9 11,2

-

42,2 27,6 28,5 41,l 42,6 17,2

-

1978 20/ 6 - 3 / 7

" 3 / 7-19/ 7 10/ 7-30/ 7 30/ 7- 9/ 8 9 / 8-18/ 8 181 8-30/ 8 30/ 8-10/ 9 10/ 9-21/ 9 21 / 9-30/ 9 30/ 9-11/10

, . . . *

..

.

-

-

ET%

20,2 28,2 49,O 1537 17,6 14,7 15,3 1 1 , l 40,9 20,8

-

ET%

17,8 28,s 43,O 25,7 20,7 16,2 29,8 34,2

-

-

-- 4 5 , o 29.4

Tableau 3,- Comparaison d e s valeurs de ETR calcul4es h partir de l'tholution des r&servcb mesurées (ET%) e t cnLculées par l e modèle (ET%)

(17)

150

1 O0

50,

. o

15C

1 O0

50

O

4 Biomasse cumulée 'en g.m-2

+

75

. 1 9 7 5

.

J Bi Omas se

1 1 1 I I b

S

0 )

N

J A

cumulée en g.m-2 1 9 7 6

F i i u r e 4 . - Comparaison e n t r e l e s v a l e u r s mesur6e.s et sirriulées de b i o -

--

masse pour le groupement I d e Dahra-Nord

b

la l i g n e c o n t i n u e r e p r é s e n t e l e s vnleurs K = 0.95 g.a-2.m-l BM = 200 gem-2 valeurs m c s u r é e s ,

+ v a l e u r s mesurées (RIT,T,E 1977 b ) . i n t c a r v : > i i P P n n F ; - n c -

I

intcrvalic d e c o n f i a n c c

e

(18)

7 6

1 5 0 ,

1 O0

50

Biomasse cumulCe en g.m-2 1 9 7 7

a I I I

*

J

A S

O

I

O L J

150

-

100

-

50

1

Biomasse cumulée en g.uÏ2 1978

e

1 I 1 I t

;I A S

O

J

O

Figure 5.- Comparaison entre les valeurs mesurées et simulées de bio- masse pour le groupement I de Dahra-Nord -

b

la ligne continue reprdsente l e s valeurs K = 0 , 9 5 g . C 2 .m-l

I BM = 200 g.m’-2

valeurs mesurées,

I

intervalle de confiance

(19)

77

.

150

1 O0

50

C

150.

100,

50

O

Biomasse cumulhe en g.m-2

Dahra-Nord groupement ITb

1977

I S

O

Ø

Figure 6 . - Comparaison d e s valeurs mesurées et simulées d e biomasse -

l a l i g n e continue représente l e s valeurs simulées valeurs mesurées,

I

i n t e r v a l l e d e confiance

POUT Dahra-Nord LIb: IC = 1,37 g.m-2. mm-l

POUT Dahra-Sud

BM = 300 g.m-2 IF : IC = 1,15 g.m-2

.

"-1, BM = 200 g.m'2

(20)

d

par BILLE. Cependant, la decroissance de la biomasse se produit p l u s rapidement que ne le simule le modkle.

Bien que l'alimentation hydrique ne soit pas lir,.itante, la biomasse chute rapidement en octobre. Cela parait etre dQ soit au determinisme sp6cifique de dusee du cycle, soit h des conditions d'alimentation minerale dkficiente non suffisamment prises en.compte par le . modkle

.

-

En 1 9 7 8 , les courbes de biomasse mesurees montrent une

allure atypique like h l'existence de p6riodes &ches intercalaires importantes

.

La simulation rend bien compte de l'allure de ces courbes (cfr. figure.5), mais sous-estime nettement la croissance lors de la premigre phase pour les groupements I

b

et II

.

Cette

sous-estimation est due au fait que 1 efficignce de l'eau dvapotranspir4e k = Y/ETR est beaucoup plus BlevQe que la valeur mdyenne notee pour les autres annees. Cette difference de comportement peut ?tre expliqu6.e par la contribution importante durant cette phase .d'une esp&ce pr6coce 2i grand developpement:

Aristida stipoides habituellement peu abondante.

-

En toute rigueur, le modkle, .calibr6 pour une marge Btroite de pluviomgtrie 300

a

500 mm, ne devrait pas être utilis6 pour des valeurs de pluviometrie tres dif- - f grentes

.

Cependant,

de k et de BM restent faibles devant la variation du ter- me li6 au bilan hydrique, ce qui permet de.justifier

en annee skche, les modifications probables son utilisation dans ce cas.

5.- RESULTATS DE LA SIMULATION DE LA PRODUCTION SUR UNE LONGUE PERIODE

A partir des donnees climatiques disponibles, nous avons, l'aide des modeles de bilan hydrique et de production de biomasse, simule la production pour les trois prin- cipaux groupements de Dahra. NÓ& avons utilis4 d'une part les donnges de Dahra portant sur 23 ans ( 1 9 5 6

-

1 9 7 8 1 , d'autre part les donn6es.de Linguère portant sur

4 5 ans (1933

-

1 9 7 7 ) .

Le tableau 4 montre pour le groupement Ib la fr6.quenee des niveaux de production que l'on peut esperer.

Dahra et Linguere sont deux stations tres proches h

climat comparable. On voit gue l'augmentation de la pe- riode de simulation diminue l'influence des ann6es tres ssches et augmente la frgquence des productions gledes On peut penser que la prise en compte des annees sgches de dgbut du sikcle ( 1 9 1 3 ) , ramanerait les frdquences vers des valeurs interm4diaires B celles obtenues dans les deux cas, mais nous ne disposons pas localement de ces donndes.

(21)

79

Tableau 4.- Pdriodicitd des niveaux de production pour obtenue par simulation B le groupement I

partir des donn

li!'

es climatiques de Dahra et Lingugre

Niveau de Dahra (23 ans) production

<600 k9.ha-l 1 ann6e/20 600 h 1000 1 annde/20 1000 h 1500 5 anndes/20 1500 h 2000 6 annBes/20 2000 B 2500 5 annees/20

>2500 kg .ha-' 2 anndes/20

Linguere (45 ans:

1 annBe/20 1 annBe/20 3 ann6es/20 3 annBes/20 8 ann6es/20 4 annees/20

La production mediane pour Dahra se situe entre 1514 et 1760 kg de MS.ha-1, et pour Linguere entre 2180 et 2300 kg de MS.ha-1. La production assuree 8 annees sur 10 est de:

pour Dahra 1150 kg.ha-1 pour L i n g u k e 1450 kg.ha'l

Les valeurs minimums obtenues par simulation pour ce groupement sont 735 kg.ha-1 en 1972 et 789 kg.ha-1 en

1970. &

Si l'on applique h ces valeurs la calcul de charge 3

partir des besoins en matigre shehe selon BOUDET (1975), on obtient:

Dahra Lingugre

charge mddiane 0,25 U6T.ha-l 0,3 m,T.ha-' charge possible 8 ans/lO 0,76 UBT.ha-I 0 , 2 1 UB'IG.ha-'

Ces charges sont calcul4es 2 partir des seuls. besoins d'entretien du betail. Ainsi .6,25 ha permettront

d'assurer,l'entretien annuel de.1 UBT 8 anndes sur 10.

Les ann6es exc4dentaires permettront une production animale (lait ou viande). Deux ann&es sur 10, il serait necessaire de disposer de ressources complhentaires pour assurer l'entretien du bgtail, sous forme de sur-

faces mises en reserve, par exemple (BOUDET, 1975).

-

(22)

80

Le calcul du coefficient de variation effectue sur les productions annuelles simul4es du groupement Ib B Dahra, donne une valeur de 27,8 %. Le coefficient de variation des totaux pluviom6triques annuels est tres voisin de 29,7 %.

Si nous considdrons le parcours Dal defini par VALENZA et DIALLO (1'972) 8 qui correspond 2 la vkgbtation de la parcelle de Dahra-Nord, cette unit6 comprend, d'aprhs notre 6tude (CORNET, 1981 a) :

-

le groupement I b h Tephrosia purpurea

-

le groupement SI

a

Schoenefeldia gracilis

-

un faciès de dkgpadation h Zornia qlochidiata assi- milable pour la production au groupement I

-

un faciès

a

Convolvulac6es dont la productzon peut etre reliee

a

celle du-groupement IIb dont elle est kgale 75 %.

-

un groupement de couronnes d'arbres dont la production est en moyenne supbrieure de 15 % h celle du groupe- ment environnant. La production de l'hectare g6ogra- phique de parcours Dal peut etre calculee par la re- lation:

PDal = (a+0,l5.a0e.) PIb + (b+Q,15,b.e.+0,75.d) PIIb +

(c+O, 1 5 ,c .e

.

1 PIc

dans laquelle PIb, PIIb, PIc reprgsentent les produc- tions relatives des 'groupements I b' IIb, IC et

tions des divers groupements et faciès.

a, b, c, d, e reprdsentent les propor- Pour l'ensemble de la parcelle, on obtient

a

l'ha:

Production Charge valeur m4diane 2758 kg 0,4 UBT valeur a s s u d e 8 années/lO 1780 kg 0,26 UBT

En tenant compte dies variations des proportions rela- tives des groupements et faciès, nous obtenons, pour Pes 700 ha environ, occup6s au C.R.Z. de Dahra par le parcours Dal :

i

,

Production Charge

. valeur mgdiane 2200 kg.ha-' 0,32 UBT.ha-'l 0,22 UBT.ha-' valeur assurge 8 anndes/lO 1500 kg.ha-'

-

Le calcul du coefficient de variation pour l'ensemble du

(23)

81

parcours Dal est de 25,6 8 , donc sensiblement infdrieur au coefficient de variation de .la pluviometrie.

6

.-

DISCUSSION

L'dtude rgalisee montre que l'utilisation des modeles simples bases sur 1'hypothBse que l'eau constitue le facteur limitant essentiel de la production en zone

seche, permet une simulation satisfaisante de la produc- tion. I1 convient cependant d'effectuer qÚelques remar- ques.

Parmi les paramBtres utilis6s dans le modele de produc- tion, BM (biomasse maximale lorsque l'eau n'est pas limitante) doit être considere vis h vis de sa determi- nation, et de sa stabilitd dans le temps. Sci, il a et6 estime en prenant le maximum de biomasse mesure et en le majorant de 20 %. Sa dgtermination peut etre r6alis6e experimentalement 3 condition de disposer de possibili- tes d'arrosage d'une petite parcelle. La stabilite dans le temps de cette valeur depend des conditions d'equili- bre des autres facteurs. Des successions longues d'ann6es seches, de surpâturage prolonge, ou d'anndes humides

entrainent des modifications dans les restitutions au sol de matiere organique et d'azote, et peuvent conduire

. de ce fait 2 une modification des potentialites de pro- duction. Cela montre les limitations du modele, qui ne tient pas compte des facteurs limitants autre que l'eau.

Lors de l'dtude de sensibilite du mod&le, en faisant varier le paramgtre BM, on constate que pour.15 annees sur.23 (les anndes s&ches et moyennes), l'influence de ce paramgtre est negligeable, inferieure

a

1 0 8 sur le rgsultat final (CORNET, 1 9 8 1 a) e Par contre, pour les annees humides, les valeurs de biomasse obtenues dgpen- dent des valeurs de BM.

E h &sum&, le modèle donne.une simulation de la produc- tion de biomasse tr&s satisfaisante pour les andes moyennes ou s&chesE durant lesquelles le facteur eau est le facteur limitant essentiel. Pour les annbes humides la valeur des r6sultats dgpend de la bonne de- termination du terme BM et de sa stabilite dans le temps.

I1 est cependant intbressant de possgder un modhle per- mettant de simuler les valeurs moyennes et faibles de la production qui constituent des contraintes importantes pour les programmes de mise en valeur.

On constate l'inter& que presente ce type d'6tude pour fournir des Ql6ments de sase aux projets d'amgnagement;

cependant, deux difficultes apparaissent pour l'utili-

(24)

8 2

sation pratique des r6sultats:

l'utilisation des resultats sur un plan appliqu6 deman- de leur intggration au niveau rggional. Cette intdgra- tion suppose qu'il existe un inventaire et une carto- graphie des systhmes dcologiques (FLORET et al., 1 9 7 8 ) . Or, dans le cas prdsent, cette cartographie n'a pas 6t6 effectuge. Les cartes existantes ont permis une stratification de l'dchantillonnage et une vdrifica- tion de la reprdsentativite des stations, mais sont insuffisantes pour permettre l'int6gration des rdsul- tats au niveau r6gional.

Le calcul de charge

doit tenir compte des modalitds d'exploitation qui influent sur la valeur du pâturage et le taux d'uti- lisation. Cela n6cessite la prise en compte des donnees humaines et &conomiques.

partir des productions calcu16es

Le principe de,l'utilisation des modkles pour obtenir les valeurs de production et leur frequente conserve cependant toute sa valeur, mais cette utilisation ne- cessite de s'inscrire dans le cadre d'une dtude intdgrge des ressburces naturelles.

i

...

I

(25)

8 3

BIBLIOGRAPHIE 1.

2 .

3 .

4 .

5.

i

6.

7.

8.

9.

ANGUS (J.F.), KORNHER ( A . ) and TORSSEL (B.W.R..) 1980.

A systems approach to estimation of Swedish ley pro- duction. Progress report 1979/1980; Swedish University of Agricultural Sciences, Upsala, 29 p.

BAIER ( W.) 1977. Crop weather models and their use

in yield assessment. WMO, Technical Note n o 151, Geneva, 48 p.

BERNHARD-REVERSAT (F.) 1982. Biogeochemical cycle of soil nitrogen in a semi-arid savannah. OIKOS 38, 321-332.

BILLE ( J . C . ) 1975. Mesure de la production herbacee ~ en zone sahdlienne. Colloque sur l'inventaire et la cartographie des pâturages tropicaux africains, 3-8 mars 1975.

BILLE (J.C.) 1977 a. Etude de la production primaire nette d'un 6cosystkme sahglien. Trav. Doc. ORSTOM, Paris? 65, 8 2 p .

BILLE (J.C.) 1977 b. Vggdtation et productivit6 de 5 sites sahgliens au Sgn6gal. Document Technique de la Division des Sciences de l'Environnement et de la Production V&gdtale, CIPEA-ILCA, Addis-Abeba, r o d o , 25 p.

BOUDET (G.) 19'75. Manuel sur les pâturages tropicaux et les cultures fourragkres. IEENT, Ministgre de la Coopgration, Paris, 258 p .

B R " (H.), DIARA (L.), CISSE (M.I.) et TOGOLA (M,) 1975. Les pâturages tropicaux africains. Bamako,

3-8 mars.1975, Addis-Abeba, Centre International pour 1'Elevage en Afrique (CIPEA-ILCA), p 195-213 (version francaisel

-

CORNET ( A . ] et POUPON ( H,) 1 9 7 8 . Description des facteurs du milieu et de la v4ggtation dans cinq parcelles situges le long du gradient climatique en

zone sahglienne au Sh6gal. Bull. IF=? 39 A 2,

p 241-302. - 1

10, CORNET (A;) 1981 a. Le bilan hydrique et son r61e dans la production de la strate herbacde de quelques phytoc6noses sah4liennes au S6nggal. Thkse Docteur-

Inggnieur, Universitg des Sciences -et Techniques - - . ~ dp-"

Languedoc, Montpellier, 353 p. -

(26)

1 1 . CORNET ( A . ) 1 9 8 1 b. Mesure de biomasse et dgtermina- tion de la production nette adrienne de la strate herbade dans trois groupements vegdtaux de la zone

sahdlienne au S6dgal. Acta Oecologica, Oecol. Plant., 2 ( 1 6 ) , 251-266.

1 2 , EAGLEMAN ( J . R . ) 1 9 7 1 . A n experimentally derived model for actual evapotranspiration. Agric. M6tBorol., 8 ,

385-394

.

1 3 . FLORET (Ch.) et PONTANIER (R.) 1 9 7 8 . Etude des rela-

tions climat-sol-vdg4tation de quelques formations v4getales naturelles du Sud Tunisien, (Production- bilan hydrique des sols). Inst. R6g. Arides, Medenine,

Dir. Ress, Eau et Sols Tunis, CEPE/CNRS,Montpellier .et ORSTOM, Paris, 9 6 - p + annexes.

1 4 . FLORET (Ch.), LE FLOC'H (E.), PONTANIER (R.) et

ROMANE (F.) 1 9 7 8 . Modgle 6cologique r6gional en vue de la planification et de l'amhagement agropastoral des regions arides, Application 2 la region de Zou- grata. Document Techn. no 2 , Inst. Reg. Arides, Mgde- nine, Dir. Ress. Eau et Sols Tunis, CEPE/CNRS,Mont- pellier et ORSTOM, Paris, 7 3 p i annexes.

1 5 . FRANQUIN (P.) et FOREST (F.) 1 9 7 7 . Des programmes pour l'evaluation et l'analyse fr6quentielle des termes du bilan hydrique. Agron. Trop., 32, 1, 7-11.

1 6 . FRANQUIN (P.) 1 9 8 1 . Production de masse, production de nombre et rendement. Cah. ORSTOM ser, Biol. 4 2 ,

53-59 ,

17. GROUZIS (M.) 1 9 7 9 . Structdre, composition floristique et dynamique de la production de matigre &che de

formations v6getales saheliennes (Mare d'Oursi, Haute- Volta). A.C.C. Lutte contre l'ariditg dals I'Oudalan, D.G.R,S.T.-O.R.S.T.O.M., Rapport multigr,, 5 6 p .

3 8 . GROUZIS (M.) et SICQT (M.) 1 9 8 1 . Pluviomgtrie et pruduction des pâturages naturels sahdliens, A.C.C.

Lutte contre l'ariditg dans I'Oudalan, D.G.R.S.T.- O.R.S.T,O.M., Rapport multigr., 3 3 p.

1 9 , HANKS (R.D.), GARDNER (H.R.)'et FLORIAN (R.L.) 1 9 6 9 . Plant growth, Evapotranspiration relations for several crops in the Central Great Plains. Agron. Journ. 6 1 ,

30-34

.

(27)

85

2 0 . HANSON (C.L.) 1 9 7 6 . Model for predicting evapotrans-

piration from native rangelands in the Northern Great Plains. Trans. of the ASAE, 1 9 , 3, p 471-481.

2 1 . LE HOUEROU (Ho&.) and HOSTE ( C . H . ) 1 9 7 7 . Rangeland production and annual rainfall relations in the medi- terranean basin and in the african sahelo-soudanian zone. J. Range Manag., 3 0 , p 181-198.

2 2 . LEITH ( H . ) 1 9 7 6 . The use of correlation models to predict primary productivity from precipitation or evaporation. In: Water and Plant Life, Ecological Studies 1 9 , Springer Verlag, Berlin, p 392-408.

2 3 . PENNING DE VRIES ( F.W.T.) et VAN HEEMST (H.D.J.)

1 9 7 5 . Production primaire potentielle des terres

non-irriguées au Sahel. Doc. ronéo, Wageningen, 9 p.

KEULEN (H.) 1978. Productivity of Sahelian rangelands in relation to the availability of nitrogen and phos- phorus in the soil. Contribution to the Workshop

Ibadan, Nigeria, multigr,, 14 p.

2 4 . PENNING DE VRIES (F.W.T.), KRUL (J.M.) et VAN

O Nitrogen Cycling in West African Ecosystems, I.I.T.A.,

2 5 . PENNING DE VRIES (F.W.T.) et DJITEXE (M.A.) 1982.

La productivit6 des pâturages sah6liens. Centre for Agricultural Publishing and Documentation, Wageningen,

5 2 5 p.

2 6 . R W ~ A L ( S . ) 1 9 8 0 . Mod6lisation de l'utilisation de l'eau et de la production vkg6tale d'une steppe A Rhantherium suaveolens. Desf. de la Zone Aride Sud tunisienne. Th5se Docteur-Ing&nieur, Universit6 des Sciences et Techniques du Languedoc, Montpellier, 188 p.

poids sec et transpiration en conditions de sécheresse.

C . R . Acad, SC. 254, 4 , p 713-720.

2 7 . ROBELIN f M.) 1 9 6 2 . Rapport entre augmentation de

2 8 . SIMS ( P . L - 1 et SIMGH (J.J.) 1 9 7 8 . The structure and and function of ten western north american grasslands.

II. Intra seasonal dynamics in primary producer com- portment. J. of Ecology, 6 6 , p 5 4 7 - 5 7 2 .

2 9 . VALENZA (J.) et DIALLQ ( A . R . ) 1 9 7 2 . Etude des pâturages du Nord du S6n6gal. IEIWT Etude agrostologique no 3 4 , 3 1 1 p.

-

Références

Documents relatifs

[r]

On voit donc que presque toute la masse d'un atome est concentrée en un noyau central et que, loin sur la périphérie, se trouve un cortège qui est fait de particules de

En 2013, le parc automobile fran¸cais s’´ elevait ` a 38,204 millions de v´ ehicules, parmi lesquels on comptait 31,622 millions de voitures particuli` eres, les autres v´ ehicules

f est d´ ecroissante sur l’intervalle [3; 8] donc f 0 est n´ egative sur

Nous proposons dans le pr´esent article une adaptation de l’algorithme des cartes auto-organisatrices (Kohonen, 1995, 1997 &amp; 2001) au cas de donn´ees d´ecrites par un tableau

Ainsi, si l’on veut que le tableau ci-contre soit un tableau de proportionnalité, il faut que les produits en croix soient égaux. « On effectue le produit en croix de 2

Pour ranger efficacement les cartes du jeu PÉRIMAIRE 3x3, on peut utiliser le tableau suivant :.

[r]