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Journée d échanges sur la naturalité en forêt

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Journée d’échanges sur la naturalité en forêt

19 octobre 2017 / Forêt de Coat an Noz

Compte rendu

Organisée grâce à l'appui de l'ONF, du CRPF, du GMB et du GRETIA, cette journée avait pour objectifs de faire connaitre les outils permettant de tendre vers une plus grande naturalité en forêt (de la simple prise en compte de la biodiversité en zone productive à l'application stricte du principe de libre évolution), d'échanger sur les efforts restants à déployer au vu des exigences des espèces et de fournir des bases théoriques et pratiques pour le développement d’îlots de naturalité ou de réseaux d’arbres biologiques. Après une matinée de présentations et d'échanges en salle, les 33 participants se sont rendus en forêt domaniale de Coat an Noz pour des illustrations concrètes sur le terrain.

1/ Présentations en salle

1. Introduction : image de la forêt bretonne

Pierre BROSSIER (CRPF) dresse tout d’abord un rapide portrait de la forêt bretonne. Cette dernière est très majoritairement privée : elle représente 383 500 ha dont 27 800 ha soumis au régime forestier et 355 700 ha de massifs privés (appartenant à 126 000 propriétaires). Elle est très morcelée et composée d'une grande diversité d'essences (> 60), majoritairement feuillues (73% de la surface, 62% du volume sur pied). La forêt bretonne est jeune et voit sa surface augmenter chaque année, notamment en lien avec la déprise agricole (3000 ha par an sur les 30 dernières années). L’Ille-et-Vilaine est le département breton le moins boisé mais également celui qui abrite le plus de forêts anciennes, les nouveaux boisements se concentrant plutôt en Finistère et Morbihan. Elle a subi des changements physionomiques avec la tempête de 1987 et la crise du Dendroctone de l’Epicéa.

A l’image de la forêt française, la forêt bretonne se veut multifonctionnelle : elle doit concilier les dimensions économique, sociale et environnementale. Destinés aux filières bois construction, emballage et bois énergie, les volumes produits (2,8 millions de m³) sont inférieurs aux volumes récoltés (2,2 millions de m³). Il s’agit même du second poste déficitaire du commerce extérieur. Dans ce sens, la forêt bretonne n’est pas surexploitée, du moins pour les essences feuillues. La gestion forestière est très encadrée (schéma 1).

Les échanges :

- Thomas DUBOS (GMB) indique que des changements sont palpables en termes d’orientation (résineux privilégiés). Pierre BROSSIER invite justement les gestionnaires à faire remonter leurs propositions au sein de la Commission régionale de la forêt (= le parlement du bois) et précise que le document cadre pour élaborer les documents de gestion durable des massifs privés, le Schéma Régional de Gestion Sylvicole, est en cours de réécriture.

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Schéma 1 : Le cadre réglementaire et les différents documents de gestion durable.

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- Certains s’interrogent sur la date et les conditions de mise en application de la disposition prévue par la Loi Biodiversité permettant de s’affranchir de l’obligation de compensation en cas de défrichement répondant à un « motif de préservation ou de restauration du patrimoine naturel ou paysager ».

L’opération de défrichement doit d’abord être indispensable à la bonne mise en œuvre du document de gestion ou du programme auquel est soumise la forêt. Cette disposition ne s’applique qu’aux réserves naturelles, parcs naturels régionaux, sites inscrits ou classés, sites Natura 2000 et réserves biologiques forestières. Le décret d’application n’est pas encore paru, ce qui empêche la mise en application de la mesure par l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat en Bretagne.

- Un autre frein au défrichement est évoqué : le classement en Espace Boisé Classé (EBC). Si la Loi Biodiversité a supprimé l'application automatique du régime des EBC aux espaces boisés identifiés dans le PLU (lorsque le classement n’est pas justifié, les auteurs du PLU peuvent simplement définir des prescriptions visant leur préservation dans le règlement d’urbanisme), les opérations de défrichement au sein des EBC sont toujours formellement interdites.

- L’opportunité de soumettre les forêts des collectivités au régime forestier est également abordée.

Le régime forestier s’applique à toutes les parcelles domaniales ainsi qu’aux « bois et forêts susceptibles d'aménagement, d'exploitation régulière ou de reconstitution » appartenant aux collectivités et à certaines personnes morales (établissements publics, établissements d'utilité publique, sociétés mutualistes et caisses d'épargne). La soumission au régime forestier est prononcée par le préfet, sur proposition de l'ONF, après avis de la collectivité ou de la personne morale propriétaire. Pour l’ONF, il y a obligation d’intervenir sur les forêts soumises au régime forestier. Ainsi, en pratique, l’ONF Bretagne ne soumet au régime forestier que les parcelles de plus de 10 ha d’un seul tenant.

2. Concepts de naturalité

Guy LE RESTE (ONF) explicite ensuite les concepts de naturalité. Au préalable, une distinction entre « vieilles forêts » et « forêts anciennes » est réalisée. La vieille forêt se compose d’un grand nombre d’arbres âgés. La moyenne d’âge du peuplement est élevée et au moins égale sinon supérieure à l’âge d’exploitabilité. La forêt ancienne est indépendante de l’âge. Elle se réfère uniquement à la continuité temporelle de l’état boisé. Une forêt ancienne peut donc être composée de jeunes bois.

La diversité des concepts de naturalité en forêt est illustrée par plusieurs références bibliographiques, allant des jeunes forêts issues essentiellement de la déprise agricole et évoluant sans intervention humaine aux vastes espaces sauvages où la nature garde ses droits, subit ses propres aléas (feux, inondations) et possède toutes ses composantes y compris les grands prédateurs (principe fondateur des parcs naturels aux Etats- Unis). Le point de convergence est la forte valeur attribuée à la spontanéité des processus même avec perte de biodiversité : la naturalité n’attribue pas plus de valeur à l’espèce rare qu’à l’espèce commune, à l’espèce autochtone qu’à l’espèce exotique.

Les échanges :

- Bernard CLEMENT signale qu’il est co-directeur d’une thèse à paraitre qui vise à comparer les cortèges d’espèces entre une forêt récente issue de la déprise (Lanvollon) et une forêt ancienne (Avaugour). Il en ressort que « l’arbre va plus vite que la forêt » pour certains groupes : les oiseaux, étroitement liés à la structure de la végétation, répondent ainsi beaucoup plus rapidement que les carabes forestiers. En forêt, les pas de temps sont très importants. Toutefois, les cortèges présents dans les forêts anciennes ne seront peut-être jamais réunis dans les jeunes forêts évoluant naturellement.

- Le système forestier s’avère malgré tout très dynamique. Dans certains cas, il peut être intéressant de réaliser des reconductions photographiques.

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- Les vieilles saulaies non gérées sont susceptibles d’abriter des espèces rares (épiphytes notamment).

Certaines méritent d’être maintenues, d’autant qu’elles assurent d’autres fonctions. Comme souvent, il est nécessaire de faire du cas par cas et de viser une mosaïque de milieux.

3. Travaux sur les chiroptères forestiers

Thomas DUBOS (GMB) présente les résultats d'une étude portant sur l'offre en gîtes sylvestres des forêts bretonnes, réalisée dans le cadre du Contrat Nature Chauves-souris de Bretagne :

- L’objectif : mieux connaitre l'environnement forestier des colonies (plus que les arbres-gîtes eux- mêmes) pour émettre des préconisations de gestion favorables à l'accueil des colonies.

- Le principe : comparer des variables environnementales autour des arbres-gites et autour d’arbres- témoins sur deux massifs de taille équivalente mais très contrastés :

o Saint-Aubin du Cormier : une forêt de production de chênes, sur sols riches, conduite en futaie régulière principalement, avec peu de résineux,

o Coat an Noz : une forêt héritée de l’industrie des forges, sur un relief marqué, sur sols majoritairement pauvres et peu profonds, conduite en peuplements irréguliers, avec beaucoup de résineux.

- La méthode : trouver des colonies grâce au radiopistage de femelles reproductrices et comparer l’environnement des colonies sylvestres (N=51 dont 14 pour lesquelles la mise bas est avérée) avec celui des arbres témoins (N=60) grâce à un GLM sur 12 variables descriptives et ce à trois niveaux : pour l’ensemble des résultats, pour la forêt de St-Aubin seule et pour la forêt de Coat an Noz seule.

- Les espèces suivies : Noctule de Leisler, Murin de Bechstein, Murin de Natterer, Barbastelle d’Europe et Oreillard roux.

Les facteurs déterminants :

- La proximité de la lisière et la pente n’interviennent pas.

- L’âge des peuplements, la quantité de bois mort dans le milieu, les essences principale et secondaire des peuplements et l’essence des arbres-gîtes sont déterminants, quelle que soit l’analyse (sites traités ensemble ou séparément), pour expliquer la présence des colonies.

- La structure et la hauteur des peuplements, l’encombrement du sous étage, la surface terrière et le diamètre des bois du milieu peuvent être déterminants suivant les analyses.

Les résultats principaux :

- Résultats généraux (sites traités ensemble) : les paramètres qui expliquent le mieux la différence entre l’environnement des colonies sylvestres et un espace forestier « pris au hasard » sont :

o Un âge des peuplements avancé (nettement favorable au-delà de 80 ans),

o Une quantité de bois-mort dans le milieu importante (au sol, sur pied, dépérissant), o Une hauteur des peuplements importante,

o Une surface terrière élevée qui traduit ici un effet positif de la densité des peuplements, o Un encombrement du sous-étage assez marqué,

o Les essences de feuillus, en particulier le chêne, sont très nettement favorables aux trois niveaux : arbres-gîtes, essences principale et secondaire des peuplements.

Les peuplements forestiers de feuillus, âgés, plutôt denses et encombrés, avec beaucoup de bois mort, sont les plus accueillants pour l’établissement de colonies sylvestres de chauves-souris.

- Résultats particuliers (sites traités séparément) : à St-Aubin, forêt très uniforme (homogénéité de la structure des peuplements, de la densité des tiges et de l’encombrement du sous-étage), la maturité des peuplements (traduite ici par l’âge, le diamètre et la hauteur des bois) devient encore plus déterminante, tandis qu’à Coat an Noz, forêt plus hétérogène, les peuplements irréguliers sont préférés et la hauteur ou le diamètre des bois sont moins déterminants.

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Les résultats annexes : - Les arbres-gîtes :

o Les arbres-gîtes sont très majoritairement des feuillus (97%) et des arbres vivants (83%).

Ceux des colonies de mise-bas avérées sont tous des feuillus vivants.

o Les chênes sont largement préférés (76% de tous les arbres-gîtes) devant les hêtres (20%) pour lesquels le contexte forestier local est déterminant (30% à Coat an Noz contre 0% à St- Aubin où les hêtres sont absents).

o Les arbres morts ou dépérissant ne sont fréquentés que par la Barbastelle (29% des gîtes de cette espèce).

o Le diamètre des arbres-gîtes reste fonction du contexte sylvicole mais demeure important (46 cm en moyenne). Les colonies de mise-bas semblent s'établir dans des arbres plus gros que ceux des individus isolés ou des simples colonies de femelles.

- Les cavités sylvestres :

o Les cavités occupées sont souvent d'origine climatique (42%).

o Les deux tiers des cavités occupées sont situés sur le tronc.

o Les cavités fréquentées dans les arbres morts ou dépérissant (Barbastelle) sont constituées presque exclusivement d'écorces décollées alors que ce type de cavités est très peu recensé sur des arbres vivants.

o La hauteur des cavités reste fonction du contexte sylvicole mais demeure importante (9 m en moyenne). Les colonies de mise-bas s’établissent plus haut que les autres gîtes. Les gîtes sont plus bas sur les arbres morts ou dépérissant que sur les arbres vivants.

- Le comportement des individus suivis :

o Les individus changent de gîtes tous les 4 jours en moyenne.

o L'occupation des gîtes bâtis est centrée sur la période de gestation : les femelles sont plus arboricoles après la mise-bas.

o Les femelles allaitantes sont moins mobiles que les femelles gestantes, que ce soit dans le temps (durée moyenne d'occupation d'un même gîte plus importante) ou dans l'espace (distance parcourue entre gîtes successifs moins importante).

o Les individus qui fréquentent des gîtes bâtis semblent plus mobiles.

En Bretagne, il apparait donc que les peuplements denses, structurés et âgés de feuillus, comportant beaucoup de bois mort, garantissent la meilleure offre en gîtes sylvestres pour les chauves-souris. Pour en assurer la conservation, on peut envisager différents niveaux d’intervention ou de non intervention : la conversion des monocultures résineuses, le recours aux traitements irréguliers, le vieillissement des peuplements ou la création de réserves biologiques ou d'îlots de naturalité en réseau. Les travaux récents sur les chiroptères montrent qu’il faut viser la conservation d’un minimum de 5 arbres à cavités par hectare selon une trame continue et d’un minimum de 25 m³ de mois mort par hectare en privilégiant les gros bois et très gros bois sur pied. Pour les îlots de sénescence, des unités de minimum 3 hectares d’un seul tenant, espacées de moins d’un kilomètre, sont recommandées.

Les échanges :

- Thomas DUBOS est interrogé sur l’intérêt des cavités artificielles, parfois préconisées dans le cadre de mesures compensatoires : elles ne garantissent pas les mêmes performances thermiques vis-à- vis du gel ou de la chaleur.

- Il serait intéressant de reconduire l’étude sur des massifs âgés, St-Aubin et Coat an Noz étant toutes deux des forêts anciennes.

- Le travail sur la capacité d’accueil des forêts est à coupler avec la taille des massifs et leur interconnexion. Certaines structures « corridors » peuvent ainsi offrir des gîtes intéressants : vieilles ragosses en contexte bocager, peupliers bordant le Canal de Nantes à Brest (le Pic noir y met par exemple des trous à disposition du Murin de Bechstein), etc…

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4. Travaux sur les invertébrés forestiers

Cyril COURTIAL (GRETIA) présente des travaux sur les exigences des invertébrés forestiers, représentés par deux grands compartiments : les coléoptères saproxyliques et la faune du sol.

a. Les coléoptères saproxyliques

Les organismes saproxyliques se définissent comme des espèces qui dépendent, au moins pendant une partie de leur cycle de vie, du bois mort ou mourant (d'arbres moribonds ou morts debout ou à terre), ou de champignons lignicoles, ou encore de la présence d'autres organismes saproxyliques (Speight, 1989). On dénombre près de 2 500 espèces en France. Entre 30 et 40% des espèces seraient menacés en Europe (Speight, 1989).

Cyril liste les facteurs clés influençant la diversité de ce groupe :

- Le volume de bois mort : il faut viser un seuil minimal de 20 m³ / ha pour abriter les espèces les plus communes et de 50 m³ / ha pour abriter les espèces les plus exigeantes.

- La diversité et la continuité temporelle de présence du bois mort : chaque stade de décomposition et chaque classe de diamètre participent à la diversité totale des coléoptères.

- L’âge des arbres : pour un chêne, il faut ainsi attendre 600 ans (âge de maturité) pour voir la richesse spécifique augmenter sensiblement.

- La continuité temporelle de l’état boisé : les forêts anciennes abritent davantage d'espèces.

Cyril présente une évaluation de la valeur biologique des forêts françaises, basée sur la mise en évidence d'espèces de coléoptères saproxyliques indicatrices (méthode développée par la cellule entomologie de l’ONF et l’Ecole supérieure d’agriculture de Purpan, reposant sur les travaux d’Hervé Brustel). Les 300 espèces cibles sont associées à différentes classes de fonctionnalité et de patrimonialité. Les trois forêts bretonnes évaluées (Landevennec, Beffou, Corbière) présentent des valeurs biologiques moyennes à faibles, imputables pour partie aux faibles quantités de bois mort qu’elles abritent. Les espèces sont potentiellement présentes mais à des effectifs ne permettant pas leur détection.

En Bretagne, la richesse est globalement faible en raison de la discontinuité temporelle de l’état boisé et du bois mort. Si la plupart des espèces parvient à trouver des habitats de substitution en cas de disparition de leur habitat de prédilection, cette substitution ne peut être que temporaire : des effectifs trop réduits ne permettent pas une survie locale des espèces. Il convient donc d’accentuer les efforts sur le bois mort.

Parmi les 206 espèces de coléoptères saproxyliques identifiées en Bretagne, 43 sont bioindicatrices :

Indice de rareté Nb sp

Espèces communes et largement distribuées (faciles à observer) 2

Espèces peu abondantes mais largement distribuées ou localisées mais éventuellement abondantes

(difficiles à observer) 34

Espèces jamais abondantes et localisées (demandant en général des efforts d'échantillonnage spécifiques) 7 Espèces très rares, connues de moins de 5 localités actuelles ou contenues dans un seul département 0

Indice de fonctionnalité Nb sp

Espèces pionnières dans la dégradation du bois et/ou peu exigeantes en termes d'habitat 8 Espèces exigeantes en termes d'habitat : liées aux gros bois, à des essences peu abondantes, demandant

une modification particulière et préalable du matériau par d'autres organismes et/ou prédatrices peu spécialisées

23 Espèces très exigeantes dépendantes le plus souvent des espèces précédentes (prédateurs de proies

exclusives ou d'espèces elles-mêmes exigeantes) ou d'habitats étroits et rares (champignons lignicoles, cavités, très gros bois en fin de dégradation, gros bois d'essences rares...)

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b. La faune du sol

Cyril COURTIAL présente ensuite des travaux réalisés dans le cadre d’un Contrat Nature sur la connaissance des invertébrés des forêts bretonnes.

L’influence de plusieurs paramètres stationnels sur la richesse en taxons forestiers a ainsi été étudiée : - La continuité temporelle de l'état boisé (forêt ancienne ou non),

- L’âge du peuplement (jeune, intermédiaire, vieux), - Les essences (châtaignier, chêne, hêtre, pin, sapin), - Le régime forestier (futaie régulière, taillis sous futaie).

Les résultats :

- La continuité temporelle de l’état boisé n’influence pas la richesse spécifique totale mais la richesse en taxons forestiers est plus importante dans les forêts anciennes.

- Les peuplements les plus âgés sont ceux qui abritent la plus forte richesse en taxons forestiers.

- La richesse spécifique totale est plus élevée sous les pinèdes car les communautés des landes sont favorisées (artefact). En revanche, les peuplements de feuillus (chêne et hêtre) sont ceux qui abritent la plus grande richesse en taxons forestiers.

- Le régime forestier n’influence pas significativement la richesse en taxons forestiers. Pourtant, la richesse en araignées forestières augmente avec le nombre de strates.

- En Bretagne, le climat impacte inévitablement les cortèges d’espèces : on retrouve ainsi davantage de cortèges montagnards à l’ouest et de cortèges continentaux à l’est.

Les échanges :

- Pour l’évaluation de la continuité de l’état boisé, il faut privilégier les cartes de l’État-major (19e) aux cartes de Cassiny (18e). En termes de vocable, il conviendrait d’ailleurs de parler de continuité de l’état forestier et non boisé, les champs boisés ne constituant pas des forêts.

- Certains s’inquiètent de l’essor éventuel du bois énergie issu des rémanents d’exploitation forestière.

Pierre BROSSIER rassure les participants : l’exploitation des déchets verts collectés en déchèterie est moins couteuse donc bien plus intéressante.

Guy LE RESTE (ONF) et Pierre BROSSIER (CRPF) répertorient ensuite les outils de diagnostic, de gestion et financiers développés pour les forêts publiques et privées.

5. Les outils de diagnostic

a. Forêts publiques

En routine, les agents de l’ONF sont amenés à marquer et géolocaliser les arbres « biologiques » et à effectuer des observations naturalistes. Des inventaires et suivis spécifiques sont également mis en œuvre en vue de réaliser des aménagements ou dans le cadre de la gestion des sites Natura 2000 et des réserves forestières.

Ces dernières disposent d’un outil dédié : le Protocole de Suivi Dendrométrique des Réserves Forestières (PSDRF). Grâce à l'installation de placettes permanentes, le PSDRF fournit une évaluation de l'état de conservation initial de la réserve et un suivi de la dynamique des peuplements dans le temps et l'espace : il permet d’appréhender simultanément la caractérisation du peuplement et notamment du bois mort, l’analyse des flux de bois vivants et de bois morts, le suivi de la composition en essences, des gros bois, du capital sur pied et du renouvellement.

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Six réseaux naturalistes, impliquant 240 personnes, ont été constitués : avifaune, entomofaune, flore, herpétofaune, mammifères, mycologie. En Bretagne, le référent avifaune et herpétofaune est Mickaël MONVOISIN. Ces réseaux réalisent des déterminations d'espèces, des inventaires et suivis naturalistes, des expertises (hiérarchisation des enjeux, aide au zonage, préconisations de gestion), diffusent la connaissance acquise à travers des publications et participent à des réseaux d'observations et des programmes de recherche ou d'actions (ex : l’ONF est l’opérateur du Plan National d’Actions sur le Lézard ocellé).

Les agents disposent également d’une base de données naturalistes nationale permettant une capitalisation pour le site et des échanges avec les partenaires scientifiques et naturalistes (SFEPM, LPO).

b. Forêts privées

Pour appuyer les gestionnaires forestiers, le CNPF a développé un outil de diagnostic simple à mettre en œuvre : l’Indice de Biodiversité Potentielle (IBP). Cet indice permet à la fois d'estimer la capacité d'accueil en espèces et en communautés du peuplement (sans préjuger de la biodiversité réellement présente qui ne pourrait être évaluée qu’au moyen d’inventaires) et de diagnostiquer des éléments améliorables par la gestion.

Le calcul de l'IBP consiste à apprécier un ensemble de 10 facteurs : - 7 facteurs liés au peuplement et à la gestion forestière :

o Nombre d'essences autochtones, o Nombre de strates,

o Nombre de bois mort sur pied par hectare, o Nombre de bois mort au sol par hectare, o Nombre de très gros bois vivant par hectare,

o Nombre d’arbres vivants porteurs de dendromicrohabitats par hectare, o Surface occupée par les milieux ouverts,

- 3 facteurs liés au contexte, résultant de l'histoire ou de conditions stationnelles : o Continuité temporelle de l'état boisé,

o Nombre de types de milieux aquatiques, o Nombre de types de milieux rocheux.

Le CRPF Bretagne - Pays de la Loire a par ailleurs réalisé plusieurs de guides de reconnaissance : - Forêt Bretonne : Les milieux d’intérêt patrimonial - Guide de reconnaissance et de gestion - Forêt Bretonne : Guide des plantes indicatrices des milieux forestiers bretons

- Les plantes et l’ancienneté de l’état boisé

- Guide sur la connaissance des stations forestières par zone géographique : Centre Ouest Bretagne, Moyenne Vilaine et Vannetais.

6. Les outils de gestion a. Forêts publiques

L'ONF s'attache à intégrer des mesures biodiversité dans la gestion courante parmi lesquelles : - La mise en place d’îlots de vieux bois,

- La constitution d’une trame d’arbres à haute valeur biologique,

- La conservation d’arbres comportant des éléments particuliers essentiels à la survie d’espèces, - La conservation du bois mort au sol,

- La conservation de souches hautes.

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On distingue deux types d’îlots de vieux bois : les îlots de vieillissement mis en place pour la durée de l’aménagement (l’âge des peuplements peut dépasser l’âge d’exploitabilité) et les îlots de sénescence composés d’un certain nombre d’arbres âgés que l’on laisse volontairement vieillir. Ces îlots de vieux bois sont intégrés à l’aménagement forestier. Les surfaces diffèrent en fonction de la richesse en vieux bois des massifs forestiers.

En complément de ces mesures de gestion durable, la valeur patrimoniale élevée d'un site, le besoin d'une protection réglementaire renforcée ou d'une gestion conservatoire spécifique peuvent justifier la mise en œuvre d’un statut d’aires protégées propre aux forêts de l’Etat et des collectivités : les réserves biologiques.

Ces réserves disposent d'un gestionnaire unique, d'un comité de suivi et d'un plan de gestion particulier en cohérence avec les aménagements forestiers. Elles sont soumises au code forestier.

Deux variantes existent, sans hiérarchie de statuts, visant des objectifs différents et complémentaires : les réserves biologiques intégrales (RBI) et les réserves biologiques dirigées (RBD).

Les RBI constituent des espaces-témoins voués à la libre évolution des forêts, des observatoires de la dynamique naturelle des forêts sur le long terme. L'objectif est de créer un réseau national représentatif des forêts françaises. Elles peuvent donc concerner tous types d’habitats forestiers remarquables ou communs.

Le classement en RBI s’appuie sur des critères quantitatifs (taille minimale de 50 ha en plaine et 100 ha en montagne) et qualitatifs (essences indigènes, matériel génétique local, absence d’exploitation depuis 50 ans minimum, maturité des peuplements mais équilibre des classes d’âge, continuité temporelle de l’état boisé, abondance du bois mort, présence d'espèces remarquables...). Les interventions de gestion sont réduites au strict minimum : sécurisation des itinéraires de circulation longeant ou traversant la réserve, chasse aux ongulés lorsque l’équilibre est menacé, éradication d’espèces exotiques envahissantes.

Les RBD concernent des milieux ou espèces remarquables nécessitant une gestion conservatoire spécifique.

Il s’agit le plus souvent de milieux ouverts enclavés dans un massif forestier. Les actions de gestion visant leur maintien sont donc autorisées : pastoralisme, entretien mécanique, travaux de gestion hydraulique, éradication d’espèces exotiques envahissantes… La chasse aux petits gibiers est également possible.

Des réserves mixtes (une partie en RBI et une partie en RBD) peuvent également être créées.

En Bretagne, on dénombre trois réserves ou projets de réserves biologiques : la RBI de Landévennec (73 ha), la RBI départementale de Malvran (113 ha) et la RBD de Coat an Hay (28 ha).

b. Forêts privées

En forêt privée, les mesures de gestion durable doivent leur mise en œuvre à des documents-cadres, des documents de sensibilisation et au volontarisme des propriétaires.

Les propriétés boisées privées d’un seul tenant supérieures à 25 ha doivent être gérées conformément à un Plan Simple de Gestion (PSG) agréé par le CRPF. Entre 10 et 25 ha, un PSG peut également être présenté à titre volontaire. Etabli pour 10 à 20 ans, le PSG doit comprendre trois volets : une analyse des peuplements dans leur contexte économique, environnemental et social, la définition des objectifs de gestion et un programme de coupes et travaux. Il doit également préciser la stratégie cynégétique du propriétaire pour les grands animaux soumis au plan de chasse.

En deçà de 25 ha, des documents peuvent orienter la gestion sur la base du volontariat : les propriétaires peuvent soit adhérer au Code des Bonnes Pratiques Sylvicoles (CBPS) élaboré par le CRPF soit se conformer à un Règlement - Type de Gestion (RTG) rédigé par un expert forestier ou une coopérative forestière.

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Le Code des Bonnes Pratiques Sylvicoles est un guide synthétique fixant les recommandations générales et les méthodes de gestion à suivre par grand type de peuplement forestier. L’adhésion au CBPS est gratuite et souscrite pour 10 ans pour une liste de parcelles identifiées et inclut depuis 2014 un programme de coupes et travaux.

Soumis à l’approbation du CRPF, le Règlement - Type de Gestion décrit les modalités d’exploitation, de reconstitution et de gestion par grand type de peuplement et donne des indications sur la prise en compte des enjeux environnementaux et sur la gestion des populations de grand gibier. L’engagement est souscrit pour 10 ans pour une liste de parcelles identifiées soit par une adhésion à un OGEC soit par un contrat avec un expert, les rédacteurs du document de gestion devenant ainsi les maitres d’œuvre des parcelles.

Obligatoires ou facultatifs, ces différents documents de gestion doivent se conformer au Schéma Régional de Gestion Sylvicole (SRGS) de Bretagne élaboré par le CRPF. Le SRGS définit les règles de gestion durable des forêts privées bretonnes et propose des mesures visant à préserver la biodiversité, protéger l’eau et les sols, favoriser l’obtention de l’équilibre sylvo-cynégétique et améliorer les conditions de fréquentation du public.

Le CRPF Bretagne – Pays de la Loire a par ailleurs élaboré trois nouveaux guides de vulgarisation (disponibles à la vente) sur les champignons, les oiseaux et les insectes.

Enfin, le guide des bonnes pratiques du programme Breizh Forêt Bois réalisé par le CRPF peut profiter à l’ensemble des gestionnaires forestiers.

7. Les outils financiers

Les leviers financiers disponibles reposent exclusivement sur la politique Natura 2000 : les contrats et l’exonération de taxe foncière sur les propriétés non bâties en périmètre Natura 2000.

Les mesures éligibles à la contractualisation sont listées (arrêté préfectoral régional du 09 juin 2009) : - Création ou rétablissement de clairières, de landes ou de tourbières,

- Création ou rétablissement de mares forestières, - Mise en œuvre de régénérations dirigées,

- Travaux de marquage, d’abattage ou de taille sans enjeu de production,

- Chantier d’entretien et de restauration des ripisylves, de la végétation des berges et enlèvement raisonné des embâcles,

- Réalisation de dégagements ou débroussaillements manuels à la place de dégagements ou débroussaillements chimiques ou mécaniques,

- Prise en charge de certains surcoûts d’investissement visant à réduire l’impact des dessertes en forêt, - Mise en défens de types d'habitat d'intérêt communautaire,

- Chantiers d'élimination ou de limitation d'une espèce indésirable, - Dispositif favorisant le développement de bois sénescents, - Opérations innovantes au profit d’espèces ou d’habitats, - Investissements visant à informer les usagers de la forêt,

- Travaux d’irrégularisation de peuplements forestiers selon une logique non productive.

Pierre BROSSIER prend l’exemple d’un contrat visant le développement de bois sénescents sur le site Natura 2000 Rivière Le Douron. Celui-ci a permis la réalisation d’un catalogue d’arbres biologiques à conserver (gîtes à chiroptères potentiels), à raison de 6 à 7 arbres par hectare. Indemnisés, les propriétaires privés s’engagent à préserver ces arbres durant 30 ans.

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Les échanges :

- Certains s’interrogent sur les surfaces minimales pour le classement en RBI. L’objectif est d’éviter l’effet lisière. En pratique, des périmètres tampons sont également mis en place, ce qui augmente d’autant les surfaces non ou peu gérées.

- La question de la chasse est soulevée. Dans certaines RBI, la chasse au grand gibier est interdite.

Pierre BROSSIER évoque plusieurs travaux montrant l’impact de la surdensité des cervidés et sangliers sur la flore, les oiseaux et les invertébrés forestiers.

- Pierre BROSSIER et Guy LE RESTE rappellent l’importance de transmettre ses données naturalistes même sensibles en amont pour éviter toute intervention dommageable (ex : aires de nidification d’Autour des palombes à signaler).

- Le réseau RENECOFOR (REseau National de suivi à long terme des ECOsystèmes FORestiers) est cité.

Créée par l’ONF en 1992, le RENECOFOR permet de suivre l’évolution des écosystèmes forestiers grâce à une centaine de placettes permanentes réparties en France métropolitaine et intégrées à un réseau plus vaste à l’échelle européenne (environ 800 placettes dans une quarantaine de 40 pays).

Les nombreux paramètres suivis (inventaires floristiques et faunistiques, échantillonnage des sols, échantillonnage foliaire, croissance des arbres, état sanitaire, mesures des dépôts atmosphériques...) visent à étudier la réaction des écosystèmes forestiers aux évolutions du climat, le cycle des éléments nutritifs en forêt (en lien avec les dépôts atmosphériques) et l’évolution de la biodiversité.

- Thomas DUBOS souligne l’intérêt des îlots de sénescence par rapport aux îlots de vieillissement qui peuvent concentrer la faune mais ne sont pas pérennes. Une rotation anticipée des îlots de vieillissement est toutefois possible. Il existe en définitive tout un panel d’outils à disposition (réseaux d’arbres biologiques, îlots, réserves…), à mettre en œuvre en fonction des opportunités et des contraintes techniques.

2/ Visite de terrain

1. Le bois mort

Dans une parcelle exploitée du massif de Coat an Noz, Cyril COURTIAL est questionné sur les facteurs influençant les cortèges d’espèces liés au bois mort :

- Le type de bois mort : les arbres sur pied et couchés abritent des cortèges très différents en lien avec le taux d’humidité.

- L’essence : le chêne est un bois dur, difficile à écorcher, contrairement aux bois blancs comme le bouleau.

- La richesse du sol : la décomposition est plus rapide sur les sols riches (ici moyennement riches).

- Le couvert herbacé : il ne joue pas forcément mais traduit une certaine ouverture de la station or les espèces forestières sont généralement sciaphiles et hygrophiles (ici le sous étage à If apporte un ombrage intéressant).

A chaque stade de décomposition (de la chandelle sur pied au terreau), le changement des cortèges spécifiques s’opère rapidement. L’If abrite généralement moins d’insectes saproxyliques car les champignons du premier stade sont moins favorisés.

Le bois mort profite à de nombreux autres taxons : trous de pics sur les arbres sur pied, abris pour les micromammifères ou les amphibiens dans ou sous les arbres couchés…

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Pour limiter le compactage du sol par les machines, potentiellement néfaste pour la faune de la litière, l’ONF pratique le cloisonnement et n’intervient pas à certaines périodes de l’année. Lors des ventes sur pied, les bucherons peuvent être soumis à des clauses visant à préserver le bois mort et les arbres biologiques.

Un spécimen de la sous espèce bretonne, endémique et protégée, de Carabe à reflets d’or Carabus auronitens subfestivus, est observé. La sous espèce est bien présente dans le secteur, notamment dans les haies préservées.

2. Les arbres biologiques

Plusieurs exemples d’arbres biologiques sont présentés par Guy LE RESTE et Thomas DUBOS.

Ici un trou de pic occupé par une femelle de Murin de Natterer. Les cavités ascendantes sont généralement préférées, les cavités ascendantes comme les trous de pics étant plus sujettes au développement des champignons.

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Sur Coat en Noz, la majorité des cavités est d’origine climacique. D’autres résultent d’accidents d’exploitation (photo ci-contre).

De la mise-bas à l’émancipation des jeunes, plusieurs dizaines d’arbres peuvent être utilisées par les chiroptères. L’objectif est donc de constituer des réseaux d’arbres biologiques. Conserver un arbre biologique au sein d’une parcelle de régénération n’est, par exemple, pas idéal car la coupe provoque un changement des conditions thermiques autour de l’arbre. Il est nécessaire de réfléchir à l’échelle du peuplement pour garantir une offre de gîte satisfaisante dans le temps.

Un distinguo entre gestion et stratification est effectué : les futaies régulières peuvent présenter un sous- étage composé d’espèces accompagnatrices attractives pour la faune.

3. L’îlot de sénescence de Coat an Noz

Bernard CLEMENT distingue trois notions :

- La biodiversité exprimée : celle qui est observée et gérée,

- La biodiversité latente : celle qui peut s’exprimer une fois la zone protégée (réservoirs),

- La biodiversité potentielle : celle qui peut se développer en travaillant sur les connexions (corridors).

 Les îlots de sénescence et réserves biologiques permettent ainsi l’expression de la biodiversité latente.

Guy LE RESTE présente l’îlot de sénescence mis en place sur 16 hectares en forêt de Coat en Noz. L’îlot se trouve dans la zone de chaos rocheux et de buxeraie qui fait l’originalité du massif. Le buis a été introduit par les romains et s’y est maintenu grâce à des conditions édaphiques favorables.

Un chemin de randonnée traverse l’îlot. Le tracé a été maintenu mais pourrait théoriquement être revu à l’occasion du prochain aménagement. En forêt domaniale, le gestionnaire n'est tenu d’assurer la sécurité du public, par la coupe d’arbres jugés dangereux, que sur les voies de circulation. En dehors, l’espace forestier est considéré comme hostile et inhospitalier : la responsabilité incombe aux promeneurs sauf lorsqu’un panneau est susceptible d’attirer les promeneurs vers une zone de danger. Sur le massif, les relations avec les associations d’usagers permettent une remontée rapide des informations en cas de danger potentiel.

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4. La Réserve Biologique Dirigée de Coat an Hay

La forêt domaniale de Coat an Noz est traversée par le Léguer qui délimite le bois de Coat an Noz à l'ouest et le bois de Coat an Hay à l'est. Guy LE RESTE et Bernard CLEMENT présentent le projet de RBD sur 28 hectares au sein du bois de Coat en Hay.

Le classement en RBD vise à préserver une tourbière haute active par la mise en œuvre de travaux de gestion spécifique. Un entretien régulier des saules et des touradons de Molinie et des placettes d’étrépage seront mis en place. Le plan de gestion est en cours de relecture.

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