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ANEMIES DECOMPENSEES ET TRANSFUSION SANGUINE CHEZ LES ENFANTS DE 0 A 59 MOIS (RD. CONGO)

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Academic year: 2022

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ANEMIES DECOMPENSEES ET TRANSFUSION SANGUINE CHEZ LES ENFANTS DE 0 A 59 MOIS (RD. CONGO)

ANEMIES AND BLOOD TRANSFUSION IN CHILDREN FROM 0 TO 59 MONTHS (DR CONGO)

KABEMBA Bukasa H. (1),(4), KAHENGA KibambeJ. (2), NTAMBWE Mayombo A. (3)

(1) Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) de Kalemie, RD. Congo

(hemanuska@gmail.com ), auteur correspondant; (2) Laboratoire de Biologie Médicale, Centre de Santé de Référence Katele, RD. Congo ; (3) Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) de Lubao, RD. Congo (alexisntambwemay@gmail.com); (4) Institut Universitaire du Congo (IUC), RD. Congo

Résumé

Introduction: L’anémie est un problème de santé publique, surtout dans les pays en voie de développement et chez les enfants de moins de 5 ans etles femmes enceintes.L’objectif de ce travail a été de déterminerle profil des anémies décompensées et les indications de la transfusion sanguine dans les anémies chez les enfants de 0 à 59 mois.

Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive réalisée au Centre de Santé de Référence Katele (Moba, RDC) de janvier à décembre 2014.

Notre échantillon était constitué de 730 enfants.

Résultats :30,4% cas d‘anémies décompensées ont été évoqués. Les enfants de 13 à 36 mois et de sexe féminin (54,5%)ont été plus concernés. Les signes de décompensation étaient constitués de tachycardie (98,2%), altération de l’état général (97,7%), pâleur cutanéo-muqueuse (96,8%), dyspnée (96,4%), battement des ailes du nez (92,8%) et souffle cardiaque systolique (46,9%). 17 enfants (7,7%) étaient amenés au stade de coma anémique et en majorité c’étaient des cas de transfert. Dans 39,6% il y avait d’antécédents transfusionnels et l’Hb était ≤ 5 g/dl dans 56,8% de cas. Le paludisme (p 0,000) est de façon significative la principale indication (91,0%) de transfusion sanguine, suivi de la malnutrition. La transfusion avait concerné 98,2%

enfants. 10,4% de décès ont été notés.

Conclusion :le paludisme était la principale étiologie des anémies décompensées. Des mesures préventives et d’amélioration de la prise en charge doivent être entreprises pour lutter contre les étiologies incriminées et diminuer la mortalité en dessous de 1 %. Les indications de la transfusion devraient être revues dans notre pratique hospitalière et la formation du personnel en médecine transfusionnelle s’avère à cet effet très utile.

Mots-Clés : Anémie, Enfant, RDC, Santé, Transfusion.

Abstract

Introduction: Anemia is a public health problem, especially in developing countries and in children under 5 years and pregnant women. The aim of this work was to determine the profile of decompensate anemia’s and the indications of blood transfusion in anemia in children aged 0-59 months.

Methods: This study was a retrospective and descriptive cross-sectional study conducted at the Katele Reference Center (Moba, DRC) from January to December 2014. Our sample consisted of 730 children.

RESULTS: 30.4% cases of decompensate anemia were mentioned. Children aged 13 to 36 months and females (54.5%) were more concerned. The signs of decompensation were tachycardia (98.2%), altered of general status (97.7%), mucocutaneous pallor (96.8%), dyspnea (96.4%), fluttering of the wings nose (92.8%) and systolic heart murmur (46.9%). 17 children (7.7%) were brought to the stage of anemic coma and the majority were cases of transfer. In 39.6% there was a history of transfusion and Hb was

≤ 5 g / dl in 56.8% of cases. Malaria (p 0.000) is significantly the main indication (91.0%) of blood transfusion, followed by malnutrition. The transfusion involved 98.2% children. 10.4% of deaths were reported.

Conclusion: Malaria was the main etiology of decompensated anemia. Preventive measures and improved management must be undertaken to combat the aetiologies factors and reduce mortality below 1%. The indications of the transfusion should be reviewed in our hospital practice and the training of transfusion medicine staff proves to be very useful for this purpose.

Key-words: Anemia, Child, DRC, Health, Transfusion.

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INTRODUCTION

L’anémie se définit comme une diminution du taux d’hémoglobine fonctionnelle dans le sang par rapport aux valeurs de référence selon l’âge, le sexe et l’état physiologique de l’individu [OMS 1982, Kayiba 2014, Kalenga 1989, El Hioui 2009]. Son impact sanitaire,qui se manifeste par la fatigue, la perte de capacité de travail, le retard de croissance et la perturbation du développement mental et cognitif [OMS 1982, Kayiba 2014, Kalenga 1989, Kalenga 2003] est important chez les adultes et les enfants, d’où l’intérêt de ce sujet. Les causes et circonstances favorisantsles anémies sont multiples, les plus importantes étant les carences nutritionnelles [OMS 1982, Kayiba 2014, Nguefack 2012, Dillon 2000], les infections bactériennes et parasitaires [Kayiba 2014, Nguefack 2012, Diallo 1999, Job 2008] ainsi que la grossesse et l’allaitement [Kalenga 1989, Dillon 2000, Alper 2000]. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS en sigle, l’anémie est le problème de santé publique le plus fréquent dans le monde (depuis 1949) qui touche tous les âges à des différents territoires du monde [McLean2009].

Une grande proportionde la population mondiale souffre del’anémie [Kalenga 2003, Nguefack 2012, McLean 2009, Kedy 2013]. Celle-ci est nettement plus fréquente dans les pays en voie dedéveloppement, tels

que la RDC en général et le territoire de Moba en particulier. Dans les pays en voie de développement, plu touchés,on retrouve environ 47 % de la population atteinte alors que dans les pays développés, la prévalence se situe autour de 10 % [OMS 1982, Kalenga 2003, McLean 2009]. Selon les différentes catégories de la population, on relève de façon comparative des taux de l’ordre de 60 % chez les femmes enceintes, 50 % chez les enfants de moins de 4 ans et 45 % chez les enfants d’âge scolaire alors que les pays industrialisés sont nettement moins touchés, avec pour ces trois catégories de populations des prévalences respectives estimées à 14 %, 12 % et 7%

[Kalenga 2003, Kedy 2013]. L’Asie du Sud-est occupe le premier rang de prévalence générale pour l’anémie chez l’enfant, avec une proportion estimée à 60

% [Nguefack 2012, Kedy 2013]. Le déficit en fer, qui est la première cause d’anémie, est aussi la première carence nutritionnelle dans le monde [Oski 1993, Alper 2000].

Une étude menée sur les anémies à Lubumbashi, dans l’Ex- province du Katanga (au Sud de la RDC), chez les enfants de 1 à 2 ans et les femmes enceintes et allaitantes en 2003 avait montré que les femmes enceintes étaient plus touchées suivis des enfants [Kalenga 2003].

Les anémies sévères (Hémoglobine< 7 g/dl et signes d’intolérance à l’anémie) se dressent comme les catégories d’anémies

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avec forte mortalité et dont la plus grande sanction utilisée est la transfusion [Job 2008, Kedy 2013, OMS 2011, Abissey 1991]. Au Cameroun, les anémies sévères occupaient 4 % des hospitalisations avec une mortalité de l’ordre de 0,7 % au centre Mère et enfant de la fondation Chantal Biya [Nguefack 2012].

Les signes d’intolérance à l’anémie ou signes de décompensation suite à l’anémie qui permettent de poser le diagnostic d’anémie décompensée témoignent de l’incapacité du corps humain à compenser les besoins liés au déficit en hémoglobine (Hb). Ils comprennent selon plusieurs études les réactions cardiovasculaires, respiratoires et nerveuses telles que la dyspnée, la tachycardie, le souffle cardiaque et le coma [Kayiba 2014, Nguefack 2012, Kedy 2013, Job 2008].

En ce qui concerne les anémies décompensées des enfants de 0 à 59 mois dans notre milieu, la question qui se pose est celle de savoir quelle est actuellement l’ampleur des anémies décompensées dans ce groupe de population de Moba, zone rurale avec une prépondérance paludéenne ? La réponse sera dans ce travail.

Cette étude se fixe comme objectif de déterminer le profil et les indications de la transfusion sanguine dans les anémies décompensées chez les enfants de 0 à 59 mois en milieu tropical congolais de Moba.

La maitrise des pathologies à la base des indications de la transfusion sanguine pourrait permettre de diminuer sensiblement la fréquence des recours à la pratique transfusionnelle.

I- PATIENTS, MATERIELS ET METHODES

1- Lieu d’étude :

Cette étude avait été menée au Centre de Santé de Reference Katele (CSR) de Moba- Port. Il est une institution publique situé dans le quartier Katele, Ex-cité et territoire de Moba, province du Tanganyika, au Sud- Est de la République démocratique du Congo. Le CSR Katele fait actuellement partie de l’aire de santé de Katele (après division de l’aire de santé de Moba-Port en aires de santé de Katele et de Regezza) dans la zone de santé de Moba. La capacité d’accueil est de 46 lits pour le Centre et 50 au centre de traitement de cholera (CTC).

Les services hospitaliers organisés sont : la pédiatrie, la médecine interne, la maternité et gynécologique, la Chirurgie, les consultations prénatales (CPN) et consultations préscolaires (CPS), le laboratoire biomédical et le CTC. On y rencontre les professionnels de santé suivants : Médecins spécialistes : aucun ; Médecins généralistes : 2 ; Infirmiers : 18.

Le centre de santé de référence Katele couvre une population des plus de 60 milles habitants provenant essentiellement des

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aires de santé situés au bord du lac Tanganyika (Aire de santé de Regezza, Mulunguzi, Kansenge, Liombe, Kizike, Kiku, Moliro, etc.). Sur le plan épidémiologique, le paludisme, les infections respiratoires, les diarrhées simples, la rougeole, le choléra et les infections sexuellement transmissibles (IST) occupent par ordre décroissant les plus grandes maladies qui affectent la population du territoire de Moba.

2- Type, Période et Population d’étude :

Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective et descriptive transversale sur une période allant de Janvier à Décembre 2014, soit une année. Ce choix est aléatoire.

La population d’étude était constituée des enfants compris entre 0 et 59 mois ayant soufferts d’anémies jugées décompensées par les cliniciens au CSR Katele. Ils ont été recrutés parmi les enfants ayant fréquentés notre milieu d’étude pour diverses raisons.

Nous avons recruté systématiquement tous les enfants anémiés dont les diagnostics d’anémies décompensées étaient retenus et en lien à la décompensation suite à une baisse sensible du taux d’Hb fonctionnelle.

Au total 222 enfants de 0 à 5 mois ont été exhaustivement inclus par rapport à nos critères d’inclusion et exclusion. Pour être inclus, l’enfant devait : être âgé de 0 à 59 mois ; fréquenter le CSR Katele durant la

période de notre étude ; être anémique jugé décompensée par le clinicien ; et remplir les variables ou paramètres d’étude. Tout enfant qui ne remplissait pas ces critères avait été exclu de l’étude.

Les paramètres d’études qui ont été retenu pour ce travail sont :

─ Paramètres sociodémographiques : Age, Sexe et Résidence (hors aire de santé ?)

─ Paramètres hématologiques : Hb (selon la technique de Salhi-

Lovibond), Antécédents

transfusionnels, Etiologies évoquées, Traitement préconisés pour anémie décompensée.

─ Autres : pronostic (si décès spécifier : avant 24 heures ?) et durée en observation hospitalière.

3- Méthodes de traitement et d’analyse statistique des données:

Pour réaliser notre étude, les documents suivants avaient été utilisés : le registre des transfusions sanguines, le registre des consultations générales, les fiches des malades au service pédiatrie et le registre du laboratoire. Une fiche d’enquête conçue par nous-même (avec les différents paramètres recherchés) pour compiler les données récupérées sur les documents cités précédemment. Toutes les données ont été saisies et traités par le tableur Excel (Microsoft, USA, version 2010). Les résultats ont été présentés sous forme des

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tableaux et graphiques (figures). Le calcul de la fréquence, le calcul de la moyenne, le calcul de la déviation standard et le test de Khi-Carrée de Pearson (erreur alpha 0,05) avaient été utilisés.

4- Considérations éthiques

Cette étude avait obtenu l’aval des responsables du centre de santé de référence Katele. L’anonymat des participants a été garanti.

II- RESULTATS

Durant la période de notre étude, soit de Janvier à Décembre 2014, 730 enfants âgés de 0 à 15 ans ont été reçu au centre de santé de référence Katele de Moba. De ces enfants, deux cents-deux cas d’anémies

décompensées avaient été évoqués chez les enfants d’âge préscolaire (0 à 59 mois), soit 30,4% (Figure 1). Selon la Figure 2, le sexe féminin (n=121 ou 54,5%) a été légèrement le plus touché par rapport au sexe masculin (n=101 ou 45,5%) sans que la différence soit statistiquement significative (p > 0,05).

Le profil des âges des enfants avec anémies décompensées comprenait essentiellement les enfants âgés de 0 à 36 mois (n=193 ou 86,9%) avec une moyenne de 20,9 ± 2 mois et les extrêmes de trois jours à 59 mois. La différence observée en ce qui concerne la morbidité des anémies décompensées entre les enfants âgés de 0 à 36 mois et ceux de 37 à 59 mois a été statistiquement significative (p < 0,05) (Figure 3).

Figure 1. Fréquences des anémies décompensées Figure 2. Anémies décompensées et sexe

La majorité des enfants avec anémies décompensées était de l’aire de santé de Katele (n=181 ou 81,5 %) et la plupart des cas provenait du Bloc Majengo (30,1%) proche du centre de santé Katele. En dehors

de l’aire de santé de Katele, les autres aires de santé voisines avaient contribuées avec 41 cas (18,5%).

Le tableau I nous renseigne que la tachycardie (n= 218 ou 98,2%), l’altération

222;

30,4%

508;

69,6%

ANEMIES DECOMPENSEES

AUTRES ENTITES PATHOLOGIQUES

101;

45,5%

121;

54,5%

SEXE MASCULIN SEXE FEMININ

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de l’état général (n=217 ou 97,7%), la pâleur cutanéo-muqueuse (n=215 ou 96,8%), la dyspnée (n= 214 ou 96,4%), le battement des ailes du nez (n=206 ou 92,8%) et le souffle cardiaque systolique (n=104 ou 46,9%) ont été les signes les plus rencontrés chez les enfants avec anémies décompensées. Dans 17 cas (7,7%) les enfants étaient amenés au stade de coma anémique et en majorité c’étaient des cas de transfert.

Figure 3. Distribution des anémies décompensées selon l’âge

Tableau I. Signes cliniques en rapport avec les anémies évoquées par l’examinateur

Signes cliniques évoqués

n %

Pâleur cutanéo- muqueuse¥

215 96,8

Tachycardie* 218 98,2 Souffle cardiaque

systolique*

104 46,9

Dyspnée* 214 96,4

Altération de l’état général¥

217 97,7

Battement des ailes du nez*

206 92,8

Coma* 17 7,7

Fièvre¥ 207 93,2

* : Signes en rapport avec la décompensation ;

¥ : Différence statistique significative (p < 0,05)

Tableau II. Taux d’hémoglobine à l’arrivée

Taux d’Hb (g/dl) n %

≤ 5 126 56,8

6 – 7 96 43,2

Total 222 100

La majorité des enfants (n=126 ou 56,8%) avait le taux d’hémoglobine inférieure ou égale à 5 g/dl. La moyenne de l’Hb a été de 4,9 g/dl (Tableau II).

Dans cette série d’étude, 39,6% (n=88) enfants avaient les antécédents transfusionnels contre 60,4% (n=134). Les enfants de 0 à 59 mois qui ont été transfusés au – delà ou égal à trois fois ont été les plus rencontrés (n=41 ou 18,5%) dans cette étude (Tableau III).

Tableau III. Antécédents transfusionnels Antécédents de

transfusion

n %

OUI

1 30 13,5

2 17 7,6

≥ 3 41 18,5

Sous total

88 39,6

NON 134 60,4

Total 222 100

95;

42,8%

98;

44,1%

29;

13,1%

0 20 40 60 80 100 120

0 - 12 13 - 36 37 - 60

EFFECTIFS

TRANCHE D'AGES

AGE (Mois)

(7)

Figure 4. Etiologies évoquées chez les enfants avec anémies décompensées ; p 0,00

La principale cause des anémies décompensées a été significativement (p <

0,05) le paludisme (n=202 ou 91,0%) suivi de la malnutrition (n=8 ou 3,6%), sepsis (n=5 ou 2,2%) et hémorragies (n=5 ou 2,2%) (Figure 4). La drépanocytose a été à la base des crises d’hyper-hémolyse avec anémies décompensées dans une faible proportion de 0,9% ou deux cas. Selon la Figure 5, la pratique transfusionnelle a été indiquée dans la majorité des cas d’anémies décompensées, soit 98,2% (n=218). La différence observée entre les enfants qui avaient été transfusés et ceux qui n’avaient été transfusés a été statistiquement significativement (p < 0,05). Du point de vue évolutif, les Figures 6 et 7 indiquent que dans la majorité de cas (n=199 ou 89,6%) le pronostic a été bon. Les décès représentaient 10,4% (n=23) et en majorité dans les vingt-quatre premières heures après la réception (n=13 sur 23, soit 56,5%).

Figure 5. Indications de la transfusion

Tableau IV. Durée en observation

Durée (jours) n %

1 à 2 20 9,0

3 à 4 88 39,6

5 à 6 87 39,2

> 6 27 12,2

Total 222 100

Au regard du Tableau IV, la majorité des enfants a été observée de 3 à 4 jours (n=88 ou39,6%) et 5 à 6 jours (n=87 ou 39,2%).

La durée moyenne des hospitalisations a été 202; 91,0%

5; 2,2%

8;3,6%

2;0,9%

5; 2,2%

0 50 100 150 200 250

PALUDISME SEPSIS MALNUTRITION CRISE HYPERHEMOLYSE…

HEMORRAGIE AUTRES

EFFECTIFS

ETIOLOGIES EVOQUEES Etiologie des anémies…

218;

98,2%

4; 1,8% OUI NON

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de 4,5 jours avec les extrêmes allant de 1 à 16 jours.

Figure 6. Pronostic après traitement Figure 7. Délais de décès après réception

III- Discussion

Le bien être infantile ne cesse de préoccuper l’organisation mondiale de la santé et les différents gouvernements. Dans plusieurs milieux africains, surtout au sud du Sahara, les enfants constituent la cible privilégiée de plusieurs maladies telles que les gastroentérites, le paludisme, les anémies, la rougeole, la malnutrition, le sepsis, etc.

Cette étude concerne les anémies décompensées de l’enfant préscolaire.

L’objectif a été de déterminer le profil des anémies décompensées et les indications de la transfusion sanguine dans les anémies chez les enfants de 0 à 59 mois en milieu tropical congolais de Moba Il s’agit en faites des pathologies des globules rouges auxquelles le taux d’hémoglobine fonctionnelle est très bas et associant les

signes d’intolérance hémodynamique dites signes de décompensation anémique.Le vocable anémie décompensée n’est presque pas utilisé dans les bases de données de littérature scientifique médicale et à la place on se limite à évoquer les anémies sévères qui tiennent essentiellement compte du

dosage biologique de

l’Hémoglobine (moins de 7 g/dl avec signes de décompensation anémique): ce qui limite la discussion adéquate, voulue par nous- même du fait que toute anémie dite décompensée n’est pas exactement sévère [Nguefack 2012, Job 2008, Diallo 1999].

En effet, dans cette série d’étude, les anémies décompensées de l’enfant d’âge préscolaire représentaient 30,4% de consultation en milieu pédiatrique. Il semble que ce taux est élevé par rapport à la

199;

89,6%

23;

10,4%

BON DECES

13;

56,5%

10;

43,5%

AVANT 24 HEURES APRES 24 HEURES

(9)

liste des pathologies qu’on peut rencontrer en pédiatrie et peut se justifier par le fait que la peur de décès pousserait les parents à consulter là où les enfants recevraient de transfusions. Dans notre étude la tranche de 13 à 36 mois (≈ 1 à 3 ans) représente 44,1%

et celle de 0 à 12 mois (≤1 an) 42,8%, c’est- à-dire dans 86,9% les enfants semblaient être d’âge ≤ 3 ans, ce qui concorde avec EL Hioui M. et al. [2009] qui avait trouvé 80,2% de cas chez les enfants de 0 à 35 mois. La tranche ≤ 5 ans est réputée à haut risque d’anémie suite à leur fragilité et état de croissance, ce qui les rend vulnérable à plusieurs maladies dont le paludisme, dénutrition et malnutrition qui pourrait faire suite au sevrage, sepsis, intoxication, etc., tel que le confirme Nguefack F et al. [2012].

De même, Nurssenblatt, cité par Kalenga et al. [1989], et Kurtzhals et al. [1998] avaient soutenu que chez les enfants de bas âge atteint de malaria la production d’interleukine est relativement faible que cela peut en partie expliquer la sévérité des crises paludéennes dans cette catégorie de la population et ainsi entrainer les anémies sévères. Le sexe le plus concerné de façon non significative est le sexe Féminin (54,5%) [9], contrairement à certains auteurs [El Hioui 2009, Nguefack 2012, Owusu-Agyei 2002].

Cette étude révèle que la majorité des enfants provenait des blocs et villages faisant partie de l’Aire de santé de santé de

Moba – Port (que le CSR Katele gère). Le rôle de la proximité avec le Centre de santé a été mis en valeur.

Les signes en faveur du diagnostic étaient constitués essentiellement de la tachycardie (n= 218 ou 98,2%), l’altération de l’état général (n=217 ou 97,7%), la pâleur cutanéo-muqueuse (n=215 ou 96,8%), la dyspnée (n= 214 ou 96,4%), le battement des ailes du nez (n=206 ou 92,8%) et le souffle cardiaque systolique (n=104 ou 46,9%). Dans 17 cas (7,7%) les enfants étaient amenées au stade de coma anémique et en majorité c’étaient des cas de transfert.

Ces signes qui tiennent compte de la réaction cardiovasculaire et respiratoire suite à l’hypoxie avaient été également évoqués dans la littérature pour les anémies sévères [Kayiba 2014, Nguefack 2012, Diallo 1999, Owusu-Agyei 2002] et constituent les signes que le programme national de transfusion sanguine recommande de rechercher [Kayiba 2014, Mulumba 2001, Gbadoe 2006].

Notre travail indique que dans 56,8% de cas l’Hémoglobine (Hb) à l’arrivée était de ≤ 5 g% et de 6 à 7g% pour 43,2%. La moyenne de l’Hb a été de 4,9 g%, ce qui témoigne du niveau très bas d’hémoglobine que les enfants amènent en milieu hospitalier et de l’installation de signes de décompensation.

En effet, la valeur fonctionnelle en Hémoglobine détermine l’état clinique et la gravite des anémies sévères. Il est vrai que

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plusieurs études [Nguefack 2012, Job 2008, Diallo 1999, Kedy 2013] et l’organisation mondiale de la santé [OMS 2011]

établissent les causes et définissent biologiquement l’anémie sévère suite à la valeur d’Hb en dessous de 7 g/dl pour les enfants de six à cinquante-neuf mois en association aux signes d’intolérance.

Le paludisme est très significativement la première cause des anémies décompensées avec 91,0% suivi de la malnutrition (3,6%).

Cette primauté du paludisme peut s’expliquer au fait que nous sommes en zone d’endémie palustre où le paludisme reste la première maladie en termes de morbidité. Plusieurs auteurs avaient trouvé les mêmes résultats en ce qui concerne le paludisme [Kayiba 2014, Nguefack 2012, Job 2008, Abissey 1991, Owusu-Agyei 2002, Diakité 2015, Mbanya 2008]. Pour Nguefacket al.[2012], le paludisme représentait 89,% suivi de sepsis (9,4%).

Donc, les anémies fébriles représentent la majorité des cas.Le paludisme étant une entité fébrile, nous pensons comme d’autres auteurs qu’il existerait une certaine surestimation dans notre série d’étude, notamment au détriment de cas de sepsis [Kayiba 2014].

En effet, le Plasmodium falciparum, impliqué dans le paludisme grave, et le climat tropical humide rencontré et reconnu comme favorables à la chaine de transmission du parasite de la malaria

contribuent largement dans la survenue de l’anémie sévère de l’enfant. Les mois pluvieux (octobres à Mars) ont été les plus concernés, soutenant ainsi le rôle du climat [Achidi 2012, Bouyou-Akotet 2013].

L’évolution des enfants anémiques décompensées nous renseigne qu’elle était bonne dans la majorité de cas, soit 89,6%

alors que les décès représentaient 10,4%, surtout avant les 24 premières heures (56,5%). Ces décès qui surviennent 24 heures avant et après (Figure 7) la réception devraient nous pousser à plus de vigilance et améliorer la qualité de prise en charge.

Ce taux de mortalité restetrès élevé au regard de celui des auteurs tel que Kedy et al. [2013] avec 5,9% et témoigne de la nécessité de redoubler plus d’efforts dans la lutte contre les facteurs favorisant les anémies dans notre milieu.

Dans notre série d’étude, le traitement était essentiellement fait de la transfusion (98,2%) et étiologique. La durée moyenne en observation a été de 4,5 jours avec des extrêmes allant de 1 à 16 jours. La durée en observation dépend en effet de la gravité de cas et de la source de provenance de l’enfant (les cas de référence et contre-référence devant quitter le centre après transfusion pour retourner à la structure qui avait référé).

Nous pensons croire que les anémies décompensées se dressent comme un problème préoccupant de la santé infantile

(11)

auquel il faudrait plus de vigilance compte tenu de risques mortels auxquels ces enfants de 0 à 59 mois, cible préférentielle pour le paludisme et la malnutrition, sont exposés.

Les antécédents transfusionnelles avarient été notés dans une proportion non négligeable de 39,6% (Tableau III) et témoignent de risques auxquels les enfants sont exposés en dehors des complications mécaniques et immunologiques liées à la transfusion sanguine : risques infectieux chez les polytransfusés [Kayiba 2014, Mulumba 2001, Abdala 2016, Kabemba 2017].

Toutefois, notre étude semble avoir de limites à résoudre la problématique de classer les anémies jugées décompensées en anémies sévères. Cette difficulté résulte de notre technique de dosage de l’Hb : l’ancienne méthode de Salhi alors que la spectrophotométrie est évoquée par plusieurs auteurs et OMS [Job 2008, Mulumba 2001, OMS 2001, Owusu-Agyei 2002].

Nous avons trouvés que, dans notre milieu, on transfuserait trop et souvent en orientation par rapport à la dyspnée et tachycardie (Tableau I, Figure 1 et 5).

Une série des remarques doit être faites en lien avec la méthodologie d’étude et les habitudes constatées. En premier, les signes de détresse respiratoire et insuffisance circulaire, dit d’intolérance anémique, n’indiquent pas d’emblée la transfusion,

surtout chez les malades fébriles où l’augmentation de la température diminue l’affinité de l’hémoglobine avec l’oxygène selon l’effet Haldane et avec pour conséquence éventuelle la dyspnée [Launois-Rollinat 2011, Villar 1990]. Le paludisme peut être la cause d’œdème respiratoire avec détresse respiratoire qu’on attribuerait abusivement à l’anémie [Kayiba 2014], ce qui explique parfois les grand nombre des transfusions [Kayiba 2014, Mulumba 2001]. Deuxièmement, il n’est pas convenable et idéal que dans un service de pédiatrie un si grand nombre d’enfants (n=218 ou sur 730) soient transfusés [Okpe 2011] : cela paraît être un recours de trop aux transfusions sanguines et une introspection devrait être faite dans le service et privilégier des pistes de solution au regard des étiologies, méthodes de dosage de l’Hb et décision de transfuser.

La transfusion est un acte médical courant et salutaire qui permet de sauver nombreuses vies et réduire la morbi- mortalité, mais elle n’est pas anodine et est entachée de nombreux risque dont l’usage abusif pourrait exposer les receveurs à plusieurs complications d’ordre mécanique, infectieux et immunologique. En République Démocratique du Congo, où existe le programme national de transfusion sanguine, ce risque a été évoqué notamment par Kabemba et al. [2016 et 2017] et Abdala et al.[2016] à l’hôpital généralement de

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référence de Kindu où en dehors du virus de l’immunodéficience humaine, aucun autre marqueur infectieux conventionnel n’avait été recherché chez les donneurs de sang.

Conclusion

L’anémie est un problème de santé publique à l’échelle mondiale, surtout dans les pays en voies de développement. Elle se définit comme une diminution du taux d’hémoglobine fonctionnelle dans le sang par rapport aux valeurs de référence selon l’âge et le sexe. Tous les groupes d’âge sont des cibles potentielles des anémies mais avec une prédominance chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

L’anémie décompensée expose les enfants d’âge préscolaire à la morbi-mortalité élevé et au risque transfusionnel. Le paludisme apparaît comme la première cause incriminée que le clinicien doit se rappeler en milieu endémo-épidémique. De ce fait, la prévention contre le paludisme et les autres causes favorisant les anémies sont à prendre en considération. Dans la même optique, les indications de la transfusion devraient être revues et adapter aux seuls cas des signes d’intolérance liés à l’anémie sévère avérée.

Nous préconisons en outre la formation des prestataires en médecine transfusionnelle et l’équipement des structures hospitalières en matériels adaptés de diagnostic et prise en charge.

Conflit d’intérêt :

Nous ne déclarons aucun conflit d’intérêt.

Cette étude a été réalisée grâce aux contributions financières des auteurs, de la conception jusqu’à la publication.

Remerciements – In memoriam: Les auteurs remercient sincèrement et de vive voix le feu couple Révérend Jacques NsomweAbedi et Marie Kisemepour les contributions combien louables en faveur de cette étude : puisse vos âmes reposer en paix à cause de vos contributions pour le bien de l’humanité.

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