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CHEMIN DE FER LAC SAINT-JEAN

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(5)

LE

CHEMIN DE FER

DU

LAC SAINT-JEAN

S

(6)

Monsieur,

Nous

attirons toutspécialement votreattentionsurlabrochure qui accompagnecettelettre.

Nous

vousprions surtoutde bien considérer que l'entreprisedu chemin de fer du lac Saint-Jean n'est pas une entrepriselocale,maisuneentreprised'unintérêtgénéral, destinée à (aire autantde bien au district età la ville de Trois-Kivières, qu'il estappeléàen faireaudistrict etàla villedeQuébec. La compagnie n'apasdeviséesexclusives:

comm"

vousleverrezdansla brochure, sonprojet comporte la construction Je nombreux embranchements allant à Trois- Rivières,du lacEdouardà laTuque, Chicoutimi,etc., demanièreàmettreceslocalitésen lieudeprofiterdel'ouverture,de l'établissement, qui résultera nécessairement de la constructiondu chemindefer,dela région du Saini-Mauric^ et du lac Saint-Jean.

Pourassurerlesuccèsde ces lignes accessoires,ilfautd'abord assurer celuidelaligne principale, et c'est pour celaque nous sollicitons votre concours et votre influence pour nous aider à convaincre le

gouvernementlocal et legouvernement fédéral de l'importancequ'il y a de donner à la compagnie une aide suffisante pour assurerle

succèsimmédiatde sonentreprise.

Québec, 15 octobre, 1882.

(7)

LE CHEMIN DE FEE DU LAC ST-JEAN

A

Son Honneur le Maire,

aux

Echevins,

aux

Conseillers

dela citéde Québec.

Lescitoyens de Québec ont éprouvé

un

sentiment de plaisir en apprenant dernièrementque la corporation venait de régler avecle

gouvernement les difficultés relatives au million votéily a quelques années enfaveurdu cheminde fer

du

Nord.

La

ville s'est libérée decette detteen payant en argent une

somme

de $350,000

moins

les$75,000quelacorporationdoit recevoirdu gouvernement

portant

intérêtautaux decinq,aulieudeseptpourcent.

Ce

que la villea gagnépar ce règlement,encapital et en intérêts, se voit d'un coup- d'œil:

En

capital ., $725,000

En

intérêts 52,500par année.

Lerèglement decesdifiicultés

amène

àlaconsidération d'une autre question importante—labalancedelasouscriptionen faveurduche-

min

de fer dulac Saint-Jean

qu'on ne saurait différer plus long-

tempssans mettreles intérêtsde la villeenpéril.

Relativementà cette souscription,laposition de lavillese résume

comme

suit:

En

1874, leconseildeville a voté une

somme

de $450,000 pour aideràlaconstruction decechemindefer.

Cette souscriptiona été subséquemment ratifiée par le statut 38 Victoria, chapitre46, sauf àêtreconfirmée par des règlementsdevant êtreratifiésparlespropriétaires fonciers.

Ilaétévoté etpayé une

somme

de $90,000 àcompte de cettesous- cription,cequilaisseencoreunebalance de $360,000â voter.

(8)

ttè

C S

!

i -

2

~

La

construction du chemin de fer a été entreprise sur ia foide cette souscription.

Lestravaux de construction ont été

commencés

sur la section s'étendant audelà de Saint-Raymond, la compagnie désirant, d'un- côté, profiterdelabellesaison pour pousser sestravaux,etdel'autre

comptantd'unemanièreimplicite que la ville compléterait sa sous- criptiondès qu'onluidemanderait delefaire.

Cen'estpasunequestion nouvelle que celle qui se trouve impli- quée danslaconstructionde cecheminde fer et de seslignesd'em- branchement: laligne des Grandes-Pilesau lac Edouard, celledu lacEdouard à

La

Tuque, celle du lac Saint-Jean à Ghicoutimi et d'autres lignes qui seront établies pour satisfaire les besoins de la colonisation. Aujourd'hui, on apprécielesavantagesqui résulteront, pourlaConfédérationen général etpour laprovince

comme

pour la villede Québec en particulier, de l'établissement de la région du Samt-Mauriceetdecelle dulacSaint-Jean, de la constructiondece réseau decheminsde fer au nord de Québec,dans

un

territoirecon- tenant environ15,000.000 d'acresde terre arable et capable de sup- porterunepopulation de plusieurs millions. Les conditions dans lesquelles cechemin peut être construit ont été déterminées d'une manièresatisfaisantepar les explorations qui ont été faites sousla surveillanceimmédiate del'ingénieurdu gouvernement,et lacompa- gnie aitenû seulement qu'on lui donne une aide raisonnable pour compléter sa lignedansquatreans.

Ailleurs,beaucoupde circonstances l'indiquent,on estbiendéter- minéàmettreceterritoireencommunication immédiateavecd'autres grandscentresde laprovince: onpousseavec vigueur plusieurspro- jets,

notamment

celuidu chemin deferde Montréal aulacTémisca-

mingue

etdeà labaieJames, en pabsant par Saint-Jérômeetavec

un

embranchement allant au lac Saint-Jean, et chez les gens qui poussentce projet,les résultats pratiques suivent généralement de trèsprèslesdémarchespréliminaires.

Ilestdoncurgent de donnerplus de force à notreproprecompa- gnie,sinous ne voulons pas perdrelecontrôledu territoire quicons- tituelarégionalimentairedenotrecommerce(back counlry).

Nous

avons confianceque le conseil de ville, appréciant l'impor- tance desintérêtsenjeu,répondra desuite à la

demande

de lacom- pagnie qui sollicite labalance delasouscriptionvotéeetsauvegardera parlà,autantqu'ilesten son pouvoir de lefaire, les intérêts confiés àsessoins. Etilestd'autantplus du devoirduconseil deville d'agir-

danscetteaffaire,quesanssacoopération,il est impossibleaux pro- priétaires fonciers d'exprimer leurs désirs au sujet de cette grave question.

(9)

Nousavonsaussi confiancequelespropriétairesfonciers semontre- rontà lahauteur de lasituation lorsqu'on leur fournira l'occasionde donnerleur décision, surtoutlorsqu'ils considérerontque lemontant desintérêtsannuels sur lessouscriptions aux deux chemins de fer, quiaurait étéde$101,500 surlessouscriptions telles quevotées en premierlieu,setrouve maintenantréduit,par l'arrangement proposé, à$40,000 parannéepourlesdeux chemins.

La somme

quelacorporation aura à payerchaque année à raison decette souscriptionéquivaudraà 1£centinparpiastre surla valeur locativedela propriété foncière, c'est-à-dire $1.50 sur

un

loyer de

$100.00, puisquelavaleur de la propriété cotisée, dansla ville, est d'environ$16,000,000.

L'expérience démontrequel'exploitationde ce chemin de fer,qui fera surgir en peu d'années une population agricole vigoureuse et industrieuse danslarégionsituéeenarriérede Québec, étendra notre commercelocal,rapportera, devra rapporter plusieurs fois, directe- mentetindirectement,lemontantapparentque nousaurons à payer chaqueannée.

La

refontedeladettedela ville,quivase faireenvertu dustatut passé àladernière session,mettra avantlongtemps lesfinancesdela citédansunepositiontout àfaitflorissante.

La

population de Québec doit avoir confiance en elle-même et,

comme

lapopulation des autresvilles, chercher à développer de nou- velles lignesd'affaires,àouvrirde nouveaux débouchés à son com- merce; autrement, notrecommercedéclineragraduellementetnéces- sairement, ce quiamèneradesrésultatsdésastreux pour les proprié- taires fonciers. Maiscesnouveaux débouchés pournotrecommerce, nous ne pouvonspas lesouvrir sans l'aide des capitaux étrangers.

Or,ilneseraitpas raisonnabled'espérertrouver des capitauxétran- gers pourcettefinsinous, qui devonsenretirer les bénéfices immé-

diats,neconsentons pas à délier les cordons de nos bourses pour donnerquelque preuvetangibledelaconfianceque nous avons dans

lesressourcesdu pays quecescapitaux sont destinés à développer.

Etcelanesaurait sefaired'unemanièrepluséquitable enverstoutes lesclassesdenotre population qu'au

moyen

d'une souscriptionpar lamunicipalité.

La

partienordduCanadadevientgraduellementplusconnueet les préjugesséculaires disparaissentàlalumièrede recherchesplus éten- duesetplus impartiales.

On

est maintenant bien renseigné surla naturedupays quis'étenddepuislacôtedel'océan Pacifiquejusqu'au fortNorway.

Nous

savons, de plus, qu'entre le fort Norway, à l'extrémiténorddulacWinnipeg,et lelac Mistassini, situéau nord

du

lac Saint-Jean, la surface du pays est généralement unie et

(10)

4

s'abaisse per une légère inclinaison depuis la hauteur des terres jusqu'à la baie James et la baie d'fiudson. Ce pays forme un

immense

territoiretraversé par de grandes rivières, couvert deforêts précieuses,remplide minéraux et jouissant d'un climat bien plus douxqu'onnel'avaitcru jusqu'à ce jour, en un mot un territoire susceptibled'unhaut degré de développement.

Iln'estpasirraisonnabledecroirequ'avecletemps ilseconstruira

un

chemindeferdansl'intérieurdu Canada, quipartiradelacôtede l'océan Pacifique,passeraparla vallée de la rivièredelaPaixpour atteindrele fort

Norway

etseprolongeradelà,en passant parlabaie d'Hudson,labaieJameset lelac Saint-Jean,jusqu'à Québec.

En

abrégeantladistance,parles lignes actuelles, entreQuébecet Halifax, au

moyen

d'unelignepassantparHouiton, cechemindefer formeralaroutela plus courte à travers le continentet traversera laplusgrandeétendue desterresarablesduCanada.

Le

prolongement du chemindeferdelacompagnie jusqu'àlabaie Jamesaétépréditen

Chambre

par le ministre des chemins defer, ainsi qu'on peut le voir en consultant les débats de la dernière sessionsurles résolutionsconcernant des subsides accordés à cer- tainescompagniesdecheminsdefer.*

Toutehésitation,delapartdela ville,à coopérer cordialement avec lacompagnieréagiranécessairement d'unemanièreregrettablesurle parlementdu Canadaet la législature de Québec qui, par les sub- ventionsqu'ellea déjàaccordéesàla compagnie, adonné la preuve du grandintérêtqu'elle porte à cette entreprise.

Lesextraits suivants,prisdans desarticlespubliés parleGlobe,sur ledéveloppement de la villede Toronto et le territoire de la baie James, serontlus par toutes les classes de notre population, nous n'en doutonspas,avec

un

profondintérêt.

BUREAU DE LA COMPAGNIE DU BUREAU DE LA COMPAGNIE DES

CHEMIN DE FER ENTREPRENEURS

Théophile LeDroit,président. WilliamWithall,président.

SimonPeters, vice-prés. ElizéeBeaudet, vice-président.

L'honorableM. D. A.Ross, L'honorableM. A.P.Caron, J. D. Brousseau, " " P. Garneau,

R. P. Vallée, « « 1. Thibaudeau,

FrankRoss, J. G. Ross,

T. A. Piddington. J. B. Renaud.

* Longueur du ohemin

deQuébec àlabaie

James—

environ550milles.

-000

(11)

5

(Globe,

de Toronto, du 8 septembre

1882.)

TORONTO

POPULATION (Dansleslimitesdela cité)

1861 1871 18*1

44,821 56,092 86,044

Augmentationen dix ans 30,353.

VALEUR DS LA PROPRIÉTÉ COTiSABLE A TORONTO

1871 1881

$29,277,200 $53,379,600

Augmentation en dix ans

$24

102,400.

PROPRIÉTÉ DE LA. CORPORATION

1871 1881

$2,200,000 $5,000,000

Augmentation

$2,800,000.

REVENU ESTIMÉ, AUTRE QUE CELUI DES TAXES

1871 1881

$86,000 $278,240

Augmentation

$192,240.

«•

Au

Toronto de 1871, il a été ajouté en dix ans une ville plus grandeelle-mêmequ'aucuneautrevilledu Canada,excepté Montréal, Québec, HalifaxetHamilton. Maiscet état necomprendpaslesfau- bourgs de Toronto.

En

lesfaisant entrerenlignede compte,la ville renfermemaintenant100,000 âa,es,etlapopulationgagnéedepuisdix ansformeraitunevilleplus grande qu'aucuneautre villedu Canada, àl'exception de Montréaletde Québec.

L'AUGMENTATION DE LA POPULATION

de Toronto, enfaisantentrerlesfaubourgs enlignedecompte, a été deprèsde75pour centen dixans,taux quiest plus élevé que celui

(12)

6

de l'augmentation de la population dans n'importe quelle ville du continent,excepté Brooklyn.

Augmentation pourcent.

New-York, 1870à 1880 27*

Philadelphie, 1870à 1880 25£

Brooklyn, 1870 à 1880 81

Chicago, 1870 à 1880 68

Saint-Louis, 1870à 1880 13

Détroit, 1870 à1880 50

Cleveland, 1870à 1880 71

Rochesiter, 1870à 1880 43£

Toledo, 1870 à 1880 70

Toronto, 1870 à 1880 75

"

Le

faitquela villede Toronto (proprement dite)aajoutéà sa po- population durantladernièredécade30,353personnes, aulieude 11,- 271 seulement dans la décade précédente; le faitquelesfaubourgs ontaugmentédepuis 1871 avecune plusgranderapiditéquelaville, sontlaconséquencedecequeTorontoestdevenu

UN GRAND CENTRE DE CHEMINS DE FER

" Huitcheminsdefer convergentici : le Greal Western, le Crédit Valley, leGrand Tronc(division ouest),le Toronto, Greijet Bruce, le

chemindeferduNord, le TorontoetNipissing,leGrand Tronc(divi- sionest),rOntarioet Québec(en voiedeconstruction). Chacunde ces cheminsa son réseau de lignes tributaires,desorteque chaque ville etchaquevillagedelaprovince d'Ontariosontmisencommunication directeavec Toronto,les habitants de beaucoup de localités ayant

même

lechoixdeplusieurs lignes rivales.

De

fait,leréseau desche- mins deferde laprovincea étéprojetéspécialementaupointdevue de Toronto, quiest legrandcentrecommercial detoutesles localités.

Nous

avons acquisnotre position, nonpas par lesavantagesnaturels delapositiondenotreville,mais grùcnausystème libéral que nous avons adoptédaccorderdes subventions aux compagniesdechemins deferà

môme

letrésor municipal. Sans tenircompte de la

somme

provenant delavente des$400,000d'actionsoriginairementsouscrites au capital duGrandTronc, ni du remboursementdelasouscription de 1852 en faveur du chemin deferdu Nord, la villedeToronto a donnéenaideaux cheminsde fer les

sommes

mentionnées dans le tableau suivant:

(13)

Grand

Tronc(1855) $229,707

Toronto, GreyetBruce (1868-74) 350,000

TorontoetNipissing(1868) 150,000

Nordetjunction de

Muskoka

(1870) 100,000

CréditValley (1873-1877) 350,000

•Constructiondel'esplanade,etc.,pour l'usage des che-

minsdefer 621,897

$1,801,604.

**

On

remarquera quelaplus grande partie de cette

somme

aété souscritedepuis 1868, etqueles avantages résultant de la dépense decesargentsnesesont faits sentir que vers la fin de ladernière décade, durant laquelel'augmentation étonnante dela villeaeu lieu*

CE QUE LES AUTRES VILLES ONT FAIT

"Le

dernierrapport surlastatistiquedeschemins defer,publié par legouvernement fédéral,montre qu'aucuneautreville duCanadan'a souscritavec autant delibéralitéen faveur desentreprisesdechemins ferquela villede Toronto. Jusqu'au mois de juin 1880, les autres villesavaientsouscritles

sommes

suivantes:

* Québec $1,100,000

Montréal 1,000,000

Ottawa 100,000

Belleville 150,000

Kingston 318,000

Hamilton ... 99,733

Trois-Rivières.... 100,000

Saint-Jean 60,000

$2,927,733 u Letotal donnéparhuitdes plusgrandesvillesdu Canada,ayant unepopulationcollectivede 325,544 habitants, estde $625,475moins du double des

sommes

dépensées pour les chemins de ferparles 86,445 habitantsde Toronto !

*Les souscriptionsdela villedeQuébecjusqu'à cejour ontétécommesuit:

Chemiudeferdu Nord, montanttotalpayésurrèglement $275,000 ChemindeferdulacSaint-Jean,$450,000—etpayéàcompte..-»... 90,000

$365,000

(14)

BONI DES MUNICIPALITES

"

Au

1erjuillet 1880,letotal dessouscriptionsaux cheminsferpar touteslesmunicipalités du Canadaétait

comme

suit :

Municipalitésde Boni Souscriptionsaucapital

Ontario $7,578,244 " $ 592,500

Québec 2,553,000 1,216,000

Nouveau-Brunswick 233,000 60,000

Nouvelle-Ecosse 275,000

Total $10,639,244 $1,868,500

Grandtotal $12,707,744.

"Toronto, quirenferme

un

cinquante-quatrième delapopulationdu Canada,a fourniunseptième de la sornm* totale donnée pour les

cheminsdefer par toutes les municipalités ensemble, ou

un

peu moins duquartdela

somme

souscritepar les 1,913,460habitantsde

la progressiveprovince d'Ontario!

" Les

hommes

entreprenants,quiapprécient l'avantagequ'il ya de vivredans

UNE VILLE PLEINE D'ACTIVITE,

sontde plus en plusattirésvers Toronto. Lepassé prouve que dans l'avenirlesintérêtsdelalocaliténesouffrirontpasdu

manque

delibé- ralitédelapartdupublic ni de l'énergie individuelle. Quoiquele gainprovenant descheminsdeferconvergeantàTorontoaitétémar- quantdurantles dix dernières années,ces chemins de fer nefont guèrequede

commencer

àdévelopperlesressourcesdupayssituéen arrièrede Toronto.

Une

énumération desvilles et desvillagesdont les marchands s'approvisionnent presqu'exclusivement à Toronto, qu'ilsachalandent

comme

un grand magasin ou

un

grand marché, comprendrait toutes les localitésde laprovince d'Ontario situéesà l'ouestdeBrockville, etnosmarchandsde gros trouventchaquejour de

nombreux

débouchés à l'est de Brockville, dans lesProvinces Maritimesainsiquedansles territoiresduNord-Ouest.

"

La

politique,que nousavonssuivie, de tenir les chemins locaux indépendants des grandeslignes,estprécisémentce quisert les inté- rêtsdeTorGntoetde toutelaprovince. Tout ce qui tend à former une grandevilledans

un

centre d'accès facile est avantageux pour

les villes, lesvillages et les districts ruraux.

Au

lieu de payer le tarifélevé qu'onimpose invariablement sur unepetite consignation demarchandisesexpédiées d'un centre commercial éloigné, le mar- chandqui achètedansune ville voisine bénéficie des avantages du

tarifprélevé surlesgrandes importations decetteville et n'est forcé

(15)

9

-

de payerquepour de courtstransportslestaux qu'on chargepourles petites consignations. Lecultivateur s'enrichiten

même

temps par leshautsprix

que

luipaientleshabitants dela grandeville du voisi-

nagepour desproduitsqui nesontpas de natureà se conserver, et la prospéritéducultivateurfaitlaprospéritédu

marchand

de

campagne

etdevillage. Cequifaitprogresser Toronto fait progresser la pro- vinced'Ontario. Lesprojets

du

Grand Troncetdela compagnie du chemindeferduPacifique d'obtenirlecontrôle des chemins locaux devraitrencontreruneforteoppositiondela part de toute la popu- lationdelaprovince.

INFLUENCEDECESEXTENSIONSET DECESAMÉLIORATIONS SUR LE COMMERCE

"Par commercelocal,nousentendons letraficqui sefaitentredes localitéssituéesdansla

même

provinceoule

même

district. Ce que

lesmarchandsde

campagne

ou de village achètent à Toronto pour approvisionner leurschalands,cequiestvendu par les habitantsde laprovinceauxmarchandsde Toronto et revendu par ces derniers auxacheteursqu'ilsont danstouteslespartiesdu Canada, tout cela formele

commerce

localde Toronto. 11estévidentquece

commerce

devraêtreconsidérablementaugmentéparle prolongement duCrédit Valley, du chemindeferdu Nord etdeceluidu Nord-Ouest; parla construction du chemindeferd'Ontario etQuébecetcellede laligne d'Ontario etduSaut Sainte-Marie; parlesaméliorationsdéjàopérées surleslignesde Toronto,Grey etBruceetde Toronto et Nipissing.

Ledéfrichement desterrains agricoles du district de Muskoka, le

commercedebois surlesbords delabaieGéorgienneet au nord du lacNipissing, l'exploitationdesrichesminesde Hastings, Frontenac etNorthumberland amèneront auxmarchandsdeToronto desmilliers»

ouplutôtdes centaines demilliers denouveaux acheteurs d'ici àdix ans. Etcegrand centre commercial, où les cultivateurs, lesmar- chandsdeboiset lesmineursachètentleursprovisions, réaliseranatu- rellementetinévitablement desprofiits enachetanteten revendant lesproduitsbrutsdetoutes ces industries.

On

peutprobablementpré- dire sans crainte que durant la prochaine décadelapopulation d'On- tario augmentera aussi rapidement qu'elle l'a fait durant les dix dernièresannées, et

comme

chaquehabitant delaprovince est plus ou moins unacheteur desmarchandsde Toronto,il s'ensuitqu^cette ville et lesfaubourgs, enaugmentant au taux normal, devrontavoir unepopulationde 175,000âmesen 1891.

Avec

cetteaugmentation,

LES ATTRAITS DE LA VILLE

comme

lieude résidencepour lesfamillesriches augmenterontaussi d'unemanièreconsidérable. Les églises, la presse les écoles, les

(16)

— 10 -

théâtres, lesexpositions, lesobjetsde délassement de toutes sortes s'amélioreront:onaméliore rapidement nos ruesetonfournira bientôt delameilleureeauà laville.

Un

des grands avantagesquepossède Toronto, c'estlefaitquecettevillese trouve peu éloignée de

nom-

breuxlieux d'amusements. Sur deuxcôtés dela viilî, il y a des grandsparcsetàquelques heures de marche par chemindefer se trouventlabaieGéorgienne, leslacsde Muskoka,lelacSimcoeetles centaines d'autres places salubres récemment décrites dans ces colonnes."

(Globe,

de Toronto, du 13 septembre

1881.)

" L'avenir beToronto commecentre de population. Le mouvement DE I.APOPULATIOND'ONTARIO VERS LENORDACCÉLÈRE l'aGRANDISSE- ment de Toronto. Etablissement rapide des comtés du nord.

"

De

1861à1871,lapopulationde Torontos'est accrue de 44,821 à 53,092, ce quifait

un

gain de11,971 ou 25.15 pour 100. Durant ces dix ans, la population de la province d'Ontario s'est accrue de 1,395,0^1 à 1,620,851, cequifait

un

gainde 16.24pour100.

De

1871 à 1881,lapopulation delaprovincea atteint le chiffre de 1,913,450, cequifaitune augmentation de 18.05 pour 100. Si l'augmentation respectivede lapopulation delaprovinceetdecelledela villeavait étédurantcette[dernièredécadece qu'elle a étédurantladécadeprécé- dente,Torontoauraiteu en 1881 une population de 71,797, cequi feraitpourlesdixansune augmentationde 15,700ouprèsde28pour 100.L'augmentationdela population delavillede Toronto (propre-

ment

dite) a été de 30,352, ou plus de 54 pour 100, de 1871 à 1881. Mais la proportion de l'augmentation de la population de la ville, comparée à celle de la province, est en réalité

beaucoup plus forte que cela.

La

nombreuse population des villages suburbains, Parkdale et Rosedale, n'existait pas il y a dix ans ; Yorkville n'était rien, comparativement à ce qu'il est aujourd'hui, nonplusqueLeslieville,Seaton, Brockton et River- side. Ceslocalitésforment intégralement partie de Toronto, et en

lesfaisantentrerenlignedecompte,la villese trouve avoir fait

un

gain d'aumoins70pour100durantlesderniers dix ans. Or uneville, dont l'augmentation accuse untauxnormalquiest à celui del'aug- mentation delaprovince dans laproportionde 25 à 16, n'augmente pas de70pour 100durantunedécadeoù laprovincen'augmenteque de18 pour 100, sans qu'il y ait pour expliquer cefaitunecause évidenteet facileà trouver. Quelleestcettecause? Lesmanufactures

(17)

11

n'ontpasaugmentéplusque danslaproportionnormale; l'agglomé- rationdes personnesriches, retirées desaffaires et recherchant les

agrémentsdela vie des villes, n'a pas été plus considérable que d'ordinaire.

Gomme

deraison,laplusgrande rapiditéde l'augmen- tationde Torontoestdueàlaplusgranderapiditéde l'augmentation ducommercede Toronto.

La

villeatellementaugmenté sa clientèle commercialede 1871 à 1881 que le

nombre

des personnes vivant directementou indirectement par le commerce s'est accrue d'une manièreanormale. Ce :fait est évident et nous ne lesignalonsque pour arriver à la question que nous avons posée plushaut.

Torontoa-t-ilpriscetteaugmentationextraordinairedanssa clientèle commerciale? Pas dansla région située au sud d'une lignetirée entreTorontoetGoderich,nonplus,que danslarégion adjacente au Grand Tronc entre Toronto et Kingston.

A

la vérité, les rapports concernantle commerce démontrent que les marchands de Toronto l'ont emportédanslaconcurrencequ'ilsontfaite aux marchands de Montréaldanscesdeuxrégions;mais l'augmentation delapopulation decesrégionsa étésipeuconsidérablequelecommercequ'elles font avec To-onto ne peut pas avoir augmenté d'une manière anormale.

En

consultantlerecensement,onconstateque la population de ces districts s'estaccrue de 805,788 à892,235,ou de 10.53pour100.

"Lesmoyensdecommunicationparcheminsdeferdescomtéssitués au sudd'uneligne tiréeentre Toronto et Goderich ont été un peu développés,maisguère surles lignes qui favorisent nécessairement lesintérêtsde Toronto. Entre Toronto etKingston,le pays quiavoi- sineimmédiatementleGrand Troncn'aguère de meilleurs

moyens

de communicationavecTorontoqu'ilenavaitavant 1871. Decesfaits, il ressortclairementquesiToronto avaitdépenduautant, durantles dixdernières annéesque pendantlesdix précédentes, de cescomtés pour soncommerce,il n'y aurait pas eu d'augmentation extraordi- nairedansson commerceetdans le chiffre de sa population. Tout cequelavilleauraitpufaire, c'aurait étéde ne pas rétrograder en richesse et en population, comparativement à la province.

Que

Torontoaitaugmentéde70pour 100tandisque la provincen'a aug- menté quede 18pourcent,celaest dû au fait que le centre de la population d'Ontario s'est déplacé en remontant vers le nord.

La

populationdudistrictsituéaunord d'une lignetiréeentre Torontoet Goderichetdelarégion avoisinant immédiatement le Grand Tronc entreTorontoetKingstons'estaccrue durant la dernière décade de 373,757 à471,651,ou de 25.19pour 100. Cette étonnanteaugmenta- tionaétéoccasionnéeparlaconstruction ou leprolongementvers le

norddescheminsdeferquiconvergent à Toronto: leCrédit Valley, leToronto,GreyetBruce,le

Chemin

de fer du Nord, le Torontoet Nipissing et le chemin de Victoria. Ces chemins de fer agissent

(18)

12

comme

desdoigts quiramasseraientlecommercepourl'apporteràune maindont Toronto est la paume. Toronto doit continuer d'êtrele centre detouslesprolongementsetde touslescheminstributairesde ces lignes. Or,

comme

cetteville accuse pour les derniers dix ans une augmentationextraordinairepour la raison que le centredela population amontéverslenord, plus ce

mouvement

de population s'accentuera,plus Toronto augmentera. Outreque lescomtéssitués danslequadrilatèredontWhitby, Haliburton,

Wharton

etGoderich sont les angles accusent

un

développement plus rapide que les autres,il y aentrecescomtéset lelacNipissingunerégion beaucoup plus riche qu'on ne le supposait.

En

examinant les rapports de beaucoup d'arpenteurs, nous nous

sommes

convaincu que le tiers, probablement, desterrescomprises danslequadrilatère situéaunord d'une ligne allantd'Haliburton à Ptnetang et à l'ouest d'une ligne tiréeentreHaliburton etCallender, secomposedebons terrains agri- coles. Lesforêtset lesminesdecelterégionsont d'une valeurincal- culable. Ellesera bientôttraverséeparlechemindeferd'Ontarioet

duSaut-Sainte-Marieetprobablementparlechemindeferdejonction

du

chemindeferdu Nordetdu cheminduPacifique. Le cheminde ferduPacifiquevaouvrir àlacoîonisattonlarégionsituéeimmédiate-

ment

aunord etàl'estdulac Nipissing, région riche, elle aussi,,en boisetenminérauxet qui par conséquent aura besoin de grandes quantités demarchandises venant de Toronto. Cette dernièreville estde 100 miilesplus prèsque Montréaldu lac Nipissing, etgrâceà cetavantagelesmarchandsdeToronto accapareront certainementla plusgrandepartieducommerce dulacNipissinget duhaut del'Ou- taouais.

On

peutprédire la

même

chose pour ce qui concerne le

commerce

delarégionqui sera ouverte à la colonisation par l'em- branchement duSaut-Sainte-Mariedu cheminde fer du Pacifiqueet des lignesduchemin d'Ontario et du Saut-Sainte-Marie, entre cette dernièrelocalité et le lacNipissing.

A

notre avis, on trouveraque cetterégionest beaucoup plus riche qu'on ne le suppose générale- ment,carnousnepouvons nousrappeler

un

seulcasoùlesrapports des explorateurs aient rendu justice à une région forestière en la

montrant

comme

susceptible d'être habitée.

"Ce quenousavonsditpeutserésumerainsi:

1.L'augmentation de 70pour 100 qu'accuseToronto pourdixansdoitêtreengrandejartie attribuéeaufaitquedenouveaux cheminsdefer luiont procurédans

lenord peut-être200,000nouveaux consommateurs. 2. Torontoa sur touteslesautresvilles

un

grand avantage pour lui disputerlecom- mère,de larégionsituéeentre cettevilleetlelacNipissing,ets'êt n- dantd'icijusqu'au Saut-Sainte-Marie.Cetterégionest susceptible d'être établie; très prochainementelle se développera avecrapidité; par conséquentnous avons raison d'espérer que pourtouteslescauses

(19)

13

que

nous venonsde mentionner, Toronto augmentera autant durant lesdixprochaines annéesqu'ilaaugmenté durantlesdix dernières.

(Globe de Toronto, du 4 septembre 1881

)

La

région de la Baie James; ses grandes richesses minérales FORESTIÈRESET AGRICOLES. SfiRA-T-ELLEUNE AUTRE PENSYLVANIE?

Découvertes récentes au sujet de son climat et de son sol.

La

SAISON EXEMPTEDE GELÉES EST PLUSLONGUE QUE DANS LE DIS' TRICT DE MUSKOKA. L'HIVER EST PLUS DOUX QU'A MaNITOBA, ET l'étépluschaud qu'a Edimbourg.

L

sgrains, les plantes-raci- nes et les arbres.

La

longueur et la douceur de l'automne

"Il n'yapas bien des années, lesgrandesprairiesdu

Nord

Ouest, qui émerveillent aujourd'huile

monde

parleur étonnante fertilitéet la quantitéextraordinairedecéréales qu'elles produisent, étaientpour la généralitédu public une terra incognilaet ne représentaient à l'imaginationque le spectacle de la plus sombre désolationetdes glaces éternelles. L'opinion qu'onavaitde ces prairies,onl'agéné- ralement aujourd'huià l'égarddelagranderégionsituéeplusausud, renfermant 60,000 milles cariés, entre la baie

James

etlahauteur desterres, aunorddulac

Huron

etdulacSupérieur. Cependant,les faits qui s'accumulent constamment prouveront probablement que cetterégiondunord, qui appartient à la province d'Ontario, est ex- cessivementricheen ressourcesforestièreset minéraleset qu'elleest capable de supporterune populationagricole trèsconsidéraMe. Les dernières explorations géologiquesdémontrent qu'une régionminière des plusriches setrouvedanscettecontréeetau norddeseslimites,

quelesforêtsdenses quilarecouvrentcomprennent une trèsgrande quantitédebonbois, qu'il est facilede descendre surlesmagnifiques rivières

dont plusieurs ontchacuneaudelàde 300 miles de longueur

quitraversent cettecontrée; quelasurface du sol,contrairement àcequise voitdansles districtsd'Ottawa,deMuskoka,etd'Algoma, n'estpresque pas accidentée par deslacset qu'ellel'esttrès rarement par des rochers;qu'au sudetausud-ouestdelabaie James,àquelque distancedelamer,ilyaunezonefertile bien adaptéeauxfinsagri- coles etqui,lorsqu'onprendrales

moyens

detirerpartid^srichesses minéralesetforestièresde cette contrée,offrira

un champ

attrayant aucultivateur.

(20)

14

MINES DE FER ET DE CHARBON

"Ilest trèsagréabled'apprendre parlerapport récemmentpublié du

Dr

Bell qu'autour de la baieJameset surlecôté oriental de la baie d'Hudson,ilya degrands gisements defer etde charbon, si rapprochés les uns des autres,que grâce aux transportsmaritimes peudispendieux qu'offre cette région, celtecontrée delabaieJames peut devenir une autre Pensylvanie. Après avoir parlédusol,du climatetdesforêtsdecettecontrée, leDr Belldit: "Lesminéraux, cependant, pourraient devenir avec le tempslaplus précieusedes ressourcesdelarégion quiavoisine labaied'Hudson.

On

afait peu de recherches soignées pour découvrir les minéraux précieux que renfermecetterégion.

En

1875,j'ai trouvé

un

dépôt considérable de richecarbonate defersurlarivièreMattagami.

En

1877,j'aidécou- vertdes quantités inépuisables deminerai defermanganisifèredans

les îles situées prèsdelacôtede l'East-Main (c'est-à-dire lacôtequi bordelerivagedel'estdelabaie

James

et de la baie d'Hudson) et des gisements de galène qui promettent beaucoup, autourdugolfe

Richmond

et près de la rivière aux Baleines.

On

a pareillement trouvé destracesd'or,d'argentetdemolybdènesurlacôtedel'East- Main. J'ai aussi trouvé des mines de lignite sur les bords dela Missinaïbi (une des branches de la rivièreMoose),dugypse surles bords delarivière Moose, des argiles imprégnées de pétrolesurles bords de la rivièreAbittibi " (unautregrandtributairedelarivière Moose).

Un

autreexplorateurditen parlant desimmensesgisements de fer, de chaibon et d'autres minéraux qui se trouvent dansles environs de la baie James:

"Je

n'hésite pas à déclarer que cette régionest larégion minérale la plus riche du Canada,peut-êtredu continent. " L'anthracite et le fer se trouvent sur les bords des rivièrescoulant vers le nord danslabaieJames; une masseénorme, contenant au-delà de 52pour cent de minerai deferpur, se voit sur lesbordsdelarivièreMoose,etune île du lac Abittibi renfermedu minerai de fer magnétique qui rend impossiblel'usagedu compas.

Cette immense richesse minérale sera probablement

un

facteur importantdanslaprospéritédela provinced'Ontario,surtoutpourla raisonquele fortMoosen'estqu'à 500milles de Toronto,etlorsqu'on aura complété la ligne de raccordement de Callendar, prèsdulac IjHpissingue,

un

embranchement de plus de 300 milles à partirdu lacNipissingue,ou de 200 millesseulement àpartirdulacNipigon, fournira, aveclechemin de fer du Pacifique,laroutelapluscourte pouratteindrelerivagedelabaieJames.

(21)

15

LA GRANDE FORÊT DU NORD

"Lagrandeforêtquibornelabaied'Hudsonà l'estetse prolonge' dansl'intérieurde l'East-Mainetdu Labrador jusqu'à la baied'Un' gavaetau détroitd'Hudson, six centsmillesau norddufort Moose, atteintson plusgranddéveloppementjuste au sudde labaieJames, qui se trouve à peu prèsà mi-distanceentreleslimitesnordetsud des arbres particuliers qui composent les grandes forêts du nord.

Certains arbres,telquelepin de

Bank

etl'épinette, qui prèsdeleur limite sud, dans la province d'Ontario, n'ontpresque pas de valeur commerciale, deviennent ici lesgéantsdelaforêtetontdelavaleur

comme

bois de commerce. D'après le professeur Bell, la listedes arbres qui croissent à perfection àlabaie

James

etdans le bassin dont cette baie reçoit les eaux, comprend l'épinette(deuxpiedsde diamètre),lepin deBank, le sapinargenté,lecèdreblanc, l'orme,le pinDianeet lepin rouge,et

comme

essencesdemoindre importance, lepeuplier,lefrênede montagne et l'érable de montagne.

Gomme

labaieJames est aussi près que Québec de Liverpool, l'avenirde cettecontrée

comme

région forestièreoffreuneperspectiveencoura- geante.

CLIMAT PLUS CHAUD QUE CELUI DES TERRES A BLÉ DU NOND-OUEST

"Etantadmisel'existencedes grandes richessesminières etfores- tièresqui serontprobablementexploitées

un

jouràvenir,onpeutse demander: leclimatest-ilassezfavorable pourpermettre les opéra- tions agricoles qui seront nécessairespour faire vivre la nombreuse population quiserendra enmasse dans leterritoiredelabaie

James?

Le Dr

Bell, qui a passé treize étés dans les environs de la baie d'Hudson, pense que oui. Des témoignages provenant de source aussi respectable corroborent son opinion: des essais accidentels qu'on afaitsde laculturedublé ont réussidans plusieurslocalités.

Le

fortMoose,qui setrouve àl'extrémiténorddubassindelarivière Moose,està 51°16' de latitude,surle

même

parallèlequelavalléede la rivière Qu'Appelle,etplus au sudque Battleford. Leshiversdu bassin delarivièreMoose nesontpas plusfroidsque ceuxdela pro- vince deManitobaet ilssont pluschauds que ceux des contréesde l'Athabaskaetdelarivièrede*laPaix.

La moyenne

de la tempéra- tureannuelle(30°8)est plus élevée que celle de la température de beaucoupd'endroits situés dans les meilleuresterres à bléduNord- Ouest,etde quatre degrés plus froide que celle deWinnipeg,diffé- rencequi sefaitremarquersurtout au

commencement

du printemps.

La

partieméridionaledelarégion de la baie

James

est plusau sud

(22)

16

quelaprovince deManitobaetàla

même

latitudequedes régionsde laprovincedeQuébec où lebléet

même

lemaïssontrécoltéschaque année.

La

" zonefertile " decetterégionestuneplaine légèrement onduleuse, avec

un

soldeterregrassesablonneuse,et ehe se trouve dansla

même

latitudeque"Wïnnipeg. Si, danslaprovincede Mani- toba, lebléestchaque année unerécolte certaine, il estraisonnable de supposerquelarégiondelabaieJames, avecsagrandeétendue de sol fertile,ne peut pas

manquer

d'avoir de la valeur

comme

pays agricole.

"Le

manque

de population aempêché de faire l'essaidel'agricul- ture. Heureusement que dans unelocalité

au "fortMoose"

mais

dans "

un

terrainbas,humide, glaiseux,exposéaux ventsglacials", ona tenu avecsoin durant plusieurs années un registrequifournit unepreuve bien supérieureàcellequepourraitoffrirdes essais acci- dentels deculture. Leschiffres et lescomparaisons qui sontdonnés plusbassont prissurtout dans les trois derniersrapportsdu bureau de météorologie, ce qui est une période suffisamment longue pour excluretoute possibilité d'erreur en cequicaractérised'unemanière généraleleclimatdecette région.

L'HIVER A LA BAIE JAMES

" L'hiver

commence

ordinairement danslapremièrepartie deno- vembre,mais quelquefois pas avantlatroisième semainedecemois Les moisdenovembreetdécembresont neigeux; maisaprès le jour de l'an, excepté une année,oùjanvier futneigeux, l'épaisseurdela neigequiesttombée n'a pas excédé quelques pouces.

La

quantité de neige qui tombe est à peu prèsla

même

qu'à Toronto, bienque l'épaisseurdelacouchequi recouvre le sol soit plus grande à une époquedonnée. Ilpleutrarement au milieu de l'hiver,ce qui n'est pourtant pas

un phénomène

inconnu.

La

température

moyenne

de décembre, janvieretfévrier est de 1', au lieuqu'à

Winn

pegelle estde1° 3',ou

un

peuplusd'un degré plus élevée.

La

température

moyenne

de Dunvegan, dans la fameusecontréedelarivièredela Paix,estde5'au-dessous de zéro,ou de prèsdehuitdegrés plus froidequ'aufortMoose.

Dans

lestempératures extrêmes, lemercure nedescend pasaussi basau fortMoosequ'àWinnipeg:laplus basse indicationdu thermomètreaétéde45°au-dessous dezéro, tandisque Winnipeg montre une indicationde47°.

A

Dunvegan, onaenregis- tré63°au-dessous dezéroen 1880.

On

aenregistrédanslesendroits les moins chauds des régions habitées d'Ontario des températures aussiexcessivesquecellesdufortMoose.

(23)

— 17 —

LES VENTS DENORD~DU~PRINTEMPS

"

Dans

lemois de mars, des températures occasionnelles de 45#à50*

au-dessusdezéro indiquent l'approche

du

printemps.

Le

terre se découvreau

commencement

d'avril, maisletempsestexcessivement désagréable et variable jusque vers la mi-mai, les vents froids et chauds alternant promptement. Cela provient de ce que la baie James,qui esttrèspeuprofonde, excepté dans la partie centrale, se couvre de glace sur presque toutesa largeur

150 milles

etaunord jusqu'au pointoùellerencontreleseaux profondesdelabaie d'Hud- son,ressemblant sous ce rapport àlapartienord dela

mer

Caspienne.

Dans

leprintemps, la glace reste et fond danslabaieetl'air froid qui s'en exhale est entraîné vers le sud par la température plus chaudedubassin delarivière Moose. C'est ce quifaitquelesvents dunord sontlesvents qui prédominent durant lesmoisd'avril,mai

etjuin. Sousce rapport,levoisinage immédiatdelabaie ressemble au Cap-Bretonainsi qu'àplusieurs autrespartiesdes Provinces Mari- times,où leprintempsestretardé presque autantparlesventsfroids provenant ducourant glacial qui descend le long de9côtes. Pour mai,latempérature

du

fortMooseestdequatre degrés plus basseque

cellede Prince Arthur'sLanding; mais dansl'intérieurdesterres,

lesvents

du

nordontperduleur froideur, cemois,

comme

lerestedu printemps,estpluschaud.

Au

fort Moose, lestravauxdejardinage

commencent

vers la mi-mai; la dernière forte gelée de nuitalieu avant la lin de ce mois, et le thermomètreindique quelquefois des températures de80*àl'ombre.

l'été est plus chaud qu'a Edimbourg

11

On

peutdirequel'été

commence

aveclemoisdejuin,quoiquele mercure, presque touslesans,descendeaupointde congélationdans

lespremiersjoursdumois, ainsi que cela arrivedansleNord-Ouest et dans plusieurs endroits de la province d'Ontario quinesontpas éloignésde Toronto.

Au

fortMoose, l'étén'est pasaussichaudqu'à cinquanteoucentmillesdansl'intérieurdes terresetilfaitplusfrai9 qu'àWinnipegdurant les mois de juin, juillet et août, maisplus chaud qu'en certains autres endroitsdu Nord-Ouest,ouqu'àEdim- bourg,en Ecosse.

"

Le

tableau suivantfaitvoirlatempérature

moyenne

dedifférents endroits et fournitdes bases de comparaisons intéressantes. Les

chiffres relatifsaux localitéssituéesendehors du

Canada

sont pris dansBlodgett. Les chiffres relatifs auxlocalitéssituéesau Canada, exceptéceuxquiserapportentà

Edmonton

etau fort Saskatchewan, indiquent la température moyenne,

non

pas d'une année, maisde

(24)

-18-

trois

ans—

1878, 1879 et

1880—

etpeuventêtre acceptés

comme

repré- sentantleclimat ordinairede l'été.

PortMoose SanFrancisco

Edimbourg

Londres, Angleterre Wick,Ecosse Truro, N.

E

Prince Arthur's Landing Bcitrice,

Muskoka

Winnipeg

Edmonton

VortSaskatchewan.

Toronto

"Windsor *

Juin.

54.0 58.8 56.0 58.7

Juillet.

57.1 56.9 59.5 63.9

63.3 67.5

62.0 57.0 58.7 62.4

Août.

62.8 64.8 65.7 67.5

69.4 73.7

58.6 62.2 56.8 62.1

62.5 63.1 61.8 63.9 54.4 56.8 66.9 71.0

Moyenne

58.2 59.6 57.2 61.1 54.0 60.8 61.6 62.3 65.1

67.5 70.7

LIMITE DE LA CULTURE PROFITABLE DU BLE

"

En

Ecosse,pour mûrirlebléexigeduranttroismoisunetempéra- ture

moyenne

d'aumoinscinquante-cinq degrés, et dans l'intérieur des continentsunetempérature de quelques degrés plusélevée, pour contrebalancer TeRet desnuitsqui sont quelquefoisplus fraîchesdans

l'intérieurdesterres. Ilsembleraitdonc quesileblé peut quelque- foismûrirfacilementetdonnerun bon rendement au fort Moose, la température

moyenne

decette localité pourrait peut-être rendre la culturedu blé précaire et pas très profitable. Cependant, le fort

Mooseestenvironné par desterrains bas, humides, froids, glaiseux, puisexposéauxventsfroidsdelabaie. Il est indubitable que les vallées, dansl'intérieur,avecleursolpluschaud,jouissent en beau- coupd'endroitsd'une températureaussipropiceàla culture

du

blé quecelledecertaines partiesdel'Angleterreetdel'Ecosseoùcegrain constituelaprincipalerécolte.

(25)

19

L*AVOINE et l'orgesontdesrécoltescertaines

"

La

température

moyenne

requisepourla culture

du

blé estd'au moinscinq degrés plus élevéequecelle qu'il faut pour faire mûrir l'orgeetl'avoine. Ces grains viennentbien,jusque loin le long du fleuveMackenzie, au-delàducerclearctiqueen

Norwège

etdans les

comtésdu norddel'Ecosse, oùlatempérature

moyenne

del'étén'est que de 52° à 54°, et celle du mois de juin, quelquefois de 48»

seulement,ou deplus basse qu'au fort Moose. L'avoine parait aussisensible àlageléequeleblé,et si l'on peut démontrerquele climatdufort Moosesupporteavantageusementlacomparaison,quant à l'absence desgelées,avecceluideslocalitéslaculturedel'avoine réussit bien,lahaute température générale des mois d'été est une garantiequelaculturedel'avoineetdel'orge réussira parfaitement danslarégion dela baieJames, partoutoù elle sera faite avec les soinsvoulus.

ABSENCE CONTINUE DES GELEES

"

En

prenantla

moyenne

des dates des dernièrestempératuresde32°

dansleprintempset lapremière descente

du

mercureaupointde con- gélationsurla fin del'été,noustrouvonsles chiffressuivantspourla

moyenne

des périodes durantlesquelles l'absencede la gelée a été continuependantles troisannées 1878, 1879et 1880.

FortMoose Winnipeg

Prince Arthur's Landing Béatrice, Ont

Pembroke,Ont Hamilton, Ont.

'S

tm

<D

Q

6 juin 14 mai 2 juin 6 juin 15

mai

17 avr.

s-

a,

26 sept.

15 sept.

13 sept.

7 sept.

28 sept.

20 oct.

en .

o O Sgj

"X>

CU

112 jours 120 101 93 13G 186

*.'

On

voitpar ce tableauque Hamilton et

Pembrooke

l'emportentde beaucoupsur

Winnipeg

quant à la période d'absence des gelées

(26)

— 20 ~

dommageables: cependantcettepériode,àWinnipeg,est assez lon- gue pourpermettrelapleine maturité,nonseulement de l'avoine,de l'orgeetdublé,mais

même

dumaïs.

A

Béatrice,dans larégion de Muskoka, oncultiveavec profittoutesles céréales, à l'exception du maïs,etcependantlapérioded'absence desgeléesdanscettelocalité estde dix-neufjourspluscourte qu'aufortMoose.

Winnipeg

n'accuse qu'unexcèsdehuitjourssurlefortMoose. Ilestbonde noter que

lacélèbrerégionauxcéréalesqui environneWoodstock, danslapro- vinced'Ontario, asubides températures inférieures à 32° le 6 juin 1878 et le7juin 1879,c'est-à-diretoutàfait aussi tard que la date

moyenne

de cettetempératureaufort Moose.

On

remarquera aussi quesi,àraison

du

voisinage des glaces fondantesetdes eauxfroides delabaieJames,la dernièregelée

du

printemps survient plus tard qu'à"Winnipegou que danslarégion de l'Outaouais,ellen'apaslieu plus tardque danslarégiondeMuskoka,de

même

que la première geléed'automnen'a lieudansles terrains froids, humides, glaiseux dufortMoosequ'àlafin de septembre, dix-neuf jours plus tard que danslarégionde

Muskoka

etonzejoursplustardqu'àWinnipeg.

La

longue période sansgelées dePembrooke, comparée avec la saison pluscourtequ'on trouve plusausud, porteàcroireque dans les ter- rainschaudsdel'intérieurdela baie James, la saison exempte de gelées pourraitbienêtrepluslongue qu'aufortMoose.

"Sioncompare les plusbasses températures des mois d'été, le résultatdecettecomparaisonestégalementfavorableàla région de labaieJames. Ainsi,tandisquela

moyenne

des plus basses tempé- ratures enregistrées

du

1er juin au 1er octobre au fort Moosen'est que de29°. 2,oumoinsdetroisdegrés plus basquelepointde congé- lation,Béatrice,danslarégion deMuskoka, accuse des températures de28°danslemois dejuinetde27°danslemoisde septembre. Pour

lesmoisdejuillet etaoût,la

moyenne

des plus basses températures estd'environ 40°, ou tout à fait aussi élevéeque dansbeaucoup d'endroitsdelaprovince d'Ontario et plusélevéeque dans la plus grandeparti8duNord-Ouest.

La

température la plus basse, d'une manièreabsolue,enregistréependantles

mêmes

moisdurantcestrois ansaufortMoose,estde 279:orlestempératuresenregistréesà Truro, N.E.,Muskoka,Prince Arthur'sLanding,aufortCalgary,à Dunve- ganetàEdmonton,sonttoutesincontestablement plusbasses.

Dans

larégionde

Muskoka

etàEdmonton, il a gelé blanc dansle mois d'aoûtetil y aeudesgeléesblanches touslesmois au fort Calgary en 1880.

Dans

aucune decesannéesiln'a geléblancaufortMoose.

Danslescomtésdelapartiecentralede l'Angleterre,le mercure est descendu durant le mois d'août dernier a 32°4, et celadansdes localitésleblé estlarécolteprincipale,de

même

que danslenord

(27)

del'Ecosse,ily aquelquefois desgeléesblanchesaumilieu de Tété, cequi n'empêchepasquel'orgeetl'avoinesontrécoltéesenimmenses quantitésdanscesrégions. Cesfaitsprouventque le climat,

môme

delapartienord,de l'immense bassin delarivièreMooseestadmira- blementadaptéàlaculture,au moins de l'orge et de l'avoine, en

môme

tempsqu'ilsindiquentquela culture

du

blé

même

pourrait bienêtrepraticabledans lesterrainspluschaudsdel'intérieur.

"Lespasséesdetemps chaudsontaussi fréquenteset lachaleurest alorsaussi intenseaufortMoosequ'à Toronto.

La moyenne

des plus hautes températuresestde75°pour mai, 88°pourjuilletet 74*pour octobre.

La moyenne

des plus hautes températuresàTorontoest de 91*pourjuillet et68»pouroctobre, oucinq degrés plus bassequesur lesbords de la baie James. Il estévidentque lesgens de cette région, qu'on suppose exposésauxrigueurs d'une températurehyper- boréenne, ont occasiond'apprécier)avaleurdelacrèmeàlaglace.

" Si leseauxfroidesdelabaie

James

retardentleprintempsaufort Moose,enautomneellescompensentceretarden protégeant la côte contre les vents froids

du

nord et en prolongeantle beau temps d'automne.

De

fait,surlesbords delabaie,

l'automne est plus doux qu'a maiutoba

etque dansn'importequelle partie

du

Nord-Ouest, à l'exception du

fortMcLeod.

Au

fortMoose,la première petite gelée n'a pas lieu avantle5septembre et la première gelée blanche ne survientpas avantlafindecemois, ce quiesttoutàfait aussi tard que dans la plusgrandepartiedelaprovinced'Ontario.

Dans

lemoisd'octobre, letempsestbeaudurantlejouretquelquefoistrès chaud et vers la fin

du

moislesgeléesdelanuitnesontpasaussi fortesqu'àWinnipeg.

Le

commencement

de

novembre

est ordinairement doux; mais à mesurequelemoiss'avance verslequinze,l'hivers'annonce par des tombées de neige, parfois fortes, et lemercure descendverszéro.

Avantla findumois,larivière estgénéralementpriseet l'hiver, qui estbeaucoupplusbeauqu'àToronto,

commence

définitivement.

vDurantlesmois d'automne, leshautes températures sont assez fréquentes.

La moyenne

des plus hautes températurespour le mois d'octobreest plusélevéequ'àToronto et en 1879 elleaatteint 81«8, ce quiestplushautquecequel'onavuàToronto pendant le mois d'octobredepuisquaranteans.

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