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Texte intégral

(1)

c AFM, EDP Sciences 2007 DOI: 10.1051/meca:2007032

M ´ ecanique

& I ndustries

Simulation num´ erique d’un tube flexible soumis ` a un ´ ecoulement interne

Fabien Huvelin

1,a

, ´ Elisabeth Longatte

1

et Mhamed Souli

2

1 EDF R&D, D´epartement M´ecanique des Fluides, ´Energies et Environnement, 6 quai Watier, 78400 Chatou, France

2 Laboratoire de M´ecanique de Lille, Universit´e des Sciences et Technologies de Lille 1, Cit´e Scientifique, 1 boulevard Paul Langevin, 59655 Lille, France

Re¸cu le 1er septembre 2006, accept´e le 23 janvier 2007

R´esum´e – Cet article est consacr´e `a la simulation num´erique, par couplage externe de codes, de vibrations de structures flexibles induites par ´ecoulements. Une revue des d´eveloppements r´ealis´es sur les deux codes disciplinaires mis en œuvre est tout d’abord pr´esent´ee, puis une application au cas d’un tube flexible soumis

`

a un ´ecoulement interne pour de petits d´eplacements et un ´ecoulement laminaire est propos´ee.

Mots cl´es : Interaction fluide-structure / couplage de codes externes / d´epart en instabilit´e / formulation ALE / structure flexible

Abstract – Numerical simulation of a pipe conveying fluid. The present work is devoted to numer- ical simulation of flow induced vibrations by means of a partitioned code coupling procedure. First, fluid and structure codes are presented. Then the computation of a pipe conveying fluid for small displacement and laminar flow is investigated.

Key words: Fluid-structure interaction / partitioned algorithm / instability departure / ALE formulation / flexible structure

1 Introduction

Les m´ethodes num´eriques pour les calculs d’´ecou- lements monophasiques et de vibrations de structures sont arriv´ees `a un point de maturit´e tel qu’il est d´esormais possible d’envisager des simulations coupl´ees de ces ph´enom`enes physiques. Pour cela, deux voies sont envisa- geables.

La premi`ere consiste `a r´esoudre les ´equations fluide et structure dans un mˆeme syst`eme d’´equations. Il s’agit d’algorithmes dits monolithiques [1–3] avec lesquels les propri´et´es de conservation sont assur´ees `a l’interface per- mettant ainsi une stabilit´e inconditionnelle du sch´ema. Le choix du pas de temps est alors limit´e uniquement par la pr´ecision demand´ee. Mais ce type d’algorithme demande le d´eveloppement complet d’un code de calcul. De plus, les m´ethodes num´eriques employ´ees pour le fluide et la structure sont souvent diff´erentes et il est difficile de les

a Auteur correspondant :fabien.huvelin@edf.fr

faire cohabiter au sein d’un mˆeme solveur, d’o`u l’utilisa- tion r´epandue des algorithmes partitionn´es.

Cette seconde m´ethode utilise des codes monodisci- plinaires. La d´emarche consiste `a mettre `a jour les codes disciplinaires bas´es sur des formulations classiques, tels que les volumes finis dans un r´ef´erentiel fixe (ou eul´erien) pour le fluide et les ´el´ements-finis dans un r´ef´erentiel mo- bile (ou lagrangien) pour la structure, afin de prendre en consid´eration les couplages entre les ph´enom`enes phy- siques `a l’interface des deux milieux. Pour cela, les

´equations sont r´esolues cons´ecutivement en transf´erant les conditions `a l’interface d’un solveur `a l’autre. L’avantage est que l’on peut utiliser les codes existants et tirer parti des formulations optimis´ees pour chaque probl`eme. L’in- conv´enient de ce type de r´esolution est que cela provoque un d´ecalage en temps dans la r´esolution des probl`emes.

Pour r´esoudre le probl`eme fluide entre les instants n et n+ 1, il est n´ecessaire de savoir comment va se d´eplacer la structure entre ces deux temps. Inversement, pour r´esoudre le probl`eme structure entre les instantsnetn+1, il est n´ecessaire de connaˆıtre les efforts appliqu´es par le

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(2)

Nomenclature

A Amplitude initiale de la structure (m.s−1)

D

DDf Tenseur des vitesses de d´eformations (s−1)

e Epaisseur du tube´ (m)

Es Module d’Young (kg.m.s−2)

ffff Forces ext´erieures appliqu´ees au fluide (kg.m.s−2) fffs Forces ext´erieures appliqu´ees `a la structure (kg.m.s−2) FFFns Efforts appliqu´es sur la structure `a l’interface fluide-structure (kg.m.s−2) FFFnf Efforts appliqu´es par le fluide sur l’interface fluide-structure (kg.m.s−2)

III Tenseur identit´e (−)

J Jacobien entre les r´ef´erentiels eul´erien et ALE ()

L Longueur du tube (m)

p Pression (kg.m−2.s−2)

Ri Rayon interne du tube (m)

t Temps (s)

uuus D´eplacement de la structure (m)

u˙˙

uu˙s Vitesse de la structure (m.s−1)

vvvale Vitesse de maillage (m.s−1)

vvvf Vitesse du fluide (m.s−1)

uuuifs D´eplacement de l’interface fluide-structure (m)

¯vred Vitesse r´eduite adimensionn´ee (−)

xxx Coordonn´ees dans le r´ef´erentiel eul´erien (m) α0 Constante du sch´ema de couplage explicite synchrone (−) α1 Constante du sch´ema de couplage explicite synchrone ()

∆t Pas de temps (s)

Tenseur des d´eformations (−)

Γfn Interface fluide au tempsn ()

Γsn Interface structure au tempsn ()

Γs/fn Interface fluide-structure au tempsn ()

λl Coefficient de Lam´e (kg.m−1.s−2)

µ Viscosit´e dynamique (kg.m−1.s−1)

µl Coefficient de Lam´e (kg.m−1.s−2)

νs Coefficient de Poisson ()

n Domaine de calcul au tempsn (−)

fn Domaine fluide au tempsn ()

sn Domaine structure au tempsn (−)

ρf Masse volumique fluide (kg.m−3)

ρs Masse volumique structure (kg.m−3)

σσσs Tenseur des contraintes structures (kg.s−2)

σσσf Tenseur des contraintes fluides (kg.s−2)

θ Trace du tenseur des d´eformations (−)

ξξξ Coordonn´ees dans le r´ef´erentiel ALE (m) fluide sur la structure pendant cette p´eriode. Afin de pal-

lier `a ce probl`eme, des sch´emas de couplage optimis´es ont ´et´e mis en œuvre [4–6]. Les donn´ees transf´er´ees entre les deux codes sont les efforts du fluide vers la structure et les d´eplacements et les vitesses de la structure vers le fluide. G´en´eralement les maillages des deux milieux ont des raffinements diff´erents, il est donc n´ecessaire d’in- terpoler les donn´ees lors du transfert [7–9]. De plus, le maillage structure ´etant mobile, il est n´ecessaire d’adap- ter le code fluide afin de pouvoir correctement appliquer les d´eplacements structure sur le maillage fluide. Une

possibilit´e est de modifier les ´equations fluide afin de pou- voir d´eformer la grille de calcul fluide grˆace `a une formu- lation Arbitraire Euler Lagrange (ALE) [10, 11].

Un couplage fluide-structure par algorithme parti- tionn´e demande donc le d´eveloppement des trois points suivants :

la d´efinition d’un sch´ema de couplage, ou pr´edicteur, entre les deux codes,

le traitement des conditions aux limites structure `a l’interface du probl`eme fluide (par la mise en œuvre

(3)

d’une d´eformation de maillage du domaine fluide, par exemple),

l’interpolation des donn´ees fluide et structure `a l’inter- face afin de transf´erer les donn´ees d’un code `a l’autre.

2 M´ ethodologie de couplage

2.1 Formulation du probl`eme fluide-structure

Consid´erons une structure qui, un instantt =n, oc- cupe un domainesn⊂Ωnet un fluide occupant au mˆeme instant un domainenf =n−Ωsn. On d´efinit au mˆeme instant les bords des domaines fluide et structure par, res- pectivement,ΓfnetΓsnet l’interface entre les deux milieux parΓf/sn =Γsn∩Γfn.

Probl`eme structure

La formulation locale de l’´equation de la quantit´e de mouvement dans le r´ef´erentiel lagrangien s’´ecrit :















 ρs

d2uuus

dt2 =fffs+(σσσs) surs

σ σ

σsnnn=σσσfnnn surΓs,f

σ σ

σsnnn= 0 surΓss,f

uu

us=uuuf surΓs,f

uu

us= 0 surΓss,f

(1)

A cette ´` equation s’ajoute une loi de comportement du mat´eriau ´etudi´e. Dans le domaine ´elastique lin´eaire, le tenseur des contraintes est d´efini par la loi de Lam´e :

σ

σσs=λlθIII+ 2µlεεεs (2) avecεεεs= 12(∇u∇u∇us+t∇u∇u∇us) le tenseur de d´eformation,θla trace deεεε,III le tenseur unit´e etλl etµl les coefficients de Lam´e.

Probl`eme fluide et formulation ALE

Le fluide est consid´er´e incompressible. La formulation locale des ´equations de conservation de la masse et de la quantit´e de mouvement dans le r´ef´erentiel eul´erien s’´ecrit :























∇ ·(vvvf) = 0 surf

∂ρfvvvf

∂t +∇ ·(ρfvvvf⊗vvvf) =ffff+(σσσf) surf

σ σ

σfnnn=σσσsnnn surΓs,f

σσ

σfnnn= 0 surΓfs,f

u u

uf =uuus surΓs,f

u u

uf = 0 surΓfs,f

(3)

t

Description Lagrangienne

vvvf

t

Description Eul´erienne

vvvf vvvale

t

Description ALE

Particule mat´erielle Nœud

Fig. 1. R´ef´erentiel lagrangien, eul´erien et ALE.

A ces ´` equations s’ajoute une loi de comportement du fluide mod´elis´e. Pour un fluide newtonien en ´ecoulement laminaire, le tenseur des contraintes s’´ecrit :

σσσf=−pIII+ 2µDDDf (4) avec DDDf = 12(∇v∇v∇vf +t∇v∇v∇vf) le tenseur des vitesses de d´eformation.

Afin de suivre l’interface structure, la m´ethode Arbi- traire Lagrange-Euler est utilis´ee. Elle consiste `a d´efinir un r´ef´erentiel arbitraire dans lequel vont ˆetre calcul´ees les variables physiques fluide. Dans ce r´ef´erentiel, les nœuds du maillage se d´eplacent d’une valeur arbitraire comprise entre celles des descriptions lagrangienne et eul´erienne (Fig. 1).

Il apparait une vitesse arbitraire, dite vitesse de maillage vvvale, qui permet de se rapprocher d’une for- mulation lagrangienne lorsque cette vitesse est ´egale `a la vitesse du fluide, ce qui est int´eressant lorsque l’on est proche de l’interface fluide-structure afin de pouvoir suivre la description lagrangienne de la structure, et de se rapprocher d’une formulation eul´erienne lorsque cette vitesse s’approche de z´ero, ce qui est int´eressant loin de l’interface fluide-structure o`u le maillage n’a pas besoin d’ˆetre d´eplac´e. Le calcul dans un tel domaine implique une reformulation des ´equations du fluide dans ce rep`ere.

La relation fondamentale entre le r´ef´erentiel eul´erien et le r´ef´erentiel ALE est :

J∂fff

∂t|xxx= ∂Jfff

∂t |ζζζ−J∇xxx·(vvvale⊗fff) (5)

(4)

En appliquant la formule (5) `a (3), on obtient une for- mulation ALE des ´equations de conservation de la masse et de la quantit´e de mouvement pour le fluide :









xxx·(vvvf−vvvale) = 0

∂Jρfvvvf

∂t +J xxx·

ρf(vvvf−vvvale)⊗vvvf

=

J

ffff+xxx(σf)

(6)

Lorsque la discr´etisation est effectu´ee `a l’ordre 1, les simplifications suivantes sont possibles :J =Id,ζζζ=xxx

et vvvaf(ζζζ, t) = vvvef(xxx, t). De plus, [12] a montr´e que pour un fluide incompressible on peut n´egliger la vitesse de maillagevvvaledans l’´equation de conservation de la masse.

2.2 Sch´ema de couplage

La seconde difficult´e `a surmonter dans l’utilisation d’un algorithme partionn´e est la r´esolution cons´ecutive des deux probl`emes. Supposons qu’`a un instant tn+1 le d´eplacement de l’interface soit donn´euuun+1ifs . Il est alors possible de r´esoudre les ´equations fluides entre un instant tn et tn+1 et d’en d´eduire les efforts qui s’appliquent `a la paroi fluide-structure : FFFn+1f =F(uuun+1ifs ). Supposons, maintenant, que les efforts exerc´es par le fluide sur l’in- terface sont donn´es au tempstn+1. Il est alors possible de calculer le d´eplacement de la structure et donc de l’inter- face entre les instants tn et tn+1 : uuun+1ifs = U(FFFn+1f ). Le probl`eme du d´eplacement de l’interface fluide-structure peut alors s’´ecrire sous la forme :uuun+1ifs =U◦F(uuun+1ifs ). Afin de pouvoir r´esoudre ce probl`eme, deux types de r´esolution sont envisag´es : une m´ethode explicite et une m´ethode im- plicite. Afin de minimiser au mieux la cr´eation d’´energie

`

a l’interface, des sch´emas explicites et des sch´emas par sous-cyclages ont ´et´e propos´es. Une comparaison des per- formances des sch´emas pr´esent´es ci-apr`es pourra ˆetre trouv´ee dans [13].

Algorithme explicite

Le principe de l’algorithme explicite est de pr´edire la position du domaine de calcul `a l’instanttn+1en fonction des variables calcul´ees aux tempstn ettn−1 :

uu

un+1ifs =uuuns +α0∆tuuu˙˙˙ns +α1∆t( ˙uuu˙˙ns −uuu˙˙˙n−1s ) (7) o`u α0 et α1 sont des constantes. Le sch´ema de couplage est du second ordre si l’on choisitα0= 1 etα1= 0,5 et si l’on assure que les forces que l’on applique sur la structure FFFs sont interpol´ees en fonction des efforts calcul´es sur l’interface fluideFFFf de la mani`ere suivante :

F F

Fnf =FFFn+1s +FFFns

2 (8)

Ce sch´ema de couplage a ´et´e propos´e par [14] et utilis´e avec succ`es pour des probl`emes d’a´ero´elasticit´e [15]. Nous pouvons citer le cas particulier o`u α0 = 12 et α1 = 0, dit

sch´ema asynchrone, qui pr´edit la position du domaine de calcul et r´esoud le probl`eme fluide `a l’instant tn+1/2 en fonction des variables structures calcul´ees au temps tn. Cette pr´ediction a l’avantage de conserver la g´eom´etrie sans violer la continuit´e des champs de vitesses `a l’inter- face entre les deux milieux [16].

Algorithme par sous-cyclages

Le principe de l’algorithme par sous-cyclages consiste

`

a sous-it´erer un pas de temps jusqu’`a ce que la pr´ecision de la pr´ediction de l’interface soit jug´ee suffisante. Soient un ´etat fluide et un ´etat structure donn´es au temps tn. Les sous-it´erationskdu pas de tempsn+1 sont effectu´ees de la mani`ere suivante :

Pr´ediction du d´eplacement de l’interface uuun+1,kifs =uuuifs

uuun+1,k−1s ,uuu˙˙˙n+1,k−1s R´esolution des ´equations fluide

pn+1,k =p

pn, vvvnf, uuun+1,kifs vvvn+1,kf =vvv

pn, vvvnf, uuun+1,kifs

Calcul des efforts fluide `a appliquer `a la structure FFFn+1,kf =FFF

pn+1,k, vvvn+1,kf ) R´esolution des ´equations structure

uuun+1,ks =uuu u u

uns,uuu˙˙˙ns,u¨uu¨¨ns, FFFn+1,kf Test de convergence sur le d´eplacement

uuun+1,ks −uuun+1,k−1s u

u un+1,0s

≤ε

Passage au prochain pas de temps ou `a la prochaine sous-it´eration.

Cet algorithme de point fixe converge si la premi`ere estimation est proche de la solution recherch´ee. [6] pro- pose une m´ethode de Newton-Raphson sur le calcul du d´eplacement de structures rigides afin d’am´eliorer la vi- tesse de convergence de l’algorithme.

3 Transfert de donn´ ees

Lors de la simulation d’un ph´enom`ene en interaction fluide structure par un algorithme partitionn´e entre un code de m´ecanique des fluides et un code de m´ecanique des structures, un transfert de donn´ees doit ˆetre effectu´e

`

a l’interface commune aux deux milieux :

les efforts exerc´es par le fluide sur la structure, cal- cul´es aux points de discr´etisation de l’interface du milieu fluide, doivent ˆetre transmis aux points de discr´etisation de l’interface structure,

(5)

Fig. 2. Maillages des interfaces fluide et structures non conformes.

Fig. 3.Description du mod`ele.

les d´eplacements de la structure, calcul´es aux points de discr´etisation de son interface, doivent ˆetre transmis aux points de discr´etisation de l’interface fluide.

On entend par points de discr´etisation, les entit´es g´eom´etriques o`u est r´esolu chaque solveur. Typiquement, le mod`ele structure est formul´e en ´el´ements-finis et est r´esolu aux nœuds du maillage, tandis que le mod`ele fluide est formul´e en volumes finis et est r´esolu aux centres des mailles. [8] et [9] proposent une m´ethode de pro- jection bas´ee sur les m´ethodes d’interpolation, assurant l’´equilibre entre les efforts calcul´es sur l’interface du mi- lieu fluide et ceux calcul´es sur l’interface du milieu struc- ture. Il est suppos´e qu’il n’y a pas de condition de glis- sement entre les deux maillages. Chacun des points de discr´etisation du milieu le plus raffin´e peut donc ˆetre li´e

`

a un ´el´ement du maillage de l’autre milieu et ainsi ˆetre rep´er´e durant l’ensemble de la simulation. Grˆace `a cette table de connectivit´e et `a l’aide des fonctions d’inter- polation (telles que les fonctions de forme), les donn´ees peuvent ˆetre transmises entre les deux maillages. Si l’on suppose le maillage fluide plus raffin´e que le maillage structure (Fig. 2), alors :

grˆace `a une fonction d’interpolation, la force d´efinie en un point de discr´etisation fluide est r´epartie sur les points de discr´etisation de l’´el´ement structure qui lui est associ´e,

grˆace `a une fonction d’interpolation, le d´eplacement au point de discr´etisation fluide est calcul´e en fonction des points de discr´etisation de l’´el´ement structure qui lui est associ´e.

4 Application

Afin de tester la proc´edure de couplage pour une struc- ture flexible, le cas d’un tuyau soumis `a un ´ecoulement laminaire interne et des petits d´eplacements a ´et´e choisi (Fig. 3). L’int´erˆet est de mettre en ´evidence l’appari- tion d’une instabilit´e dynamique `a partir d’une certaine vitesse d’´ecoulement. Des mod`eles analytiques ont ´et´e d´evelopp´es afin de comprendre les raisons de cette insta- bilit´e [17, 18]. Pour un tube encastr´e en amont et libre en aval de l’´ecoulement, il a ´et´e d´emontr´e que le d´epart en instabilit´e porte sur le deuxi`eme mode propre de la struc- ture qui voit son amortissement devenir n´egatif `a partir d’une certaine vitesse d’´ecoulement. Des comparaisons `a des simulations num´eriques sont possibles. On peut ci- ter celles de [19, 20] qui se basent sur des m´ethodes de transpiration.

4.1 Mod´elisation

La mod´elisation effectu´ee est 2D, puisque le mod`ele analytique ne pr´esuppose pas une g´eom´etrie axi- sym´etrique de la structure. L’´ecoulement correspond donc

`

a un ´ecoulement dans un canal. Un profil parabolique est impos´e en entr´ee. Les parois sup´erieures et inf´erieures et la sortie du domaine fluide sont consid´er´ees mobiles. Les efforts fluide sont calcul´es sur les parois sup´erieures et inf´erieures du domaine fluide et sont envoy´es `a la struc- ture. La structure est mod´elis´ee par sa fibre moyenne via des ´el´ements poutres `a section circulaire et est encastr´ee

`

a une extr´emit´e. Les forces fluides des parois sup´erieures et inf´erieures sont donc confondues sur le maillage struc- ture. Apr`es la mise en r´egime de l’´ecoulement sur la structure au repos, align´ee sur l’axe x1, une vitesse ini- tiale selon x2 est donn´ee `a la structure afin de dis- sym´etriser l’´ecoulement. La fonction utilis´ee a la forme de la d´eform´ee modale du 2e mode propre de la structure en air afin d’acc´elerer le d´epart en instabilit´e qui est dˆu `a ce mode :

vs,1=A

cos k2x1

L

cosh k2x1

L

+R2

sin

k2x1

L

sinh k2x1

L

(9) avec





k2 la 2e solution positive de cos (k) cosh (k) =−1 R2= sin (k2)sinh (k2)

cos (k2)cosh (k2)

(6)

Longueur du tube L = 1 (m),

Rayon interne du tube Ri = 2×10−2 (m),

Epaisseur du tube´ e = 4×10−4 (m),

Module d’Young Es = 1,5×109 (Pa),

Coefficient de Poisson νs = 0,3 (-),

Masse volumique de la structure ρs = 3,2×106 (kg.m−3), Masse volumique du fluide ρf = 1×103 (kg.m−3), Viscosit´e dynamique µ = 5×10−2 (kg.m−1.s−1), Vitesse de fluide en entr´ee vf = (0,614¯vred; 0; 0) (m.s−1), Vitesse r´eduite adimensionn´ee ¯vred [0,7] (–), Amplitude initiale de la structure A = 1,84×10−6 (m.s−1).

0 1 2 3 4 5

temps (s) -2e-06

-1e-06 0 1e-06 2e-06 3e-06

déplacement (m)

vitesse réduite 4.0 vitesse réduite 4.5 Fig. 4. D´eplacement de l’extr´emit´e libre de la structure pour des vitesses r´eduites de 4,0 et 4,5.

Un sch´ema de couplage par sous-it´eration est utilis´e afin d’assurer la convergence des interfaces fluide et struc- ture `a chaque it´eration. La simulation est r´ealis´ee afin d’obtenir plusieurs p´eriodes d’oscillations pour permettre le post-traitement et l’obtention de la fr´equence et de l’amortissement du deuxi`eme mode propre en eau de la structure. La configuration choisie est celle trait´ee dans [20] :

voir le tableau ci-dessus.

4.2 R´esultats

Des simulations ont ´et´e r´ealis´ees pour des vitesses r´eduites allant de 1 `a 7. Le trac´e du d´eplacement de l’extr´emit´e libre de la structure pour des vitesses r´eduites de 4 et 4,5 (Fig. 4) montre que dans le cas o`u ¯vred = 4 la structure revient vers une position d’´equilibre, tandis que pour ¯vred= 4,5, le mouvement de la structure s’am- plifie au cours du temps. Le d´epart en instabilit´e est donc compris entre ces deux valeurs. La figure 5 montre que la m´ethode ALE et la m´ethode de transpiration captent le d´epart en instabilit´e (annulation de l’amortissement)

0 1 2 3 4 5 6 7

Vitesse réduite (-)

-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5

Amortissement (s-1 )

Méthode ALE

Méthode de Transpiration de Fernandez-Varela Fig. 5. Trac´e de l’amortissement pour diff´erentes vitesses r´eduites en entr´ee du fluide.

dans une mˆeme plage de vitesses r´eduites. Une compa- raison plus pr´ecise des fr´equences et des amortissements fait apparaitre une diff´erence entre les mod`eles. Tant que la structure reste stable, les amortissements calcul´es sont du mˆeme ordre (Fig. 5). Pour des vitesses sup´erieures `a la vitesse critique les diff´erences s’accentuent entre les deux m´ethodes. `A l’inverse, le calcul de la fr´equence (Fig. 6) pour la m´ethode ALE et la m´ethode par transpiration de [20] sont semblables pour des valeurs ´eloign´ees de la vitesse r´eduite de d´epart en instabilit´e et diff`erent dans la zone de d´epart en instabilit´e.

5 Conclusions

Un outil de couplage externe de codes (Cosmethyc), appliqu´e `a des structures flexibles, a ´et´e d´evelopp´e pour assurer la communication entre un code de m´ecanique des fluides (Code Saturne) et un code de m´ecanique des struc- tures (Code Aster). L’utilisation de cette chaine de calcul au cas d’un tube soumis `a un ´ecoulement interne a permis de valider la m´ethodologie sur des configurations de pe- tits d´eplacements et des ´ecoulements laminaires. Les com- portements stable et instable de la structure ont pu ˆetre mis en ´evidence. Une extension, d’une part, `a des grands

(7)

0 1 2 3 4 5 6 7

Vitesse réduite (-)

0 5 10 15

Fréquence (s

-1

)

Méthode ALE

Méthode de Transpiration de Fernandez-Varela Méthode de Transpiration de Renou

Fig. 6.Trac´e de la fr´equence de la structure pour diff´erentes vitesses r´eduites en entr´ee du fluide.

d´eplacements structure, faisant intervenir des mod`eles m´ecaniques non-lin´eaires et des m´ethodes ALE de grandes d´eformations de maillage, et, d’autre part, `a l’int´egration de mod`eles de turbulences `a des m´ethodes ALE sont envi- sag´ees pour la suite de l’´elaboration de l’outil de couplage.

ef´ erences

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