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Langue corse : U Cullittivu I Liceani Corsi dénonce la politique linguistique de Paris

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Academic year: 2022

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U culletivu i Liceani Corsi s’hè mossu sta mane in i licei di a Corsica sana da dì di modu chjaru chì u troppu stroppia, è chì l’insegnamentu di u corsu tal ch’ellu hè oghje ùn pò viaghjà torna cusì.

La situation de la langue corse doit nous mener à une réaction du peuple Corse. La transmission intergénérationnelle de notre langue approchait les 90% au début du XXe siècle, elle ne dépasse pas aujourd’hui les 2%. De plus cette dernière n’est plus présente dans de nombreux domaines de la société corse actuelle. À ce jour, un certain nombre de facteurs favorisent ce déclin.

D’abord, concernant la situation au niveau scolaire, le constat est alarmant. Au-delà d’un désintérêt notoire, la politique linguistique menée par Paris vise incontestablement à faire de la langue Corse une langue morte.

Premièrement, la convention État-CDC sur la période 2016-2021 est un échec sans précédent, avec des objectifs fixés à des années-lumière d’être atteints, mais surtout un recul alarmant sur plusieurs points. L’État n’a pas rempli sa part du contrat. Concernant les lycées, il avait été fixé l’objectif d’atteindre en 2021 un enseignement bilingue à 20%, nous ne franchissons pas, au terme de cette convention, les 2%. Même constat concernant les élèves inscrits en cours de LCC, avec un objectif qui était fixé à 50%. La réalité est que nous sommes en chute libre, avec environ 15%

aujourd'hui.

Deuxièmement, la réforme mortifère du baccalauréat porte une responsabilité majeure à ce marasme.

De façon globale, il en ressort une réduction drastique de l’offre d’enseignement du corse, avec un coefficient 1 pour l’option (soit 0,3% de la note finale). Il était de 3 avant cette réforme, et a été, malgré cela, maintenu pour le latin et le grec.

Faudra-t-il attendre que le Corse soit une langue morte pour voir son enseignement mis en valeur ?

Également, il n’est désormais plus possible de cumuler l’option LCC avec une autre option, et son caractère bonifiant lui a été retiré. Cette situation n’est pas acceptable.

Le ministère répond sans honte que cette réforme met en valeur la langue corse par le biais de la spécialité, seul point plus ou moins positif de cette réforme, elle ne saurait être cohérente puisque cette illusion d’avancées, avec parallèlement la mise à mort de l’option va à l’encontre de la normalisation de la langue et de sa généralisation. Elle est principalement dédiée à une partie d’élèves voulant s’orienter vers des études linguistiques. Les chiffres sont d’ailleurs effrayants, puisque seulement 0,01% des élèves ont choisi la spécialité Langue et Culture Régionale, soit 87 lycéens dont 47 en Corse, derrière... les arts du cirque !

U Cullittivu-I Liciani Corsi cummunicheghja

U 25 di marzu di u 2021

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Enfin, face à cette situation linguistique très fragile, un autre problème sociétal vient s’ajouter aux causes d’accélération du déclin. En effet, l’explosion de la population en Corse ces dernières années malgré un solde naturel négatif est le fruit d’une colonisation de peuplement qui se chiffre à minima à 6000 arrivées annuelles. Dans une société corse malade en interne, et francisée au plus profond d’elle-même, les nouveaux arrivants ne ressentent en aucun cas le besoin ni la volonté de s’intégrer, portant là un énième coup à une langue et une culture à l’agonie.

Pour notre part, nos revendications sont claires et visent à faire du corse un élément clé du

système éducatif, afin de préparer au mieux un retour à une transmission familiale. Les tentatives de reculs de la part de l’État ne resteront pas sans réponse, comme pour le nouveau CAPES, dont les coefficients et les heures se sont vues finalement retirées en conséquence de la

mobilisation d’une jeunesse corse unie, avec parallèlement un travail de la part de la collectivité de corse et de l’Université.

Oramai, populu corsu a lotta hè mossa ! L’ora hè di chjamà à la riscossa!

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