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Approche expérimentale nouvelle pour l'étude de cinétiques réactionnalles de surface à hautes températures (2 000-3 000 K)

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(1)

HAL Id: jpa-00246378

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00246378

Submitted on 1 Jan 1991

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Approche expérimentale nouvelle pour l’étude de cinétiques réactionnalles de surface à hautes

températures (2 000-3 000 K)

G. Blaise, E. Seghrouchni

To cite this version:

G. Blaise, E. Seghrouchni. Approche expérimentale nouvelle pour l’étude de cinétiques réactionnalles

de surface à hautes températures (2 000-3 000 K). Journal de Physique I, EDP Sciences, 1991, 1 (6),

pp.931-952. �10.1051/jp1:1991178�. �jpa-00246378�

(2)

J.

Phys.

I1

(1991)

931-952 JUIN 1991, PAGE 931

Classification

Physics

Abstracts

66.30 68.22

Approche expkrimentale nouvelle pour l'ktude de cinktiques

rkactionnelles de surface I hautes tempkratures (2 000-3 000 K)

G. Blaise et E.

Seghrouchni (*)

Laboratoire de

Physique

des Solides, Universitb Paris-Sud, 91405 Orsay, France

(Repu

le 7 janvier 1991,

acceptJ

sous

forme dJfinitive

le 18

fJvrier

1991)

Rksumk. La matidre d'un kchantillon

prblevke

par

pulvkrisation ionique pkndtre

en

partie

dans

une cellule en tantale

portbe

I haute

tempbrature

dans

laquelle

elle est thermalisbe et en partie ionisbe. Les ions

produits

sont extraits

de,la

cellule et identifiks par

spectrombtrie

de masse. Ce

dispositifqui

a donnk lieu I une mkthode

d'analyse

de couches minces est utilisk ici pour ktudier la

cinktique

rbactionnelle de surface des atomes introduits dans la cellule avec la

paroi

de Ta. La

prbsente

btude porte sur l'interaction uranium-tantale. Entre 3 000 K et 2 700 K on observe un

simple

processus

d'adsorption dbsorption

dont

l'bnergie

d'activation est

bgale

I E~ = 2,4 eV et dont le coefficient

prb-exponentiel

du temps de rbsidence a pour valeur lfvu

=

3 x 10~ ~ s. A plus basse

tempbrature,

on observe une dif§usion

chimique

de l'uranium dans le tantale

marquke

par la formation d'une solution solide dont la limite de concentration

impose

un flux permanent de dif§usion

JOT(t

-

cc)

# 0.

L'bpaisseur

de cette

phase

croit

proportionnellement

au temps de dif§usion avec une vitesse

qui

augrnente

lorsque

la

tempbrature

diminue

(1,8

x 10 ~

ifs

a 2 600 K

I 1,4 x 10~

ifs

I 1850 K.

Abstract. A fraction of the material

sputtered

from a

sample by

an ion beam is collected in a tantalum cell

brought

at a

high

temperature where it is thermalized and

partly

ionized. Ions are extracted from the cell and

analyzed

in a mass spectrometer. A method based on this

principle

was

proposed

a few years ago for the

analysis

of thin

layers.

Here we are

using

the same device for

studying

the surface reaction kinetics of atoms

injected

in the cell with the tantalum walls. The interaction of uranium with tantalum is described in the present

study.

From 3 000 K to 2 700 K

we have observed an

adsorption

process characterized by an activation energy E~

=

2.4 eV and a

pre-exponential

factor of the resident time

lfvo

= 3 x 10~~ s. At a lower temperature a chemical dif§usion of uranium in the tantalum wall is observed with the formation of a solid solution, the

concentration limit of which

imposes

a permanent dif§usion flux

Jo~(t

- cc # 0. The thickness of this

phase

is

growing

in

proportion

to the diffusion time with a

velocity

which increases when the temperature is

decreasing (from

1.8 x

10~~ ifs

at 2 600 K to I,4 x 10-

ifs

at 1850

K).

1. Inwoducfion.

L'ionisation de surface ou thermo-ionisation est un moyen

puissant d'investigation

des surfaces I haute

tempkrature.

La

technique

utiliske consiste I envoyer sur la surface I btudier

(*)

Present address Universitb Mohamed lcr, Facultb des Sciences

d'oujda, Oujda,

Maroc.

(3)

932 JOURNAL DE PHYSIQUE I bt 6

un flux de

particules

neutres et I mesurer en retour la fraction ionisde de ces

particules.

Des atomes

alcalins, produits

I

partir

d'une source I

dvaporation,

sont le

plus

souvent utilisds

(K

par

exemple).

Il est arrivb

6galement

que l'on utilise la

pulvbrisation

d'une cible de

potassium

pour

produire

le

jet

incident [11.

L'interpr6tation

des r6sultats repose sur

l'6quation

de

Saha-Langmuir

affin6e

th60rique-

ment par Dobretsov

[2]. Malgr6

les nombreuses

critiques portbes

I cette

interprbtation

en raison des effets de

charge d'espace,

de la non-uniformitb du

potentiel

de surface d'un matbriau

polycristallin

et de la

qualitd parfois

mbdiocre du vide dans les

appareils,

l'ionisation de surface a

permis

de dresser un

large

dventail des travaux de sortie de matkriaux

extrdmement variks

(mktaux

purs,

alliages mdtalliques, carbures, oxydes...),

ce

qui

constitue

une

banque

de donnbes fort utile

[3].

Le flux d'ions collectds

aprds collage

des atomes incidents sur la surface ktant le

produit

d'un flux de

dbsorption

par un taux

d'ionisation,

il est

possible

d'btudier par therrno- ionisation le temps de rdsidence d'un atome sur une surface et son

knergie d'adsorption.

L'expdrience

consiste I mesurer le

temps caractkristique

de

ddsorption

des ions

aprds

avoir

exposb

la surface h un

jet atomique

de courte durbe

[I].

Des rbsultats trds intbressants ont btb obtenus dans ce domaine I une

dpoque

off les

techniques

d'ultra-vide n'avaient pas encore

perrnis

le

dbveloppement expbrimental

de la science des surfaces que l'on connait actuelle-

ment.

De nombreuses autres

applications [4]

de l'ionisation de surface ont dtd

ddveloppdes

comme par

exemple

la corrblation entre le travail de sortie et les

propribt6s catalytiques

des

matbriaux,

la mesure des coefficients

d'accommodation,

des

bnergies

de dissociation de mo16cules adsorbbes et des coefficients de diffusion I haute

tempbrature.

Malgrb

ces

succds,

l'ionisation de surface n'a pas connu

l'expansion

que l~on

pouvait

en

attendre,

pour deux raisons :

. seuls les dldments h faible

potentiel

d'ionisation

peuvent

dtre aisdment ionisks. Cette

limitation, jointe

h la difficultk d'obtenir des

jets

intenses d'atomes neutres, fait

qu'en pratique

on n'a pu dtudier que les atomes alcalins et

quelques espdces

molkculaires ;

. comme rionisation ddcroit

rapidement

avec la

tempdrature,

le

signal

recueilli devient

inddtectable

lorsque

celle-ci s'abaisse trop, mdme si le flux de

dksorption

reste encore

important.

Cela exdut par

exemple

l'dtude de l'interaction d'un atome de cuivre avec une surface au-dessus de

2500K,

bien que l'on

puisse

par ailleurs

produire

un

jet

intense

d'atomes de cuivre.

Le

dispositif expkrimental

que nous avons utilisb pour ktudier les

cinbtiques

rdactionnelles h haute

tempkrature

est celui de la mkthode

d'analyse

fondke sur la

spectromdtrie

de masse I

thermo-ionisation de la matidre

pulvdrisde

par bombardement

ionique [5-10].

Cette mkthode

prksente l'avantage

d'dtre

quantitative

par rapport aux mbthodes

d'analyse

par Emissions

ioniques

secondaires

(SIMS).

Par

ailleurs,

elle a

dgalement l'avantage

sur les

dispositifs dassiques

de

thermo-ionisation,

de

permettre

l'dtude

d'espdces atomiques

trds varides

produites

par

pulvdrisation.

C'est ainsi

qu'il

a btb constatd pour certains klbments des dcarts trds

importants

h la loi de

Saha-Langmuir [7].

Mais la nkcessitk

d'opkrer

h trds haute

tempdrature

pour rendre la thermo-ionisation

efficace,

limite considdrablement les

possibilitds d'investigation

en

tempbrature

de l'interaction atome-surface. Pour remkdier h cet inconvk- nient on substitue I l'ionisation

thermique

une ionisation par

impact dlectronique

I l'intkrieur mdme du

dispositif

de thermalisation des

produits

de

pulvdrisation,

de

fa~on

I conserver le

caractdre

quantitatif

de la mbthode

[9].

De cette manidre on rend l'ionisation

indkpendante

de la

ddsorption,

ce

qui

ouvre des

possibilitds d'investigation

dans une

large

gamrne de

tempkratures,

pour de trds nombreuses

espdces.

Ce sont ces

possibilitds

que nous allons illustrer par une ktude de l'interaction d'atomes d'uranium avec une surface de tantale.

(4)

bt 6

#TUDE

DE

CINfTIQUES R#ACTIONNELLES

DE SURFACE 933

2. Mkthode

expkrimentale.

Le

dispositif expkrimental

utilisk est

reprbsentk figure

I. II

comporte

une cellule en tantale formke de deux

capsules accolkes, perckes

chacune d'un orifice. Le volume de la cellule est V

~

l/4 cm~,

sa surface 2~

2cm~

et chacun des orifices a une surface so

s(

l

mm~.

La cellule est chauffde par effet Joule. Un

dtalonnage

de sa

tempdrature

en fonction du courant de

chauffage

a btb rbalisb par une mbthode

pyrombtrique

entre 700 K et une

tempbrature

proche

du

point

de fusion du tantale 3 200 K.

A travers l'orifice de surface

s(

il entre dans la cellule un flux de matidre

pulv6risbe

de

N atomes par seconde. Par les deux orifices de surface s

= so +

s(

sort un flux de matidre

~§~(t,N)

fonction de la

tempbrature

T de la

cellule,

du flux d'entrbe N et du temps

t. La mesure de la

partie

ionisbe

) (t, N)

de ce

flux, qui

est collectbe par le

spectromdtre

de

masse,

permet

de suivre les rbactions

qui

prennent naissance entre la

paroi

de la cellule et

Spectrom&tre

de Masse

4(it,Ni=

r

@*4~it,Ni

kcran refroidi

fit ament 3 0 00 K

so

To ions

,

-

Fig. I.

ulvkriske par

iortique.

d'un filament portk I un otentiel kgatif par

rapport

I la cellule de tantale perrnet d'assurer ne

ionisation

par

dlectrons,

inddpendante

tempkrature de la cellule. La cellule de tantale de 8 mm de

diamdtre

et 5

deux

upules colkes. Le iamdtre du ilament est 0,4 m. La uissance dissipke parffet Joule dans la

cellule

atteint

4 kW. Un kcran refroidi

absorbe le

rayonnement et

kvite la

collecte darts le

spectromdtre

de masse, 'ionsproduits sur la paroi exteme de la ellule. Un aisceau d'ions Ar+ de

2

de 5 ~LA d'intensitk

bombarde

sous

une ncidencede 45C La surface utile h 'analysetant

de du mm~ le faisceau est balayk sur une aire de 2 x 3

mrn~

de

niforrne sur la partiealyske. La

distance

de

l'kchantillon I la

celluleest de 17

mm

et l'angle lide

de

collecte des roduits

de

pulvkrisation est de 2 x 0~~str.

[Schematic

view of the mass spectrometry method based on the thermal ionization of the material

sputtered

from the sample by ion bombardment. The filament stretched

through

the cell is

negatively

biased with respect to the cell wall in order to ionize the material

independently

of the temperature. The tantalum cell 8 mrn in diameter and 5 mm in

height

is

composed

of two cups placed side

by

side. The diameter of the filament is 0.4 mm. Heating produced

by

Joule effect can

dissipate

up to 4 kW. The radiation of the cell is absorbed by a cooled shield which is also used to prevent the collection in the mass spectrometer, of ions emitted from the outer wall. A 2 kev energy and 5 ~LA

intensity

ion bearn is

bombarding

the

sample

under an incidence of 451 The

analyzed

area is of the order of

lmm~f

In order to maintain

a uniform erosion on this area, the ion beam is scanned over

2 x 3mrn~. The distance from the

sample

to the cell is 17 mm and the solid

angle

of collection of the

sputtered

material is 2 x 10~~ str.]

(5)

934 JOURNAL DE PHYSIQUE I bt 6

l'adsorbat. En

particulier,

on

peut

caract6riser la

cin6tique

de ces rbactions par la mesure de

la constante de temps T~ propre h l'btablissement d'un btat stationnaire pour

lequel

le flux

it (t, N)

devient

indbpendant

du temps et

prend

la valeur constante

~§) (~c,

N

).

Si

p

+ est le coefficient d'ionisation de l'dlbment

btudib,

la

quantitb

d'ions collectbs est

~t (t, N)

=

rp

+

w~(t, N) (1)

expression

dans

laquelle

r est le facteur de transmission de

l'appareil, qui

tient compte de la collecte des ions I la sortie de la

cellule,

de la transmission du

spectromdtre

de masse et du

rendement

quantique

des dbtecteurs.

Transmission du

spectromdtre

de masse et dbtection des ions-ne sont pas

dbpendants

de

l'espdce ionique

considbrbe et du mode d'ionisation

choisi,

dans la mesure off celui-ci

opdre toujours

sur des atomes thermalisks dans la cellule. Par contre, la collecte dillldre

certainement d'un processus d'ionisation I l'autre car les

configurations

de

champ klectrique

ne sont pas les mEmes I l'intbrieur de la cellule

[9].

Mars pour un processus d'ionisation

fixb,

la collecte des ions

qui

ne

dbpend

que des

propriktks optiques

du

systdme

est la mime pour tous les blbments. Le

point important

I vbrifier

expbrimentalement

pour

l'interprbtation

des

expbriences qui

vont

suivre,

est que r ne

dbpend

pas de la

tempbrature

de la cellule.

Lorsque

l'ionisation a lieu par voie

thermique,

le coefficient

p+

est donnb par la loi de

Saha-Langmuir

:

p+

~ exp

~j

~~'

(2)

expression

dans

laquelle

V est

l'bnergie

d'ionisation de

l'atome,

~i'le travail de sortie du mktal et k la constante de Boltzman. La

ddpendance

en

tempdrature

de

p

+ fait que l'btude d'une interaction atome-surface est trds linfitbe en

tempbrature

et

qu'elle

est

compliqube.

Le

fait d'avoir

observd,

pour de nombreux blbments

[8],

une

dbpendance

en

I/T

du

log

de

l'intensitb

ionique

montre

qu'en

thermo-ionisation le facteur r ne

dbpend

pas de la

tempbrature

de la cellule.

L'ionisation par

impact

d'blectrons est obtenue en introduisant I travers la cellule un filament I

l'aplomb

de l'orifice o

dirigb

vers le

spectromdtre

de masse

(Fig. I).

ce filament est

polarisb nbgativement

par

rapport

I la cellule afin que les blectrons

qu'il

hmet soient

capables

d'ioniser les atomes

qui

croisent au

voisinage

de o. Los ions

produits

sont extraits de la cellule

au moyen d'un

champ blectrique

extbrieur

[9].

Pour un courant constant d'blectrons bmis par le filament et une tension de

polarisation

fixbe,

le facteur d'ionisation

p

+ est

pratiquement indbpendant

de la

tempbrature

de la cellule.

Ceci

s'explique

par le fait que les blectrons ionisants ont des vitesses bien

supbrieures

aux

vitesses

thermiques

des atomes ce

qui

rend les sections efficaces d'ionisation

indbpendantes

de ces demidres. D'autre part cela montre que le facteur r ne

dbpend

pas de la

tempbrature

de la cellule

[11].

Avec ce

dispositif

on

peut

dbtecter de nombreux blbments avec une efficacitk sensiblement

constante et

indkpendante

de la

tempkrature

de la cellule. Cela facilite

grandement

l'interprbtation

de l'interaction atome-surface dans une

large

gamme de

tempbratures.

Dans les conditions de fonctionnement usuelles

p+ ~10~~

I

10~~

3. Rkactivitk de la cellule I

l'atnlospbkre

environnante.

L'ionisation

thermique

des atomes

qui s'bvaporent

des

parois

de la cellule de tantale conduit I

une

expression

du courant d'ions

I(Ta+

recueilli dans le

spectromdtre

de masse, de la forrne :

(6)

N 6

fTUDE

DE

CINfTIQUES RfACTIONNELLES

DE SURFACE 935

e~ + VT~

ll'~

I(Ta+

= AT- exp

(- (3)

kT

e~ est

l'bnergie

de liaison de surface des atomes de tantale et A une constante.

L'bvolution de

I(Ta+ )

avec la

tempbrature

est

reprbsentbe

sur la

figure

2. Au-dessus de 2 000 K

l'expression (3)

rend bien compte de cette bvolution en

prenant

pour valeur des

paramdtres

VT~

=

7,7 eV,

W

=

4,15

eV et e~ = 8 eV. On notera que

l'6nergie

de sublimation du tantale donnbe

bgale

I

8,15

eV

d'aprds

les tables est en bon accord avec la valeur

ajustbe

e~ de

l'bnergie

de surface. On

dispose

I

partir

de la mesure du courant

I(Ta+

d'un therrnomdtre inteme extrdmement sensible

(10

fb de variation du courant

reprbsente

une variation de

tempbrature

de 5

K) qui garantit

une bonne

reproductibilitb

de la

tempbrature

atteinte. Mais la

temp6rature

absolue n'est atteinte

qu'avec

une

prbcision

d'une dizaine de

degrbs

en mesurant le courant d'ions Ta+ au

voisinage

du

point

de fusion du tantale.

A II T$

,-io

Fig. 2. Variation du courant d'ions tantale,

exprimk

en A, venant de l'intdrieur de la cellule en

fonction de la

tempbrature.

La courbe en trait continu

reprbsente

la variation du courant donnbe par

l'expression (3)

avec les valeurs

numbriques indiqubes

dans le texte.

[Experimental

variation of the tantalum ion current

(in A)

from the cell as a function of cell temperature. The full line

corresponds

to relation

(3)

vith the numerical values mentioned in the

text.]

Au dessous de 2 000 K et

jusque

vers 600 K le courant

I(Ta+

reste constant alors que

l'expression (3) prbvoit

une chute trds

rapide.

Ce

comportement

I basse

tempkrature

est dfi I

une modification de la

probabilitb

d'ionisation des atomes de tantale

produite

par une

variation du travail de sortie de la

paroi.

Cette variation

provient

d'une

pollution

de la surface de tantale par

l'atmosphdre

environnante. Dans le cas

prksent,

le travail de sortie augmente,

ce

qui

renforce l'krnission

therrno-ionique

Ta+.

L'apparition

d'un intense

pic

d'ions

TaO+ dans cette gamrne de

tempkratures indique

que

l'oxygdne

est un des blbments

responsables

de la

pollution

de la surface.

Ces

expbriences

montrent que la surface de tantale n'est rbellement propre

qu'i

une

tempbrature supbrieure

h 2 000 K dans le vide rbsiduel de

10~?

torr de

l'appareil. Ainsi,

la

(7)

936 JOURNAL DE

PHYSIQUE

I N 6

thermo-ionisation est un moyen commode de caractbriser l'btat de

propretb

de la surface du tantale.

4. Etude

thkorique

de

cinkfiques

rkactionnelles de surihce.

On sait que

l'knergie cinktique

moyenne des

particules qui composent

la matidre

pulvkriske

est de

quelques

klectrons-volts. On peut donc se poser la

question

de la thermalisation de cette matidre h la

tempkrature

de la

paroi

de la cellule. Dans le

dispositif considkrb,

le nombre moyen de collisions

qu'effectuent

les

particules

avant de ressortir de la cellule est d'une centaine environ. Cela

perrnet

de supposer que la therrnalisation est

parfaitement

rbalisbe

[8].

Un nombre d'atomes N lo~~

at/s

est

injectb chaque

seconde dans la cellule. Ces atomes se

rbpartissent

uniformbment sur une surface Em 2

cm~,

de sorte

qu'il

faudrait

injecter

de la matidre

pendant plus

d'un frillier de secondes pour construire une monocouche

d'adsorbat,

en

supposant

que tous les atomes restent fixbs sur la

paroi.

Du fait de la

dbsorption gbnbralement importante

I haute

tempbrature

et de la diffusion bventuelle dans la

paroi,

on

pourra considlrer que la

phase

adsorbbe est

toujours

trds

dilube,

en tout cas bien inflrieure I la monocouche. On se trouve donc dans une situation

comparable

I celle rbalisbe dans les btudes de

physisorption

et de

chimisorption

I

plus

basse

tempbrature

off la surface est

exposbe

I une

atmosphdre

rbactive trds tbnue.

L'atome

pibgb

I l'intbrieur de la cellule

peut

soit dbsorber de la

paroi aprds

un temps de

collage

moyen T~, soit

pbnbtrer

dans le matbriau et diffuser. Il y a donc un flux de matidre

2J~, r(t) qui

diffuse dans la

paroi

et un flux

~(t, N) qui

sort de la cellule. La conservation de la matidre

implique

naturellement

N

=

2JD, T(t)

+ ~l

T(t, N)

+

(2 S) ~~(j ~~ (4)

dn~(t, T)

off est la variation par unite de

temps

de la densitb

surfacique

moyenne

dt

n~(t, T)

de

particules

adsorbdes sur la

paroi.

L'bvolution dans le temps du

signal

que l'on recueille

~§j (t, N)

donna par

l'expression (I) perrnet

de mesurer la constante de

temps

T~ d'bvolution de ~b

~(t,

N

)

vers un stat stationnaire

indbpendant

du temps, dkfini par

N

=

zJ~, ~(oo

+

~ ~(oo,

N

). (5)

Nous verrons que la mesure de T~ et l'btude de

~bj(oo)

en fonction de la

temp6rature

permettent

de caractbriser la nature de la rbaction de surface

qui prend

naissance dans la cellule.

4.I

GIN#TIQUE

IMPOS#E PAR UNE PHASE GAZEUSE QUI NE S~ADSORBE PAS SUR LA PAROI.

On suppose que l'blbment introduit dans la cellule se comporte comrne un gaz

parfait qui

ne

s'adsorbe pas sur la

paroi.

Un calcul blbmentaire de thborie

cinbtique

des gaz montre alors que l'bvolution dans le temps du flux de sortie est donnbe par :

off V est le volume de la cellule

m0,25cm~;

s la surface des ouvertures

m2mm~

et

a la vitesse moyenne des atomes thermalisbs I la

tempbrature

de la

cellule,

soit

am I

km/s

entre 2 000 et 3 000 K. L'btat stationnaire est

marqub

par un flux

4~(~c, N)

(8)

N 6

tTUDE

DE

CINfTIQUES RfACTIONNELLES

DE SURFACE 937

indbpendant

de la

tempbrature

et la constante du temps To

qui

gouveme l'bvolution vers cet btat stationnaire a pour valeur :

To =

~ ~

m

5 x

10~~

s.

(7)

se

Ce n'est que dans la mesure off la constante de temps mesurbe par l'bvolution du flux d'ions

4j(t,N)

sera

supbrieure

I cette valeur que nous pourrons

invoquer

des processus rbactionnels entre la

paroi

et le gaz

prbsent

dans la cellule.

4.2

GIN#TIQUE

IMPOS#E PAR UNE PHASE ADSORBtE QUI NE DIFFUSE PAS DANS LA PAROI.

Dans cette

hypothdse, chaque

atome adsorbb rbside sur la

paroi

un

temps

moyen

T~ avant de s'en

hchapper.

Si

n~(t, T)

est le nombre moyen d'atomes adsorbbs par unitb de

surface,

l'bvolution dans le temps de cette

quantitb

est

rkgie

par

l'bquation

:

(z s) ~s((' ~~

=

N

~ ~(i, N) (8)

Le flux

~(t, N)

des

particules qui

sortent de la cellule par unitk de temps est

kgal

I celui

qui

dbsorberait d'une surface de

paroi

s

bgale

I la surface totale des ouvertures O et

O',

soit

4~(t,N)

=

~

n~(t, T).

En considbrant que EN s et en

prenant

pour condition initiale T~

n~(0, T)

= 0 I t

=

0,

la solution de

(8)

s'bcrit

n~(t, T)

=

(

T

jl

exp

(tjT)1 (9)

avec une constante de temps :

T =

~

T~.

(10)

S

L'btat stationnaire est caractbrisb par un flux de sortie

indbpendant

de la

tempbrature,

~§~(~c, N)

=

N et une concentration de la

phase

adsorbbe :

n~(cC, T)

=

(

T.

(I1)

L'interprbtation

de la relation

(10)

est

simple

: si la structure de la cellule btait ouverte de

fa~on

que toute

particule qui

dbsorbe de la

paroi

ne

puisse

y

revenir,

la constante de temps

serait T~. Dans la structure

rbelle, chaque particule qui

dbsorbe a une

probabilitb

j

de

s'bchapper

et par

consbquent

la constante de temps est

multiplibe

par le facteur

2/s.

Dans notre cas, le facteur

d'amplification 2/s

est de l'ordre de

100,

ce

qui permet

de

dbtecter I

partir

de comptages d'une seconde de durbe des

cinbtiques

rbactionnelles dont la

constante de temps est de l'ordre du centidme de seconde. On notera que, si l'intensitb des

signaux

le permet, la limite

thborique

de dbtermination d'une constante de temps rbaction- nelle est 5 x 10~ ~ s, compte tenu de la limitation

imposbe

par

l'expression (7)

de la constante de

temps

« propre » To.

4.3

GIN#TIQUE

IMPOS#E PAR UNE DIFFUSION DANS LA PAROI, SANS LIMITE DE CONCENTRA-

TION DE LA PHASE OBTENUE. Les atomes

inject6s

dans la cellule

qui

se fiXent sur les

parois

forment une

phase

adsorbbe de densitb

n~(t,T)

dont la valeur initiale I t=0 est

(9)

938 JOURNAL DE PHYSIQUE I bt 6

n~(0, T)

=

0. On suppose

qu'une partie

d'entre eux diffuse dans la

paroi.

Soit

nix, t)

le nombre d'atomes dissous d une

profondeur

x par couche

atomique

et par unitd de

surface

de la

phase d#fusde.

Le

profil

de diffusion est

rbgi

par les

bquations

de Fick

[12]

avec les conditions

initiales n

=

(0,0)

=

0 et

nix

= ~c,

t)

=

~~~~'~~

= 0. La solution de ces

bquations

dx

x w

peut se mettre sous la forme

[13]

~ t ~~~~~, ~~,

~

IX, t)

~ ~ID

T(t

t

)

C

(l~)

fi 0

fi

avec D coefficient de diffusion a distance entre couches

atomiques

et

JD T(t)

=

flux de

diffusion en nombre d'atomes par unitb de surface et de temps, I

tiavers

le

plan

x=0.

L'bquation

de conservation de la matidre s'bcrit :

dn~(t, T)

2

~ "

N

Tit, N) 2JD, T(t) (13)

avec

toujours

:

4~(t, N)

=

~

n~(t, T).

T~

La solution de

(12)

et

(13)

s'obtient par la transformation de

Laplace

dont le calcul est donnb en annexe. Comme il

n'y

a pas de limite de concentration de la

phase diffusbe,

sa

concentration maximale en x

= 0 est

imposbe

par

l'bgalitb

des flux de matidre entrant et

sortant de

part

et d'autre du

plan

x =

0,

soit

J~ ~(~c)

=

0.

Si l'on

exprime J~ ~(t)

par une relation

dassiiue

de la forme

[12-14]

:

D

n(0,

t

n~(t, T) JD, Tit)

"

~

~

(14)

qui

suppose que la concentration en volume varie de

fa~on

continue

jusqu'i

la surface libre

ion

pose x

= 0 pour la

premidre

couche

atomique

de la

paroi

sitube au-dessous de la couche de surface contenant les atomes

adsorbbs),

le calcul donnb en annexe montre que la constante de tcInps T~ S'dcrlt1

T~mT

l

+

~T). (15)

a

L'btat stationnaire est caractbrisb par

un flux sortant

indbpendant

de la

tempbrature

:

4T(~c,

N

=

N

une concentration de la

phase

adsorbbe :

n~(~c, T)

=

~

T

(16)

2

une concentration de la

phase

diffusde pour x

- 0 n

(0,

~c

=

n~(oJ,

T

Ces conclusions ne sont pas modifibes pour l'essentiel si une rdaction

chirnique

de surface

prend

naissance entre la

phase

adsorbbe et la

phase

diffusbe de part et d'autre du

plan

x =

0. Dans ce cas

J~ ~(t)

s'bcrit

J~, ~it)

= «

rn~(t, T) p~nio, t) (14')

ar et

p

r

reprbsentent respectivement

les

frbquences

de saut des atomes des sites

d'adsorption

vers les sites de diffusion et vice-versa. Les deux

premidres expressions

de

(16)

se conservent

(10)

M 6

#TUDE

DE

CINtTIQUES R#ACTIONNELLES

DE SURFACE 939

lorsque

l'btat stationnaire est atteint pour

J~, r(~c)

= 0; par contre, la troisidme devient ;

n(o,

cc

=

)ns(cc, T) i16')

Les concentrations sont alors diffbrentes de part et d'autre du

plan

x

= 0.

Quant

I la constante de

temps,

elle s'bcrit :

Tm"

T(I

+

"TT) (15')

Quelle

que soit la forrne donnde I

J~, ~(t),

la condition

imposde

au flux de diffusion d'dtre nul I

temps

infini

(du

fait que les

gradients

de concentration dans le volume tendent vers

zbro)

conduit I un btat stationnaire

qui

ne se

distingue

du cas de

l'adsorption

sans diffusion que par

la constante de temps T~. Un processus de diffusion

implique

des constantes de

temps

beaucoup plus longues qu'une simple adsorption-dbsorption,

surtout I trds haute

tempbra-

ture. D'autre

part,

la diffusion entr#ne

l'absorption

de matidre

qu'il

sera

possible

de ddtecter par

analyse chhnique,

ou, comrne nous le verrons, en

prockdant

tout

simplement

au

nettoyage

des

parois

I haute

tempbrature (cette

mbthode n'est

cependant

pas

applicable

dans tous les

cas).

Cette

opdration

de

nettoyage

a pour effet de

rejeter

une

importante quantitb

de matidre dans la cellule s'il y a eu

diffusion,

alors que ce n'est pas le cas pour une

simple

adsorption-dbsorption.

4.4

GIN#TIQUE

IMPOS#E PAR UNE DIFFUSION CHIMIQUE AVEC LIMITE DE CONCENTRATION

DE LA PHASE FORMtE. La formation d'une

phase

dont la nature la

plus

vraisemblable h trds

haute

tempbrature

est une solution solide va

imposer

une concentration lirnite

no(T~

de l'blbment

diffusant, indbpendante

de la concentration

n~(~c, T)

de la

phase

adsorbbe, Cette diffbrence fondamentale avec le cas

prkcddent (Eq. (16)),

off les concentrations

n~(~c, T)

et

n(0,

~c

) s'ajustaient

de telle manidre que le flux de dilllusion soit nul dans l'btat

stationnaire,

va

conduire, lorsque no(T~

<

n~(~c, T)

I une situation off un flux

permanent

de matidre se

maintient et assure la croissance de la

phase.

Nous allons discuter en fonction de la

tempbrature

les diffbrentes situations

qui

se

prbsentent

en supposant, comrne cela est

raisonnable,

que la concentration

no(T~

est bien

infbrieure I la monocouche

(no(T~ «1).

4A.I Cas des hautes

tempdratures n~(~c, T)

<

no(T) (Fig. 3a).

Pour un flux constant de matidre

injectbe

dans la

cellule,

la concentration limite de la

phase

adsorbbe

n~(oJ, T)

diminue

lorsque

la

tempbrature

croit. On

peut donc,

I

temphrature

suffisamment

blevhe,

rhaliser la condition

n~(oJ, T)

< no

(T~.

La situation est alors absolument

identique

I celle

qui

a btb dhcrite au

paragraphe prhcbdent

4.3. Los

bquations (12)

I

(16)

restent valables dans leur

intkgralitk,

La conclusion

qui s'impose

donc est que le flux de matidre

qui

sort de la cellule dans l'ktat

stationnaire,

est constant et

indkpendant

de T. Tout se passe,

lorsque

l'ktat stationnaire est

atteint,

comrne s'il

n'y

avait pas de diffusion dans la

paroi.

Mais

l'analyse

de la

constante de temps

qui

gouverne l'kvolution vers cet ktat stationnaire

permet

en

principe

de

distinguer

entre une

simple adsorption (constante

de ten~ps donnke par

(10))

et une diffusion

(constante

de temps donnke par

(15)).

Il est bien kvident que la constante de

temps

est

beaucoup plus longue

dans le second cas que dans le

premier.

4A.2 Cas des basses

tempkratures: n~(oJ,T)~no(T~ (Fig. 3b).

Si l'on abaisse la

tempbrature,

la concentration de la

phase

adsorbbe augmente. Pour des

tempbratures

suffisamment basses elle passe donc au-dessus de

no(T).

La solution des

bquations (12)

et

(13)

doit de

plus

tenir

compte

de la condition

n(x, t)

«

no(T)

pour tout x.

JOURNAL OE PHYSIQUE I T I,bt 6, JUIN lwl 38

(11)

940 JOURNAL DE

PHYSIQUE

I bt 6

concentration

haute

temp4rature

n~<n~

n~

<al

Jo,Tlt-OOl

=0 Z

ns

basse

temp4rature

n s

>

no ' ~~

JD,Tlt-oo) =KIns

-n~ )la #0 Z

I n~

n~=n~

mesure de no

jc

JD,Tlt-«j

=0 Z

Fig.

3. Dif§usion

chiInique

avec liInite de concentration no de la

phase

formde. A haute

tempbrature n~(cc,T)<no(T) (casa),

on a un processus

classique

de dif§usion. A basse

tempbrature n~(cc, T) ~no(T) (cas

b), un flux permanent de diffusion alimente I

partir

de la surface la

phase

formbe. Enfin, il existe une

tempbrature critique

pour

laquelle n~(cc,T~)

=

no(() (casc).

La dbtermination de cette

tempbrature

perrnet la mesure de

no(T~).

[Formation

by

cheInical diffusion of a

phase

with a limit of concentration no. Classical diffusion process at

high

temperature when

n~(cc, T)

<

no(T~

(case

a).

At low temperature when

n~(cc,

T) ~

no(T~

the

phase

is

continuously

fed

by

a permanent diffusion flux

(case b).

There is a critical temperature T~ for what

n~(cc, T~)

=

no(T~).

The determination of T~ allows one to measure

no(T~).]

A mesure que l'on

injecte

de la matidre dans la

cellule,

on passe continuement de la

situation off

n~(t, T) <no(T)

I celle off

n~(t, T) ~no(T~.

Il convient

donc,

pour dhcrire l'bvolution du

systdme,

d'introduire le temps t~ au bout

duquel

la concentration de surface de la

phase

diffuske est telle que

n(0,t~) =no(T~.

Tant que

t<t~

le

systdme

bvolue

conformbment I la solution des

bquations (12)

et

(13)

donnbe en annexe. Si

no(T)

est

petit,

comrne cela a bth

supposb,

et si le flux

injectb

N est suffisamment

blevb,

le temps

caractbristique

t~ est trds court

comparb

I la constante de temps de diffusion donnbe par

(15).

(12)

N 6

#TUDE

DE

CIN#TIQUES R#ACTIONNELLES

DE SURFACE 941

Si cette bvolution est assez lente on pourra

mdme,

en

premidre approximation,

considbrer que

t~ 0.

Pour t ~ t~ le flux de diffusion en surface s'hcrira :

[n~(t, T) no(T))

~~'~~~~

~

a

~~~~

expression

dans

laquelle n~(t,T)

et no

(T~

sont

exprimbs

en atomes par couche

atonfique

et par unitb de

surface,

et off K est la constante de dilllusion

chimique.

En

reportant (17)

dans

l'bquation

de conservation de la matidre

(13),

on obtient pour la

constante de

temps

d'bvolution du

systdme

:

1

~ ~~~~

et l'6tat stationnaire est caract6risb :

a)

par une concentration de la

phase

adsorbbe :

N +

3 ~no(T~

~~~~~ ~~

l +

T

~~~~

b)

par un flux de sortie :

N+3~no(T)

4 ~(~c,

N

=

~

< N

(20)

1+~T

c)

par un flux

permanent

de dilllusion :

~ ~

[ns(C°, T) n0(T~)

° ~ ~~~~

a

qui

assure la croissance continue de la

phase

dilllusbe. On tire de ces rbsultats une vitesse de

croissance de la

phase

diffusbe dans le

rbgbne

stationnaire :

~ ~

ns(C°, T)

~ ~o

( T~ (22)

En

conclusion,

la formation d'une

phase

avec limite de concentration conduit

nbcessairement,

I

tempbrature

suffisamment

basse,

I un flux

permanent

d'atomes diffusant dans la

paroi

de

tantale. Pour des

temps

de

charge

de la cellule trds

supbrieurs

au

temps caractbristique

T~,

l'6paisseur

de la

phase

form6e est

(x)

m

V~

t et la

quantit6

de matidre diffus6e dans la

paroi

a pour valeur :

M m

3no( T) l~l

(23)

a

4A.3 Cas tie la

tempdrature critique

T~ telle que

n~(~c, T~)

=

no(l~) (Fig. 3c). Lorsque

la

tempbrature

est telle que

n~(~c, T~) =no(T~)

on obtient

d'aprds l'expression(19)

de la densitb

surfacique

:

no(l~)

=

(

T

T~). (24)

(13)

942 JOURNAL DE

PHYSIQUE

I bt 6

5. Discussion du modkle.

Aux

tempbratures

trds blevbes

auxquelles

les

expbriences

sont

rbalisbes,

ce sont en

ghnbral

des solutions solides

qui

se forment avec trds souvent des limites de solubilitb faibles. Il

parflt

donc assez facile de rbaliser les conditions d'obtention d'une

phase

difffusbe avec

n~(~c,T)mno(T).

On s'attend alors

d'aprds l'expression(20)

I trouver un flux

4 ~(oJ,

N

)

< N tant que

n~(~c, T)

~

no(T)

et

lorsque n~(oJ, T)

<

no(T~

un flux

4 ~(oJ,

N

= N.

L'bgalitb

entre les deux concentrations

n~(oJ, T~)

= no

(T~)

va se

produire

I

une

tempbrature critique l~

telle que

4T(oJ, N)

=

N. On en

dbduira, d'aprds l'expres-

sion

(24)

la limite de solubilitb de la

ph/se

dilllusbe I la

tempbrature

T~, connaissant la

dbpendance

en

tempbrature

du

temps

de rbsidence T~

qui

entre dans

i'expression (10).

L'expression (20)

de

4 ~(oJ,

N

)

montre que le flux de sortie n'est pas

proportionnel

au flux d'entrbe N. Plus N sera

grand

et

plus

la

tempbrature critique

T~

correspondant

I la condition

4 T~(oJ,

N

)

= N sera blevbe. Aussi

lorsque

N

augmente

on doit observer un

dbplacement

des courbes

4T(oJ,

N en fonction de la

tempbrature,

vers des

tempbratures plus

blevhes.

La conclusion

principale

de cette btude est que la forrnation d'une

phase

avec limite de concentration conduit nbcessairement I l'observation d'un flux de sortie de l'blbment

rbactif,

variable avec la

tempbrature

et infbrieur au flux

d'entrbe,

au-dessous d'une certaine

tempbrature critique

T~. Cette diffbrence essentielle par

rapport

I tous les cas examinbs

prbcbdemment

vient du fait que, dans l'btat

stationnaire,

la

phase

diffuske «pompe»

continuellement de la matidre et ceci reste valable

quel

que soit le mbcanisme de rbaction de diffusion et de croissance de la

phase.

6. Etude

expkdmentale

de l'interacfion de l'uranium avec une surt~ace de tantale.

6.I PROCtDURE EXPtRIMENTALE. La cellule est aliment6e par un flux constant d'atomes extraits d'une cible d'uranium bombarbbe par des ions de gaz rare Ar+ ou Xe+. En faisant varier

l'bnergie

et l'intensitb du faisceau

d'ions,

on peut

opbrer

I des flux d'entrbe

compris

entre

lfl~

et

ld~at/s.

L'interprbtation

des rbsultats

expbrimentaux

suppose que le coefficient d'ionisation par

impact blectronique p

+

(Exp. I)

reste constant

lorsque

la

tempbrature

de la cellule vane. ce

point

essentiel pour la crbdibilitb de

l'interprbtation

a btb vbrifib pour deux

blbments,

l'alurniniurn et le

cuivre, qui

ne diffusent pas dans la

paroi

de tantale. Entre 2 000 et 3 000

K,

on observe en ef$et pour ces 616ments des constantes de

temps

T~ trds courtes,

s

0,1s, qui

laissent supposer que l'interaction

atome-paroi

se limite I une

adsorption.

Los rbsultats sont

prbsentbs

dans le tableau I pour une tension filament de 20 V et un courant de

10n1A,

maintenus constants

lorsque

la

tempdrature

de la cellule varie. Pour un blbment

confine le cuivre dont l'bmission

therrno-ionique

est faible en raison de son fort

potentiel

d'ionisation,

on obtient un

signal

Cu+ constant dans une

large

gamme de

tempdratures,

dds

que la tension du filament est suffisante pour que les blectrons

qu'il

bmet

puissent

ioniser.

Pour un bldment I forte bmission

therrno-ionique

comrne

l'alurniniurn,

on voit que dans les conditions

expbrimentales

fixbes

(tension

filament I 20

V~,

il subsiste une

lbgdre dbpen-

dance de l'efficacitb d'ionisation avec la

tempbrature.

Cola

provient

d'un

blocage incomplet

de l'hmission

therrno-ionique

de l'aluminium I

partir

de la

paroi

de tantale. Il faut porter la tension du filament I 40 V pour retrouver avec l'aluminium la mime situation

qu'avec

le cuivre. Dans l'btude de l'interaction uraniurn-tantale la tension filament btait de 40 V pour

bliminer toute

dbpendance

de l'efficacitb d'ionisation par

impact blectronique,

avec la

tempbrature.

Le comportement d'un b16ment avec les

parois

de la cellule est btudib I

partir

de l'instant

t = 0 off l'on dbdenche la

pulvbrisation

par l'bvolution en fonction du

temps

du flux d'ions

(14)

N 6 #TUDE DE

CIN#TIQUES R#ACTIONNELLES

DE SURFACE 943

Tableau I. Intensitks des ions Cu+ et Al+ obtenus d

d@jfJrentes tempJratures

de la cellule pour des conditions d'ionisation par

impact dlectronique jixdes. (Tension filament 20V,

courant lo

mA).

[Cu+

and Al+ ion intensities measured at different

temperatures

of the cell for fixed

ionization condifiions

by

electron

impact (voltage

20

V, intensity

10

mA).]

Tempbrature (K)

2 150 2 250 2 350 2 450 2 550

Signal

Cu+

c/s

30 000 29 900 30 300 31 050 30 200

Signal

Al+

c/s

40 600 42 200 42 700 45 000 47 000

WI (t,

N

).

On mesure ainsi la constante de temps T~ d'6volution du

systdme

et le niveau de

~§j(oJ,N)

atteint dans l'btat stationnaire. Ces mesures sont

rbpbtbes

I diffbrentes

tempdratures

entre l 850 et 2800 K. Un

exemple

de courbes obtenues est donnb sur la

figure

4.

~~~~~

#iM,N

=N Tc

p*=l-~

/*

Tm

,~-9 ', ~~~J~

* see

',

«

100

10~' « .

,

,

'*,-

. ~

'~'>~'

lo '° ~

',

"

',

k

,

2000 2500 T K

Fig. 4. Variation en fonction de la

tempkrature

du flux d'ions dktectbs

WI (cc, N)

dans l'ktat stationnaire

(courbe

en trait

plein)

et de la constante de temps d'bvolution du flux vers l'btat stationnaire (courbe en

tirets).

L'dchelle de gauche

qui reprksente

4

T(cc,

N

)/N

a >t> dress6e en prenant la valeur I

au niveau du

plateau supkrieur

de

it (cc, N),

conformkment au moddle

dbveloppd

en 4A.

~variation

as a function of temperature of the emitted ion flux

~i

(cc, N

)

in the

stationary

state

(full

line) and of the time constant which characterized the evolution of

ii

(t, N) towards the stationary

state

(dotted line).

The scale on the left which represents the variation of

4~(cc, N)/N

has been

established

by normalizing

to

unity

the maximum of the emitted flux

it (cc,

N

), according

to the model

developed

in

4.4.]

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