• Aucun résultat trouvé

Interprétation de la période imaginaire dans un mouvement à la Poinsot

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Interprétation de la période imaginaire dans un mouvement à la Poinsot"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

B ULLETIN DE LA S. M. F.

P. A PPELL

Interprétation de la période imaginaire dans un mouvement à la Poinsot

Bulletin de la S. M. F., tome 26 (1898), p. 98-102

<http://www.numdam.org/item?id=BSMF_1898__26__98_1>

© Bulletin de la S. M. F., 1898, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Bulletin de la S. M. F. » (http:

//smf.emath.fr/Publications/Bulletin/Presentation.html) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/

conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

INTERPRÉTATION DE LA PÉRIODE IMAGINAIRE DANS UN MOUVEMENT A LA POINSOT;

Par M. P. APPELL.

Dans la solution analytique donnée par Jacobi pour le mouve- ment d'un corps solide autour d'un point fixe quand il n'y a pas de forces accélératrices, les composantes de la rotation instan- tanée et les neuf cosinus s'expriment par des fonctions double- ment périodiques du temps de première ou de deuxième espèce.

La période imaginaire de ces fonctions reste sans signification dans le mouvement. On ne peut pas chercher une signification de cette période en appliquant le théorème général que j'ai donné dans les Comptes rendus du 3o décembre 1.878, à cause de l'absence de forces accélératrices.

Je me propose de montrer qu'on peut, par un choix convenable des conditions initiales, associer les mouvements du solide deux à deux, de telle façon que la période réelle de l'un soit égale à la période imaginaire de l'autre divisée par i.

En prenant comme axes mobiles liés au corps les axes princi- paux d'inertie relatifs au point fixe, et employant les notations classiques, on a les deux intégrales

( A7?2 -h B y 2 -+- C/-2 == D{Jl2,

( A27?2-4-B2y2-+-C2rî = D2^ D et y. désignant des constantes arbitraires.

(3)

— 99 —

Dans la représentation du mouvement donnée par Poinsot, la polhodie a pour équations

(2)

Aa-2 -+- By2 -+. Cz2 == i , A2.r2-+- B^+C^î^ D,

et le cône, lieu des axes instantanés dans le corps, a pour équa- tion

(3^ A (A - D ) a ' î + B ( B — D ) y 2 4 - C ( C — D ) ^ = = o . Nous supposerons

A > B > C .

On sait qu'il existe deux sortes de polhodies : les unes, tournant autour des sommets du grand axe de l'ellipsoïde d'inertie (0^), correspondent à

B > D > C ;

les autres, entourant les sommets du petit axe (O.Z'), correspon- dent à

B < D < A.

Ces deux sortes de polhodies sont séparées par une polhodie singulière correspondant à D == B et formée de deux ellipses pas- sant par les sommets de l'axe moyen.

Nous allons voir que, dans chacune de ces catégories, les pol- hodies sont conjuguées deux à deux, de telle façon que, dans les mouvements correspondants, la période réelle d'un des mouve- ments est égale à la période imaginaire de l'autre divisée par /.

Prenons, pour fixer les idées, une pothodie de la première ca- tégorie

B > D > C .

Les fonctions elliptiques du temps, qui donnent^?, <y, /', ont pour module

_ A — B D -C

 -iT^CT^D' et, pour multiplicateur,

n = \i / D ( A ~ D ) ( B - C )

y ABC

(4)

( Voyez, par exemple, mon Traité de Mécanique ration- nelle, t. II, Chap. XX.)

Nous associerons à ce mouvement un deuxième mouvement dans lequel les constantes arbitraires D et y. prennent de nouvelles valeurs D' et yJ choisies de telle façon que le nouveau module k12

soit complémentaire de À2 et le n o u v e a u m u l t i p l i c a t e u r n1 égal a n. On a ainsi les doux conditions

(4) A - B D — G A -- B D' — G

B _ C A — D H — G A — D ' ( 5 ) ;JL v / D ( A — D ) = [j.' v / D ' ( A — D ' ) .

La première de ces relations est une involution entre D et D' : quand D est choisi entre B et G, elle détermine une valeur de D' également située entre B et G. La deuxième relation détermine ensuite [-</. Les deux mouvements ainsi obtenus possèdent la pro- priété indiquée.

Voici comment on peut déterminerles conditions initiales con- duisant à ces deux mouvements associés. Regardons comme in- stant.initial Finstant où la rotation instantanée est dans le plan y Oz contenant le grand axe et Faxe moyen de l'ellipsoïde d'iner-

tie. Alors, dans le premier m o u v e m e n t , on a

Pô = o,

et l'axe instantané de rotation initial 01, qui est toujours sur le cône (3), est une des génératrices de ce cône située dans le plan des zy^ c'est-à-dire Pune des deux droites

x=o, B ( B — D ) j 2 + C ( C — D ) ^ = o ;

les coefficients angulaires de ces deux droites, par rapport à Oy, sont donnés par

, B ( B - D )

m^ C ( D — C )

De même, dans le deuxième m o u v e m e n t , au moment où Faxe instantané OI7 est dans le plan des y z , il coïncide avec une des

(5)

— 101 —

deux droites ayant pour coefficients angulaires . B ( B - D ^ )

m2 == ——________i.

0 ( 0 ' — G )

En tirant de ces deux relations D et D', en fonction de m2 et m'2, et portant dans ( 4 ) , on obtient la relation

, „ B 2 ( A — B )2

^^(A^G)2-

d'où, en prenant pour 01 et 01' les droites situées d a n s l'angle positif y0^,

B ( A — B ) (6) mm'

C ( A — C )

Quant aux vitesses angulaires initiales COQ et (Oy des rotations a u t o u r des deux droites 01 et 01' que nous venons de définir, on les détermine par la condition

{JL / D ( A — D ) =: ^ / D ^ A — D ' ) . Les intégrales premières

A/?2 -4-B<7-2+ G/-2 = = D ^ ,

A 2 ^ 2 + B 2 < 7 2 4 _ C ^ -2 == D^JL2,

donnent, par l'élimination de/?,

B C A — B ^ - I ^ A — C ) / - ^ D(A—r));ji

2

.

Pour le deuxième mouvement, on a, de même, en a p p e l a n t //, y', /•'les composantes de la rotation instantanée,

B ( A — B ) ^2- ^ - C ( A — C ) / • '2= = = Dr( A - D ' ) ^2.

Les seconds membres étant égaux, on a, dans ces deux. mouve- ments,

( 7 ) B ( A — B ) y 2 _ ^ C ( A — C ) ^2= B ( A — B)</2 + C ( A — C) // 2. En particulier, à l'instant initial que nous avons choisi, les axes instantanés 01 et 01' sont dans le plan 30y, p et p' sont

(6)

- 102 —

nuls, et les rotations initiales doivent satisfaire à la relation (7).

Nous terminerons en donnant une interprétation géométrique simple de ces relations (6) et (7).

Les projections des polhodies sur le plan y Oz sont des ellipses homothéliques et concentriques. Prenons, par exemple, la pro- jection de la polhodie singulière, correspondant à D == B. Cette projection a pour équation

( E ) B ( A - - B ) y 2 4 - C ( A — C ) . ; 2 = ( A — B ) ; c^est une ellipse dont les axes sont

A — B . A — B

^= TTT-.————.TT» b1 =

B ( A — B ) C ( A — C ) a2 > /y2,

B ( A — B ) < C C A — C ) avec

car Pinégalilé

donne

A < B + G, inégalité toujours remplie.

Construisons les diagonales 0F et 0F7 du rectangle des axes de cette ellipse

.==±^.

a"

1° Les directions 01 et 01' des axes instantanés initiaux sont conjuguées harmoniques par rapport à V angle FOP.

(Relation 6.)

2° Les intensités 0)0 et (o^ des rotations initiales correspon- dantes sont proportionnelles aux diamètres de lîellipse E diri- gés suivant 01 et 01'. (Relation 7.)

Les deux mouvements associés sont ainsi définis d'une manière simple.

On trouverait un résultat identique pour les polhodies de la deuxième catégorie, celles qui tournent autour des sommets du petit axe. Les conditions initiales associées se définiraient à Faide de Felli'psc obtenue en projetant la polhodie singulière sur le plan des xy\

Références

Documents relatifs

Une des fa¸ cons les plus simples est de rendre solidaire du solide une tige cylindrique termin´ ee par deux cˆ ones et plac´ ee entre deux cˆ ones creux plus ´ evas´ es ; il n’y

Il applique à chaque molécule dm une force centripète dm, r étant la distance de cette molécule à la ligne de contact des deux cônes, qui est Taxe instantané de rotation; et

à l'aide du théorème sur la composition des rotations in- finiment petites, en vertu duquel, si l'on prend sur l'axe de chaque rotation (dans un certain sens) une longueur

Hamilton, qui avait obtenu d`es 1844 une repr´esentation des rotations [Hamilton 1847], revient sur l’´etude du mouvement autour d’un point fixe plusieurs ann´ees plus tard, dans

Montrer que pour faire tourner la vis, il faut que la composante tangentielle de la force de frottement dépasse une valeur limite F l1 que l’on exprimera en fonction de µ s et

ce travail est égal au produit de l'angle de rotation, 10 dtj par la somme des momenis des forces par rapport à l'axe (o, et cette dernière somme est égale à la pro-.. jection de OE

— La question de Mécanique à laquelle se rattache l'exercice indiqué sur les fonctions elliptiques, est l'étude du mouvement d'un solide pesant autour d'un point fixe, dans le

Elles expriment que la résultante delà vitesse du point C(a, [3, y), considéré comme point matériel du corps so- lide, et de la vitesse du point géométrique C(a, [ï,y),