* Correspondance, courriel : chaffra@yahoo.fr
Résumé
Ce travail de synthèse bibliographique fait le point des connaissances sur l’avifaune du Bénin et définit les perspectives de recherche. Les recherches documentaires ont été faites sur les moteurs de recherche Google Scholar avec des mots-clés pertinents. Aussi, les différents articles scientifiques, mémoires de licence, mémoire de maîtrise et des thèses publiés ont été téléchargés et des documents non publiés provenant de différents auteurs sur l’avifaune du Bénin ont été obtenus dans diverses bibliothèques des universités et des ONGs du Bénin. Les documents collectés ont été triés par année et par auteurs nationaux et internationaux pour constituer une base de données sur le tableur Excel 2010. Les résultats ont permis de recenser 91 écris, constitués de 51,65 % des articles scientifiques de 40 auteurs nationaux et internationaux. Entre 1887 à 1989, 8 auteurs ont donné quelques informations sur l’avifaune du Bénin avec 23 espèces dénombré. Cette période était consacrée aux simples notes de terrain. De 1990 à 2019, il faut noter une forte augmentation d’études ornithologiques avec le plus grand effort (13,19 %) en 2011. La zone guinéo-congolaise a connu 64,04 % des recherche ornithologiques avec 56,20 % des articles scientifiques. Les autres recherches sont des notes de terrain (3,31 %), des mémoires de licence (5,79 %), le master I et le master II (7,44 %) chacun, les rapports de mission (13,22 %) et les thèses (6,61 %). Ces recherches ont identifié 505 oiseaux appartenant à 81 familles. Les recherches ornithologiques au Bénin se sont limitées aux inventaires des oiseaux en fonction des écosystèmes avec toutes les régions qui ne sont pas prospectées. Le niveau de connaissance sur les oiseaux reste encore primitif et général et se focalisant sur plusieurs espèces à la fois alors que les études sur une seule espèce ou un petit groupe d’espèce seraient plus pointues. Les recherches ornithologiques postérieures doivent s’orienter vers la reproduction des oiseaux et leur cartographie afin de savoir avec précision les milieux à conserver.
Mots-clés :
avifaune, écologie, synthèse bibliographique, Bénin.
Abstract
Knowledge of avifaune of Benin and research perspectives
This bibliographic synthesis work to include knowledge of the Benin's Avifaux and define research prospects.
Documentary research has been made on Google Scholar search engines with relevant keywords. Also, the various scientific articles, license memories, master's memory and the thesis published and unpublished documents from different authors on the Avifau of Benin were obtained in various Branin University and NGO Libraries. The documents collected were sorted by a year and by national and international authors to establish an ABRS 2010 spreadsheet database. The results made it possible to identify 91 letters, made up of
51,65 % of the scientific articles of 40 national and international authors. 8 authors from 1887 to 1989 gave some information and counted 23 species and this period was devoted to simple field notes. From 1990 to 2019, it should be noted a strong increase in ornithological studies with the greatest effort (13.19 %) in 2011.
The Guineo-Congolese zone experienced 64.04 % of ornithological research with 56.20 % of articles scientists.
Other research is field notes (3.31 %), dissertations (5.79 %), master's degrees (7.44 %) each, mission reports (13.22 %) and theses (6.61 %). From 1990 to 2019.This research identified 505 birds in Benin belonging to 81 families. Ornithological research in Benin has been limited to ecosystem-based bird surveys with all areas not surveyed. The level of knowledge on birds is still primitive and general and focuses on several species at once, while studies on a single species or a small group of species are more specific. Past ornithological research should focus on bird reproduction and mapping in order to know precisely the environments to be conserved.
Keywords :
avifauna, ecology, bibliographic synthesis, Benin.
1. Introduction
L’avenir de la biodiversité animale et végétale est lié à la mise sur pieds d’une politique de développement soutenable et d’utilisation rationnelle des ressources [1]. Cette politique doit se baser sur des recherches et des connaissances pointues sur cette biodiversité et ses services écosystémiques pour l’humanité, la mise sur pied des textes de lois et leur application stricte. Ces mesures ne peuvent être prises que sur la base des connaissances approfondies et pointues sur chaque élément de la biodiversité [2]. Les oiseaux font partir de cette priorité car ils sont des bioindicateurs de l’état du milieu [3]. L’observation des oiseaux peut aussi apporter beaucoup d’explication à l’évolution du climat d’une région et ses conséquences botaniques et zoologiques sur le milieu [4]. La population béninoise n’accorde d’importance aux oiseaux que pour l’alimentation et les utilisations dans les pratiques médicinales et médico-magiques et ne perçoit pas l’utilité de ces études dans le pays puisque les problèmes socioéconomiques sont au premier plan. De nos jours certaines Organisations Non Gouvernementales comme BEES-ONG, Nature Tropicale, AMAF, Creddi ONG etc.
sensibilisent les populations humaines des zones humides du sud Bénin qui accueillent un important oiseau migrateur chaque année sur le rôle écologique et la nécessité de sauvegarde ces espèces. A côté de ces initiatives des ONG, il a une importante recherche ornithologique qui prend d’ampleur depuis quelques années.
Ces recherches ornithologiques ont commencé peu à peu à couvrir non seulement les différents types de milieux naturels et agrosystèmes du pays mais également toutes les catégories d’avifaunes. Il s’agit pour la plupart de [2, 5 - 23], etc. La multiplicité de ces études ornithologiques dans le cadre des dénombrements d’oiseaux en Afrique de l’Ouest en particulier au Bénin, est d’un intérêt capital pour la conception des plans d’aménagement de certaines régions et pour l’élaboration des mesures de conservation visant la protection de nombreuses espèces d’avifaune. La présente étude avait donc pour objectif de faire la synthèse bibliographique sur les informations existantes sur les oiseaux du Bénin et d’identifier les axes éventuels de recherche ornithologiques.
2. Matériel et méthodes
2-1. Situation géographique et limite administrative du Bénin
La République du Bénin s’étend sur une superficie de 114760 km². Il est situé entre 6° 15’ et 12° 25’ de latitude nord et entre 0° 40’et 3° 45’ de longitude [24]. De forme allongée en latitude, il s’étend du nord au sud sur une longueur de 700 km [24]. L’analyse chorologique de la flore des districts phytogéographiques a permis d’identifier trois zones climatiques qui sont la zone guinéo-congolaise (8764 km2), la zone soudanienne (52869 km2) et la zone de transition qui couvre une superficie de 53127 km2. La
Figure 1
présente la situation géographique et administrative du Bénin avec les limites de chaque zone biogéographique.Figure 1 :
Situation géographique et limite administrative du Bénin
2-2. Méthode d’étude
La méthode utilisée pour la collecte des données est essentiellement documentaire. Elle a été faite en un premier temps en consultant physiquement les chercheurs ayant travaillé dans ce domaine au Bénin afin de prendre connaissance et de copier les résultats de leurs recherches. En un deuxième temps, elle a été faite par l’introduction des mots clés dans les moteurs de recherche Google Scholar. Les principaux mots clés utilisés sont : l’avifaune du Bénin, les oiseaux du Bénin, les inventaires des oiseaux du Bénin, les noms des auteurs comme Lougbégnon Toussaint, Yabi Francis, Adjkpa Jacques, Dowsett etc. ont été aussi utilisés. Cette méthode a permis de recenser 79 documents sur les oiseaux du Bénin. Tous ceux libres d’accès ont été téléchargés. Pour les publications non libre d’accès, les auteurs ont été contactés et les centres de documentation des universités du Bénin, des ONG et des structures comme Agence Béninoise sur l’Environnement ont été visités. Dans ces bibliothèques, les livres, les thèses et les mémoires disponibles ont été consultés. Les documents collectés ont été triés par année, une liste complète des oiseaux avec leur famille, ordres, genres, les écosystèmes, les statuts de migration en relation avec le statut de conservation des écosystèmes et les facteurs de menace. Ce qui a permis de faire une base de données sur Excel 2010 afin de dégager le nombre d’oiseaux du Bénin et les références bibliographiques portant sur l’avifaune du Bénin.
La courbe d’évolution de recherche ornithologique du Bénin a été construite avec le tableur Excel 2010. Les documents ont été évalués et synthétisés pour de dégager les points forts et les points fables de ces recherches afin de définir les aspects qui restent à aborder dans ce domaine pour les recherches dans le futur.
Les informations recueillies ont été présentées sous forme de tableaux et figures.
3. Résultats
3-1. Biodiversité aviaire du Bénin
La synthèse bibliographique a permis de compter 505 oiseaux dont 397 résidents toute l’année, 111 migrants intra-africains et 113 migrateurs paléarctiques. 33 de ces espèces sont confinées dans des écosystèmes restreints, notamment les forêts reliques du sud ; 45 souffrent de la régression des écosystèmes, notamment une forte déforestation et une dégradation alarmante des milieux humides ; 25 espèces sont concernées par des prélèvements directs, que ce soit pour la chasse de subsistance ou ‘sportive’, soit encore pour le commerce d’oiseaux vivants ou morts. La
Figure 2
présente la proportion de la richesse spécifique des oiseaux du Bénin par statut d’écosystème en place.Figure 2 :
Proportion de la richesse avienne totale par types d’écosystèmes au Bénin Source : Recherche documentaire, 2016 - 2018 et base de données Lougbégnon
L’analyse de la
Figure 2
montre que les forêts classées et les parcs nationaux concentrent plus de 75 % des oiseaux du Bénin. Les forêts du sud et les forêts du nord concentrent respectivement 52,07 % et 56,23 % des oiseaux ; les sites Ramsar concentrent 47,52 %; les agrosystèmes abritent 23,6 %. Par contre, les zones libres et non protégés concentrent 90,09 % des espèces inventoriées. Il faut retenir de ces commentaires que les écosystèmes non protégés constituent encore des zones de forte concentration des oiseaux du Bénin et les écosystèmes protégés aussi jouent encore leur rôle de conservation des oiseaux du pays.3-2. Structures et caractéristiques des études ornithologiques du Bénin
Les recherches en ornithologie ont débuté en 1887 par les simples comptages et les notes de terrain sur les oiseaux. Les périodes des recherches ornithologiques peuvent se diviser en deux grandes. De 1887 à 1989 et de 1990 à 2018. La Figure 3 présente l’évolution des recherches ornithologiques menées au Bénin de 1887 à 2018.
Figure 3 :
Évolution annuelle des recherches ornithologiques du Bénin de 1887 à 2018 Source : Recherche documentaire, 2016-2018 et base de données Lougbégnon
La
Figure 4
montre que la courbe montrant l’évolution des études ornithologiques a connu des périodes de stabilité, d’intense évolution et de régression dans le temps. Son analyse montre que chaque année de 1887 à 1989, une étude au moins est menée sauf en 1951 où il a une légère augmentation. Cette période, où 23 espèces ont été dénombrées, était consacrée aux simples comptages, observations et des missions surtout dans les parcs nationaux. Les recherches ornithologiques ont été fortement menées de 1990 à 2018 avec l’année 2011 qui a connu plus de recherches (14 recherches). Pendant cette période, aucune recherche n’a été observée en 2014. Il faut conclure que de plus en plus les chercheurs s’intéressent aux études ornithologiques au Bénin.3-3. Niveau de connaissance ornithologique de 1887 à 1989
Dans la période de 1887 à 1989, la documentation donne peu de recherche dans ce domaine. Les plus importantes remontent au 19ème et début du 20ème siècle avec les travaux de de Souza (1887), de Mason (1940).
Des informations sur l’avifaune des monts de l’Atacora par Dekeyser, en 1951, les études de Green et Sayer (1978), de Thonnerieux (1985) et de Delvingt
et al
., (1989) sur les Parcs Nationaux de la Pendjari et d’Arly. Les notes d’observations lors de courts séjours (Thiollay, 1978). Dekeyser (1951) présente les résultats d’une mission couvrant le sud du Bénin. [5], donne la description d’une collection de 23 espèces récoltées à Pobè toujours au sud Bénin. [6], ajoute quelques observations du sud Bénin. Ces études fournissent uniquement des informations sur les oiseaux des aires protégées comme les parcs Pendjari, W et celui d’Arly au Togo et quelques écosystèmes du sud Bénin.3-4. Niveau de connaissance ornithologique de 1990 à 2018
A partir de 1990, le domaine ornithologique du Bénin a connu une importante recherche au Bénin même si elle est loin de couvrir l’étendue du territoire et toutes les catégories d’espèces. Ces recherches ont commencé en 1990 par les notes d’observations de courts séjours de [32], sur l’avifaune du Bénin, les recherches de [33], sur l’avifaune des forêts classées de Goungoun, de la Sota et des environs dans le Borgou. De 1998 à 2000, le programme franco-belge « Cigognes sans frontière » a suivi par satellite la migration des cigognes noires entre le Bénin, le Burkina-Faso et le Niger, au sein des Parcs « W », Arli et Pendjari [34, 35]. Un travail de synthèse portant sur les oiseaux du complexe WAP est fait par [36]. [37, 38], donnent la liste des oiseaux de la côte où dans les milieux humides du delta de la rivière Sô. Un inventaire de courte durée a été mené par [39], sur l’ensemble des écosystèmes des régions humides du sud-Bénin. S’y ajoute le travail de [40], sur le
lac Nokoué et les milieux humides associés et une étude sur l’éco-tourisme ornithologique [41]. D’autres études plus ciblées ont concerné les Sternidae de la côte et du lac Nokoué [11], certains martins-pêcheurs [42, 43], ainsi que les oiseaux-gibiers des milieux humides où l’accent fut mis sur l’écologie et la répartition du Dendrocygne veuf [44 - 46]. Dans les forêts et les agroécosystèmes du sud Bénin des travaux plus conséquents ont été réalisés par [47, 48]. Sur la forêt de la Lama, il faut citer [49, 50], sur le plateau d’Allada. Il a également les travaux de [51, 52], dans des forêts de Niaouli, de la Lama, de Lokoli et de Pobè et enfin sur les oiseaux des îlots forestiers [53 - 57]. Dans les agroécosystèmes, des publications disponibles sont celles de [55, 60]
sur la composition et la structure des oiseaux des jachères du sud Bénin. Dans les milieux urbains, les travaux disponibles sont ceux de [61]. Des travaux et publications sur la note bibliographique sur l’avifaune du Bénin in Stratégie Nationale et Plan d’action pour la conservation de la diversité biologique. [15], sur les oiseaux sauvages utilisés en pharmacopée au Bénin. [62], sur l’inventaire de la faune aviaire des massifs forestiers du Programme de Gestion des Forêts et Terroirs Riverains (PGFTR). La compilation de tous ces travaux et des observations recueillies chez d’autres auteurs ont permis d’augmenter considérablement la check-list des oiseaux du Bénin [63 - 67]. De 2010 à 2018 de nouvelles études ont été effectuées. Il s’agit surtout des thèses, des mémoires de licence, de master et des articles scientifiques (Figure 4). Les auteurs de ces recherches sont les étudiants, les enseignants du supérieurs, les ONG, les institutions privées et étatiques comme Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE). La Figure 4 présente la proportion des natures des recherches ornithologiques du Bénin.
Figure 4 :
Natures des recherches ornithologiques du Bénin
Source : Recherche documentaire 2016-2018, et base de données Lougbégnon
Les documents abordant l’avifaune du Bénin sont de 7 natures qu’on peut regrouper en 4 grandes catégories.
Les notes de terrain qui font 3,31 % et c’est la catégorie la plus faibles. La catégorie des mémoires qui est constituée des mémoires de licences, de master (I et II), des thèses. Cette catégorie fait une proportion de 27,28 % des recherches ornithologiques. Dans cette catégorie, les masters I et II sont plus élevés à raison de 7,44 %. La troisième catégorie est constituée des rapports de mission fait 13,22 % des études ornithologiques du pays. La dernière catégorie est celle des articles publiés. Cette catégorie est réalisée par les enseignants du supérieur et les étudiants. Elle est la plus importante avec une proportion de 56,20 %.
3-5. État de connaissance de la recherche ornithologique au Bénin
Comparativement aux autres domaines de recherche comme par exemple la phytogéographie, ethnobotanique, la cartographie, dynamique de l’occupation du sol, peu de travaux et données scientifiques
Figure 5 :
Proportion des recherches ornithologiques du Bénin par zone Biogéographique Source : Synthèse bibliographique, 2016-2018 et base de données Lougbégnon
L’analyse de la figure montre que la zone du sud Bénin, c’est-à-dire la zone Guinéo-Congolaise a connu 64,04 % des recherches menées au Bénin en ornithologie. Ceci se justifie par une diversité d’écosystèmes de cette zone. Cette diversité des écosystèmes motive les chercheurs à plus investiguer que dans cette zone. Ces écosystèmes sont les reliques de forêt denses, les marécages, les plans d’eau, les forêts de mangroves, les plantations de teck, de cocotier, de palmier à huile et la côte qui habite des espèces typiquement des océans etc. La zone du centre (Zone de transition) est la zone où peu d’étude ornithologique ont été menées. Les zones soudaniennes et de transition sont des zones qui restent fortement à investiguer. Le niveau moyen des études menées dans la zone soudanienne s’explique par la présence des parcs W et Pendjari.
4. Discussion
Au regard de l’ensemble de ces travaux, il se dégage que les travaux effectués au Bénin sur l’avifaune sont fortement basés sur l’inventaire, l’écologie des espèces de façon générale dans des écosystèmes spécifiques comme les plans d’eau, les forêts, les milieux de substitution et les parcs nationaux. Ces travaux ont permis de dénombrer au totale 505 espèces d’oiseaux appartenant à 81 familles bien connues dans tout le pays. Les agroécosystèmes (champs, jachères et plantations) abritent 121 espèces. Les lambeaux de forêt du sud du Bénin concentrent 263 espèces alors 284 espèces sont inféodées aux savanes et forêts du nord. Les Parcs nationaux (Pendjari et W) concentrent 412 espèces pendant que les écosystèmes non protégés abritent 455 espèces. Mais les espèces d’intérêt patrimonial ou menacées se retrouvent pour la plupart dans les îlots de forêt du sud du Bénin et dans les domaines protégés de l’Etat. Dans différents documents, les mêmes espèces prennent différents noms et parfois les noms ne correspondent pas avec ceux utilisés dans le guide des oiseaux de l’Afrique de l’Ouest de 2011 du Borrow et Demey. Les exemples sont l’œil d’acadjou (Plastysteira castanea) s’appelle Pririt châtain (Dyaphorophyia castenea) ; la Moucherolle à griffe d’Afrique (Megabyas flammulatus) s’appelle Bias écorcheur ; le Muguet de Fraser (Stizorhina fraseri) qui n’existe pas au Bénin que certains mémoires ont cité,
s’appelle le Stizorhin de fraser. Les Stizorhin étaient anciennement appelés Gobemouches roues ou Grives fourmilières. Ce nom a été imposé par la nomenclature française internationale il en environ 25 ans (Dowsett).
D’autres ouvrages ont cité la Chevêchette du Cap Glaucidium capense) comme espèces endémique à l’Afrique de l’Ouest, or pour d’autres ce n’est pas le cas. La race oui mais pas la même chose pour certains auteurs.
Car, le cap veut dire le cap en Afrique du sud. A travers ces travaux, il faut constater une tendance qui montre que, toutes les régions du Bénin ne sont pas également prospectées. De même, le niveau de connaissance sur les espèces reste encore primitif, général et se focalise sur plusieurs espèces à la fois. Il importe alors de combler cette lacune de connaissance scientifique puisque les oiseaux peuvent être utilisés comme outils de gestion et de conservation de l’environnement. Ces données peuvent aussi faire l’objet de la biodiversité informatique pour la délimitation des farms ornithologiques. L’étude des populations d’oiseaux permet de définir l’intérêt des sites étudiés en tant que réservoir de la biodiversité ; ainsi, les oiseaux sont considérés comme des indicateurs du milieu [40]. Les travaux de [23, 67, 68, 70] sont effectués sur les oiseaux dans les écosystèmes typiques et fragiles comme les mangroves et les zones humides du Bénin. Les travaux de licence notamment ceux effectués en ornithologie au Bénin ont juste recensé les oiseaux dans les écosystèmes en place. Les mémoires de maîtrise et de DEA les plus connus sur les oiseaux sont les travaux de [71 - 75]. Ces travaux se sont limités aux inventaires des oiseaux. Les thèses de doctorat les plus connues en ornithologie au Bénin sont celles de [2, 22]. Ces thèses se sont respectueusement focalisées sur l’écologie et utilisation éthenozoologiques des oiseaux et sur les inventaires des oiseaux en relation avec les forêts galeries au Bénin. Le rapport le plus important reste les études de [83]. Les travaux concernant les articles publiés sont [76], sur effets de l’anthropisation sur la diversité de l’avifaune des galeries forestières de la forêt classée des monts kouffé au bénin ; [77], sur biodiversité de l’avifaune de île aux oiseaux et valeur conservatoire avienne des différents écosystèmes de île, Karimama au nord du bénin ; [78], sur influences des zones biogéographiques sur la diversité avienne des galeries forestières au bénin, Afrique de l’ouest ; [79], sur sélection des espèces indicatrices d’oiseaux des galeries forestières des au bénin (Afrique de l’ouest). [81], sur diversité et sélection des oiseaux indicateurs des écosystèmes urbains de la ville d’Abomey-Calavi ; [76], sur effets de l’anthropisation sur la diversité de l’avifaune des galeries forestières du bénin ; [82], sur biodiversité de la faune avienne de la réserve communautaire aux hippopotames au bénin et celle de [84], sur l’avifaune de la forêt classée de Pénéssoulou. Ces articles sont les plus importants observés en avifaune au Bénin. Dans le domaine d’ornithologie, des documents de synthèse bibliographiques manquent énormément pour discuter ces résultats. Ce travail aussi n’est pas une recherche basée sur les enquêtes de terrain, il fait le point de niveau d’avancement de recherche en ornithologie au Bénin.
5. Conclusion et perspectives
La recherche ornithologique au Bénin a permis aux différents auteurs de dénombrer 505 espèces d’oiseaux dans les écosystèmes du Bénin. Cette recherche a commencé en 1887 par des simples observations et des notes de terrain qui ont abouti aujourd’hui aux recherches approfondies. La nature des recherches effectuées dans ce domaine est essentiellement des thèses de doctorat, les mémoires de licence de masters, des articles scientifiques publiés et des rapports de mission. La compilation de ces études a permis de constater sur les trois zones climatiques du Bénin, la zone climatique du sud Bénin (zone guinéo-congolaise) a connu plus de recherche ornithologiques que les deux autres zones. Ces études sont aussi essentiellement descriptives et se limitent aux inventaires des oiseaux en fonction des écosystèmes. C’est au vu de tout cela que nous suggérons que les études soient aussi menées sur l’utilisation des oiseaux dans la modification du climat du pays. Etant donné que le Bénin se trouve dans le couloir du Dahomey-Gap, il est important aussi que les études ornithologiques postérieures aident à savoir si l’avifaune du Bénin répond à ce phénomène. Il faut également
l’Etat qui renferment des espèces vulnérables ou d’intérêt ? Quelle est alors la capacité des réseaux d’aires Protégées à conserver les oiseaux du Bénin ? D’autres espèces d’oiseaux ne répondent-ils pas aux critères des espèces menacées de disparition selon UICN ? En résumé, que les études ornithologiques commencent par faire une analyse de gap de représentativité des oiseaux dans leurs habitats dans le réseaux national d’aires protégées, modéliser la dynamique potentielle des habitats favorables aux oiseaux, au regard des changements climatiques projetées pour l’horizon 2055 avec les variables bioclimatiques pertinentes qu’il faut intégrer dans un modèle de niche écologique pour les oiseaux. Ce sont là autant d’axes de recherche et des limites des études ornithologiques antérieures que le projet de thèse dont le thème est « Analyse biogéographique de l’avifaune du Bénin et nidification des Ardeidae résidentes dans les fourrés et mangroves au sud du Bénin » tente de combler.
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