juin 2003
EXERCICE1 5 points
Commun à tous les candidats
1. a. vn=
(n+1)2 2n+1
n2 2n
=¡n+1
n
¢2
×12. Orn+n1=1+n1et lim
n→+∞
1
n =0, donc lim
n→+∞
n+1
n =1 et lim
n→+∞
µn+1 n
¶2
=1.
Finalement lim
n→+∞vn=1 2.
b. Pour tout naturel N > 0, n+1>n⇒n+1 n >1⇒
µn+1 n
¶2
>1⇐⇒ vn>1 2. c. vn<34 ⇐⇒ ¡n+1
n
¢2
×1 2 <3
4 ⇐⇒ ¡n+1
n
¢2
<32⇒n+n1<
q3
2 ⇐⇒ n+1<
q3
2n ⇐⇒n³q
32−1´
>1⇐⇒ n> 1 q3
2−1≈4,44. Il faut prendreN=4.
d. On vient de démontrer que pourn>4, alorsvn <34 ⇐⇒ uun+n1 < 34 ⇐⇒
un+1<34un. 2. a. • Initialisation
Pourn=5, on a vu que u6<34u5. La relation est vraie au rang 5.
• Hérédité
Supposons que pourn∈N,n>5 on aitun6 µ3
4
¶n−5
u5. On aun+1<34unsoitun+1634×
µ3 4
¶n−5
u5ou encoreun+16 µ3
4
¶n+1−5
u5
soit enfinun+16 µ3
4
¶n−4
u5. L’hérédité est démontrée.
La propriété est vraie au rang 5 et si elle est vraie à un rang quelconque supérieur ou égal à 5, elle est vraie au rang suivant.
Conclusion : par le principe de la récurrence, pour tout entier natureln>
5,un6 µ3
4
¶n−5
u5.
b. On au56u5,u6634u5,... ,un6¡34¢n−5u5. En sommant toutes ces inégalités on obtient : Sn6u5+34u5+ · · · +¡3
4
¢n−5
u5ou après factorisation : Sn6u5
³1+34+ · · · +¡3
4
¢n−5´ .
La parenthèse est la somme des (n−5) premiers termes de la suite géo- métrique de premier terme 1 et de raison34.
Sn=u5
1−¡3
4
¢n−4
1−34 =4u5
³1−¡3
4
¢n−4´ . c. Puisque 1−¡3
4
¢n−3
<1, on aSn64u5.
3. De façon évidente :Sn+1−Sn=un+1>0 : la suite (Sn)n>5est donc croissante.
Comme elle est majorée par 4u5elle converge vers une limiteℓ64u5.
EXERCICE2 6 points Réservé aux candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité
1. Calculer la probabilité que la distance parcourue sans incident soit : a. comprise entre 50 et 100 km;
Cette probabilité est égale à Z100
50
1
82e−82x dx= h
−e−82xi100
50 = −e−10082+e−5082≈ 0,248
b. supérieure à 300 km.
On calcule la probabilité de parcourir moins de 300 km ou 300 km qui est Z300
0
1
82e−82x dx=
h−e−82xi300
0 =1−e−30082.
La probabilité de parcourir plus de 300 km est donc égale à e−30082 ≈0,026 2. On calculep(D>350)(D>375)=p(D>25)=e−2582≈0,737.
3. Détermination de la distance moyenne parcourue sans incident.
a. On poseu(x)=xetv′(x)=821e−82x, d’où u′(x)=1 etv(x)= −e−82x.
Toutes ces fonctions sont continues car dérivables sur [0 ; +∞[. On peut donc intégrer par parties :
I(A)= h
−xe−82xiA 0+
ZA
0 e−82xdx= h
−xe−82x +82e−82xiA
0=e−82A(−82−A)+82.
b. On a lim
A→+∞
82
e82A =0 et lim
A→+∞
A
e82A =0, donc finalement :
A→+∞lim I(A)=82.
La distance moyenne parcourue sans un incident est de 82 jours.
4. a. On a un schéma de Bernoulli avec comme paramètres N0et de probabi- lité e82d
La variableXdprend comme valeur le nombre de « succès » au cours des N0épreuves.
b. L’espérance deXdest égale à N0e82d
EXERCICE2 6 points
Réservé aux candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité 1. Éléments de symétrie de la surfaceT.
a. Siz=x2y, alorsz=(−x)2y.
Les points (x;y;z) et (−x;y;z) sont symétriques autour du planyOz d’équationx=0.
b. Siz=x2y, alors−z=(−x)2(−y), ce qui montre que le point (−x;−y;−z) appartient lui aussi à la surface. Le point O est donc un centre de symétrie deT.
2. Intersections de la surfaceTavec des plans parallèles aux axes.
a. Soity=al’équation d’un plan parallèle au plan (xOz). Les coordonnées des points communs à ce plan et àTvérifient :
½ z = x2y
y = a ⇒
½ z = ax2
y = a
• Sia< −1 ou sia>1, l’intersection est vide ;
• Si 16a61 ceci représente l’équation d’une parabole d’axe Oz(sauf si a=0). L’intersection est l’arc de parabole limité aux points d’abscisse−1 et 1.
b. Soitx=bl’équation d’un plan parallèle au plan (yOz). Les coordonnées des points communs à ce plan et àTvérifient :
½ z = x2y
x = b ⇒
½ z = b2y
x = b
Ceci représente l’équation d’une droite contenant O dans le plan paral- lèle au plan (yOz). L’intersection est donc un segment limité aux points d’ordonnées−1 et 1 (sauf sib=0).
3. a. Les coordonnées des points communs à la surfaceTet au plan d’équation z=0 vérifient :
½ z = x2y
z = 0 ⇒
½ 0 = x2y
z = 0 ⇒
½ 0 = x z = 0 ou
½ 0 = y z = 0 Ceci représente les axes Oxet Oy.
b. Les points communs àTet au plan d’équationz=kont des coordonnées qui véri- fient :
½ z = x2y
z = k soitx2y=k ⇐⇒ y= k x2.
Comme 06k 61, cette courbe est limitée à un arc d’extrémités (−1 ; k ; k) et (1 ;k;k).
c. Exemple de tracé aveck=0,25 :
−1 1
1
−1
k
pk p
k
4. On note (D) le domaine formé des points du cube unité situés sous la surface T.
(D)=M(x,y,z)∈(E) avec 06x61 ; 06y61 ; 06z6x2y. a. L’ensemble des points et défini par :
pk6x61 et k
y26y61 Son aire estS(k)v=
Z1
pk
µ 1− k
x2dx=
· x+k
x
¸1
pk=1+k−p k− k
pk= 1+k−2p
k=
³1−p k´2
. b. On rappelle queV=
Z1
0 S(k) dk= Z1
0
³1+k−2p k´
dk. Orp
k=k12 dont une primitive est23k32, donc : V=
h x+k
2 2 −43k32
i1
0=1+12−43=32−43=9−68=1 6(u. a.).
PROBLÈME 9 points
f(x)=1+xln(x+2).
I. Étude de la fonctionf
1. a. fest dérivable car somme de fonctions composées dérivable sur ]−2 ;+∞[
et sur cet intervalle : f′(x)=ln(x+2)+ x
x+2; f′′(x)= 1
x+2+x+2−x (x+2)2 = 1
x+2+ 2 (x+2)2.
b. f′′(x) est une somme de termes positifs, donc est positive ; il s’ensuit que f′(x) est croissante sur ]−2 ;+∞[.
c. lim
x→−2ln(x+2)= −∞et comme lim
x→−2
x
x+2= −∞, on a donc
xlim→−2f′(x)= −∞.
x→+∞lim ln(x+2)= +∞et lim
x→+∞
x
x+2=1, donc lim
x→+∞f′(x)= +∞.
Conclusionf′(x) est croissante de−∞à+∞, donc s’annule une seule fois sur l’intervalle ]−2 ;+∞[ .
2. Étude du signe def′(x).
a. On af′(−0,6)=1−0,6ln 1,4≈ −0,09 etf′(−0,5)=1−0,5ln 1,5≈0,07 la fonctionf′est continue car dérivable et strictement croissante sur ]−0,6 ;−0,5[ : elle s’annule donc une seule fois sur cet intervalle enα avec−0,6<α< −0,5.
b. On en déduit que :
• sur ]−2 ;α[, f′(x)<0;
• f′(α)=0;
• sur ]α;+∞[,f′(x)>0.
3. Étude des variations def
a. Étudier les variations de la fonctionf sur l’intervalle ]−2 ;+∞[. Le résultat précédent montre que :
• sur ]−2 ;α[, f est décroissante
• f(α)=1 est le minimum de la fonction
• sur ]α;+∞[,f est croissante.
b. • On a lim
x→−2ln(x+2)= −∞, donc lim
x→−2f(x)= +∞(par produit par−2;
•On a lim
x→+∞ln(x+2)= +∞, donc lim
x→+∞xln(x+2)= +∞et enfin lim
x→+∞f(x)= +∞.
c. On a donc le tableau de variations suivant :
x −2 α +∞
f′(x) f
− 0 +
+∞
f(α)
+∞
II. Position de la courbe (Cf) par rapport à ses tangentes 1. Étude des variations ded.
a. d(x)=f(x)−£
f′(x0)(x−x0)+f(x0)¤
;dest une somme de fonctions dé- rivables sur ]−2 ;+∞[ et sur cet intervalle :
d′(x)=f′(x)−1f′(x0)=f′(x)−f′(x0).
b. On a vu quef′est croissante sur ]−2 ;+∞[, donc :
• six<x0,f′(x)<f′(x0)⇐⇒ d′(x)<0;
• six>x0,f′(x)>f′(x0)⇐⇒ d′(x)>0.
dest donc décroissante sur ]−2 ;x0[ et croissante sur ]x0;+∞[ avec bien entendud(x0)=0 qui est le minimum de la fonction. Par conséquent d(x)>0 sur ]−2 ;+∞[.
2. Le résultat précédent signifie géométriquement que la courbe¡ Cf¢
est au dessus de la tangenteTx0, quel que soitx0: la courbe est donc au dessus de ses tangentes.
III. Tracés dans le repère³ O,→−
ı ,−→
´
1. Déterminer une équation de la droiteT0, tangente On sait qu’une équation de la tangente à¡
Cf¢
au point d’abscissex0est
y=f′(x0)(x−x0)+f(x0) ; donc pourx0=0 etf (x0)=1 (on sait que lim
x→0xlnx= 0) etf′(x0)=ln 2 :
M(x;y)∈T0 ⇐⇒ y=ln 2(x−0)+1 ⇐⇒ y=xln 2+1.
2. Tx0d’équationy=f′(x0)(x−x0)+f (x0) contient l’origine si pourx=0,y=0, soit
0= −x0f′(x0)+f(x0) ⇐⇒ −x0
·
ln(x0+2)+ x0
x0+2
¸
+1+x0ln (x0+2) ⇐⇒
− x02
x0+2+1=0 ⇐⇒ −x02+x0+2=0.
Une solution évidente de cette équation est−1, l’autre, un peu moins, est 2.
Il y a donc deux tangentes contenant O ; celle au point d’abscisse−1 d’équa- tiony= −xet celle au point d’abscisse 2 d’équation
y= µ
ln4+1 2
¶ x.
3.
1 2 3 4
1 2
−1
Cf
O →−
ı
−
→
T0
T2
T−1
α
f(α)