• Aucun résultat trouvé

NOMA DANS LES PAYS PRIORITAIRES NATIONAUX POUR LA LUTTE CONTRE LE L ’ ÉLABORATION DES PLANS D ’ ACTION GUIDE ÉTAPE PAR ÉTAPE POUR

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "NOMA DANS LES PAYS PRIORITAIRES NATIONAUX POUR LA LUTTE CONTRE LE L ’ ÉLABORATION DES PLANS D ’ ACTION GUIDE ÉTAPE PAR ÉTAPE POUR"

Copied!
43
0
0

Texte intégral

(1)

Guide par étapes pour l’élaboration de plans d’action nationaux pour la lutte contre le noma

GUIDE ÉTAPE PAR ÉTAPE POUR

L’ÉLABORATION DES PLANS D’ACTION NATIONAUX POUR LA LUTTE CONTRE LE

NOMA DANS LES PAYS PRIORITAIRES

(2)

GUIDE ÉTAPE PAR ÉTAPE POUR

L’ÉLABORATION DES PLANS D’ACTION NATIONAUX POUR LA LUTTE CONTRE LE

NOMA DANS LES PAYS PRIORITAIRES

(3)

GUIDE ÉTAPE PAR ÉTAPE POUR L’ÉLABORATION DES PLANS D’ACTION NATIONAUX POUR LA LUTTE CONTRE LE NOMA DANS LES PAYS PRIORITAIRES

978-929031333-5

© Organisation mondiale de la Santé, Bureau régional de l’Afrique, 2021

Certains droits réservés. La présente publication est disponible sous la licence Creative Commons Attribution Pas d’utilisation commerciale – Partage dans les mêmes conditions 3.0 IGO (CC BY-NC-SA 3.0 IGO ; https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo).

Aux termes de cette licence, vous pouvez copier, distribuer et adapter l’œuvre à des fins non commerciales, pour autant que l’œuvre soit citée de manière appropriée, comme il est indiqué ci-dessous. Dans l’utilisation qui sera faite de l’œuvre, quelle qu’elle soit, il ne devra pas être suggéré que l’OMS approuve une organisation, des produits ou des services particuliers. L’utilisation de l’emblème de l’OMS est interdite. Si vous adaptez cette œuvre, vous êtes tenu de diffuser toute nouvelle œuvre sous la même licence Creative Commons ou sous une licence équivalente. Si vous traduisez cette œuvre, il vous est demandé d’ajouter la clause de non responsabilité suivante à la citation suggérée : « La présente traduction n’a pas été établie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’OMS ne saurait être tenue pour responsable du contenu ou de l’exactitude de la présente traduction. L’édition originale anglaise est l’édition authentique qui fait foi ».

Toute médiation relative à un différend survenu dans le cadre de la licence sera menée conformément au Règlement de médiation de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.

Citation suggérée : Guide étape par étape pour l’élaboration des plans d’action nationaux pour la lutte contre le noma dans les pays prioritaires. Brazzaville : Organisation mondiale de la Santé, Bureau régional de l’Afrique, 2020. Licence : CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

Catalogage à la source. Disponible à l’adresse http://apps.who.int/iris.

Ventes, droits et licences. Pour acheter les publications de l’OMS, voir http://apps.who.int/

bookorders. Pour soumettre une demande en vue d’un usage commercial ou une demande concernant les droits et licences, voir http://www.who.int/about/licensing.

Matériel attribué à des tiers. Si vous souhaitez réutiliser du matériel figurant dans la présente œuvre qui est attribué à un tiers, tel que des tableaux, figures ou images, il vous appartient de déterminer si une permission doit être obtenue pour un tel usage et d’obtenir cette permission du titulaire du droit d’auteur. L’utilisateur s’expose seul au risque de plaintes résultant d’une infraction au droit d’auteur dont est titulaire un tiers sur un élément de la présente œuvre.

Clause générale de non responsabilité. Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’OMS aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les traits discontinus formés d’une succession de points ou de tirets sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l'objet d'un accord définitif.

La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’OMS, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.

L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l'interprétation et de l'utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’OMS ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

Conception et impression : Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, République du Congo

(4)

iii

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES FIGURES ... iv

LISTE DES TABLEAUX ... iv

ACRONYMES ET SIGLES ... v

REMERCIEMENTS ... vi

INTRODUCTION ... 1

1.1 PROGRAMME OMS DE LUTTE CONTRE LE NOMA DANS LA RÉGION AFRICAINE ET PROGRAMMES NATIONAUX DE LUTTE CONTRE LE NOMA ... 2

1.1.1 Évaluation du PRLN et des PNLN ... 3

1.2 OBJETIF DU PRÉSENT GUIDE ... 4

PLAN D’ACTION DU PNLN ... 6

2.1 PRÉSENTATION DU PLAN D’ACTION DU PNLN ... 7

2.2 ANALYSE DE SITUATION ... 7

2.2.1 Profil du pays... 8

2.3 BUT ET OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DU PNLN ... 16

2.3.1 Objectifs spécifiques, résultats, activités et indicateurs clés ... 16

2.3.2 Processus de hiérarchisation des priorités politiques et des activités ... 18

2.4 RÔLES ET RESPONSABILITÉS ... 23

2.5 BUDGET ... 23

2.5.1 Ventilation du budget par activité ... 24

2.5.2 Synthèse budgétaire semestrielle ... 24

2.5.3 Synthèse budgétaire annuelle ... 25

2.5.4 Synthèse budgétaire par source de financement ... 25

2.6 SUIVI, ÉVALUATION ET APPRENTISSAGE ... 26

2.6.1 Indicateurs ... 26

2.6.2 Suivi ... 28

2.6.3 Évaluation ... 28

2.6.4 Apprentissage ... 29

2.6.5 Cadre de mesure des performances ... 29

2.7 RAPPORTS DU PROGRAMME ... 33

2.7.1 Rapports d’activités ... 34

2.7.2 Rapports d’activités semestriels et de projet ... 34

2.7.3 Rapport semestriel ... 34

ANNEXES ... 35

(5)

LISTE DES FIGURES

Fig. 1 : Description des composantes du tableau FFOM ... 15

Fig. 2 : Ventilation du budget par activité ... 24

Fig. 3 : Synthèse budgétaire semestrielle ... 25

Fig. 4 : Synthèse budgétaire annuelle ... 25

Fig. 5 : Synthèse budgétaire par source de financement ... 26

Fig. 6 : Cadre logique ... 30

Fig. 7 : Plan de S&E des PNLN ... 31

Fig. 8 :Plan d’activités du PNLN ... 32

Fig. 9 :Tableau de suivi des indicateurs ... 33

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Profils social et sanitaire des personnes à risque de contracter le noma ... 9

Tableau 2 : Caractéristiques générales de la population à risque (enfants de 2 à 6 ans) .. 12

Tableau 3 : Résultats du PNLN (2010-2020) ... 13

Tableau 4 : Compétences disponibles et nécessaires ... 13

Tableau 5 : Analyse FFOM du PNLN ... 14

Tableau 6 : Objectifs spécifiques et activités clés ... 18

Tableau 7 : Objectifs spécifiques, résultats et indicateurs clés ... 20

Tableau 8 : Synthèse budgétaire du PNLN ... 23

Tableau 9 : Indicateurs régionaux et mondiaux ... 27

Tableau 10 :Types de rapports au PNLN ... 34

(6)

ACRONYMES ET SIGLES

ASC agent de santé communautaire

AVCI année de vie corrigée du facteur de l’invalidité CAP connaissances, attitudes et pratiques

CMP cadre de mesure des performances CSU couverture sanitaire universelle DHIS district health information system

FFOM forces, faiblesses, opportunités et menaces IDH indicateur du développement humain KPI indicateurs clés de performance MNT maladies non transmissibles MTN maladies tropicales négligées ODD objectifs de développement durable OMS Organisation mondiale de la Santé ONG organisation non gouvernementale PIB produit intérieur brut

PNB produit national brut

PNLN Programme national de lutte contre le noma

PNUD Programme des Nations Unies pour le développement PRLN Programme régional de lutte contre le noma

S&E suivi et évaluation

SIDA syndrome d’immunodéficience acquise SIG systèmes d’information géographique

SIMR surveillance intégrée des maladies et riposte SSP soins de santé primaires

TARV traitement antirétroviral

THA trypanosomiase humaine africaine

Treizième PGT Treizième programme général de travail de l’OMS, 2019-2023 UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance

VIH virus de l’immunodéficience humaine WASH l’équipe eau, assainissement et hygiène

(7)

REMERCIEMENTS

L’élaboration de ce guide a été coordonnée par la Dre Yuka Makino, responsable technique (santé bucco-dentaire) du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Le Prof. Jean-Marie Dangou, coordonnateur de l’équipe Maladies non transmissibles (MNT), le Dr Alex Tiendrebeogo, directeur par intérim du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles, et le Dr Waogodo Joseph Caboré, Directeur de la gestion des programmes, tous membres du personnel du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, ont fourni des orientations générales.

Les responsables du Programme régional de lutte contre le noma tiennent à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la révision et à l’amélioration de ce guide, notamment les points focaux nationaux chargés de la lutte contre le noma, à savoir : le Dr Adjalla Jean Guy (Bénin), la Dre Rose Drabo (Burkina Faso), la Dre Angèle Gnahoui Sarassoro (Côte d’Ivoire), la Dre Marie-Louise Nyarwaya (République démocratique du Congo), le Dr Alberto Luis Papique (Guinée-Bissau), le Dr Assoumane Baye (Niger), la Dre Boladale Alonge (Nigéria), la Dre Gloria Uzoigwe (Nigéria), la Dre Codou Mane (Sénégal) et la Dre Adole Kpakpo-Adaba (Togo).

Nous adressons également nos chaleureux remerciements aux points focaux des bureaux de l’OMS dans les pays, en l’occurrence : le Dr Raoul Saizonou (du bureau de pays de l’OMS au Bénin), la Dre Marie Chantal Haoua Kambire-Diarra (du bureau de pays de l’OMS au Burkina Faso), le Dr Ambroise Ané (du bureau de pays de l’OMS en Côte d’Ivoire), le Dr Bacary Sambou (du bureau de pays de l’OMS en République démocratique du Congo), le Dr Inácio Alvarenga (du bureau de pays de l’OMS en Guinée-Bissau), la Dre Aichatou Diawara Gbaguidi (du bureau de pays de l’OMS au Niger), le Dr Ishagh El Khalef (du bureau de pays de l’OMS au Niger), la Dre Mary Tongkhir Dewan (du bureau de pays de l’OMS au Nigéria), le Dr Mady Ba (du bureau de pays de l’OMS au Sénégal) et le Dr Kokou Mawule Davi (du bureau de pays de l’OMS au Togo).

Nous tenons à remercier tout particulièrement les experts qui ont participé aux entretiens et qui ont fourni des conseils et des commentaires sur ce guide, à savoir : le Dr Ibrahim Amadou (de Noma Field Hospital, Hilfsaktion, Niger), la Dre Modupe Olufunmilayo Ashiwaju (en service à la Division nigériane de l’Association internationale pour la recherche dentaire (IADR) et à la Faculté des sciences dentaires de l’Université de Lagos, Nigéria), le Prof. Habib Benzian (du Centre collaborateur de l’OMS pour l’amélioration de la qualité et la dentisterie fondée sur des éléments factuels, Université de New York, États-Unis d’Amérique), la Dre Ioana Cismas (de l’Université de York, Royaume-Uni), la Dre Eshikena Omoshibo Evelyn (de la Fédération dentaire mondiale (FDI), Nigéria), le Dr Adolphe Fotso (anciennement en service à Médecins sans frontières-Nigéria, Canada), la Prof. Lorna Macpherson (en service à l’Université de Glasgow, Royaume-Uni), la Prof. Denise Baratti-Mayer (de l’Université de Genève, Suisse), la Prof. Sudeshni Naidoo (du Centre collaborateur de l’OMS pour la santé bucco-dentaire, Université du Western Cape, Afrique du Sud), la Dre Leila Srour (de Health Frontiers, République démocratique populaire lao) et la Dre Alice Trotter (de l’Université de York, Royaume-Uni).

Nous remercions nos collègues de l’OMS pour leurs précieuses contributions, notamment : au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique – le Dr Godwin Ubong Akpan (Poliomyélite), le Dr Prebo Barango (MNT), le Dr Abate Mulugeta Beshah (maladies tropicales négligées (MTN)), le Dr Geoffrey K. Bisoborwa (Santé de l’enfant), le Dr Nonso Ephraim Ejiofor (Renforcement des systèmes de santé), la Dre Suvajee Good (Promotion de la santé), le Dr Patrick Kabore (MNT), le Dr Andrew Seidu Korkor (MTN), Mme Jennifer Nyoni (Personnels de santé), la Dre Adelheid Werimo Onyango (Nutrition), le Dr Taiwo Adedamola Oyelade (Genre, équité,

(8)

droits de l’homme), Mme Awa Achu Samba (Gestion du budget-programme) et le Dr Mohamed Ould Sidi (MNT) ; au Siège de l’OMS – le Dr Benoit Varenne (Santé bucco-dentaire).

Les responsables du programme régional de lutte contre le noma tiennent à remercier Hilfsaktion Noma e.V pour l’appui financier que cette organisation a fourni, ainsi que les consultants chargés de l’évaluation, M. Bernard D. Togba, Jr et la Dre Trinita Yano Inrombe, pour avoir assuré la relecture de ce guide.

(9)

INTRODUCTION

Le noma (cancrum oris) est une maladie gangreneuse grave dequi touche la bouche et le visage. C'est une infection à progression rapide et généralement gangreneuse.1 La lésion initiale des gencives se transforme en une gingivite nécrosante aiguë qui progresse rapidement et détruit les tissus mous, ensuite les tissus durs et la peau du visage. Elle touche principalement les enfants de deux à six ans vivant dans les conditions de pauvreté extrême.2 Le noma est le résultat d’interactions complexes chez des enfants immunodéprimés atteints de rougeole, de paludisme ou du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Outre les facteurs connus tels que la malnutrition, l’absence de vaccination des enfants et une mauvaise hygiène bucco-dentaire, plusieurs facteurs sociaux et environnementaux pourraient être liés à l’apparition de la maladie ; c’est le cas de la malnutrition maternelle et des grossesses rapprochées, qui aboutissent à des progénitures dont le système immunitaire est de plus en plus affaibli.3

Les données récemment publiées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), bien que anciennes, ont estimé l’incidence mondiale du noma à plus de 140 000 cas par an en 1998.4,5 Le noma est principalement présent en Afrique subsaharienne, bien que des cas aient également été signalés en Amérique latine et en Asie. Des cas restent non détectés en raison de : 1) la progression

rapide de la maladie et du taux de mortalité élevé associé à sa phase aiguë ; 2) l’incapacité de la population et des agents de santé à reconnaître le noma ; 3) l’absence de systèmes de surveillance de routine incluant le noma ; et 4) la pratique qui consiste, dans les familles, à cacher les enfants atteints de noma à cause de la stigmatisation associée à la maladie. 6 L’étude du Comité consultatif du Conseil des droits

1 Enwonwu CO, Falkler Jr WA, Phillips RS. Noma (cancrum oris). Lancet. 2006;368(9530):147–56. doi:10.1016/S0140- 6736(06)69004-1. PMID 16829299.

2 Enwonwu CO, Falkler Jr WA, Phillips RS. Noma (cancrum oris). Lancet. 2006;368(9530):147–56. doi:10.1016/S0140- 6736(06)69004-1. PMID 16829299.

3 Baratti-Mayer D, Gayet-Ageron A, Hugonnet S, François P, Pittet-Cuénod B, Huyghe A, Bornand J-E, Gervaix A, Montandon D, Schrenzel J, Mombelli A, Pittet D. Risk factors for noma disease: a 6-year, prospective, matched case- control study in Niger. Lancet Global Health. 2013;1: e87-96.

4 Rapport sur la santé dans le monde, 1998. Genève : Organisation mondiale de la Santé ; 1998 (https://www.who.int/whr/1998/fr).

5 Brochure d’information pour une détection et une prise en charge précoces du noma. Brazzaville : 5Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique ; 2017 (https://www.afro.who.int/fr/node/7733).

6 Srour ML, Marck KW, Baratti-Mayer D. Noma: neglected, forgotten and a human rights issue. Int Health. 2015;7(3):

149–50. doi:10.1093/inthealth/ihv001.

En 2012, le Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, citant l’exemple des enfants touchés par le noma pour illustrer les effets de la malnutrition sévère et des maladies infantiles, a déclaré ceci : « Le noma représente l’aspect le plus brutal de la pauvreté et de la malnutrition chez l’enfant et entraîne ainsi certaines des pires violations des droits de l’enfant. »

(10)

de l’homme sur la malnutrition sévère et les maladies infantiles chez l’enfant atteint par exemple de noma (2012, document A/HRC/AC/8/7)7 a souligné que la détection précoce du noma peut contribuer à stopper la progression rapide de la maladie grâce à des interventions simples, notamment : les améliorations en matière d’ hygiène, de nutrition de base et d’utilisation d’antibiotiques d’un bon rapport coût-efficacité. Toutefois, la majorité des communautés touchées sont situées dans des zones périurbaines et rurales où les croyances traditionnelles et la stigmatisation sont répandues et où la détection précoce, le diagnostic et l’accès aux soins sont difficiles.8

Le taux de mortalité associé au noma est estimé à 85 % en l’absence d’un traitement, contre 15-20 % avec traitement. En outre, les patients qui survivent à la phase aiguë de la maladie présentent souvent une grave défiguration du visage, ont des difficultés à manger ou à parler et sont stigmatisés et isolés dans leur environnement social. Selon les estimations, la charge mondiale de la maladie représenterait entre 1 million et 10 millions d’années de vie corrigées de l’incapacité (AVCI), ce qui s’explique principalement par la mortalité prématurée et la prévalence du handicap chez les survivants au noma.9

1.1 PROGRAMME OMS DE LUTTE CONTRE LE NOMA DANS LA RÉGION AFRICAINE ET PROGRAMMES NATIONAUX DE LUTTE CONTRE LE NOMA

En 1994, l’OMS a déclaré que le noma constituait un problème de santé publique. En 1998,10 le noma a été désigné comme l’une des priorités de la Stratégie régionale pour la santé bucco- dentaire dans la Région africaine de l’OMS (1999-2008). Pour contribuer à combler le gap de connaissances sur le noma et à améliorer la détection précoce, le diagnostic et la prise en charge de cette maladie au niveau des soins primaires, le programme de santé bucco-dentaire du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a mis en place le programme régional de lutte contre le noma (PRLN) en 2001. L’objectif général du PRLN est l’élimination durable du noma en tant que problème de santé publique dans la Région africaine. Les principaux objectifs du programme sont les suivants,11

7 Étude du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme sur la malnutrition sévère et les maladies infantiles chez l’enfant atteint par exemple de noma (A/HRC/AC/8/7), huitième session, 20-24 février 2012

(https://www.ohchr.org/FR/HRBodies/HRC/AdvisoryCommittee/Session8/Pages/Index.aspx)

8 Srour ML, Marck KW, Baratti-Mayer D. Noma: overview of a neglected disease and human rights violation. Am J Trop Med Hyg. 2017;

97(2):268–274. doi:10.4269/ajtmh.16-0718.

9 Haesen S, Furst T, Utzinger J. 2013. Noma: epidemiology and global burden of a neglected disease. Conférence conjointe de la Société internationale d’épidémiologie environnementale (ISEE), de la Société internationale des sciences de l’exposition (ISES) et de la Société internationale sur la qualité de l’air intérieur et le climat (ISIAQ). Bâle, Suisse. Abstract: 4226, ID: P-1-14-13 as cited in Srour ML, Marck KW, Baratti-Mayer D. Noma: overview of a neglected disease and human rights violation. Am J Trop Med Hyg. 2017;

97(2):268–274. doi:10.4269/ajtmh.16-0718.

10 Oral health in the African Region: a regional strategy. Report to the Regional Director. Brazzaville : Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 1998. (https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/1748/AFR-RC48-9.pdf?sequence=1&isAllowed=y)

11 Evaluation of the WHO African Regional Programme on Noma Control (2013–2017). Brazzaville : Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 2019 (https://www.afro.who.int/publications/evaluation-who-africa-regional-programme-noma-control-2013-2017).

(11)

Depuis 2013, dix pays12 où la lutte contre le noma est une priorité ont reçu un appui technique du programme régional de santé bucco-dentaire et du programme de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT), avec l’appui financier de l’Organisations Non Gouvernementale (ONG) allemande Hilfsaktion Noma e.V. Chaque pays prioritaire a mis en œuvre son programme national de lutte contre le noma (PNLN) dans le cadre des plans d’action nationaux d’une durée de trois ans qui ont été élaborés à l’aide du Guide étape par étape pour l’élaboration des plans d’action nationaux triennaux pour la lutte contre le noma (Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 2013). Le guide a essentiellement décrit comment élaborer un plan d’action national de lutte contre le noma en fonction des objectifs spécifiques, notamment : le renforcement et le développement des capacités des travailleurs sociaux, des agents de santé et des acteurs communautaires ; la réalisation des campagnes de sensibilisation et de mobilisation sociale ; l’élaboration de matériels de formation, d’éducation et de sensibilisation ; assurer le suivi et évaluation (S&E) ; et l’instauration des mécanismes de coordination et de gestion au sein du programme. Le guide a également proposé un cadre de mesure des performances, ainsi qu’un ensemble des indicateurs clés de performance (KPI).

1.1.1 Évaluation du PRLN et des PNLN13

En 2018, une évaluation externe a été menée afin de passer en revue la mise en œuvre du PRLN et des PNLN de 2013 à 2017 en utilisant une approche mixte. L’évaluation a permis de répondre aux questions suivantes :

• Quels ont-été les résultats du programme de lutte contre le noma par rapport aux indicateurs du programme ?

• Quelles pratiques exemplaires ou très efficaces ont été promues par le programme ?

• Comment le Bureau régional de l’OMS pour

l’Afrique coordonne-t-il l’élaboration, la mise en œuvre et le S&E des plans d’action nationaux dans les dix pays prioritaires ?

L'évaluation a montré que des progrès avaient été réalisés, tels que l’élaboration des plans d’action et la mise en œuvre de diverses activités de prévention des maladies. Toutefois, le

12 Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Nigéria, République démocratique du Congo, Sénégal et Togo.

13 Évaluation du Programme Régional de lutte contre le Noma de l'OMS dans la région africaine (2013-2017). Brazzaville:

Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 2019 (https://www.afro.who.int/fr/node/12094).

Renforcer la capacité de Bureau régional de l’Afrique à coordonner les activités de lutte contre le noma dans toute la Région africaine.

Soutenir les États membres dans l'élaboration, la mise en œuvre, le suivi et évaluation des programmes nationaux de lutte contre le noma (PNLN) en collaboration avec les bureaux de l’OMS dans les pays.

Les critères utilisés pour l’évaluation du PRLN et des PNLN en 2018 étaient : pertinence, efficacité, efficience, résultats à moyen terme et

équité.

(12)

PRLN devrait davantage encourager les parties prenantes : à restructurer ou à développer le cadre d’impact (buts de haut niveau, objectifs stratégiques, indicateurs) ; à renforcer les systèmes de notification et de S&E ; et à améliorer la collaboration intersectorielle et multisectorielle à tous les niveaux de l'OMS et dans chaque pays.

Le rapport complet de l’évaluation est disponible à l’adresse suivante : https://www.afro.who.int/publications/evaluation-who-africa-regional-programme-noma-control-2013- 2017

1.2 OBJETIF DU PRÉSENT GUIDE

C’est suite aux conclusions de l’évaluation externe de 2018 que le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a décidé de réviser le guide qui datait déjà de 2013. Cette mise à jour du guide devrait donner de nouvelles orientations pour l’élaboration des nouveaux plans d’action nationaux quinquennaux de lutte contre le noma dans les pays concernés. Le but étant d’assurer une action plus ciblée et une meilleure visibilité tant au niveau des stratégies d’intervention que des résultats du programme.

Le contexte mondial actuel défini par l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable offre une opportunité unique de passer d'une programmation verticale caractérisée par des approches de maladies isolées à un engagement multisectoriel et intersectoriel, à une réflexion holistique et à des approches fondées sur des données factuelles, inclusives et durables. En vue d’atteindre ces objectifs, l’OMS a défini, dans son treizième programme général de travail (Treizième PGT),14 les cibles du triple milliard, qui consistent à élargir la couverture sanitaire universelle (CSU), à protéger les populations face aux situations d’urgence et à promouvoir la santé et le bien-être des populations dans le monde. Ces cibles et les objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé ne seront atteints qu’au prix de grands efforts en faveur de la CSU, qui consiste à faire en sorte que tous les individus et toutes les communautés reçoivent les services de santé dont ils ont besoin sans s’exposer à des difficultés financières. C’est pour cette raison que les cibles relatives à la CSU sont intégrées dans les stratégies nationales de santé de la majorité des États Membres de l’OMS pour la Région africaine. La dynamique en faveur de la CSU s’amplifie dans la Région africaine.

Le but de ce guide est de permettre aux ministères de la santé d’identifier un but à atteindre d’ici la fin d’une période de cinq ans, en vue de réduire durablement l’incidence du noma en tant que problème de santé publique grâce à des programmes pleinement intégrés à la planification nationale de la santé, au renforcement des soins de santé primaires (SSP) et à l’instauration de la CSU.

Le guide a été actualisée sur la base des résultats de l’évaluation externe de 2018, notamment des leçons apprises , l’analyse documentaire et les entretiens avec les principaux acteurs des PNLN, tels que les points focaux OMS pour la santé de l’enfant, les problématiques liées au genre, l’équité et les droits de l’homme, la promotion de la santé, le renforcement des systèmes de santé, le personnel de santé, la lutte contre les MNT, la lutte contre les maladies

14 Treizième programme général de travail de l’OMS 2019-2023. Genève : Organisation mondiale de la Santé, 2020.

(https://www.who.int/about/what-we-do/thirteenth-general-programme-of-work-2019---2023)

(13)

tropicales négligées (MTN), la nutrition, la lutte contre la poliomyélite, la gestion du budget du programme et la santé bucco-dentaire, ainsi que des experts externes.

Bien que ce guide soit destiné aux coordinateurs nationaux désignés pour les PNLN, à savoir les chefs des services dentaires des ministères de la santé qui sont généralement à la tête de l'élaboration des plans d’action, le processus lui-même devrait être entrepris en collaboration avec un large groupe de représentants du secteur et des parties prenantes afin de garantir son alignement et son intégration avec d'autres programmes de santé.

Des orientations sont fournies sur les questions suivantes :

• comment effectuer une analyse de la situation du pays sur la base d’un ensemble d’indicateurs : cela permettra d’identifier les priorités nationales et les besoins des groupes ciblés par le programme ;

• comment lutter contre le noma : l’objectif est de travailler à une approche plus intégrée visant à renforcer les SSP et les systèmes de santé nationaux, de sorte à établir la CSU ;

• comment définir les principaux résultats stratégiques des initiatives de lutte contre le noma grâce à la définition des objectifs pratiques et réalisables, inspirés par des leçons apprises et les bonnes pratiques qui ressortent des résultats de l’évaluation externe du PRLN et des entretiens avec les principales parties prenantes ;

• comment élaborer un cadre logique, un plan d’activités, un plan de S&E et un tableau de suivi des indicateurs pour les PNLN ;

• comment établir le budget du programme et présenter à l’OMS les rapports élaborés au titre du PNLN.

Le guide doit servir d’outil standard qui permettra aux pays de planifier et de mettre en œuvre leur programme national, y compris les activités de S&E dans les pays où la lutte contre le noma est une priorité. Le guide permettra d’harmoniser les activités de suivi dans la Région africaine et servira d’outil de plaidoyer dans le cadre de la mobilisation de fonds. La partie du guide consacré à la budgétisation permettra aux pays de repérer les déficits de financement dont souffrent leurs PNLN, et par conséquent de chercher les moyens de combler ces déficits.

Les éléments du programme seront précisés dans les plans d’action quinquennaux des PNLN, qui seront à leur tour élaborés au moyen d’une approche de gestion du cycle de programme.

Les PNLN seront conçus de sorte à ce qu’ils répondent au besoin d’intégration avec d’autres programmes, le but étant d’encourager la mise en œuvre conjointe de certaines activités dans le cadre des systèmes et des plateformes de santé communs et existants.

Dans les pays où la lutte contre le noma est une priorité, ce guide soutiendra les mesures prises en vue d’accélérer la lutte contre la maladie et la réduction de la mortalité infantile, qui visent à renforcer les systèmes de santé qui mettent en place des interventions de lutte contre le noma dans le cadre de la CSU. Cela signifie que les facteurs de risque et les déterminants sociaux qui influent sur la santé de l’enfant sont abordés de manière holistique, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et de la malnutrition et à la promotion de l’égalité des sexes, de l’éducation, et l’équipe eau, assainissement et hygiène (WASH). Le programme régional et les programmes nationaux de lutte contre le noma ont un rôle important à jouer dans la mise en œuvre du Treizième PGT, la concrétisation des ODD et la pleine réalisation des droits de l’homme, y compris les droits à l’alimentation, à l’eau et à l’assainissement, à l’éducation, à la non-discrimination et à l’égalité des sexes.

(14)

PLAN D ACTION DU PNLN

Avant de commencer l’élaboration du plan d’action du PNLN, il est particulièrement important de mettre en place un groupe de travail technique multisectoriel ou intersectoriel. On ne saurait trop insister sur l’importance de la nature collaborative de ce groupe de travail. En effet, la prévalence du noma est liée non seulement à la santé, mais aussi à l’environnement, à la pauvreté et aux droits de l’homme. Dès lors, la collaboration intersectorielle et multisectorielle avec des partenaires qui ne sont pas issus du secteur de la santé est essentielle pour combattre le noma. Le groupe de travail comprendra le coordonnateur chargé du PNLN au sein du ministère de la santé, qui aura pour fonction d’établir et de diriger le groupe de travail, ainsi que des représentants du système de santé, de différents secteurs (vaccination, nutrition, lutte contre les maladies, santé de l’enfant, problématiques liées au genre, équité et droits de l’homme, éducation, environnement, réduction de la pauvreté et promotion des interventions liées à WASH), de l’initiative « Un monde, une santé » et des systèmes d’information sur la santé relevant du ministère de la santé. L’OMS, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), les ONG et les organisations de la société civile nationales et internationales, ainsi que les agents de terrain, doivent également faire partie du groupe de travail ou être consultés.

Dans la mesure du possible, les survivants au noma et leurs familles devraient être consultés lors de l’élaboration des plans d’action des PNLN. Une telle approche garantirait la participation des personnes les plus touchées par la maladie et permettrait de directement s’inspirer de leur expérience.

Les sections suivantes décrivent à l’aide des exemples, le processus et le contenu du plan d’action assorti au PNLN, selon un modèle de structure générale. Le plan d’action achevé et approuvé doit contenir les éléments suivants :

• Introduction

• Synthèse analytique de la situation

• But et objectifs spécifiques du PNLN

• Rôles et responsabilités

• Budget

• Suivi, évaluation, recherche et apprentissage

• Rapports du programme

• Annexes

(15)

2.1 PRÉSENTATION DU PLAN D’ACTION DU PNLN

La présentation du plan d’action du PNLN doit décrire le processus qui a permis l’élaboration du plan et fournir les informations suivantes :

• Qui a élaboré le plan d’action du PNLN, c’est-à-dire qui étaient les membres du groupe de travail technique multisectoriel ou intersectoriel ?

• Qui a été consulté en plus des membres du groupe de travail ?

• Quel a été le calendrier, c’est-à-dire quand le plan d’action a-t-il été élaboré ? Combien de réunions ont été organisées ?

• Quelle méthodologie a été utilisée ? Sur quelles données les rédacteurs se sont-ils appuyés (statistiques, études, données provenant d’entretiens avec des survivants au noma, des agents de santé, etc.) ?

2.2 ANALYSE DE SITUATION

L’analyse de situation est une étape essentielle dans l’élaboration d’un plan d’action pour la lutte contre le noma.

L’analyse facilite la définition des priorités dans le cadre d’une intervention contre le noma et informe sur toutes les actions à entreprendre dans le cadre du processus de planification clair, détaillé et réaliste des opportunités, des ressources, des défis et des obstacles concernant le noma et leurs déterminants. En outre, les résultats d’une telle analyse fournissent les données de base essentielles nécessaires à la planification, au S&E de toute intervention ou activité.

La qualité de l'analyse dépendra du succès de l'ensemble des efforts nationaux de prévention et de lutte contre le noma.

Il est important de faire le bilan des résultats de l’analyse de situation et de faire un résumé dans le plan d’action du PNLN, qui ressortira les éléments suivants :

Résumé du profil du pays :

o les données démographiques et les principaux indicateurs de santé, y compris les systèmes de surveillance des maladies ;

o les divers indicateurs sociaux et sanitaires pour les personnes à risque de contracter le noma ;

o les informations d’ordre économique, portant notamment sur les dépenses consacrées à la santé ;

o les politiques et les cadres stratégiques nationaux de base pour la santé, le développement et la réalisation des ODD qui sont liés aux futurs PNLN au sens le plus large.

(16)

Principales conclusions

o les questions relatives au noma et à ses facteurs de risque ;

o les moyens de lutte contre le noma et ses facteurs de risque, c’est-à-dire les lois, les règlements, les politiques, les stratégies, les plans, les programmes et les directives techniques, entre autres ;

o la capacité du pays pour ce qui est des structures de lutte contre le noma, des ressources humaines et financières, du système de surveillance, de la situation de la mise en œuvre des politiques et des rapports de situation sur la réalisation des ODD et de la CSU, entre autres ;

o les principaux acteurs et secteurs impliqués dans les activités de lutte contre le noma et leurs programmes respectifs, y compris les points d’intervention possibles pour la collaboration et l’intégration.

Axes de discussion

o la tendance du noma et de ses facteurs de risque ;

o l’identification des gaps et des défis, ainsi que des atouts du système de santé en ce qui concerne la lutte contre le noma et des travaux qu’il a accomplis ;

o l’analyse des parties prenantes et la cartographie de l'agenda politique afin de prioriser les partenariats, les interventions et l'intégration des politiques pour un plus grand potentiel de mise en œuvre, de financement et d'évaluation durables des interventions ;

o les moyens de lutter contre le noma par le biais d’une approche plus intégrée visant à renforcer le système de santé national, avec pour finalité d’instaurer la CSU.

2.2.1 Profil du pays

Caractéristiques socioéconomiques et sanitaires

L’épidémie de noma est alimentée par d’importants facteurs démographiques, notamment le mauvais état nutritionnel, la pauvreté, la prévalence de l’infection à VIH, la forte incidence du paludisme, la faible couverture vaccinale et la médiocrité de l’approvisionnement en eau et des installations d’assainissement. Le noma et les facteurs de risque de la maladie sont inégalement répartis au sein des populations ; ces inégalités doivent être prises en compte lorsque l’on définit les domaines qui nécessitent une attention de toute urgence, afin d’adopter un éventail de solutions efficaces.

• Sur la base des données et des et des cartographies récentes, décrire le profil du pays en fonction de sa situation géographique dans sa sous-région, en montrant les pays voisins, ainsi que son profil épidémiologique. Si la ventilation par zone n’est pas disponible, présentez la situation nationale ou régionale. L’utilisation de cartes est fortement recommandée. En effet, les cartes sont indispensables pour illustrer la situation des indicateurs. Il conviendra de leur adjoindre une légende explicite. Contactez les services cartographiques et statistiques de votre pays pour obtenir une carte récente.

(17)

• Mettez en évidence les principales sources de revenu national et leur part dans le produit national brut (PNB) et le produit intérieur brut (PIB) par an. Indiquez la fraction du budget de l’État consacrée au secteur de la santé et précisez les dépenses moyennes de santé par habitant et les principales activités productrices de revenus au sein de la population.

• Prenez en compte divers indicateurs sociaux et sanitaires sur les personnes à risque de contracter le noma : taux de natalité, mortalité infantile, mortalité maternelle (femmes enceintes et mères), espérance de vie, pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, couverture vaccinale, incidence du paludisme, prévalence de l’infection à VIH dans la population cible, couverture de la thérapie antirétrovirale (TARV) chez les enfants séropositifs de moins de cinq anset données sur la malnutrition dans le pays, si possible par région sanitaire, comme indiqué dans le tableau 1.

• Cartographiez les foyers de pauvreté et ventilez les données par âge et par sexe. Il est essentiel de garder à l’esprit que pour combattre le noma, une collaboration étroite et une action s’attaquant aux déterminants sociaux et environnementaux de la maladie sont nécessaires.

Tableau 1 : Profils social et sanitaire des personnes à risque de contracter le noma

Région ou province IDH

Indicateur Taux de fécondité

Taux de malnutrition

chronique*

Quotient de mortalité postnatale (1-11 mois)

Taux de mortalité maternelle

Taux de mortalité infantile (< 5 ans)

Prévalence de l’anémie (< 5 ans)

Incidence du paludisme (< 5 ans)

Incidence du VIH (< 5 ans)

Couverture du TARV (< 5 ans)

Taux de couverture

vaccinale contre la rougeole

Remarques :

*Utiliser l’indice d’émaciation (poids par rapport à la taille) ou l’indice de taille par rapport à l’âge pour mesurer le retard de croissance.

- Ce tableau pourrait couvrir une page entière. Il peut être préférable de compléter le tableau dans une orientation paysage.

- Les indicateurs pourraient être adaptés à la référence utilisée dans le pays.

Stratégies, politiques, plans et programmes existants

Il est essentiel d’examiner les politiques et les plans d’action existants qui pourraient être liés au PNLN. Il s’agirait notamment de passer en revue :

• les textes législatifs, la réglementation et les décrets ministériels ;

• les stratégies nationales globales de santé et de développement, telles que le plan stratégique national du secteur de la santé et les stratégies pour l’instauration de la CSU et les SSP ;

• les politiques, stratégies, plans, programmes et lignes directrices formulés et mis en œuvre par le ministère de la santé pour la lutte contre le noma, la promotion de la santé bucco-dentaire et la lutte contre les MNT, y compris celles liées à la nutrition, à la santé de la mère et de l’enfant, à la santé en milieu scolaire et aux MTN ;15

15 Le noma présente des caractéristiques similaires à celles des maladies tropicales négligées ; en effet, le noma : 1. touche de manière disproportionnée les populations vivant dans la pauvreté ; 2. touche principalement les populations vivant dans des zones tropicales et subtropicales ; 3. se prête immédiatement à une maîtrise, une élimination ou une éradication à grande échelle par la chimiothérapie préventive et la fourniture d’un accès à l’eau potable, à l’assainissement et à de bonnes conditions d’hygiène ; et 4. est relativement négligé par la recherche, les programmes et le financement.

(18)

• les politiques, stratégies, plans et programmes émanant des autres ministères, tels que ceux qui œuvrent pour promotion des interventions liées à WASH, la réduction de la pauvreté, l’éducation et les droits de l’homme et qui ont un impact négatif ou positif significatif sur la santé de la population et la lutte contre le noma ;

• les directives techniques.

Cette analyse permettra de discuter de la façon dont la lutte contre le noma peut être intégrée dans les programmes pour la promotion des SSP et la réalisation de la CSU. L’accent doit également être mis sur la pérennité des interventions proposées et sur la façon dont la lutte contre le noma peut être intégrée dans le système de santé publique en général.

Capacité du secteur de la santé

Une analyse de la capacité du secteur de la santé est essentielle pour déterminer la capacité d’un pays à combattre le noma. Les services de santé, le système d’information sanitaire, les ressources financières et les capacités de la communauté doivent tous être revus.

Services de santé

o Décrivez comment le système de santé du pays est organisé et comment les soins de santé sont dispensés. Fournissez des informations sur la couverture dans les établissements de santé, en indiquant les zones où la couverture est insuffisante et qui, à long terme, pourraient devenir des zones où des activités de lutte contre le noma devraient être menées en priorité.

o Discutez de la disponibilité du personnel de santé au service de la population, en comparant le personnel de l’ensemble des services essentiels du pays avec les besoins en personnel du programme et en mettant en évidence les domaines où la pénurie est critique.

o Indiquez si un service essentiel de santé bucco-dentaire couvrant le noma a été défini et intégré dans l’ensemble national de services essentiels de santé.

o Évaluez la capacité des centres de soins primaires et des hôpitaux publics et privés qui peuvent fournir des traitements ou des premiers soins aux patients atteints de noma et cartographier leur localisation.

Systèmes d’information sanitaire

o L’analyse de la situation doit permettre de savoir dans quelle mesure un système d’information sanitaire peut fournir des données applicables et de qualité à la juridiction concernée.

o Indiquez si le noma a été pris en compte ou peut être intégré à l’avenir dans les systèmes de surveillance existants, tels que le système de surveillance intégrée des maladies et de riposte (SIMR) et le District Health Information System (DHIS), ainsi que dans les travaux de recherche active et les données fournies par les ONG, entre autres.

(19)

Ressources financières

o Indiquez la part du budget national allouée au secteur de la santé, y compris la part allant à la promotion de la santé bucco-dentaire et à la lutte contre les maladies bucco- dentaires et les MTN. Quel pourcentage du budget consacré à la santé bucco-dentaire ou aux MTN a été dépensé dans le cadre de la lutte contre le noma l’an dernier ? o Une analyse de la situation doit également prendre en compte les potentielles sources

de ressources financières qui peuvent soutenir le PNLN, de même que la possibilité d’obtenir un appui financier et un soutien en nature de la part des autres secteurs et parties prenantes qui s’intéressent à la santé ; il s’agira notamment des ministères et organismes gouvernementaux, des ONG internationales et nationales, des organisations philanthropiques nationales et internationales, des organismes de financement de la recherche, des organisations caritatives du domaine de la santé et des acteurs du secteur privé, tels que les compagnies d’assurance.

Capacité de la communauté – L’analyse de la capacité des communautés doit couvrir les domaines suivants :

o la sensibilisation du public à la santé et la littératie en santé en ce qui concerne la lutte contre le noma ;

o l’existence d’environnements locaux favorables, par exemple des programmes scolaires et des initiatives et installations municipales ou locales, y compris des installations de loisirs ;

o la fourniture de services d’appui, notamment pour ce qui est de garantir l’accès à une eau de bonne qualité, ainsi qu’à des bonnes conditions d’assainissement et d’hygiène ; o l’engagement des dirigeants et des défenseurs de la communauté à promouvoir un changement de comportement en faveur de la santé bucco-dentaire et de la prévention et de la détection précoce du noma ;

o l’action des organisations étatiques, nationales et internationales qui luttent contre le noma dans le pays, non seulement sur le plan de la prévention et de la maîtrise de la maladie, mais aussi de la réinsertion des survivants au noma dans la société, y compris les organisations qui luttent contre la discrimination dans l’accès à l’éducation et au travail. Décrivez ce que ces organisations font et où elles sont présentes.

Analyse de la situation du noma

Décrivez la situation du noma dans le pays. Indiquez, pour la décennie en cours : 1) le nombre de cas détectés, confirmés et pris en charge à un stade précoce, c’est-à-dire aux stades de la gingivite nécrosante aiguë et de l’œdème. Si possible, fournissez des données sur la localisation des cas pour chaque stade ; 2) le nombre de cas de noma détectés, confirmés et pris en charge pour les stades de la gangrène, de la cicatrisation et des séquelles, ainsi que les décès confirmés dus au noma ou à des affections connexes, telles que la septicémie.

Dans la mesure du possible, fournissez des données sur la localisation des cas pour chaque stade.16 Cette analyse est utile, car elle améliore la surveillance des cas et contribue au suivi.

16 Brochure d’information pour une détection et une prise en charge précoces du noma. Brazzaville: Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 2017 (https://www.afro.who.int/fr/node/7733).

(20)

Profil épidémiologique du noma

o L’aspect le plus important de l’établissement du profil épidémiologique du noma consiste à identifier les zones géographiques à risque. Cela permettra de repérer les régions où les activités des PNLN doivent prioritairement être menées, ainsi que les types et le nombre de personnes exposées.

o Discutez de la prévalence et de l’endémicité du noma dans chaque zone, selon le district de santé ou les divisions administratives. Indiquez les principales sources d’information qui ont été utilisées pour déterminer la prévalence : systèmes de surveillance existants, tels que le SIMR, le DHIS, travaux de recherche active et données fournies par les ONG, entre autres. Utilisez le tableau 2 comme modèle pour remplir les informations relatives à cette section.

Tableau 2 : Caractéristiques générales de la population à risque (enfants de 2 à 6 ans)

Région ou province

Cas de noma (2010-2020)

Populati on totale

Population à risque (enfants

de 2 à 6 ans) Nombre de cas de noma à un

stade précoce (stade de la gingivite nécrosante aiguë,

stade de l’œdème) (2010-2020) - a

Nombre de cas de noma pour les stades de la gangrène, de la cicatrisation

et des séquelles (2010-2020) - b

Nombre de décès liés au

noma (2010-2020)

- c

Nombre total de cas (a+b+c)

A.

B.

C.

D.

E.

F.

Activités du PNLN

Cette section doit être consacrée à :

• passer en revue la structure actuelle du PNLN au sein du ministère de la santé, présenter les résultats des activités du PNLN mises en œuvre dans le pays au cours de ces dernières années ;

• passer en revue la structure nationale du programme de santé bucco-dentaire et des entités professionnelles existantes, y compris les ONG disposant de programmes importants en matière de santé bucco-dentaire ;

• décrire comment le PNLN a collaboré avec les programmes des MTN et des MNT, ainsi qu’avec d’autres secteurs (nutrition, vaccination, droits de l’enfant et droits de l’homme), pour mener à bien les activités réalisées ;

• discuter des principaux défis rencontrés lors de la mise en œuvre des programmes précédents. Les objectifs ont-ils été atteints ? Les activités sont-elles menées à bien ? Comment vous serviriez-vous de ces difficultés pour définir les priorités pour la nouvelle période du programme ? Avec quels autres programmes avez-vous travaillé et quels partenaires avez-vous impliqués dans les travaux du programme ?

(21)

Veuillez utiliser le tableau 3 comme modèle pour indiquer le travail accompli au cours des années précédentes.

Tableau 3 : Résultats du PNLN (2010-2020)17 Composante ou activité

Nombre de districts

cibles

Taux de couverture des

districts cibles

Stratégie utilisée Résultat Partenaires clés 1. Renforcement des

capacités des travailleurs sociaux et des agents de santé

10 50 % Formation en cascade :

250 travailleurs formés à la détection et à la prise en charge

précoces des cas de noma

250 travailleurs formés (100 hommes,

150 femmes)

OMS Ministères de la

santé 2.

3.

4.

5.

Remarque :

- Le tableau doit être en format paysage lorsque vous le complétez dans votre plan d'action

Besoins en matière de capacités au PNLN

Cette section vise à mettre en évidence les compétences dont le PNLN dispose et a besoin pour assurer la gestion du programme. Merci d’utiliser le tableau 4 comme modèle pour mettre en évidence les gaps en matière de compétences dans les PNLN.

Tableau 4 : Compétences disponibles et nécessaires

Compétences disponibles Compétences nécessaires

Énumérez les compétences disponibles en matière de gestion du programme dont l’équipe du PNLN DISPOSE pour assurer la gestion du programme au niveau national, y compris le S&E, la gestion axée sur les résultats et la gestion financière.

Énumérez les compétences nécessaires en matière de gestion du programme dont l’équipe du PNLN A BESOIN pour assurer la gestion du programme au niveau national, y compris le S&E, la gestion axée sur les résultats et la gestion financière.

Analyse FFOM

Cette section concerne l’analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces (FFOM) du PNLN. Merci de répondre aux questions posées dans le tableau 5 afin de saisir les FFOM du PNLN, en collaboration avec le groupe de travail technique multisectoriel et/ou intersectoriel (voir la section 2).

La matrice FFOM permet de faire une analyse critique et stratégique : des points forts du PNLN que les parties prenantes et les acteurs du secteur peuvent exploiter et cibler pour consolider les gains ; des faiblesses qui devront être corrigées ; et des possibilités et risques potentiels au sein de l’environnement opérationnel.

17 Merci d’utiliser un tableau pour chaque année et l’ajouter comme annexe à votre plan d’action.

(22)

Il peut être particulièrement utile de considérer au sein du groupe de travail technique multisectoriel ou intersectoriel :

• comment intégrer la lutte contre le noma dans les SSP et la CSU. L’accent doit également être mis sur la pérennité des interventions proposées et sur l’intégration de la lutte contre le noma dans le système de santé publique en général ;

• quels sont les moteurs et les motivations de la collaboration avec d’autres secteurs, par exemples ’ils concernent la réduction de la pauvreté ou la promotion de la nutrition, des mesures liées à WASH, de l’égalité des sexes, des droits de l’homme ou de l’éducation.

Tableau 5 : Analyse FFOM du PNLN

Environnement interne

Forces Faiblesses

Qu’est-ce que le PNLN fait bien ?

Sur quelles ressources le PNLN peut-il s’appuyer ?

Quels sont les points forts du PNLN selon les autres intervenants ?

Quelles améliorations le PNLN devrait-il faire ?

Comment le PNLN peut-il accroître ses ressources financières ?

Quels sont les éléments que les autres intervenants considèrent comme les points faibles du PNLN ?

Environnement externe

Opportunités Menaces

Quelles sont les possibilités qui s’offrent au PNLN ?

Quelles sont les perspectives dont le PNLN peut tirer profit ?

Comment transformer les forces du PNLN en opportunités ?

Quelles sont les menaces qui pourraient affecter le PNLN ?

Y a-t-il des difficultés de financement ?

Remarque : Pour savoir où mettre une idée, il sera utile de considérer les forces et les faiblesses comme des facteurs internes liés aux actifs, aux processus et au personnel du PNLN. Considérez les opportunités et les menaces comme des facteurs externes qui viennent de vos bénéficiaires, de vos concurrents et du secteur de la santé au sens large. La figure 1 présente chaque domaine plus en détail, y compris les potentiels questions dans le cadre de votre analyse.

(23)

Fig. 1. : Description des composantes du tableau FFOM

Autres aspects que le groupe de travail devrait prendre en compte :

Forces ils s'agit des domaines où le PNLN excelle, ou obtient de bons résultats qui le distinguent des autres programmes. Réfléchissez aux avantages du PNLN par rapport aux autres programmes. Il peut s’agir de la motivation du personnel affecté ou de l’accès à certains éléments. Parallèlement, changez de perspective et demandez-vous quels sont les points forts du PNLN que d'autres programmes pourraient considérer comme tels.

FaiblessesSoyez francs ! Une analyse FFOM ne sera utile que si vous rassemblez toutes les informations dont vous avez besoin. Les faiblesses, tout comme les forces, sont des caractéristiques inhérentes au PNLN ; il faut donc se centrer sur les personnes, les ressources, les systèmes et les procédures. Pensez à ce que le PNLN pourrait améliorer et aux types de pratiques qu’il devrait éviter. Quelles sont les insuffisances du PNLN ?

Opportunités Il s'agit des occasions/chances que quelque chose de positif se produise, à condition que le PNLN saisisse ces opportunités. Les possibilités proviennent généralement des situations extérieures au programme. Le fait de pouvoir repérer et exploiter les possibilités peut largement améliorer la capacité de fonctionnement du PNLN. Réfléchissez aux possibilités intéressantes que le PNLN peut immédiatement identifier. Le PNLN doit également être attentif aux changements de politique gouvernementale liés à son domaine, ainsi qu’à l’évolution des profils de population.

MenacesElles englobent tous les éléments extérieurs qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le PNLN, par exemple, les problèmes relatifs à la chaîne d’approvisionnement, le manque d’accès aux zones de prévalence du noma ou les problèmes de financement. Il est essentiel d’anticiper sur les menaces et de prendre des mesures pour les contrer. Il conviendra d’examiner si le programme est particulièrement exposé aux défis extérieurs. Y a-t-il des difficultés de financement ?

l’intégration des activités de lutte contre le noma dans les programmes des MTN, principalement dans la prise en charge intensive de ces maladies, comme c’est le cas pour la lèpre, la leishmaniose cutanée, la dracunculose (maladie du ver de Guinée), l’ulcère de Buruli et la trypanosomiase humaine africaine (THA), entre autres ;

l’intégration du dépistage du noma et de l’éducation lors des campagnes de vaccination et des programmes de sensibilisation à la nutrition et à la santé de la mère et de l’enfant ;

les moyens d’intégrer les PNLN dans les initiatives de lutte contre les MNT, le but étant de mettre en place une programmation commune ;

les moyens de tirer profit des approches innovantes, par exemple les moyens d’intégrer les composantes de la lutte contre le noma dans l’initiative de santé buccodentaire mobile mOral Health (qui couvre les connaissances élémentaires, la formation, la détection précoce et la surveillance) ou la mise en place d’un mécanisme de surveillance du noma dans le cadre du système d’information géographique (SIG) mis en place pour la lutte contre la poliomyélite ;

les moyens d’influencer d’autres secteurs et acteurs pour qu’ils collaborent aux interventions relatives à WASH;

les moyens d’utiliser le noma comme indicateur d’inégalité et de pauvreté ;

l’augmentation des activités de sensibilisation et l’identification des partenaires impliqués dans les efforts de lutte contre le noma.

(24)

L’OMS dispose de plusieurs ressources qui peuvent enrichir les discussions sur l’intégration et la prise en compte systématique de la lutte contre le noma dans les programmes. Ces ressources sont les suivantes :

Cadre pour le développement des systèmes de santé en vue d’assurer la couverture sanitaire universelle dans la Région africaine, dans le contexte des objectifs de développement durable : rapport du Secrétariat (https://apps.who.int/iris/handle/10665/334316) Ne laisser personne de côté : renforcement des systèmes de santé pour la CSU et les ODD en Afrique : un cadre d’actions (https://apps.who.int/iris/handle/10665/272275).

Promouvoir la santé bucco-dentaire en Afrique : prévention et prise en charge des maladies bucco-dentaires et du noma en tant qu’interventions essentielles contre les maladies non transmissibles (https://apps.who.int/iris/handle/10665/205894)

Stratégie régionale pour la santé bucco-dentaire 2016-2025 : combattre les affections bucco-dentaires dans le cadre de la lutte contre les maladies non transmissibles : rapport du Secrétariat (https://apps.who.int/iris/handle/10665/250988)

ESPEN Advocacy Guide: Campaigning for an Africa free of NTDs.

(https://www.speakupafrica.org/wp-content/uploads/2019/08/NTD-Advocacy-Guide-1.pdf).

Intégrer les maladies tropicales négligées dans l’action pour la santé mondiale et le développement : quatrième rapport de l’OMS sur les maladies tropicales négligées (https://apps.who.int/iris/handle/10665/260289).

2.3 BUT ET OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DU PNLN

Le but du PNLN tiré de celui du PRLN est d'éliminer de manière durable le noma en tant que problème de santé publique dans la Région africaine. Il souligne l’importance du plan d’action pour la population, étant donné les avantages à long terme qu’il apportera aux bénéficiaires et à la population en général. L’objectif général ne sera pas uniquement atteint par le PRLN ; Il apportera certes une contribution importante, mais qui nécessitera encore la contribution des autres projets et programmes.

2.3.1 Objectifs spécifiques, résultats, activités et indicateurs clés Sur la base des analyses menés dans les pays où la lutte contre le noma est une priorité, et les bonnes pratiques adoptées par ces pays, sept objectifs spécifiques ont été définis.

Certaines de leurs activités clés ont également été définies, comme le montre le tableau 6 Selon le contexte et les priorités de votre pays, vous pouvez choisir ces éléments ou les modifier.

Les objectifs spécifiques du PNLN sont les suivants :

• Objectif spécifique 1 : Renforcer et développer les capacités au niveau des soins de santé primaires pour assurer l’identification, la prévention et le traitement du noma à un stade précoce.

• Objectif spécifique 2 : Renforcer et développer les capacités au niveau des communautés pour assurer la promotion de la santé bucco-dentaire et la prévention du noma.

Références

Documents relatifs

essentielles aux États membres pour les aider à moduler les mesures de restriction à grande échelle en matière de santé publique (restrictions de déplacement et

Porto Séguro Agomé Glozou Goumou Kopé Gbodjomé A6ouègan Djé ta. An fo

Le fait que la rémunération fasse l’objet d’une rémunération ne semble pas, dans son cas, être suffisant, tout simplement parce que 3 heures de formation rémunérées ne sont

Reproduction autorisée avec la référence suivante: Ursula Cassani, : Vers une nouvelle étape dans la lutte contre le blanchiment d’argent , publié le: 20 Jan 2005 par le Centre

Obtenir une vision globale pour mieux organiser la lutte contre le cancer et offrir à tous les citoyens suisses une égalité de chances face à la maladie.. Ce sont les grandes

Le caractère multidimensionnel de la désertification (ressources en eau, sols, forêts, climat, agriculture, pauvreté), doit prendre appui de façon partenariale sur

Comment faire Les données utilisées pour le numérateur doivent être compilées à partir des registres l’évaluation : pertinents des établissements, lesquels peuvent inclure

Les programmes nationaux de lutte contre le sida – avec l’appui des partenaires clés – peuvent élaborer et mettre en œuvre une approche plurielle en s’appuyant sur les