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Détails sur les procédés de séparation de l'uranium Y de l'uranium

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HAL Id: jpa-00242625

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242625

Submitted on 1 Jan 1913

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Détails sur les procédés de séparation de l’uranium Y de l’uranium

G.N. Antonoff

To cite this version:

G.N. Antonoff. Détails sur les procédés de séparation de l’uranium Y de l’uranium. Radium (Paris),

1913, 10 (12), pp.406-408. �10.1051/radium:019130010012040601�. �jpa-00242625�

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quelle on fait pénétrer le i1ux lumineux qui doit im- pressionner les bandes intercalées dans les spectres.

La comparaison spectro-scnsitomëtriquc de deux plaques se fait de la manière suivante. On commence

par déterminer la sensibilité relative des deux pla-

ques à la lumière polychrome de la source étalon, c’esl-ii-di1-e le rapport k des insolations qui donnent

aux deux plaques le même noircissement, celui qu’on juge le meilleur pour les recherches qu’on a en vue, chaque plaque étant traitée avec le déseloppement qui

lui convient le mieux. On impressionne ensuite sur

chacune d’elles un spectrogramme sensitométrique

en faisant les insolations correspondantes dans le rap-

port k. Chacun des spectrogrammes fournit la courbe spectrale d’actinisme relatif de la plaque et de la

source. Les spectres, qui, pour une radiation déter- minée, coupent cette courbe sur les deux plaques, ont

reçu des insolations qu’on peut supposer dans le

-

même rapport k que celles des bandes intercalées.

D’autre part, la graduation du spectrophotomètre in- dique quel est le rapport des surfaces éclairantes de l’écran diffusant correspondant à ces deux spectres ;

soit R ce rapport : la sensibilité relative des deux pla-

ducs pour cette radiation est liRe Cette détermination

de la sensibilité relative est évidemment indépendante

de la couleur de la source.

Le procédé ci-dessus n’est assurément pas rigou-

reux. En particulier, on ne peut pas admette que si l’on obtient sur deux plaques le Blême noircis-

sement avec deux radiations de longueurs d’onde dif-

férentes, c’est qu’elles ont reçu des deux radiations des insolations dans le même rapport. Mais on a

rarement besoin dans les comparaisons sensitomé- triques d’une précision supérieure au dixième, et,

dans ces limites, l’approximation est légitime.

Dans la détermination de la sensibilité relative de deux plaques pour la lumière de la source étalon, on peut comparer sans photomètre les noircissements si les impressions sensitométriques ont été faites, comme

avec mon châssis photométrique, sur des bandes de même largeur, séparées par des intervalles qui leur

sont égaux. Pour la comparaison des deux plaques on juxtapose leurs couches de gélatine en imbriquant les plages impressionnées. On juge ainsi avec une préci-

sion très suffisante quelles sont les plages des deux plaques qui ont le même noircissement.

(Manuscrit reçu le 1 CI Décembre 1913)

Détails sur les procédés de séparation

de l’uranium Y de l’uranium

Par G. N. ANTONOFF

[Laboratoire chimique de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg].

En 1911, dans le Phil. Mag. 1, je publiais un

article en anglais dans lequel j’indiquais que dans l’uranium, outre l’uranium X, il se trouvait encore en petite quantité un autre produit que j’avais nommé

uranium Y. Ce produit ne précède ni ne suit l’ura-

nium X et ne se trouvant qu’en petite quantité doit-

être rapporté a la branche latérale.

Mon travail avait été repris dans le Laboratoire

Soddy, mais les résultats furent négatifs. On avait

alors admis que mes résultats provenaient de traces

de thorium se trouant dans l’uranium qui servait à

mes expériences. C’est alors que jc recommençais

mes recherches avec de l’uranium pur, mis gracieu-

senlent a ma disposition par M. Soddy. Ces expériences confii-iiièrent entièi-ement tous nies précédents

résultats et feuyoyai aussitôt au l’hil. Mag., une

communication qui paraîtra dans 1111 des s rochains

numéros.

1. Phil. 3Iag. (1911) 419.

La difficulté principale dans la répétition de mon

travail résidant essentiellement dans la séparation de

l’uranium Y de l’uranium, il est indispensable de

donner ici une description détaillée des conditions

expérimentales permettant d’obtenir le mieux l’isola- tion de l’uranium Y..

Comme je n’avais pas encore réussi à isoler en

quantité notable l’uranium Y et qu’il était toujours mélangé d’uranium X, il était indispensable de trou-

ver une méthode permettant de concentrer d’une

façon sensible l’uraniull Y.

La présence d’uranium X empêche de déterminer les constantes de l’uranium Y, ces dernières se déter-

minent d’une façon d’autant plus précise qu’il y a moins d’uranium X dans l’uranium Y. Ces considé- rations lll’UIIt fait consacrer beaucoup de temps pour rechercher quelles sont les meilleures conditions dans

1. La première partie de cet article

a

déjà paru dans le Bullet. de la Soc. fi-aîiç. de Photog.. juillet 1913.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019130010012040601

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lesquelles s’opère leur séparation. Au commencement de mes travaux avec l’uranium j’avais constaté le fait suivant : dans la majorité des cas, se précipite

en

même temps que le fer une substance radioactive

en

très petite quantité. C’est cette substance radioactive que j’ai nomméc uranium Y. Lors de mcs prcmières expériences, je nlc suis servi d’azotate d’urane qui

contenait en dissolution une certaine quantité d’oxnde

de fer. Lorsqu’on porte à l’ébullition cette solution, elle devient tout d’abord opalescente, se trouble et

finalement le fer commence à se précipiter. Si l’on

filtre la solution, l’on constate que le fer contient

quelquefois des traces d’uranium Y, traces qui ne permettent pas toujours de déterminer nettement ses constantes radioactives. Il est assez difficile d’indi- quer exactement les conditions de l’expérience, car les

conditions de la dissolution et de la précipitation du

fer dans la solution d’uranium sont très indétermi- nées. C’est pourquoi l’expérimentatcur devra lui-

même établir les conditions dans lesquelles cette

méthode lui donnera des résultats satisfaisants.

En variant les conditions de l’expérience, je suis

finalement parvenu à établir celles donnant les meil- leurs résultats. Je prenais a cet effet pour chaque

essai 60 grammes d’azotate d’uranium que je dissol-

vais dans une petite quantité d’eau, puis j’ajoutais un

volume tel d’une solution demi-normale de carbonate d’ammonium contenant une certaine quantité d’am- moniaque telle que le précipité qui se formait puisse complètement se dissoudre dans l’excès du réactif.

Dans ce but, il fallait ajouter 2 à 5 litres de solution que l’on versait dans un ballon de verre de dimen- sion appropriée. L’inconvénient de travailler avec de tels volumes saute aux 3,eux, mais j’ai observé que c’est justement alors que l’on obtient les résultats les

plus satisfaisants.

En opérant avec 5 grammes d’azotate d’urane, je

suis parvenu à déceler la présence de l’uranium Y,

mais les courbes n’ont pas été si nettes que lorsque j’opérais avec 60 grammes. De même en opérant avec

i20 grammes, je mc suis heurté à la difficulté sui- vante : il est très difficile de trouver des récipients en

verre assez grands pour y faire bouillir la solution et pour la filtrer. En outre je n’ai remarqué aucune

amélioration dans le rendement en partant de quanti-

tés dépassant (10 grammes, c’est pourquoi je me suis

finalement arrêté à ce chiffre.

L’uranium contient, presque toujours, des traces de

fer et ce dernier se précipite ordinairement lorsqu’on ajoute à la solution qui le contient du carbonate d’ammonium. Parfois il reste à l’état colloïdal en sus-

pension dans la solution, et, lor; de la nitration,

passe aisément à travers le filtre. J’ai trouvé avanta- geux, si la solution ne contient que de très faibles

quantités de fer, d’y ajouter une certaine quantité de

solution d’oxyde de fer.

On porte il l’ébullition la solution d’uranium, et on prolonge celle-ci jusqu’à la formation

,ur

les parois

du récipient en erre, d’un dépôt de carbonate d’ura- nium. On cesse l’ébullition et on filtre ii chaud, en e servant de l’entonnoir Buebner, et en réduisant la

pression. Sur le tiltre, il y

a

alors dépôt d’une partie

de fer ainsi que de carbonate de l’uraniuln. Pour élillli-

ner l’uranium, on verse dans l’entonnoir une petite quantité d’une solution concentrée de carbonate d’am- monium qui dissout les traces de l’uranium et après

un certain temps on l’aspire. Après cela on incinère

le filtre et on broie les cendres recueillies sur une

assiette métallique. On étudie alors la préparation

ainsi obtenue à l’aide de l’électl’oscope.

Répétant cette expérience, j’ajoutais à la solution

trouble une solution concentrée de carbonate d’am- monium contenant de l’amrnoniaque, cela jusqu’à ce

que la solution trouble redevînt claire.

En répétant cette opération un certain nombrc de fois, la solution se concentre tout en diminuant de volume et l’on se trouve alors dans des conditions défavorables pour la précipitation de l’uranium X.

C’est pourquoi, de temps en temps, je ramenais le

volume de la solution concentrée à son volume initial

en ajoutant de l’eau.

Comme l’activité de l’uranium X dans 60 grammes d’uranium est si considérable que l’électroscope est

imrllédiatemellt déchargé et que cela rend impossible

toute mesure, il faut avant tout s’occuper U élimine

l’uranium X le plus possible et on atteint ce but en répétant la séparation plusieurs fois en présence

d’une quantité notable de (el’.

En procédant comme il vient d’être dit, on arrive

à ce qu’il ne se dépose plus que des traces d’ura- nium X.

Comme l’uraniuln X, par rapport à l’uranium Y

possède une période élevée, il est naturel qu’au bout

de quelques jours son activité n’ait augmentée que de peu, tandis que 1 uranium Y atteint presque son effet maximum. On se trouve aloi-s dans les ineil- leu l’es conditions pour séparer ruraniunt Y qui ne

contiendra plus que de faibles quantités d’ura-

niUl1t X.

Pour avoir une bonne préparation, il faut obtenir

la substance active avec aussi peu de fer quc possible,

cela afin d’éviter 1 absorption. Dans

ce

but, il faut

veiller il ce que la solution où l’on sépare 1 uranium

Y contiennent très peu de fer en suspension. Cette

condition est esscntielle,

car

si la couche de la sub- stance présente une épaisseur qui n’est presque pas nulle, il y

a

l’absorption des rayons de l’uranium X.

et le rapport entre l’activité des rayons mous et des rayons durs cesse d’être constant, ce qui nous en1pêche alors de rcconnaltre quelle partie de l’acti-

vité totale doit être mise

au

compte de l’uranium X.

En outre, les rayoiis de l’uranium Y sont eux-mêmes

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si mous qu’une épaisseur excessivement faible de la 1 couche de la substance les arrête si complètement c qu’on ne peut alors déceler leur présence qu’a grand

1

peine. En général, je ne puis indiquer quelles sont les (

meilleures conditions d’opérer pour effectuer la sépa- (

ration, et l’expérimentateur désirant obtenir de l’ura- i

nium Y devra lui-même les chercher. Je puis seule-

g

ment conseiller de faire le plus grand nombre pos- 1 sible de séparation, de les effectuer immédiatement

i

les unes à la suite des autres, de préparer aussitôt

;

des préparations d’épaisseur minima et de mesurer

tout d’abord leur activité totale, puis leur activité il travers une lame d’aluminium de 0,01 cm d’épais-

seur. Le rapport des activités pour les préparations

d’uranium X pur sera le même pour un électroscope

donné, et dans le mélange de ces deux produits, la préparation la meilleure sera celle ou ce rapport sera le plus grand. Ayant dans une expérience préliminaire

déterminé ce rapport pour toutes les préparations, il

convient de choisir les meilleures et pour elles seule- ment de déterminer soigneusement la courbe d’ab-

sorption et la courbe de désactivation.

La description de cette méthode a été donnée dans

mon article anglais, et se trouve à la page 424. Là on

trouve tout ce qui vient d’être ci-dessus exposé, mais

sous une forme plus succincte.

Comme le procédé de séparation de l’uranium Y

présente le moment le plus difficile lors de la répé-

tition de mon travail, je m’y suis arrêté en détail,

notant tout ce qui, à mon avis, pouvait avoir quelque importance.

Ayant obtenu une préparation contenant une quan- tité notable d’uraniunl Y, j’ai tenté de l’isoler de l’uranium X qui l’accompagne toujours. Dans ce but, après filtration de la solution bouillie, je n’ai pas incinéré le filtre comme précédemment, mais j’ai

dissous le fer par un acide, et à l’aide de dif- férents réactifs, j’ai essayé alors d’extraire l’ura- nium X.

Il faut avant tout mentionner qu’en ajoutant une pincée de thorium ne contenant pas de mésothorium,

j’ai précipité l’uranium X à l’acide oxalique. La solu-

tion contenant le fer restant est évaporée à sec, et

l’on relnarque que ce dernier perd presque totale- ment son activité. Cela sernble indiquer que l’ura- nium Y, dans ce cas, partage les propriétés de l’ura-

niU1l1 X, qui, co111mC on le sait, vient par ses réac- tions, après le thorium, et ne peut en être séparé par les procédés chimiques usuels.

En ajoutant à la solution de fer contenant un 111C-

lange d’uranium X et d’uranium Y, du chlorure de

baryum et précipitant par l’acide sulfurique, je n’ai

pas obtenu de résultats positifs; dans ce cas, le sul-

l’ate de baryum entraîne une partie seulement de

i’uranium X, l’autre partie reste dans la solution ; quant à l’uranium Y, il semble disparaître complète-

ment. J’en vois l’explication dans le fait que le Pa SO4 entraiiie probablement avec lui une certaine quantité

d’uranium Y. Mais comme une partie minime d’ura-

nium X est sculement entrainée par une quantité

considérable de baryum, on obtient des préparations

très faibles. Si le sulfate de baryum a aussi entrainé

une très petite quantité d’uranium Y, facilement absorbable, l’activité de ce dernier ne se décèlera

qu’a grande peine. Cette explication concorde avec le

fait que, dans les préparations de baryum, on re-

marque une légère différence entre la période de la

courbe de désactivation des rayons mous et des rayons durs (Voir fi,. 1 de mon article anglais). Presque toujours, les rayons mous se décomposent plus vite

que les rayons durs, mais on ne peut conclure avec certitude de cette différence à la présence d’uranium

Y vu la faiblesse de l’effet.

Tous les essais faits pour obtenir de l’uranium Y pur ont malheureusement échoué, et l’expérience

montre qu’il y a grande ressemblance dans les pro-

priétés chimiques de ces deux produits.

Pour déterminer les constantes de 1’uranium Y, on doit donc se contenter d’employer un mélange de ces

deux produits

-

uranium X et uranium Y - et con-

clure des propriétés de ce dernier d’après la diffé-

rence des deux courbes. En mesurant la courbe de dé- sactivation du mélange des produits, on peut se repré-

senter la période de l’uranium Y, comme cela est

montré dans la figure 5, p. 425 de mon article anglais.

Actuellement, ayant obtenu une préparation conte-

nant une quantité beaucoup plus forte d’uranium Y que précédemment, j’ai trouvé que sa période était

de 1,2 jours, c’est-à-dire un peu plus faible que celle trouvée auparavant.

Quant à ce qui concerne la courbe d’absorption de

l’uranium Y, j’ai obtenu des résultats concordants à

ceux indiqués à la figure 5, p. 428 de mon article

anglais.

Je dois remarquer, u propos de la figure 4, que par erreur, j’ai donné des chiffres inexacts le long

de l’axe des abscisses, les chiffres doivent être les mêmes que ceux figurant aux figures 5 et 6.

Les expériences sur l’absorption ont été effectuées

avec des feuilles d’alaminium de 0,00025 cm d’épais-

seur.

Dans la figure It, la oit se trouve le chiffre 8, on

a

pris 40 feuilles d’alumini1m de l’épaisseur ci-dcssus indiquée, cc qui correspond à une épaisseur de 0,01 cm. Cette épaisseur est justement celle qui

suffit à arrèter les rayons mouû; à droite de ce point,

les deux courbes 1 et 2 coïncident.

[Manuscrit reçu le 15 décembre 1915].

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