• Aucun résultat trouvé

Théorie des Jeux Jeux de parité

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Théorie des Jeux Jeux de parité"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

ENSEIRB, 2ième année, 2015/2016

Théorie des Jeux

Jeux de parité

Exercice 4.1 Jeu de parité

On choisit comme arène le graphe de la figure 1, et la partition V 0 = {v 0 , v 2 , v 5 , v 6 }, V 1 =

1 1

0

0

1 2

2

1 v

1

v

4

v

5

v

3

v

6

v

7

v

0

v

2

Figure 1 – Le graphe G.

{v 1 , v 3 , v 4 , v 7 }. On se donne un coloriage des sommets χ : V → {0, 1, 2} (indiqué sur la figure).

La partie π est gagnée par J0 ssi

max{c ∈ {0, 1, 2} | π passe infiniment souvent par la couleur c} ≡ 0 (mod 2)

sinon, elle est gagnée par J1.

1- On fixe r := v 0 . Quel joueur a une stratégie gagnante ? 2- Donner pour ce joueur une stratégie gagnante sans mémoire.

Exercice 4.2 Points fixes

Soit f : P (V ) → P(V ) une application croissante.

1- Montrer qu’ il existe un plus petit sous-point fixe de f i.e. un plus petit x ∈ P(V ) tel que x ≥ f (x).

2- Soit x 0 le plus petit sous-point fixe de f . Montrer que

f (x 0 ) = x 0

(2)

3- Montrer que x 0 est le plus petit point fixe de f .

Par le théorème de Zermelo, l’ensemble E := 2 2

Card(V)

admet un bon-ordre ≤ E (nous omettrons l’indice E lorsque le contexte le permet).

Pour tout e ∈ E, si e n’est pas le maximum de (E, ≤ E ), on note e + 1 := min{e ∈ E|e 0 < e}.

Pour tout x ∈ P(V ) et tout e ∈ E, on définit f e (x) comme suit : - si ∃e ∈ E, e = e + 1 alors

f e (x) = f (f e

(x)) - sinon

f e (x) = [

e

<e

f e

(x)

4- Montrer que la suite (f e (∅)) e ∈ E est croissante.

Indication :

- prouver, par induction bien-fondée sur α que f α (∅) ⊆ f α +1 (∅)

- prouver, par induction bien-fondée sur β que, α ≤ β ⇒ f α (∅) ⊆ f β (∅).

5- Montrer qu’il existe un plus petit e 0 ∈ E tel que f e

0

(∅) = f e

0

+1 (∅)

On pose x 0 := f e

0

(∅).

6- Montrer que x 0 est le plus petit point fixe de f . Exercice 4.3 Dualité

Soit f : P (V ) → P (V ) une application croissante. On note x 7→ x ¯ l’application “complément”

i.e. x ¯ := V \ x.

Définissons l’application duale de f comme g : P (V ) → P (V ) telle que : g(x) = f (¯ x)

1- Montrer que g est croissante.

2- Montrer que si x 0 est le plus petit point fixe de f , alors x ¯ 0 est le plus grand point fixe de g.

3- Montrer que si x 1 est le plus grand point fixe de f , alors x ¯ 1 est le plus petit point fixe de g.

Exercice 4.4 Attracteurs et jeu d’accessibilité

Soit G = hV 0 , V 1 , E, W i un jeu sur un graphe orienté. Pour tout numéro de joueur σ ∈ {0, 1}, on définit l’application P(V ) → P(V ) :

pre σ (G, Y ) := {v ∈ V σ | vE ∩ Y 6= ∅} ∪ {v ∈ V ¯ σ | vE ⊆ Y }.

1- Vérifier que cette application est croissante (pour l’inclusion)

2- Montrer que pour tout Y ∈ P (V ) , il existe un plus petit ensemble U tel que Y ⊆ U et pre σ (G, U ) ⊆ U.

On note cet ensemble Attr σ (G, Y ) (l’attracteur de Y pour le joueur σ).

3- Montrer que Attr σ (G, Y ) est le plus petit point fixe de l’application f : X 7→ Y ∪ pre σ (X)

2

(3)

4- En utilisant la q.6 de l’exercice 4.2, écrire une expression de Attr σ (G, Y ) à partir des applications itérées de f sur le point initial ∅.

5- On définit l’ensemble W comme :

W := {π | π visite l’ensemble A}.

5.1 Donner une stratégie sans-mémoire du joueur σ qui est gagnante sur Attr σ (G, A).

5.2 Montrer que Attr σ (G, A) est l’ensemble des positions gagnantes de σ.

Exercice 4.5 Attracteurs et pièges

Soit G = hV 0 , V 1 , E, W i un jeu sur un graphe orienté. On dit qu’une partie Y ∈ P(V ) est : - un σ-attracteur ssi

Y ⊇ pre σ (Y ) - est un σ-piège ssi

Y ⊆ pre ¯ σ (Y )

1- Montrer que toute intersection de σ-attracteurs est un σ-attracteur.

2- Montrer que toute union de σ-pièges est un σ-piège.

3- Montrer que les applications X 7→ pre σ (G, X) et X 7→ pre ¯ σ (G, X) sont duales (l’une de l’autre).

4- Montrer que, pour tout Y ∈ P(V ), Y est un σ-attracteur ssi V \ Y est un σ-piège.

5- Montrer que pour tout Y ∈ P(V ), il existe un plus grand σ-piège inclus dans Y ; on note cet ensemble P iege σ (G, Y ) (le piège de Y pour le joueur σ).

6- Montrer que

V \ Attr σ (G, Y ) = P iege σ (G, V \ Y ).

7- Montrer que, si Y est un σ-piège, alors Attr σ ¯ (G, Y ) est un σ-piège.

Aide : montrer que, dans ce cas, Attr σ ¯ (G, Y ) est obtenu par itération de pre ¯ σ (G, ∗) à partir de Y .

3

Références

Documents relatifs

Montrer qu’il existe un seul équilibre de Nash en stratégies complètement mixtes et qu’il peut être déterminé en utilisant le fait que la stratégie d’équilibre de Nash de

Selon Katsuaki Watanabe, il ne s'agit pas seulement de sortir un nouveau véhicule bon marché, mais de revoir toutes les étapes du processus de production pour réduire les coûts

Les jeux répétés constituent un domaine de prédilection de l’économie. En effet, la plupart des situations économiques se situent dans un contexte plus ou moins récurrent,

Il impose aux usagers un itinéraire de manière à minimiser le temps passé par la collectivité dans le réseau de

On considère alors comme privilégiés les couples ( X , T ) , for- més d'un résultat x et d'une structure d'alliance x, qui possèdent la &#34;^-stabilité&#34;, en ce sens que

Pas de déviation profitable pour le perdant non plus. Tout point de cette forme est un équilibre de Nash, et ce sont les seuls d’après 2 et 4.. Si le résultat est PILE, il sait que

Dans un premier temps, nous allons nous intéresser à des jeux « simples » pour lesquels il est possible de déterminer (au moins pour de petites configurations) une stratégie

Pour toutes les manipulations, nous conseillons de respecter les consignes données fiche par fiche mais surtout de faire construire chaque tapis en posant tout d’abord les réglettes