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PRÉSENCE DU GENRE MIRA CIA Dana
(COPEPODA, HARPA CTICOIDEA) EN MER
CATALANE
Marie-Odile Soyer-Gobillard
To cite this version:
Marie-Odile Soyer-Gobillard. PRÉSENCE DU GENRE MIRA CIA Dana (COPEPODA, HARPA CTICOIDEA) EN MER CATALANE. Vie et Milieu , Observatoire Océanologique - Laboratoire Arago, 1965, pp.223-228. �hal-02940104�
PRÉSENCE DU GENRE MIRA CIA Dana (COPEPODA, HARPA CTICOIDEA)
EN MER CATALANE par Marie-Odile SOYER-GOBILLARD
SOMMAIRE
Signalisation de Miracia minor, espèce nouvelle pour la Méditerranée.
Au cours de travaux sur les Parasites de Copépodes pélagiques, j'ai trouvé lors d'un tri de plancton effectué le 24/11/64, à 50 m de profondeur, en un point situé à un demi-mille au large du Cap Béar, un représentant du genre Miracia Dana, 1846.
La famille des Miracidae, fondée par DANA en 1846 comprend
trois genres :
— le genre Miracia Dana, 1846 — le genre Macrosetella A. Scott — le genre Oculosetella Dahl, 1895.
— Le genre Macrosetella A. Scott, avec l'espèce Macrosetella
gracilis Dana, trouvée d'après LANG (1948), plus de dix huit fois
sur la totalité du pourtour méditerranéen, aussi bien en Méditer-ranée Occidentale qu'en MéditerMéditer-ranée Orientale et dont la dernière signalisation, à ma connaissance, est celle de GIRON-REGUER (1963)
en mer d'AIboran.
— Le genre Oculosetella Dahl, avec l'unique espèce
Oculose-tella gracilis (Dana), signalée une seule fois en Méditerranée par
GIRON-REGUER (1963) sous le nom de Macrosetella oculata Sars. Or, SARS a décrit en 1916 sous le nom de Setella oculata une forme qui
correspond à la diagnose originale de l'espèce-type de DANA :
Mira-cia gracilis. Mais, dès 1895, DAHL avait séparé le genre Oculosetella du genre Miracia et l'espèce trouvée par GIRON-REGUER doit donc être appelée Oculosetella gracilis (Dana).
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— Quant au genre Miracia Dana, à ma connaissance, il n'a encore été signalé qu'une seule fois en Méditerranée. Il comprend deux espèces à aire de répartition circum-tropicale :
— Miracia efferata Dana, la plus représentée de ces deux
es-pèces avec plus de 60 signalisation (STEUER, 1935, p. 395),
que ROSE et VAISSIÈRE (1952) ont récolté dans la Baie
d'Al-ger.
— Miracia minor T. Scott signalée 7 fois seulement.
L'individu récolté à Banyuls est une femelle ovigère porteuse de deux sacs de quatre œufs. Son appartenance au genre Miracia ne fait aucun doute car ce genre est nettement caractérisé par la
FIG. 1. — Miracia minor T. Scott 9.
possession de deux lentilles oculaires comme chez les Oculosetella et la présence d'un exopodite à un seul article armé de deux soies, à l'antenne (fig. 1).
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Ses dimensions principales sont les suivantes :
Longueur totale (soies furcales non comprises) 0,830 mm
Céphalothorax 0,430 mm
Urosome 0,300 mm
Lamelles furcales 0,100 mm
La structure et la chétotaxie des pattes natatoires sont con-formes à celles du genre : l'exopodite de P 1 est triarticulé; le médian présente une soie interne et le distal quatre addendes. L'en-dopodite, biarticulé est formé d'un article proximal, allongé, armé d'une soie interne et d'un distal, court, à trois addendes. La chéto-taxie des dernières pattes est la suivante :
1 2 3 P 2 Exp. 0 1 2-2-1 End. 0 2 2-2-1 P 3 Exp. 0 1 3-2-2 End. 0 2 2-2-1 P 4 Exp. 0 1 3-2-2 End. 0 1 2-2-1
La cinquième paire de pattes est biarticulée. Le basoendopodite présente un lobe interne large, qui atteint tout juste le premier
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tiers de l'exopodite. Il est armé de cinq soies dont l'apicale interne est très développée. L'exopodite, trois fois plus long que large, porte six soies. Les trois externes sont bien développées ainsi que les deux apicales internes. La soie apicale externe est fine et courte (fig. 2).
La taille de cet exemplaire (0,830 mm), le rapproche de l'espèce
M. minor. D'après STEUER (1935) qui se fonde sur T. SCOTT (1891), GIESBRECHT (1892), MRAZEK (1894) et WILSON (1932), la différence
de taille entre les deux formes connues actuellement est importante :
— Miracia minor femelle . . . 0,93 à 1,74 mm
mâle 0,95 à 1,45 mm
— Miracia efferata . . . .femelle . .. 1,45 à 2 mm
mâle 1,4 à 1,6 mm
De plus, le distal de l'endopodite de P 1 est armé de trois addendes comme chez M. minor. Enfin, bien que le basoendopodite porte cinq soies, il est très peu marqué et la soie apicale interne est très déve-loppée comme dans cette dernière espèce. L'exopodite se rapproche beaucoup de celui de M. minor, dont il possède notamment la courte soie fine, apicale et externe.
Tous ces caractères permettent donc d'assimiler la forme trou-vée à Miracia minor dont ce serait alors la première signalisation en Méditerranée.
La découverte de ce genre et en particulier de cette espèce en Méditerranée m'a paru particulièrement importante car M. minor n'était connue jusqu'ici que de l'hémisphère Sud dans la zone cir-cum-tropicale. Ceci constitue sa signalisation la plus septentrionale et étend considérablement son aire de répartition
RÉSUMÉ
Récolte de Miracia minor (Copepoda, Harpacticoïdea, Miraci-dae) dans un plancton de Banyuls-sur-Mer, signalisation nouvelle pour la Méditerranée. C'est la seconde espèce du genre Miracia Dana à être signalé de cette mer.
SUMMARY
The occurrence of Miracia minor (Copepoda, Harpacticoïdea, Miracidae) in a plankton haul trom Banyuls-sur-Mer, renders it new to the Mediterranean. This is the second species of the genus
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ZUSAMMENFASSUNG
Das Vorkommen von Miracia minor (Copepoda, Harpacticoïdea, Miracidae) wird im Mittelmeere festgestellt und zwar in einer Planktonprobe aus Banyuls-sur-Mer. Es ist nun die zweite Art dieser Gattung welche im Mittelmeere gefunden wurde.
BIBLIOGRAPHIE
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GIRON-REGUER, F., 1963. Contribution à l'étude des Copépodes de la
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LANG, K., 1948. Monographie der Harpacticiden, Lund. 2 vol.
ROSE, M. et VAISSIÈRE, R., 1952. Catalogue préliminaire des Copépodes
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WILSON, C.B., 1932. The Copepods of the Woods Hole région,
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