ÉVOLUTION DE L’ANABOLISME GRAVIDIQUE CHEZ LA
TRUIE EN FONCTION DE L’ÂGE DE L’ANIMAL
P. ROMBAUTS
Statiort de Biochimie et de Nutrition, Certtre natiortal de Recherches
zootechniques,
Jop
v-ert-Josas (Seine-et-Oise).
SOMMAIRE
Le métabolisme de l’azote est étudié chez la Truie
pendant
lagestation
etcomparé
à celui d’ani-maux de même âge et même
poids
audépart,
mais nongravides.
Comme la croissance sepoursuit longtemps après
lapuberté
dansl’espèce
porcine on ne peutparler
d’anabolisme « maternel » de ges- tationqu’en défalquant
les rétentions dues à la croissance. Cet anabolismegravidique
ne se manifestequ’en
fin de croissance et surtout chez l’adulte.L’anabol sme apparaît dès le début de la gestation mais s’accentue nettement à
partir
de lail
e semaine. Les
capacités
d’utilisation alimentaire sontremarquablement
élevées : les coefficients de rétention de l’azote sont voisins de ,;o p. 100pendant
la 2e moitié de lagestation,
même chez les animauxâgés ;
cequi correspond, exprimé
en tissu musculaire, à des gainscorporels
d’environ3
o
kg
pour la mère et cecimalgré
un niveau alimentaire modeste.INTRODUCTION
Depuis
les travaux d’EvANs( 1929 )
on sait que la Truieprésente
des rétentions élevées au cours de lagestation,
et,depuis
ceux de MrTCrr!r,r, et al.(r 93 i),
on connaîtavec
précision
lesquantités
d’éléments azotés et minérauxdéposés
dans l’utérusgravide.
Mais ce n’est que ces dernières années que l’on a étudié l’anabolisme ma-ternel de la Truie soit par la méthode des bilans
(LE NK E I T
etal., i 955 . I95 6)
soit parl’examen des
gains
depoids
des tissus de femellesgestantes (S ALMON -LEG A G K E UR
et
JACQUOT, 19 6 1 a).
Nos recherches antérieures chez la Ratte
(RoMrrAUTS,
BOURDEL etJACQUOT, 195
6)
et la Brebis(R OMBAU T S
1959 a etc)
nous ont montré que si l’anabolisme semanifestait même dans des conditions nutritionnelles
défavorables, l’ampleur
desrétentions restait toutefois
dépendante
du niveau de nutritionénergique
et azoté.Ginette LÈPINE, Françoise THURET J. M. BOISSEAU.
Ainsi, B OY N E ,
Cxnr,M!RS et CuTHBERi’SON(rg!3)
chez le Rat ont obtenu des rétentions d’azote necorrespondant qu’aux
seuls organesreproducteurs.
Alors que, dans leursexpériences
sur la Truie I,!NKW et al.(rg 5 b)
ont montré que lagain
d’azote maternel- contenu utérin déduit -
pouvait
varier dans desproportions telles, qu’exprimé
en tissu musculaire - il
représentait
desgains
allant de yà 73 kilos suivant la valeurénergétique
et azotée des rations allouées en cours degestation.
Mais pour mesurer avec
rigueur
l’anabolisme maternel degestation,
c’est-à-dire les rétentions d’azote ou de minérauxprovoquées
par lagravidité
dans le corps de lamère,
enplus
des éléments fixés dans l’utérus et lesmamelles,
il est nécessaire de connaître le métabolisme d’animaux nongravides
de mêmeâge
et mêmepoids
soumisaux mêmes conditions
expérimentales,
notamment alimentaires.Cette nécessité est
particulièrement impérieuse lorsqu’on
étudie uneespèce
comme les
porcins
où la croissance sepoursuit longtemps après
lapuberté (I,onG!,
Me DONALD et Me PHERSON
io6i).
L’examen des courbes depoids
des animauxnourris ad
libitum, (S ALMON
etJACQUOT 19 6 1 b)
estsignificatif
à cetégard : lorsque
les truies
gravides
ontpris
80kg pendant
lagestation,
les animaux témoins ontgagné
4oIcg pendant
le mêmetemps.
Dans le dessein d’étudier ultérieurement le déterminisme hormonal des facultés anabolisantes de la
gestation
chez laTruie,
nous avons donc mesuré les bilans d’azote de truiesgestantes
et d’animaux nongravides,
le métabolisme de ceux-cireprésentant
les rétentions
permises
par le niveau nutritionneladopté
et cellesliées, compte
tenude leur
âge,
à l’entretien et à la croissance. Comme nous avons constaté dans nospremiers
essaisqu’il n’y
avait pas de véritable anabolismegravidique quand
la croissance était encore très
active,
nous avonsrépété
nosexpériences
sur des animauxplus âgés.
MÉTHODES EXPERIMENTALES
Les
expériences
de bilan ont été effectuées avec des truies de raceLarge
11&dquo;fi &dquo;le de même prove- nance, même âge et même poids. Au début del’expériencc
1, l’âge de l’enseuible de nos animaux était de 337jours +
12. I,esexpériences
1 et Il ont porté sur 7 truics (réparties en lots de 4 et 3animaux), et
(’expérience
III sur 6 animaux. Nous avons conservé à un animalprès --les
mêmestémoins dans les 3
expériences
successives afin d’obtenir une meilleureprécision
dansl’appréciation
de la croissance.
En ce oui concerne, l’expérience 1, nous ne rapportons (Iiie les résultats du début de la
gestation,
les truies gravides ayant subi par la suite des interventions chirurgicales d’ablation de fmtus et de corps
jaunes.
Au contraire, dans lesexpériences
Il et III, nous n’avonsplacé
nos animaux en cage à métabolismequ’à partir
de la 6esemaine de gestation, la deuxième moitié de lagestation
étantla
période
d’anabolisme laplus
active et ceci nous permettant de contrôler au début la réussite de la saillie en observant l’absence des chaleurs.Le
régime
utilisé au cours des troisexpériences présentait
lacomposition
centésimale suivante :A ce
régime
on aajouté
lesquantités
de vitamines suivantes, à 100kg d’aliment : 5co 00o UI de vitamine A, go ooo UI de vitamine D3, io g de choline, 200mg de riboflavine, 5oo mg depantothénate
de calcium et i mg de vitamine B.’2
Le composé minéral contenait, en pourcentage : CAIIPO,. 2H20 : 32, 567 ; >VaCl : 23 800 ; KCI ;
iz, 4
00 ;
MgCl 2 :
15,000 ; KH21>04 : ro,100 ; Fe SO..7 H 2 0 :
5,470 ; 3fii S04o,o6z ; CUS04 : 0,035 :ZnS0 4
: 0,100 ; COS04 : 0,066 ; Kl : 0,400.
L’analyse chimique
a donné lacomposition
suivante, en p. 100 d’aliment brut :Le
régime
était donné sous forme depâtée,
à raison d’unepartie
de farine pour 2parties
d’eau,C
il 2 repas
journaliers.
Pendant les
expériences
1 et III, tous les animaux ont reçu la mêmequantité
d’aliment soit a,! kgs d’aliment sec par jour, fournissant 60 g d’azote. Au cours del’expérience
II, une augmenta- tion desquantités
ingérées en fin de gestation a porté cet apportjournalier
à 77,5 g d’azote enmoyenne.
Les truies ont été maintenues de
façon
continuependant
toute la durée desexpériences
dansdes cages à métabolisme construites
spécialement
pour cetteespèce
et dont nous donnerons la des-cription dans une
publication
ultérieure. Pour éviter toute perte d’azote, les urines et les fèces étaient t cecueillies sur acidechlorhydrique
et lesdosages
d’azote(Kjeldahl)
effectués sur fèces fraîches.RÉSULTATS
.La
cinétique
des rétentions au cours de lagestation apparaît
clairement par unereprésentation graphique (fig.
i à6).
Lerégime
alimentaire étant le même pour tous les animaux et lagestation
n’entraînant pas de modification de ladigestibilité
appa- rente desprotéines,
nous n’avons faitfigurer
sur ces courbes ni l’azoteingéré,
nil’azote
fécal,
mais directement l’azote absorbé. La différence d’ordonnée avec l’azote urinaire donne donc enchaque point
l’azote retenu.Dans les tableaux
(i,
2et3 )
sont résumés les résultats despériodes expérimentales
concernant les données
pondérales
ainsi que les coefficients dedigestibilité
et lescoefficients de rétention
correspondants.
Sauf la truie saillie à 717jours,
toutes lesmesures
portent
sur la iregestation
de nos animaux. Il nepeut
donc y avoir d’inter- férence d’unegestation
et d’une lactation antérieure. On constatedéjà
un anabolisme.gravidique pendant
les sixpremières
semaines degestation. L’excédent
de rétention desgestantes
parrapport
aux témoins est de 157,2 gd’azote,
soit 30, 3 p.iood’aug-
mentation
(tableau i).
Mais ce résultat a été obtenu sur des animauxjeunes,
à crois-sance encore active. La différence serait
probablement plus importante
chez desadultes.
En
effet,
lacomparaison
des résultats desexpériences
II et III nous montrentque si les rétentions en fin de
gestation
varient peu avecl’âge
desanimaux,
celle des témoinsdiminuant,
l’écart entre animauxgravides
et témoins s’accentuejusqu’à l’âge
adulte(tableaux
2et3 ).
Chez les animaux saillis à 49ojours,
les truiesgravides
retiennent 12,7 g d’azote par
jour
alors que les témoins n’en retiennent que 5,1 g.DISCUSSION
A. - Anabolisme
gravidique
maternelOn constate tout d’abord que les besoins d’azote pour l’ensemble des
produits
de la
conception
sonttoujours largement
couverts, même dans le cas de rations limi- tées - 2,5kg
d’aliment sec - et sans aucunsupplément
les dernières semaines. Mais pourparler
d’anabolismegravidique
maternel il est nécessaire dedéfalquer
des réten-tions totales
observées,
non seulement le contenuutérin,
mais les rétentions corres-pondant
aux besoins de croissance et celles dues à la seule influence du niveau alimen- taire. I,’ensemble de ces rétentionsindépendantes
de lagravidité
estreprésentée
par les rétentions des témoins.
Nous n’avons pas effectué les
analyses chimiques
desportées,
car ces résultatssont actuellement connus.
Pour une
portée
de 12porcelets
onpeut
doncadopter
les chiffres maxima de21
kg
et de 340 g d’azote.D’après
nos résultats et ceux des auteurs citésprécédemment
legain
de la truiegravide
pour ses propres tissuspeut
donc « en moyenne » s’évaluer ainsi :Il est certain
qu’avec
un niveau alimentaireplus
élevé onpourrait
obtenir des rétentions encoreplus importantes,
notamment chez les animauxâgés.
On observe donc
toujours
uneaugmentation importante
des tissusmaternels,
en
plus
de celle des organesreproducteurs, (utérus
etmamelles).
Ces chiffres sont enaccord avec les données
publiées
parSa!,MOrr-I,!GAGrr!ux
etJACQUOT (ig6i a) : gain
de 30
kg
des carcasses éviscérées parrapport
aux témoins.B. -
Évolution
de l’anabolisyne ait cOllrs de lagravidité
Chez la
Truie,
mère d’uneportée nombreuse,
l’anabolisme semanifeste,
comme chez le Rat(R OMBAUTS ,
BOURDELetJACQUOT r 9d 6),
dès le débutde la gestation,
alorsqu’il n’apparaît
quebeaucoup plus
tardivement chez la Brebis(Ro MB nuTS 1959 a).
Ainsi
pendant
les 6premières
semaines degestation
del’expérience
I,malgré
la crois-sance élevée des témoins à cet
âge ( 51 8
g d’azoteretenu)
les truiesgravides
ontretenu
67!,8
gd’azote,
soit 30,3 p. 100deplus
que ces témoins(tableau i).
A ce stadeles
gains
depoids
vif sont d’ailleurstoujours plus
élevés que ne le laisseraientprévoir
les bilans d’azote car la
lipogenèse
est accruependant
cettepremière partie
de la ges-tation
(S A imoN-LEGAGNnuR
etJACQUOT 19 6 1 b).
Mais ces rétentions du début de la
gestation
sontplus
faibles que celles des der- nières semaines. Toutefois chez des animauxplus âgés
l’écart entregestantes
et témoinspourrait
êtreplus important.
L’examen desfigures
3et 5montre, eneffet, qu’à partir
de la le semaine l’excrétion urinaire d’azote diminue nettement parrapport
à l’azote absorbé.Cette
brusque
variation du métabolismeapparaît
mieux enl’exprimant
sous...
d re d, -!-
.
’! ! r azote urinaire X 100
C rc ...
la forme du coefficient d’excrétion
meta 0 l q ue : -- az o t e a b so r b e ,-.
! Ce coefficient azote absorbe erend
parfaitement compte
de la rétentionapparente
au cours d’un étatphysiologique
tel que la
gestation pendant laquelle
le coefficient dedigestibilité
ne varie pas ; il est bien entenduqu’il
ne faut comparer les coefficients desgestantes qu’à
ceux d’animauxde même
âge
et maintenusqualitativement
etquantitativement
au même niveaualimentaire
(fig. et 6).
La modification du métabolisme vers la me semaine estparticulièrement
nette sur la courbe 5. Avec unrégime
constant(fig. 6),
l’excrétion urinaire d’azote s’abaisseprogressivement
àpartir
de 10 à m semaines alors que l’excrétion des témoins reste en moyenne constante. En début degestation,
eni evaliche,
on n’observe pas de semblabledivergence :
les deux courbes restentparallèles.
Mais le fait
remarquable
est que, dès la 3e semaine degestation,
etjusqu’à
la 11!, il y a
toujours
undécalage
d’environ 10 p. 100 entre les coefficients d’excré- tionmétabolique
desgestantes
et ceux des témoins.On a donc bien un anabolisme
gravidique
dès le début de lagestation
chez latruie,
mais cet anabolisme s’accentuebrusquement
àpartir
de 10 à m semaines.C. - L’anabolisme
gravidique
en/OMC<«,’M
del’âge
de l’animalLes
truies, gestantes
ou non, étaient soumises au même niveau alimentaire et, àl’exception
dequelques
semaines de la 2eexpérience
ce niveau est resté constant.Les
quantités
totales d’azote retenues varientbeaucoup
en fonction desingesta
maispar contre, si l’on est assez
éloigné
del’équilibre
dubilan,
les coefficients de rétentionne sont modifiés que pour des variations
importantes
desquantités ingérées.
Cen’est pas le cas
ici,
où dans la 2eexpérience
lesingesta
étaient de 77g d’azote au lieu de 60 g dans lespériodes
i et 2qui
l’encadrent. On voit sur lafigure
que la baisse des coefficients de rétention des truies témoins avecl’âge
n’a été que peu affectée par la variation du niveau alimentaire au cours de la 2eexpérience.
L’examen des 3
expériences
successives avec les mêmestémoins, d’âge
et depoids égal
audépart, permet
donc de mettre en évidence unaspect
nouveau de l’ana- 1·olismegravidique.
Les rétentions d’azoteexcédentaires,
dues à lagestation, expri-
mées en
pourcentage
des rétentions des témoinspassent progressivement,
pour la deuxième moitié de lagestation
de 60 à138,
p. rooquand l’âge
des animaux à lami-expérience
passe de43 8
à 521jours (tableaux
i, 2 et3 ).
Si les rétentions de gra- vidité diminuent au début avecl’âge
elles restent néanmoinstoujours
trèssupérieures
à celles des
truies témoins,
mêmependant
la iTepartie
de lagestation.
Dans letableau 4 ,
nous
rapportons
les résultats de 2truies,
saillies àl’âge
de 542 et 545jours,
doncbeaucoup plus âgées
que les animaux del’expérience
I. Les rétentions observées sont de 9,5 et 7,4g d’azote parjour,
alors que celles de témoins de mêmeâge peuvent
êtreestimées à moins de 5, g. Il y a donc bien un anabolisme dès le début de la
gravidité, quel
que soitl’âge
de l’animal.Ceci est encore
plus
netpendant
la 2e moitié de lagestation (tableau
4,fig. 7).
Alors que les coefficients de rétention des témoins continuent à baisser avec
l’âge,
les
capacités
de rétention desgestantes
se maintiennent à un niveau élevé(CR
de 27 à 30 p.100 ),
même chez un animalâgé
de7 6 2 jours.
Toutefois on voit que si le
gain corporel
a été élevé chez les truiesgravides
pen- dantl’expérience
II - 61kg
- les témoins ontpris
eux-mêmes 40kg.
On nepeut
donc iciparler
d’anabolisme maternel degestation,
legain
depoids supplémentaire,
2
r
kg, correspondant
aux seulsproduits
de laconception,
foetus et ses annexes.Quand l’animal, pendant
laphase
de croissance encoreactive,
estdéjà
à un niveau d’anabo- lismeélevé,
lagestation
nepeut augmenter
que modérément sescapacités
anaboli-santes.
Dans
l’expérience III,
par contre, avec des animauxâgés
de 49ojours
à lasaillie,
et dans nos conditions d’alimentation la croissance est fortement ralentie
(tableau 3 ).
En
6 3 jours d’expérience
lepoids corporel
des animaux témoins ne s’est élevé que deI
kg
alors que,pendant
la mêmedurée,
les truiesgravides
ontpris
62kg.
Lagesta-
tion a donc entraîné ungain
depoids global
de ykg
et,après
déduction des 21kg
que
peut représenter
le contenuutérin,
il reste ungain corporel
de 30kg
pourl’orga-
nisme maternel. Le coefficient de rétention moyen des
gestantes
est de 27,5 p. 100 alorsqu’il
n’est que de 11,2chez les témoins.Rappelons qu’il s’agit
de la Iregestation
de nos animaux.
Après
une lactation les coefficients de rétentionpeuvent
être sensi- blement différents. C’est le cas de la truie saillie à 717jours
dont les résultats ont étéportés
isolément dans le tableau 3. Cette truie avaitdéjà
eu unegestation précédem-
ment et avait allaité sa
portée.
Le fait que ses rétentions sontlégèrement supérieures
à celles de sa Ire
gestation
estpeut
être dû à la lactationprécédente, mais,
de toutefaçon,
lagestation
provoque des rétentions élevées à uneépoque
où la croissance est faible comme leprouvent
les deux autres résultats de cetteexpérience portant
sur une Ire
gestation.
C’est donc chez l’adulte que des
gains corporels importants
de tissuprotéique
ne
peuvent
être attribuésqu’à
la seule influence de lagravidité.
C’est ce que nous avionsdéjà
observé chez la brebis sur des animauxâgés de
5 ans(R OMBAUTS
1059 a etb).
Lephénomène
d’anabolismegravidique
n’en a queplus
d’intérêtpuisqu’il
se ma-feste chez un animal adulte
qui,
en dehors despériodes
dereproduction présente
unbilan
équilibré, quelles
que soient les variations del’apport
alimentaire. Le fait que l’anabolisme s’accroisse àpartir
de 10 à r semaines degestation
nesignifie
pas que ce soit lapériode
desgains
maternels maxima. Apartir
de cetteépoque
la crois-sance des foetus absorbe en effet une
part
deplus
enplus grande
de ces rétentions.En
conclusion,
les truiespossèdent
deremarquables capacités
d’utilisation ali- mentaire au cours de lagestation.
L’anabolisme se manifeste dès le début de la gra- vidité mais s’accentue fortement àpartir
de la IIesemaine, pendant
lapériode
debesoins maxima. La croissance se
poursuivant longtemps après
lapuberté
dans cetteespèce,
on nepeut parler
d’anabolisme a maternel degestation
» que chez l’animalen fin de croissance et surtout chez l’adulte.
Étant
donné ces fortescapacités
derétention d’azote la
gestation
n’entraînerait que de faibles besoinssupplémentaires.
La constitution de réserves de
gestation,
en mettant àprofit
ces facultés anaboli-santes ne
se justifie
donc que dans la mesure où elles améliorent laproduction
laitièreet le bilan maternel de lactation.
l?rçi<
en fIz’rier
196dSUMMARY
PREGNA!BCY AVAI30I,IS:1I IN THE SOW AND ITS RELATIONSHIP TO AGE OF ANIMALS
Astudv has been made of the
nitrogen
metabolism in the sowduring
pregnancy incomparison
with that of animals ot the same age and
weight
at the start of experiment but not gravid.The pregnant and control animals received
qualitatively
andquantitatively
the same diet ineach experiment. The results are
given
as a function of stage of pregnancy and age of the sows atmating in the
figures
i to 10and the tables Ito 4.According
to the age of the animals the maternalgains
innitrogen
due to pregnancy, whrn therequirements for
g l owth
and maintenance are deducted, vary from ¢6o to 860 g of nitrogen, or Ij5to 3o kg
expressed
in muscular tissue, inspite
of arelatively
restricted feed level, 2,5kgdry
matter.A
nabolism is seen from the onset
of pregnancy
but isdistinctly
accentuated from the mth week.(fig.
7 to c!), the coefficients of retention of nitrogen reaching 3op. 100 during
the second half of ges- tation.I)uring
the stage of activegrowth following puberty,
pregnancy anabolism cannot be termed n ma- ternal’ < strictly
speaking, as the high anabolic level of the animals at thisperiod
because ofgrowth,
l
mevents
gravidic
retentions superior to the needs for the edification of the f(etus, the placenta anduterine
liquids.
I Iowever it is at the end of
growth
and in t he adult that theseanabolising
faculties ofgestation
come fully· into force, the nitrogen retentious numbering 13 to i g pcr
day
whilst sows of the sameage but not pregnant retain less than 5 g.
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