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Endettement et croissance économique dans les pays de l’UEMOA

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(1)

£\ QI .

UNITED NATIONS NATIONS UNIES

AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

(IDEP)

ENDETTEMENT ET CROISSANCE

ECONOMIQUE DANS LES PAYS DE L'UEMOA

Par

Almendou CORREA

Soumis pour

satisfaire

en

partie

aux

conditions d'obtention du Diplôme

d'Etudes

Approfondies (DEA)

en

Politique Economique

et

Gestion de

l'Economie de l'Institut Africain de

Développement Economique

et

de

Planification

(IDEP)

Superviseur: Dr. Bacary F. DOUCOURE

Août 2004

(2)

&

- ymm

y n

NATIONS UNIES

Q%) 03/OLf

tsk061%

INSTITUT

AFRICAIN

DE

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

IDEP

Nous, soussignés,

certifions

que

Almendou CORREA

Identification N° 030707

a soutenu avecsuccès le

mémoire de DEA intitulé

ENDETTEMENT ET CROISSANCE ECONOMIQUE

DANS LES PAYS DE L'UEMOA

Approuvé par

le Comité de mémoire :

IbrahimaT. DIOP

Malick SANE

Fodiye B.

DOUCOURE

Superviseur

Diery Aloysius A.

AMIN

)irecteur Adjoint/

ChefDivision Formation

(3)

DEDICACES

Je dédie cette humble contribution à la recherche sur la

problématique de l'endettement

extérieur et son impact sur la croissance

économique dans les

pays

membres de l'Union

EconomiqueetMonétaire OuestAfricaine:

V A mon défunt père, paix à son âme, lui

qui

a

très vite compris la nécessité de mettre ses

rejetons à l'école des «Blancs ».

Lui qui durant toute

sa

vie, n'a cessé d'exhorter ses

congénèresà suivre sonexempleen

faisant instruire leurs enfants.

yA mamère, pourson soutienmoral etses

précieuses prières qui ont été

ma

grande source de

motivation.

V A mon épouse, pour sa patience, sa

compréhension et

sa

remarquable habileté dans la

gestionquotidienne de

la famille durant toute

mon

absence.

yA mesdeux enfants, SérgioetErnesto, pourleur

discipline

etpour

avoir toléré

mon

absence

et accepté de se passer

momentanément de la précieuse et bienveillante direction d'un père

qui lesaime bien.

y A Monsieur Francisco Benante, Président de

l'Assemblée Nationale de la Guinée-Bissau,

pour son encadrement

de toujours et

son

apport inestimable dans ma formation politique et

intellectuelle. Soyez-enassuré de ma

fidélité

et

de

ma

reconnaissance.

y A mon ami François Basse, compagnon

de lutte juvénile,

pour ses

encouragements et la

confianceplacéeen moi.

y A mon oncle Pedro Correia, pour son appui

financier durant

mes

études secondaires et

universitaires. Je trouveici l'occasion delui

exprimer

ma

profonde gratitude.

yA monjeune frère, Augusto, pourson

aide inestimable dans la résolution des problèmes de

la viequotidienneetpour

l'encadrement de

ma

famille durant mon absence.

ii

(4)

Y A mon cousin Julio Correia, pour notre complicité dans la vie

professionnelle

et

civile et

pourses chaleureuxencouragementsetson

soutien moral.

¥ A Monsieur Malam Mané, Ex-Ministre des affaires Etrangères et

Ex-Secrétaire d'Etat à la

CoopérationInternationalepourm'avoir

proposé à

cette

formation.

¥ AMonsieur Augusto Costa, Responsable du Programme

de Renforcement des Capacités à

laPrimature,pouravoirsoutenu macandidatureàcette

formation.

¥ A Messieurs, Marcelo Pedro d'Almeida et Bacar Jante et à toute l'équipe

de la Cellule

d'Appui à la Formation pour avoir retenu ma

candidature

et

facilité

ma

vie de stagiaire à

l'IDEPen acceptantde satisfaire mesdemandes dèslorsque ces

dernières

sont

fondées.

¥ Enfin, à tous mes camarades de promotion, pour le climat

merveilleux de concorde

et

de

collaboration entretenu toutau long denotre séjour à l'IDEP. Je ne vous

oublierai jamais

car jeme rappellerai toujours denos

blagues

et

de

nos

quolibets mutuels.

iii

(5)

REMERCIEMENTS

Jetiens àremercier très sincèrementet dufond de moncœurtoutle

personnel de l'IDEP

pour

l'accueilchaleureux, ladisponibilitéetlacollaboration

très franche dont

nous

stagiaires avons

bénéficié durantnotre formation.

Mes remerciements vont particulièrement à Paulette

DIENE

et

à Charles H. BARA de la

Bibliothèque, pour leur disponibilité et

coopération. Au Professeur Aloysius Ajab AMIN, à

Monsieur Tharcisse NTILIVAMUNDA et à Madame Aïssatou

SANGHARE,

tous

de la

DivisionFormationpourleur suivi assiduetrigoureuxetpour

leur contribution très pertinente

à laréalisation dece travailderecherche.

Mes complimentsà MonsieurMouhamadou

Bamba DIOP de la Division Recherche pour son

soutien moral ettechnique dans l'élaborationdece

mémoire.

Mes remerciements les plus sincères vont à DocteurBacary

F. DOUCOURE

pour

la qualité

de sa supervision. Je reconnais

avoir bénéficié de

ses

précieux conseils et de sa rigueur

scientifique. Qu'il veuille trouver

ici, le témoignage de

ma

haute et fraternelle gratitude.

J'espère quecette

collaboration continuera après l'achèvement de

ma

formation à l'IDEP.

Je n'oublie pas le DocteurDiéry SECK,

Directeur de l'IDEP

pour

l'encadrement permanent

dispenséet les conseils

pleins d'émotion, adressés à

nous

stagiaires, au cours des différentes

réunionsdeconcertationtenuestoutau long denotreformation.

Pour la qualité de l'interprétation, mes

remerciements vont également

aux

membres du

Service des Conférences et de l'Interprétation. Que

Messieurs James ARTHUR, Wilfred

AMOAKO et Mamadou SY veuille trouver, à travers ces

remerciements, l'expression de

ma

trèshauteetfraternelle reconnaissance.

iv

(6)

ABSTRACT

Africa inherited a very low level ofdevelopment of its economy at

the dawn. Therefore, to

cope this belatedness, the new economic policy

officials responsible for the design and

implementation of economic policies opted for

the accelerated growth strategy which

demands vastinvestmentprogrammes. Butgiven the insufficiency

of internal savings, the

result of low revenues, African countries in general and UEMOA in

particular resorted

to

massiveexternal indebtednesstofinancetheireconomic growth.

This study is aimedatdescribingthe impactof

external indebtedness

on

economic growth in

UEMOA countries fromamodel usingpanel datafortheperiod

1972-2001. The econometric

results made itpossibletoarrive attheconclusions below:

1. Theconditionalconvergencehypothesisisnotproved;

2. Investmentis theengine ofeconomicgrowth inUEMOA

countries;

3. The external indebtedness ratio symbolized the external debt service on

GDP and

population increase have a negative effect on

growth, while

export revenues

have

a positive impactonthissamegrowth.

Finally, a «sustainable» external debt and

massive investment policy geared towards the

profitable sectors of the economy,

particularly the primary

sector, are necessary

in order to

overcome the current obstaclesto economic development. The same canbe said ofan export promotion andinflationand

population control policy.

(7)

RESUMEANALYTIQUE

Dès l'acquisition de l'indépendance, les nouvelles

autorités africaines, chargées de

mener

la

bataille du développement économique et social, se sont

vite rendues

compte que

les

infrastructures d'équipementetdeproduction léguées par

le colonisateur étaient insuffisantes

pour amorcer un quelconque décollage économique.

Ainsi, les performances des différentes

économies mesurées par le niveau du taux de croissance réel du

PIB étaient si médiocres

qu'une réorientation des stratégies et politiques

de développement économique s'avéraient

nécessaireeturgente.

C'estdans ce sillagequelastratégie de la croissance

accélérée

a

été expérimentée dans le but

derattraper lespays occidentauxdits développésetqui se

présentent

comme une

référence

en

matière de croissance. Ainsi, à partir des années 1970, des sommes

colossales

ont

été

empruntéesparlespays endéveloppementen

général

et

africains

en

particulier

pour

satisfaire

un désir d'investissement intensif destiné à réaliser des taux de croissance forte du produit

intérieur brut (PIB).L'objectiffinal étantd'aboutiràunecroissance

économique accélérée de

ces payspour combler ledéficit de développement

qui les maintient dans

un

état de pauvreté

inquiétant.

Cependant, entre le besoin d'investissement

dégagé

et

nécessaire,

compte tenu

des objectifs

de croissance accélérée, et les ressources internes disponibles le fossé est immense. La seule

issue de secours est le recours à l'endettement extérieur pour combler le déficit de capitaux

propres nécessaires aufinancement

du développement économique.

Mais, en dépit de cet endettement extérieur massif, les pays

africains

en

général

et ceux

de

l'UEMOA en particulier ont maintenu des performances

économiques médiocres. Cette

constatationest d'autantplus inquiétanteque cesderniers, dans leur

globalité, renferment des

potentialités économiques

inestimables

et

quasi-inépuisables. Mais alors, quel est l'impact

réelde ces flux financiers externes qui ontété déversés, comme investissementd'équipement

ou deproduction, surleséconomies

des

pays

membres de l'UEMOA ?

La réponse à cette épineuse

question constitue l'objectif de

cette

étude. Elle s'appuie

sur un

modèle utilisantdes données de panel surlapériode 1972-2001, afin d'identifier la nature de l'impactdel'endettement

extérieur

sur

la croissance économique.

vi

V

(8)

Larevuede la littérature aussi bienthéoriquequ'empiriquea

permis d'arriver à la conclusion

qu'un endettement extérieur excessif

pénalise la croissance économique. Elle a également

révélé que l'investissement a été le moteur

de la croissance économique dans les pays

immatures, c'est-à-dire, endéveloppement).

Les résultatsde l'estimation économétrique de notre modèle font

apparaître qu'en

moyenne,

le ratio encours de la dette extérieure sur le PIB de la période précédente est

positivement

corrélé au PIB. Il en est de même du taux de croissance des recettes d'exportation.

Le ratio

service de la dette extérieure sur le PIB influence négativement le PIB ainsi que

le

taux

de

croissance delapopulationetletauxd'inflation.

Les recommandations de politiques économiques comme

solution

au

problème diagnostiqué

s'énoncentdonccommesuit :

appliquer une politique d'endettement «

soutenable

»

qui favorise le maintien d'un

tauxd'endettementextérieurraisonnable ;

élaborer unepolitiquequi favorisel'accroissement

des investissements

;

- concevoiret exécuterunepolitiquede promotion etde

diversification des exportations

par une mise en valeurplusaccrue

du

secteur

primaire

;

maîtriserl'inflation etla croissance démographique.

L'initiative PPTE, destinée à rendre soutenable la dette de ces pays, n'ayant encore eu aucun impact positif sur leur

économie, ils doivent

compter sur

la réussite de

ces

politiques pour

éradiquerlapauvreté.

vii

(9)

TABLE DESMATIERES

Pages

DEDICACES

II

REMERCIEMENTS

IV

RESUME

RESUMEANALYTIQUE

VI

CHAPITRE I: INTRODUCTIONGENERALE

1

1.1-generalites

1

1.2-problematique etjustificationdel'etude

2

1.2.1 -Natureduproblème

2

1.2.2 -Justificationdel'étude

4

1.3-Objectifs del'etudeethypotheses

5

1.3.1 - Objectifs

5

1.3.2 -Hypothèsesdel'étude

5

1.4- Organisation dutravail

6

CHAPITRE II: ESPACEUEMOA: POTENTIALITES ECONOMIQUES ET

ENDETTEMENT

EXTERIEUR

7

2.1 -Population et niveaudedéveloppementhumain

9

2.2-potentialiteseconomiquesetevolutionrecente desactivitesdeproduction

12

2.2.1 -Potentialitéséconomiques

13

2.2.2-Evolutionrécentedesactivités deproduction

17

2.3-Endettement extérieuretstrategiesd'allegement de la dette

19

2.3.1-Structure etpoids de l'endettementextérieur

19

2.3.2-Bilan de l'initiativePPTE dansles paysbénéficiairesde l'UEMOA

20

CHAPITREIII: REVUEDE LALITTERATURE

25

3.1 -Larevue delalitteraturetheorique

25

3.1.1 -Endettementetcroissanceéconomiquedanslalittératureéconomique

théorique 25

3.1.2-Lalittératurethéoriquesurlesdéterminantsde la croissance

économique 30

3.2-revuedestravauxempiriques

32

3.2.1- Travauxempiriquessurlanaturedu lienentre

endettement extérieur

et

croissance

économique

-52

3.2.2- Travauxempiriquessurlesdéterminantsde

la croissance économique 38

CHAPITRE IV: METHODOLOGIE,RESULTATSET

INTERPRETATION 40

4.1 -specification du modeled'analyse

40

4.2-Source desdonnées

43

4.3-Techniqued'estimation

43

4.4-Résultatséconométriques

46

4.5-Interpretationdesrésultats

47

4.5.1 -Le revenuinitialparhabitant

47

4.5.2-LeRatioencourstotaldeladetteextérieuresurle PIB

décalé (en %) 48

4.5.3- Leratioinvestissementintérieurbrutsurle PIB (en%)

49

4.5.4- Letauxréel decroissancedesrecettesd'exportation

49

4.5.5- Leratioservicedeladetteextérieuresurle PIB

49

4.5.6- Letauxde croissancede lapopulation

50

4.5.7- Letauxd'inflation

50

CHAPITREV: RECOMMANDATIONSDEPOLITIQUE ETCONCLUSION

GENERALE 52

5.1-Recommandationsdepolitique

52

(10)

5.1.1 -Formulationetapplication d'unepolitiqued'endettement«

soutenable

»

52

5.1.2-Politique d'intensificationdes investissementsetleurorientation

prioritaire

vers

les

secteurporteursde l'économie

55

5.1.3- Politique de promotionetdediversificationdesexportations

54

5.1.4-Définitiond'une politique depopulation

55

5.1.5-Poursuitede lapolitiquede maîtrisedel'inflation

55

5.2-Conclusiongenerale

55

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

57

ANNEXES

61

ix

(11)

LISTE DESFIGURES, GRAPHIQUES,TABLEAUX ET

ANNEXES

Pages

A. FIGURES

Figure1:Cartedes pays membres del'UEMOA 9

Figure2: Lesmécanismes de la substitutionprogressivedel'épargnélocale auxfluxextérieursde

capitaux 27

B. GRAPHIQUES

Graphique1: :Superficiedespaysmembres del'UEMOA 10

Graphique2:Populationdes paysmembresdel'UEMOA 11

Graphique3:Superficiede la terrearabledanslespays del'UEMOA 11

C.TABLEAUX

Tableau1:Classementdespaysdel'UEMOAparordred'IDH(2003) 12

Tableau2: Comptes nationaux del'UEMOA (milliardsdeFCFAcourants) 18

Tableau3: Structureetpoids de ladetteextérieure del'UEMOA (encoursenmillions deUSD).. 20

Tableau4: Indicateursdedette(enpourcentage) 20

Tableau5: Les quatre stades de labalancedespaiements 26

Tableau6: Listedesvariablesexplicativesetdessignesattendus 43

Tableau7: Résultatde laregression 46

Tableau8: Tableau récapitulatifdescoefficientsdesvariables dumodele 47

D. ANNEXES

_Annexe1:Tableaudesdonnées surle PIB (enlogarithmes)

62

Annexe2: Données sur leratioencours deladetteextérieure surlePIB (enlogarithmes) 65

Annexe3: Données sur lerevenuintérieurbrut parhabitant(enlogarithmes) 66

Annexe4: Données sur leratioservice de ladetteextérieuresur lePIB (enlogarithmes) 67

Annexe5: Donnéessurletauxdecroissance de lapopulation 68

Annexe6: Donnéessur letauxREELdecroissancedesexportations 69

Annexe7: Donnéessurletauxd'inflation 70

Annexe8: Données sur letauxd'investissement ouratioinvestissement surPIB (enlogarithmes) 71

Annexe 9: résultat del'estimation dumodele 72

Annexe10:RESULTAT DEL'ESTIMATIONDUMODELE 73

Annexe11: Statistiquedescriptivedesseries 74

Annexe 12: SIMULATIONS 75

x

(12)

SIGLESETABREVIATIONS

PIB:Produit IntérieurBrut

PPTE: Pays Pauvres Très Endettés

UEMOA: UnionEconomiqueetMonétaireOuestAfricaine

BCEAO: BanqueCentrale des Etatsdel'Afriquede l'Ouest

IDE: Investissement DirectEtranger APD: Aide PubliqueauDéveloppement

FMI: Fonds MonétaireInternational CFA: CommunautéFinancièreAfricaine PNB: ProduitNational Brut

USD: Dollar des Etats-Unisd'Amérique

Ha : hectare

BAD: BanqueAfricaine de Développement

BOAD: Banque OuestAfricaine de

Développement

BADEA: BanqueArabepourleDéveloppement

Economique de l'Afrique

BCEAO: Banque Centrale des Etatsde

l'Afrique de l'Ouest

PPTE: Pays Pauvres Très

Endettés

DSRP: Documentde Stratégie deRéductionde la

Pauvreté

SRP: Stratégie deRéduction dela

Pauvreté

RCI: RépubliquedeCôte

d'Ivoire

ARECA: Autorité deRégulationdu Cotonetde

l'Anarcade

G7: Groupedes7 paysles

plus industrialisés du monde

(13)

CHAPITRE I: INTRODUCTION GENERALE

1.1 -Généralités

Lefardeau de la dette estl'un des principaux obstacles au

progrès économique

et

social. Pour

avoir été très longtemps confinée au rôle de pourvoyeuse

de matières premières pour

l'industrialisation de la Métropole, l'Afrique n'a pas réussi son

décollage économique, à la

veille desonindépendance.

Sa dette est donc née de sa volonté de réduire le fossé excessivement

profond qui la sépare

des pays nantis en matière de niveau

de développement économique et social. La croissance

économique accélérée a donc été adoptée comme

stratégie de développement pour combler

rapidement le retard de

l'Afrique. Cette croissance exige la mise

en

oeuvre de vastes

programmes d'investissement

qui,

pour

le

cas

de l'Afrique, concerne non seulement le

développement du secteur

industriel mais aussi la mise

en

valeur des immenses potentialités

déceléesdans lesecteurprimaireetlamiseen place

d'une infrastructure de base nécessaire

au déploiementdesactivités

économiques.

Bloqués par la faiblesse

de leurs

revenus,

conséquence du sous-développement de leur

économie, et par le déficit chronique de leurs

finances publiques

comme

également de leurs

balances des paiements courants, les pays

africains

se sont

trouvés dans l'impossibilité de

compter sur leurs propres ressources

financières

pour

financer la croissance. De surcroît,

l'investissement direct étranger (IDE) et l'aide publique au

développement (APD),

composante «dons», ont

été insuffisants

pour

insuffler

un

quelconque développement

économique.

V

Cette situation d'insuffisance del'épargne intérieure,tant

publique

que

privée,

a

donc conduit

les pays africains à recourir à

l'endettement

pour

construire leur économie ou augmenter le

potentiel de production des

installations déjà existantes. C'est ainsi qu'au cours des trente

dernières années, ces pays ont bénéficié de

prêts considérables, souvent assortis de conditions

très concessionnelles. Cesmontants devaientfavoriserleur

décollage économique rapide.

Mais face à la dégradation de l'environnement

économique international, caractérisé

par

la

fluctuation des taux de change, par la détérioration des termes

de l'échange,

et

spécialement

ceuxdes matières premières, etpar lahausse

des

taux

d'intérêt, la dette de l'Afrique

a

atteint

1

(14)

aujourd'hui des sommets

si élevés qu'elle est devenue

un

frein à son développement et son

remboursement quasiment

hypothétique. Comme les autres pays en développement,

l'ensembleUEMOA traîne unelourde dettequi

handicape

sa

croissance.

Ainsi, selonKoné (2002), la

dette totale de l'Afrique qui était

en

moyenne de 318,7 milliards

de USD entre 1990 et 1998 a connu une hausse en

1999

en

s'établissant à 337,2 milliards de

USD, soit 61,4 % de son PIB

total

ou

225,3 % de l'ensemble de ses exportations. Selon

toujoursle même auteur,

la dette totale des

pays

de l'Afrique de l'Ouest était estimée en 1999

à70milliards deUSD aprèsavoir

culminé

en

1995 à 77,28 milliards de USD. Pour alléger le

fardeau de la dette des pays pauvres

lourdement endettés, le FMI et la Banque Mondiale ont

donc lancé, au milieu des années

90,

une

initiative

en

faveur de ces derniers. Le but de cette

initiative, dénommée

initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE)

,

devait ramener leur dette

à desproportions

viables.

Cette étude s'applique aux pays

membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest

Africaine (UEMOA)

qui

est une

organisation d'intégration économique et monétaire

regroupant 8 pays

de la

sous

région. Elle a vu le jour le 10 janvier 1994 et a pour objectif

principal

de favoriser le développement économique et social des pays membres par

l'application

de stratégies et politiques communes.

1.2 -Problématique et

justification de l'étude

1.2.1 - Naturedu problème

Il faut reconnaître que

depuis les années 80, l'environnement économique international s'est

tellement détérioré qu'il a

entraîné

une

crise financière sans précédent au niveau des pays de

l'UEMOA. Cette crise financière a

perturbé leur situation macroéconomique caractérisée par

des déséquilibres

internes mais aussi et surtout externes et par le problème de l'endettement

qui était devenu une

équation complexe pour les responsables des politiques de

développement.

Ladiminution del'aidepublique au

développement et le faible attrait des investisseurs directs

étrangers pour

l'Afrique ont contribué au tarissement des sources traditionnelles de

financementextérieurdu développement.

Cette situation

a

obligé les gouvernements des pays

membres de l'UEMOA à modifierle

cadre de leurs politiques économiques et à réviser leur

2

(15)

modedefinancementpublic. Auplan macroéconomique, ilapparaîtun

ralentissement du taux

de croissance, une balance des paiements déficitaire, une

détérioration des

termes

de

l'échange, un déficit budgétaire récurrent, un endettement

excessif

et un

service de la dette

insupportable parrapportauxressources

financières disponibles. Les conséquences découlant

decette situation apparaissentimmédiatement. Elles sont

matérialisées

par

la détérioration du

solde des paiements courants, par lafaiblessedel'épargne

intérieure

etpar une

accumulation

desarriérés depaiement dus autitre du service de ladette

extérieure.

Confrontés aux déséquilibres financiers, àlamontée de

l'endettement

et

à la stagnation de la

production, les pays de l'UEMOA ont

été contraints

par

le FMI et la Banque Mondiale à

privilégier les politiques de

stabilisation

et

d'ajustement

par

rapport

aux

politiques de

développement etauxplans à moyenterme.

L'approche

en termes

d'ajustement structurel est

tout naturellement devenue dominante quand il fut impossible de nier

le gaspillage des

ressources attachées à une politique d'investissement

incontrôlée, la faible productivité de

l'économieetl'intervention tropforte del'Etatdans l'activité

économique.

Ainsi, dans tous les pays de l'UEMOA, les programmes

d'ajustement structurel, tendant à

rétablir les équilibres budgétaires et des

paiements extérieurs, ont été mis

en œuvre

avec

l'assistance technique etfinancièredes

institutions de Bretton Woods,

sur

la période allant de

1980 à 1991: Bénin (1989), Burkina Faso (1991), Côte

d'Ivoire (1981), Guinée-Bissau

(1981), Mali (1982), Niger

(1983), Sénégal (1980) et Togo (1981). En même temps, des

réformes de structures sont instaurées dans le but de créer les

conditions d'une reprise de la

croissance. Cependant, les instruments de

l'ajustement structurel, largement inspirés

par

la

théorie économique dominante:

l'approche monétaire de la balance des paiements et

l'approchede l'absorption

n'ont

pas

produit des résultats probants sur le rétablissement de la

croissance.

Sur le plan social, il apparaît une

pauvreté grandissante

avec une

proportion de la population

vivant en dessous du seuil depauvreté variant entre

50

et

70% de la population,

surtout en

milieu rural. La crise s'est manifestée par la montée

du chômage

et

la baisse du pouvoir

d'achat des consommateurs,provoquant des

revendications syndicale^ répétées

etsurtout par

une baisse de l'offre des services éducatifs, de santé et

d'assainissement, conséquence de la

baissedes investissements dansces secteurs.

(16)

Aussi, en dépit d'un lourd endettement, conséquence

de la

carence

des

ressources

internes

destinées au financement des programmes dedéveloppement

économique

et

social, les

pays

del'UEMOA sonttoujours restésenmarge dudécollage

économique.

De ce fait, il est légitime de se poser un certain

nombre de questions dont les réponses

pourraient apporter quelques éclairages sur

la problématique de l'endettement extérieur dans

lazoneUEMOA:

1- Quels sontlesfacteursquidéterminentla

croissance économique à long terme dans les

pays del'UEMOA?

2- Quel estl'impactdela detteextérieuresurla

croissance économique dans

ces

pays?

3- Quels sontlastructure etl'ampleur de l'endettement

extérieur dans les

pays

de

L'UEMOA?

4- Pourquoi lesimportantsflux financiers

obtenus grâce à l'endettement n'ont

pas

favorisé ledécollageéconomiquedespays membresde

l'UEMOA?

5- Quel impactl'allégementde ladette

extérieure des

pays

de l'UEMOA,

au

titre de

l'initiative PPTE, at-il eu surleurcroissanceéconomique ?

Nous allons nousefforcerde répondre àces questions à partir d'un

échantillon

regroupant

les

données du Bénin, duBurkinaFaso, de laCôte d'Ivoire, du

Mali, du Niger, du Sénégal

et

du

Togo. La Guinée-Bissau neferapas

partie du panel

pournon

disponibilité de données. Nous

allons également, dans lecadre denotre

travail de recherche de l'impact de l'endettement sur

la croissance économique des pays de l'UEMOA,

négliger la dette interne et la dette privée,

c'est-à-dire, celle contractée auprès d'institutions privées

de financement du développement

telles queles banques

commerciales.

1.2.2 -Justificationdel'étude

Ce travail de recherche sejustifie parle fait que

depuis plusieurs années déjà, l'attention des

décideurs économiques s'estfocalisée sur

l'ampleur de l'endettement et

sur

les effets

que

cet

endettement produit sur les

politiques

et

stratégies de -développement

au

sein des pays

membres de l'UEMOA. Denombreuses études empiriques

existent

sur

la question mais elles

sont le plus souvent

consacrées à

un pays ou

à

un groupe

de pays, rarement à une zone

d'intégration dontles

économies

sont

censées présenter des caractéristiques homogènes.

4

(17)

Au-delà decette considération, une recherche d'une telle natureest toujoursà encourager car la problématique de l'endettement occupe une place de choix dans les

schémas de

stabilisation et de relance de la croissance, schémas proposés par le FMI et la Banque

Mondiale après les crises récurrentes qui ont émaillé l'histoire des relations

économiques

internationales.

Toutes les stratégies d'allégementet de restructuration de la dette n'ont jusqu'à présent pas réussi. Ces stratégies vont du rééchelonnement à l'initiative PPTE en passant par

les

conversions dedettes enprises de participationetparlatitrisation de la dette. Enfin, unprojet

de recherche n'est jamais de trop car les résultats auxquels il va aboutir et les

recommandationsqui vont endécouler serontune contributionpositive au développement

de

laconnaissance engénéral.

1.3 -ObjectifsdePétudeethypothèses

1.3.1 -Objectifs

L'objectifprincipal de cette étude estdonc de déterminer l'impact de l'endettement

extérieur

sur la croissance économique dans les pays de l'UEMOA. Les résultats d'un tel exercice

permettront de formuler des axes de politique économique pour une

meilleure maîtrise de la

problématique de l'endettement dans ces pays. De façon plus

spécifique,

ce

travail

va nous

permettre de mettre en évidence les déterminants de la

croissance économique

et

également

defaire le bilande l'initiative PPTE dansl'espace UEMOA.

1.3.2 -Hypothèses del'étude

L'endettement est né du besoin de combler le déficit qui découle du manque de ressources internes parrapportà lanécessité definancer lesprogrammes d'investissementpour

favoriser

la croissance. La détermination de l'impact de l'endettement extérieur sur la croissance économique met en œuvre des variables macroéconomiques (revenu, PIB, taux d'investissement), d'endettement extérieur ( ratio service de la dette extérieure sur le PIB,

ratio service de la dette extérieure sur les recettes d'exportation), de population (taux de

croissance démographique) et de qualité de l'environnement macroéconomique (taux d'inflation). Il s'agit detester ici, àtraversnotremodèled'analyse, les hypothèses suivantes:

5

(18)

Hypothèse 1: L'investissement a un effet

positif

sur

la croissance économique.

L'investissement accroît la capacité de production de

l'économie

et

donc

provoque une augmentation du PIB.

Hypothèse 2 : Le surendettementextérieur aun impact

négatif

sur

la croissance économique.

En effet, le remboursement de la dette extérieure prive l'économie nationale de ressources

financières qui devraient êtreinvesties.

Hypothèse 3 : Les recettesd'exportation agissent

positivement

sur

la croissance économique.

Les recettes en devises permettent de financer de nouveaux investissements

qui favorisent à

leurtourlacroissance du PIB.

Hypothèse 4 : L'augmentation de la population influence

négativement l'accroissement du

PIB etdonc la croissanceéconomique.

1.4- Organisation dutravail

Ce travail de recherche comprend cinq chapitres. Dans un premier chapitre intitulé

introduction générale, nous faisons l'exposé de la problématique, de la

justification, des

objectifs et hypothèses de notre étude. Le deuxième chapitre

traite des potentialités

économiques et de l'endettement extérieur dans l'espace UEMOA. Le troisième

chapitre

a trait à larevuede la littérature. Le quatrièmechapitre sepenche surla méthodologie etsurles

résultats auxquels la recherche a abouti ainsi que leur interprétation. Enfin, le cinquième chapitre est relatif aux recommandations de politiques

économiques

et

à la conclusion

générale.

(19)

CHAPITRE II: ESPACE UEMOA : POTENTIALITES ECONOMIQUES ET

ENDETTEMENT EXTERIEUR

L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine représente un vaste espace économiquement et monétairement intégré. Elle regroupe huit pays de l'Afrique de l'ouest:

Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire,Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal etTogo. L'UEMOA

a été instituée parle traité du 10janvier 1994, en remplacement de l'UMOA crééeen 1962.

Le passage de l'UMOA à l'UEMOA a été inspiré par la dévaluation du Franc CFA de 1994.

Aprèscet événement d'une extrêmeimportance dans le domaine de la coopération monétaire

entre la Franceet ses anciennes colonies, les Chefs d'Etat de la zoneouestafricaine ont senti

la nécessité d'ajouter les aspectséconomiques aux aspects monétaires dontl'UMOA avait fait

saprincipalepréoccupationaulendemain de sacréation en 1962.

Cette préoccupation procède de la volonté des dirigeants ouest africains de renforcer leur coopération aussi bien économique que politique afin de faire face plus efficacement aux aléas de l'environnement économique international. L'idée est également de renforcer la

solidarité entre les Etats dans tous les aspects économiques et sociaux dans le but de mieux

tirer parti des bienfaits de l'intégration économique. Pourréaliser cette intégration au double plan économique et monétaire, l'UEMOA s'est assignée, par son traité constitutif, cinq objectifsprincipaux:

1- le renforcement delacompétitivité des activitéséconomiquesetfinancières des Etats;

2- la convergencedesperformances etdes politiques économiques des Etats, par l'institution

d'uneprocédurede surveillancemultilatérale;

3- la création d'un marché communbasé sur la libre circulation despersonnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d'établissement ainsi que sur un tarif extérieur commun et

unepolitiquecommerciale commune;

4- la coordination des politiques sectorielles nationales, par la mise en œuvre d'actions

communes et éventuellement de politiques communes dans les principaux domaines de

l'activitééconomique;

5- l'harmonisation des législations des Etats membres dans la mesure nécessaire au bon fonctionnementdumarchécommun.

7

(20)

L'un des objectifs du Traité de l'UEMOA est d'assurer la convergence

des politiques et

performances économiques des Etats membres dans le cadre

d'un exercice de surveillance

multilatérale. A cet égard, le Pacte deconvergence, de stabilité, de

croissance

et

de solidarité

adopté en décembre 1999 fixe à fin 2002, l'échéance de laconvergenceet

l'entrée

en

phase de

stabilité dès le 1er janvier 2003. Les critères de ce Pacte de convergence,

de stabilité, de

croissanceetde solidarité entreles Etats membresde l'UEMOAsontles suivants:

a)- Critères de premierrang:

- le ratio du solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal (critère

clé) devrait être

supérieurou égal à 0en2005;

- letaux d'inflationannuelmoyen devrait êtremaintenu à 3 %au maximumpar an ;

- l'Etatnedoit pas accumulerd'arriérés depaiementsniintérieursni extérieurs sur

la gestion

de lapériodecourante. D'ici 2005,lesEtats devraient éliminer

les stocks d'arriérés existants

;

- le ratio encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au PIB nominal ne devrait

excéder70% en2005.

b)-Critère de secondrang :

- le ratiode lamassesalarialesurlesrecettesfiscales nedevraitpasexcéder 35 % en2005 ;

- le ratiodes investissementspublics financés surressources internesrapportés auxrecettes

fiscalesdevraitatteindreau moins 20% ;

- le ratiodu soldeextérieurcouranthors transfertspublicsparrapportau PIB nominal devrait

êtresupérieurouégal à -5 % ;

- letaux depression fiscaledevrait être supérieurouégal à 17 %.

8

(21)

SE NEPAL

GUINEE BISSAUi

dwqire

2.1 - Populationetniveau de développementhumain

Figure1: Cartedes paysmembres del'UEMOA

NIGER

L'UEMOA est donc un vaste espace regroupant huit pays, tous situés en Afrique de l'ouest.

Elle couvre une superficie de 3 505 326 km2 pour unepopulation totale estimée, en 2003, à

74,3millions d'habitants

(').

L'ensemble de l'espaceprésente une variété de climats dominée

par le type tropical et soudanien. La végétation est

également variée

et

selon les

pays on

rencontre communément la savane (dans les pays sahéliens comme le Sénégal, le Mali et le Niger, etc...), ou laforêt(essentiellementenCôte d'Ivoireeten

Guinée-Bissau).

La population est inégalement répartie selon les pays et selon les zones de peuplement. Les

zones côtières et les parties propices au développement des activités agricoles sont les plus peuplées. Ainsi, la Côte d'Ivoire qui se hisse à la 3ème place de par sa superficie (322 462 km2), vienten tête du classement si l'on considère sa population (19,9 millions d'habitants).

La suprématie de la Côte d'Ivoire en termes de peuplement s'explique par le fait qu'elle

renferme d'immenses potentialités en ressources naturelles etagricoles. Le Niger (1 267 000 (')Lesdonnéessurlapopulationetla superficie des Etatsmembressontextraites des statistiques du Secretariat

de laCommissiondel'UEMOA

(22)

Km2 pour une population de 11,4 millions d'habitants) et le Mali (1 240 192 Km2 et 11,7

millions d'habitants), qui sont les deux pays les plus vastes de la zone, dépassent à peine le Sénégal qui totalise une population de 9,9 millions d'habitants pour une superficie représentant 1/6 de celle du Niger. Le Burkina Faso dont la population (11,9 millions d'habitants) dépasse légèrement celle du Mali alors que son territoire ne couvre que 1/4 de

celui de ce dernier. En effet, la majeure partie du territoire malien et nigérien est constituée

par une zone désertique peu propice à l'agriculture et où l'élevage se développe avec d'énormes difficultés à cause de la rareté de l'eau. Il est donc normal que ces zones soient

moinspeupléesqueles parties plus arrosées de lasousrégion Afrique de l'ouest.

Lesdonnées disponibles surles terresarables, c'est-à-dire, les terres cultivables, montrent que les pays disposent de vastes zones de culture où les activités de production en général et agricolesenparticulierpeuventêtre pratiquées.

Graphique1: :Superficiedes pays membresdel'UEMOA

1400000

J

1200000

c 1000000

® 800000 Õ 600000

t 400000

Q. 200000

D C/)

Superficiedespaysde l'UEMOA(en Km2)

0 I—I

<<^°

■<&

C?

<&

s

Pays del'UEMOA

Superficie (en Km2)

Source: Secrétariat de l'UEMOA

10

(23)

Graphique 2: Populationdes paysmembres del'UEMOA

Population despaysdel'UEMOA(en millionsd'habitants)

/- A / A

'

A

A

1 J

QS Ail:

Bénin Côte Mali Sénégal

d'Ivoire

Pays del'UEMOA

Source: Secrétariat de l'UEMOA

Graphique 3: Superficiede la terrearabledans les pays del'UEMOA Superficie Terre arable(en millions deKm2)

1400000A 1200000-' 1000000' Superficieen 800000 '

millions de Km2 600000-'

400000-'^

^

Bénin Guinée- Sénégal

Bissau

Superficie Terre arable

Paysde l'UEMOA

Source: Secrétariat de l'UEMOA

En matière de développementhumain, l'ensembledespays de la zone esttrès mal classé. La

faiblesse de l'indicateur de développement humain (IDH), dans cette partie de l'Afrique

reflète la persistance de la pauvreté. L'IDH a comme objectif de mesurer le niveau de développement des pays, sans en rester simplement

à leur poids économique mesuré

par le

PIB ou le PIB par habitant. Il intègredonc des données plus qualitatives. C'est un indicateur qui fait la synthèse(indicateursynthétiqueou

composite) de trois séries de données:

lalongévitéetlasanté, représentéespar

l'espérance de la vie à la naissance;

11

(24)

l'instruction et l'accès au savoir, représentés par le taux d'alphabétisation des adultes (pour deux tiers) etpar le taux brut de scolarisation, tous niveaux confondus (pour un tiers);

la possibilité de disposer d'un niveau de vie décent, représentée par le PIB réel par

habitantajustéenparitédepouvoird'achat (PPA)

Le tableau ci-dessous, utilisant les données tirées du rapport annuel sur le développement

humain du PNUD, de l'année 2003, donne un aperçu du faible degré de développement

humain des pays de lazone.

Ledernierclassé au niveau des pays membres de l'UEMOA estle Niger

(174cme),

surle plan

mondial, suivi par le BurkinaFaso (173eme) etle Mali

(172eme).

Onnote que le Togo

(141eme),

le Sénégal (156eme) et le Bénin

(159eme)

réalisent une performance meilleure que celle de la

Côte d'Ivoire (161eme), ce qui est paradoxal si l'on tient compte du rôle de locomotive de

l'UEMOA quejouece pays àcause de ses immenses potentialités économiqueset humaines.

La Guinée-Bissau (166eme), qui est en proie à une instabilité politique et économique depuis

1998, seclassemieuxque le Niger, leBurkina Faso etleMali.

Tableau1:Classementdespays del'UEMOApar ordred'IDH(2003)

Pays Togo Sénégal Bénin Côte

d'Ivoire

Guinée- Bissau

Mali Burkina Faso

Niger

Rang

mondial

141 156 159 161 166 172 173 174

Source: Rapportannuel duPNUDsurle développementhumain (2003)

2.2- Potentialitéséconomiques etévolutionrécente des activités de production

L'analyse des potentialités économiques de

la

zone va se

focaliser

sur

le

secteur

primaire

car

il estde loinlesecteurleplusimportantdansles différenteséconomies nationales.

Dans la zone UEMOA, comme partout dans les pays en développement, l'économie est dominée par le secteur primaire

qui emploie

et

fait vivre

une part

très importante de la

population. Ce secteur assure en

plus, à l'Etat, la plupart de

ses recettes en

devise. Le

secteur

tertiaire, qui se développe au furet

à

mesure que se

multiplient les activités de production

et

12

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