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Contribution, à la prévision de la demande en eau en Algérie

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf -Mila Institut des Sciences et de Technologie Département de Sciences et Technologie

No Réf :………

Projet de Fin d’Etude préparé En vue de l’obtention du diplôme de

MASTER

Spécialité :

Hydraulique urbaine

Réaliser par :

- Bouketta Ayda

- Belaib Ilham

Soutenu devant le jury :

M. khelalfa mohamed Président

Mr yahiyaoui lekhmissi Examinateur

Mr Kabour Abdeslam Promoteur

Année universitaire : 2019/2020 يـملعلا ثـحبلاو يـلاعلا مــيلعتلا ةرازو

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Contribution, à la prévision de la

demande en eau en Algérie

(2)

Remerciements

Avant tout, nous remercions dieu le tout puissant, pour nous avoir

donné la santé, le courage et la volonté d’étudier et pour nous avoir permis

de réaliser ce modeste travail dans les meilleures conditions.

Nous remercions également notre promoteur M. kabour Abdeslam

pour le privilège qu’il nous a fait en acceptant de dirigé ce travail. Pour

son entière disposition, ses judicieux conseils, sa patience, sa rigueur

persévérance tout au long de notre projet.

Nos remerciements s’adressent également à tous les enseignants du

département d’hydraulique, et nos sentiments de profonde gratitude vont à

nos professeurs qui tout aux longes des années d’études nous ont transmis

leur savoir sans réserve.

Nos vifs remerciements vont également aux membres de jury pour

l’intérêt qu’ils ont porté à notre recherche en acceptant d’examiner notre

travail et de l’enrichir par leurs propositions.

Et enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué de loin ou de

prés à la réalisation de ce travail.

(3)

Dédicace 1

Je dédie ce modeste travail a ma chère tante Farida qui m’a soutenu et

encouragé durant ces années d’études.

Qu’elle trouve ici le témoignage de ma profonde reconnaissance.

Je dédis aussi ce travail à mon frère Fouad, mes amis Aida, Meriem,

Romaissa, khaoula. Mes professeurs qui m’ont enseigné et à tous ceux qui me sont

chers.

Belaib Ilham

Dédicace 2

Je dédie ce travail

A ma famille, elle qui m’a doté d’une éducation digne, son amour a fait de moi

ce que je suis aujourd’hui.

Particulièrement à ma grand-mère pour le plaisir de m’élever et le bien de mon

éducation. A toi mon père et ma mère.

Je dédie aussi de ce travail à mes frères, mes tantes, et mes amis Ilham,

Meriem, Romaissa, khaoula.

(4)

صخلملا : برشلل ةحلاصلا هايملل ناكسلا تاجايتحا ةيبلتل للاقتسلاا دنم رئازجلا اهتلدب يتلا دوهجلا مغر لاإ لا هنا لكاشم كانه لازت ةحاتملا رداصملا ةرادا ىلع زيكرتلا نود هايملل ةديدج رداصم نع ثحبلا ىلع زكترت رئازجلا ةسايس نلا اههجاوت ةديدع . بلطلا ىلع زيكرتلا نا ةفلكت ديدحتو ناكسلل ةيلبقتسملا تاجايتحلاا ةيبلت ىلع دعاسي هايملل يلبقتسملا ةيتحتلا ىنبلا ةيئاملا دراوملل طرفملا للاغتسلاا بنجت و اهيلع ةظفاحملاو . كلاهتسلاا ديدحتل لثملاا ةقيرطلا رايتخاو هايملا ىلع بلطلاب ؤبنتلا قرط فلتخم ةسارد وه ةركذملا هده نم فدهلا نا ا ةيداصتقلااو ةيناكسلا تاروطتلا فلتخم ةاعارم عم ناكسلل يلبقتسمل . تاريغتملا ددعتم ءاصحلاا ةقيرط يه ناكسلا تاجايتحا ديدحتل بسنلاا ةقيرطلا ناف ةليم ةنيدمل ةبسنلاب . ةيحاتفملا تاملكلا : هايملل ةيتحتلا ىنبلا , هايملا ىلع بلطلاب ؤبنتلا , يلبقتسملا كلاهتسلاا , وملا ةيئاملا درا .

(5)

Malgré les efforts que l’Algérie a déployés depuis l’indépendance pour répondre aux besoins de la population en matière d’eau potable, il y a encore beaucoup de problèmes auxquels elle est confrontée parce que la politique de l’Algérie est de recherche de nouvelles sources d’eau sans se concentrer sur la gestion des sources disponibles.

Mettre l’accent sur la demande future d’eau aide à répondre aux besoins futurs de la population, aux l’infrastructure de couts et de contrôle, et à éviter la surexploitation des ressource en eau.

Le but de cette étude est d’étudier les différentes façons de prédire la demande de l’eau, et choisir la meilleure méthode de déterminer la consommation future de la population en tenant compte des différents développements démographiques et économiques.

Pour la ville de Mila on pu déterminer que la méthode la plus convenable a la détermination de ses besoins futurs est la méthode statistique multi variée tendancielle.

Mots clés : l’infrastructure hydraulique, prévision a la demande en eau, consommation

(6)

Abstract:

Despite Algeria's efforts since independence to meet the population's potable water needs, there are still faces many problems because Algeria's policy is to seek new water sources without focusing on managing available sources.

Focusing on future water demand helps meet the future needs of the population, cost and control infrastructure, and avoids overexploitation of water resources.

The purpose of this study is to study the different ways of predicting water demand, and to choose the best method of determining future population consumption taking into account different demographic and economic developments.

For the city of Mila, the most appropriate method for determining the population’s needs is multivariate statistics.

Keywords: water infrastructure, forecasting of water demand, future consumption, water

resource.

(7)

Liste des figures

Liste des tableaux

Introduction générale

Chapitre 1 : Généralité sur la gestion des ressources en eau et les problématiques d’estimation des besoins en eau

Introduction : ... 4

1. Statistique sur l’eau : ... 4

1.1. L’eau dans le monde : ... 4

1.2. L’eau en Algérie : ... 5

1.3. Répartition de l’utilisation de L’eau : ... 5

2. La gestion des ressources en eau : ... 5

2.1. Une vision commune de la gestion intégrée des ressources en eau :... 6

3. Mobilisation des ressources en eau : ... 7

3.1. Mobilisation des eaux superficielles : ... 8

3.2. Mobilisation des eaux souterraines :... 8

3.3. Mobilisation des eaux non conventionnelles : ... 8

4. Problématique d’estimation des besoins en eau : ... 8

4.1. La concentration des populations et l’urbanisation : ... 9

4.2. Des populations privées d’eau : ... 9

4.3. Crise de la gestion de l’eau : ... 10

4.4. L’eau : un autre atout à côté de la force politico-économique :... 10

4.5. Le développement industriel : ... 10

4.6. La contrainte climatique : ... 10

4.7. Impact de développement économique sur les ressources en eau : ... 11

(8)

5

. Politique de l’eau en Algérie : ... 13

6. La gestion de l’eau en Algérie : ... 15

6.1. La gestion régionale : ... 15

6.2. La gestion économique :... 16

6.3. La gestion écologique : ... 17

Conclusion : ... 19

Chapitre 2 : Paramètres influençant sur la demande en eau Introduction : ... 21

1. Ressource en eau : ... 21

1.1. Eaux conventionnelles : ... 22

1.1.1. Eau de surface... 22

1.1.2. Eaux souterraines : ... 24

1.2. Eaux non conventionnelles : ... 24

1.2.1. Épuration des eaux usées : ... 24

1.2.2. Dessalement et déminéralisation : ... 25

1.3. Prélèvements et Approvisionnement en eau : ... 26

2. La rareté des ressources : ... 27

2.1. La demande en croissance permanente ... 27

2.2. La diminution probable des écoulements des eaux ... 27

2.3. L’évaporation des eaux de surface... 27

2.4. La dégradation de l’infrastructure hydraulique ... 27

2.5. Les inondations et divers phénomènes extrêmes ... 27

2.6. Les menaces aux zones humides... 28

3. Evolution de la population : ... 28

(9)

6

. Climat : ... 31

6.1. Les impacts sur les écoulements de surface ... 36

6.2. Les changements affectant les eaux de barrages... 37

6.3. Les changements affectant les nappes phréatiques ... 37

7. Infrastructure : ... 37

7.1. Envasement des barrages en Algérie : ... 39

7.2. Evaporation des lacs de barrages ... 39

7.3. Fuites dans les barrages : ... 39

7.4. Eutrophisation des retenues de barrages : ... 40

7.5. Intrusion des eaux marines dans les aquifères côtiers : ... 40

Conclusion ... 40

Chapitre 3 : modèle d’estimation et de prévision de la demande en eau Introduction : ... 43

1. La demande en eau potable :... 43

1.1. Les besoin en eau potable : ... 43

1.2. L’utilisation de l’eau ... 43

1.2.1. Utilisation pour l’agriculture : ... 44

1.2.2. Utilisation pour l’industrie : ... 44

1.2.3. Utilisation pour le secteur domestique : ... 44

2. La prévision de la demande en eau potable : ... 44

2.1. Méthodes tendancielles : ... 46

2.2. Méthodes globales : ... 46

2.3. Méthodes analytiques : ... 47

2.4. La méthode d’extrapolation temporelle : ... 48

(10)

2.7. Les modèles statistiques multi-variés : ... 49

2.8. L’estimation basée sur les prévisions d’urbanisation et d’occupation du sol : ... 49

2.9. Les méthodes hybrides : ... 50

3. Présentation de la zone d’étude : ... 50

3.1. Situation géographique : ... 50

3.2. Reliefs : ... 51

3.3. Les ressources en eau : ... 52

3.3.1. points de production de l’eau : ... 53

3.3.2. Production par point d’eau : ... 53

3.3.3. Barrage de béni Haroun : ... 53

3.4. Le climat : ... 57

3.4.1. Précipitations : ... 57

3.4.2. Température :... 58

3.5. La population : ... 58

4. Application : ... 61

4.1. Calcul par la méthode tendancielle par L’extrapolation temporelle : ... 61

4.2. Calcul par la méthode globale par le modèle qui prévoit l’évaluation globale du nombre d’usagers : ... 63

4.3. Les modèles statistiques multi variés : ... 64

4.3.1. Evolution de la population ... 65

4.3.2. Dotation ... 68

4.3.3. Influence du climat : ... 69

5. Interprétation des résultats : ... 70

6. Interprétation : ... 71

Conclusion : ... 72

(11)
(12)

Chapitre II : Paramètres influençant sur la demande en eau

Figure II-1:Carte pluviométrique annuelle (mm) du nord de l'algérie. ...36 Chapitre III : Modèle d’estimation et de prévision de la demande en eau

Figure III-1: la wilaya de Mila limite administrative (Détermination de la dotation réelle pour

L’étude d’un réseau d’assainissement de la cité de BEN MAHDJOUB - Mila) – (2013-2014). ...51

Figure III-2: schéma synoptique d'AEP de la commune de Mila par barrage de Bni Haroun. ...55 Figure III-3: alimentation en eau potable des villes de Mila, Constantine et les régions

avoisinantes à partir du transfert de bni Haroun. ...56

Figure III-4: Evaluation de population de la wilaya de Mila (2009-2019)...58 Figure III-5: population est le volume desserve (2014-2019) ...62

(13)

Chapitre II : Paramètres influençant sur la demande en eau

Tableau II- 1:Prélèvement d'eau conventionnelle et non conventionnelle ... 26

Tableau II- 2: subvention de l'eau ... 31

Tableau II- 3 : les infrastructures de wilaya de Mila ... 38

Chapitre III : Modèle d’estimation et de prévision de la demande e eau Tableau III-1: les différents horizons temporels de la prévision de la demande en eau potable ... 45

Tableau III-2:production annuelle d'eau de la wilaya de Mila ... 53

Tableau III-3: volume distribué ... 53

Tableau III-4:les points de production de l'eau de la ville de Mila (mai 2020) ... 53

Tableau III-5:volume produit par les points d'eau (mai 2020) ... 53

Tableau III-6: précipitations moyennes mensuelles de la région de Mila ... 58

Tableau III-7: température moyenne mensuelle de la région de Mila ... 58

Tableau III-8: Programme de Distribution centre Mila ... 59

Tableau III-9:caractéristique de l'échantillon (2019). ... 60

Tableau III-10:population et volume desservie (2009-2019) ... 61

Tableau III-11:le calcul des besoins de l'échantillon dans les futurs horizons ... 62

Tableau III-12: Evolution démographique de l'échantillon ... 63

Tableau III-13: la consommation démastique de l'échantillon ... 64

Tableau III-14: Nomenclateur des strates de population ... 65

Tableau III-15: les taux d'accroissement ... 66

Tableau III-16: les taux d'accroissement de l'échantillon ... 66

Tableau III-17: l'évolution de population de l'échantillon... 66

Tableau III-18: Dotation par l'hypothèse tendancielle... 67

Tableau III-19: Dotation par l'hypothèse volontariste ... 68

Tableau III-20: coefficient de majoration climatique ... 68

Tableau III-21 : les besoins calculés par la méthode multi variée ... 69

(14)
(15)

Centre universitaire-Mila

Introduction générale

L’eau est source de vie, elle est donc l’une des ressources les plus précieuses sur terre, et contribue au développement des activités humaines, l’eau participe quasiment à toutes les activités quotidiennes notamment, domestique, industrielles et agricoles.

L’eau recouvre 72% de la surface du globe pour un volume total estimée à 1400 millions de km3, au cours des siècles passés, l’homme n’a pas en dommage la disponibilité en l’eau. Mais, le monde moderne, les aménagements et la maitrise de l’eau disponible dans la nature ont transformé le régime des eaux et perturbé leurs fonctions naturelles. (Le centre d’information sur l’eau)

L’Algérie est classée parmi les pays qui ont les ressources en eau les plus limitées au monde avec « Bahreïn, Koweït, Jordanie, Libye, Oman, Territoires palestiniens, Qatar, Arabie saoudite, Tunisie, Émirats arabes unis et Yémen » (D’après le dernier rapport de Banque Mondiale, 2015).

La gestion de l’eau en Algérie, depuis une dizaine d’années, davantage axée sur la mobilisation de nouvelles ressources que sur la recherche d’une meilleure utilisation des ressources déjà disponibles. Priorité a été donnée au développement de l’offre et non à la gestion de la demande. En témoigne la part prépondérante accordée jusqu’à présent dans les budgets d’investissements à l’augmentation des capacités de stockage et au développement des grandes infrastructures de transferts et d’adductions, face à la faiblesse des financements consacrés à l’entretien et à la maintenance des installations, ou à l’amélioration des performances des systèmes de distribution d’eau et d’irrigation.

Les ressources de l’eau en Algérie souffre de deux énormes contraintes : La rareté et la mauvaise gestion (qui met tous les efforts sur l’offre, négligeant d’agir suffisamment sur la demande), et plusieurs paramètre influence sur cette ressources de l’eau telle que : Le développement de tourisme, accroissement démographique, besoins énergétiques, intensification de l’agriculture, la sécheresse est le changement de climat mondiale …..Etc. sont des facteurs effectues sur les ressource en eau tant du point de vue qualité que quantité est aussi la répartition inégale de cette ressource est la déséquilibre entre offre est la demande en eau potable cause en problème de la gestion de l’eau.

La concurrence pour les ressources en eau douce est de plus en plus forte à cause de la demande croissante, est pour faire en équilibre entre la demande est la production de l’eau est

(16)

Centre universitaire-Mila

satisfaire les différents besoins en eau il faut applique en programme de gestion de l’eau est contribution est prévision de la demande future en eau.

Dans ce contexte s’inscrit le thème de mon mémoire de fin d’étude de master qui est la contribution de la prévision de la demande en eau en Algérie.

Le premier chapitre donnée une vision commune de la gestion intégrée des ressources en eau, et les problématiques d’estimation des besoins en eau, le deuxième chapitre présentés les ressources en eau de l’Algérie, et les déférents paramètres influence sur la demande en eau, en suite explique les méthodes de la prévision de la demande en eau potable dans le troisième chapitre, et applique sur un échantillon réel (la ville de Mila), pour la contribution et la prévision des besoin de consommation future de cette échantillonne.

(17)

Chapitre 1 :

Généralité sur la

gestion des

ressources en eau et

les problématiques

d’estimation des

besoins en eau

(18)

Centre universitaire-Mila Page 4

Introduction :

L’eau est essentielle pour l’Homme; elle a toujours joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité. Source de vie, elle est aussi source de conflits dans de nombreuses régions du monde. Dans ce début du XXIe siècle, l’eau est devenue un enjeu de taille et seules les nations qui auront su préserver leur capital hydrique pourront survivre. À titre d’exemple, il faut dire qu’il y a environ 220 fleuves internationaux qui sont partagés par au moins deux pays (le Nil, le Jourdain, l’Amazone, etc.). Par conséquent, la gestion de l’eau doit avant tout tenir compte des questions sécuritaires [1].

L’importance de l’eau dans l’économie humaine ne cesse de s’accroître et l’approvisionnement en eau douce devient ainsi de plus en plus difficile, tant en raison de l’accroissement de la population et de son niveau de vie que du développement accéléré des techniques industrielles modernes.

1. Statistique sur l’eau :

Il est difficile de donner un ordre de grandeur, même approximatif, de la quantité d’eau contenue dans la croûte terrestre. [2]

1.1. L’eau dans le monde :

L’eau couvre environ 70% de la planète, c'est-à-dire environ 1.4 milliards de km3. C’est

pour cela qu’on donne souvent à la terre le nom de planète bleue.

Dans toute cette eau, 97.2% est de l’eau salée et seulement 2.8% est de l’eau douce. Les 2.8% d’eau douce se répartissent de la façon suivante :

2.15 % de glace polaire

0.63 % d’eaux souterraines

0.02% d’eaux de surface (lacs, fleuves, rivières…)

0.001% d’eau atmosphérique

La majorité de l’eau douce est sous forme de glace polaire qui est inutilisable. Il ne reste donc que environ ¼ de l’eau douce pour que tous les habitants de la planète bleue puissent assouvir leurs besoins, c’est donc très peu. [3]

(19)

Centre universitaire-Mila Page 5

1.2. L’eau en Algérie :

En Algérie, les ressources en eau sont réparties comme suit :

 100 milliards de m3 de précipitations totales dans le nord de l’Algérie, dont 85 % s’évapore et 15 % constitue l’écoulement superficiel ;

 12,4 milliards de m3 découlement superficiels ;

 1,8 milliard de m3 d’eaux souterraines mobilisables dans le nord et sont exploités à prés de 90 % ;

 6 milliards de m3 mobilisables en tenant compte des sites favorables techniquement (hydrologie, topographie, géologie, etc..) ;

 4,8 milliards de m3 mobilisables actuellement ;

 2 milliards de m3 mobilisés pour une centaine de barrages ;

 29 barrages en construction actuellement [1].

1.3. Répartition de l’utilisation de L’eau :

Utilisation des prélèvements mondiaux en eau : Agriculture : 70 %

Industries : 20 %

Consommation domestique : 10 % [3]

2. La gestion des ressources en eau :

La gestion de l’eau est l’activité qui consiste à planifier, développer, distribuer et gérer l’utilisation optimale des ressources en eau, des points de vue qualitatifs et quantitatifs. Ceci inclut la gestion des risques << quantitatifs >> de sécheresse et pénurie, crues, intrusions marines et celle et des eaux pluviales. [Wikipédia]

Chaque pays applique un programme de gestion des ressources hydrique, en l’adaptant selon la nature et l’intensité des problèmes liées à l’eau, les ressources humaines, les capacités institutionnelles, les forces et les caractéristiques relatives des acteurs de l’eau, Le paysage culturel et les conditions naturelles qui lui sont propres[George G, 2004].

En matière de lutte pour le développement économique et social, les défis auxquels sont confrontés un nombre croissant de pays sont de plus en plus liés à l’eau. Ainsi, il est nécessaire de s’intéresser plus en profondeur à des problèmes tels que les pénuries, la baisse de la qualité et l’impact des inondations, domaines dans lesquels nous nous devons d’agir. La gestion intégrée

(20)

Centre universitaire-Mila Page 6 des ressources en eau permet d’aider les pays à faire face aux problèmes liés à l’eau de manière économiquement efficace et durable. L’intérêt du concept de gestion intégrée des ressources en eau s’est développé au lendemain des conférences internationales sur l’eau et l’environnement qui se sont tenues à Dublin et Rio de Janeiro en 1992. Cependant, ni le concept, ni sa mise en application, n’ont été clairement définis. Que faut-il intégrer et comment procéder à cette intégration? Les principes généraux de gestion intégrée des ressources en eau peuvent-ils passer le cap de la théorie à la pratique et, le cas échéant.

La gestion des ressources nous pouvons applique par défirent formes :

 Réduction des pertes dans les infrastructures d'eau et particulièrement dans les réseaux de distribution

 Mise en œuvre d'une tarification qui incite à l'économie de l'eau et tend vers le coût réel de l'eau

 Incitation à l'utilisation de systèmes d'irrigation économes en eau

 Résoudre les problèmes liés à la pollution des ressources en eau et du milieu marin [4]

2.1.

Une vision commune de la gestion intégrée des ressources en eau :

Le Partenariat mondial pour l’eau s’est engagé à s’employer, sans relâche, à promouvoir une gestion durable des ressources en eau en favorisant l’échange d’informations et en contribuant à faire correspondre les besoins de solutions des problèmes liés à l’eau aux outils, à l’aide et aux ressources disponibles. Pour pouvoir travailler ensemble à la réalisation d’un objectif commun, il est clair que tous les acteurs impliqués doivent partager une vision commune de la gestion intégrée des ressources en eau. À ces fins, le Comité technique consultatif présente ici sa conception de ce type de gestion, au bénéfice du Partenariat mondial pour l’eau et de ses partenaires. [5].

Au plus simple, la gestion intégrée des ressources en eau est un concept logique et séduisant. Sa base est que les nombreuses différentes utilisations des ressources en eau sont interdépendantes. Ceci est évident pour nous tous. De fortes demandes en irrigation et des flots de drainage fortement pollués signifient moins d’eau douce pour la boisson ou pour l’utilisation industrielle; les eaux usées municipales et industrielles contaminées polluent les fleuves et menacent les écosystèmes; si on doit laisser de l'eau dans un fleuve pour protéger la pêche et les écosystèmes, on pourra en prélever moins pour la production agricole. Il y a une abondance d'exemples par rapport à ce thème de base pour soutenir que l’utilisation non régulée des ressources en eau rares est un gâchis et en soi non durable.

(21)

Centre universitaire-Mila Page 7

Gestion Intégrée veut dire que toutes les différentes utilisations des ressources en eau sont

prises en compte ensemble. Les attributions et les décisions de gestion de l’eau prennent en compte les effets de chaque utilisation sur les autres. Elles sont en mesure de tenir compte des objectifs sociaux et économiques globaux, y compris la réalisation du développement durable. Ceci signifie également assurer une prise de décision politique logique liée à tous les secteurs. Car nous le verrons, le concept GIRE de base a été élargi pour incorporer la prise de décision participative. Différents groupes d'utilisateurs (paysans, communautés, écologistes …) peuvent influencer les stratégies de gestion et de mise en valeur des ressources en eau. Cela apporte des avantages additionnels, car les utilisateurs avisés appliquent une autorégulation locale par rapport aux questions telles que la conservation de l'eau et la protection du bassin bien plus efficacement que la réglementation et la surveillance centralisées ne peuvent réaliser.

La Gestion est employée dans son sens le plus large. Elle souligne que nous devons non

seulement nous concentrer sur la mise en valeur des ressources en eau mais que nous devons gérer consciemment la mise en valeur de l'eau de manière à assurer son utilisation durable à long terme pour les générations futures [6].

3. Mobilisation des ressources en eau :

Les ressource en eau, qu’elles soient superficielles ou souterraines, ont un impact direct sur le développement socio-économique d’une région. Ainsi, il est indispensable avant toute tentative de mobilisation de bien étudier leur contexte hydrogéologique. Une fois leur mode de gisement identifié, on opte pour le type d’ouvrage le mieux adapté techniquement et économiquement.

La mobilisation des ressources en eau est très dépendante de deux facteurs à savoir le contexte climatique et le développement socio-économique de la région considérée.

Plusieurs moyens de mobilisation des eaux sont réalisables sur le terrain.

Cependant il existe des conditions favorables pour certains moyens et pas pour d’autres. Pour une bonne réussite d’une opération de mobilisation des eaux en général, il est très important de passer par certaines étapes qui sont principalement, l’identification de la ressources à mobiliser, son évaluation et enfin le choix du type d’ouvrage à réaliser. Toutes ces étapes nécessitent certainement la mise en œuvre de moyens humains et matériels parfois importants sur une période assez prolongée [7].

(22)

Centre universitaire-Mila Page 8

3.1. Mobilisation des eaux superficielles :

 A travers l’identification de nouveaux sites potentiels de barrages collinaires et réalisation des études de faisabilité ;

 Gestion et maintenance des barrages existants ;

 Réalisation de digues de protection contre les inondations ;

 Assistance technique des études et travaux de nouveaux barrages.

3.2. Mobilisation des eaux souterraines :

 Prospection de nouveaux points d’eaux ;

 Suivi et assistance techniques des travaux de forages

3.3. Mobilisation des eaux non conventionnelles :

 Dessalement des eaux de mers ;

 Réutilisation des eaux usées ;

 Déminéralisation des eaux saumâtres [8]

4. Problématique d’estimation des besoins en eau :

Depuis une vingtaine d’années, le discours sur la rareté hydrique s’est développé. Il véhicule souvent une vision que l’on peut qualifier de sécuritaire de la ressource, dans laquelle les eaux douces, s’entendant essentiellement des systèmes hydrologiques que sont les bassins versants et les aquifères, constituent des ressources stratégiques permettant de satisfaire la demande en eau des populations et des activités, notamment industrielles et agricoles. Cette vision s’appuie sur des données objectives et inquiétantes relatives aux ressources en eau et à leur inadaptation croissante à des besoins en augmentation et mal distribués1. Le manque d’eau est appelé à croître sous l’effet d’un certain nombre de facteurs, qui pèsent sur la compatibilité à échéance prochaine de la quantité d’eau de qualité disponible avec des besoins en expansion. Il va de soi qu’aujourd’hui déjà, les ressources en eau dans de nombreux pays se situent à un niveau critique parce que la demande dépasse l’offre mobilisée et que la dégradation de la qualité de la ressource est croissante et parfois irrémédiable. Alors que le bilan est déjà pessimiste, les projections sont alarmantes.

Caractériser la crise de l’eau :

La pénurie de l’eau aggravée par la pression démographique et les usages intensifs de l’agriculture, posent de très sérieux problèmes économiques, alimentaires et sanitaires. Certains

(23)

Centre universitaire-Mila Page 9 indicateurs permettent de caractériser une crise de l’eau : il s’agit d’indicateurs auxquels le retour est indispensable mais insuffisant pour saisir une situation de terrain

Ainsi, connaître les quantités d’eau douce effectivement accessibles et le volume annuel des prélèvements humains ne permettent que des interprétations limitées. La rareté de l’eau n’est un problème de disponibilité globale mains en premier lieux de répartition géographique. Trois indicateurs peuvent permettent de cerner les zones où l’eau peut être source de tentions à savoir3 : l’évaluation, par l’état, des ressources en eau par an et par habitant, le taux d’utilisation (ou de mobilisation) des ressources renouvelables et le taux d’utilisation du potentiel de prélèvement.

L’augmentation de la population mondiale aggrave considérablement la rareté relative à l’eau pour deux raisons principales. D’une part, l’explosion démographique se réalisera majoritairement dans les pays en développement : au cours du siècle dernier la population a triplé ; dans le même temps, les prélèvements par habitant doublaient, ce qui signifie que la pression sur la ressource a globalement été multipliée par six en un siècle. D’autre part, l’urbanisation massive accroît également la pression sur la ressource, induisant une concentration des besoins (90% de l’accroissement démographique futur devrait être absorbé par les villes). [9]

4.1. La concentration des populations et l’urbanisation :

Le niveau d’urbanisation et l’importance de la concentration des populations déterminent le niveau d’utilisation de Léau d’un pays. Dans les villes, les infrastructures de mobilisation de l’eau sont insuffisantes pour faire face aux besoins croissants de la population.

Au niveau mondial les 2/3 de la population obtient l’eau de fontaines publiques, des puits communautaires, de cours d’eau et de lacs. Dès lors, l’urbanisation entraine une augmentation considérable de l’emploi de l’eau l’agriculture devient de plus en plus irriguée pour faire face aux besoins alimentaires de la population. Une croissance urbaine rapide exerce souvent des pressions spectaculaires sur les réseaux d’eau vétustes, mal entretenus et insuffisants.

4.2. Des populations privées d’eau :

La population mondiale a quasiment triplé au cours du XXe siècle, alors que les prélèvements d’eau ont été multipliés par sept environ. On estime qu’à l’heure actuelle, un tiers de la population mondiale vit dans des pays souffrant de pénuries d’eau moyennes à graves. Selon les estimations, ce pourcentage devrait passer à deux tiers de la population d’ici 2025.

(24)

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4.3. Crise de la gestion de l’eau :

Tous ces problèmes sont aggravés par les carences des systèmes de gestion. En matière de gestion des ressources en eau, les approches sectorielles, qui prévalent toujours, sont synonymes d’un développement et d’une gestion fragmentés et non coordonnés de l’eau. De plus, la gestion de l’eau est généralement [10].

4.4. L’eau : un autre atout à côté de la force politico-économique :

Marquons qu’il existe des discordances et des inégalités de répartition de l’eau dans le monde.

Des continents et des régions ont un coefficient de disponibilité de l’eau supérieur par rapport à la population.

4.5. Le développement industriel :

Le développement industriel est beaucoup plus puissant et il se propage désormais dans la plupart des pays, entrainant le dégagement de gaz carbonique qui s’accumule dans l’atmosphère ; d’où l’apparition des signes de l’effet de serre. Ses conséquences vont sans doute s’amplifier, malgré les mesures prises dans la plupart des pays déjà fortement industrialisés pour limiter les consommations des énergies. Toutefois, il ne parait pas possible de bloquer le rapide développement industriel de grands états comme l’inde et la chaine, qui rejettent d’ores et déjà de très grosses quantités de gaz carbonique dans l’atmosphère. Le développement industriel a surgi un écart de revenus entre les habitants d’où l’utilisation de l’eau est devenue tributaire de ce revenu.

4.6. La contrainte climatique :

Le phénomène du changement climatique n’est pas nouveau. Dès les années 1970, il y avait une prise de conscience sur les perspectives d’un réchauffement climatique de la planète dû aux émissions du gaz à effet de serre dont l’origine provient pour une grande part des émissions de CO2 des industries et du transport.

Le changement climatique ne passe pas sans laisser une trace et un bilan pessimiste sur les ressources en eau. En effet, le premier point noir se dessine sur le cycle de l’eau, certains font état de catastrophes de grande ampleur, comme des changements affectant les grands courants océaniques et un relèvement du niveau des mers à cause de la fonte des glaciers.

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4.7. Impact de développement économique sur les ressources en eau :

Le niveau de consommation de l’eau douce d’un pays augmente en fonction de son niveau du développement économique. Pour cela, la majorité des pays cherche à réduire l’intensité hydrique par les actions de la politique de l’eau. Dans les régions du monde en développement, le niveau de consommation d’eau est beaucoup plus faible de même l’utilisation diffère entre régions (urbaines ou rurales).

4.8. Les empreintes de la pollution :

Un autre effet boomerang du modèle de développement choisi par la majorité des pays est la <<pollution>>. Cette catastrophe est parmi les contraintes les plus destructives des ressources en eau, compte tenu des bilans retracés par les spécialistes et les rapports des institutions internationales. La pollution consiste en l’introduction de n’importe quelle composant dans un fleuve, une nappes ou cours d’eau et qui cause une dégradation de la qualité des ressources en eau. Les activités quotidiennes comme le lavage des aliments, le nettoyage et le dégraissage des voitures sont aussi une cause de pollution de l’eau. L’eau polluée est inutilisable pour les besoin domestiques, mais elle peut de même servir à l’irrigation ou à l’industrie [11].

La pollution de l’eau est intrinsèquement liée aux activités humaines. Outre son rôle fondamental pour la vie et l’industrie, l’eau entraîne et transporte les déchets domestiques, agricoles et industriels à l’origine de la pollution. La dégradation de la qualité de l’eau due à la pollution diminue sa capacité à être utilisée en aval et menace la santé publique et les écosystèmes aquatiques, réduisant ainsi les volumes disponibles et augmentant la concurrence pour une eau de qualité acceptable [10].

4.9. Problématique de l’eau en Algérie :

En Algérie, les ressources en eau sont caractérisées par un contexte naturel défavorable, accentué par des cycles de sécheresse prolongés engendrant une maîtrise insuffisante de la gestion de l’eau dans ses différents aspects (décalages dans la mobilisation de l'eau par rapport à la forte croissance des besoins au niveau des grands pôles urbains et industriels, pertes importantes dans les réseaux, multiplication des sources de pollution d'origine urbaine, industrielle et agricole, tarification inadaptée et mode de financement qui a atteint ses limites).

Toutes ces insuffisances font qu'aujourd'hui que l'alimentation en eau potable connaît une situation de crise face à laquelle l'Etat et les collectivités locales ont engagé, souvent dans

(26)

Centre universitaire-Mila Page 12 l'urgence, des efforts conséquents de mobilisation d'eau et de réhabilitation des installations ainsi que des mesures organisationnelles pour mettre à niveau la gestion du service public de l'eau.[12] A cet de fait naturel la situation actuelle en Algérie est encore exacerbée par plusieurs contraintes les plus importantes sont :

a) Un déséquilibre entre les besoins et les ressources disponibles : La croissance démographique et le développement économique et social du pays ont induit durant les deux décennies écoulées, un accroissement considérable des besoins en eau potable, industrielle et agricole, le pays atteindra la limite maximale de son potentiel hydraulique avant 2050,vu le rythme de croissance de la demande cet auteur note que la demande globale a quadruplé durant les quatre dernières décennies, à cause d’une croissance très forte de la demande en eau potable, notamment urbaine, au détriment de l’agriculture

b) Les besoins en eau exprimés par les différents usagers sont nettement supérieurs aux ressources en eau mobilisées ce qui engendre des conflits d’affectation et nécessite parfois des arbitrages difficiles.

c) Un déséquilibre géographique entre les besoins et les ressources : La forte concentration des besoins en eau sur la bande littorale (60%) oblige à une réaffectation, par des transferts de ressources en eau assez couteux financièrement, pour équilibrer les déficits de régions intérieures du pays, notamment toute la zone des hauts plateaux.

d) La pollution des nappes et des ressources superficielles : les rejets domestiques, industriels et agricoles dépassent de loin les capacités des systèmes d’épuration, ce qui réduit considérablement les volumes d’eau susceptibles d’être utilisés.

e) Risques de rupture d’un développement durable : En sus de la pollution. De sérieux problèmes apparaissent dans les prélèvements effectués dans les nappes souterraines qui dépassent les limites de renouvellement des ressources naturelles et nécessitent de puiser dans les réserves non renouvelables.

Outre cela, la faiblesse de ces ressources est encore aggravée par :

 La mauvaise répartition spatiale de ces ressources et l’irrégularité temporelle des écoulements hydriques.

 L’érosion des sols et l’envasement des barrages.

 Les pertes dues à la vétusté des réseaux de distribution et à l’insuffisance de la gestion.

 L’insuffisance des infrastructures existantes malgré les investissements importants consentis par le pays.

(27)

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 Les couts sans cesse importants des investissements nécessaires à la mobilisation et au transfert des ressources en eau.

 L’insuffisance dans la gestion des équipements

Après ce constat, le gouvernement algérien a pris des mesures importantes pour sortir de la situation de pénurie d’eau qui touchait le pays. La question hydraulique a été placée en priorité sur l’agenda politique et de gros moyens ont été mis on ouvre pour mobiliser de nouvelles ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles. [13]

5. Politique de l’eau en Algérie :

Après l’indépendance, l’encadrement technique avait fondu avec le départ de la grande majorité des fonctionnaires français. Des directions départementales ne disposaient plus d’ingénieurs. Plus grave encore, il en était de même pour certains services en charge du fonctionnement d’ installations hydrauliques d’importances vitale et stratégiques : stations de pompages, adductions urbaines, barrages…Si le secteur de l’eau n’a pas connu, fort heureusement, d’incidents graves durant la période 1962‐1963, il le doit aux quelques agents techniques algériens présents qui spontanément, ont assuré la continuité du service et veillé au bon fonctionnement et à la sécurité des ouvrages et équipements. C’est seulement à partir d’octobre 1963 que les premiers ingénieurs et spécialistes algériens ont commencé à arriver et rejoindre les structures de l’administration de l’hydraulique dont une partie relevait du Ministère de la Reconstruction, des Travaux Publics, et des Transports. L’autre partie, celle des activités liées à l’irrigation avait été confiée au Ministère de l’Agriculture et de la Réforme Agraire en février 1963. Cette décision avait mis fin à l’unicité de responsabilité et de direction dans la gestion de l’eau. Elle engendrera quelques difficultés de coordination et de cohérence dans l’action des services des deux administrations concernées. Toutefois, un comité de l’eau créé en juillet 1963 avait pour mission d’assurer une concertation sur les programmes et les projets hydrauliques

La politique nationale se manifeste comme suit1  1962-1970

• Prise en charge des projets en cours et mise en œuvre de nouveaux projets dans le cadre du plan triennal 1967 – 1969.

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Centre universitaire-Mila Page 14 • Algérianisation et renforcement progressif des structures centrales et déconcentrées en charge de l’eau. En juillet 1970, ces structures ont été unifiées avec la création d’un Secrétariat d’Etat à l’Hydraulique.

 1971-1989

-Mise en œuvre d’un développement hydraulique sur quatre périodes de planification successives, en cohérence avec la politique nationale de développement industriel et agricole.

-Refonte du cadre juridique de l’eau basé sur le principe de la propriété publique des ressources en eau (code civil, ordonnance révolution agricole, code des eaux de 1983)

-Création d’établissements publics et d’entreprises publiques d’études et de réalisation des infrastructures hydrauliques

-Restructuration des opérateurs en charge de la gestion des services publics de l’eau et de l’assainissement

 1990-1999

-La mise en œuvre d’investissements prioritaires pour mettre à niveau l’approvisionnement en eau potable et industrielle

-La création d’agences de bassins hydrographiques en charge de la gestion intégrée des ressources en eau incluant un système de redevances d’utilisation et de protection des ressources en eau.

 2000-2012

-La multiplication du nombre de barrages et de retenues collinaires ainsi que des grands transferts d’eau

-La promotion de la mobilisation des ressources en eau non conventionnelles avec des unités de dessalement d’eau de mer et leurs aménagements aval ainsi que des stations d’épuration d’eaux usées permettant la réutilisation des eaux traitées.

-Le renforcement de l’accès à l’eau pour tous les usages sur l’ensemble du territoire national en ciblant la sécurisation et l’économie de l’eau.

-La création en 1999 d’un ministère chargé des ressources en eau,

-La promulgation en 2005 d’une nouvelle loi relative à l’eau et des textes d’application -La refonte organisationnelle des établissements publics de l’eau sous tutelle

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Centre universitaire-Mila Page 15 -La création de filiales de distribution d’eau et d’assainissement au niveau des grands pôles urbains du pays. [14]

6. La gestion de l’eau en Algérie :

L'Algérie compte 17 bassins-versants. Les ressources en eau proviennent des eaux de surface et des eaux souterraines renouvelables et non renouvelables. Il est à noter que ces ressources sont très variables notamment celles qui proviennent des nappes tributaires des aléas climatiques. L'exploitation de ces ressources est très intense avec les besoins grandissants. L'utilisation de l'eau est liée aux activités économiques. La connaissance des ressources en eau est la condition nécessaire pour une bonne gestion. Les instruments de gestion sont un outil indispensable pour l'organisation des institutions juridiques, économiques et administratives de ladite gestion [15].

La nouvelle politique de l’eau s’est fixé comme objectifs outre la mobilisation de toutes les ressources potentielles pour satisfaire l’ensemble des besoins sectoriels , une gestion rationnelle de ces ressources c’est à dire une gestion économique , organisée à l’échelle des bassins et écologique . En effet, la gestion de ressources hydriques nettement insuffisantes, faiblement mobilisées et mal exploitées a conduit au gaspillage de ces dernières. Les diverses pollutions et les pertes dans les réseaux de distribution d’eau potable et d’irrigation ont aggravé la situation en matière de disponibilité d’eau. On estime les pertes totales à 50% sur les volumes prélevés dans les réseaux d’eau potable et à 40% pour l’irrigation. Le programme quinquennal (2009- 2014) envisage la poursuite de la création de sociétés de gestion des réseaux des villes ainsi que la formation de cadres et personnels chargés de la gestion de l’eau et de celle des infrastructures hydrauliques . La nouvelle politique de l’eau est basée non plus sur une approche sectorielle comme celle qui a prévalu durant les décennies précédentes mais sur une approche intégrée de la gestion qui tient compte à la fois de l’adéquation des ressources par rapport aux besoins et qui préserve l’environnement. Cette gestion englobe les aspects suivants : la gestion régionale, économique et écologique de cette ressource rare.

6.1. La gestion régionale :

La gestion de l’eau est très complexe et implique la participation des tous les agents concernés : usagers, collectivités locales, structures du ministère des ressources en eaux .Elle nécessite une gestion solidaire et organisée de la ressource c'est-à-dire une collaboration entre les instances nationales et les structures régionales de gestion. Il faut rappeler que la gestion des ressources hydriques confiée d’abord à des structures locales et régionales décentralisées a fait

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Centre universitaire-Mila Page 16 l’objet d’une gestion centralisée à partir des années 1970 avec la création de la SONADE. En 1987, la gestion est de nouveau décentralisée avec la création de 9 établissements publics sous tutelle de l’administration centrale et 26 établissements sous tutelle de wilaya. Toutes ces structures ont été regroupées en 2001 au sein d’un EPIC : l’Algérienne Des Eaux (ADE) fonctionnant selon 2 principes à savoir : la décentralisation de la gestion et la mise à niveau du service public de l’eau en vue d’introduire des normes de gestion universelles. Cette restructuration exprime la volonté de l’état de se désengager progressivement de la mobilisation et de l’exploitation des ressources hydriques en favorisant la participation d’opérateurs privés nationaux ou étrangers dans la gestion. L’organisation de la gestion à l’échelle des bassins hydrographiques qu’elle préconise, est une solution qui permet de dépasser les découpages administratifs et les sphères territorialement compétentes suite au découpage du pays en 5 régions hydrographiques compte tenu de la répartition de la population, des pôles industriels et agricoles ainsi que de la disponibilité des ressources en eaux. Selon la loi relative à l’eau de 2005, la gestion des ressources en eaux est confiée à une agence des bassins hydrographiques Il faut rappeler que la création de ces agences remonte à Aout 1996 dans le cadre du plan national de l’eau adoptée 1995.Mais à l’époque, ces agences dont la création a été accompagnée par celle de comités de bassins hydrographiques n’avaient aucune prérogative en matière de gestion et n’avaient qu’un avis consultatif. Ces agences traduisent le principe de la concertation et la gestion intégrée des ressources à l’échelle des bassins hydrographiques retenus dans le cadre de la nouvelle politique de l’eau. Le nouveau mode de gestion introduit par cette nouvelle politique de l’eau a permis de décentraliser les systèmes de gestion par région en tenant compte des besoins et des ressources propres à Chacune d’elles .

6.2. La gestion économique :

La gestion économique renvoie au cout de l’eau .Les gaspillages mettent en péril cette ressource indispensable .Pour Loïc Fauchon, président du conseil mondial de l’eau, le temps de « l’eau facile » est terminé. La gestion économique .est contenue dans la loi relative à l’eau de 2005. Elle est un élément du programme élaboré dans le cadre de la nouvelle politique, basé principalement sur la maitrise de la demande (d’eau potable, dans l’industrie et l’agriculture) et l’incitation à l’économie d’eau par le système de tarification des services de l’eau. En effet, l’un des problèmes majeurs que rencontre le secteur réside dans les fuites et les pertes dans les réseaux d’eau potable et dans le secteur d’irrigation .L’article 129 de la loi sur l’eau soumet les propriétaires et exploitants à une rationalisation de l’eau agricole à travers l’utilisation de techniques plus économes .Pour réduire la demande destinée à l’irrigation des grands périmètres,

(31)

Centre universitaire-Mila Page 17 on a prévu de passer de l’irrigation gravitaire à l’irrigation localisée et d’utiliser le goutte à goutte plus économe. Si cette gestion se concrétise avec la lutte contre le gaspillage, elle apparait aussi dans le choix entre les couts des procédés technologiques utilisés et les charges d’exploitation à minimiser en basant les projets sur un prix compétitif du gaz naturel et sur un prix de vente attractif de l’eau afin d’assurer la profitabilité des projets .Des redevances sur « la qualité de l’eau » et « l’économie de l’eau » avaient été institués par la loi de finances de 1996 ;ils étaient fixés à 8% de la facture d’eau potable, industrielle et agricole pour les wilayas du nord et 4% pour celles du sud .La loi a aussi institué la création d’un fond « pour la gestion intégrée des ressources en eau ». Avec la nouvelle politique ,l’un des principes sur lesquels se fonde la gestion et le développement des ressources en eau est la prise en compte des couts réels des services d’approvisionnement en eau à usage domestique ,industriel et agricole et des services de collectes et d’épuration des eaux usées à travers des systèmes de redevance, d’économie d’eau et de protection de sa qualité. Il semblerait que les composantes réelles du prix des services de l’eau ne sont pas encore maitrisées et que c’est une conséquence de la rareté des études menées sur le cout des services .Le mode actuel de tarification ne couvre pas totalement le cout total de l’eau ; le m3 d’eau sorti d’usine de dessalement est de 45DA et il est cédé au consommateur à 19DA soit subventionné par l’état à plus de 50% .Ce qui engendre une gestion déséquilibrée et non durable des ressources puisque un tarif bas n’inciterait pas à l’investissement et ne limiterait pas le gaspillage d’une part et d’autre part l’exploitation de ce service ne peut être rationnelle et durable que si les revenus qu’il génère lui permettent de reconstituer le patrimoine .

6.3. La gestion écologique :

La gestion écologique renvoie à la préservation de l’environnement. La protection des écosystèmes est l’un des principes de la GIRE. Les écosystèmes terrestres dans les zones en amont d’un bassin sont importants pour l’infiltration des eaux fluviales, la recharge des eaux souterraines et des régimes de débit des fleuves. Les écosystèmes aquatiques produisent en outre de nombreux avantages économiques tels que le bois de construction, le bois de chauffe, et des plantes médicinales. Les écosystèmes dépendent des écoulements d’eaux, du caractère saisonnier et des fluctuations de la nappe phréatique et sont donc menacés par la mauvaise qualité de l’eau .La gestion des ressources en eaux doit veiller au maintien des écosystèmes indispensables ainsi qu’à la réduction des effets nuisibles sur les autres ressources naturelles. La gestion écologique c’est aussi la maitrise de la valorisation agronomique des eaux usées traitées et du risque sanitaire global chimique et microbiologique. La préservation des réserves d’eau, notamment

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Centre universitaire-Mila Page 18 celles non renouvelables, devient un préalable pour assurer aux générations futures leur part de cette ressource .L’accès à l’eau doit être amélioré et ce par une lutte contre la pollution des cours d’eau comme des nappes phréatiques et par la nécessité de faire des économies d’eau. C’est un principe sur lequel se sont engagés tous les participants au 5ème forum mondial de l’eau. Il faut noter que d des efforts importants sont réalisés en matière de traitement de ces déchets pour réduire la pollution des ressources hydriques. [16]

Défini par :

Au niveau national, c’est le MRE (Ministre des Ressources en Eau) que s’occupe de la gestion et du maintien de cette ressource, il exerce ses missions en s’appuyant en particulier sur des établissements publics à compétence nationale dans les domaines direction (DRE : Direction des Ressource en Eau, ADE : Algérienne Des Eaux), et des agences (ANBT : Agence Nationale des Barrages et Transferts).

Au niveau des wilayas, ce sont les directions des ressources en eau qui remplacent le ministère, sous l’autorité administrative du Wali. Cette direction assure la conduite des projets locaux, l’assistance technique aux communes et VEILLE à la protection et à la bonne gestion du domaine public hydraulique.

Au niveau des communes la gestion des services de l’eau est faite par l’algérienne des l’eau(ADE), établissement public sous la tutelle directe du MRE. Une réforme similaire a été adoptée parallèlement pour les compétences en matière d’assainissement transférées progressivement à l’office national de l’assainissement(ONA)

Au niveau régional de gestion des ressources en eau est apparu en 1996 avec la création des agences de bassin hydrographique (ABH). Couvrante des territoires constitués de plusieurs bassins hydrographique, ne correspondant pas à un découpage administratif, ces agences ont pour but de promouvoir le gestion intégrée et concertée de l’eau par bassin, leurs missions essentielles portent sur l’évaluation des ressources, la surveillance de l’état de pollution des eaux, les plans directeurs d’aménagement et d’affectation des ressources, ainsi que l’information et la sensibilisation des usagers à l’utilisation rationnelle de l’eau. Il faut souligner que les agences de bassin sont les premières institutions dont les statuts prévoient effectivement la participation des usagers au fonctionnement des agences et à l’élaboration des plans directeurs [2].

(33)

Centre universitaire-Mila Page 19 La gestion de l'eau en Algérie pose un problème épineux aux autorités. Les ressources disponibles sont en deçà des besoins. La vétusté des réseaux d'adduction et la capacité de stockage déficiente entravent la bonne distribution de l'eau aux consommateurs.

La dotation journalière par habitant reste faible par rapport aux normes internationales. Les instruments de gestion de l'eau ne sont pas efficaces [15].

Conclusion :

Le problème de l’eau est planétaire; un risque majeur de pénurie d’eau douce menace l’humanité, particulièrement les pays arides, sans oublier que l’eau peut devenir une source majeure de conflits entre les États, et le Moyen-Orient est un exemple frappant. Il est démontré que la consommation augmente deux fois plus vite que la croissance démographique et elle double tous les vingt ans. Au XXIe siècle, la quantité d’eau douce disponible par habitant ne sera plus que le quart de ce qu’elle était en 1950 en Afrique, le tiers en Asie ou en Amérique Latine [1].

L’eau est menacée dans sa qualité et dans sa quantité. Malgré la construction de nouveaux barrages et le recours au dessalement, l’Algérie enregistrera un déficit en eau de 1 milliard de m3 d’ici l’an 2025[17].

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Chapitre 2 :

Paramètres

influençant sur la

demande en eau

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Centre universitaire-Mila Page 21

Introduction :

L’Algérie dispose de ressources naturelles limitées, irrégulières et très inégalement réparties. A l’exception des eaux fossiles du Sahara, les ressources hydrauliques naturelles sont principalement situées dans le Nord du pays. 90 % de la totalité des écoulements superficiels (estimée à 12,4 milliards de m3/an) se trouvent sur la région littorale (7 % de la superficie du territoire), les 10 % restant se partageant entre les Hauts Plateaux et les bassins sahariens.

La demande globale en eau a considérablement et rapidement augmenté. Multipliée par 4 au cours des quarante dernières années, elle dépasse actuellement plus de la moitié du volume des ressources potentiellement mobilisables. A ce rythme, la limite maximum du potentiel hydraulique sera atteinte avant 2050. Dans ce contexte, une forte concurrence se développe entre les grands secteurs d’utilisation, se surajoutant aux déséquilibres de disponibilités de ressources entre les régions, et rendant de plus en plus difficiles les arbitrages de répartition. La part que prend l’alimentation en eau potable s’est considérablement accrue en volume et en proportion. De 16 % de la consommation globale en 1975, elle est passée à 35 % actuellement. Durant la même période, la part de l’eau agricole a chuté de 80 % à 60 %, celle de l’industrie restant égale à 3,5 %.

L’alimentation en eau potable a acquis une nette priorité par rapport aux autres utilisations, priorité qui a été consacrée dans la législation algérienne relative à l’eau. [18]

1.

Ressource en eau

:

Les ressources en eau de l’Algérie sont actuellement, relativement bien connues, mais la sécheresse qui sévit depuis plus de 20 ans a amené les services du secteur de l’eau à actualiser leurs évaluations de la pluviométrie dans chaque région. Les potentialités sont actuellement évaluées à 16,3 milliards de m3 qui se décomposent comme suit :

- 9,8 milliards de m3 d’eau superficielle ;

- 1,5 milliards de m3 d’eau souterraine dans la région Nord ;

- 5 milliards de m3 d’eau souterraine dans la région du Sahara septentrional.

Les disponibilités de ressources renouvelables par habitant, en année moyenne, avec une population de plus de 30 millions d’habitants, sont évaluées à 383 m3

/hab/an environ, et passera en 2020 avec une population de quelques 44 millions d’habitants, à 261m3

/hab/an. Ce qui classe l’Algérie parmi les pays pauvres en eau, proches d’une situation de cris [19].

(36)

Centre universitaire-Mila Page 22 • Eaux conventionnelles : eaux de surface (réservoir d’eau de pluie), eaux souterraines. • Eaux non conventionnelles : eau usée épurée, déminéralisation et désalinisation.

1.1. Eaux conventionnelles :

Il s’agit de l’eau provenant de sources d’eau douce, rivière, puits, retenues, barrages, forages...etc., c’est de l’eau qu’on peut tout simplement utiliser à l’état naturel même si celle-ci subi une légère déminéralisation. Les Ressources conventionnelles se subdivisent en deux catégories : Les ressources conventionnelles renouvelables et les ressources conventionnelles non renouvelables.

1.1.1. Eau de surface

Les ressources renouvelables (75 % du total) se concentrent dans la partie Nord du pays qui couvre environ 6 % du territoire. Les eaux renouvelables internes sont évaluées à 12,7 milliard m³/an pour l’ensemble du pays dont le Sahara

Il existe quelques cours d’eau côtiers, au centre et à l’Est comme Aïn El Hammam, Soummam, Medjerda, Rhummel, Sebaou, Aïn El Hammam, Hamiz, Macta, Mazafran, etc. en revanche, le Chelif reste le plus long fleuve d’Algérie, sa longueur étant de 725 km. Ce fleuve est situé au nord-ouest de l’Algérie, il prend sa source dans l’Atlas tellien et se jette dans la Méditerranée. Il débite, dans les périodes de crues, 1 500 m3 par seconde.

Au sud de la région du Tell, les cours d’eau ne sont pas permanents. Il existe de nombreux lacs dans les régions désertiques, mais ce sont des lacs temporaires et salés pour la majorité comme Chott el Chergui et Chott el Hodna. Les cours d’eau du Tell se déversent dans la Méditerranée. Mais, ceux qui descendent vers l’Atlas saharien font partie de la plus grande réserve d’eau au monde. Ils forment une nappe phréatique dite la nappe de l’Albien.

Depuis 1999 à nos jours, l’état algérien a énormément investi dans la construction des barrages dans différentes régions afin de contrôler l’eau de surface en Algérie. Selon Drouiche et al, au cours des 20 dernières années, le gouvernement algérien a dépensé environ 130 millions d’USD/an sur ce sous-secteur. Cet investissement a résulté par la construction de 73 barrages, 163 petits barrages (d’une hauteur ne dépassant pas les 12 mètres et destinés à des fins agricoles), et 524 retenues collinaires en 2014, permettant le stockage d’environ 70 millions m³/an additionnels. Certains barrages sont interconnectés concentrés sur le littoral en systèmes régionaux pour permettre des transferts d’eau et d’équilibrer les besoins en eau.

(37)

Centre universitaire-Mila Page 23 Ces barrages se concentrent presque exclusivement dans la partie tellienne du pays où les conditions naturelles (ressources en eau et sites favorables) sont optimales. La répartition du taux de remplissage de ces barrages en 2014 était plus ou moins équilibrée entre les quatre régions du pays, puisqu’on enregistrait : 68 % pour les barrages de la région de l’Ouest, 60 % pour la région du Chelif, 67 % pour les barrages du Centre, et un léger avantage pour ceux de l’Est avec 74 %. Avec un taux de remplissage qui s’élevait à 68%. Les 73 barrages du pays e exploitation enregistraient un volume d’eau stocké de 5 milliard de m3 lors des dernières mesures effectuées en 2016.

Par leurs dispositions géographiques et capacité de stockage (surtout avec l’apport du barrage de Bni Haroun), les barrages de l’Est du pays ont enregistré, en 2014, le plus fort volume de mobilisation avec 1895 millions de m3, soit 41 % du volume total enregistré dans la même année, suivi ,successivement, des barrages de la région du centre avec 1046,5 millions de m3 correspondant à 22,5 % du total, les barrages du Chellif avec 1032 millions de m3 soit un pourcentage de 22 %, et enfin, les barrages de la région de l’Ouest (15 %) avec seulement 686 millions de m3 d’eau mobilisée. Les pertes sont très importantes en raison des fuites et de l’évaporation. Elles représentent un volume total de 14,9 millions de m3.

Par ailleurs, le phénomène d’envasement des barrages se pose avec acuité et constitue un problème majeur en Algérie.

Plusieurs paramètres entrent en jeu dans ce processus, il s’agit d’une part, des caractéristiques du milieu : le climat, la topographie, la lithologie, le couvert végétal. L’ampleur des dégâts provoqués par l’envasement des barrages est souvent considérable. La réduction de la capacité des barrages en est directement liée. Par conséquent, la diminution des volumes stockés qui s’en suit, agit ainsi sur la satisfaction des besoins qui est déjà loin d’être optimale. Néanmoins, la lutte contre l’envasement occupe, aujourd’hui, une place importante dans les programmes de l’état puisque des actions ont été menées dans ce sens. En effet, l’Agence Nationale des Barrages et Transferts a lancé un vaste programme de dévasement depuis l’an 2000 : la réponse à ce problème peut être préventive (réduction des apports solides par un traitement des bassins versants, la protection des bassins versants contre l’érosion, etc.…) ou curative (réalisation d’un barrage de décantation à l’amont, dévasement par divers procédés, etc.…).

(38)

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1.1.2. Eaux souterraines :

Les ressources en eaux souterraines renouvelables contenues dans les nappes phréatiques Situées dans le nord du pays sont estimées à 2 milliards de m3 et sont exploitées à 90 % soit 1,8 milliards de m3/an qui est produite et consommée. Par ailleurs, le sud du pays se caractérise par l’existence de ressources en eau souterraines très importantes Provenant des nappes du Continental Intercalaire et du Complexe Terminal, ou du Système aquifère du Sahara Septentrional, mais ces ressources sont faiblement renouvelables. Les Réserves exploitables sans risque de déséquilibre hydrodynamique sont estimées à 5 milliards de mètres cubes par an (56 % pour le continental intercalaire et 44 % pour le complexe terminal), dont 1,6 milliards de mètres cubes qui sont utilisées. Néanmoins, le renouvellement des eaux souterraines n’est assuré qu’à hauteur de 800 millions de mètres cubes environ provenant des nappes superficielles, soit un taux de renouvellement de 15%. De ce fait, la plus grande partie des eaux souterraines sont exploitées comme des gisements.

Toutefois, la pollution des ressources en eau acquiert des proportions inquiétantes, notamment dans le nord où se trouve la plus grande partie de ces ressources.

1.2. Eaux non conventionnelles :

C’est dans le but d’augmenter la dotation en eau potable (par le dessalement) et protéger l’environnement (STEP) que l’Algérie s’est orientée vers les ressources non conventionnelles.

En effet, en dépit des investissements et des réalisations en structures de stockage, la demande reste en constante croissance mais surtout insatiable. Les ressources en eau non conventionnelles offre un potentiel d’eau significatif à l’Algérie. Elles impliquent la réutilisation des eaux usées, la recharge artificielle des nappes souterraines et la production d’eau douce par dessalement d’eau de mer ou par la déminéralisation d’eaux saumâtres. [20]

1.2.1. Épuration des eaux usées :

Étant donnée la situation de stress hydrique, les pouvoirs publics ont vu dans cette opportunité un moyen de réduire ou du moins de préserver les ressources en eaux traditionnelles tout en accroissant la production agricole.

Dès les années 70, la notion de protection des ressources en eau contre les effets de la pollution, a été prise en considération par les pouvoirs publics. Ces eaux usées épurées servent alors à l’irrigation des cultures pérennes, principalement à l’arboriculture fruitière. Elles ne servent pas, cependant, à la culture maraîchère.

Figure

Tableau 4:Prélèvement d'eau conventionnelle et non conventionnelle Prélèvement en eau :
Tableau  III-1:  les  différents  horizons  temporels  de  la  prévision  de  la  demande  en  eau  potable [45]
Tableau III-4: les points de production de l'eau de la ville de Mila (mai 2020)  Ressources   Forages  ain
Figure III-4 : Evaluation de population de la wilaya de Mila (2009-2019), (Source: DPAT)             700000 750000 800000 850000 900000 950000 habitant Année
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