BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE
Session 2012
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Histoire-Géographie
Série : Sciences et technologies de la santé et du social
Durée : 2 heures 30 Coefficient : 2
Les calculatrices ne sont pas autorisées
Le candidat doit répondre à toutes les questions de la 1
èrepartie.
10 points
Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices de la 2
ndepartie.
10 points
Ce sujet comporte 11 pages numérotées de 1/11 à 11/11.
La feuille Annexe page 11/11 est à rendre avec la copie d’examen
PREMIÈRE PARTIE
Questions d’histoire
1. Indiquez l’année de naissance de la Vème République en justifiant brièvement votre réponse.
(2 points) 2. Donnez deux caractéristiques majeures de la Guerre froide.
(2 points) 3. Choisissez la meilleure définition de l’Etat-nation.
a) Etat dans lequel la souveraineté politique s’exerce au bénéfice d’une minorité ou d’une ethnie dominante.
b) Etat dans lequel la souveraineté politique s’exerçant sur le territoire s’appuie sur des peuples ou ethnies souhaitant construire une unité nationale.
c) Etat regroupant plusieurs peuples ou ethnies qui refusent de vivre ensemble sur un même territoire.
(1 point)
Questions de géographie
4. Citez un acteur collectif qui tire profit de la mondialisation et un acteur collectif qui cherche à réguler la mondialisation.
(1 point) 5. Complétez la carte fournie en annexe page 11/11 à partir de sa légende.
(2 points) 6. « La France est largement ouverte sur le monde. »
Justifiez cette affirmation en proposant deux arguments.
(2 points)
SECONDE PARTIE
Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices Exercices portant sur les sujets d’étude du programme d’histoire
Exercice 1. Sujet d’étude : Berlin, une ville dans l’histoire de 1945 à nos jours
Document 1 : Extraits du discours de J.F. Kennedy à Berlin-Ouest
Je suis fier d’être venu dans votre ville, invité par votre bourgmestre1. Votre bourgmestre symbolise aux yeux du monde entier l’esprit combattant de Berlin-Ouest.
Je suis fier d’avoir visité la République fédérale avec le chancelier Adenauer2, qui durant de si longues années a construit la démocratie et la liberté en Allemagne. [...]
Il ne manque pas de personnes au monde qui ne veulent pas comprendre ou qui prétendent ne pas vouloir comprendre quel est le litige entre le communisme et le monde libre. Qu’elles viennent donc à Berlin. D’autres prétendent que le communisme est l’arme de l'avenir. Qu’ils viennent eux aussi à Berlin. Certains, enfin, en Europe et ailleurs, prétendent qu’on peut travailler avec les communistes. Qu’ils viennent donc ceux-là aussi à Berlin. Notre liberté éprouve certes beaucoup de difficultés et notre démocratie n’est pas parfaite. Cependant, nous n’avons jamais eu besoin, nous, d’ériger un mur pour empêcher notre peuple de s’enfuir. Je ne connais aucune ville qui ait connu dix-huit ans de régime d’occupation et qui soit restée aussi vitale et forte et qui vive avec l’espoir et la détermination qui est celle de Berlin-Ouest.
Le Mur fournit la démonstration éclatante de la faillite du système communiste. Cette faillite est visible aux yeux du monde entier. Nous n’éprouvons aucune satisfaction en voyant ce mur, car il constitue à nos yeux une offense non seulement à l’histoire mais encore une offense à l’humanité. […]
La paix en Europe ne peut pas être assurée tant qu’un Allemand sur quatre sera privé du droit élémentaire des hommes libres à l’autodétermination. Après dix-huit ans de paix et de confiance, la présente génération allemande a mérité le droit d’être libre, ainsi que le droit à la réunification de ses familles et de sa nation, pacifiquement et durablement. [...]
La population de Berlin-Ouest peut être certaine qu’elle a tenu bon pour la bonne cause sur le front de la liberté pendant une vingtaine d’années. Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont citoyens de cette ville de Bertin-Ouest, et pour cette raison, en ma qualité d’homme libre, je dis : « Ich bin ein Berliner » 3.
John KENNEDY, discours à Berlin-Ouest, 26 juin 1963.
1 Le bourgmestre est le maire. A l'époque, Willy Brandt est le maire de Berlin-Ouest.
2 Chancelier de la République Fédérale Allemande (R.F.A.) de 1949 à 1963.
3 « Je suis un Berlinois. »
Document 2 : caricature de Plantu, Le Monde, 11 novembre 1989
Questions :
1. Présentez précisément chacun des documents et dites en quoi ils sont complémentaires.
2. Expliquez la phrase soulignée dans le document 1.
3. Le document 2 confirme-t-il la vision de l’histoire exprimée par l’auteur du document 1 ? Justifiez votre réponse.
4. A partir de ces documents, montrez que Berlin est un révélateur de la situation des relations internationales dans la seconde moitié du XXème siècle.
Exercice 2 : Sujet d’étude
L’Espagne : de la dictature à la démocratie et à l’intégration communautaire (1975-1986)
Document :
On peut diviser la période de la transition en deux phases à travers lesquelles Don Juan Carlos aboutit à ses objectifs primordiaux : la première transition (1975-1977) amorce et complète la transition politique de la dictature à la démocratie ; la deuxième transition (1977-1981) achève le changement institutionnel et constitutionnel, consolide la démocratie et gomme tout anachronisme politique avec l’Europe communautaire, amorçant ce processus qui aboutira seulement le 1er janvier 1986 avec l’adhésion finale de l’Espagne à la CEE. Les étapes sont au nombre de quatre :
1) La Loi pour la Réforme politique, approuvée par référendum le 15 décembre 1976, fonctionne comme un pont entre la légalité autoritaire et la légalité démocratique ; 2) Les premières élections démocratiques depuis 1936 (15 juin 1977) : la victoire de l’UCD1, sous l’égide de Adolfo Suárez, permet la formation du premier gouvernement démocratique et parlementaire élu directement par le peuple espagnol ;
3) La légalisation des partis politiques, y compris le Parti Communiste Espagnol, entre le 10 février et le 9 avril 1977 ;
4) La promulgation de la Constitution (31 octobre 1978) : définit l’État espagnol en tant qu’État social, démocratique et structuré politiquement par une monarchie parlementaire ; restitue au peuple espagnol sa souveraineté nationale ; reconnaît les trois nationalités historiques des peuples basque, catalan et galicien et partage le territoire espagnol en dix-sept Communautés Autonomes (qui se formeront entre 1979- 1983) toujours imbriquées dans l’unité territoriale de l’Espagne.
Parmi tous [les] fronts d’opposition, celui qui, plus que les autres, assène le tout dernier coup à la transition et fait vaciller sérieusement la démocratie est la Intentona del General Tejero² du 23 février 1981. Cette tentative de coup d’État n’est que le zénith du mécontentement du secteur ultra des forces armées face au processus de rupture et de réforme politique engagé par la Loi pour la Réforme Politique (1976), la légalisation du PCE (1977), les premières élections libres et démocratiques (1977) et la Constitution (1978). La prompte réaction du Gouvernement et, surtout, l’impeccable et vaillant agissement de Don Juan Carlos font échouer le coup d’État, mettant un terme au processus de Transition et légitimant démocratiquement la Monarchie espagnole.
1. Union du Centre Démocratique ; parti du centre et de droite réformatrice.
2 .Tentative de coup d’Etat du général Tejero.
D’après Cristina Tango, L’Espagne : Franquisme, transition démocratique et intégration européenne 1939-2002, Euryopa,
© Institut européen de l’Université de Genève, Décembre 2006.
Questions :
1. A quelle période de l’histoire de l’Espagne le document fait-il référence ? Justifiez votre réponse.
2. Pourquoi l’année 1978 marque-t-elle une étape importante de l’histoire politique de l’Espagne ?
3. En vous appuyant sur le document, expliquez comment est dirigé le pays.
4. Expliquez en quoi les choix politiques de l’Espagne décrits dans le document ont constitué un tournant majeur dans l’histoire du pays.
Exercices portant sur les sujets d’étude du programme de géographie
Exercice 3 : Sujet d’étude : Shanghai, métropole émergente Document 1 : Yangshan, un projet titanesque
La grande muraille de Chine a désormais un petit frère, un pont maritime de 32,5 km qui en fait le pont le plus long du monde. Serpentant la mer de l’Est, le pont de Donghai relie terre et mer, du nouveau terminal à conteneur de Yangshan à la nouvelle zone industrielle et logistique de Luchuogang. Le port de Waigaoqiao, situé à l’embouchure du fleuve Yangzi, arrivé à saturation face à la croissance effrénée du trafic entre la Chine et le reste du monde, souffrait d’un manque de profondeur excluant tout accès aux porte-conteneurs de dernière génération. Pour pallier ce retard qui risquait de devenir un véritable handicap pour Shanghai, les acteurs du projet ont choisi d’investir deux îles situées à une trentaine de km de la côte pour y construire un nouveau port en eaux profondes. Yangshan se devait d’être une infrastructure parfaite, à en juger par le résultat, le pari semble gagné : 15,5 m de profondeur sur 5,6 km de longueur de quai.
Dès l’ouverture du premier terminal en décembre 2005, avec l’escale du CMA CGM Voltaire1, des lignes ont petit à petit été délocalisées afin de désengorger le port de Waigaoqiao et pouvoir accueillir les navires de grande capacité. « Le développement du port de Yangshan s’est fait par affectation de lignes par l’Autorité Portuaire de Shanghai qui a décidé que toutes les lignes venant d’Europe ou d’Amérique escaleraient à Yangshan, quelle que soit la compagnie maritime. Ceci est logique puisque ce sont des lignes au long cours servies par de très gros navires à fort tirant d’eau », explique Frédéric Campagnac, Directeur général adjoint de CMA CGM en Chine.
Chambre de commerce et de d'industrie en Chine, juin-août 2008 http://fce.ccifc.org/2008-07/doc/Yangshan.doc.
1. CMA CGM Voltaire : cargo porte-conteneur d’une société française.
Document 2 :
1
2
3
4
Questions :
1. Expliquez où se trouve Shanghai aux échelles nationale et mondiale. (document 2) 2. En quoi la ville et son économie s’internationalisent-elles ? (documents 1 et 2) 3. Comment les ports de Shanghai s’adaptent-ils à cette ouverture ? (document 1) 4. A partir des documents, montrez que Shanghai s’impose comme une métropole
chinoise majeure.
Exercice 4. Sujet d’étude : Londres, pôle décisionnel mondial
Document :
Près de 120 millions de passagers par an transitent dans les cinq aéroports de la capitale dont la moitié à Heathrow. Le Grand Londres produit 45% du PIB britannique.
A elle seule, la partie centrale de Londres représente 12% de l’économie britannique, soit un poids égal à celui des régions du Nord anglais. La capitale connaît une croissance de plus de 5% depuis 1981. Le tiers de la population du pays vit dans la région capitale, et cette proportion ne fait qu'augmenter.
Le déclin du port et le déplacement de ses activités vers l'estuaire a permis une libération massive d'espaces dans les docks1 qui ont été réhabilités. Ces facteurs engendrent une deuxième City, certes moins aboutie que prévu, et une gentryfication2 grâce à la transformation d'entrepôts en appartements de luxe. A l’inverse, les quartiers indiens et pakistanais sont situés surtout en banlieue nord. Les immigrants d'origine africaine et caraïbe se groupent sur la rive droite mais en position plus centrale. Les Chinois quant à eux sont surtout présents dans l'hypercentre.
D'après MANGIN Claude, 2006, Le Royaume-Uni, Belin, p 104 et 116 1. docks : entrepôts
2. gentryfication : embourgeoisement
Questions :
1. D’après le texte, quels éléments traduisent le rayonnement mondial de la métropole londonienne ?
2. Quels aspects de ce rayonnement mondial n'apparaissent pas dans le document ? 3. Quelles transformations sociales connaît la partie centrale de Londres ?
4. Montrer que Londres exerce aussi un rayonnement à l'échelle régionale, nationale et continentale.
Un pôle majeur de l’aire de puissance asiatique Une puissance émergente
Légende : 2000 km (équateur)
Les centres d'impulsion mondiaux
Une métropole mondiale Une interface majeure
ANNEXE à rendre avec la copie d’examen Les centres d’impulsion mondiaux
