BT n°125 - Le petit pois de conserve

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125 2li.08

Collection de brochures hebdomadaires pour le travail libre des enfants Documentation de G.-M. THOMAS (Finistère)

Photos des Etablissements CHACUN (Quimpe r)

Adaptation pédagogique des Commissions de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne

Le PlTIT PUIS dE CUNSlRV[

L' Imprimerie à !'Ecole

Cannes (A.-M.) 7 Octobre 1950

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Dans la même collection

1. Chariots et carrosses.

2. Diligences et Malles-Postes.

3. Derniers progrès.

4. Dans les Alpages.

5. Le village Kabyle.

6. Les anciennes mesures.

7. Les premiers chemins de fer < n France.

8. A. Bergès et la houille blanche.

9. Les dunes de Gascogne.

1 O. La forêt.

1 1. La forêt landaise.

12. Le liège. 1 3. La chaux.

14. Vendanges en Languedoc.

15. La banane.

16. Histoire du papier.

17. H1sto1re du théâtre.

18. Les mines d'anthracite.

19. Histoire de l'urbanisme 20. Histoire du costume populaire. 21. La pierre de Tavel.

22. H1sto1re de !'Ecriture.

23. Histoire du livre.

24. Histoire du pain.

25. Les fortifications.

26. Les abeilles.

27. H1sto1re de navigation.

28. Histoire de l'aviation. 29. Les débuts de l'auto.

30. Le sel.

31. L'or.

32. La Hollande.

33. Le Zuyderzée.

34. H1sto1re de l'habitation.

35. Histoire de l'éclairage.

36. Histoire de l'automobile. 37. Les véhicules à moteur.

38. Ce que nous voyons au microsco:>e.

39. H1sto1re de l'Ecole.

40. Histoire du chauffage.

4 1. Histoire des coutumes funéraires.

42. Histoire des Postes.

43. Armoiries. Emblèmes et Médailles.

44. Histoire de la Route.

45. Histoire des Chateaux Forts.

-16. L'Ostréiculture.

47. Histoire du chemin de fer.

48. Temples et Eglises.

49. De Temps.

50. La Houille blanche.

51. La Tourbe.

52. Jeux d'Enfants.

53. Le Soul Constantinois.

54. Le bois Protat.

55. La Préhistoire (1).

56. A l'aube de !'Histoire.

57. Une usine métallurgique en Lor- raine.

58. Histoire des Maitres d'Ecole.

59. La vie urbaine au moyen âge 60. Histoire des cordonniers.

61. L'ile d'Ouessant.

62. La taupe.

63. Histoire des boulangers.

64. L'Histoire des armes de jet.

65. Les coiffes de France.

66. Ogni. enfant esquimau.

67 La potasse.

68. Le Commerce et l'industrie zu moyen âge.

69. Grenoble.

70. Le palmier dattier.

71. Le Parachute.

7 2. La Brie, terre à blé.

7 3. Les Battages.

7,1. Gauthier de Chartres.

75. Le Chocolat.

76. Roquefort.

77. Café.

7.8 Enfance bourgeoise en 1789.

79. Béloti.

80. L'Ardoise.

81 . Les Arènes romaines.

82. La vie rurale au moy1rn âge.

83. Histoire des armes blanches.

84 Comment volent les avions.

85. La Métallurgie.

86. Un village breton en 1895.

87. La Poterie.

88. Les Animaux du Zoo.

89. La Côte Picarde et sa Plaine Ma- ritime.

90 Li Vic d'une Commune au temps de la Révolution de 1789.

91. Bachir. enfant nomade du Sahara.

92. Histoire des bains (1).

93. Noëls de France.

94. Azack.

95. En Poitou.

96. Goémons et Goémoniers.

97. En Chalosse.

98. Un estuaire breton : la Rance.

99. C'est grand, la mer.

1 OO. L 'Ecole Buissonnière.

101. Les bâtisseurs 1949.

102. Explorations souterraines 103. Dans les grottes.

(Voir ~uile page 3 de la couverture)

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G.-M. THOMAS

Le petit pois de conserve

En attendant l'acheteur

Tu as vu ta maman ouvrir une boîte de petits pois de conserve.

As-tu eu la curiosité de lire l'é tiquette qui entourait cette boîte

"?

Peut-être alors aurais-tu lu un nom de petite vill e bretonne comme Bannalec, Rosporden ou Scaër.

C'est, qu'en effet, les usines de conser ves de légumes, de pois-

sons et de fruits sont très nombreuses en Bretagne. C'est une <le

ces usines que nous allons vi siter ensemble et tu verras comment,

en une heure environ, le petit pois, sorti de sa gousse, est lavé,

lrié, cuit, assaisonné e t mis en boîte.

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2

LE PETIT POIS DE CONSERVE

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Fleur et gousse du pois

Une papilionacée ou légumineuse Le pois

Consulte ta flore et regarde les dessins ci-dessus, tu verras que le pois est de la famille des papilionacées, groupe des viciées, que sa fleur, irrégulière, a dix étamines dont une non soudée, cinq pé tales inégaux, une feuille composée avec stipule plus grande que les folioles et terminée oar une vrille.

Le fruit se nomme gousse.

Dans la même famille, tu as :

des légumineuses alimentaires : haricot, fève, lentille ... ; des légumineuses fourragères : trèfle, luzerne, sainfoin ... ; des légumineuses ornementales : cytise, robinier.

Leurs racines portent des renflements : les nodosités qui enri-

chissent le sol en azote.

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l..È PETIT POIS DE CONSERVE

3 Les ennemis du pois

En plus de la

«

rouille

^»

qui couvre les feuilles de taches brun - roux et qui n'est pas dangereuse (trai - tement à la bouillie borde- laise), le pois doit résister à quatre insectes.

1 ° La bruche du pois, insecte de 4 à 5

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de long, brun noir avec de petites taches blanches sur les élytres. La femelle pond ses œufs sur les gousses et les larves y pénètrent. Cet insecte est surtout à com- battre dans les régions ott l'on cultive des pois de se- mence (Oise, Aisne). Il ap- paraît dans les champs au début d'avril.

Bruche du pois

2 ° Le sitone du pois, de couleur gri- se, dévore les feuil- les en y pratiquant de petites incisions.

Il est surtout actif aux heures chaudes de la journée. L'in- secte envahit les champs au mois de mars. Il passe l'hi- ver dans les champs de trèfle.

La larve du sitone devient

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insecte et sort do terre

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Les ennemis du pois

3 ° La tordeuse du pois : c'est un petit pa- pillon de 15 m /"' d'enver- gure. Les ailes antérieu- res sont brunes, parse- semées d'écailles jaunes.

Les ailes postérieures sont grisâtres. Sa chenil- le est jaune-verdâtre.

On le détruit avec un produit à base de nico- tine.

(suite)

Tordeuse du pois

4 ° Le puceron du pois : la femelle ailée apparaît dans les champs courant mai et pond sur les feuil- les. L'insecte s'attaque aux fleurs et passe l'hiver sur les fusains ou sur les plan- tes herbacées.

II est aussi détruit par la nicotine.

Puceron du pois (grossi dix fois)

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5

Un champ de pois en fleurs

Façons culturales

En Bretagne, le pois est semé courant mars, début avril, à raison de 100 kg. à l'ha. pour les pois tardifs et 140 à 150 pour les hâtifs. La distance entre les rangs est de 30i cm.

Le pois exige un sol propre, d'où de fréquents binages.

Quelques jours avant la cueillette, on pratique l'écimage qui consiste à couper à la faucille l'extrémité du plant. La sève est alors détournée vers les gousses et le rendement est meilleur.

Variétés. - Il faut ici concilier l'intérêt du récoltant qui veut la quaritité et celui du conserveur qui souhaite la qualité.

Les grains les plus appréciés sont les grains verts et sucrés.

Les variétés semées sont : le Cent pour Un, le Roi des Conser·

ves, le Caractacus, l'Alaska, la Serpette améliorée, le Chemin long

et le 42 de Sarcelles.

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6

Cueillette des pois, à la main

La récolte

Depuis cinq heures du matin, les hommes sont au champ, le dos courbé sur leur panier de bourdaine, avançant lentement. Sept heures sonnent : maintenant une longue file de femmes et d'enfants jacasse tout en travaillant, un chapeau de paille sur la tête. Certains sont à genoux, d'autres sont assis sur leur sac à moitié plein. Déjà le soleil chauffe. Les petits enfants, à l'ombre d'un cerisier, crient, jouent en mangeant les pois verts et tendres.

Le propriétaire du champ surveille les ramasseurs et regarde s'ils n'en laissent pas beaucoup après eux.

Vers midj, on recherche l'ombre pour manger et boire le cidre que l'on a apporté avec soi. Le soir, quand tout est ramassé, cha- cun charge ses sacs sur son dos et va les peser à la bascule, installée au bout du champ.

La pesée faite, on touche l'argent de son travail : 2 fr. à 2 fr. 50 la livi:e en 1947, 3 fr . en 1948, 2 fr. 50 eA 1950.

Un bon cueilleur gagne de 4 à 500 fr.

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jour.

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7

L'usine de conserves

Voici l'usine ...

Voici l'usine avec sa haute cheminée. Elle couvre une surface de 2.500 m

²

(surface d'un carré de 50 m. de côté).

C'est elle qui délivre aux cultivateurs les semences sélectiof , Glées : pois, flageolets, haricots verts.

Avant la récolte, le représentant de l'usine passe dans les dlamps constater la maturité des pois. On ne cueille que sur son .ordre.

La récolte se fait soit à la main, soit à la faux, soit même à

fa faucheuse mécanique à pois.

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8

Le; batteuses en pleins champs

CLICHf " COOPfRATION ''

Batteuses de pois

Jusqu'à la guerre, le ramassage se faisait uniquement à la main . Les gousses ensachées étaient dirigées le soir même vers l'usine. Elles passaient dans les écosseuses et les pois triés, calibrés, cuits étaient mis en conserve.

Mais les grandes superficies consacrées aux pois et le manque de main-d'œuvre ne permettent plus dans certaines régions le ramas- sage à la main.

Les usiniers ont installé des batteuses à proximité des fermes des cultivateurs ayant passé avec eux des contrats de 10 à 15 ans.

Chaque batteuse bat durant les 25 jours que dure la campagne de 30 à 35 hectares de pois. Les pois sont battus verts.

Le battage consiste à vider les gousses de leurs grains sans les détacher des fanes .

Les fanes sont mélangées au fumier de cheval pour engraisser

la terre ou ensilées pour servir de nourriture au bétail.

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Les sacs de petits pois sont déchargés à l'entrée de l'usine

Les petits pois arrivent. ..

En période de cueillette, certaines usines travaillent 24 heures sur 24 (deux équipes faisant chacune 12 heures). Et les pois, soit écossés s'ils ont passé dans la batteuse, soit en gousses s'ils ont été cueillis à la main, arrivent sans cesse. (De 100 à 120 tonnes dans la journée.)

A peine déchargés, les gousses sont pesées et entraînées par

le · tapis roulant que tu vois au centre du bâtiment.

A droite, un jeune cultivateur entasse dans son tombereau les

cosses vides évacuées de l'usine par un tapis roulant : elles servi-

ront aussi à la nourriture du bétail qui . en est très friand.

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L'arrivée des sacs

Sur la plate-forme

Les sacs pleins, entraînés par le tapis roulant, arrivent à l'ou- verture de droite où tu vois l'ouvrier saisir un sac.

Les sacs s'entassent sur la plate-forme et les ouvriers d1t

fond les vident un par un dans !'écosseuse ...

(13)

H

L'écosscuse

Dans l' écosseuse

Voici un groupe de deux écosseuses. Elles sont composées de deux tambours emboîtés, tournant dans le même sens, mais à des vitesses différentes. A l'intérieur des tambours, les cosses sont pressées entre des battes et des contre-battes : elles s'ouvrent et les pois tombent.

Un tapis roulant sans fin les reçoit et les amène dans le transporteur à godets que tu vois au premier plan.

Un rouleau à brosse les nettoie à son tour.

Quant aux gousses, avant d'être évacûées jusqu'à la charrette que tu as vu tout à l'heure, elles sont encore brassées pour récu- pérer le moindre grain.

Une telle machine écosse 4.500 kg. à l'heure (90 sacs de

50 kg.).

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12

Le laveur-épierreur

Cheminant dans leurs godets, les pois sont livrés au ventilateur- nettoyeur qui élimine les grains défectueux, les fils, les morceaux de cosses.

Pujs, si le pois est vraiment sale et exige un nouveau nettoyage, on l'abandonne au laveur-épierreur.

Remarque : la pendule que tu vois à gauche est une pendule

contrôleuse comme il en existe dans toutes les usines. A leur

arrivée, ouvrières et ouvriers sont obligés de faire poinçonner

leur feuille (que tu vois dans les casiers). L'heure passée, le poin-

çonnage ne peut se faire et ! 'ouvrier perd une partie de son salaire.

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13

Devant, le cuiseur ; en arrière, le trieur.

Du trieur au cuiseur

Cet ensemble de machines compliquées comprend, en haut, à

·droite, deux trieurs qui font le triage des pois par qualité.

Le trieur est un grand cylindre méta llique incliné, percé de trous de plus en plus gros vers la sortie. Les pois les moins gros tombent au début, les gros à la fin.

Il permet le classement des pois en six qualités selon leur

~rosseur

(extra-fins, très fins, fins, moyens .. . ).

Dans le- trieur, des rouleaux et des balais fonctionnent afi n que ies pois ne restent pas coincés dans les trous.

Un transporteur à godets (au premier plan) amène les pois dans le cylindre de gauche : le cuiseur continu.

Selon leur maturité et leur grosseur, les pois y r esten t plus

ou moins longtemps. Le cuiseur tourne clans un bain d 'eau bouil-

lante e t une hélice entraîne petit à petit les pois vers la sortie .

(16)

LE PETIT POIS DE CONSEHVE

Le pois sort du cuiseur

A la sortie du cuiseur

Le pois est cuit.

Il sort. Du cuiseur que l'on voit au centre de la photo, l'ouvrier le fait passer dans le la- veur-ra fraîch isseur · épierreur, sorte de labyrinthe en plan incliné où se dé- posent les gravil- lons qui auraient pu parvenir jusque là.

Le personnel fé- minin attend alors les pois devant un tapis roulant en caoutchouc, enlevant d'un poigt expert les pois jaunes et les derniers corps étrangers .

.. . Et de nouveau les pois retombent dans les godets que tu

vois au premier plan.

(17)

15.

La préparation du jus

On prépare le jus

Quand ta maman ouvre une boîte de petits pois, tu remarques que les grains baignent clans du jus.

Ce jus, appelé

«

sauce étuvée » ou « jus naturel

»,

est préparé dans de grandes marmites à double fond, chauffées à la vapeur par un serpentin. On y fait cuire lentement les légumes : oignons, carottes, cœurs de laitue ...

Le jus tombe ensuite dans un entonnoir à tamis qui arrête les déchets de légumes et s'écoule clans de vastes bacs.

A gauche de la photo, remarque les bassins à blanchir qui

servent pour la préparation des pois extra-fins, faite uniquement

à la main .

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La machine qui remplit les boites

La mise en boîtes

Les boîtes métalliques (fabriquées à Nantes, Concarneau ou Douarnenez) montent du magasin dans l'élévateur. Après avoir été lavées par un jet d'eau et séchées à la vapeur, elles s._e placent sous l'emboîteuse-juteuse. C'est une machine qui remplit automa- tiquement, de pois et de jus, 60 boîtes à la minute (3.600 à l'heure).

Evacuées sur un tapis roulant métallique, les boîtes déclan-

. chent un levier au passage, le couvercle tombe et est serti à force.

(19)

17 .

Les autoclaves

Dans l'autoclave

Les boîtes sont alors entassées dans des casiers que l'on·

empile dans une grille comme celle que tu vois à gauche de la . photo. Lorsqu'elle est remplie, une grue la soulève et la glisse· . dans l'autoclave dont le couvercle est hermétiquement fermé à_

l'aide de vis.

Les boîtes y sont chauffées à 115° pendant 30 à 45 minutes, . sous pression ; les microbes qu'elles contenaient sont tués et les;.

pois peuvent se conserver sans fermenter.

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18

Les boites refroidissent

Refroidissement des boîtes

Après être restées de 30 à 45 minutes dans l'autoclave, les boîtes, toujours dans leurs casiers, sont refroidies avant la mise en caisse.

Puis ces caisses quitteront l'usine pour le grossiste et l'épicier .détaillant.

Mais cela a demandé un g ros travail. Comme tu as pu t'en

:rendre compte, tout ce travail se fait debout, ce qui est pénible.

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Calendrier des conserves

Les conserveries en France

19 Si la première usine de conserve de poissons - on l'appelait alors « friterie» - date de 1824, l'introduction de la conserve -de légumes ne remonte qu'à 1880. ·

Aujourd'hui, la plupart des usines mettent en boîtes des légu- mes, de la viande, du poisson, des fruits, ce qui leur permet de travailler toute l'année ou avec de courtes interruptions.

Le graphique ci-dessus indique les périodes habituelles de fabrication.

La Bretagne a actuellement 200 usines de conserves. Le Finistère, à lui seul, en compte 126. Ces usines, à l'origine sur 1a côte, s'installent de plus en plus vers l'intérieur.

En Flandre, la culture du pois se développe et les conserveries de la région de Dunkerque et de la vallée de la Lys {Gravelines,

Bailleul, Gorgue) en ont travaillé 19.500 tonnes en 1948.

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(22)

2C

Un groupe de vieux travailleurs de l'usine, trente ans de maison Les femmes portP.nt la coiffe bigoudène

Les haricots verts

«

Les haricots verts, eux, sont moins maniables. Il faut les effiler et les trier à la main. Chaque ouvrière a devant elle quatre caisses où elle jette, selon son appréciation, les haricots de même grosseur. Une vé rification est faite par une équipe de femmes.

spécialisées.

« Toujours par grosseur, les haricots sont mis dans de grands bacs d'eau fraîche . La cuisson se fait à grande eau, puis, après égouttage, c'est l'emboîtage. Des ouvrières aux mains prestes rem- plissent les boîtes, les pèsent e t décorent le dessus en alignant les haricots comme à la parade.

<c

Sertisseuse et autoclave achèvent le travail. »

N.

GRANGE :

L' Industrie de la. Conserve en Cornouaille_

(23)

2 1

Dans l'étuve La sertisseuse .

CLICHÉ "COOPiR.\TIO:S ••

La page des chiffres

En 194 7, 56 millions de kilos de pois et 9 million s de kilos de harico ts verts ont été mis en conserves, sans parler de 2.800.000 kilos de flageolets et auta nt de macédoine de légumes.

L'usine paye : Un ouvrier. . . Une ouvrière. . . . Une boîte vide ..

Un kilo de · pois écossés ..

Un kilo de flageolets écossés . L' usine vend:

Le bidon de 5 kg. . .

L'épicier v end :

1 boîte de 500 gr . de pois 1 boîte de 500 gr. de pois

. . . .

6 0 fr. de l' heure

48 à 50 fi:. de l'heure

6 à 7 fr.

33 fr.

. . . . . . . . 300 fr .

extra-fins .. 120 fr.

moye ns .. 70 fr .

(24)

Stock de caisses dans le grand magasin

.. . Et maintenant, écris à ton petit correspondant breton.

Demande-lui de t'expédier des étiquettes entourant les boîtes de

petits pois. Dessine une grande carte de la Bretagne sur une

feuille et colle, aux endroits voulus, les étiquettes ...

(25)

LE PETIT POIS DE CONSERVE

23

Ici, la récolte même est mécanisée CLICHÉ "COOPÉRATIOS"

Refroidissement rapide par passage des boites sous une fine pluie

CLICHf " COOPfRATJON ¹¹

(26)

LE PETIT POJS DE CONSERVE

Fermeture de l'au!o::'.;-v~ CLICHÉ "COOPÉRATION"

Le lapis roulant Sortie du cuiseur

CLICllÉ "COOPÉRATION"

(27)

BIBLIOGRAPHIE DU PETIT POIS

JEAN RENÉ :

Les légumes de conserve en Bretagne.

NoËLLE GRANGE :

L'industrie de la conserve en Cornouaille.

*

La collection de photos nous a été aimablement communiquée par la Maison

CHACUN &

C'

⁰^,

conserveurs à Quimper (usines à

Bannalec, Guilvinec, Saint-Nazaire).

Dans la mêm e collection ·

(Suite}

104. Les arbres et les arbustes de rhez nous.

1 05. Sur les routes du ciel.

106. En plein vol.

107. La vie du métro.

1 08. La bonneterie.

109 Le gruyère.

1 1 O. La tri:filerie.

11 1. La cité lacustre.

1 12. Le maïs.

113. Le kaolin.

114. Le tissage à Armentières.

115. Construction du métro.

1 16. Dolmens et menh"s'

117. Les auberges de la Jeunesse.

l 18. La Mirabelle.

1 19. Dar Chaàbane, village tunisien.

120. Alpha, le petit noir de Guinée.

121. Un torrent alpestre : !'Arve.

122. Histoire des mineurs.

123. Le Cambrésis.

124. La Gare.

125. Le petit pois de conserve.

1 26. Le cidre.

*

La brochure : 30 fr.

La collection complète : remise 5 %

(28)

Le gérant : C. FREINET

•

IMPRIMERIE A:GITNA 27, rue Jean-Jaurès, 27 CANNES (Alpes-Marit.)