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Rentabilité économique et rentabilité financière

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Academic year: 2022

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05/02/2018 Rentabilité économique et rentabilité financière

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Rentabilité économique et rentabilité financière

La rentabilité : voici un concept évocateur. Si les excès d’une recherche de rentabilité à court terme teintent parfois ce terme d’une connotation négative, il est évident qu’une bonne rentabilité constitue un élément de pleine santé économique.

Précision préalable : pour une simple introduction au thème, par exemple pour illustrer un cours de première STMG, visitez plutôt la page performance financière.

À présent, mettons les choses au point.

L’efficience est la capacité à obtenir un résultat compte tenu des ressources mises en place pour l'obtenir. Lorsque ce résultat s’exprime sous forme monétaire, on parle de rentabilité.

L’efficience est une notion parfois très floue. Un musée non rentable est subventionné si les pouvoirs publics le considèrent comme efficient. L’élévation du niveau de culture des visiteurs n’étant pas chiffrable, l’évaluation est forcément subjective...

La rentabilité se mesure plus facilement, et donc beaucoup plus souvent, que les autres formes d’efficience. D’une part la tâche est moins difficile (données disponibles, ratios

« prêt-à-porter ») et d’autre part la traduction monétaire lui donne une compréhension immédiate.

Globalement, une entreprise de bon aloi dégage une rentabilité, c’est-à-dire une capacité à produire des résultats, mesurée par des rapports entre des soldes intermédiaires de gestion (SIG) et les moyens mis en œuvre pour les produire. Les taux de marge ou de valeur ajoutée n’entrent donc pas dans cette définition, bien que certains les considèrent comme des indicateurs de rentabilité.

Nous n’évoquerons ni la rentabilité d’un portefeuille, ni les calculs de rentabilité tels qu’ils sont conduits dans le cadre d’un contrôle de gestion (ROI), ni la rentabilité prévisionnelle d’un investissement (TIR et VAN), mais la rentabilité d’une entreprise considérée globalement.

Dans ce contexte, on distingue la rentabilité économique de la rentabilité financière.

La rentabilité économique ou ROA (Return On Assets)

Ici, qu’importe si l’entreprise est surendettée. On mesure ici sa capacité à transformer en résultat ses capitaux, d’où qu’ils proviennent. L’argent n’a pas d’odeur.

Définissons d'abord l’actif économique.

Celui-ci est parfois appelé capital économique, ce second nom évoquant une notion ambiguë, à la fois active et passive… Il est vrai que cet « actif » se définit aussi bien comme la somme des actifs immobilisés nets (quoique certains analystes préfèrent utiliser le brut), du besoin en fonds de roulement (BFR) et des disponibilités (et moins les provisions pour risques et charges), que comme la somme des capitaux propres hors dividendes versés et des dettes financières. Bien que l’approche soit patrimoniale, donc non-valeurs exclues, le BFR est retraité, notamment par l'intégration du crédit-bail.

Par facilité, on procède souvent aux calculs à partir du bilan de fin d'exercice mais il est plus rigoureux de revenir en début de l'exercice ou mieux, de faire une moyenne.

Définissons ensuite le résultat économique.

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C'est le résultat dégagé par l'actif économique. La notion est proche de celle de résultat d'exploitation mais on prend en compte les charges et produits financiers dans la mesure où ils sont générés par l'actif économique. Ce n'est pas le cas des charges d’intérêt.

Exemple.

Résultat d'exploitation 20 Charges financières (intérêts) -3 Charges financières (autres) -1

Produits financiers +5

Résultat courant avant impôt 21

Le résultat économique avant impôt s'élève à 20 – 1 + 5 = 24. Le calcul peut aussi consister à ajouter les intérêts au RCAI : 21 + 3 = 24.

Mais il faut prendre en compte l'impact de l'impôt sur les bénéfices. Pour soustraire celui-ci, on le calcule à partir de son TAUX et non en reprenant son montant comptable puisque certains éléments de son assiette sont exclus du calcul (une partie du résultat financier mais aussi le résultat exceptionnel et la participation).

La rentabilité économique, dans tout çà ?

En général, elle s’apprécie comme le ratio du résultat économique sur l’actif économique.

Toutefois, d’autres définitions forcément assez proches existent (excédent brut d'exploitation(EBE) remplaçant le résultat économique, par exemple…).

Ce ratio intéresse particulièrement les banquesqui souhaitent savoir dans quelle mesure l’argent prêté dégagera un résultat.

Il se décompose en taux de marge économique(résultat économique par rapport au chiffre d’affaires) et rotation de l’actif (CA / actif économique). En d’autres termes, l’amélioration de la rentabilité économique passe par de meilleures marges et/ou par un appareil de production qui « tourne plus vite ».

La notion de rentabilité économique est illustrée en page exemple de rentabilité économique. Elle est inséparable de celle de risque économique.

La rentabilité financière ou ROE (Return On Equity)

À moins d’être prêts à investir dans n’importe quoi, les actionnaires s’intéressent au taux de rendement des capitaux propres. Celui-ci est d’ailleurs lié à la rentabilité économique par l’effet de levier.

Comment étudier la rentabilité des seuls capitaux propres ?

On utilise souvent le résultat courant après impôts (c’est-à-dire le « profit » hors exceptionnel). Il est rapporté aux capitaux propres après répartition.

La décomposition de ce ratio fait intervenir le taux de marge bénéficiaire ainsi que le coefficient d’endettement. Ce dernier est un indicateur de structure financière. C’est l’actif économique rapporté aux capitaux propres.

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Voir l'illustration en page exemple de rentabilité financière.

Il est par ailleurs possible de calculer un seuil de rentabilité financier.

Sous réserve d'une possible subtilité dans la définition des résultats (EBE ou résultat économique...), les deux rentabilités sont identiques lorsque l'endettement est nul.

Pour conclure

La notion de rentabilité globale étant un peu floue, il est habituel de différencier la rentabilité économique de la rentabilité financière. Cette distinction n’est d’ailleurs pas propre à l’analyse financière puisqu’elle est reprise au niveau macroéconomique.

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