Thème 3 : Corps humain et santé
Thème 3A : Le maintien de l'intégrité de l'organisme : quelques aspects de la réaction immunitaire
Thème 3A chap 3 : Le phénotype immunitaire au cours de la vie TP5 et cours 5
Lors d’un infection par un objet piquant, le médecin vérifie que le rappel du vaccin antitétanique a été réalisé dans les temps.
Pb : quel est l’intérêt du vaccin et comment expliquer qu’il y ait nécessité d’un rappel ?
I La mémoire immunitaire
A Réponse primaire et réponse secondaire
Le premier contact avec l’antigène entraîne une réaction lente et
quantitativement peu importante, alors que le second contact entraîne une réaction beaucoup plus rapide et quantitativement plus importante (en anticorps ou en LT).
B Lymphocytes mémoires
Pb : comment expliquer cette réponse secondaire plus rapide et plus forte ? Cette mémoire immunitaire s’explique par la formation, après un premier contact avec un antigène, de lymphocytes B mémoire et de lymphocytes T mémoire.
Ces cellules sont plus nombreuses que les lymphocytes B ou T vierges, de même spécificité elles ont une durée de vie plus longue et elles réagissent très rapidement lors d’un second contact avec l’antigène empêchant ainsi
l’apparition de la maladie. L’antigène n’a pas le temps d’exercer son effet pathogène.
Documents : Mode d’action du vaccin
II La vaccination
A Composition et mode d’action du vaccin 1° Les immunogènes
a) Mise en évidence
Historiquement, le vaccin a été mis au point par Pasteur qui démontra que des préparations de microbes modifies du cholera rendus non pathogène sont capables de provoquer une réaction immunitaire sans donner la mort. Ces préparations sont qualifiés d’immunogènes.
Il s’ag it d’ag ents path ogè nes ayant perdu leur pouvoir virulent soit par traitement chimique ou thermique soit par suppression des gènes de la virulence, Ou d’antigènes purifiés à partir de l’agent pathogène ou fabriqués à partir de l’ADN de l’agent pathogène.
b) Mode d’action
La vaccination réalise un contact avec un antigène (tout ou partie d’un agent pathogène rendu inoffensif) et prépare à un contact ultérieur possible avec l’agent pathogène portant le même antigène (construction d’une mémoire). Le vaccin stimule les mécanismes de création d’une mémoire immunitaire en mimant un premier contact et en provoquant la réponse primaire.
Les lymphocytes mémoires ne sont pas immortels. Le rappel de vaccination permet de renouveler ces lymphocytes mémoires.
2° Les adjuvants
L'adjuvant du vaccin déclenche la réaction innée indispensable à l'installation de la réaction adaptative.
Le plus souvent, il s’agit de sels d’aluminium qui créent une réaction inflammatoire locale qui favorise la mise en place d’une réponse
immunitaire adaptative vis-à-vis de l’antigène injecté en même temps.
B Evolution du phénotype immunitaire et vaccination 1° Evolution du phénotype immunitaire
A un instant t, il existe dans l’organisme de nombreux clones de lymphocytes T et B naïfs: les clones diffèrent par leurs récepteurs spécifiques.
Lorsque l’organisme entre en contact avec un antigène (environnement modifié), certaines populations voient leurs effectifs augmenter et il apparaît des lymphocytes B et T mémoire, spécifiques de cet antigène.
Le phénotype immunitaire est l’ensemble des lymphocytes mémoires circulant dans l’organisme façonné par les rencontres avec des antigènes divers.
Le phénotype immunitaire varie d’une personne à une autre puisque chacun n’a pas rencontré les mêmes antigènes.
Le phénotype immunitaire d’un individu évolue donc en même temps qu’évolue son environnement antigénique.
L’évolution permanente du phénotype immunitaire permet le maintien de l’intégrité de l’organisme.
Le phénotype immunitaire d'un individu se forme au gré des expositions aux antigènes et permet son adaptation à l'environnement.
2° Vaccin et phénotype immunitaire
La vaccination fait évoluer artificiellement le phénotype immunitaire de l’individu.
Ainsi, on constate qu’au fur et à mesure des vaccinations, le nombre de lymphocytes mémoire augmente et protège ainsi de mieux en mieux l’individu.
La production aléatoire de lymphocytes naïfs est continue tout au long de la vie mais, au fil du temps, le pool des lymphocytes mémoires augmente.
D’autre part, on constate qu’au fur et à mesure des vaccinations, le nombre de cas atteint diminue dans la population. La vaccination protège donc les populations.
Conclusion : schéma bilan
