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LA H O U I L L E B L A N C H E

Revue générale des Forces H y d r o - E l e c t r i q u e s et de leurs applications

2e Année. Mai 1903. — N° 5 .

La Houille noire a fait l'Industrie moderne ; la Houille blanche la transformera.

A NOS LECTEURS

La Revue entre, avec ce n u m é r o , dans sa deuxième année d'existence ; on n o u s p e r m e t t r a donc de jeter un coup d'œil en arrière pour juger du chemin p a r c o u r u depuis notre point de départ. Bien c o u r t e est cette première étape, mais nous avons la satisfaction de voir q u e , faite au milieu des difficultés inhérentes à tout d é b u t , elle nous a néanmoins conduits sur la route plane.Cela nous encourage à poursuivre d'un pas ferme.

Fondée par une initiative dégagée de toute préoccupation d'intérêt personnel, libre de t o u t e idée préconçue, n'ayant d'autre objet que l'avancement des sciences hydro-élec- tiiques, La Houille Blanche a e u , dès son apparition, la bonne fortune de grouper a u t o u r de son p r o g r a m m e des collaborateurs n o m b r e u x : ingénieurs, économistes et

juristes qui lui ont apporté le concours de leurs éludes, industriels qui l'ont aidé p a r des souscriptions de publicité et lecteurs dont les a b o n n e m e n t s ont p e r m i s d'élargir son cadre, A tous nous adressons nos r e m e r c i e m e n t s les plus sincères.

C'est pour nous la meilleure r é c o m p e n s e de nos efforts que de voir notre b u t si bien compris ; nous avions certes la confiance qu'un résultat positif répondrait à notre action, mais nous n'espérions pas q u ' o n viendrait à nous avec autant... d ' e m p r e s s e m e n t . Il en est m ê m e résulté, ces derniers mois, un certain t r o u b l e d a n s notre organisation qui n'avait pas été prévue p o u r faire face à un développe­

ment inattendu. Mais, soit dit en passant, nous s o m m e s

•aujourd'hui en mesure de revenir à une périodicité r é g u ­ lière dans les dates d'apparition — de s u p p r i m e r le déca­

lage.

Nous n'ignorons pas que ces difficultés du début, p o u r une revue naissante, ont été en ce qui n o u s concerne g r a n ­ dement atténuées par les circonstances au milieu desquelles cet organe a vu le jour et a g r a n d i .

L'heure était propice à une création de ce g e n r e . L'indus­

trie des forces hydro-électriques était en pleine évolution et tous ceux qui,de près ou de loin, y participaient ou voulaient s y associer, avaient dans l'esprit cette pensée q u ' u n bulletin technique serait utile à la propagation de leurs perfection­

nements, et à l'échange fécond des idées entre les savants et ceux qui mettent en p r a t i q u e leurs théories. Dès lors, réaliser cette pensée en créant l'organe attendu éta<t faire

"•œuvre matérielle ayant une existence assurée.

Nous ne nous attribuons donc d ' a u t r e mérite que celui

«avoir servi de « trait d'union entre tons ceux que la Houille blanche doit r a s s e m b l e r d a n s un effort c o m m u n : professeurs, ingénieurs, industriels et financiers ». Si l'on ut bien relire le p r o g r a m m e que n o u s avons mis en

tête de notre premier n u m é r o , on verra que nous le résu­

mions t o u t entier en cette p h r a s e .

Nos débuts ont encore été, dans une très large mesure, favorisés par le C o n g r è s de la Houille blanche. N o u s n'y avons joué aucun rôle, si ce n'est celui de simples r é d a c t e u r s ; nous ne p o u v i o n s d'ailleurs y remplir d'autres fonctions.

N o u s exprimons toute notre reconnaissance à ses orga­

nisateurs, de la profonde sympathie qu'ils ont porté à notre R e v u e qui venait de naître et ne se recommandait que de son désir d'être utile à la cause de l'industrie nouvelle.

Ce Congrès qui en a si complètement montré l'importance et l'essor, a, par son retentissement, fait connaître, bien au- delà n o s frontières, ce qu'est la Houille blanche et quel avenir de prospérité elle réserve aux pays dotés de cette r e s s o u r c e ; il a donc attiré sur cette industrie une attention que nous mêmes n'ussions pu obtenir qu'avec le t e m p s . N o u s en avons profité. Les résultats se traduisent p o u r la Revue, en a b o n n e m e n t s qui viennent chaque jour, non seulement des points les plus divers de la France, mais aussi de l'étranger, et s u r t o u t de l'Espagne, de la Russie, de l ' A m é r i q u e , de l'Italie, etc., m ê m e du T r a n s v a a l . Mais en r e t o u r , maintenant que les regards sont fixés sur nos travaux, n o u s ferons en sorte de les y attacher de plus en plus. Ce sera prolonger, étendre l'œuvre des pionniers de la Houille blanche, et si nous ne p r é s u m o n s pas trop de n o u s - m ê m e , la faire progresser au profit des industriels et des constructeurs français.

N o u s e s p é r o n s y parvenir d'autant mieux que cet organe, maintenu depuis sa fondation, libre d'attaches avec aucun g r o u p e m e n t , possédant une organisation autonome et ne s'appuyant que sur des concours i n d é p e n d a n t s , accepte toutes les collaborations désireuses d'exposer leurs vues, quand elles sont dépouillées d'intérêts personnels et ne tendent q u ' à l'avancement de l'industrie qui nous occupe.

La Houille Blanche & été créée avant tout dans un but de progrès économique et t e c h n i q u e . O r , c o m m e c'est du choc des idées et de la discussion large que naissent les amélio­

rations dans l'ordre économique et législatif, aussi bien que dans l'ordre scientifique, nous ouvrons ces colonnes à tous ceux qui ont un système à défendre ou un perfectionnement à faire connaître. Les questions sur lesquelles tout le m o n d e est d'accord et qu'on ne discute plus cessent de présenter de l'intérêt, elles ont fini de progresser. N o u s sommes con­

vaincus qu'en faisant profession d'éclectisme nous contri­

b u e r o n s utilement au progrès de l'industrie hydro-élec­

trique.

O n v o u d r a donc bien se souvenir, en lisant les articles insérés,que toutes les idées émises sont celles des rédacteurs et que la Revue n'est inféodée à aucun d'eux. N o t r e rôle est de veiller à ce que cet échange d'idées se fasse sur le ton de la plus parfaite c o u r t o i s i e ; nous ne croyons pas avoir jus-

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1903024

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426 L A H O U I L L E B L A N C H E

qu'ici m a n q u é à cette règle; en tout cas que l'on sache bien que nous nous faisons un devoir de l'observer strictement.

Le p r o p r e des convictions sincères est de s'exprimer en un style vigoureux, et parfois le mot peut dépasser la pensée.

Mais nous s o m m e s de ceux qui veulent que les contradic­

teurs se tendent la main par dessus la barrière des opinions qui les séparent.

T e l a été notre p r o g r a m m e , tel il restera et les résultats de l'année écoulée nous autorisent à penser que cette atti­

tude nous voudra de nouvelles sj^mpathies.

N o m b r e u s e s sont déjà les demandes de renseignements techniques que nous recevons journellement de nos lecteurs et auxquelles nous pouvons d o n n e r réponse en les s o u m e t ­ tant à ceux de nos abonnés que ces questions intéressent.

Ainsi s'établissent, p a r notre canal, des communications profitables à tous nos collaborateurs à quel titre que ce soit. N o u s les invitons i n s t a m m e n t à multiplier ces c o m ­ m u n i c a t i o n s ; n o u s formerons en quelque sorte, par une entente tacite, un vaste groupe d'études hydro-électriques capable de rendre plus encore de réels services à chacun de

ses adhérents. L A RÉDACTION.

MANUEL P M T 1 1 DE L'OCCOP ATM IBS 1 1 1 FHUHB

(Suite)

De la concession en général.

De la fourniture de l'eau concédée par les Communes.

I. — DE LA CONCESSION EN GÉNÉRAL 1. D é f i n i t i o n d u m o t c o n c e s s i o n .— De nombreuses définitions ont été proposées. Les deux plus connues sont celle de Magnero (Dictionnaire du Domaine public) et celle d'Aucoc (Cours de Droit administratif).

P o u r le p r e m i e r , la concession est < un contrat spécial au

« droit administratif qui a p o u r objet de conférera un parti- c culier, soit la propriété, soit la jouissance d'une portion

« détachée du domaine public ou en dépendant, et où l'Etat

« stipule, non seulement comme un contractant ordinaire,

« mais de plus c o m m e gardien du domaine public s . P o u r le second, « la concession de travaux publics est un

« contrat par lequel l'administration attribue aux personnes

« qui s'engagent à exécuter un travail, le droit de percevoir

« pour la rémunération de leur industrie et de leurs

« dépenses, une rétribution de ceux qui profiteront du

« travail. L'administration, au lieu de payer elle-même le

« concessionnaire, comme elle le lait p o u r l'entrepreneur, le

« substitue au droit qu'elle aurait elle-même de .percevoir

« un péage, un prix de t r a n s p o r t , une indemnité de p l u s -

« value ».

Ces définitions sont assurément exactes. Mais l'évolution de la jurisprudence qui tend de plus en plus à considérer la concession « comme un moyen de donner à un entrepreneur

« la sécurité d'une occupation déterminée dans sa durée,

« afin d'exiger de lui en retour des tarifs avantageux p o u r

« le public », nous conduit à une définition plus conforme

aux tendances m o d e r n e s . N o u s dirons donc que la « Con-

« cession est un traité par lequel l'administration compé-

« tente d o n n e à un particulier le droit d'occuper le domaine

« public p e n d a n t un t e m p s d é t e r m i n é , m o y e n n a n t certains.

« avantages qu'elle stipule en r e t o u r au profit des intérêts

« collectifs qu'elle représente légalement ».

La différence entre 1' « autorisation » que n o u s avons pré­

cédemment étudiée et la « concession » vient donc de ce que l'une est précaire, et l'autre au contraire est garantie. Mais la première n'a pas d'autre obligation que la légère redevance qui lui est imposée, tandis que la seconde assume la respon­

sabilité d'exécuter les prescriptions d'un cahier des charges, Notre définition indique suffisamment que l'idée de concession est indépendante du travail à a c c o m p l i r ; elle est liée exclusivement au fait de l'occupation de la voie publique, et des avantages assurés à la collectivité par l'occupant Il i m p o r t e d o n c peu que celui-ci se propose de faire un travail public, c o m m e l'adduction de l'eau s u r une place ou l'éclairage de m o n u m e n t s municipaux, ou bien qu'il envi­

sage seulement une distribution à des particuliers. On a vu, et nous en reparlerons encore plus loin, q u e la jurisprudence administrative impose même aux entrepreneurs de Vértai*

rage privé l'obligation d'obtenir une concession de la com­

m u n e dont ils doivent occuper le sol.

2. D u p o u v o i r c o m p é t e n t p o u r a c c o r d e r la c o n c e s s i o n . — En principe, les concessions de travaux publics sont données par l'administration qui a intérêt à les- faire exécuter. Ce sera, suivant le cas : l'Etat, au moyen d ' u n e loi ou d'un décret, suivant l'importance des travaux;

le département, au moyen d'un vote du Conseil général, et la commune par un traité signé d u maire agissant comme réprésentant légal du Conseil municipal.

L'Etat puise son droit de pouvoir concédant dans l'ar­

ticle iu r de la loi du 27 juillet 1870, qui détermine, parmi les travaux intéressant l'Etat, ceux qui devront être au­

torisés par une loi et ceux p o u r lesquels un décret suffira.

Les lois de 1833 et de 1841 avaient partagé la compétence à cet égard entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif U n e loi était nécessaire p o u r tous les g r a n d s travaux pu­

blics, un acte du pouvoir exécutif suffisait p o u r les travaux de moindre i m p o r t a n c e . Le sénatus consulte du 25 dé­

cembre i852 conféraau pouvoir exécutif le droit d'ordonner ou d'autoriser, par décrets r e n d u s en Conseil d'Etat, tous les travaux sauf la nécessité d ' u n e loi, préalablement à l'exécu­

tion, lorsque les travaux engageraient les finances de l'Etat.

La loi du 27 juillet 1870 est revenue à peu près au système de la loi de 1841.

« T o u s grands travaux publics, routes nationales, canaux, c chemins de fer, canalisation des rivières, bassins et docks, c entrepris par l'Etat ou par Compagnies particulières avec

« ou sans péage, avec ou sans subside d u Trésor, avec

« ou sans aliénation du d o m a i n e public, ne pourront être

« autorisés que p a r une loi r e n d u e après u n e enquête ce administrative. U n décret, rendu en la forme des règle*

« ments d'administration publique et également précède

« d'une enquête, p o u r r a autoriser l'exécution des canaux et

« chemins de fer d ' e m b r a n c h e m e n t de moins de 20 kilo*

« mètres de l o n g u e u r , des lacunes et rectifications de routes

« nationales, des ponts et de tous a u t r e s travaux de moindre

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