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Document 1 DOSSIER DOCUMENTAIRE Pourquoi la déflation est-elle un déséquilibre si redouté ? SUJET } Durée : 2 heures ÉCONOMIE

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ÉCONOMIE

AUCUN DOCUMENT N’EST AUTORISE CALCULATRICES INTERDITES

SUJET

Pourquoi la déflation est-elle un déséquilibre si redouté ?

Vous répondrez selon un plan logique et clair, en utilisant à la fois vos connaissances personnelles (tant du point de vue de l’analyse économique que de celui des faits) et les informations données par le dossier.

Les documents sont présentés dans un ordre quelconque ; ils ne donnent que quelques pistes. Les paraphraser est inutile

DOSSIER DOCUMENTAIRE Document 1

La déflation semble a priori être une bonne chose : les prix baissant, le pouvoir d’achat des consommateurs est augmenté. Cela stimule la consommation, et redonne du travail aux entreprises. C’est le scénario libéral : la forte baisse des prix relance la demande et permet la sortie de crise. Cet élément de relance existe. Mais le pro- blème de la déflation, c’est le poids supplémentaire qu’elle fait peser sur les agents endettés. […]

La raison pour laquelle la déflation fait paniquer les banquiers centraux, c’est parce que si elle s’enclenche, il est très difficile de l’arrêter. Stopper l’inflation est, par com- paraison, de la plaisanterie : il suffit d’accroître fortement les taux d’intérêt. Avec des taux d’intérêt très élevés, il n’y a plus de crédit (plus personne n’emprunte, c’est trop cher). Plus de crédit, plus d’inflation. (Plus de croissance non plus ; mais cela est un autre problème).

On ne peut pas faire la même chose avec la déflation. Pour pouvoir agir contre la baisse des prix, il faudrait décourager complètement l’épargne, en instaurant des taux d’intérêt négatifs : vous « placez » 100 € à la banque, et on vous rend seulement 95 € à la fin de l’année. Vous retirez bien sûr cet argent pour consommer, ce qui soutient la demande et permet à l’économie de repartir.

Mais voilà, des taux d’intérêt négatifs, cela n’existe pas. C’est pour cela que les banques centrales, à commencer par la Réserve Fédérale des États-Unis, ont baissé très fortement leurs taux d’intérêt, pour que l’économie reparte avant qu’elle ne soit en déflation. Parce qu’à ce moment-là, il aurait été trop tard.

Source : G. Ravaud, Pourquoi la déflation est pire que l’inflation, Blog de l’économie politique, 16/01/2009

} Durée : 2 heures

ANNALES PASSERELLE CONCOURS 2015 263

ÉCONOMIE PASSERELLE 2 SU JET

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Document 2

Le mécanisme de la déflation par la dette

Source : R. Robert (2004), Japon : de la décennie perdue à un improbable New Deal, CEPREMAP, coll. document de travail n°04

Document 3

La théorie économique s’est longuement penchée sur la question des politiques à me- ner pour sortir un pays d’une déflation. Quelles sont les pistes ? Déprécier fortement le taux de change pour soutenir la demande et faire remonter l’inflation. Mais, d’une part l’Allemagne n’a pas objectivement intérêt à ce que l’euro soit faible, puisqu’elle importe énormément de composants en provenance du reste du Monde, d’autre part que peut faire la BCE pour déprécier l’euro alors qu’il ne reste presque plus de marge de baisse des taux d’intérêt ?

La piste suivante est le Quantitative Easing, c’est-à-dire une création monétaire très rapide due essentiellement à l’achat de titres publics par la Banque Centrale. La Banque du Japon a suivi cette piste avec succès : l’énorme création monétaire a fait remonter l’inflation anticipée, puis l’inflation effective a conduit à une nette déprécia- tion du yen. Mais on connaît les réticences de la BCE vis-à-vis du Quantitative Easing.

Source : P. Artus, La Tribune.fr, 04/12/2013

264 ANNALES PASSERELLE CONCOURS 2015

ÉCONOMIE PASSERELLE 2 SU JET

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ANNALES PASSERELLE CONCOURS 2015 265

ÉCONOMIE PASSERELLE 2 SU JET

Document 4

Au sens premier, la déflation est la baisse du niveau général des prix. Si l’on écarte l’hypothèse d’une baisse du coût de production, on voit que la cause de la déflation est un excès d’épargne relativement à l’investissement. À ce moment-là, non seule- ment les prix baissent, mais les entreprises, parce qu’elles font des pertes, licencient de la main-d’œuvre, et le chômage augmente. Tel est le sens profond de la déflation : un état de crise.

Pour Keynes, le chômage correspond à un excès d’épargne. Pour lutter contre la déflation, il s’agit, nous explique-t-il à présent, non pas de rechercher de nouvelles sources d’épargne, mais plutôt de réorienter l’épargne oisive vers l’investissement ou, mieux encore, de diminuer l’épargne au profit de la consommation. Le changement est radical.

Source : F. Poulon, La pensée économique de Keynes, Dunod, collection Topos, 2011

Références

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