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Recherches sur les inversions de polarité des série-dynamos

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00239027

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00239027

Submitted on 1 Jan 1889

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Recherches sur les inversions de polarité des série-dynamos

A. Witz

To cite this version:

A. Witz. Recherches sur les inversions de polarité des série-dynamos. J. Phys. Theor. Appl., 1889, 8

(1), pp.581-586. �10.1051/jphystap:018890080058101�. �jpa-00239027�

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pour i équivalent de molybdate d’ammoniaque ou 1 équivalent de

sel pour 1 éq, 5 d’alcali .

Ce composé se détruirait pour des additions de sel dépassant 2 équivalent et se transformerait en un autre de pouvoir rotatoire

plus grand et formé d’équivalents égaux d’acide et de sel.

La valeur du maximum est de -~-~2~4~? valeur qui représente 361~ fois la rotation que donnerait la quantité de la substance active

qui se trouve dans le liquide.

5° Un examen attentif de la marche du phénomène montre qu’à l’origine des quantités très faibles de sel produisent des effets

considérables; ainsi, l’addition de £ d’équivalent de molybdate d’ammoniaque double la rotation présentée par le liquide actif

se ul.

Cet effet diminue d’abord, pour des additions progressives;

mais, lorsque le liquide contient ; d’équivalent de sel, l’effet produit a repris une valeur plus grande que la valeur initiale, et,

lorsque la quantité de sel ajoutée atteint ) équivalent, il suffit de

l’augmenter de la quantité minime représentée par 10~5~ d’équiva-

lent pour que la rotation croisse d’une valeur égale à celle que

produirait l’acide actif contenu dans la solution.

6° On peut enfin remarquer que la solution contenant, pour un

équivalent d’acide malique, un poids de molybdate d’ammoniaque représentant environ 5: 2 d’équivalent ne dévie ni à droite ni à gauche le plan de polarisation de la lumière.

RECHERCHES SUR LES INVERSIONS DE POLARITÉ DES SÉRIE-DYNAMOS;

PAR M. A. WITZ.

Les machines dynamos, excitées en série, sont sujettes à des in-

versions spontanées de polarité, que j’ai été amené à étudier par la rencontre d’une de ces machines, douée d’une extrême insta- bilité.

J’employais, pour un essai de transport d’énergie à distance,

deux petites dynamos du genre Edison, absolument identiques, qui ne dîneraient l’une de l’autre que par le mode d’excitation du

champ : la génératrice était montée en série, tandis que la récep-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018890080058101

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trice était au contraire à excitation séparée. Les machines ayant

pris leur allure, la différence des forces électromotrices restait

constante aussi longtemps que le couple résistant demeurait lui-même constant; mais il suffisait de la moindre diminution de l’effort à vaincre pour que la réceptrice accélérât son mouvement:

la vitesse augmentait alors jusque une certaine limite, au delà de laquelle on voyait subitement la machine ralentir son mouvement,

puis s’arrêter pour repartir en sens inverse et prendre désormais

un mouvement périodique alternatif, exécutant quelques tours à droite, le même nombre de tours à gauche, avec une régularité

étonnante. En même temps, les pôles de la génératrice s’interver-

tissaien t; il s’agissai t donc d’une inversion périodique des pola-

rités de la série-dynamo. Ce curieux phénomène, que je croyais

inconnu, avait déjà été observé (’ ) par NI. Gérard Lescuyer, ainsi

que M. Hospitalier a bien voulu me le signaler : ce physicien dis- ti ngué y trouvai t un paradoxe électrodynamique qu’il renonçait à expliquer en 1880 ; aujourd’hui ce fait nous parait moins mysté- rieux, ainsi que nous essayerons de le démontrer après l’avoir

étudié plus complè teme n t.

Et d’abord, cette expérience peut être répétée dans les labora- toires, avec toute série-dynamo actionnant une machine à excita- tion séparée ou une magnéto : si la réceptrice était elle-même une série-dynamo, on n’observerai t qu’un désamorcement de la géné- ratrice, et partant un arrêt de la réceptrice. L’alternativité des pôles

et des rotations s’obtient avec une grande facilité quand les induc-

teurs sont en fer, plus difficilement quand ils sont en fonte. Plus

le champ de la réceptrice est intense, plus les inversions sont ra-

pides ; quand la réceptrice est munie d’un volant, l’expérience se

fait plus aisément, surtout lorsque cette machine marche à vide.

En somme, le phénomène n’est nullement particulier à une dy-

namo déterminée, mais il est plus facile à reproduire avec cer-

taines machines qu’avec d’autres, et cette considération m’a déter- miné à étudier avec soin les petites machines dont j’ai suivi la

marche et qui présentent une sensibilité extraordinaire.

Voici le caractère le plus singulier de cette rotation périodi-

duement intervertie : après que la réceptrice a provoqué, par sa

( 1 ) Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, t. XCI, p. 226.

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réaction, le renversemen t des pôles de la génératrice, elle épuise

d’abord l’énergie de son volant, puis sa vitesse change de signe,

et elle tourne alors en sens opposé, jusqu’à ce que sa vitesse soit suffisante pour reproduire le phénomène. Or, cette vitesse est

relativement faible : je l’ai mesurée à l’aide d’un diapason vibrant, qui inscrivait la sinusoïde sur un disque fixé sur l’arbre : elle est

bien moindre que celle qu’il faudrait pour que la force contre- électromotrice devînt égale à celle de la génératrice, ainsi qu’en témoignent les chiffres suivants. La génératrice faisant 1 j8 1 tours,

une machine de Gramme de laboratoire prenait une vitesse maxi-

mum de 252 tours; sur génératrice calée, les 252 tours de la ré- ceptrice ne pouvaient développer que ovait, gg ; c’est tout au plus

le /0.

J’ai fait une autre observation qui doit être signalée : en plaçant

un ampèremètre dans le circuit, on constate qu’au moment

l’inversion va se produire l’intensité du courant décroît lentement;

elle tombe progressivement à zéro, puis elle passe soudain à une valeur -~-- i égale, au signe près, à celle du régime permanen t.

Cette différence d’allure est très marquée.

Disons enfin qu’une variation dans la résistance du circuit ne

contribue en rien à l’inversion des pôles.

Pour rendre compte de ces divers phénomènes, fort compliqués

dans leur ensemble, il importait de procéder d’abord à une étude complète des machines qui possèdent au plus haut degré cette

curieuse instabilité des pôles : nous avons donc déterminé toutes

les cons tan tes de l’une d’elles.

Inducteur.

Diamètre du fil, 2 """,8.

Diamètre extérieur de l’électro, IlOmm.

Diamètre du noyau de fer doux, 35mm.

Hauteur de l’électro, 25!~mm.

Résistance, Oohm, 25.

Magnétisme rémanent, 100 unités C.G.S.

Commencement de saturation, vers 1~ ampères.

Intensité du champ pour 12 ampères

=

2081 unités C.G.S.

» » 14 » == 2. 1 24 »

.

Coefficient de self-induction pour oamp,3, L

=

o, 53~ X I09CJll.

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Induit.

Diamètre du fil, 1 mm.

Diamètre de l’anneau, 72"- Largeur, 64mm.

Résistance statique à froid, oll’m, jo.

Résistance dynamique, oohm, 60.

Surface équivalente) 72000cq.

Nombre de lames du collecteur, 17.

Coefficient de self-induction pour o,-i,, 2, L

=

o, 4~G X I09cm.

Vitesse normale, 1780 tours.

Ampères = 7, volts = 13 , 5.

Les caractéristiques, aux vitesses de i 78o et 8go tours, et la courbe des intensités du champ dans l’entrefer, pour des intensités croissantes du courant excitateur, sont reproduites sur la figure

ci-contre.

Il ressort de cette étude que nos machines, fort médiocres em

réalité, ne présentent rien d’anormal ; faisons remarquer toutefois que la self-induction y est considérable, ce qui explique la grande

différence relevée entre les résistances statique et dynamique de

l’induit et constitue une condition défavorable pour le transport de l’énergie, car la perte produite par la self-induction dans

chaque machine est égale à N L - 1~ 4 pour N tours par seconde.

Cherchons maintenant à expliquer les faits observés.

Supposons que la transmission d’énergie se fasse dans les con-

ditions de l’activité maximum, définie par la loi de Jacobi, la

vitesse du moteur étant égale à la moitié de celle de la génératrice,

à égalité des champs excités dans les deux machinés : GG’ sera la

caractéristique de la génératrice, et RR’ celle de la réceptrice, aux

allures de 1780 et 89o tours. Le maximum du rendement p est de 5o pour i oo : on le réaliserait, si la résistance totale R était égale

à 1 ohm, 1 g. En efl’et, menons 01B1 sous un angle AOB, tel que

langiB.OB == R, et nous voyons sans peine que la force contre- électromotrice e sera la moitié de E, d’où p==~. Mais la rési-

stance de la génératrice en mouvement est de o°hm, S5, celle du

moteur o°hm, 6o et le fil conjonctif employé dans mes essais avait

une résistance de oDh-, 25 : R est donc égal à 1°b~, ~o, et l’angle a

de la droite OM avec l’axe doit être pris égal à 60°. Il en résul te

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que E = MN = 1 6 et e = nln - ~~~lts, ~ 2 ~ ce qui abaisse le

rendement à 20 pour 100. Ce sont de fort mauvaises conditions de marche imposées par la faible tension des courants induits et la grande résistance relative des machines.

Fig. i.

Or, menons nip parallèle à l’axe des x et p~ parallèle à 0,~l :

cette droite coupe la caractéristique de la génératrice aux deux points C et D; l’abscisse de C donne l’intensité réelle du courant

dans le circuit. Cette intensité restera constante tant que n’inter- viendra aucune modification d’allure des machines. Nlais dimi-

nuons le couple résistant du moteur : sa vitesse s’accélère aussitôt,

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les ordonnées de sa caractéristique s’élèvent, et la force contre-

électromotrice croît; p~~~ remplace donc ~q~, car les deux points C

et D se sont rapprochés et confondus ; la sécante est devenue tan- gente, puis il n’y a plus eu d’intersection que sur la branche

symétrique de la caractéristique, que nous n’avons pu tracer sur notre figure. L’intensité du courant dans le circuit a décru en

même temps, elle est devenue progressivement égale à zéro et elle

a sauté tout d’un coup à une valeur négative. C’est précisément le

fait que nous avons observé et signalé ci-dessus.

Nous lisons encore sur notre diagramme qu’un abaissement des ordonnées de la caractéristique de la génératrice doit entraîner les mêmes conséquences. C’est ce qui arrive quand l’intensité du

courant décroît pour une cause quelconque, parce que l’intensité du champ diminue ipso f’acto : cet effe t s’ajoute au premier et t opère dans le même sens.

Autre remarque : les inversions de polarité sont plus rapides quand le champ du moteur est excité plus vivement; cela devait être, attendu que la caractéristique du moteur se relève propor- tionnellement à l’accroissement du champ.

Une augmentation de résistance du circuit n’a pas d’action,

parce que la vitesse du moteur se trouve ralentie en même temps.

En somme, la discussion du diagramme nous fai t retrouver

toutes les particularités du phénomène et nous comprenons la

possibilité d’un renversement des pôles par la réaction d’une

réceptrice dont la force contre-électromotrice est beaucoup plus

faible que celle de la génératrice. Ce n’est plus un paradoxe.

Toutefois, nous ne nous faisons pas d’illusion : les considérations

qui précèdent nous montrent comment les choses se passent, sans

nous faire voir pourquoi elles se passent ainsi. Le fait de cette

extrême instabilité du magnétisme de l’inducteur reste inexpliqué :

on le corrigerait sans doute en augmentant les dimensions de l’électro et en employant des pièces de fer d’une masse plus consi- dérable, ce qui donnerait de la fixité au champ ; il faudrait, d’autre

part, que l’intensité du champ fût beaucoup plus considérable.

Le rendement de la transmission d’énergie serait de la sorte gran-

dement amélioré.

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