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L’école ne peut résoudre toutes les crises de lasociété

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Academic year: 2021

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INTRODUCTION

Notre enseignement secondaire n’est pas la catastrophe qu’on se plaît souvent à présenter.

Il assume cependant imparfaitement sa mission. Encore faut-il savoir ce qu’on lui demande. S’il s’agit de supprimer les inégalités sociales, de lutter contre la violence des quartiers, de garantir aujourd’hui à tous un diplôme valorisé sur le marché du travail, à l’évidence il décevra.L’école ne peut résoudre toutes les crises de la société: fractures, chômage, perte du lien social, violence, autant de maux qui débordent l’école et qui obligent à poser la question de la société que nous voulons.

Mais si nous œuvrons pour une société plus fraternelle et solidaire, moins inégale, qui assure à chacun les moyens de vivre honnêtement, qui distribue plus équitablement les biens, le savoir et les richesses, alors notre école peut contribuer et favoriser ce projet.

Le premier syndicat d’enseignants des collèges et des lycées (SNES) et le SNEP, premier syndicat de l’éducation physique vous proposent d’en débattre. Ils vous présentent ici leurs choix, nourris de l’expérience professionnelle de tous ceux qui se frottent au quotidien aux problèmes d’une école ouverte à tous.

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Le saviez-vous ?

De plus en plus de bacheliers dans la population active

(% chez les plus de 25 ans)

1975 13 % 1976 22 % 1999 3O %

De plus en plus d’élèves en Terminale (générale, technique ou professionnelle)

1980 35 % d’une classe d’âge 1981 69 % d’une classe d’âge Des sorties sans diplôme qui baissent

1980 200 000 jeunes concernés

1981 moins de 100 000 jeunes concernés dont 56 OOO à un niveau

inférieur au CAP

Des diplômes qui facilitent plus que jamais l’accès à l’emploi

35 % seulement des non-diplômés s’insèrent immédiatement dans l’emploi.

85 % des bacs + 2 du secteur social ou de la santé par exemple, s’insèrent facilement et durablement.

Savez-vous que l’espérance de scolarisation moyenne en France est de 18,9 ans, une des plus élevées du monde ?

Et la proportion de jeunes illettrés ?

Les résultats des tests des journées d’appel (JAPD) confirment les données de l’Éducation nationale : 88 % n’ont aucun problème de lecture,

11,6 % éprouvent des difficultés diverses ; parmi eux,

6,5 % restent proches de l’illettrisme, c’est-à-dire les 6O OOO jeunes sortis sans formation, actuellement très difficiles à scolariser.

C’est encore trop, mais jamais ces chiffres n’ont été aussi faibles comme en témoi- gnent les tests de l’armée depuis 25 ans.

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Et les inégalités sociales ?

Elles se sont réduites dans l’accès aux baccalauréats. Mais la réparti- tion des jeunes des divers milieux sociaux dans les différents bacs reste très inégale : les enfants d’ouvriers, surreprésentés dans les bacs professionnels et certains bacs technologiques, sont sous-repré- sentés dans les bacs généraux.

Ce que traduisent les inscriptions dans les formations supérieures : les enfants d’ouvriers sont 5,3 % dans les classes préparatoires aux grandes écoles, les enfants issus des professions libérales et cadres supérieurs sont 52,1 %. Ils sont 9,8 % dans les formations de santé contre 43,2 % pour les enfants de cadres. Dès les évaluations en Sixième, les enfants d’ouvriers réussissent 61,3 % des exercices en mathématiques, les enfants de cadres en réussissent 76,3 %.

Ces inégalités sont également géogra- phiques : 70 % des jeunes Bretons obtien- nent le baccalauréat, alors que les élèves de Picardie ou de Créteil n’atteignent pas 60 %.

Notre diagnostic Le système a fait

des progrès spectaculaires depuis vingt ans.

Mais la rançon du progrès, c’est qu’il faut faire vivre et étudier de plus en plus longtemps ensemble des jeunes de plus en plus divers qui ne se fréquenteront

probablement plus ensuite. Cet objectif est essentiel pour former des citoyens responsables et soucieux de la vie commune.

Cela ne va pas sans tensions, d’autant que chacun cherche à préserver ses enfants de cette épreuve.

Aujourd’hui, le système est au bout de ce qu’il peut faire avec les moyens, les méthodes et les programmes actuels. C’est pourquoi les progrès sont insignifiants depuis huit ans.

Il faut donc des changementsqui permettent surtout de faire réussir ceux qui sortent démunis de l’école.

©DANIEL MAUNOURY

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comp rendre

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C’est difficile d’être citoyen

Nous voulons former des jeunes capables de comprendre et d’agir dans le monde où ils vivent. Pour être libres, il leur faut comprendre le sens de la vie en société, des règles de vie commune, les respecter et les faire évoluer. Dans sa vie personnelle on a besoin aussi de comprendre le droit, la génétique, les technologies de toutes sortes, l’économie, etc. On a besoin de pratiques artistiques et sportives pour enrichir ses loisirs. On a encore besoin de valeurs pour refuser la violence, le sexisme, le racisme et l’intolérance.

Les évolutions de notre société impliquent que la totalité des jeunes accèdent à ces connaissances.

Des besoins croissants de qualification

Malgré la décision injuste de retarder le départ en retraite, notre pays va se trouver dans les années qui viennent avec une pénurie de main- d’œuvre qualifiée.

Dans tous les secteurs d’activité la qualification des emplois s’élève. Ce que confirme l’insertion professionnelle : trois ans après la fin de leurs études, 92 % des bac + 2 ont un emploi, 79 % des CAP-BEP et 59 % des non-qualifiés.

La possession d’un diplôme élevé permet des évolutions grâce à la formation continue qui bénéficie à 40 % des cadres et techniciens et à 6 % seulement des salariés non qualifiés.

Une forte évolution du travail

Partout on exige une forte implication dans le travail, des capacités à communiquer, à prendre du recul, à s’adapter à des situations nouvelles.

On demande de la mobilité, une bonne maîtrise des langages et des codes de toutes sortes, des facilités pour se mouvoir dans des organi- sations complexes. Tout cela appelle une bonne formation générale qui va situer de plus en plus le niveau bac comme le niveau de référence et légitime l’ambition d’une scolarité obligatoire portée pour tous à 18 ans.

Éducation : un coût, mais surtout un investissement

La formation coûte cher mais la nation en touche les dividendes. La bonne marche des entreprises est liée à la qualification de ses salariés.

Les secteurs sinistrés sont souvent ceux où la qualification était faible.

Mais les entreprises doivent aussi reconnaître qu’elles bénéficient de l’effort de formation en s’engageant à requalifier les postes de travail et à revaloriser les salaires. Elles doivent aussi reconnaître l’expé- rience professionnelle acquise et contribuer à la formation tout au long de la vie.

LE PARI DE L’INTELLIGENCE

Horizon 2010

« Pour les ouvriers qualifiés, la part des diplômes de niveau IV (bac) augmentera de 13 points, pour atteindre 40 %, tandis que celle des niveaux V et VI (CAP-BEP ou sans diplôme) diminuera de 17 points.

Pour les employés administratifs, c’est la part du niveau III (bac + 2) qui augmentera de 10 points, au détriment des niveaux V et VI. »

Source : BIPE - Bureau d’information et de prévision économique

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init ative dipl me

^

Pour aller plus loin

• Porter la scolarité obligatoire à 18 ans.

• Agir prioritairement pour réduire les sorties sans diplôme.

• Favoriser les poursuites d’études de façon équilibrée dans toutes les filières des lycées généraux, technologiques et des lycées professionnels et après le baccalauréat.

• Programmer 70 % de bacheliers en 2010 et augmenter le nombre des étudiants de tous les niveaux.

• Développer la formation des adultes et la validation des acquis par le service public.

Besoins de recrutement de jeunes

Horizon 2010* Sortants 1998

Bac + 3 et plus 24 % 19,5 %

Bac + 2 22 % 18,4 %

Sous-total diplômes du supérieur 46 % 37,9 %

Bac 24 % 23,9 %

Sous-total bac et plus 70 % 61,8 %

CAP/BEP 14 % 17,4 %

Brevet ou sans diplôme 16 % 20,8 %

TOTAL 100 % 100 %

* Moyenne de différents scénarios économiques Source BIPE

Le niveau des exigences monte

La culture, c’est l’acquisition de connaissances, mais aussi des outils pour comprendre, trier, synthétiser, cerner des problèmes et les résoudre. La simple restitution des connaissances n’est plus suffi- sante. C’est pourquoi il faut développer chez les jeunes beaucoup de capacités et d’initiative.

Que visent les savoirs scolaires ?

Les savoirs scolaires ne forment pas un tout homogène, chaque disci- pline a des objectifs particuliers, ceux de la technologie, de l’éducation physique ne sont pas ceux des mathématiques ni du latin, mais ils concourent tous à faire grandir, à enrichir la personnalité et la vision du monde, à développer la capacité de juge-

ment des élèves, à porter sur le monde un regard critique à partir de connaissances socialement reconnues.

APPRENDRE, MAIS QUOI ?

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const uire Savoirs utiles, savoirs inutiles ?

Tous les savoirs n’ont pas la même utilité au moment où ils sont enseignés. Peut-on comparer l’utilité immédiate ou sociale du théorème de Pythagore avec celle de la maîtrise d’une langue étrangère ? Au-delà de la culture mathématique, il s’agit bien de donner des outils pour raisonner, modé- liser, conceptualiser, comprendre et mettre

en œuvre une démarche scientifique. Beaucoup de connaissances et d’exercices scolaires visent d’abord à travailler sur soi-même, à acquérir une rigueur, à maîtriser des outils et des codes, des techniques, à prendre conscience qu’on se forme en accédant à des pouvoirs...

Parce il n’est pas possible de tout savoir ou de tout apprendre avant 16 ans, il faut donner du temps et profiter de l’allongement de la scola- rité en donnant les moyens à tous de s’ouvrir à d’autres champs cultu- rels, à d’autres œuvres, de poursuivre les approfondissements dans de nombreux domaines spécialisés.

Qu’est-ce qu’une culture équilibrée ?

Une culture équilibrée permet de rentrer en contact avec les œuvres humaines dans chaque discipline, surtout celles qui donnent des clés pour accéder à toutes les autres. Elle permet l’accès à des valeurs universelles car tout ne se vaut pas ; elle conduit à comprendre le

Ce qu’il faudrait faire

• Construire la culture commune jusqu’à la fin du lycée en même temps que l’accès à des spécialisations.

• Coordonner les programmes avec des parties interdisciplinaires identifiées.

• Construire des programmes moins chargés en connaissances à mémoriser et plus exigeants sur le plan des notions, des pratiques et des raisonnements.

• Lutter contre la hiérarchie des savoirs en revalorisant des enseignements mal traités.

monde pour débattre, agir, s’exprimer, par de solides connaissances dans les principaux domaines : scientifique, littéraire, des sciences humaines, technique, artistique, physique et sportif. Elle permet de travailler le rapport des élèves à leur corps et la formation d’un citoyen responsable et éclairé.

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Crise de l’autorité ?

Les difficultés de l’éducation viendraient-elles d’un laxisme général installé depuis 1968 dans nos établissements et au sein des familles ? C’est le diagnostic du ministre, ce n’est pas le nôtre. Il cache difficilement une nostalgie d’un passé révolu où l’accès au secondaire était réservé à une élite et où les façons d’enseigner étaient infiniment plus simples.

L’école d’autrefois était dure et impitoyable ; elle excluait par la force ou en douceur tous ceux qui ne rentraient pas dans le moule. Aujour- d’hui, l’autorité des maîtres doit se construire dans une relation de confiance et de transparence. Imposer des devoirs suppose d’en faire comprendre profondément le sens ;cela fait partie du travail éducatif. C’est ce que nous voulons faire.

D’où viennent les tensions et violences ?

La réussite à l’école est devenue essentielle pour réussir sa vie ; tout se joue sur la formation initiale. Il y a quelques décennies, on pouvait encore s’insérer correctement sans avoir fait de longues études.

Aujourd’hui, c’est impossible. On comprend alors pourquoi il y a tant de tensions dans les établissements scolaires. L’échec scolaire devient un drame et peut produire du refus, de l’incivilité et de la violence.

La deuxième source, c’est le manque de débouché professionnel et l’in- supportable inégalité, à qualification égale, devant le travail. Quand les chances de chômage et précarité augmentent, on décourage les jeunes qui doivent faire de gros efforts. Ils sont alors parfois tentés par l’ar-

OÙ EST LE “MALAISE” ?

gent facile des trafics et des bandes. Beaucoup d’actes de violence viennent aussi du quartier, quand c’est le ghetto où s’accumulent tous les problèmes sociaux.

Et les réformes ?

On dit souvent que le système éducatif n’est pas réformable. Pourtant chaque ministre fait sa

réforme miraculeuse et, en général, quitte ses fonctions avant de la voir appliquée. Une réforme chasse l’autre sans évaluation. Ce qu’il fallait adorer un jour devient détestable le lendemain. C’est pourquoi les enseignants sont lassés de ces méthodes et ne croient plus qu’en leur travail quotidien. Ils demandent aux ministres d’arrêter de réformer pour les médias et d’écouter leur expérience. Car bien des choses doivent changer mais c’est toujours à l’horizon d’une dizaine d’années.

Que faudrait-il faire ?

• Améliorer les relations et la communication entre person- nels de l’éducation, les familles et les élèves : accueil, dialogue, compréhension, explicitation des attentes...

• Offrir des recours et un suivi à tous les jeunes qui décrochent pour éviter leur découragement.

• Mieux protéger les établissements des agressions extérieures. Mener parallèlement une politique sociale et culturelle qui en finisse avec les ghettos sociaux et la pauvreté.

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trans tion Le collège unique a-t-il jamais existé ?

Initié en 1975, le collège unique avait pour vocation de mettre fin aux 3 filières distinctes de formation qui triaient jusque-là les élèves après l’école primaire. L’unification a été très progressive : un palier d’orien- tation important en fin de Cinquième sera maintenu très longtemps et des classes pour jeunes en difficulté subsisteront jusqu’en 1996.

Depuis, les parcours scolaires se sont formellement uniformisés. Mais sans moyens et sans stratégies véritables pour prévenir l’échec scolaire et le combattre. Des classes de niveau plus ou moins déguisées existent dans de très nombreux collèges. Les collèges à fort recrutement popu- laire sont évités par les autres couches de la population, sous l’effet de la crise et des ségrégations urbaines.

Le collège que nous connaissons aujourd’hui n’est donc unique qu’en apparence ; trop d’élèves d’une classe d’âge échappent de fait à la formation commune.

Pourquoi le collège cristallise-t-il tous les problèmes ?

Les difficultés scolaires ne naissent pas au collège mais elles s’y révè- lent de façon plus aiguë. Trop d’élèves quittent l’école primaire sans maîtriser les apprentissages de base.Les actions de remise à niveau sont insuffisantes pour remédier à leurs difficultés en Sixième, alors que les savoirs à acquérir sont plus compliqués. Arrivant à l’âge de l’ado- lescence, les collégiens s’affirment, et savent qu’ils devront bientôt faire de premiers choix qui engageront leur vie future. À cet âge la scolarité

est une épreuve. Les élèves confrontés à l’échec scolaire peuvent alors être tentés de privilégier l’appartenance au groupe des copains et opposent leur vie de groupe aux exigences scolaires : si rien n’est entrepris, des difficultés même passagères peuvent vite se trans- former en spirale de l’échec. Certains sont en rejet total du collège.

Y a-t-il trop d’enseignants en Sixième ?

Le passage du maître unique en CM2 à huit enseignants en Sixième, est-il la source de tous les maux du collège ? Aucune étude n’a montré que ce passage nuisait aux élèves. C’est pourtant au nom d’une vieille hypothèse que le ministère tente pour des questions de gestion et de coût, depuis des années, de limiter le nombre des profes- seurs en Sixième, voire en Cinquième alors

qu’il augmente paradoxalement le nombre d’intervenants à l’école primaire. S’il est indispensable de mieux traiter la transition CM2/Sixième, cela ne passe pas par l’implantation au collège d’une poly- valence qui conduira à des maîtres maîtrisant moins bien les programmes disciplinaires, mais davantage par l’harmonisation des exigences entre le primaire et le collège, et par une meilleure continuité des programmes. Les ruptures s’avèrent néanmoins indispensables dans la vie d’un adulte en construction car elles l’aident à grandir !

COLLÈGE : NI SÉLECTION PRÉCOCE, NI SAVOIR AU RABAIS

©DANIEL MAUNOURY

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Des programmes à revoir

Les programmes sont souvent jugés trop lourds et impossibles à terminer. Ils sont revus régulièrement mais sans qu’aucun bilan soit fait sur leurs évolutions. Les disciplines sont encore trop hiérarchisées.

Pour le SNES, les programmes du collège devraient éveiller la curiosité et préparer progressivement l’accès aux lycées. Le temps à leur consacrer et les conditions d’études en classe devraient être revus pour les rendre intéressants et assimilables.

La solution est-elle dans le retour à une orientation précoce ?

Non. Ce serait une régression dont les enfants d’origine modeste seraient les premières victimes. L’expérience montre d’ailleurs qu’un choix trop précoce de formation professionnelle entraîne un grand nombre d’abandons. Si le recours au lycée professionnel ou à l’entre- prise peut être utile à certains jeunes totalement démobilisés, on ne peut en faire une règle générale.

Les mesures d’urgence pour tarir le flux annuel de non-diplômés ne peuvent exonérer d’une politique ambitieuse de réduction de l’échec et de lutte contre les inégalités.

Le collège de la réussite pour tous reste à construire : celui qui ouvre les choix de poursuites d’études et constitue la deuxième étape, après l’école primaire, d’un apprentissage réussi des connaissances et compé- tences communes à tous les enfants.

Pour trouver des issues Ni savoir minimum, ni sélection précoce

• La culture commune ne s’arrête pas au collège. Tous les jeunes poursuivent leurs études après, même si c’est dans des voies diverses. Voilà qui laisse du temps pour aller à l’essentiel au collège, apprendre à réfléchir, à raisonner, à bien maîtriser tous les langages.

• Pour éviter la sélection précoce, il faut de vrais moyens pour différencier la pédagogie : groupes réduits, dédoublements de classes, vraie marge de manœuvre pédagogique, mais en respectant aussi des horaires, des programmes nationaux et des temps communs d’apprentissage... dans des classes moins chargées, avec des professeurs qui travaillent mieux ensemble.

Faire plus pour les jeunes en difficulté

Il ne faut pas les laisser tomber. Nous demandons :

• Des équipes complètes pour suivre les plus fragiles : enseignants, mais aussi conseillers d’éducation, conseiller d’orientation-psychologue, infirmière, assistante sociale.

• Du temps pour dialoguer avec l’élève, sa famille, évaluer les difficultés, proposer des solutions.

• Un suivi régulier sur toute la scolarité.

• Un effort particulier d’apprentissage de la langue française.

• Des cycles individualisés construits avec les lycées professionnels pour les plus âgés.

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réuss te esp ir

LYCÉES : CONJUGUER ÉGALITÉ ET DIVERSITÉ

Pourquoi trois lycées, général, technologique, professionnel ?

Nous n’aurions jamais pu doubler le nombre des bacheliers en vingt ans sans des lycées divers, riches de nombreuses formations et de nombreuses options.

L’entrée au lycée vient après neuf ans d’une scolarité obligatoire assez uniforme. Les élèves proches de l’âge adulte doivent affirmer leur goût, connaître leurs forces et leurs faiblesses.

Un lycée plus uniforme coûterait moins cher mais ne permettrait pas de s’appuyer sur la gamme des connaissances contemporaines et la diversité des centres d’intérêt et des réussites que le lycée d’hier n’abordait pas ou si peu (technolo- gique, artistique, économique, sportif, professionnel…).

Mais toutes les régions n’offrent pas la même palette de formations.

Tous les bacs se valent-ils ?

En terme de formation, oui, ils se valent : toutes les disciplines, à leur manière et avec leur spécificité, peuvent donner des outils équivalents de compréhension du monde, de jugement et d’action, à condi- tion que les programmes préparent mieux à ces capacités. En terme social, non, ils ne sont pas équivalents : même si elles

évoluent lentement, les répartitions sociales et sexuelles à l’intérieur des trois voies ne sont pas identiques. Les différentes voies ne sont pas perçues de la même manière dans la société et les débouchés restent inégaux, avec des conditions de salaires très différenciées.

En terme de poursuite d’études, des progrès importants ont été réalisés, mais il reste encore beaucoup à faire pour que tous les bacs aient des poursuites d’études.

La Seconde : année de tous les espoirs et tous les dangers

Les ruptures sont importantes : rythme et quantité de travail demandés, exigences d’autonomie. Ces ruptures s’accompagnent de transforma- tions importantes dans les attentes personnelles des élèves qui devien- nent des adultes. Les taux de redoublements, autour de 18 %, sont très élevés et ces redoublements ne sont pas toujours profitables.

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Pour aller plus loin

• Un tissu plus dense et mieux réparti de formations sur tout le territoire national.

• Conserver la diversité des formations et même l’accroître dans certains domaines.

• Rendre les parcours plus lisibles.

• Offrir des recours, des aides, des mises à niveau, des passerelles entre filières.

• Diversifier les poursuites d’études pour certains bacs ; les créer pour les bacs professionnels.

• Améliorer les conditions d’enseignement en Seconde et rendre plus dense le tissu des formations.

Trop d’heures de cours ou des heures mal réparties ?

La question est récurrente. Il faudrait revoir sans tabou le temps et les rythmes scolaires. Les réponses sont trop souvent partielles et teintées de parti pris. Toute acquisition nécessite travail, discipline, voire douleur… Mais les heures sont souvent mal réparties dans la semaine.

Le temps de travail de l’élève se décompose en temps de travail collectif en classe, travail plus individualisé de recherche, retour sur les activités du cours et travail personnel de mémorisation, de lecture, de répétition. Le recours à des cours payants par de nombreux lycéens n’est pas admissible.

La question sociale de l’aide au travail personnel et des moyens de vie des lycéens doit être traitée dans un système qui veut démocratiser l’accès aux savoirs et à la culture.

La réduction systématique des temps d’apprentissage en classe au nom de l’allégement de la semaine de travail des élèves a conduit à une plus grande inégalité sociale. Il est néces- saire de donner plus de temps à la relation professeur/élèveen incluant les différentes activités de l’élève dans le temps d’enseignement et d’étude.

Augmenter ce temps en repensant les programmes doit permettre un meilleur suivi individuel et une dimi- nution de la charge de travail à l’exté- rieur du lycée.

Le bac, une loterie ?

Non, bien sûr. L’examen est réussi par 80 % des candidats et par 90 % des redoublants. Mais il reste et doit rester la clé d’accès à l’enseignement supé- rieur.Le livret scolaire est examiné pour tous les candidats trop justes.

L’examen est difficile, certes. Mais il

doit demeurer une épreuve ponctuelle, forte et symbolique, évaluée par des examinateurs extérieurs.

Son caractère anonyme et national est une garantie pour le candidat et pour la valeur de son diplôme.

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Est-ce une simple affaire d’information ?

Le sentiment d’être mal informé, reste dominant aujourd’hui, alors que les sources d’information n’ont jamais été si nombreuses, ni si accessibles (sites Internet, émissions de télévision, ou de radio, revues, guides...).

Ce sentiment traduit une réalité : pour être efficace l’information doit être individualisée.

Elle doit partir de l’idée que chacun se fait des formations, des métiers, elle doit « parler » aux jeunes, tout en étant fiable, objective et plura- liste. Elle doit s’inscrire dans une démarche d’exploration positive de son avenir, ce qui n’est pas toujours le cas, surtout lorsque l’élève est en diffi- culté. En fait, derrière la recherche d’information, il y a les questions, les doutes, les désirs d’un adolescent, essayant de dessiner les contours de celui ou celle qu’il aimerait devenir. Une question fortement liée au développement psychologique.

Comment s’élaborent les projets ?

Formuler un projet d’avenir pour un collégien, c’est tester plusieurs « deve- nirs » possibles, se positionner par rapport à sa famille, à ses copains, valo- riser l’image qu’il a de lui-même. D’où le caractère changeant des projets qui sont pris dans le mouvement du développement. Rien de linéaire, ni de mécanique donc mais des questions très personnelles, et évolutives.

Ce système est-il trop compliqué ? Peut-on rattraper les erreurs ?

Un large choix de formation est un atout pour les élèves à condition que toutes les formations soient équitablement réparties sur tout le terri- toire, que les passages entre voies soient possibles et facilités (modules de rattrapage...). C’est loin d’être le cas. Les parents et les élèves ont donc l’impression d’un système rigide, où il n’y a pas de droit à l’erreur, où les parcours deviennent des courses d’obstacles plutôt que de réussite. En outre, l’autonomie des établissements renforce parfois le sentiment qu’il existe des dispositifs ou aménagements internes que seuls les initiés peuvent connaître.

Un travail d’équipe avec le CO-Psy

L’aide à l’élaboration des projets des élèves est, en principe, l’aboutissement du travail que mènent les professeurs principaux et les conseillers d’orien- tation psychologues (CO-Psy) dans les établissements pour favoriser l’adap- tation au collège, et au lycée, contribuer à la réussite scolaire, favoriser le développement de la personnalité des élèves. Plus un élève est en situation difficile sur le plan scolaire ou personnel, moins il est possible de travailler sur son orientation. C’est pourquoi leur intervention, bien en amont de l’orientation, en collaboration avec les enseignants est indispensable.

ORIENTATION : CHERCHEZ LA BOUSSOLE

Le SNES demande la création d’un service de psychologie, de la maternelle à l’Université, incluant l’orientation scolaire, qui intervienne dans la prévention des difficultés, contribue à l’information, à la réussite des élèves et des étudiants et à l’élaboration de leurs projets scolaires et professionnels.

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TROP COÛTEUX ?

Où passe l’argent ?

Il faut savoir que 95 % des dépenses sont des dépenses de personnel. L’aug- mentation sensible des budgets et des coûts est due en grande partie au début de revalorisation des carrières des enseignants entre 1989 et 2000.

Sans cette revalorisation on n’aurait plus trouvé de candidats à ce métier.

Comme le corps enseignant est vieillis- sant, le coût des pensions est en

progression rapide (16 % du budget en 1993, 22,5 % en 2003) et progressera considérablement dans quelques années.

Si les élèves bénéficient indirectement des mesures de revalorisation des professeurs, ce bénéfice reste relatif.

Le secondaire français trop cher ?

C’est ce que prétendent certains. Il coûte parce qu’il est très diversifié en une multitude de formations, de spécialités, d’options. C’est une richesse qui permet davantage à chacun de trouver sa voie.

Le système français est riche de sa formation technologique et profes- sionnelle. Dans d’autres pays ce sont les entreprises qui la prennent en partie en charge.

Vers une diminution des effectifs ?

Si l’on suit les courbes démographiques, les collèges et les lycées perdront des élèves. Mais si l’on se fixe l’objectif de maintenir en formation 100 000 jeunes qui sortent sans diplôme, de lutter contre l’échec, de personnaliser la formation, de mieux accueillir les handicapés et d’augmenter le nombre des bacheliers, le secondaire verra ses effectifs croître.

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Pour aller de l’avant

• Bien sûr chasser les gaspillages mais aussi consacrer plus de moyens aux jeunes en difficulté.

• Faire progresser la part des richesses consacrée à l’éducation (gagner 1 ou 2 points de PIB).

• Et pourquoi pas, mettre à contribution les entreprises qui utilisent beaucoup de matière grise.

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di logue Des établissements trop inégaux

Les lycées, et surtout les collèges sont loin d’être à égalité. L’éducation a beau être natio- nale, le recrutement social des élèves, les mille ruses pour échapper au secteur scolaire, la plus ou moins grande diversité d’options et de formations creusent vite l’écart.

Imaginons ce que ce serait si l’éducation n’était plus vraiment natio- nale! C’est cette menace que les personnels de l’éducation ont combattue au printemps 2003 en refusant la décentralisation. Demi-victoire cepen- dant car si les médecins, les assistantes sociales et les conseillers d’orien- tation psychologues restent dans l’éducation nationale, il n’en va pas de même pour les personnels techniciens, ouvriers et de service. La menace d’une délégation de leurs missions à des sociétés privées demeure.

Conjuguer règles nationales fortes et initiative pédagogique locale

Pour réduire les inégalités entre établissements, il faut agir sur les règles de distribution des élèves, sur la carte des formations et donner à chacun les moyens de réduire l’échec en fonction de la population accueillie : les équipes doivent pouvoir faire les meilleurs choix pédagogiques.

Respect, dialogue, démocratie

Les établissements scolaires fonctionnent encore souvent sans trans- parence et sans dialogue suffisant entre les équipes pédagogiques, les élèves et les parents.

Les différents conseils sont encore trop souvent des chambres d’en- registrement. Les élèves se plaignent souvent de l’insuffisance de dialogue et ont parfois l’impression de n’être pas respectés.

RÈGLES NATIONALES, DÉMOCRATIE LOCALE

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Pour améliorer la vie des lycées et collèges

• Renforcer et préciser les règles nationales en matière de programmes, d’horaires obligatoires, d’effectifs des classes, de temps de travail en demi-classe ou en petit groupe.

• Libérer l’initiative pédagogique en faisant des instances de l’établissement des lieux de décision par une présentation claire des choix possibles en matière d’organisation pédagogique.

• Faciliter le dialogue et les médiations et progresser vers une gestion plus collective des établissements.

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UNE VIE SCOLAIRE PLUS SEREINE, MIEUX ORGANISÉE, PLUS ÉPANOUISSANTE

La vie et l’encadrement dans l’établissement en dehors des cours ne sont pas à la hauteur des problèmes que les jeunes importent à l’école. Les établissements doivent faire face à la montée des violences, aux problèmes des toxicomanies, de la sexualité.

Ils doivent traiter ces problèmes avec le souci d’assurer le respect de la loi, la sécurité, mais aussi avec le souci de prévenir les conduites à risques, d’informer et d’éduquer.

La vie scolaire doit être l’occasion d’exercer les jeunes à la responsa- bilité, de leur offrir des activités épanouissantes, de leur faire comprendre la nécessité des règles.

Pour mieux éduquer

• Renforcer la présence et le rôle éducatif de vrais professionnels qualifiés : CPE, infirmières-conseillères de santé, médecins scolaires, mais aussi surveillants étudiants.

• Développer les droits des jeunes en facilitant leur implication dans la vie du collège, du lycée.

• Poursuivre une politique d’amélioration des internats et demi-pensions.

• Examiner la façon de mieux équilibrer les emplois du temps et les journées scolaires.

• Réduire la taille des établissements difficiles.

• Faire des établissements des lieux de culture.

©CORBIS/SYGMA

éd quer prés nce

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laïc té Une conquête

La laïcité est le fruit du long combat des hommes pour imposer la liberté de conscience, la tolérance et la raison contre l’ignorance, la peur de l’autre, l’hégémonie des dogmes religieux. C’est cette démarche qui a conduit à l’école obligatoire, sous la responsabilité de l’État, hors de l’influence directe des religions ou des groupes de pression idéologiques ou commerciaux.

La laïcité et l’école publique creusets de nos valeurs

L’école publique doit accueillir tous les enfants quelles que soient leurs origines ou leurs convictions ou celles de leurs parents. La mixité sociale, sexuelle, culturelle est la condition du lien social.

La laïcité est porteuse de valeurs essentielles : solidarité, égalité, justice sociale, fraternité et respect des diffé- rences qui mènent à combattre le racisme, les exclusions et les discrimi- nations. Elle débouche sur la concep- tion de services publics ouverts à tous et conformes à l’intérêt général. En ce sens laïcité n’est pas neutralité.

L’éducation n’est pas une marchandise

Les tentatives pour introduire des règles de concurrence et un libre marché de l’édu- cation se multiplient. Elles visent à mettre en concurrence les établissements scolaires, les diriger comme des entreprises

et introduire des objectifs de rentabilité. De grandes entreprises veulent intervenir directement dans la formation. Au plan international de gros intérêts poussent à introduire l’éducation dans les négociations sur l’organisation mondiale des commerces et des services. S’ils y parvenaient c’en serait fini de l’école publique et de ses valeurs.

École privée = école publique ?

Les écoles privées se nourrissent des défaillances des établissements publics que le gouvernement par ses choix ne cesse d’aggraver.

Population plus homogène socialement, scolarité payante, effectifs par classe bien plus faibles en moyenne, le privé joue sur du velours.

Cette démarche est d’autant plus facile que les établissements privés n’ont aucune contrainte d’accueil de tous les publics. Au bout du compte c’est l’idéal même d’une éducation qui brasse tous les futurs citoyens et leur donne les mêmes chances de réussite qui est en péril. Plus l’en- seignement privé pavoise, plus les quartiers déshérités se renforcent.

LAÏCITÉ ET MIXITÉ, DES IDÉES MODERNES

©CLÉMENT MARTIN ©CLÉMENT MARTIN

fond ment

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Pour défendre les fondements

• Combattre le relativisme des idées et des valeurs.

• Imposer le respect du service public qui ne peut adopter les règles du marché et de la concurrence.

• Faire reculer les multiples tentatives pour développer l’enseignement privé, introduire les religions et le patronat dans l’école publique ;

• Préserver la mixité filles/garçons, leur apprendre à vivre ensemble et à se respecter.

• Privilégier la prévention, l’explication et le dialogue sur l’exclusion et la répression des jeunes.

TOUT REPOSE SUR LES MÉTIERS

DE L’ENSEIGNEMENT

Pas d’éducation réussie sans les personnes qui font vivre au quotidien l’Éducation nationale. La condition enseignante est au cœur des progrès du système éducatif.

Un métier éprouvant

Être professeur de collège ou de lycée aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ce qu’était ce métier il y a trente ans. Il faut enseigner en gérant de multiples problèmes créés par l’enseignement de masse dans une société en pleine crise. Passionnant mais épuisant.

Les professeurs, CPE, CO-Psy, surveillants, sont soumis à forte tension. Leurs responsabilités sont énormes, le résultat de leur travail souvent peu visible. Finie l’image de l’enseignant qui rentre chez lui après les cours. De nombreuses tâches nouvelles, suivi, évaluation, travail en équipe, travaux pluridisciplinaires, projet d’établissement, rela- tions avec les familles, heures de vie de classe… s’ajoutent aux tâches d’enseignement proprement dites. Et bien sûr pas de RTT.

République laïque ou communautarisme

L’actualité et les médias se focalisent aujourd’hui sur le port des signes religieux, en fait sur le port du « voile » par certaines élèves. Les enseignants sont hostiles au port de tout signe religieux dans l’école, mais l’exclusion définitive immédiate ne peut-être la solution. Il convient de laisser aux équipes pédagogiques la possibilité d’explorer, au préa- lable, d’autres voies, en particulier le dialogue, pour obtenir de l’élève qu’elle accepte de retirer le “voile”. Un durcissement de la loi risque de conduire à plus d’exclusion et moins d’intégration.

La laïcité c’est d’abord privilégier ce qui est commun sur ce qui différencie.

éduc tion

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©THIERRYNECTOUX

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exig ance amél orer

Pourquoi les volontaires ne se bousculent-ils pas ?

La condition enseignante est devenue si difficile que le nombre de candidats présents aux concours ne cesse de décroître, atteignant même des seuils problématiques pour la qualité du recrutement dans de nombreuses disciplines.

Les jeunes professeurs sont souvent placés dans les situations d’enseignement les plus difficiles. La formation en IUFM doit progresser. La formation continue a disparu, alors même que les connaissances et les programmes évoluent à grande vitesse, et que les élèves changent. Des dizaines de milliers d’enseignants vont partir en retraite sans pouvoir léguer leur expérience et sans être certains de leur remplacement.

Un recrutement national

La multiplicité des disciplines et l’inégalité des formations supérieures entre les régions imposent des concours nationaux pour nommer partout des enseignants. Les restrictions de postes aux concours entraînent l’embauche tous les ans de 30000 professeurs contractuels ou vacataires, sans formation, et dont l’État se débarrasse ensuite.

Pour améliorer l’enseignement

• Mieux traiter les personnels et mieux connaître leur travail.

• Mieux les former : recruter des professeurs plus diplômés et mieux imbriquer formation pédagogique et formation disciplinaire.

• Développer la formation continue.

• Encourager, par des aides financières, les étudiants à préparer les concours.

• Donner du temps pour les tâches nouvelles et le travail d’équipe.

• Aider les jeunes enseignants et améliorer les carrières.

• Améliorer les remplacements.

Les enseignants effectuent en moyenne 39 h 47 de travail par semaine dont 20 h 27 hors enseignement. Ils travaillent, en moyenne, 19 à 20 jours pendant leurs congés.

(Note 02-43 d’octobre 2002 de la Direction de l’évaluation du ministère de l’Éducation nationale).

Des remplacements mal assurés

Chacun peut faire l’expérience : un professeur est rarement remplacé en dessous de 3 ou 4 semaines. Même des congés de maternité prévus depuis longtemps ne sont pas remplacés.

Et pourtant le ministère refuse de créer les emplois de titulaires remplaçants nécessaires.

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SNES (Syndicat national des enseignements de second degré) 1, rue de Courty, 75341 PARIS Cedex 07

Tél. : 01 40 63 29 00

SNEP (Syndicat national de l’éducation physique et sportive) 76, rue des Rondeaux, 75020 PARIS

Tél. : 01 44 62 82 10

L’Université Syndicaliste, suppl. au n°592 du 10octobre 2003, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements desecond degré (FSU), 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07 Directeur de la publication: Gérard Anthéaume - Photo de couverture : Rentrée 1997, Collège Jean-Jaurès à Clichy-La-Garenne, © Compogravure: CAG, Paris - Imprimerie: RPN, 77 Livry-Gargan - N°CP 0108 S 06386 - ISSN n°0751-5839

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