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Éditorial

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Academic year: 2021

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1 NOVEMBRE 2013 l AOS 266 ÉDITORIAL © EDP Sciences 2013 AOS 2013;266:1 DOI: 10.1051/aos/2013601

L

a recherche médicale est un domaine dans lequel la France recule progressivement, passant des premières places, sinon de la première avec Pasteur et Roux, les Curie, Calmette, Guérin, et bien d’autres, à un rang aujourd’hui médiocre. Pour faire de la recherche médicale, il faut de l’argent. D’où vient cet argent ? D’organismes d’état, pour une part de plus en plus faible, et surtout de sociétés privées, les laboratoires pharmaceutiques, cherchant de nouvelles

molécules actives sur des pathologies, molécules qu’elles pourront vendre ensuite sous forme de médicaments afin de financer, avec les bénéfices de cette vente, la recherche de nouvelles molécules. Cet argent sert aussi à rémunérer les investisseurs qui ont apporté au départ un capital suffisant pour faire fonctionner le système. Ce schéma, qui a fonctionné pendant des décennies, est actuellement mis à mal par la «bien-pensance» politique qui n’en voit que la deuxième partie : la rémunération du capital investi qui a peut-être donné lieu à certains abus...

Et la presse de se déchaîner sur les profits des laboratoires médicaux. Et les politiques de vanter les mérites des médicaments génériques, copies à bas prix des molécules initiales tombées dans le domaine public. Et les punitions subies par les médecins qui n’en prescrivent pas assez. Les fabricants de génériques se contentent de copier les molécules existantes, sans aucune recherche autre que le profit, sans aucun investissement dans la recherche médicale. Curieux paradoxe politique qui revient donc à favoriser le profit pur sans aucun investissement dans la recherche à un profit couplé à une recherche. Sans argent, pas de recherche ! Sans recherche, pas de molécules nouvelles. Sans molécule nouvelle, plus d’argent et mort de la recherche dans notre pays.

Et l’on s’étonne de voir filer nos chercheurs vers des cieux plus cléments...

Dans le numéro 264 : « Spécial implant », la qualité professionnelle de l’auteur principal, le Dr Deffrennes, n’a pas été correctement reproduite.

Le docteur Deffrennes est chirurgien maxillo-facial et plastique.

‘‘ Sans argent, pas de recherche !

Sans recherche, pas de molécules nouvelles. ’’

Marc BERT,

Rédacteur en chef

Erratum

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