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Chasse, patrimoine et biodiversité

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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« Chasse, patrimoine et biodiversité »

Résumé :

Quels sont les enjeux sociétaux sous-jacents aux pratiques cynégétiques contemporaines ? Quelles sont les attentes en matière de conservation des ressources ? De quelle manière se négocient le rapport entretenu entre ce support vécu de la quotidienneté qu’est le territoire, et les directives européennes « oiseaux » et « habitats » prises par Bruxelles ?

Ces deux journées seront l’occasion de questionner les relations qui unissent la chasse, le patrimoine et la biodiversité.

Comité scientifique :

 Sergio Dalla Bernardina, Professeur d’ethnologie, Université de Bretagne occidentale.

 Anthony Goreau-Ponceaud, Maître de conférences, Université de Bordeaux 4 , ADES CNRS

 Olivier Lazzarotti, Professeur de géographie, Université de Picardie Jules Verne, Habiter-PIPS

 Nicolas Lemoigne, Docteur en géographie, Université de Bordeaux 3, ADES CNRS

 Peres Hubert, Professeur de sciences politiques, Directeur du CEPEL UMR 5112, Université de Montpellier 1

 Denis Retaillé, Professeur de géographie, Université de Bordeaux 3, ADES CNRS

 Jésus Veiga, Docteur en biologie, directeur de la fédération des chasseurs de Gironde

 Hélène Velasco-Graciet, Professeur de géographie, Université de Bordeaux 3, ADES CNRS

Comité d’organisation : Goreau-Ponceaud Anthony Lemoigne Nicolas

Turlet Arlette

Velasco-Graciet Hélène

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Lieux et dates

Les mercredi 2 et jeudi 3 mars 2011. La première journée se tiendra au domaine universitaire de Talence, la seconde à la Fédération départementale des chasseurs de Gironde.

Argumentaire :

La chasse semble, en France, corsetée par une foule de stéréotypes plus ou moins négatifs émanant d’un imaginaire collectif solidement ancré. Elle apparaît comme l’image persistante d’un monde rural en mutation. Dernier avatar d’une culture localiste, elle n’aurait aux yeux du grand public que peu de crédit en regard des grandes idéologies dominant le monde contemporain comme la protection de l’environnement ou la lutte contre la souffrance animale, chères aux pays occidentaux.

Par sa forte empreinte spatiale, la pratique de la chasse se heurte aujourd’hui plus que jamais à la question de ses territoires. En effet, la multiplication de « nouveaux territoires » normés et prescriptifs – comme les espaces Natura 2000, les PLU ou ZNIEFF pour n’en citer que quelques uns – pose la question de la pérennité des territoires « traditionnels » de chasse (ACCA, Société de chasse, etc.). Cette question semble d’autant plus importante que le

« poids » politique des chasseurs pourrait diminuer dans les années à venir compte tenu, notamment, d’un vieillissement des effectifs. Les conséquences de cette tension territoriale et des conflits potentiels qui en découlent, nécessitent aussi une attention particulière. En effet, la perte d’espaces propices à la chasse, du fait de l’urbanisation, de la protection de l’environnement ou encore des oppositions des propriétaires se sentant personnellement porteurs de règles collectives (pour convictions personnelles), entraînerait une pression forte sur des espaces de chasse de plus en plus éloignés des lieux de résidence des chasseurs. Se poserait ainsi la question des nouvelles contraintes de gestion liées à l’intégration de chasseurs

« étrangers » au sein d’une communauté « autochtone ».

Partant de la redéfinition des ruralités (et des urbanités) en mutation, nous entrevoyons la pratique cynégétique à la fois comme une force contestataire de la globalisation et une activité soucieuse de s’intégrer aux grands enjeux environnementaux. Ces deux journées seront donc l’occasion d’offrir une réflexion sur les relations qui se tissent entre chasse, patrimoine et biodiversité, tout en questionnant les enjeux sociétaux qui président aux pratiques cynégétiques contemporaines.

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Plusieurs entrées peuvent être suggérées dans le but final d’aborder ces questions, et toutes les propositions seront bienvenues de la part des géographes, ethnologues, sociologues, politistes ou encore des anthropologues.

Les communications s’organiseront autour de trois axes :

1. Le premier axe, à partir du territoire de chasse, posera la question de l’évolution récente des pratiques de chasse, des discours qui leur sont associés et de leur dimension politique. Il s’agira de comprendre notamment les divergences qui peuvent se manifester entre les porteurs de fusils ou d’arcs « ordinaires » – souvent laissés en marge des grands choix – et les instances dirigeantes apparaissant de plus en plus comme des partenaires privilégiés de l’aménagement foncier (plantation de haies, suivi des populations en déclin via la surveillance sanitaire du réseau SAGIR…) ou des gestionnaires de la faune. Il s’agira également de questionner la façon dont les pratiques cynégétiques permettent d’exprimer un mode de légitimité en perte de vitesse : l’autochtonie contemporaine où le localisme s’inscrit dans le global.

2. Le second axe, partant du constat de ce lien ontologique entre le chasseur et sa territorialité, interrogera les relations qui peuvent se tisser entre chasse, patrimoine et ruralité en mutation.

Ce sera notamment l’occasion d’évoquer un certain nombre de pratiques suscitant conflits et méprises : les chasses traditionnelles (méthodes de capture ne nécessitant pas de fusil telles que les filets, les pantes, les matoles, les gluaux…) ou encore les pratiques de chasse émergentes.

3. Enfin, le dernier axe, partant de l’idée que la chasse s'envisage d’autant plus comme un révélateur symbolique, devenu emblématique des perceptions dont la notion de "nature" fait l'objet, interrogera les effets des nouveaux découpages territoriaux de protection de la biodiversité (Natura 2000 en particulier) sur les pratiques, les idées et les discours des chasseurs.

Une publication des actes est envisagée. De même les participants ne pouvant pas se rendre au colloque peuvent envoyer des posters que nous afficherons et analyserons lors de la seconde journée qui se déroulera à la fédération des chasseurs de la Gironde.

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Propositions de communication : envoi des propositions de communication (2000 signes maximum) accompagné d’un court CV mentionnant l’institution de rattachement, le statut, les publications récentes relatives à la thématique du colloque et une adresse électronique valide avant le lundi 13 décembre 2010.

Envoi des textes (35 000 signes) avant le 14 février 2011 à anthonygoreau@yahoo.fr et colalem@yahoo.fr

Mots clés

Chasse, pratiques, représentations, conflits, gestion cynégétique, territoires, territorialités

Contact

Anthony Goreau-Ponceaud

courriel : anthonygoreau (at) yahoo [point] fr

Nicolas Lemoigne

courriel : colalem (at) yahoo [point] fr

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