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Sous la direction d Aurélie Capobianco. Peut-on parler. au téléphone? Stratégies cliniques pour entendre au bout du fil

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Sous la direction

d’Aurélie Capobianco

Sous la direction d’ Aulie Capobianco

Peut-on parler

au téléphone ?

Stratégies cliniques pour entendre au bout du fi l

Peut-on parler

au téléphone ?

Peu t- on p ar ler a u t élé ph one ?

Comment faire usage du téléphone dans la pratique clinique quotidienne ? Telle est la question sur laquelle des cliniciens, amis de la psychanalyse, vous invitent à cheminer.

Dans une modernité qui favorise le virtuel, le téléphone est devenu un outil privilégié et incontournable. Baignant dans cette logique, ceux qui souffrent n’hésitent plus à signaler leur détresse en donnant quelques coups de téléphone. Comment recevoir pareils appels ? Quelle stratégie clinique adopter pour qu’ils se transforment en rencontres des corps, seule porte d’entrée vers l’apaisement ?

Dans ce contexte, le travail du clinicien est aujourd’hui rythmé par les appels voire les messages en dehors des séances. Signalent-ils un symptôme ? Et si c’est le cas, comment se positionner cliniquement, c’est-à-dire comment transformer ces irruptions symptomatiques en événements tirant l’être vers le haut ?

Cet ouvrage s’adresse à tout professionnel désireux de penser sa pratique clinique tout en entrant dans la danse de la modernité.

Aurélie Capobianco est psychologue clinicienne diplômée, psychothérapeute et membre du Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital. Chercheuse à l’université Paris VII, elle prépare un doctorat. Co-auteur de La clinique du bout du fi l, elle a proposé une première théorisation de la pratique clinique par téléphone.

Avec ses collègues psychologues cliniciens, psychothérapeutes et membres du Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital, ils proposent cette seconde élaboration théorico-clinique sur les enjeux de cette pratique nouvelle et peu explorée.

ISBN : 978-2-343-03259-7

17 €

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Peut-on parler au téléphone ?

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© L’Harmattan, 2014

5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr

harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03259-7

EAN : 9782343032597

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Sous la direction d’

Aurélie Capobianco

Peut-on parler au téléphone ?

Stratégies cliniques

pour entendre au bout du fil

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Psycho - logiques Collection fondée par Philippe Brenot

et dirigée par Alain Brun

Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho - logiques.

Déjà parus

Christel DEMEY, Stimuler le cerveau de l’enfant, 2013.

Audrey GAILLARD et Isabel URDAPILLETA, Représentations mentales et catégorisation, 2013.

Jean-Luc ALLIER, La Fragilité en pratique clinique, 2013.

Stéphane VEDEL, Nos désirs font désordre, Lire L’Anti-Œdipe, 2013.

Sliman BOUFERDA, Le symptôme en tous sens, 2012.

René SOULAYROL, La spiritualité de l’enfant. Entre l’illusion, le magique et le religieux (nouvelle édition), 2012.

Bernard GANGLOFF et Daniel PASQUIER, Décrire et évaluer la personnalité : mythes et réalité, 2011.

Mady FERNAGUT, Yolande GOVINDAMA et Christiane ROSENBLAT, Itinéraires des victimes d’agressions sexuelles, 2011.

Louise TASSE, Les oripeaux des ados, 2011.

Anick LASALMONIE, Du procès social à l’eugénisme moral, 2010.

Jean-Max FEREY, Parents à louer pour enfants fous. Récits des

« Familles-Thérapeutiques », 2010.

Patrick PIPET, Sauter une classe, Entre mythe social et faille narcissique, 2010.

Jean CASSANAS, Les descriptions du processus thérapeutique, 2010.

Michel LEMONNIER, Le Psychologue du travail. Un agent du changement dans la société, 2010.

Samuel GONZALES-PUELL, L'Approche thérapeutique des déficiences intellectuelles sévères et profondes. Perspectives institutionnelles, 2010.

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REMERCIEMENTS

Je remercie les personnes qui ont contribué à l’écriture de cet ouvrage et qui m’ont facilité la tâche en m’adressant leurs travaux avec ponctualité.

Je remercie M. Fernando de Amorim pour son enseigne- ment précieux et fécond et pour sa transmission, exigeante certes, mais surtout joyeuse !

Je remercie Diane Sourrouille pour sa contribution sur la notion d’urgence dans la médecine articulée à la psycha- nalyse et son apport clinique.

Je remercie Marie-Hélène Viel pour sa participation variée, vivante et authentique telle que la présentation clinique de M. R.

Je remercie Julien Faugeras pour la fluidité de sa parole sur le désir.

Je remercie Jean-Baptiste Legouis pour son témoignage clinique limpide sur les usages du téléphone.

Je remercie Édith de Amorim pour son travail novateur

« via Skype » tout à fait inscrit dans la modernité.

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PRÉSENTATION

La clinique du bout du fil posait quelques balises sur la question de l’aide psychique par téléphone. Il s’agissait alors d’une traversée première sur la manière dont l’outil téléphonique peut être utilisé de manière clinique avec un être qui souffre au bout du fil. Mais dans toute traversée qui se veut digne de ce nom, il y a des allées et venues, des tâtonnements et de nouveaux espaces inconnus à découvrir.

Alors, de nouveau, avec cet outil merveilleux de notre modernité qu’est le téléphone et qui nous permet de faire des bonds de géant dans l’espace-temps, faisant fi des limites corporelles, repartons en voyage, clinique bien sûr…

Au-delà des appels que nous avions abordés dans La clinique du bout du fil et qui se jouent dans les services d’écoute prévus à cet effet — se destinant comme leur nom l’indique à une « écoute » —, il y a les appels qui s’inscrivent comme préambule d’une rencontre et d’un travail psychothérapeutique, voire psychanalytique. C’est ainsi, le plus souvent, que le premier pas de l’être en souffrance vers le psychothérapeute emprunte la voie des ondes téléphoniques. Aussi, sans même que nous ayons pris le temps de nous en apercevoir, le téléphone est devenu le moyen le plus rapide pour créer et, pourquoi pas, nouer la relation transférentielle qui sous-tendra le travail de psychothérapie ou la cure psychanalytique. S’ouvrent alors de nouvelles interrogations : comment accueillir ce premier

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appel ? S’agit-il de commencer à nourrir le transfert par téléphone ? Et que faire de cet appel ? Où le diriger ? Car il ne suffit pas de le recevoir, encore faut-il savoir quoi en faire pour que la rencontre puisse avoir lieu.

Pour mettre au travail ces nouveaux questionnements, nous explorerons, dans une première partie, le dispositif mis en place par le Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital – École de Psychanalyse, autrement nommé SETU ?, c’est-à- dire Service d’écoute Téléphonique d’Urgence. Ce dispo- sitif, destiné à recevoir les premiers appels d’êtres en souffrance, vise surtout à diriger les appelants vers des psychothérapeutes installés sur le terrain. Il propose, ainsi, de faire un pont entre l’appel et la rencontre.

Les cliniciens œuvrant sur cette ligne d’écoute télépho- nique d’urgence rendront compte de ses spécificités à savoir notamment la manière dont elle vient s’inscrire dans la continuité du modèle établi par la psychanalyse. En ce sens, les cliniciens au travail sur cette ligne évoqueront aussi la manière dont il est possible de travailler de manière clinique et psychanalytique avec un être qui souffre au téléphone, travailler de manière clinique et psychanalytique sous- entendant ici que, de l’appel reçu, il sera fait quelque chose, quelque chose visant à tirer l’être vers le haut, si tel est son désir. Plusieurs propositions de travail seront ici abordées telles que la cônification du transfert visant à dégager l’appelant des relations « contaminées » qui participent au maintien de sa souffrance en l’état ou encore l’utilisation du transfert naissant pour engager l’être à venir parler avec le psychothérapeute qu’il aura eu, en première ligne, au téléphone.

Au-delà de ce premier appel pouvant inaugurer une rencontre et une psychothérapie et quand l’appel télépho- nique ou le message ne sont pas utilisés pour abandonner celle-ci – car le téléphone est aussi un excellent outil au service de la lâcheté ou de la fuite –, ils peuvent aussi venir

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signaler un symptôme. En ce sens, l’appel sera alors à entendre dans toute sa dimension d’appel au clinicien nécessitant une réponse clinique. Dès lors, comment entendre ces appels qui en disent plus long qu’il n’y paraît ? Quelles intentions se cachent derrière l’oubli d’une séance, un retard ou toute autre méprise ayant directement à voir avec l’inconscient ? Et que faire de ces textos envoyés en l’air, de ces raccourcis par lesquels l’être sort des rails de la parole ? En somme, comment travailler au quotidien avec le téléphone sachant que celui-ci n’a pas attendu nos théorisations pour s’inviter dans la danse ?

C’est ici que nous aborderons donc, dans une deuxième partie, différentes manières de ne pas passer à côté de cette clinique au bout du fil ô combien vivante en ce qu’elle se joue sur l’instant… Quand le patient ou le psychanalysant appelle en dehors de ses séances, comment opérer ? Répondre ? Ne pas répondre ? Rappeler ? Ne pas rappeler ? Et à quel moment ? Autant de décisions cliniques à prendre sur le fil sans omettre que cette réponse sur l’instant augure aussi de la continuité de la psychothérapie ou de la cure psychanalytique.

Et aussi, jusqu’où aller quand il semble que le patient ou le psychanalysant soit décidé à ne plus répondre, à quitter le travail dans lequel il était engagé, étant désormais inscrit aux abonnés absents ? Et que dire de ces appels hors cadre, le patient ou le psychanalysant appelant pendant ses vacances ou celles du clinicien ? Mais aussi, pourquoi ne pas proposer une psychothérapie par téléphone ou encore via « Skype » ?

Nous voilà donc au pied du mur, immergés dans une clinique moderne et fertile en questionnements. Ne faisons donc pas l’impasse sur ce nouvel outil qui s’invite, jour après jour, sur la scène clinique et, une nouvelle fois, avançons.

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INTRODUCTION

Nous avions repéré dans La clinique du bout du fil, la

« recrudescence d’offres d’aide psychologique à distance : psychothérapie par téléphone, par Internet, « psychanalyse en ligne », « webthérapie » avec paiement en ligne ou abonnement mensuel… »1 et le fait que ces nouvelles technologies tentent de se mettre au service d’une

« rencontre » clinique, si tant est que l’on puisse parler de rencontre en ce qu’elles excluent généralement une véritable présence.

Parmi ces nouvelles technologies, le téléphone apparaît comme un outil privilégié. En effet, depuis son invention en 1876, l’équipement téléphonique s’est largement installé dans les ménages. Et, au-delà de cette utilisation du téléphone au sein du foyer, des services d’écoute télépho- nique ont commencé à se créer. Les premiers avaient pour visée la prévention du suicide, le téléphone apparaissant alors comme le raccourci le plus efficace entre l’être en détresse et son sauveur. Suivant la logique de cette idée, une foultitude de services d’aide psychologique ont vu le jour depuis 1970. Plus récemment, à partir de 1980, la création de ces services est venue s’articuler aux politiques publiques de l’État. Depuis, ne cessent de se développer quantité de numéros verts et ministériels souvent joignables

1 Capobianco A., Gonzalez J. (2012), La clinique du bout du fil – L’aide psychologique par téléphone en question, Presses universitaires de France, Paris, p. 7.

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à toute heure du jour ou de la nuit et c’est dans ce paysage que bon nombre d’associations disposent désormais de leur propre ligne d’écoute téléphonique. On trouve donc désormais moult déclinaisons de la première ligne d’écoute téléphonique créée en France à savoir SOS Amitié : SOS Dépression, SOS suicide… Non, ce n’est donc pas un rêve : le téléphone occupe aujourd’hui une place prépondérante dans le dispositif de santé mentale.

Dans son article « Émergence des écoutes téléphoniques à vocation sociale en France »2, Michel Chauvière retrace précisément l’évolution de la téléphonie sociale en France et note que cette évolution connaît plusieurs phases. Voici comment il articule l’essor de la téléphonie sociale : dans le prolongement de SOS Amitié, les premiers services empruntent une logique humanitaire en se voulant les porteurs de la lutte contre le suicide et la solitude. S’ouvre ensuite une deuxième phase où ces services adoptent une logique sociale en se concentrant sur la prévention de multiples objectifs. Pour exemple, il note ici les créations de SOS Enfants (1977), SOS Femmes Viol Information (1986), Inter Service Parents (1971), SOS Écoute gay (1979)… La troisième phase démarre dans les années 1980 où ces services viennent se rattacher à des politiques de santé publique telles que les lignes destinées au signalement Enfance Maltraitée (1979) ou Drogue Info Service (1990) entrant dans le cadre de la lutte contre les toxicomanies. Si ces services présentent des buts variés — l’écoute, le conseil, l’orientation ou encore le signalement –, de même qu’ils s’adressent à différents types de public – une tranche d’âge ou encore un groupe social défini –, « tous se proposent, en effet, d’exploiter les possibilités offertes par un simple téléphone dans un but d’information plus ou

2 Chauvière M., (2009), « Émergence des écoutes téléphoniques à vocation sociale en France », Le journal des psychologues, 2009, 267, p.24-29.

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moins préventive, de soutien ou encore d’aide directe au bénéfice de personnes en difficultés ou de leurs proches »3. En outre, M. Chauvière repère que toutes ces lignes se rejoignent sur un point : l’écoute proposée est ponctuelle et ne débouche pas sur une rencontre ; elle se présente comme une fin en soi. À ce sujet, il écrit : « Toutes ces pratiques, souvent innovantes, ont en commun de mettre à la disposition de leurs usagers […], une aide personnalisée et anonyme à travers une simple communication téléphonique, en y impliquant une interactivité variable. Bien que, par définition, jamais l’appelant et l’écoutant ne se trouvent en situation de face-à-face physique »4.

Pourtant, comme cela était évoqué dans La clinique du bout du fil5, en tentant de répondre à une détresse du moment sans favoriser de rencontre pouvant permettre le dénouement des nœuds qui ligotent l’être dans sa souffrance, la plupart de ces lignes se trouvent, du même coup, exposées à la limite de leur dispositif, cette limite étant que bon nombre des appelants sont en fait des

« rappelants » autrement dit les « habitués », les « fidèles » ou encore les « meubles du service ». Ce point est souligné par de nombreux professionnels de ces lignes.

Emmanuel Roy, de Solitud’écoute, observe ce phénomène : « On l’a tous remarqué aussi, certains appelants appellent un peu tout le monde, donc on retrouve un peu les mêmes appelants sur toutes les plates-formes parce qu’on a des vrais addicts au téléphone. On en a parlé tout à l’heure, chez nous aussi, 7 à 8 % des appelants

3 Ibid., p.25.

4 Chauvière M., (2009), « Émergence des écoutes téléphoniques à vocation sociale en France », Le journal des psychologues, 2009, 267, p. 24.

5 Capobianco A., Gonzalez J. (2012), La clinique du bout du fil – L’aide psychologique par téléphone en question, Presses universitaires de France, Paris, p. 61-67.

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passent plus de 10 appels dans le mois ; par contre, ils occupent 75 % de l’espace écoute ! »6.

Sandra Sapio, coordinatrice de l’AFBAH, dans son article « Psychologue écoutant en téléphonie, une autre façon d’exercer »7, repère cette même problématique des

« rappelants » et le fait qu’elle interroge sans pour autant proposer de réponse à ce problème.

En outre, exposant la réalité de l’écoute, l’administrateur fédéral de SOS Amitié France évoquait, dans un article intitulé « SOS Amitié : conception et dispositif d’écoute », qu’en 2007 l’association avait reçu en moyenne 1 980 appels chaque jour et que chaque jour étaient également reçus 550 appels de personnes dites « habitués »8.

Comme nous l’évoquions dans La clinique du bout du fil, ces personnes auraient développé une forme de dépendance9 au dispositif, dépendance rendue possible par le fait même que ces lignes d’écoute ne disposent pas de marge de manœuvre pour instaurer une forme de castration : les appels sont parfois gratuits ce qui favorisent le non-engagement de l’être avec sa parole ; ils peuvent aussi avoir lieu à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, l’appelant pouvant alors laisser libre cours à ses fantaisies pour se signaler à l’autre et, surtout, ils épargnent à l’appelant le coût du déplacement.

Intervenant sur le Fil Santé Jeunes, Samuel Comblez souligne cette facilitation permise par le téléphone : « Le

6 Actes de la journée d’étude du 8 octobre 2009 organisée par le Clicoss 93, La téléphonie sociale, Bobigny, Conseil général de la Seine-Saint- Denis, 2009, p.47.

7 Sapio S., (2009), « Psychologue écoutant en téléphonie, une autre façon d’exercer », Le journal des psychologues, 2009, 267, p. 45-49.

8 Rousseau R., (2009), « SOS Amitié : conception et dispositif d’écoute », Le journal des psychologues, 2009, 267, p. 33.

9 Capobianco A., Gonzalez J. (2012), La clinique du bout du fil – L’aide psychologique par téléphone en question, Presses universitaires de France, Paris, p. 64.

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téléphone permet de faire lien sans être là, de jouer le jeu de la relation sans mettre le corps en avant, sans risque de se faire démasquer. […] Au téléphone, pas de sas de la salle d’attente, pas de regard soutenant du thérapeute pour débuter l’échange, aucune possibilité de parler avec son corps pour se raconter autrement »10.

À noter que cette absence de castration se trouve parfois encouragée par les tenants de ces dispositifs. Ainsi, l’administrateur fédéral de SOS Amitié France précisait en ces termes la logique du dispositif : « SOS Amitié va donc s’attacher à proposer un espace d’écoute dégagé, autant que possible, de toute contrainte »11. Cette absence de contrainte, au-delà d’être favorisée par une « disponibilité vingt-quatre heures sur vingt-quatre, chaque jour de l’année »12, est d’autant plus encouragée par la stratégie d’écoute, qui est justement de n’emprunter aucune stratégie.

Ainsi, il écrit : « si SOS Amitié propose bien un service d’aide par l’écoute, cette aide n’a pas pour visée l’atteinte d’un résultat ou d’un objectif »13.

Tout cela, allant dans le sens de l’économie et de la facilité, va aussi dans le sens de la pulsion de mort. Ce point avait été développé par Julie Gonzalez : « Le plus court chemin, le chemin le plus direct est celui de la mort. Dès que le parcours vers la mort se complique, nous sommes dans la vie. La vie est toujours un détour. Du côté de la pulsion de mort, on trouve par exemple celui qui ne fait pas son lit, car, de toute façon, il va le défaire le soir, ou celui qui ne se lave pas, car il va se salir à nouveau. Celui qui n’emprunte aucun détour se rapproche de la mort. Le

10 Comblez S., (2009), « Psychologue sur une ligne d’écoute, une rencontre “décorporéisée” », Le journal des psychologues, 2009, 267, p.

42. 11 Rousseau R., (2009), « SOS Amitié : conception et dispositif d’écoute », Le journal des psychologues, 2009, 267, p.31.

12 Ibid.

13 Ibid.

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