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Cancers du côlon : il existe un profil «mutateur»

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Revue Médicale Suisse

www.revmed.ch

19 décembre 2012

2461

cancérologie

Des études menées à la Faculté de médecine de Genève appor tent un nouvel éclairage sur la géné- tique des cancers du côlon.1 Les cancers humains sont carac- térisés par différents types d’insta- bilité génomique, dont les substi- tutions d’un seul nucléotide par un autre (ou SNS, pour single- nucleo tide substitution). L’origine des SNS dans les cancers non fami liaux est largement débattue : soit les taux d’erreurs liés à la

répli cation de l’ADN expliquent à eux seuls le nombre de SNS, soit, autre possibilité, ce sont les can- cers eux-mêmes qui ont un phé- notype mutateur.

C’est cette deuxième possibilité qui semble la bonne. Grâce au séquen çage de l’ADN de 24 poly- pes, principalement précancéreux, les auteurs ont mis en évidence des mutations dans trois gènes en particulier, les désignant comme initiatrices des cancers. «Ces gènes, nommés APC, CTNNB1 et BRAF, ont tous un rôle primordial dans la cellule. Ils sont notamment impliqués dans la division et l’adhé sion cellulaires à d’autres cellules, ainsi que dans diverses

voies de signalisation intracellu- laire», précise Sergey Nikolaev, du Département de médecine géné- tique et développement de la Facul té de médecine. Leurs ana- lyses ont également révélé un phénotype «mutateur», caractérisé par la présence de SNS jusqu’à 200 fois plus nombreuses dans les polypes précancéreux que dans des tissus sains de côlon.

Ces mutations sont fréquemment situées dans des gènes très longs, et consistent surtout en substitu- tions d’une cytosine par une thymin e. «Ces lésions précancé- reuses possèdent un profil nommé

"mutator", qui est associé à une augmentation de la fréquence

d’acquisition de mutations de type SNS. Au début du développement du polype, le taux de mutations dans ces cellules est normal, puis il s’accélère au cours du temps», résu me le Pr Thanos Halazonetis des Départements de biologie molé culaire et de biochimie de la Faculté des sciences de Genève.

Marina Casselyn

1 Nikolaev SI, Sotiriou SK, Pateras IS, et al. A single-nucleotide substitution mu- tator phenotype revealed by exome sequencing of human colon adenomas.

Cancer Res, édition en ligne du 29 no- vembre 2012.

Cancers du côlon : il existe un profil

«mutateur»

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42_45.indd 4 17.12.12 11:44

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