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Observatoire régional de surveillance de la qualité de l air Guadeloupe et Saint-Martin. Evaluation de la qualité de l air à Saint-Martin

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Academic year: 2022

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(1)

Evaluation de la qualité de l’air à Saint-Martin

2019

Observatoire régional de surveillance de la qualité de l’air – Guadeloupe et Saint-Martin

(2)

Evaluation de la qualité de l’air à Saint-Martin

2019

Diffusion libre pour une réutilisation ultérieure des données dans les conditions évoquées ci-dessous :

• Sur demande, Gwad’Air met à disposition les caractéristiques des techniques de mesures et des méthodes d’exploitation des données mise en œuvre ainsi que les normes d’environnement en vigueur.

• Gwad’Air peut rediffuser ce document à d’autres destinataires.

• Rapport non rediffusé en cas de modifications ultérieures des données.

Personnes en charge du dossier :

Référence : 04/2020/EQASAINTMARTIN2019 Version : Mai 2020

Nom Prénom Fonction Visa

Rédaction Yasmine MORICE Responsable Etudes Adjointe à la Direction Validation et

Approbation

Christina

RAGHOUMANDAN Directrice

(3)

S OMMAIRE

GWAD’AIR, UNE EXPERTISE AU SERVICE DE LA QUALITE DE L’AIR 7

Les polluants atmosphériques mesurés 8

Les zones administratives de surveillance 8

Un réseau de mesure fonctionnel 9

EVALUATION DE LA QUALITE DE L’AIR A SAINT-MARTIN 10

Synthèse de l’étude 10

Contexte et objectif de l’étude 11

Mise en œuvre de l’étude 11

Présentation de la zone d’étude 11

Organisation des campagnes de mesure 14

Dispositif de mesure 14

Descriptif des sites de mesure 15

Les polluants atmosphériques surveillés 16

Les particules fines PM10 16

Les oxydes d’azote (NO2) 17

L’ozone (O3) 18

Analyse météorologique 19

Les précipitations 20

La température et l’humidité relative 20

Le vent 20

Caractérisation de la qualité de l’air 22

La qualité de l’air à Marigot 22

La qualité de l’air à Quartier d’Orléans 32

Indices de la qualité de l’air à Saint-Martin 40

Episodes de pollution 40

Evolution de la qualité de l’air à Saint-Martin de 2007 à 2019 44

Concentrations moyennes annuelles 44

Dépassements de seuils PM10 45

Conclusion 46

GLOSSAIRE 47

ANNEXES 49

(4)

L ISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte situant Saint-Martin et la Guadeloupe dans les Antilles ... 11

Figure 2 : Villes de Marigot et de Quartier d’Orléans à Saint-Martin ... 12

Figure 3 : Déploiement de la station mobile à Quartier d’Orléans ... 14

Figure 4 : Site d’implantation de la station mobile au stade Vanterpool de Marigot ... 15

Figure 5 : Site d’implantation de la station mobile au sein de l’école Omer Arrondell ... 15

Figure 6 : Profil vertical de la concentration d’ozone atmosphérique ... 19

Figure 7 : Echelle des indices de la qualité de l’air ... 40

Figure 8 : Indices de la qualité de l’air à Saint-Martin ... 40

Figure 9 : Cartes de prévision PREV’AIR des 26 juillet et 03 Aout 2019 ... 43

Figure 10 : Echelle des IQA ... 51

Figure 11 : Indices de la qualité de l’air à Marigot ... 51

Figure 12 : Indices de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans ... 52

L ISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Rose des vents observés lors de la première période de transition ... 21

Graphique 2 : Rose des vents observés durant la saison des pluies ... 21

Graphique 3 : Evolution comparative des moyennes horaires en NO2 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot ... 23

Graphique 4 : Evolution comparative des profils journaliers moyens en NO2 relevés lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot ... 24

Graphique 5 : Evolution comparative des moyennes horaires en O3 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot ... 26

Graphique 6 : Profil journalier moyen de l’O3 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot ... 27

Graphique 7 : Evolution moyenne de l'O3 et du NO2 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot ... 27

(5)

Graphique 8 : Evolution journalière des particules fines PM10 lors de l’évaluation de la qualité

de l’air à Marigot ... 29

Graphique 9 : Profils journaliers moyens des PM10 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot ... 30

Graphique 10 : Evolution comparative des moyennes horaires en NO2 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans durant la saison des pluies ... 32

Graphique 11 : Evolution comparative des profils journaliers moyens du NO2 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans durant la saison des pluies ... 33

Graphique 12 : Evolution comparative des moyennes horaires en O3 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans durant la saison des pluies ... 35

Graphique 13 : Profil journalier moyen de l’O3 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans ... 35

Graphique 14 : Evolution moyenne de l'O3 et du NO2 ... 36

Graphique 15 : Evolution journalière des particules fines PM10 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans durant la saison des pluies ... 37

Graphique 16 : Profils journaliers moyens des particules fines PM10 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans durant la saison des pluies ... 38

L ISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Saisons climatiques ... 13

Tableau 2 : Organisation des campagnes de mesures ... 14

Tableau 2 : Propriétés physicochimiques du dioxyde d'azote ... 17

Tableau 3 : Propriétés physicochimiques de l’ozone ... 18

Tableau 4 : Critères qualitatifs lors de l’étude à Marigot ... 22

Tableau 5 : Moyennes journalières maximales en PM10 relevées à Marigot ... 30

Tableau 6 : Critères qualitatifs lors de l’étude à Quartier d’Orléans ... 32

Tableau 7 : Moyennes journalières maximales en PM10 relevées à Quartier d’Orléans ... 38

Tableau 8 : Dates et concentrations des dépassements identifiés lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot ... 41

Tableau 9 : Dates et concentrations des dépassements identifiés lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans ... 42

(6)

Tableau 10 : Etudes de la qualité de l’air à Saint-Martin de 2007 à 2019 ... 44 Tableau 11 : Evolution des concentrations moyennes annuelles à Saint-Martin de 2007 à 2019 ... 44 Tableau 12 : Evolution du nombre de dépassements des seuils relatifs aux PM10 à Saint-Martin de 2012 à 2019 ... 45 Tableau 13 : Valeurs réglementaires des polluants atmosphériques ... 50

(7)

R EMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier Monsieur Daniel GIBBS, Président de la Collectivité de Saint-Martin, pour sa confiance et son soutien dans ce projet. Il a pu mettre à disposition de Gwad’Air un site de mesures sécurisé permettant l’évaluation de la qualité de l’air à Saint-Martin.

Nous souhaitons remercier Monsieur José CARTI pour sa disponibilité et son support lors de la mise en œuvre de cette étude.

Nous désirons remercier plus particulièrement Madame ISAAC Hélène pour son accompagnement durant la totalité de l’étude. Toujours présente sur le terrain, elle a pu faciliter la recherche de sites de mesures de la qualité de l’air correspondant aux critères d’implantation de l’observatoire.

Enfin, nous tenons à témoigner toute notre gratitude à l’ensemble des agents de la Collectivité de Saint-Martin qui ont participé à la réalisation de cette étude.

(8)

Gwad’Air, une expertise au service de la qualité de l’air

Gwad’Air est l’observatoire de surveillance de la qualité de l’air en Guadeloupe et à Saint-Martin. Le code de l’environnement lui confie cette activité depuis la loi LAURE1. Créé le 30 Novembre 2000, Gwad’Air est agréé par le ministère de l’environnement pour l’exercice de ses missions :

Mesurer et surveiller les concentrations des polluants atmosphériques.

Prévoir la qualité de l’air et alerter en cas d’épisode de pollution

Informer en continu et sensibiliser la population

Etudier et comprendre les phénomènes atmosphériques

Accompagner les décideurs dans la définition et la réalisation de plans et programmes pour l’amélioration de la qualité de l’air L’observatoire est membre de la « Fédération ATMO France » qui regroupe les 19 organismes nationaux agrées de surveillance de la qualité de l’air.

1 LAURE : Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie du 30 décembre 1996.

(9)

Les polluants atmosphériques mesurés

Le dispositif de surveillance de l’observatoire concerne différents polluants atmosphériques. Il est possible de les regrouper en deux catégories :

Les polluants règlementés en air ambiant2:

Les particules fines (PM10, PM2,5), les oxydes d’azote (NO, NO2, NOx), le dioxyde de soufre (SO2), l’ozone (O3), le monoxyde de carbone (CO), les métaux lourds (Pb, As, Cd, Ni), le benzène (C6H6) et le benzo[a]pyrène (B[a]P).

Les polluants atmosphériques non réglementés en air ambiant : - Les polluants d’intérêt national : les pesticides.

- Les polluants d’intérêt local : l’hydrogène sulfuré (H2S) et l’ammoniac (NH3), principaux gaz émis lors de la décomposition des algues sargasses.

Les zones administratives de surveillance

La qualité de l’air de l’ensemble du territoire est surveillée selon différentes Zones Administratives de Surveillance (ZAS).

Pour chacune d’entre elles, un régime de surveillance des polluants réglementés est défini conformément à l’arrêté du 19 avril 2017 et au référentiel technique du Laboratoire Central de Surveillance de Qualité de l’Air (LCSQA).

Depuis le 1erjanvier 2017, un nouveau zonage est entré en vigueur. Deux ZAS sont identifiées :

La Zone à Risques – Agglomération (ZAG), composée de 11 communes de l’unité urbaine Pointe-à-Pitre / Les Abymes3

La Zone Régionale (ZR) qui comprend le reste du territoire, y compris l’île de Saint- Martin.

2 Définis par l’annexe 1 de l’arrêté du 19 Avril 2017, relatif au dispositif national de surveillance de la qualité de l'air ambiant

3 Baie-Mahault, Les Abymes, Le Gosier, Le Lamentin, Le Moule, Morne-à-l’Eau, Petit-Bourg, Petit-Canal, Pointe-à-Pitre, Sainte-Anne et Saint-François.

(10)

Un réseau de mesure fonctionnel

Afin d’assurer ses missions, Gwad’Air dispose d’un réseau de mesure fixe comprenant quatre stations implantées conformément aux recommandations du LCSQA :

Une station urbaine de fond à Pointe-à-Pitre

Une station urbaine de fond à Basse-Terre

Une station périurbaine de fond à Baie-Mahault

Une station périurbaine à influence trafic aux Abymes

Gwad’Air réalise également la surveillance des émanations gazeuses liées à la décomposition des algues sargasses.

Un réseau de 24 micro-capteurs de type Cairpol permet de mesurer en continu les concentrations en hydrogène sulfuré et en ammoniac, dans les zones urbanisées impactées par les échouements.

En 2019, le parc analytique fixe est constitué de :

3 analyseurs d’ozone

4 analyseurs de particules fines PM10

1 analyseurs de particules fines PM2.5

1 compteur optique de particules (analyses des fractions PM10 / PM2.5 / PM1)

4 analyseurs d’oxydes d’azote,

1 analyseur de dioxyde de soufre

1 analyseur de monoxyde de carbone

24 capteurs pour la mesure de l’H2S et du NH3

Ces moyens fixes sont complétés par :

1 station de mesure mobile contenant plusieurs analyseurs de gaz (ozone, oxydes d’azote, dioxyde de soufre) et un analyseur de particules

2 préleveurs haut débit pour la mesure des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques,

2 préleveurs bas débit pour la mesure des métaux lourds

Des tubes à diffusion passive pour la mesure du benzène

Mesure des polluants réglementés

Mesure de l’H2S et du NH3 liés à la décomposition des algues sargasses

(11)

Evaluation de la qualité de l’air à Saint-Martin

Synthèse de l’étude

Objectifs : Evaluer de la qualité de l’air en zone régionale, sur le territoire de Saint-Martin et suivre l’évolution des niveaux de pollution depuis les précédentes campagnes de mesures réalisées en 2007 et 2012.

Lieux des mesures : Marigot et Quartier d’Orléans (Saint- Martin)

Période des mesures : du 04 mai au 08 septembre 2019 Polluants suivis : Le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et les particules fines PM10

Ce qu’il faut retenir :

Respect des valeurs réglementaires

Dioxyde d’azote Ozone Particules fines PM10

Objectif de qualité   

Valeur limite   

SIR   

SA   

 Valeur réglementaire respectée

 Valeur réglementaire non respectée

Evolution de 2007 à 2019

Evolution des concentrations moyennes annuelles

Dioxyde d’azote

Ozone

Particules fines PM10

(12)

Contexte et objectif de l’étude

Afin de consolider le dispositif de surveillance de l’observatoire, une redéfinition des zones administratives de surveillance (ZAS) est réalisée lors de l’élaboration du Programme Régional de Surveillance de la Qualité de l’Air (PRSQA) 2016-2021. Cette modification des ZAS a conduit à l’intégration de Saint-Martin à la zone régionale (ZR) de l’observatoire en 2017.

L’île de Saint-Martin est située dans la Caraïbes, à 240 km au Nord de la Guadeloupe, soit à environ 1 heure de vol. Les stations de mesures fixes de l’observatoire étant exclusivement situées sur la Guadeloupe continentale, un renforcement de la surveillance de la qualité de l’air à Saint-Martin est défini comme un des objectifs du PRSQA.

Afin répondre à cet objectif, Gwad’Air a mené une étude de la qualité de l’air à Saint-Martin en 2019. Cette dernière a pour but d’évaluer les différents polluants atmosphériques sur le territoire et suivre les niveaux de pollution depuis les précédentes campagnes de mesures réalisées en 2007 et 2012.

Pour mener à bien cette action, l’installation d’une station de mesure mobile permettant de relever les concentrations horaires et journalières en oxydes d’azote, ozone et particules fines PM10 est mise en œuvre à Marigot et Quartier d’Orléans.

Mise en œuvre de l’étude

Présentation de la zone d’étude

Contexte géographique

Saint-Martin est une île franco-hollandaise de 88 km² entourée par l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes. Elle est située au nord-est des Antilles, à 240 km au Nord de la Guadeloupe et à 25 km à l’ouest de Saint-Barthélemy.

Figure 1 : Carte situant Saint-Martin et la Guadeloupe dans les Antilles

(13)

L’île de Saint-Martin est divisée en deux états par une frontière internationale de 10 km :

• Saint-Martin, la partie française, située au nord de l’île qui est une collectivité d’outre- mer depuis 2007,

• Sint-Maarten, la partie néerlandaise, située au sud de l’île, qui est un état autonome du royaume des Pays-Bas depuis 2010.

La partie française de Saint-Martin d’une superficie d’environ 53 km² compte 35746 habitants4. Elle comprend par ailleurs plusieurs îlets : Tintamarre, Pinel, Cayes vertes, Petite clef ou Crowl Rock. Le point culminant de Saint-Martin se nomme « Pic Paradis » (424 m).

Saint-Martin est composée de deux ensembles :

• Les parties littorales, constituées de zones de comblements calcaires ou plus principalement d’étangs, de lagunes ou de grandes zones sableuses surtout sur le pourtour de l’île.

• Les mornes pierreux témoins d’un volcanisme ancien et socle central de l’île sur lequel sont venus se déposer, de façon discontinue, des sédiments calcaires. Cette partie est caractérisée par une morphologie complexe associant un dédale de petites vallées souvent escarpées, parfois à petit fond plat, souvent argileuses (à cause de la décalcification) et de mornes calcaires ou pierreux à versants raide.

Figure 2 : Villes de Marigot et de Quartier d’Orléans à Saint-Martin

4 Données 2016

(14)

La ville de Marigot est le chef-lieu de Saint-Martin. Située sur la côte occidentale de l'île, la ville s’étend entre la côte, à l'ouest, le long de la baie de Marigot, et les collines de l'intérieur de l'île, à l'est. Au sud-ouest, elle est limitée par le Grand Étang de Simpson Bay.

Avec une population supérieure à 3000 habitants5, Marigot est la plus grande ville de la partie française de l’île de Saint-Martin. L’hôtel de la Collectivité, la Préfecture, la Chambre de Commerce et de l’Industrie ainsi que la plupart des administrations et services y sont localisées.

Elle constitue le site représentatif de la densité maximale de population de la partie française Saint-Martin.

Quartier d’Orléans est un quartier (ou bourg) de la partie française de Saint-Martin. Situé sur le côté Est de l’île, il s’agit de la plus grande plaine de Saint-Martin.

Contexte climatique

Le climat de Saint-Martin est tropical. L’absence de relief élevé dans ou à proximité de la zone crée un climat plus sec que celui de l’archipel de la Guadeloupe. Les quatre saisons de l’année sont :

La saison sèche : Janvier à mi-

avril

L’alizé est constant et soutenue. Le temps est généralement ensoleillé et sec en journée. Les nuits sont fraîches. Le taux d’humidité est au plus faible.

Les rares et petites averses se produisent essentiellement en fin de nuit.

Toutefois une queue de front, venue du nord, peu onduler sur l’archipel et donner des pluies faibles mais continues

La première transition : Mi-avril à mi-

juin

Le temps alterne souvent entre averses et embellies. Mais parfois de copieuses pluies, souvent orageuses, se manifestent entre fin avril et début mai. Le thermomètre entame une remontée, surtout en mai, au niveau des minimales nocturnes.

La saison des pluies : Mi-juin à

octobre

Le temps est chaud et humide. Les températures ne s’abaissent pas beaucoup les nuits et atteignent vite leur maximum en fin de matinée. Les pluies sont plus copieuses voire diluviennes lorsque générées par les phénomènes cycloniques qui peuvent engendrer des vents violents. Mais le plus souvent, la faiblesse du vent ou panne d’alizé se traduit par un temps lourd qui débouche sur des orages. L’ensoleillement est donc altéré par un ciel souvent chargé de nuages.

La deuxième transition : Novembre à décembre

Diminution des pluies et reprise du régime de vent (appelé les avents en décembre). Les températures amorcent une baisse.

Tableau 1 : Saisons climatiques

5 5 700 habitants en 2006

(15)

Organisation des campagnes de mesure

L’évaluation de la qualité de l’air à Saint-Martin est réalisée à Marigot et Quartier d’Orléans.

Afin de respecter les critères qualitatifs fixés par la règlementation, la station mobile de Gwad’Air est déployée sur chaque site durant deux campagnes de mesures. Ces campagnes sont menées au cours de deux périodes climatiques distinctes : la première transition et la saison de pluies dans l’objectif de disposer d’une bonne représentativité annuelle.

La mesure des polluants atmosphériques s’est déroulée durant les périodes suivantes : Sites de

mesure Campagnes de

mesures Périodes d’étude Périodes climatique

Marigot

Campagne 1 04/05/2019 au 01/06/2019 1ère transition Campagne 2 19/07/2019 au 08/09/2019 Saison des pluies Quartier

d’Orléans Campagne 1 07/06/2019 au 13/07/2019 Saison des pluies Tableau 2 : Organisation des campagnes de mesures

En raison de nombreuses et régulières coupures électriques survenue à Quartier d’Orléans lors de la première campagne de mesures, la deuxième campagne n’a pas pu être menée. L’absence de certaines données lors de l’exploitation des résultats des mesures à Quartier s’explique également par ce dysfonctionnement technique.

Dispositif de mesure

Lors de cette étude, une station de mesure mobile est déployée afin d’évaluer les concentrations des polluants atmosphériques, sur une zone non couverte par le réseau de mesure fixe de l’observatoire.

Cette remorque qui contient plusieurs analyseurs de gaz (NOx, SO2, O3,) et un analyseur de particules fines de moins de 10 micromètres de diamètre (PM10), permet de quantifier en temps réel les concentrations des polluants réglementés en air ambiant.

Figure 3 : Déploiement de la station mobile à Quartier d’Orléans

(16)

Descriptif des sites de mesure

Site de Marigot

Dans un premier temps, la station mobile de mesure de la qualité de l’air est installée au sein du stade Jean-Louis Vanterpool de Marigot.

Figure 4 : Site d’implantation de la station mobile au stade Jean-Louis Vanterpool de Marigot

Site de Quartiers d’Orléans

La cabine mobile est ensuite déplacée au sein de l’école Primaire Omer Arrondell à Quartier d’Orléans.

Figure 5 : Site d’implantation de la station mobile au sein de l’école Omer Arrondell

(17)

Les polluants atmosphériques surveillés

Les particules fines PM10

Les « poussières » désignent communément l’ensemble des particules en suspension présentes dans l’air ambiant. Elles sont également connues sous les dénominations

« aérosols » ou encore « particulate matter » pour matière particulaire (PM).Transportées dans l’air et les eaux, ce mélange complexe de fines particules solides ou de gouttelettes liquides est classé en fonction de leurs granulométries, cependant, il n’existe pas de caractéristiques physicochimiques en raison de la grande variabilité et diversité de leurs natures et origines.

Caractéristiques physiques

Afin d’établir une classification de ces particules, les tailles et diamètres sont considérés, on distingue :

▪ les particules fines, PM 10 : de diamètre inférieur à 10 micromètres, qui englobe les

▪ les particules très fines, PM 2,5 : de diamètre inférieur à 2,5 micromètres, qui comprennent

▪ les particules ultras fines, PM 1 : de diamètre inférieur à 1 micromètre incluant,

▪ les nanoparticules, PM 0,1 : de diamètre inférieur à 0,1 micromètres. Ces dernières sont les plus dangereuses pour la santé.

Sources d’émission

Les PM retrouvées dans l’air ambiant sont de sources multiples. Elles peuvent être d’origine anthropique regroupant un ensemble de secteurs : les activités humaines menant à la combustion incomplète de produits fossiles (circulation automobile, centrale thermique, incinérations de déchets, etc.), la réalisation de procédés industriels, l’usure des revêtements routiers, les travaux de construction ou de démolition, le tabagisme, etc.

En Guadeloupe, le secteur de la production d’énergie contribue majoritairement à la formation de ces particules en suspension. Cependant, le transport routier est également impliqué (20%).

Les particules proviennent notamment de sources naturelles telles que le transport aérien depuis les régions désertiques (brumes de sable), les éruptions volcaniques, les activités sismiques, les activités géothermiques, les feux de terres non cultivées, les vents violents, les embruns marins, et la réinsertion dans l’atmosphère.

Devenir dans l’environnement

Une fois émises dans l’air ambiant, en fonction de leurs diamètres, ces particules peuvent être transportées sur de très longues distances (de l’ordre de 10 000 km) et périodes. Après avoir rejoint différents compartiments (sols, eaux), elles peuvent être remises en suspension sous l’influence de différents facteurs (vent, trafic routier).

Effets sur la santé humaine

De par leurs natures et leurs tailles, ces particules représentent un danger pour la santé humaine en pénétrant les voies aériennes, puis en progressant dans l’arbre bronchique. En atteignant les alvéoles pulmonaires, elles interagissent et induisent l’apparition de cancer.

(18)

Les oxydes d’azote (NO

2

)

Les niveaux en dioxyde d’azote sont assujettis aux différents seuils pour la protection de la santé humaine, définis par la Directive 2008/50/CE et le Décret 2010-1250.

Caractéristiques physicochimiques

Quelques propriétés physico-chimiques Aspect / État physique à 20°C / 101.3kPa Gaz

Couleur Gaz brunâtre

Odeur Difficilement détectable à faible

concentration. Piquante.

Seuil olfactif La détection des seuils par l'odeur est subjective et inappropriée pour alerter en cas de surexposition.

Masse molaire (g/mol) 46

Tableau 3 : Propriétés physicochimiques du dioxyde d'azote

Sources d’émission

Plusieurs sources d’émission de dioxyde d’azote sont connues à ce jour. Ce polluant peut se former en combinant l’oxygène de l’air et l’azote dégagé lors d’événements naturels (orages, éruptions volcaniques). La combustion d’énergies fossiles (charbon, fioul, et gaz naturel) ainsi que les échappements des véhicules thermiques (et plus particulièrement les motorisations diesel) constituent les sources principales de pollutions liées au dioxyde d’azote NO2.

Principaux traceurs de la pollution automobile, le dioxyde d’azote est majoritairement émis par, 6 la combustion réalisée au sein des moteurs automobiles ainsi que par la production, la transformation et la distribution d’énergie.7.

Devenir dans l’environnement

Le dioxyde d’azote est une molécule qui n’est pas concernée par le processus de biodégradation, ce qui fait d’elle un élément persistant une fois émis dans l’atmosphère. Un excès d’apport en azote atmosphérique par rapport aux capacités d’absorption des compartiments sols et eaux, participe au déséquilibre des écosystèmes. L’une des manifestations la plus visible à l’échelle nationale est le phénomène d’eutrophisation qui se caractérise par le surdéveloppement d’algues et plantes aquatiques, suite à un apport excessif en nutriments.

En présence d’humidité, le dioxyde d’azote peut former de l’acide nitrique en partie responsable du phénomène des pluies acides. Également, la présence de polluants primaires (composés très réactifs) et de rayonnements solaires produit un ensemble de réactions dites

« photochimiques ». Il en résulte la formation d’ozone troposphérique « mauvais » pour la santé humaine et les différents écosystèmes.

6Schéma Régional Climat Air Energie de la Guadeloupe :2013

(19)

Effets sur la santé humaine

Selon que l’exposition soit chronique ou aiguë le dioxyde d’azote peut avoir des effets néfastes sur la santé humaine tels que les irritations (oculaires, respiratoires), les œdèmes pulmonaires, les nausées, les affections du système cardiovasculaire.

Ces symptômes constituent un facteur d’aggravation des pathologies respiratoires (irritations, toux, sensibilités aux allergènes) pour les groupes sensibles (enfants, asthmatiques, personnes âgées, etc.).

L’ozone (O

3

)

Caractéristiques physiques

Quelques propriétés physico-chimiques

Aspect / État physique à 20°C / 101.3kPa Gaz

Couleur Incolore à bleuâtre

Odeur Odeur caractéristique rappelant l’eau de

javel

Seuil olfactif Perceptible pour des concentrations 0,01 ppm soit 0,05 m/m3 dans l’air.

Masse molaire (g/mol) 46

Tableau 4 : Propriétés physicochimiques de l’ozone

Sources d’émission

L’ozone est un polluant secondaire présent dans l’atmosphère entre 0 et 50 km d’altitude.

L’ozone stratosphérique (15 à 50 km d’altitude) représente 90% de la colonne totale d’ozone.

Les 10 % restant se trouvent en concentrations plus faibles dans la couche inférieure nommée troposphère (0 à 15 km d’altitude). L’ozone en plus fortes concentration à environ 25 km d’altitude, a la capacité d’absorber une grande partie des rayons ultraviolets solaires, rayonnement dangereux pour tous les êtres vivants. C’est le bon ozone. Le mauvais ozone se trouve au niveau du sol. Il est issu de transformations chimiques dans l’air entre des polluants primaires : les oxydes d’azote et les composés organiques volatiles, activées par le rayonnement solaire. Cet ozone produit, en partie, par l’activité humaine (processus industriels de désinfection, stérilisation, blanchiment, utilisations d’appareils à rayonnement UV, électriques à hautes tensions, radiation laser, etc…) peut être nocif pour les êtres vivants si sa concentration est importante. L’ozone est un irritant et un oxydant puissant.

(20)

Figure 6 : Profil vertical de la concentration d’ozone atmosphérique8

Devenir dans l’environnement

L’ozone troposphérique participe au phénomène d’acidification des pluies et à l’effet de serre.

C’est un gaz peu soluble dans l’eau et qui se dissout d’autant plus difficilement que la température augmente. Cette molécule oxydante instable et très réactive dans l’air ambiant (troposphère) se décompose rapidement en oxygène9.

Effets sur la santé humaine

Etant une molécule très réactive, l’O3 a sur la santé humaine une toxicité qui sera fonction de l’exposition. Les effets relevés sont essentiellement liés aux inflammations, douleurs, gênes respiratoires et thoraciques. Les enfants, les jeunes adultes, les sportifs et les personnes souffrant de pathologies respiratoires tels que les asthmatiques sont majoritairement sujet à ces manifestations. Une exposition chronique induirait également l’apparition de nouveaux cas d’asthme.

Analyse météorologique

La qualité de l’air dépend de l’émission de polluants atmosphériques mais également des conditions météorologiques : la vitesse et la direction du vent, la pluviométrie, l’ensoleillement, la température, la pression atmosphériques, etc…

La climatologie influence le transport, la transformation et la dispersion des polluants. Il est donc important d’analyser les paramètres météorologiques lors d’une étude de la qualité de l’air.

Quelques généralités représentatives du climat de Saint-Martin sont présentées ci-dessous (pluviométrie, température et humidité).

Les données météorologiques utilisées sont obtenues à partir des mesures de la station Météo France de Grand-Cases (vitesse et la direction du vent).

8 Source : Education.meteofrance.fr

9 Dictionnaire environnement : ozone - Actu-environnement. L’actualité professionnelle du secteur de l’environnement (2015).

(21)

Les précipitations

L’absence de relief élevé dans ou à proximité de la zone crée un climat plus sec que celui de l’archipel guadeloupéen. La pluviométrie annuelle dépasse rarement les 1 500 millimètres. Elle y est assurée en grande partie par des phénomènes convectifs isolés de dimension souvent très réduite. Cela implique des cumuls quotidiens avec souvent de grandes disparités pour des postes très proches.

Le bilan annuel 2019 est particulièrement déficitaire à Saint-Martin. Seul le mois de Septembre a apporté des pluies importantes. Aucune mesure de pluviométrie n’est disponible pour les sites de Marigot et Quartier d’Orléans durant la période d’étude10.

La température et l’humidité relative

L’amplitude moyenne des humidités est plutôt faible (11% de variation annuelle de la moyenne mensuelle). La valeur moyenne de l’humidité relative est proche de 76% sur le littoral elle diminue progressivement mais très légèrement en s’enfonçant dans les terres. La variation maximale entre le jour le plus humide et le jour le plus sec est de 58%.

Le vent

Lorsqu’un polluant est émis dans l’atmosphère, il se disperse dans l’air. La direction du vent influence l’orientation des panaches de polluants tandis que la vitesse du vent influence les conditions de dispersion des polluants.

• Plus la vitesse du vent est faible et plus les polluants risquent de s’accumuler.

• L’augmentation de la vitesse du vent entraine la dispersion des polluants.

La vitesse du vent augmente avec l’altitude, ainsi plus les polluants s’élèvent et plus leur dispersion est facilitée.

Par exemple, un vent fort et de direction clairement définir peut diriger un panache de polluants vers une zone spécifiques et ainsi y concentrer la pollution.

Les graphiques ci-dessous présentent les roses des vents dressant l’ensemble des directions et forces du vents rencontrés au cours des différentes périodes d’étude.

Guide de lecture de la rose des vents :

Les cellules représentent la vitesse et la direction du vent, et se placent en fonction des 4 points cardinaux Nord : N, Est : E, Sud : S, Ouest : W. La fréquence de vent est indiquée en pourcentage par les cercles concentriques. La couleur de la cellule varie en fonction de la vitesse des vents.

Ainsi, plus une cellule sera rouge, plus les vents de ce secteur seront forts ; et plus une cellule sera éloignée du centre, plus les vents de ce secteur seront fréquents.

10 Données Météo France.

(22)

Période de première transition

Graphique 1 : Rose des vents observés lors de la première période de transition

Au cours de la première transition, les vents mesurés par la station Météo France de Grand- Case sont faibles (inférieurs à 11 km/h). Ils ont une dominante de secteur est/sud-est.

Saison des pluies

Graphique 2 : Rose des vents observés durant la saison des pluies

(23)

Au cours de la saison des pluies, les vents mesurés par la station Météo France de Grand-Case sont faibles (inférieurs à 10 km/h).

En conclusion, les conditions météorologiques rencontrées durant les périodes de mesures sont globalement favorables.

Caractérisation de la qualité de l’air

Les résultats des mesures sont exprimés en référence au guide méthodologique pour le calcul des statistiques relatives à la qualité de l’air du LCSQA (version juin 2016).

Dans le cadre de la surveillance des polluants réglementés en air ambiant, différents calculs statistiques sont réalisés pour traiter les données brutes mesurés. Ceci permet de dresser un état des lieux des concentrations en polluants réglementés à Saint-Martin et de présenter un bilan de la qualité de l’air par site de mesures.

Les stations de référence utilisées pour la lecture des résultats de l’évaluation de la qualité de l’air à Saint-Martin sont les stations fixes de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre (Guadeloupe).

Les niveaux mesurés à Saint-Martin sur les sites de Marigot et Quartier d’Orléans seront comparés aux niveaux relevés en Guadeloupe

La qualité de l’air à Marigot

Bilan métrologique

En respectant les exigences qualitatives du guide technique du LCSQA, il est possible d’exprimer la couverture temporelle et le taux de saisie des données mesurées à Marigot en 2019.

PM10 NO2 Ozone Respect des

critères qualitatifs

Couverture temporelle 23% 22% 24%

Taux de saisie 92% 96% 94%

Couverture des données 23% 22% 24%

Tableau 5 : Critères qualitatifs lors de l’étude à Marigot

(24)

Le dioxyde d’azote

La statistique considérée pour définir un dépassement des seuils réglementaires pour la protection de la santé humaine est la moyenne horaire valide. Elle est calculée à partir des données primaires quart-horaires mesurées.

Evolution du dioxyde d’azote

Graphique 3 : Evolution comparative des moyennes horaires en NO2 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot

Globalement, les niveaux horaires en dioxyde d’azote mesurés lors de la première transition (3 µg/m3) sont inférieurs à ceux obtenus lors de la saison des pluies (5 µg/m3)

La comparaison des concentrations horaires en NO2 sur les sites de Marigot, Basse-Terre et Pointe-à-Pitre ne met en évidence aucune corrélation significative pour l’ensemble de l’étude.

Cette observation est cohérente avec le comportement du dioxyde d’azote qui est un polluant très local.

Sur l’ensemble de l’étude, il est important de noter que les concentrations mesurées à Marigot sont très inférieures à celles de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre.

En effet, les niveaux relevés à Marigot sont en moyenne quatre fois plus faibles que celle de Basse-Terre et deux fois plus faibles que celles de Pointe-à-Pitre.

0 10 20 30 40 50 60

4-mai 6-mai 8-mai 10-mai 12-mai 14-mai 16-mai 18-mai 20-mai 22-mai 24-mai 26-mai 28-mai 30-mai 1-juin

Concentrations (µg/m3) 19-juil. 22-juil. 25-juil. 28-juil. 31-juil. 3-août 6-août 9-août 12-août 15-août 18-août 21-août 24-août 27-août 30-août 2-sept. 5-sept. 8-sept.

Période de 1ère transition Saison des pluies

(25)

Analyse des profils journaliers moyens

Graphique 4 : Evolution comparative des profils journaliers moyens en NO2 relevés lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot

Lors de la période de première transition, les concentrations en dioxyde d’azote s’élèvent brutalement de :

- 6h à 8h à Marigot - 7h à 11h à Basse-Terre - 7h à 10h à Pointe-à-Pitre

Par la suite, les niveaux en dioxyde d’azote diminuent progressivement de 9h à 15h à Marigot et de 11h à 21h à Basse-Terre. A Pointe-à-Pitre, les concentrations en NO2 continuent d’augmenter légèrement jusqu’à 14h avant de diminuer jusqu’à 21h.

Un nouvel accroissement des niveaux en NO2 est ensuite caractérisé de 16h à 18h à Marigot, de 21h à 23h à Basse-Terre et de 21h à 00h à Pointe-à-Pitre.

Durant la saison des pluies, le profil journalier des concentrations horaires présente habituellement un caractère bimodal, sur les sites de proximité automobile. Ce profil typique à deux maximas, l’un en début de matinée et l’autre en fin d’après-midi est observé à Basse- Terre et à Pointe-à-Pitre.

Tout comme en période de première transition, une augmentation des concentrations en NO2

est observée à Marigot de 6 heures à 8 heures lors de la saison des pluies. Les niveaux en NO2

sont constants le reste de la journée.

Le NO2 étant un polluant principalement émis par le trafic routier, les augmentations observées en début et en fin de journée, sur l’ensemble des sites de mesures, durant la 1ère transition et la saison des pluies sont représentatives de l’intensification du trafic automobile lors des déplacements domicile-travail.

0 5 10 15 20 25

1:00 3:00 5:00 7:00 9:00 11:00 13:00 15:00 17:00 19:00 21:00 23:00

Concentrations (µg/m3)

Période de 1ère transistion

Marigot Basse-Terre Pointe-à-Pitre 0 5 10 15 20 25

1:00 3:00 5:00 7:00 9:00 11:00 13:00 15:00 17:00 19:00 21:00 23:00

Saison des pluies

Marigot Basse-Terre Pointe-à-Pitre

(26)

Bilan statistique

DIOXYDE D’AZOTE

Marigot SAINT-MARTIN

Basse-Terre GUADELOUPE

Pointe-à-Pitre GUADELOUPE

ZR ZR ZAG

Moyenne en saison de première

transition11 (µg/m3) 3 14 7

Moyenne en saison des pluies (µg/m3) 4 12 6

Nombre de dépassements

Seuil de recommandation et d’information (µg/m3)

200 En moyenne

horaire 0 0 0

Nombre de dépassements Seuil d’alerte (µg/m3)

400 En moyenne

horaire 0 0 0

Situation par rapport à la réglementation

Marigot

Moyenne annuelle12 en µg/m3 4

Maximum horaire en µg/m3 13

Objectif de qualité annuel : 40 µg/m3

Valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine : 40 µg/m3

Seuil d’information et de recommandation : 200 µg/m3

Seuil d’alerte : 400 µg/m3

Valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine (à ne pas

dépasser plus de18 fois par an)

L’ozone

Les statistiques considérées pour définir un dépassement des seuils réglementaires pour la protection de la santé humaine sont la moyenne horaire et le maximum journalier de la moyenne glissante sur huit heures. Elles sont calculées à partir des données primaires quart- horaires mesurées.

11 Les moyennes présentées par saison sont réalisées à partir des moyennes horaires calculées.

12 A période de référence est l’année civile, ainsi les informations présentées pour notre étude ne sont qu’indicatives.

(27)

Evolution de l’ozone

Graphique 5 : Evolution comparative des moyennes horaires en O3 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot

Globalement, les concentrations horaires en ozone sont bien corrélées entre les sites de Marigot, Basse-Terre et Pointe-à-Pitre.

Durant les deux saisons, les moyennes en ozone relevés à Saint-Martin (35 µg/m3 à Marigot) sont supérieures à celles de la Guadeloupe (29 µg/m3 à Basse-Terre et 27 µg/m3 à Pointe-à- Pitre).

Ceci peut s’expliquer par les conditions atmosphériques locales et les phénomènes de brises de terre et de mer. Ces phénomènes naturels agissent sur la pollution de l’air :

▪ Les brises de terre :

Durant la nuit et très tôt le matin, la terre se refroidit plus vite que la mer. L’air se déplace de la terre vers la mer. Si la masse d’air chargée de polluants émis par les activités humaines, alors les polluants sont transportés de la terre vers la mer.

▪ Les brises de mer

Durant la journée et surtout dans l’après-midi (ou en fin de journée), sous l’action du soleil, la terre va se réchauffer plus vite que la mer. L’air va se déplacer de la mer vers la terre.

En raison des faibles vitesses de vent et de la topographie sur site, une accumulation de l’ozone se produit à Marigot.

0 10 20 30 40 50 60 70

4-mai 6-mai 8-mai 10-mai 12-mai 14-mai 16-mai 18-mai 20-mai 22-mai 24-mai 26-mai 28-mai 30-mai 1-juin

Concentrations (µg/m3)

Période de 1ère transition

19-juil. 24-juil. 29-juil. 3-at 8-at 13-août 18-août 23-août 28-août 2-sept. 7-sept.

Saison des pluies

(28)

Analyse des profils journaliers moyens

Graphique 6 : Profil journalier moyen de l’O3 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot

L’ozone résulte de la transformation chimique de l'oxygène au contact d'oxydes d'azote et d'hydrocarbures, en présence de rayonnement ultra-violet solaire et d'une température élevée.

Les niveaux en ozone varient donc en fonction de l’ensoleillement et de l’émission de polluants primaires (NOx et COV).

En zone urbaine, le profil journalier de l’ozone présente habituellement une évolution en forme de cloche, caractéristique de son origine photochimique.

Les niveaux en ozone à Marigot évoluent peu au cours de la journée. Ils restent stables autour de 32 µg/m3 durant la période de 1ère transition et de 37 µg/m3 durant la saison des pluies.

A Marigot, le profil journalier présente une évolution de type rurale. Les émissions issues du trafic routier étant faibles, les réactions de destructions de l’ozone sont également moins importantes.

Graphique 7 : Evolution moyenne de l'O3 et du NO2 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot 0

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

1:00 3:00 5:00 7:00 9:00 11:00 13:00 15:00 17:00 19:00 21:00 23:00

Concentrations (µg/m3)

Période de 1ère transition

1:00 3:00 5:00 7:00 9:00 11:00 13:00 15:00 17:00 19:00 21:00 23:00

Saison des pluies

0 5 10 15 20 25 30 35 40

0:00 2:24 4:48 7:12 9:36 12:00 14:24 16:48 19:12 21:36 0:00 Concentrations (µg/m3)

Evolution de l'O3et du NO2

NO2 O3

(29)

L’anti-corrélation caractéristique de l’évolution du dioxyde d’azote et de l’ozone n’est pas observé lors de cette étude. Ceci peut s’expliquer par les faibles niveaux en NO2 relevés.

Bilan statistique

OZONE

Marigot SAINT- MARTIN

Basse-Terre GUADELOUPE

Pointe-à- Pitre GUADELOUPE

ZR ZR ZAG

Moyenne en saison de première transition13

(µg/m3) 33 33 30

Moyenne en saison des pluies (µg/m3) 36 26 25

Nombre de

dépassements du seuil de recommandation et d’information (µg/m3)

180 En

moyenne

horaire 0 0 0

Nombre de dépassements du seuil

d’alerte (µg/m3) 240 En

moyenne

horaire 0 0 0

Situation par rapport à la réglementation

Marigot

Moyenne annuelle14 en µg/m3 35

Maximum horaire en µg/m3 62

Maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures 61

Objectif de qualité annuel pour la protection de la santé humaine : 120

µg/m3 sur 8 heures

Valeur cible annuelle pour la protection de la santé humaines : 120 µg/m3

sur 8 heures (pas plus de 25 fois par an)

Seuil d’information et de recommandation : 180 µg/m3

Seuil d’alerte : 240 µg/m3

13 Les moyennes présentées par saison sont réalisées à partir des moyennes horaires calculées.

14 A période de référence est l’année civile, ainsi les informations présentées pour notre étude ne sont qu’indicatives.

(30)

Les particules fines PM10

La statistique considérée pour définir un dépassement des seuils réglementaires pour la protection de la santé humaine est la moyenne journalière valide. Elle est calculée à partir des données primaires quart-horaires mesurées.

Evolution des PM10 à Marigot

Graphique 8 : Evolution journalière des particules fines PM10 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot Les concentrations en particules fines PM10 relevées au cours de la première transition (25 µg/m3) sont globalement inférieures à celles mesurées lors de la saison des pluies (33 µg/

m3).

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

4 mai 7 mai 10 mai 13 mai 16 mai 19 mai 22 mai 25 mai 28 mai 31 mai 20 juil 23 juil 26 juil 29 juil 1 août 4 août 7 août 10 at 13 at 16 at 19 at 22 at 25 at 28 at 31 at 3 sept 6 sept 9 sept 12 sept 15 sept 18 sept

Concentrations (µg/m3 )

Marigot Seuil de recommandation et d'information (50 µg/m3) Seuil d'alerte (80 µg/m3)

(31)

Analyse des profils journaliers moyens

Graphique 9 : Profils journaliers moyens des PM10 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Marigot Durant la période de 1ètre transition, les profils journaliers moyens des PM10 à Basse-Terre et Pointe-à-Pitre restent relativement stable autour de 15 µg/m3 à Basse-Terre et de 22 µg/m3 à Pointe-à-Pitre. Le profil journalier moyen en PM10 à Marigot est différent de ceux observés à Basse-Terre et Pointe-à-Pitre. Une brutale élévation des niveaux en PM10 est relevée de 6h à 11h, pour atteindre un maximum de 40 µg/m3. Il s’en suit une succession de croissances et de décroissantes des niveaux le reste de la journée.

Tout comme lors de la 1ère transition, les profils journaliers en PM10 à Basse-Terre et Pointe-à- Pitre suivent une évolution plutôt stable ; tandis que celui de Marigot présente une oscillation des niveaux autour 35 µg/m3.

Globalement, les concentrations moyennes en particules fines mesurées lors de la 1ère transition sont inférieures à celles relevées durant la saison des pluies sur l’ensemble des sites de mesure.

Analyse des moyennes journalières maximales

Le tableau présenté ci-dessous dresse un bilan des moyennes journalières maximales mesurées durant les deux périodes de mesures à Marigot, Pointe-à-Pitre et Basse-Terre.

Moyennes journalières maximales en PM10 relevées (µg/m3)

Marigot

ZR Pointe-à-Pitre

ZAG Basse-Terre

ZR

1ère campagne 36 30 39

2ème campagne (26/07/2019)86 82

(26/07/2019) 94

(15/08/2019) Tableau 6 : Moyennes journalières maximales en PM10 relevées durant les deux périodes de mesures à Marigot

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

1:00 3:00 5:00 7:00 9:00 11:00 13:00 15:00 17:00 19:00 21:00 23:00

Concentrations (µg/m3)

Période de 1ère transition

Basse-Terre Pointe-à-Pitre Marigot 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Saison des pluies

Basse-Terre Pointe-à-Pitre Marigot

(32)

Les moyennes journalières maximales en PM10 identifiées en zone régionale sont de valeurs différentes à Saint-Martin et en Guadeloupe et ne sont pas atteintes le même jour. A titre d’exemple, le 03 Août 2019, le seuil d’alerte est dépassé à Saint-Martin avec une concentration journalière en PM10 de 82 µg/m3 face à 53 µg/m3 relevés à Basse-Terre.

Bilan statistique

PARTICULES FINES PM10

Marigot SAINT-MARTIN

Basse-Terre GUADELOUPE

Pointe-à-Pitre GUADELOUPE

ZR ZR ZAG

Moyenne en saison de première

transition15 (µg/m3) 25 31 20

Moyenne en saison des pluies (µg/m3) 34 56 46

Nombre de dépassements du seuil de recommandation et d’information (µg/m3)

50

En moyenne journalière

6 7 6

Nombre de dépassements du seuil

d’alerte (µg/m3)

80

En moyenne journalière

2 3 2

Situation par rapport à la réglementation

Marigot

Moyenne annuelle16 en µg/m3 30

Maximum journalier en µg/m3 86

Objectif de qualité annuel : 30 µg/m3

Valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine : 40 µg/m3

Valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine : 50 µg/m3

ne pas dépasser plus de 35 fois par an)

Seuil d’information et de recommandation : 50 µg/m3

Seuil d’alerte : 80 µg/m3

15 Les moyennes présentées par saison sont réalisées à partir des moyennes journalières calculées.

16 A période de référence est l’année civile, ainsi les informations présentées pour notre étude ne sont qu’indicatives.

(33)

La qualité de l’air à Quartier d’Orléans

Bilan métrologique

En respectant les exigences qualitatives du guide technique du LCSQA, il est possible d’exprimer la couverture temporelle et le taux de saisie des données mesurées à Quartier d’Orléans en 2019.

PM10 NO2 Ozone Respect des

critères qualitatifs

Couverture temporelle 23% 22% 24%

Taux de saisie 92% 96% 94%

Couverture des données 23% 22% 24%

Tableau 7 : Critères qualitatifs lors de l’étude à Quartier d’Orléans

Le Dioxyde d’azote

La statistique considérée pour définir un dépassement des seuils réglementaires pour la protection de la santé humaine est la moyenne horaire valide. Elle est calculée à partir des données primaires quart-horaires mesurées.

Evolution du dioxyde d’azote

Graphique 10 : Evolution comparative des moyennes horaires en NO2 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans durant la saison des pluies

Les concentrations horaires en dioxyde d’azote mesurées à Quartier d’Orléans lors de la saison des pluies sont très faibles (maximum atteint : 6 µg/m3).

0 5 10 15 20 25 30 35

7-juin 9-juin 11-juin 13-juin 15-juin 17-juin 19-juin 21-juin 23-juin 25-juin 27-juin 29-juin 1-juil. 3-juil. 5-juil. 7-juil. 9-juil. 11-juil. 13-juil.

Concentrations (µg/m3)

Basse-Terre Pointe-à-Pitre Quartier d'Orléans

(34)

Sur l’ensemble de l’étude, les niveaux relevés à Quartier d’Orléans sont très inférieurs aux niveaux de fond observés à Basse-Terre et Pointe-à-Pitre. En effet, les concentrations horaires à Quartier sont en moyenne trente fois plus faibles que celle de Basse-Terre et dix-huit fois plus faibles que celles de Pointe-à-Pitre.

Par ailleurs, la comparaison des concentrations horaires en NO2 sur les sites de Marigot, Basse- Terre et Pointe-à-Pitre ne met en évidence aucune corrélation significative pour l’ensemble de l’étude. Cette observation est cohérente avec le comportement du dioxyde d’azote qui est un polluant très local.

Analyse des profils journaliers moyens

Graphique 11 : Evolution comparative des profils journaliers moyens du NO2 lors de l’évaluation de la qualité de l’air à Quartier d’Orléans durant la saison des pluies

Habituellement, le profil journalier moyen en dioxyde d’azote présente un caractère bimodal, sur les sites de proximité automobile. Ce profil typique à deux maximas, l’un en début de matinée et l’autre en fin d’après-midi s’explique par les pointes de trafic du matin et du soir correspondant au déplacement domicile-travail (stations de référence de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre).

Le profil journalier à Quartier d’Orléans est atypique et ne présente aucune cohérence avec les niveaux de fond (profils journaliers à Pointe-à-Pitre et Basse-Terre).

Une très légère augmentation des niveaux moyens en NO2 est observée à partir de 7 heures à Quartier avec une très faible diminution à partir de 15 heures.

-2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

Concentrations (µg/m3)

Quartier Basse-Terre Pointe-à-Pitre

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