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L’interaction dans et avec la musique

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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L’interaction dans et avec la musique

Son, geste, dispositifs dans les musiques électroniques et électroacoustiques contemporaines

11-12 Octobre 2017 – Université Rennes 2

Appel à communication

Au cours du XXe siècle, la musique occidentale, dans ses expressions savantes et populaires, a considérablement évolué et s’est développée sous de multiples formes. Aujourd’hui, les frontières entre arts visuels, musique, danse, théâtre, cinéma sont de plus en plus perméables et tendent à s’effacer. Les artistes créent des œuvres pluridisciplinaires où sons, corps, voix, images fixes ou en mouvements participent à un même projet. Cela tient aux pratiques des artistes de plus en plus transversales mais aussi aux pratiques culturelles des publics qui développent, avec l’émergence des nouvelles technologies et leur démocratisation, de nouveaux usages et modes relationnels, y compris corporels. Irradiant et alimentant la plupart des formes d’art, de l’improvisation à la composition, du divertissement aux formes savantes, des arts de la scène au cinéma ou au jeu vidéo, l’art des sons constitue à la fois une activité indépendante et un nœud où naissent une multitude d’interactions. C’est ce nœud aussi bien pratique que conceptuel que le présent colloque entend interroger.

L’interaction suppose au moins deux pôles hétérogènes entre lesquels un ou des processus évoluent, aussi bien dans et avec la musique. On peut considérer l’art des sons comme l’un de ces points d’appui, le second se déclinant alors selon différents axes. Le lieu dans lequel se déroule l’action artistique produit non seulement un contexte spatial, mais entre souvent dans l’intimité même de l’expression artistique, depuis les théâtres grecs jusqu’aux dispositifs électroniques. Le public pour lequel la musique est destinée et qui a parfois, dans des contextes non-savants, le statut de co-créateur de la performance est lui aussi amené à interagir avec la musique. Mais l’irruption de la technologie dans la musique au siècle dernier a également renouvelé en profondeur la praxis musicale en introduisant dans le processus artistique des éléments matériels nouveaux avec lesquels il faut désormais interagir avec des gestes nouveaux pour produire de la musique. La fixation des sons, et plus globalement l’arrivée massive des médiations technologiques dans la musique, populaire ou savante, a introduit des objets – nouvelle lutherie analogique puis numérique, interfaces gestuelles, programmes informatiques, dispositifs de spatialisation, sons préenregistrés, etc. – au cœur de la performance, du processus, renouvelant ainsi la question de l’interaction. Cette nouvelle configuration de la production artistique du sons a affecté l’intégralité des musiques du XXe siècle, mais il est particulièrement saillant pour les musiques électro-acoustiques savantes et dans les musiques électroniques de danse (EDM) qui appartiennent au vaste ensemble des musiques populaires occidentales. Ces musiques se jouent de la dichotomie entre objet et processus pour en faire un terrain d’interaction. Dès lors, ces répertoires peuvent être considérés comme paradigmatiques pour une réflexion sur l’interaction, en particulier du fait de leur dimension technologique qui intègre et questionne la dimension hétérogène de la machine dans les pratiques artistiques.

À travers ces configurations, l’interaction prend différentes formes. L’une d’entre elles a été étudiée lors d’une Journée d’étude de 2016 sur la virtuosité et les nouvelles technologies à Rennes 2. Plus généralement, une interaction s’appuie souvent sur des analogies et des correspondances, ou différentes

formes de dialogue. Les rapports qu’entretiennent la chorégraphie et la musique, ou ceux incluent dans la gestique instrumentale peuvent être étudiés selon cette approche. Il est alors

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aisé de concevoir plus précisément comment les différents éléments interagissent. Par exemple, ils peuvent entretenir des rapports de causalité, de dépendance, de subordination, produisant des formes de contraintes ou de corrélation. La lutherie électronique, l’opéra, le cinéma ou les jeux vidéos s’appuient souvent sur des correspondances codifiées ou échappant aux traditions inhérentes aux genres. Ces modèles peuvent reposer sur des interactions croisées ou en série, jusqu’à la programmation de relations génératives entre machines implantées sur différents sites. Le questionnement peut ainsi porter sur la cohérence contextualisée de cet ensemble d’interactions. Même si la problématique de ce colloque touche potentiellement toute forme d’expression musicale, le périmètre des musiques contemporaines entretenant un rapport structurel aux dispositifs technologiques (lutherie, performance, installation) sera privilégié : musiques savantes électroacoustiques avec technologies en temps différé ou en temps réel, musiques électroniques populaires et plus généralement toute forme de création musicale comportant des enjeux liés à l’interaction technologique.

Les communications pourront aborder spécifiquement les points suivants :

L’interaction du point de vue organologique

L'interaction du point de vue de la composition

L’interaction du point de vue de la performance

L’interaction du point de vue du public

Analyse musicologique des interactions

Musique et spatialisation

Conférenciers invités

Mark J. Butler, Professor of Music theory and Cognition at Bienen School of Music, Northwestern University, Chicago.

Julia Kursell, Professor of Musicology at the Faculty of Humanities of the University of Amsterdam.

Les propositions en anglais ou en français (environ 600 mots) devront être envoyées avant le 15 avril 2017, accompagnées d'une courte bio-bibliographie, aux adresses : emmanuel.parent@univ- rennes2.fr et bruno.bossis@univ-rennes2.fr

Les réponses seront envoyées fin mai.

Langues du colloque : Anglais et français.

Comité d’organisation

Bruno Bossis, Professeur des universités, département de musicologie, Université Rennes 2 Emmanuel Parent, Maître de conférences, département de musicologie, Université Rennes 2 Kévin Gohon, doctorant, département de musicologie, Université Rennes 2

Baptiste Bacot, doctorant, Ircam/EHESS

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Comité scientifique

Marc Battier, Professeur émérite, université de Paris-Sorbonne (Paris IV)

Antoine Bonnet, Professeur des universités, département de musicologie, Université Rennes 2 Bruno Bossis, Professeur des universités, département de musicologie, Université Rennes 2 Ragnhild Brovig-Hanssen, Associate professor in Popular Music Studies, University of Oslo Mark J. Butler Professor of Music theory and Cognition at Bienen School of Music, Northwestern University, Chicago

Joel Chadabe, Professor Emerite, State University of New York, Albany Marc Chemillier, Directeur d’études, EHESS, Paris

Nicolas Donin, responsable de recherche, Ircam, Paris

Simon Emmerson, Professor in Music, technology & Innovation, De Montfort University, Leicester Julia Kursell, Professor of Musicology at the Faculty of Humanities of the University of Amsterdam Stephen McAdams, Professor, Department of Music Research, McGill University, Montréal Robert Normandeau, Professeur à la faculté de musique, université de Montréal (UdM) Emmanuel Parent, Maître de conférences, département de musicologie, Université Rennes 2 Christophe Pirenne, Professeur, Arts et sciences de la communication, université de Liège Vincent Tiffon, Professeur de universités, département de musicologie, université Lille-3 Germán Toro Pérez, Zürcher Hochschule der Künste, Zurich

Partenaires du colloque

Association Electroni-k, organisateur du festival Maintenant, du 10 au 15 octobre 2017 Société Française d’Analyse Musicale (sfam.org)

Volume ! La revue des musiques populaires (volume.revues.org)

Sforzandoc, Association des doctorants en musicologie de l’université Rennes 2

Références

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