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Une autre histoire de l'Écran français

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Academic year: 2022

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Appel à communications Journée d’études

UNE HISTOIRE DE L’ÉCRAN FRANÇAIS

Le présent projet souhaiterait engager une autre histoire de l’Écran français, que celle proposée par Olivier Barrot dans l’Écran français 1943-1953, histoire d’un journal et d’une époque (Paris, les Éditeurs Français Réunis, 1979), qui tend à voir dans l’évolution discursive des textes publiés un reflet d’une situation politique, tant au-delà qu’au sein de la revue.

Cette autre histoire de l’Écran français se basera notamment sur la mise en série des

« textes » (entendu ici dans un sens délibérément large : une photographie peut être assimilée à un « texte ») publiés dans la revue. Cette histoire peut être envisagée principalement dans deux directions complémentaires :

1) La mise en évidence de singularités discursives, qui caractérisent donc en propre la revue, en particulier à partir d’une étude matérielle de ses diverses

« rubriques » (ce que la revue désigne elle-même comme étant ses rubriques en même temps que ses éléments récurrents bien qu’informels) : le traitement des festivals, le discours historiographique, le statut de l'entretien, le courrier des lecteurs, la questions des couvertures, etc. Il s’agira donc de définir ce que dit la revue en même temps que la manière dont elle le dit, afin de spécifier son positionnement discursif et d’apprécier l’évolution de celui-ci ;

2) La confrontation de ces singularités discursives à l’ensemble de la presse cinématographique de l’époque, par l’élargissement de la mise en série à d’autres articles, d’autres revues.

Cette histoire n’exclut donc pas les approches thématiques mais propose de les envisager à partir de la revue, plutôt que d’étudier des questions générales, posées par l’époque, au prisme de la revue. En d’autres termes, il s’agit moins d’analyser comment certains ensembles discursifs, certains problèmes sont traités dans la revue que d’observer ce qui émerge « organiquement » de la revue. Mais la deuxième perspective de recherche proposée doit aussi amener à interroger la manière dont l’Écran français se saisit d’éléments discursifs déjà établis (« nouveau réalisme », « tradition de la qualité »,

« qualité française », formalisme, élitisme, etc.).

Bien évidemment, cette histoire se doit d’être aussi attentive à la question des signatures, mais considérée dans toute sa complexité (et non par une forme de

« réduction mécaniste » consistant à expliquer la nature d’un discours par

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l’appartenance politique supposée de tel ou tel contributeur) : on interrogera les différences générationnelles (par exemple l’émergence et la place, au sein de la revue, de ceux qui se proclament « la jeune critique »), la fréquence des contributions, les spécialisations éventuelles des contributeurs, en même temps que les modifications du comité de rédaction, le choix de ne pas signer certains textes ou l’usage de pseudonymes, etc.

Enfin, cette histoire doit tenir compte également des divers modes d’existence du journal. Il est « d’abord » puis « finalement » intégré à un autre journal (les Lettres françaises), ce qui doit inciter à interroger la nature même de la revue : le « journal » en est-il déjà puis encore un ? Est-ce un « supplément », un « cahier », une rubrique ? Quel(s) échange(s) entre le journal englobant et le « cahier cinéma » ? Quelles différences, quelles continuités, etc. ?

Par ailleurs, le journal accueille aussi un autre journal (celui des ciné-clubs Ufocel avant qu’émerge la propre revue de l’Ufoleis, en 1948), et d’autres « voix » (amateurs, ciné- clubs, etc.). Il peut donc être considéré comme une sorte de plate-forme.

Il s’agira ainsi de renouveler la connaissance d’un périodique à la fois connu et méconnu de la presse cinématographique française de l’après Deuxième Guerre mondiale afin d’enrichir l’histoire de la critique française, de la cinéphilie et des débats « de fonds » qui ont pu la nourrir dont certains eurent et ont encore des prolongements au-delà de l’existence même de l’Écran français.

Les propositions de 2500 signes accompagnées d’une brève bio-bibliographie, sont à envoyer à afrhc@contact.fr, avant le 30 juin 2016.

Réponses aux propositions courant octobre pour une journée prévue le 26 janvier 2017 à la Cinémathèque française.

Les communications donneront lieu à la publication d’un numéro hors-série de 1895, revue d’histoire du cinéma.

Comité scientifique :

François Albera (professeur émérite, université de Lausanne)

Joël Daire (directeur délégué du patrimoine, La Cinémathèque française) Laurent Le Forestier (professeur, université Rennes 2)

Valérie Vignaux (MCF HDR, université de Tours)

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