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MUSÉE D ART CONTEMPORAIN DE MONTRÉAL 1,00 $ [ Série Projet 1 3 ] o c t o b r e d é c b r e ^ A r. So/Nc/ü/n ^ r

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1,00 $

0 MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN DE MONTRÉAL

[ S é r i e P r o j e t 1 3 ]

A L A I N

P A I E M E N T

AS

o c t o b r e d é c b r e ^ A r

So/Nc/ü/n’^

r

(2)

rç ^ a rc /a // c a rra m o f/ /a conoà'tw /^ c/// â ln ’/

I

l en est des im ages com m e des apparences.

Q u ’elles ravissen t ou d é ç o iv e n t, q u ’elles in ­ form ent ou déform ent, leur p o u vo ir de con victio n réside davantage dans la na tu re c o n ce p tu e lle et dans la charge c ritiq u e de la rep rése ntatio n que dans l ’a d é q u a tio n v ra is e m b la b le à un m o d è le . D epuis une douzaine d ’années déjà, A la in Paiem ent in s c r it les références systém atisées et im agées d ’espaces spécifiques au cœ ur d ’une réflexion s in ­ g u liè re sur les avenues m u ltid im e n s io n n e lle s du cham p de la perception. A b o rd a n t la pe in tu re, la photographie, la sculpture et l ’in sta lla tion , il évalue et co n fro n te divers mécanismes de fig u ra tio n de l ’espace issus de la g é o m é trie tr a d itio n n e lle et certains effets et aspects des nouvelles technologies infographiques. A ttiré par la topographie de lieux fortem ent connotés et préoccupé par les configurations particulières que leur exploration systém atique lu i suggère, l ’artiste accum ule, en les juxtaposant au sein de nouvelles structures, des fragm ents de réalité altérés et m agnifiés, entre autres procédés, par ceux de la c a rto g ra p h ie , de la re p ro d u c tio n et de la résolution de l ’im age. □ Réalisée dans le cadre de la Série P rojet, l ’in s ta lla tio n Sometimes Square propose le d é p lo ie m e n t p ro g re s s if et éclaté d ’une s u ite d ’images photographiques saisies dans ce lieu p u blic, urb ain, débordant d ’in fo rm a tio n s visuelles, a rch i­

tecturales et sociales q u ’est Tim es Squate, à N e w Y ork. H y b rid e et foiso nn an te , l ’œ uvre co n s titu e

d ’une p a rt le p ro lo n g e m e n t th é m a tiq u e et s ty lis tiq u e des travaux antérieurs de l ’artiste; elle com porte d ’autre pa rt des indices de ru p tu re form elle et d ’abandon des précédents m odèles. M e n tio n n o n s b riè v e m e n t W aterdampstrukturen (1 9 8 5 ), une in s ta lla tio n atm osphérique, p ic tu ra le et p h o to g ra p h iq u e évoquant, en une vaste spirale reconstruite, les systèmes de fo rm a tio n des nuages; Beyond Polders (1987), une m étaphore gigantesque sur la géom étrie du te rrito ire néerlandais investissant, tel un m icrocosm e q u i en con ju gue rait la g rille et l ’évanescence, l ’espace de la brasserie désaffectée E ckers; la série des Am phithéâtres (1 9 8 6 -1 9 8 9 ), p h o to s -s c u lp tu re s (sphérique, hé m isp hériqu e ou s e m i-e llip tiq u e ) où l ’espace et le décor du savoir académique sont quadrillés, inversés et interprétés; Dead on Time (1 9 90 -199 1, collec­

tio n du M A C M ), proposant, à p a rtir d ’images digitalisées de la Tour de l ’H o rlog e dans le V ieux M ontréal, une représentation conchoïdale du tem ps q u i passe, défile et s’arrête; enfin, plus récem m ent, la Bourse de Paris et la Bourse de New York (199.3- 1994), où l ’univers consacré des grands marchés financiers d e vie nt le lie u d ’une in v e s tig a tio n vid éo grap hique , p h o to g ra p h iq u e et ...livresque passée au c rib le du tra ite m e n t inform atisé et de la reconstruction plastique. □ A u delà de

l ’in te n tio n descriptive carrém ent fascinante du p ro je t esthétique, c’est l ’entreprise de représentation dans ce q u ’elle com porte de distancia­

tio n et de déplacements des poin ts de vue q u ’il convient d ’examiner.

Q u ’on t en com m un les d e u x nuageux et l ’am phithéâtre Bachelard de la S orbonne, la g é o g ra p h ie des Pays-Bas — le u r e x tra o rd in a ire tra d itio n pictu rale, l ’ancienne et la m oderne — et la Bourse de Paris, et, plus près de nous, la Tour de l ’H o rlog e à M o n tré a l et Tim es Square à N e w York? O u tre le caractère p u b lic de ces lie u x — de l ’espace à l ’architecture, à l ’urbanism e — et les pa rticularités marquées de leurs apparences respectives, c’est le regard enveloppant et scrutateur de l ’artiste (... du photographe) q u i vie n t baliser dans les carreaux d ’une g r ille (le « m a p p in g » ) ces grands ensem bles devenus les sujets de nouvelles constructions picturales, photographiques et spatiales. Leur

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m ise en fo rm e o b é it à une g é o m é trie et à une vo lu m é trie d ’une s im p lic ité relative : plan rectan­

gula ire, sphère, hém isphère, ellipse, spirale... Des c o n fig u ra tio n s q u i p o rte n t en elles-m ê m es des allusions directes à la cosm ologie universelle — le globe terrestre, la m appem onde, le planisphère, le dôm e céleste — et aux p rin c ip e s ph ysiq u e s de d y n a m iq u e et de c ro is s a n c e — les c o n q u e s , coquilles et coquillages, le m ouvem ent hélicoïdal, le ru b a n de M ô b iu s ... □ Dans Sometimes Square, P a ie m e n t évacue c e p e n d a n t ra d ic a le m e n t le p rin c ip e d ’une m a tric e fo rm e lle sys té m iq u e au p r o fit d ’u n lo n g p a rc o u rs in c u rv é p e rm e tta n t l ’incursion dans un Tim es Square lib re m e n t m odé­

lisé, entrevu au fil des heures. Captées à p a rtir de plusieurs p o in ts de vue, d o nt l ’un fa it l ’objet d ’un double m ouvem ent panoram ique, les images sont traitées, digitalisées et rabattues à l ’orthogonale, défiant en quelque sorte la perspective du p o in t de fu ite et le p o s itio n n e m e n t «m o no scopiqu e» du regardeur. Juxtaposant m éthodiquem ent une suite de plans découpés et réassemblés, l ’artiste recons­

t r u it l ’espace com plexe, to u r à to u r réel, caché, voire in visib le , du fameux carré new-yorkais, espace correspondant davantage à un croisem ent d ’artères et de rues achalandées q u ’à un carré, agglom eration h é té ro c lite de b â tim e n ts im p osa nts, de v itrin e s criardes et de panneaux-réclam e lu m in e u x . Cet environnem ent dense et chargé, en constante m u ta ­ tio n , est ainsi s u b tile m e n t et graduellem ent transform é en un enchevêtrem ent de supports échafaudés et placardés, édifiés à même des m atériaux récupérés. D é vo ila n t candidem ent l ’envers et l ’e n d ro it d ’un p ro je t non exem pt de démesure, l ’in sta lla tio n associe, fusionne et remodèle le tissu urbain, les structures et les façades en dam ier, et la tram e p o in tillis te — égalem ent q u a d rillé e — de l ’im age d ig ita lis é e . □ Ce faisant. Paiem ent déroge à l ’optiqu e courante et contrevient à la représentation e u c li­

dienne de l ’espace, en in tro d u is a n t courbes, ruptures et distorsions, en m a n ip u la n t le facteur de résolution des images, en jouant du flou des textures et de la flu id ité des contours, en «im ageant» en somme, de nouveau et d iffé re m m en t, les sources d ’abord analogiques de ses recherches. La rig u e u r géom étrique bascule dans l ’élasticité et la mouvance; la couleur re d é fin it les passages du jo u r à la n u it; et l ’effet de c o u lo ir en e n ro n n o ir se referm e sur une a m b ig u ïté — une im p o s s ib ilité — a rch itectura le.

L’artiste c u ltiv e de nom breux paradoxes ; celui de la q u alité proprem ent p ictu rale de l ’im age dématérialisée; celui de l ’échelle m onum entale — po ur le spectateur — d ’un m odèle p o u rta n t considérablem ent ré d u it de la réalité; celui de l ’apparence concrète et fabriquée des valeurs plastiques soutenant le flo t d ’im pressions et de messages m édiatisés; enfin celui de la perte des volum es au p ro fit de l ’idée de l ’im age. □ La représentation fragm e ntaire et cristallisée de Tim es Square, développée et bricolée à grande échelle, d e vie nt ainsi le lie u d ’un dialogue entre les pratiques confirm ées des beaux- arts et les p o ssib ilité s in finie s, à l ’âge de la cybernétique, de l ’im age in fo g ra p h iq u e . L’u n iv e rs de la rue, a n im é de m o u v e m e n t et de changem ent, la présence de ce q u a rtie r affairé de la m étrop ole ainsi que les énoncés v ib ra n ts d ’une p u b lic ité envahissante et accrocheuse, tous ces élém ents s’im posent com m e signaux puissants et agités de la vie u rb a in e et p ré d is p o s e n t, in é v ita b le m e n t, au c o m m e n ta ire c ritiq u e . Dans la ré a lité et la v irtu a lité com binées d u p ix e l v ie n t s’incarner une v isio n m u ltid im e n s io n n e lle du m onde actuel et des utopies nouvelles. ■ Josée B é lis le

Sometimes Square, (détails) 1994 Installation

Impressions électrographiques sur panneaux

Bois, métal, lumière Photos : Alain Paiement

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Élude pour Sometimes Square, 1994 Photo : Yarrick Rodycz

ALAIN PAIEMENT

N é à M o n t r é a l ( Québec), en 1 9 6 0 .

O b tie n t u n b a c c a la u ré a t en a rts p la s tiq u e s de l ’ U n iv e r s ité d u Québec à M o n t r é a l en 1 9 8 3 , et u ne m a îtris e en a r ts p la s tiq u e s de la n m ne in s t it u t io n en 1 9 8 7 . A p o u r s u iv i u n stage en p e in tu re et en p h o to g ra p h ie à l ’E cole N a tio n a le S u p é rie u re

des A r t s V isue ls de la C a m b re , à B ru x e lle s , en 1 9 8 3 - 1 9 8 4 et des études d 'e s th é tiq u e à l'U n iv e r s ité de P a r is I en 1 9 8 3 - 1 9 8 6 .

V it et t r a v a ille à M o n tr é a l.

Alain Paiement expose son travail de manière régulière au Québec et à l'étranger depuis le début des années 80.

Mentionnons notamment les exposition individuelles suivantes : de la place du marché (out of a market place) à la galerie Christiane Chassay, Montréal, en 1994; Amphitheatres, au Power Plant, Toronto, en 1989; Beyond Polders, brasserie désaffectée Eckers, Montréal, en 1987, et Waterdampstrukturen à la galerie Appart', Montréal, en 1985. Il a pris part à plusieurs expositions collectives, parmi lesquelles notons : Les Égarements de la photographie, aux Services culturels de l'ambassade du Canada, à Paris, en 1993-1994; Temporal Borders : Image and Site/Lieux temporels : image - espace, Galerie d'art Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal 1993: Photo Sculpture, galerie Oboro et galerie Optica, Montréal, en 1991 (itinérante au Canada en 1992-1993); Power of the City / City of Power, au W hitney Museum of American Art, New York, en 1992; Les Cent Jours d'art contemporain. Diagonales, en 1992, et Visions, en 1991, CIAC, Montréal; Montréal-Berlin, Centre Saydie Bronfman, Montréal et Hochschule der Künste, Berlin, en 1988-1989.

B IBLIO GRAPHIE SÉLECTIVE C ata lo g u e s d 'e x p o s itio n s

/ 991 Antaki, Karen. — Temporal borders : Image and site / Lieux temporels : image - espace. — Montréal : Galerie d'art Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, 1993

Paul, Francine. — Terra incognita. — Saint-Hyacinthe : Centre d'exposition Expression, 1993

Paul, Francine. — Cartographies variables. — Montréal : Galerie de l'Université du Québec à Montréal, 1993 Ninacs, Anne-Marie et al. — De la perspective dans l'art contemporain. — Saint-Jérôme : Centre d'exposition du Vieux-Palais, 1993

Balboni, R. et al. — La traversée des mirages. — Reims : Palais du Tau, Éditions Transfrontières; Québec : Vu, 1992 J 992 Saint-Gelais, Thérèse. — Diagonales Montréal, 10 monographies. — Montréal : Éditions Parachute Publications, 1992 1991 Doyon, Jacques et al. — Photo sculpture. — Montréal : Éditions Artexte; Saint-Jean-Port-Joli :

Les Studios d'été de Saint-Jean-Port-Joli, 1991

Fisher, Barbara. — Amphitheatres. — Toronto : The Power Plant, 1991 A rticles d e p é rio d iq u e s

/ 993 Parent, Sylvie. — «L'installation et le sujet». — Espace. — N“ 24 (été 1993). — P. 30-32 1992 Paiement, Alain. — «Aberrations optiques». — CV Photo. — N“ 21 (hiver 1992-1993). — P. 14-21 1991 Bellavance, Guy. — «Photo sculpture». — Parachute. — N° 64 (automne 1991). — P. 49-51

1989 Dewdney, Christopher. — «The description of the world». — Vanguard. — Vol. 18, n“ 3 (été 1989). — P. 34 1988 Régimbald, Manon. — «Par delà Beyond Polders». — ETC Montréal. — N° 3 (mars 1988). — P. 60-62

Johnstone, Lesley. — «Alain Paiement». — Vanguard. — Vol. 17, n° 1 (février 1988). — P. 31 1985 Johnson, Harlan. — «A somatic continuum». — C magazine. — N" 8 (hiver 1985-1986). — P. 66-67

Meilleur, Martine. — «Alain Paiement». — Parachute. — N“ 41 (hiver 1985-1986). — P. 26-27

5ome//mes Square est une exposition organisée par le Musée d'art contemporain de Montréal et présentée du 15 octobre au 4 décembre 1994. • Conservatrice : Josée Bélisie • Cette publication a été réalisée par la Direction de l'éducation et de la documentation.

• Editrice déléguée : Chantal Charbonneau • Révision et lecture d'épreuves : Olivier Reguin • Secrétariat : Sophie David • Conception graphique : Lumbago communication visuelle • Impression : Litho CP • Le Musée d'art contemporain de Montréal

est une société d'Etat subventionnée par le ministère de la Culture et des Communications du Québec et bénéficie de la participation financière du ministère du Patrimoine canadien et du Conseil des Arts du Canada. © Musée d'art contemporain de Montréal, 1 994.

185, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal (Québec) H2X 1Z8, Tél. : (514) 847-6226.

L'artiste souhaite remercier Micro-Boutique et son département M ax Graphix pour leur généreuse contribution à la réalisation de l'œuvre Somefimes Square.

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= MUSEE D’ART CONTEMPORAIN DE MONTRÉAL

[ P r o j e c t S e r i e s 1 3 ]

A L A I N

P A I E M E N T

c t o t > e r 1 5 t o D e c e m l 3er ■4-, 1 ^ 9 4 .

t t/n ’ ^ v a z e ,

o r f/u ’ f£o(O cr /o Cwo^omcc

T

here are images th a t operate lik e perceptions. W h e th e r they d e lig h t or disap­

p o in t, in fo rm or deform , th e ir pow er to convince lies m ore in the representa­

tio n ’s conceptual nature and c ritic a l content than in any likeness to a m odel. For the past tw elve years or so, A la in Paiem ent has been m aking system atized, im aged refer­

ences to specific spaces the focus o f a sin gu lar voyage along the m u lti-d im e n s io n a l avenues o f the perceptual realm . W o rk in g w ith p a in tin g , photography, sculpture and in s ta lla tio n , he assesses and contrasts various mechanisms for representing space th a t are rooted in tra d itio n a l geom etry and certain effects and facets o f new c o m p u t­

er-graphics technologies. A ttra cte d by the topography o f places w ith m u ltip le con­

n o ta tio n s and in te re s te d in the p a rtic u la r c o n fig u ra tio n s th a t th e ir syste m a tic exploration suggests to h im , the a rtis t accumulates “ rea lity bytes” — w h ich he ju x ­ taposes and integrates in to new structures — tha t have been altered and m agnified by various processes, in c lu d in g cartography, reproduction and im age resolution.

The in s ta lla tio n Sometimes Square, executed as pa rt o f the P roject Series, involves the progressive and fragm ented display o f a series o f photographic images captured in a very p u b lic , very urban place, overflow ing w ith visual, architectural and social in fo r­

m ation: N e w Y o rk ’s Tim es Square. In one sense this teem ing, h y b rid w o rk is a the­

m atic and stylis tic con tinu atio n o f the a rtis t’s earlier creations; however, it also shows signs o f a change in form al approach and the abandonm ent o f previous models. The earlier works include Waterdampstrukturen (1985), an atm ospheric, p ic to ria l and pho­

to g ra p h ic in s ta lla tio n th a t makes reference, in a huge reconstructed spiral, to the ways in w h ich clouds are form ed; Beyond Polders (1987), a g ig a n tic m etaphor for the geom etry o f H o lla n d , w h ic h , in a m icrocosm ic fusion o f the site ’s form al g rid and v is u a l in d e te rm in a c y , f ille d th e space o f th e ab an do ned E ckers b re w e ry ; the Amphithéâtres series (1986-1989), photo-sculptures (spherical, hem ispherical or sem i­

e llip tic a l) in w h ich the space and en viro nm en t o f academic know ledge are squared off, inversed and reinterpreted; Dead on Time (19 90 -199 1, M A C M collection), w hich uses d ig ita liz e d images o f the clock tow er in O ld M ontréal to create a conchoidal rep-

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resentation o f tim e passing and stop pin g; and the m ore recent Bourse de Paris and Bourse de New York (1 9 9 3 -1 9 9 4 ), in w h ic h the established w o rld o f in te rn a tio n a l money m arkets is the object o f a videographic, photographic and book-rooted in vesti­

gation seen throu gh the screen o f com puter processing and visual reconstruction.

Leaving aside the u tte rly fascinating descriptive dim ension o f such an aesthetic approach, we m ust examine the effects o f distancing and the s h iftin g o f view points involved in th is representational undertaking. W h a t do they have in com m on, these c lo u d y skies and the Bachelard a m p h ith e a tre at the Sorbonne, the geography o f H o lla n d — its extraordinary p ic to ria l tra d itio n , histo rica l and m odern — and the Paris stock exchange? O r, closer to hom e, the clock tow er in M o n tre a l and Tim es Square in N e w Y ork? O th e r tha n the pu blicne ss o f the places — a rc h ite c tu ra l, urbanistic spaces — and the s trik in g pa rticu la ritie s o f th e ir respective appearances, it is the en veloping and s c ru tin iz in g gaze o f the a rtis t (... the photographer) th a t m arks o u t — maps — these huge ensembles w ith in the squares o f a g rid , m aking the m the subjects o f new p ic to ria l, p h o to g ra p h ic and spatial con stru ctio n s. The geom etry and vo lu m e try th a t govern th e ir com position are relatively sim ple: rectan­

gles, spheres, hemispheres, ellipses, spirals... C onfigurations tha t carry w ith in them direct allusions to universal cosm ology — the globe, the map, the planisphere, the celestial dom e — and to the physical principles o f dynam ics and g ro w th — conches, shells, hélicoïdal m ovem ent, the M ob itis strip...

In Sometimes Square, however. Paiem ent moves radically away from the p rin c ip le o f a form al systemic m a trix in favour o f a long, curved trajectory tha t allows entry in to a freely m odelized Tim es Square, g lim pse d over an extended period o f tim e . The images — captured from several vie w po in ts, in c lu d in g one th a t involves a double panoram ic m ovem ent — are processed, d ig ita liz e d and placed w ith in the same sur­

face at rig h t angles, as i f in defiance o f va n ish in g -p o in t perspective and the “ m ono- scopic” po sitio n o f the spectator. By m e tho dically juxtaposing a series o f cu t-o u t and reassembled planes, the a rtis t reconstructs a com plex space — the som etim es real, som etim es hidden, som etim es even in v is ib le space o f N e w Y o rk ’s famous square — th a t strikes us m ore as a criss-crossing o f avenues and busy streets than a square, m ore as an incongruous agglom eration o f im posing b u ild in g s , garish shopfronts and huge neon billboards. T h is dense, cluttered and constantly-changing environm ent is thus s u b tly and g ra d u a lly transform ed in to a tangle o f b u ilt up, im age-plastered supports, constructed o u t o f recycled m aterials. C a n d id ly revealing bo th fro n t and back o f this somehow extravagant project, the a rtist creates an in sta lla tio n that asso­

ciates, fuses and remodels the urban fabric, the checkerboard structures and facades, and the p o in tillis t screen — also squared o ff — o f the d ig ita liz e d image.

In the process. Paiem ent departs from o rd in ary perspective and contravenes the Euclidean representation o f space by in tro d u c in g curves, breaks and d isto rtion s, by m an ip ula ting the image resolution factor, by playing w ith the nebulosity o f textures and the flu id ity o f contours, by, in fact, “ im a g in g ” , again b u t differently, the in itia lly analogical sources o f his practice. G eom etric rig o u r vacillates in elasticity and m ove­

m ent; colour redefines the passage from day to n ig h t; and the fu n n e l-tu n n e l effect results in an a m b ig u ity — an im p o s s ib ility — o f architecture. The artist cultivates numerous paradoxes: tha t o f the specifically p ic to ria l character o f the dem aterialized im age; th a t o f the m o n u m e n ta l scale — fo r the spectator — o f a m od el th a t is nonetheless considerably sm aller than lifesize; th a t o f the concrete and fabricated appearance o f the form al values that support the torrent o f m ediatized impressions and messages; and fin a lly that o f the displacem ent o f volumes by the idea o f the image.

The fragm entary and crystallized representation o f Tim es Square, developed and th ro w n together on a large scale, becomes the scene o f a dialogue between tra d itio n a l fine arts practices and the in fin ite possib ilities, in this cybernetic age, o f the c o m p u t­

er-graphics im age. The street w o rld , activated by m ovem ent and change, the pres­

ence o f th is b u s tlin g c ity sector, th e s c re a m in g d e c la ra tio n s o f in v a s iv e and eye-catching advertising — a ll these elements, w h ich emerge as po w e rfu l and fever­

ish signals o f urban life , predispose in e v ita b ly to c ritic a l analysis. In the re a lity and the v irtu a lity o f the pixe l is em bodied a m u lti-d im e n s io n a l vision o f the w o rld and the utopias o f today. ■ Josée B é lis le {Translated by J u d ith Terry)

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