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Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

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Academic year: 2022

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(1)

de Crédit Foncier Immobilier

Direction des Études

3

e

trimestre 2014

1,5 million de m2 de bureaux ont été placés en Île-de-France sur les neuf premiers mois, volume en retrait de 10 % par rapport à la moyenne décennale, mais en légère reprise de 13 % sur la période par rapport aux neuf premiers mois de 2013.

Les 369 200 m2 tertiaires placés au troisième trimestre, tradition- nellement actif, marquent une passe difficile sur le marché locatif (– 17 % par rapport au T3 2013), un score proche de celui de 2009 (année de contrecoup de la crise des subprimes).

2014 pourrait se conclure sur un bilan annuel de l’ordre de 2 mil- lions de m2 de bureaux placés, en légère progression par rapport à 2013, scénario prudent dans le contexte de marché, tablant sur 500 000 m2 placés au quatrième trimestre.

Sur fond de mutations économiques, technologiques et socié- tales majeures, la conjoncture française est toujours affectée par une croissance proche de zéro, en contreperformance des prévi- sions initiales d’amorce de reprise pour 2014. Côté entreprises, la recherche d’économies de coûts fixes demeure prédominante, que ce soit par le levier de la négociation ou celui de la renégociation des conditions de bail. Loin de pouvoir tabler sur un socle suffi- sant de création d’emplois tertiaires (1), l’activité locative tertiaire francilienne continue d’être alimentée substantiellement par les transferts des grandes entreprises, souvent synonymes de libéra- tions d’immeubles anciens pour regroupement dans des immeubles tertiaires de dernière génération, avec au passage une réduction des mètres carrés au poste de travail. Et précisément, l’activité

Point de conjoncture bureaux – Marché locatif Île-de-France

COUP DE FREIN AU TROISIÈME TRIMESTRE

du segment des grandes transactions supérieures à 5 000 m2 s’est nettement infléchie, tandis qu’elle semblait dynamique au premier semestre (trois mouvements supérieurs à 40 000 m2, en particulier).

Cette inflexion trimestrielle démontre, une fois encore, que cette part contribue, non par le nombre (onze au troisième trimestre) mais par les volumes, à façonner l’activité locative tertiaire, deve- nue tributaire de cette part à hauteur de 40 % sur les neuf mois écoulés (25 % seulement ce trimestre).

Tandis que tous les secteurs tertiaires franciliens s’étaient redres- sés au deuxième trimestre 2014, seul Paris intra-muros résiste au troisième trimestre (+ 25 %, en moyenne, sur un an glissant), tan- dis que la périphérie accuse le coup (– 32 % en glissement annuel moyen). Le bilan à neuf mois révèle, quant à lui, une bipolarisation accentuée sur le plan de l’activité locative : Paris QCA (+ 36 % par rapport aux neuf mois de 2013 et + 14 % en tendance décennale) et Paris Sud (+ 24 % en glissement annuel et + 16 % en comparaison de la moyenne décennale) s’affichent en nette reprise. A contrario, l’activité dans le Croissant Ouest se contracte très sensiblement au troisième trimestre, les volumes placés étant divisés par deux.

Sur un marché empreint d’une transparence toute relative, la sécu- risation du flux de revenu et la maîtrise maximale de la vacance locative demeurent la priorité absolue des bailleurs. C’est pourquoi la pratique de négociation d’un loyer de base facial élevé s’intensifie, s’accompagnant de franchises de loyer étroitement proportionnelles à la durée ferme d’engagement du locataire et à sa qualité de signa- ture, paramètres essentiels de valorisation des actifs tertiaires.

CONTEXTE ÉCONOMIQUE NATIONAL

FRANCE 2011 2012 2013 2014

INDICATEURS ÉCONOMIQUES

PIB 1,7 % 0,0 % 0,4 % 0,4 % (2)

Taux de chômage 8,9 % 9,7 % 9,7 % 9,7 % (3)

Inflation 2,3 % 2,2 % 1,0 % 0,6 % (4)

(1) On estime que 12 000 emplois se créent chaque année en Île-de-France depuis 2009, contre une moyenne annuelle de 25 000 sur la période 1990-2010 (Source ORIE – Colloque du 6 février 2014).

La donne ne devrait pas changer en 2014, avec une prévision autour de 10 000 créations d’emploi, dans un contexte de stabilisation escomptée du chômage francilien.

(2) Source : prévision 2014 – ministère des Finances et des Comptes publics – indicateurs Banque de France au 14 novembre 2014.

(3) Donnée Insee, cvs octobre 2014 (Source Insee – estimations T2 2014 – France métropolitaine).

(4) IPCH – prévision 2014 – ministère des Finances et des Comptes publics – indicateurs Banque de France au 14 novembre 2014.

(2)

Résistance du marché francilien

La bonne résistance du marché locatif tertiaire francilien, dans un contexte économique difficile, tient aux fondamentaux caractéri- sant la région capitale : premier parc tertiaire européen (52 millions de m2), PIB régional (5) représentant 31 % du PIB métropolitain, variation annuelle légèrement positive de l’emploi salarié mar- chand au troisième trimestre 2014 (+ 0,4 % vs 0 % en province), activité économique concentrée à 84,5 % sur le secteur tertiaire, taux de chômage de 8,6 %, stable au deuxième trimestre 2014, infé- rieur à la moyenne nationale, solide socle de sociétés françaises du CAC 40 et important tissu de PME franciliennes, avec un nombre de créations d’entreprise augmentant deux fois plus vite qu’au plan national (91 000 en huit mois) mais aussi un taux de défaillance parallèlement en augmentation de 4 % (6).

L’offre immédiate au plus haut ?

L’offre tertiaire, annoncée stable depuis neuf mois (+ 4 % sur un an glissant), affiche le niveau historiquement élevé de 3,9 millions de m2 immédiatement disponibles (proche de 1995). Elle se cristal- lise sur une part très majoritaire d’actifs obsolescents, corolaire des tendances actuelles de placement locatif sur le marché.

• Segment des grandes/très grandes surfaces orienté quasi-exclu- sivement sur des immeubles de dernière génération, avec libéra- tion concomitante d’actifs anciens de grande taille difficilement replaçables.

• Campus ou vastes opérations clés en main, construits « sur mesure » pour les besoins de grands groupes industriels, pharma- ceutiques ou bancaires, sur de nouvelles emprises foncières (pour l’essentiel).

• Production tertiaire neuve toujours prolifique, cherchant à cap- ter la demande potentielle et effective des utilisateurs : environ 1,9 million de m2 livrables en 2014 et 2015, dont une part usuelle de l’ordre de 40 % non-précommercialisés, soit 760 000 m2 suscep- tibles, à terme, de gonfler le stock global, déjà élevé.

• Résorption du stock profitant essentiellement au segment du neuf, au détriment de celui des locaux de deuxième main, alors que leur part respective est de 20 %/80 %.

Au global, le taux moyen francilien de vacance immédiate atteint 7,5 %, masquant bien des disparités et des inégalités de territoire, lorsqu’on détaille l’analyse par grands secteurs franciliens (vieillisse- ment de certaines zones tertiaires, développement ou renforcement de nouveaux pôles, à l’offre neuve plus ou moins excédentaire).

(5) Dernière donnée disponible (source Insee 2012).

(6) À fin juillet 2014 (source : Insee).

ÉVOLUTION DE LA DEMANDE PLACÉE (en m

2)

T1 T2 T3 T4 Prévision 3 000 000

2 700 000 2 400 000 2 100 000 1 800 000 1 500 000 1 200 000 9 00 000 600 000 300 000 0

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 20142013

OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES DE PLACEMENT LOCATIF

1,06 Paris intra-muros

Croissant Ouest 1,89

1re Couronne 2,34

2e Couronne 3,68

La Défense 2,98

Base : offre immédiate au T3 2014 rapportée à la demande placée sur un an glissant T4 2013 à T3 2014.

RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE L’OFFRE IMMÉDIATE AU TROISIÈME TRIMESTRE 2014 (en %)

11 % 14 %

20 %

27 % 28 %

La Défense 1re Couronne Paris

Croissant Ouest 2e Couronne

RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE

(9 premiers mois 2014)

Paris

La Défense

Croissant Ouest

Première Couronne

Deuxième Couronne

40 %

8 % 26 %

11 % 15 %

RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE AU TROISIÈME TRIMESTRE 2014

Paris

La Défense

Croissant Ouest

Première Couronne

Deuxième Couronne

51 %

8 % 15 % 12 %

14 %

(3)

ANALYSE PAR SECTEURS LOCATIFS FRANCILIENS

PARIS

Rebond d’activité dans Paris QCA (7)

La reprise, amorcée en début d’année, paraît se consolider à Paris intra-muros, qui capte 40 % de la demande placée francilienne sur les neuf premiers mois de 2014 et pas moins de 51 % au troisième trimestre.

En hausse de 25 % sur un an glissant (189 400 m2 loués au troi- sième trimestre 2014, contre 152 000 m2 à la même époque de 2013), l’activité s’y inscrit dans la moyenne décennale des troisièmes tri- mestres. À neuf mois, le volume de l’ordre 590 000 m2 est même légèrement supérieur à la moyenne décennale (+ 2 %) et en hausse de 16 % par rapport à la même période de l’an dernier.

Avec près de 300 000 m2 de bureaux placés entre janvier et sep- tembre 2014 (+ 28 % par rapport aux neuf premiers mois de 2013, contre environ 228 000 m2 un an plus tôt (+ 28 %), le QCA concentre 52 % de l’activité locative parisienne. La reprise se consolide sur tous les segments de surface ; en témoigne le volume acté, supérieur de 8 % à la moyenne décennale. 93 100 m2 se sont loués au troisième trimestre (+ 9,47 % par rapport au troisième trimestre 2013), captant près de la moitié de l’activité locative parisienne.

Paris Sud, deuxième pôle parisien, affiche un volume placé de 155 000 m2 sur neuf mois d’exercice, les signatures du troisième trimestre (61 200 m2) lui permettant de passer en évolution positive de 28 % sur un an glissant, s’approchant ainsi du score décennal de 160 800 m2.

En revanche, l’année s’annonce décevante sur le secteur de Paris Centre Ouest, avec seulement 17 800 m2 placés au troisième trimestre 2014, pour un volume total de moins de 63 000 m2 depuis le début de l’année, en recul de 27 % sur un an glissant ; moindre performance à relativiser par rapport au score de 2013 (85 000 m2 contre une moyenne décennale de l’ordre de 65 000 m2).

Le secteur de Paris Nord-Est, à l’image tertiaire moins affirmée, retrouve, pour sa part, quelques couleurs et achève les neuf pre- miers mois avec 78 600 m2 loués, contre 72 300 m2 placés à fin septembre 2013, volume proche de la moyenne décennale de la période. Comme souvent pour les pôles les moins établis, ce n’est pas l’insuffisance d’offres qui limite les candidats utilisateurs, puisque le stock y a progressé de 30 % sur un an glissant pour s’établir à 138 000 m2.

Dans la capitale, le stock immédiat à fin septembre 2014 repré- sente toujours 811 000 m2 (+ 1 % sur neuf mois et + 11 % sur un an glissant), correspondant à une année de placement, environ, pour le taux de vacance le plus faible de l’Île-de-France, sous la barre des 5 %.

(7) Paris Quartier Central des Affaires.

PARIS : LA DEMANDE PLACÉE DE BUREAUX SUR LES NEUF PREMIERS MOIS DE 2014 (en m

2,par secteur)

600 000 500 000 400 000 300 000 200 000 100 000 0

Paris QCA

Paris Centre Ouest hors QCA

Paris Sud

Paris Nord-Est

Moyenne décennale Paris Moyenne décennale QCA

PARIS : CARACTÉRISATION DE L’OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES DE PLACEMENT LOCATIF

Base : offre immédiate au T3 2014 rapportée à la demande placée sur un an glissant T4 2013 à T3 2014.

1,06 Paris intra-muros

Paris Sud 1,00

Paris Centre Ouest 1,26

Paris QCA 0,92

Paris Nord-Est 1,52

2013 – 9 mois 2014 – 9 mois

(4)

LA DÉFENSE

Réouverture du marché en 2014, avec des hauts et des bas 28 000 m2 ont trouvé à se placer sur le pôle d’affaires de La Défense, au troisième trimestre 2014, activité locative en retrait de 38 % par rapport à la même période de 2013 et de 30 % en moyenne décennale. Ainsi, le volume signé reste sans comparaison avec celui du deuxième trimestre (90 000 m2, dont 41 000 m2 loués par KPMG dans la tour Eqho et 10 200 m2 par Thales dans Carpe Diem). Le bilan sectoriel à neuf mois, proche de 125 000 m2 tertiaires placés et de la tendance décennale à 5 % près, marque un déblocage de ce micromarché immobilier ver- tical, après deux années de léthargie sur le segment phare des très grandes surfaces.

En effet, la relance de la demande exogène semble opérer, attirant, ce trimestre, de nouveaux utilisateurs de la filière des grands groupes producteurs d’énergie ou d’activités de ser- vices associés : ainsi Dalkia a-t-elle signé 8 300 m2 dans la tour Europe, restructurée. Autres signatures trimestrielles : près de 3 000 m2 pris à bail par la Word Association of Nuclear Opera- tors dans la tour CB21, 300 m2 loués au sein de la Grande Arche par Novawatt, 6 125 m2 de bureaux rénovés au sein de l’immeuble Île-de-France, à Puteaux, par VINCI Park. Enfin, Saint-Gobain, actuellement implantée aux Miroirs, aurait loué 2 800 m2 dans la tour Dexia pour quatre ans et serait, par ailleurs, en pourparlers avancés avec Generali pour la construction de son nouveau siège de 165 m de hauteur (49 000 m2), sur le terrain des anciens bâti- ments d’habitation Iris, à l’horizon de 2020.

Il faut bien l’admettre, sur le pôle d’affaires européen se concèdent actuellement des aménagements financiers parmi les plus importants, en contrepartie de signatures locatives de qua- lité et d’engagements fermes de prise à bail. La remontée du loyer moyen facial, à 420 €/m2 de bureaux par an à fin septembre 2014 (+ 3,45 % sur un an glissant), est donc à relativiser.

La principale explication tient au contexte pénalisant d’accrois- sement du stock immédiatement disponible sur le pôle de La Défense : 426 000 m2, soit + 30 % en neuf mois et l’équivalent de trois années de placement, synonyme de concurrence locale exacerbée par l’offre compétitive du Croissant Ouest voisin. Et le calendrier de livraisons « en blanc », pour 2014, n’est pas propice, sur le court terme, à une inversion de tendance (tours Majunga – 63 000 m2 ; D2 – 45 000 m2 ; Chartis – 23 000 m2 et Athéna – environ 33 000 m2).

(5)

CROISSANT OUEST

Un troisième trimestre en chute libre

Incident trimestriel atypique ou retournement de tendance, l’acti- vité locative du troisième trimestre 2014 s’affiche au plus bas, dans le Croissant Ouest, avec seulement 55 700 m2 de bureaux placés contre plus de 123 000 m2 en performance trimestrielle moyenne sur la décennie. Ainsi la part de ce secteur dans le volume global francilien se contracte-t-elle fortement, passant de 30 %, au pre- mier semestre 2014, à 15 % seulement au troisième trimestre.

Cette contre-performance trimestrielle est toutefois amortie par les volumes exceptionnels signés au deuxième trimestre, portant le bilan à neuf mois autour de 397 000 m2 de bureaux placés, score qui se révèle très proche, au final, de la moyenne décennale sectorielle (– 3 %).

Parmi les transactions trimestrielles sur le segment des grandes surfaces supérieures à 5 000 m2, citons la prise à bail douze ans fermes par le groupe Henner de 12 800 m2 de bureaux (propriété de Gecina), à Neuilly-sur-Seine ; l’implantation, sur 10 000 m2, de la société Ingerop, dans Green Office, à Rueil ou encore celle de VINCI Immobilier, qui loue 6 000 m2 dans le programme neuf In Situ, à Boulogne-Billancourt, tandis qu’Aldebaran Robotics décide de s’installer dans 10 000 m2 à Issy-les-Moulineaux, dans l’immeuble entièrement restructuré Nouvel Air. Aussi remarque- t-on que ces signatures se sont exclusivement concentrées, ce tri- mestre, sur les pôles d’affaires les plus établis du Croissant Ouest.

En revanche, le stock immédiat se concentre toujours sur cer- taines communes, de la Boucle Nord, en particulier (représen- tant quatre années de placement locatif), et Péri-Défense, où le risque locatif est bien plus prégnant. Sur ce plan, le Croissant Ouest culmine toujours à son plus haut niveau, secteur le plus offreur de l’Île-de-France, ex-aequo avec la Deuxième Cou- ronne, deux secteurs pourtant structurellement très différents.

Le stock disponible atteint 1,090 million de m2 à fin septembre 2014 (+ 3,5 % sur un an glissant et – 0,27 % sur neuf mois) ; il a quasiment doublé en dix ans, conséquence d’un cycle de produc- tion neuve ininterrompu, toujours en effervescence (137 000 m2 de bureaux en chantier livrables en 2014).

PREMIÈRE COURONNE

Un redémarrage dépendant des grandes transactions Près de 46 000 m2 de bureaux placés sont enregistrés, au troi- sième trimestre, en Première Couronne. Ce volume, équivalent à celui de la même période de 2013, année de point bas de l’acti- vité du secteur, reste très en-deçà de la performance décennale (près de 102 000 m2).

À neuf mois, environ 163 000 m2 s’y sont loués en 2014 (+ 23 % par rapport à 2013), variation positive sur un an, portée par quatre grandes transactions représentant pas moins des deux

Base : offre immédiate au T3 2014 rapportée à la demande placée sur un an glissant T4 2013 à T3 2014.

PREMIÈRE COURONNE : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES DE PLACEMENT LOCATIF

1,63 1re Couronne Nord

1re Couronne 2,34

1re Couronne Sud 3,51

1re Couronne Est 3,18

Base : offre immédiate au T3 2014 rapportée à la demande placée sur un an glissant T4 2013 à T3 2014.

CROISSANT OUEST : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES DE PLACEMENT LOCATIF

Croissant Ouest 1,89

1,32 Boucle Sud

4,09 Boucle Nord

1,00 Neuilly – Levallois

2,04 Péri-Défense

LA DÉFENSE ET CROISSANT OUEST : APERÇU DE

LA DEMANDE PLACÉE DE BUREAUX SUR NEUF MOIS (en m

2)

500 000 450 000 400 000 350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 0

2004 – 9 mois 2005 – 9 mois 2006 – 9 mois 2007 – 9 mois 2008 – 9 mois 2009 – 9 mois 2010 – 9 mois 2011 – 9 mois 2012 – 9 mois 2013 – 9 mois 2014 – 9 mois

409 000

133 000

La Défense Croissant Ouest Moyenne décennale

(6)

tiers du volume global acté. Au troisième trimestre, la Fnac a renouvelé son bail pour six ans fermes au sein de l’immeuble Le Flavia, de 16 400 m2 (propriétaire : Commerz Real), à Ivry- sur-Seine. En comparaison de la moyenne décennale, proche de 351 000 m2 placés annuellement, l’activité locative de la Première Couronne s’est fortement rétractée, le redémarrage hors normes de la première moitié de l’année n’y suffisant pas.

La Première Couronne Est n’enregistre que 9 200 m2 placés, au troisième trimestre, contre 28 300 m2 au deuxième trimestre, en retrait de 25 % sur une année glissante (T4 2013 à T3 2014 comparée à la période T4 2012-T3 2013) ; le recul en Première Couronne Sud est du même ordre, tandis que l’activité locative est très légèrement supérieure à celle de 2013, pour la Première Couronne Nord.

Au global, sur la Première Couronne, l’offre immédiate est rela- tivement contenue (+ 3,18 % par rapport au troisième trimestre 2013 et + 1,6 % sur neuf mois, à fin septembre 2014) et représente 551 000 m2, soit 14 % du total francilien.

DEUXIÈME COURONNE

La Deuxième Couronne se reprend

Le volume placé à neuf mois se redresse, en Deuxième Cou- ronne, autour de 238 000 m2 de bureaux placés, en hausse de 23 % sur un an glissant, mais toujours en retrait de 20 % par référence à la moyenne décennale (298 000 m2).

Le troisième trimestre s’est révélé particulièrement ralenti dans ce périmètre géographique francilien, avec environ 51 000 m2 placés sur la période (– 29 % par rapport au troisième trimestre 2013), nombre divisé par deux par rapport à la tendance décen- nale. Pour mémoire, le pic trimestriel d’activité atteint au troi- sième trimestre 2012 a représenté jusqu’à 200 000 m2 placés.

Le stock immédiat, toujours très significatif, de 1 109 000 m2, est reparti légèrement à la hausse (+ 2,21 % en neuf mois), ce qui représente 28 % de l’offre immédiate francilienne et correspond à 3,68 années de placement locatif sectoriel. La Deuxième Cou- ronne, qui concentre une majorité d’offres de deuxième main, correspondant à des immeubles tertiaires datés à obsolètes, aux localisations géographiques peu affirmées (ou mal desservies), est pénalisée par les libérations, en particulier de très grandes surfaces anciennes, au placement locatif difficile, le plus souvent concomitantes à des prises à bail d’actifs et de campus neufs sur de nouvelles emprises foncières.

PREMIÈRE ET DEUXIÈME COURONNES :

TENDANCE HISTORIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE (en m

2)

450 000 400 000 350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 0

2004 – 9 mois 2005 – 9 mois 2006 – 9 mois 2007 – 9 mois 2008 – 9 mois 2009 – 9 mois 2010 – 9 mois 2011 – 9 mois 2012 – 9 mois 2013 – 9 mois 2014 – 9 mois

298 000 257 000

1re Couronne 2e Couronne Moyenne décennale

L’OFFRE IMMÉDIATE PAR SECTEUR DE DEUXIÈME COURONNE

2e Couronne Sud

Saint-Quentin-en-Yvelines

Marne-la-Vallée

Pôle de Roissy

Reste 2e Couronne

Base : offre immédiate au T3 2014 rapportée à la demande placée sur un an glissant T4 2013 à T3 2014.

DEUXIÈME COURONNE : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES DE PLACEMENT LOCATIF

2e

Couronne Pôle

de Roissy Reste 2e

Couronne 2e Couronne

Sud

Saint- Quentin-en-

Yvelines

1 2 3 4 5

Marne-la- Vallée 3,68

4,31 4,25

2,98

4,70

3,14

(7)

ÉVOLUTION DES LOYERS

À fin septembre 2014, les loyers faciaux en Île-de-France s’af- fichent à 309 €/m2 utile/an, en moyenne, contre 303 €/m2/an au deuxième trimestre. Sur un an glissant, le repli des loyers de pré- sentation est moindre : – 1,28 % comparé au troisième trimestre 2013 et – 1,90 % en neuf mois.

Mais la baisse des loyers réels demeure bien plus importante, sur un marché concurrentiel et difficile. Les bailleurs cherchent avant tout à louer leur immeuble, et, quitte à accepter des aména- gements financiers, à obtenir un engagement ferme sur la durée d’occupation. Les locataires tertiaires, actuellement maîtres du jeu, avisés ou conseillés, négocient en détail les clauses écono- miques du bail commercial (loyer mais aussi charges et taxes récupérables). Une progression significative des baux fermes de neuf ans est, d’ailleurs, constatée dans le portefeuille des inves- tisseurs (8).

À La Défense, par exemple, le loyer facial moyen repasse la barre des 420 €/m2/an (+ 5,79 % en neuf mois), statistique non signifi- cative dans la mesure où l’écart constaté avec le loyer réel peut atteindre 12 % à 18 %, pour des périodes fermes de prise à bail de neuf à douze ans, associées à une signature du CAC 40.

Dans Paris QCA, le loyer moyen facial ressort à 506 €/m2/an, au troisième trimestre 2014, stable sur un an glissant et en léger recul de 1,75 % par rapport à fin 2013 (515 €/m2/an). Les négocia- tions et remises de loyer y sont également courantes entre pro- priétaires et locataires, sur tous les segments de surface, mais l’amplitude beaucoup plus large et différenciée selon la qualité de l’actif (cf. carte des écarts ci-contre).

Dans certains secteurs offreurs, en revanche, où la durée ferme moyenne n’excède pas quatre à cinq ans (8), faute de volonté des preneurs de s’engager sur une période plus longue, la donne est souvent bien différente. Le niveau de loyer facial, lui aussi négo- cié, et les avantages complémentaires consentis aux preneurs sont alors essentiellement dictés par la forte concurrence d’actifs dis- ponibles sur le marché.

Le recul du loyer facial moyen dans le Croissant Ouest, – 12 % en neuf mois, atteste, par exemple, des conditions de marché plus difficiles pour les bailleurs. À 260 €/m2/an, la valeur loca- tive affichée pour ce secteur atteint un point bas, le loyer moyen décennal des troisièmes trimestres atteignant 280 €/m2/an.

En Deuxième Couronne, la problématique d’affichage du loyer passe bien souvent au second plan, face à celle de la vacance loca- tive, avec un loyer facial moyen le plus bas de l’Île-de-France à 147 €/m2/an et des écarts en loyer économique, de fait, moindres en pourcentage que d’autres secteurs d’affaires prisés (8 % à 15 %).

(8) Source : étude 2014 IPD/Deloitte sur le comportement des locataires de bureaux en France.

ÉVOLUTION DES LOYERS FACIAUX MOYENS

EN ÎLE-DE-FRANCE AU TROISIÈME TRIMESTRE 2014

(Variation sur 9 mois – T3 2014 comparé au T4 2013)

(Source : CFI/base Crédit Foncier Expertise.)

DÉCOTE CALCULÉE ENTRE LOYERS FACIAUX ET LOCATIFS RÉELS (bureaux > 1 000 m

2)

(Source : CFI/base Crédit Foncier Expertise.)

PREMIÈRE COURONNE

DEUXIÈME COURONNE CROISSANT OUEST

LA DÉFENSE

PARIS CENTRE OUEST PARIS QCA

224 € 3,23 %

PARIS NORD-EST

312 € 5,05 % 260 € – 6,47 %

420 € 3,45 %

386 €– 7,66 %

506 € 0,4 %

PARIS SUD

396€ – 3,65 %

147 € – 0,68 %

ÎLE-DE-FRANCE

309 € – 1,28 %

PREMIÈRE COURONNE

DEUXIÈME COURONNE CROISSANT OUEST

PARIS

– 7 % à – 25 % – 12 % à – 18 %

– 8 % à – 24 %

–8 % à – 15 % – 9 % à – 25 %

LA DÉFENSE

Source des graphiques : CFI/Immostat.

Crédit Foncier Immobilier réalise, depuis 2012, une analyse statistique des baux commerciaux les plus récents étudiés par Crédit Foncier Expertise.

La carte restitue les écarts significatifs entre les loyers moyens affichés et les diverses mesures d’accompagnement consenties aux locataires, concer- nant les baux récents signés par les investisseurs institutionnels pour des surfaces supérieures à 1 000 m2.

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CONTACTS — CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER

NOS MÉTIERS DU CONSEIL ET DE L’EXPERTISE

Christian de Kerangal, directeur général délégué Tél. : 01 57 44 58 08

christian.dekerangal@creditfoncierimmobilier.fr DIRECTION DES ÉTUDES

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emmanuel.ducasse@creditfoncierimmobilier.fr

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philippe.taravella@creditfoncierimmobilier.fr SEREXIM, AVIS DE VALEUR

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richard.walter@creditfoncierimmobilier.fr

NOS MÉTIERS

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Tél. : 01 57 44 58 11

gilles.pruvost@creditfoncierimmobilier.fr AD VALOREM BUREAUX

Vente et location de bureaux

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laurent.vignon@creditfoncierimmobilier.fr MILLESIME BY AD VALOREM Immobilier haut de gamme

Dominique Beguet, directeur

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dominique.beguet@creditfoncierimmobilier.fr AD VALOREM RÉSIDENTIEL

Vente d’immobilier neuf

Nicolas de Bucy, directeur

Tél. : 01 57 44 58 40

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Tél. : 01 57 44 58 41

gregory.moreaux@creditfoncierimmobilier.fr AD VALOREM GESTION

Laurence Regimbart

Tél. : 01 57 44 58 16

laurence.regimbart@creditfoncierimmobilier.fr

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MARSEILLE MONTPELLIER NICE

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Tout ensemble de bâtiments situés sur une même unité foncière ou sur un même site dès lors que ces bâtiments hébergent des activités tertiaires sur une surface de plancher