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Initiation à l’Économie • Deuxième partie • Marchés, Etats et Politique Economique

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(1)

Initiation à l’Économie

• Deuxième partie

• Marchés, Etats et Politique Economique

(2)

Initiation à l’économie Marchés Etats et Politique Economique

• 7. Marchés et vertus de la concurrence

• 8. Marchés et information

• 9. Fonctions économiques de l’État.

• 10. Les imperfections de marché et l’État

• 11. Représentation et comptabilité de l’économie nationale

• 12. La monnaie, la politique monétaire et les crises financières

• 13. La politique budgétaire

• 14. L’Etat dans le temps

(3)

Initiation à l’Économie

• 7. Marchés et vertus de la concurrence

(4)

Plan

• Du monopole à la concurrence

• Les vertus de la concurrence

• Les fonctions de coût réelles

– Fluctuation des marchés concurrentiels de biens et services standardisés

– Des « structures naturelles de marché » fréquemment oligopolistiques

• Les politiques de la concurrence

(5)

Marché parfait

• Biens ou service parfaitement spécifié, dont la qualité est connue de tous

• Courbe de demande décroissante avec le prix

• Structure de marché: nombre d’offreurs

– 1: monopole – 2: duopole – n…

• si n petit, 3-7: oligopole

• si n grand: concurrence pure et parfaite

(6)

Le monopole

• Une seule firme sur le marché, en raison de:

– Barrières à l’entrée ( voir ci dessous)

– Monopole naturel (voir cours sur État et imperfections de marché)

• En fixant la quantité produite, la firme détermine le prix

(7)

Le monopole

• ∏ = pq - C(q)

• pq est la recette du monopole. C(q) est son coût total.

• ∏ est maximum pour :

d (pq) / d q = d C(q) / d q

• Le monopole maximise son profit en fixant une production q qui

égalise sa recette (pq) marginale et son coût marginal .

(8)

Le monopole

Hypothèses:

p= 120 –q

C(q)=30 q: Coût moyen et marginal=30

Solution:

L'équilibre du marché est obtenu pour RM=d(pq)/dq= d(C(q))/dq

120 - 2q = 30.

Soit :

p = 75 q = 45

∏ = 2025 SC = 1012,5

Surplus total ( SC+∏ ) = 3037,5

P 120

P = 75

c = 30

0

q = 45 60 RM

90 120 q

D P

SC

(9)

Notion de surplus

• Surplus total =

∏ : Surplus des producteurs +

SC : Surplus des consommateurs

• Suppose les utilités proportionnelles aux

revenus et indépendantes

(10)

L’oligopole collusif

• Un petit nombre de firmes se comporte collectivement comme un monopole

• En fixant entre elle une règle de répartition du niveau de production du monopole ( par

exemple les « quotas » de l’OPEP), elles en

partagent les profits

(11)

Le duopole de Nash Cournot

• Dans ce modèle, on considère que chacun des acteurs offre la quantité qui maximise son profit en prenant comme une donnée la production de l'autre.

• Max ∏ 1, q2 donné:

• ∏ 1 = (p - 30) q1 = (120 - q1 - q2 - 30) q1 = - q1

2

+ q1 (90 - q2)

• Maximum pour q1 = (90 - q2)/2 cette relation est donc la courbe de réaction de 1 : CR1.

• De même Max ∏ 2, pour q1 donné, donne la courbe de réaction de

2, CR2 : q2 = (90 - q1)/2

(12)

Prix du duopole de Nash Cournot

Hypothèses:

p= 120 –q C(q)=30 q

Coût moyen et marginal=30 Solution:

p = 60

q1 = q2 = 30

∏ 1 = ∏ 2 = 900 SC = 1800

Surplus total = 3600

(13)

Nash Cournot avec deux producteurs à coûts différents

• Posons :c1= 30, c2 > 30

• CR1: q1 = (90 - q2)/2

• CR2: q2 = (120-c2 - q1)/2

• q2= (150-2c2)/3

q2 > 0 si c2 < 75

• Exemple: c2= 60 => q2=10 et q1= 40

Conclusion : les différences de coûts ne sont pas toujours des barrières à l’entrée.

Exemple: industrie du pétrole.

(14)

Le duopole de Nash Cournot

• C’est un équilibre compétitif: aucune collusion entre les deux firmes

• Deux firmes peuvent coexister avec des coûts différents ( pas trop…)

• Le modèle s’étend à n firmes: plus n est grand, plus le prix d’équilibre baisse

• La situation limite, pour n grand, est la situation

de concurrence pure et parfaite

(15)

Prix en concurrence pure et parfaite( CPP)

Hypothèses:

p= 120 –q

C(q)=30 q: Coût moyen et marginal=30 Résultats:

p = 30 q = 90

∏ = 0

SC = 4050

∏: surprofit du producteur

SC: Surplus du Consommateur 30

SC

p

(16)

Plan

• Du monopole à la concurrence

• Les vertus de la concurrence

• Les fonctions de coût réelles

– Fluctuation des marchés concurrentiels de biens et services standardisés

– Des « structures naturelles de marché » fréquemment oligopolistiques

• Les politiques de la concurrence

(17)

Récapitulation

Monopole ou

oligopole collusif Duopole Nash

Cournot CPP (ou marché

contestable)

Prix

75

60

30 Quantité

45

60

90

Surplus

3037,5

3600

4050

(18)

Conclusion

• Si on prend comme critère de comparaison le surplus global:

« Plus il a de concurrence, mieux c’est… »

(19)

Plan

• Du monopole à la concurrence

• Les vertus de la concurrence

• Les fonctions de coût réelles

– Fluctuation des marchés concurrentiels de biens et services standardisés

– Des « structures naturelles de marché » fréquemment oligopolistiques

• Les politiques de la concurrence

(20)

Les fonctions de coût réalistes

• Les coûts de production se composent de:

– Coûts fixes I( K) d’investissement dépendant de la capacité de production K mise en place

– Coûts variables Cv= cq, avec c: constante et q: production

• Coût total: C(q) = I(K) + cq

• Coût unitaire Cu= C(q)/q décroissant de 0 à K: Cu = I(K)/q+ c

• Cu est minimum pour une production q = K qui sature la capacité

• Le coût marginal Cm, coût engendré par la production d’une unité supplémentaire, est constant et égal à c: Cm(q) = c

• On pose de plus qu’il existe, pour chaque état de developpement

des techniques, une taille optimale K

0

des unités de production, qui

minimise le coût unitaire de production Cu

(21)

Plan

• Du monopole à la concurrence

• Les vertus de la concurrence

• Les fonctions de coût réelles

– Fluctuation des marchés concurrentiels de biens et services standardisés

– Des « structures naturelles de marché » fréquemment oligopolistiques

• Les politiques de la concurrence

(22)

Marché compétitif de commodité

• Commodité: bien ou service standardisé à la qualité connue, sans différenciation de marque possible

• Marché compétitif: par exemple grand nombre

de vendeurs et d’acheteurs et prix fixé par une

bourse

(23)

Comportement du producteur rationnel « preneur de prix »

• Un producteur est dit « preneur de prix » s’il ne peut pas, en modulant sa production, faire varier le prix de

marché: il n’a pas de « pouvoir de marché »

• Tant que Cm<p, produire une unité supplémentaire

engendre une marge qui permet de couvrir, au moins en partie, les coûts fixes

• Le producteur « preneur de prix » produit donc jusqu’au niveau de production qui égalise le prix de marché p et son coût marginal Cm

• Il offre sa production à son coût marginal

(24)

Comportement du consommateur rationnel

• Le consommateur rationnel achète tant que le prix de marché p est inférieur à « l’utilité »

supplémentaire que lui procure la consommation d’une unité supplémentaire, son utilité

marginale: Um

• Il est donc disposé à acheter la quantité qui

égalise p et Um

(25)

Equilibre d’un marché compétitif

(marché où tous les producteurs sont « preneur de prix »)

q p

Courbe d’offre: agrégation des courbes de coûts

marginaux de l’ensemble des producteurs

Courbe de demande: agrégation des courbes d’utilité marginale de l’ensemble des

consommateurs

Capacité maximale installée K Prix et quantité

d’équilibre

Coût de

développement de

nouvelles capacités

(incluant les coûts

fixes)

(26)

Volatilité des prix de bourse

Q P

Capacité maximale K D fluctuante

1 2 3 4

(27)

Volatilité des prix de bourse

• Les prix fluctue au gré de la demande entre:

– Les coûts marginaux des unités marginales, quand les capacités ne sont pas saturées

– Les niveaux de prix ( en général bien plus élevés) où la demande commence à fléchir, quand les capacités sont saturées

• Le prix d’équilibre du marché compétitif est en

général inférieur au coût de développement tant

que les capacités ne sont pas saturées

(28)

Questions soulevées par un marché compétitif

• Comment sont couverts les coûts fixes du producteur marginal?

• Les coûts fixes des autres sont-ils entièrement couverts?

• Comment se place le prix de marché par rapport au coût de développement?

• Le prix de marché incite-t-il à investir dans le

développement de nouvelles capacités?

(29)

Fonctionnement des marchés de commodités

• Si les coûts fixes sont importants… et les incertitudes fortes quand à l’avenir…

• Alternance de:

– Phase de prix bas sans investissement dans les capacités – Résorption des surcapacités et envolée des prix: « fly up » – Investissements, surcapacités et effondrement des prix – Etc..

• Volatilité des prix des marchés compétitifs de commodités:

– Des marchés dérivés sont nécessaires pour pouvoir se couvrir contre ces fluctuations…

– Tout le monde pouvant intervenir sur les marchés dérivés, les prix

des commodités sont de purs prix « financiers »: ils reflètent une

vision médiane de l’avenir des prix de cette commodité.

(30)

Plan

• Du monopole à la concurrence

• Les vertus de la concurrence

• Les fonctions de coût réelles

– Fluctuation des marchés concurrentiels de biens et services standardisés

– Des « structures naturelles de marché » fréquemment oligopolistiques

• Les politiques de la concurrence

(31)

Taille optimale d’une unité de production

cum

Demande Cu

Nous faisons l’hypothèse que, à technologie donnée, il y a une « taille optimale » des unités de production: Ko

p

(32)

Structure naturelle d’un marché

• En raison « d’économies, puis de déséconomies d’échelle »:

• Autrement dit de « rendements d’abord croissants ( jusqu’à la taille Ko) puis décroissants »:

– La taille K

0

engendre le coût unitaire minimal Cum – C’est la taille optimale d’une unité de production

• Soit Qm = demande du marché au prix Cum N = Qm / K

0

est la « structure naturelle du marché »:

• C’est le nombre maximal d’unités de production sur le marché pour qu’elles puissent produire au coût unitaire minimal Cum

• Cas particulier important: si les coûts de production sont essentiellement

des coûts fixes de RD, la structure naturelle de marché est le monopole

(33)

De l’unité de production à la firme

• Les firmes « intègrent » des unités de production différentes:

– Soit en raison « d’économies d’envergure » : la production conjointe des biens différents abaisse le coût unitaire de chacun: intégration

« horizontale »

– Soit en raison de l’intérêt d’une intégration «verticale »

• La taille optimale de la firme dépend des économies d’échelle dans l’activité intégrée où elles sont les plus fortes.

– Par exemple: la recherche-développement – Exemple de l’automobile :

• Taille optimale de l’unité de montage : 400 000 véhicules par an

• Taille optimale de l’entreprise : 4 millions de véhicules par an ou plus

• La structure naturelle de marché en termes de firme peut différer

(34)

Concurrence et marchés contestables

• Pour qu’un marché soit concurrentiel :

• La condition : « N grand » est en général suffisante, mais elle n’est pas nécessaire.

• La seule condition nécessaire est que le marché soit :

«contestable »

– Un marché contestable est un marché où il n’existe aucune

« barrière à l’entrée »: une firme extérieure peut entrer sur le marché pour faire compétition aux firmes en place dès que le niveau de profits s’élève au-dessus du profit « normal », compte tenu du risque

– une firme, même seule, produit alors la même quantité qu’en situation de CPP et la vend au prix de la CPP

• La concurrence potentielle (menace d’entrée) exerce une pression concurrentielle tout autant que la

concurrence réelle

(35)

Barrières à l’entrée

• Qu’est ce qui peut empêcher une firme d’entrer sur un marché?

– Obstacles juridiques donnant l’exclusivité aux firmes en places (droits sur une ressource indispensable: droits miniers,

brevets…): Barrières réglementaires

– Différences de coût de production: ( pas toujours, cf.. ci-dessus)

– Menace crédible de guerre des prix en cas d’entrée… par

exemple s’il existe des coûts de sortie des firmes en place, dus à des investissements spécifiques, qui ne peuvent pas être redéployé dans d’autres industries:

« Il y a barrière à l’entrée quand il y a obstacle à la sortie en raison

d’investissements spécifiques »

(36)

Les structures des marchés réels

• Pour les biens et services mondiaux (voyageant dans le monde entier), la structure de marché de loin la plus répandue est:

– Oligopole de grandes firmes tendant à devenir des firmes globales en réseau,

– Avec d’importantes barrières à l’entrée: marchés peu contestables

• Problèmes omni présents « d’abus de position

dominante » (oligopole collusif vs Nash Cournot)

(37)

Plan

• Du monopole à la concurrence

• Les vertus de la concurrence

• Les fonctions de coût réelles

– Fluctuation des marchés concurrentiels de biens et services standardisés

– Des « structures naturelles de marché » fréquemment oligopolistiques

• Les politiques de la concurrence

(38)

La politique de concurrence

En théorie, un concurrence pure maximise le surplus global Or, les firmes:

• Si elles sont soucieuses des intérêts de leurs actionnaires et cherchent donc à maximiser leur profit:

• Cherchent par tous les moyens possibles à échapper à la concurrence:

– Collusion (cartels, ententes sur les prix, etc...)

– Discrimination des clients par les prix, pour capter le surplus du consommateur

– Compétition « hors prix »: différenciation des produits, construction d’images de marque fortes

– etc.…

• Ont d’autant plus le pouvoir de le faire que les structures naturelles de marché sont de plus en plus oligopolistiques (rendements fortement croissants avec la taille en raison de coûts fixes (RD) importants)

• La garantie d’efficacité des marchés suppose une situation, la

concurrence, à laquelle les principaux acteurs n’ont de cesse de tenter

d’échapper ( le paradoxe de Adam Smith)

(39)

La politique de concurrence

Conséquence: l’Etat

• s’il est soucieux de l’intérêt général assimilé à la maximisation du surplus global,

• doit combattre la formation de monopoles et surtout les abus de position dominante

• créer par coséquent les conditions de la plus grande concurrence possible sur tous les marchés

• C’est le rôle de la « politique de concurrence »…

• … un rôle que la globalisation des firmes rend de plus en plus

difficile à exercer

(40)

La politique de concurrence

• Démanteler les barrières à l’entrée réglementaires ( Taxis parisiens…)

• Limiter la concentration dans un secteur, au moment des fusions - acquisitions

• Repérer et sanctionner les « abus de position

dominante »

(41)

La politique de concurrence

• Le problème de l’innovation:

– Le fait de donner à un innovateur le monopole d’une innovation et les profits de monopoles associés, est une incitation à

l’innovation:

• Exemple de la protection des inventions par les brevets, ou de la protection des droits d’auteurs et des marques: les droits de

propriété intellectuelle.

– un monopole, donc en général une « grande » firme:

• s’il est défavorable au consommateur à court terme en pratiquant des prix plus élevés,

• n’est-il pas aussi plus innovant qu’un ensemble de petites firmes en concurrence?

• Toute politique de concurrence doit se soucier aussi de

ses effets sur l’innovation, donc sur la croissance…

(42)

Initiation à l’économie

• 8. Marchés et information

(43)

Les marchés réels: types de marchés

• Centralisés et organisés (par des entreprises privées):

– bourses de commodités ou d’actifs financiers

• Décentralisés:

– marchés des biens de consommation courante et des biens d’investissement

– marchés des contrats de travail ( des « forces de travail »)

• Sur les marchés décentralisés:

– le prix est loin d’être unique, traduisant l’impossibilité pratique des

consommateurs de mettre en concurrence l’ensemble des producteurs:

la recherche du meilleur prix a un coût pour le consommateur

– l ’adéquation offre - demande se fait aussi par les variations de stocks

et le rationnement (les files d ’attentes)

(44)

Les marchés réels: types de transactions sur les marchés

• Transaction unique pour livraison immédiate: supermarché, transactions «spot » de commodités

• Transactions pour livraison différée ( « forward »), et marchés « à terme » financiers ( « futures ») qui en sont « dérivés ». On fixe aujourd’hui des prix pour des livraisons à venir…

• Transactions répétées dans le temps, dans le cadre de contrats qui fixent, éventuellement avec une certaine flexibilité, les quantités et les prix futurs.

– Exemple : contrat d’approvisionnement ou abonnement téléphonique – Ce dernier type de relations de marché contractuelles est extrêmement

répandu dans les échanges entre firmes.

– Les firmes déploient des efforts considérables pour l’étendre aux échanges entre firmes et consommateurs (politique de fidélisation des

consommateurs)

• Transactions pour la livraison continue d’un flux de service dans une

période donnée: travail, électricité

(45)

Une condition de fonctionnement du marché : l’information sur la qualité des biens

• Une information sur la qualité du bien échangé, préalable à la transaction, est indispensable au

fonctionnement des marchés

• Illustration: « The market for lemons » de G. Akerlof

Qualité connue du vendeur

Qualité

« moyenne » connue de l’acheteur (Argus)

1500 600 400 - 500

500

4 voitures d’occasion, même modèle, même âge et même aspect,

sont à vendre….

(46)

Le coût de l’Information

• Trois types de biens:

– Qualité observable avant l’achat

• marchés de commodités, marchés financiers

– Bien d’expérience: qualité observable à l’usage

• garanties, réputation du vendeur, marque…

– Biens de réputation: qualité inobservable

• labellisation par une autorité indépendante (Ex.:Max Havelar)

• L’information sur la qualité d’un bien a un coût

(47)

Information et coûts de transaction

• Les transactions dans la durée (sous traitance,

distribution, etc..) impliquent un contrat portant sur l’avenir, or :

• Tout contrat est nécessairement incomplet, car il est rédigé en situation d’information :

– Incomplète pour les deux contractants – Asymétrique entre eux.

• Ceci entraîne :

– Un risque « d ’opportunisme » d ’une ou des deux parties

– D’avoir à faire éventuellement respecter un contrat en justice, ce

qui a toujours un coût

(48)

Coûts de transaction

• Le recours au marché a donc toujours un coût:

– Recherche du meilleur prix

– Recherche d ’information sur la « qualité » du produit et / ou du partenaire

– Opportunisme du partenaire – Coût de la contrainte juridique

• Si les coûts de transaction augmentent, le

marché perd en efficacité

(49)

La coordination hiérarchique

• Est le mode de coordination interne aux entreprises

• Permet de faire face à l’incertain

– en réduisant l’opportunisme,

– par re allocation libre des ressources productives

• Est également coûteuse:

– Coût du système interne d’information

– Faiblesse de la compétition interne et donc problème d’incitation à la

productivité, surtout pour le travail complexe

(50)

Le périmètre des entreprises selon Ronald Coase

• Faire ou faire faire?

• Quel degré d’intégration verticale et horizontale?

• Comparer coûts et bénéfices:

– Du recours aux marchés

– De la coordination hiérarchique

(51)

La coordination contractuelle

• Intermédiaire entre hiérarchie et marché

– Compétition avant le contrat

– Coopération pendant le contrat

• Entre firmes: la firme réseau

• À l’intérieur des firmes: compétition interne,

pilotage par l ’EVA

(52)

Conclusion: Marchés et institutions

• Nécessité d’un certain nombre de règles sociales pour encadrer les fonctionnements des marchés

– Droit de la propriété

– Droit des contrats (commerciaux, de travail, etc… ) – Droit de la concurrence

• Pas de marchés sans institutions, publiques ou privées, pour :

– Concevoir, édicter, contrôler, punir les manquements aux règles de droit

– Créer ainsi un minimum de « confiance » ou « capital social » – sans quoi les coûts de transaction exploseraient et rendraient

très inefficace le recours aux marchés

(53)

Conclusion : institutions publiques ou privées ?

• Dans un État moderne, l’État dispose du monopole de la violence contraignant les sujets.

• Il est donc des domaines où l’institution régulatrice des marchés ne peut être que l’État, ou agir par délégation de la puissance publique.

• Dans d’autres domaines on peut avoir le choix entre institutions publiques et privées.

• Pour un économiste, la question du choix est la suivante: « quelle

est l’institution qui assure le plus efficacement le fonctionnement

efficace des marchés ? »

(54)

Initiation à l’Économie

• 9. Fonctions économiques de l’État.

(55)

Fonctions économiques de l’État

• L’économie construit la nécessité de l’État à partir des acteurs et des marchés

• Les fonctions économiques de l’État sont:

– Assurer le fonctionnement des marchés – Corriger les imperfections de marché

• Microéconomiques

• Macroéconomiques

– Assurer la confiance dans la monnaie et contrôler la création monétaire

– Modifier la répartition issue du fonctionnement des

marchés

(56)

Assurer le « bon » fonctionnement des marchés

• Élaborer et faire appliquer le droit économique

• Droit du travail, Droit commercial, Droit de la concurrence, Droit public

• Réglementations sectorielles

• Contrôler les flux aux frontières

• Hommes

• Marchandises

• Capitaux

• Politique de concurrence

(57)

Corriger les imperfections de marché: microéconomie

• Les imperfections de marché « microéconomiques » affectent certains marchés particuliers.

• Elles ont pour origine une information imparfaite et asymétrique

• On les classe généralement en trois catégories empiriques:

– Les monopoles « naturels » dus à des rendements croissants:

économies d’échelle, d’envergure, ou de réseaux.

– Les biens publics – Les externalités

• L’État peut tenter de corriger les imperfections de marché microéconomiques par des mesures :

– Réglementaires contraignantes – Incitatives

– Produisant de l’information

(58)

Corriger les imperfections de marché: macroéconomie

• Si le fonctionnement des marchés ne conduit pas à la croissance maximale potentielle, par exemple:

• De nombreuses usines ne tournent pas à pleine capacité, alors qu’il existe une demande pour les biens qu’elles produisent

• Des investissements ne sont pas fait, alors que leur taux de rentabilité est supérieur au coût du capital

• C’est la preuve d’imperfections généralisées des marchés du travail et des biens…

• …que peut tenter de corriger la politique macroéconomique:

• politique monétaire

• politique budgétaire

(59)

Modifier la répartition issue du fonctionnement des marchés

• En prélevant des impôts, cotisations etc.…

• Pour les redistribuer…

• Compte tenu de la progressivité de l’impôt, la fourniture de biens publics gratuits s’accompagne toujours de transferts (pas toujours vers les pauvres…)

• En fait toute politique publique, quelle que soit son objectif, agit en général sur la répartition et sur la croissance, lesquelles s’influencent

réciproquement:

– La métaphore du gâteau: « la politique économique

doit maximiser la taille du gâteau, la politique sociale

(60)

Les moyens d’action de l’État

• La réglementation de l’activité économique,

• La politique monétaire

• Les prélèvements et la dépense publique: la

politique budgétaire

(61)

Les objectifs de l’État

• L’État est bien autre chose que ce que l’économie en dit..

• Il est en général impossible d’ériger en normes sociales des critères économiques ( cf.. Chapitre 1)

• La logique d’intervention de l’État sur les dynamiques économiques n’est jamais entièrement « économique »

• Cela entame les capacités prédictives de l’économie

• Comme les avait déjà entamé le pouvoir des « visions »

de l’avenir sur les marchés financiers

(62)

Initiation à l’Économie

10. Les imperfections de marché et

l’État

(63)

Les imperfections de marché et l’État Plan

• Définition

• Les monopoles naturels

• Les biens publics

• Les externalités

(64)

Définition des imperfections de marché

• Définition:

• Il existe une imperfection de marché lorsque le

fonctionnement spontané d'un marché conduit à une situation qui n'est pas Pareto optimale.

• C’est en général du à un problème d’information imparfaite et asymétrique

• Trois types pratiques majeurs d’imperfections :

• Monopoles naturels

• Biens publics

• Externalités

(65)

Le monopole naturel: définition

• Les coûts marginaux et donc moyens d’une

seule entreprise sont décroissants tout au long de la courbe de demande

• Il n’est donc pas socialement bénéfique que

deux entreprises soient en concurrence: le coût moyen serait plus élevé

• En d’autres termes: la « structure naturelle » du

marché est: N<1

(66)

Le monopole naturel

demande

cu

cm Recette marginale

pm

qm p

q pr

qr

(67)

A quel prix tarifer le monopole naturel: cu ou cm?

cu

cm

(68)

La réglementation du monopole naturel

• Réglementation des prix

– Deux types de méthodes

• « Price Cap »: plafond de prix

• « Cost plus »: fixation d’une marge

– La difficulté pour le réglementeur:

• connaître les coûts et

• leur évolution potentielle

• Réglementation de la qualité des produits

(69)

Biens publics

Non Rival et

de réseau Rival Non

appropriable Bien public

pur Bien collectif

Appropriable Bien de club Bien

marchand

pur

(70)

Biens publics

• Les biens publics purs ne peuvent être produits en quantité optimale par une firme privée en

raison du comportement de «passager clandestin»

• L’État doit les financer par l’impôt et les produire ( ou les faire produire par une firme privée ) au niveau déterminé par les préférences

collectives, à révéler selon une procédure de

décision collective

(71)

Biens publics

• Exemples:

– Défense nationale – Éclairage public

– Protection de l’environnement – Connaissance scientifique

• Ne sont pas des biens publics purs, car ils sont appropriables et rivaux:

– les « services publics » à la française:

• électricité

• eau

• chemins de fer

• infrastrutures routières (péages possibles)

• Mais, dans les quatre cas, les réseaux sont des monopoles naturels

– l’éducation (rapport direct maître élève) en général

(72)

Les externalités: définition

• Il existe une externalité négative ( positive) lorsque qu’un acteur :

• fait supporter un coût ( apporte un bénéfice) à un autre acteur

• sans qu’il existe un marché de droits de

propriété tel que l’acteur lésé ( favorisé) puisse

se faire payer (doive payer) par celui qui le lèse

(celui qui l’avantage)

(73)

Les externalités: exemples

• Négatives: la pollution

• Positives: la diffusion des connaissances scientifiques, et plus généralement de

l’éducation

(74)

L’optimum de pollution

Coûts et Gains

X Degré de pollution ( décroissant) 0 Gains marginaux

de la dépollution

Coûts marginaux de la dépollution

X

e

T

e

Optimum de

pollution

(75)

Externaliser les externalités pour atteindre l’optimum de pollution

• Trois types de moyens:

– Les normes d’émission polluante: X

e

– Les taxes sur les émissions: T

e

• Les pollueurs dépolluent jusqu’à: Cm de dépollution = T

e

– Les marchés de permis d’émission

(76)

Principe des marchés de permis d’émissions

Coûts et Gains

X Degré de pollution ( décroissant) 0 Coûts marginaux

de la dépollution

½ X

e

T

e

A B

Lorsque deux entreprises A et B ont des coût de dépollution différents, plutôt que d’imposer une norme uniforme de pollution ½ Xe, mieux vaut allouer à chaque entreprise des permis d’émissions de ½ Xe et leur permettre de les échanger ( flèches vertes) sur un marché. A l’équilibre les couts de dépollution des deux entreprises sont égaux entre eux et égaux au niveau de la taxe qui obtiendrait le même niveau de

depollution. Ainsi, on minimise le coût total de dépollution.

(77)

Avantages des taxes et permis

• Les taxes

– Contrôlent le coût marginal de dépollution, mais pas le volume de réduction

– Ont un effet durable incitatif au progrès technique

• Les permis

– Contrôlent le volume de réduction

– Posent un problème d’allocation initiale

(78)

Le second théorème de Coase

• L’État peut aussi donner la propriété de l’élément naturel pollué:

– soit aux pollueurs,

– soit à ceux qui souffrent de la pollution

• Si l’information est parfaite

• S’il n’y a pas de coûts de transactions

• Ils parviendront spontanément à l’optimum de

pollution par négociation directe entre eux

(79)

Origine de l’imperfection de marché lié à la pollution

• Pas de droits définis sur la ressource naturelle (le milieu pollué), qui est donc d’accès libre…

• Information imparfaite et asymétrique: gains et côuts marginaux ne sont pas connus de tous…

• Existence de coûts de transactions pour

s’informer et négocier.

(80)

Origine des imperfections de marché en général

• Origine:

– Inexistence de droits de propriété sur certains biens économiques

– Information imparfaite et asymétrique engendrant des coûts de transaction élevés

• La distinction entre les différents types d’imperfections de marché est fragile:

– la recherche est un « bien public » parce qu’elle engendre des

« externalités positives ».

– Un « monopole naturel » non régulé engendre des « externalités

négatives » ( prix excessif)

(81)

Capacité de l’État à poursuivre l’intérêt général

• L’État lui-même est soumis à l’imperfection de

l’information et à l’existence de coûts de transaction

• Pourquoi supposer qu’un gouvernement

« démocratiquement élu » a comme objectif de mettre en œuvre des politiques efficaces ?

• Tout problème pratique de définition d’une politique de réduction d’une imperfection de marché doit mettre en balance des évaluations empiriques:

– des imperfections des marchés

– des imperfections de l’État

(82)

Initiation à l’Economie

• 11. Représentation et comptabilité de l’économie

nationale

(83)

Représenter une économie nationale

• Définir des acteurs collectifs

– Ménages – Entreprises – État

– Extérieur

• Décrire les relations entre ces acteurs

(84)

Représenter une économie nationale

• Les entreprises

– Produisent des biens et services – Empruntent auprès des ménages

• Les ménages

– Consomment des biens et services

– Travaillent pour les entreprises et en sont propriétaires – Prêtent aux entreprises et à l’Etat

• L’État

– Collecte des impôts et fournit des biens publics

– Collecte des cotisations sociales et fait des transferts aux ménages

– Emprunte aux ménages

(85)

Une analyse des flux au sein d’une économie nationale : Le PIB et sa répartition (en économie fermée)

Rappel:

Valeur Ajoutée VA d’une entreprise

=

Chiffre d’Affaire CA – Consommations Intermédiaires CI

La valeur ajoutée est additive:

Soit deux entreprises1 et 2, avec 1 fournisseur exclusif de 2:

CI

1

+VA

1

=CA

1

; CA

1

=CI

2

; CI

2

+VA

2

=CA

2

On a:

VA(

1+2)

= CA

2

-CI

1

=VA

1

+VA

2

La somme des valeurs ajoutées de toutes les

entreprises est égale à la valeur de la production des biens et services finaux:

c’est le PIB

(86)

Le PIB

Cash Flow

PIB = Σ Valeurs Ajoutées

Cash Flow Int. et Div. Imp. Salaires Charges

Revenu des ménages Rev. État

PIB = Σ revenus des acteurs

Partage de la valeur ajoutée des entreprises

(87)

Le PIB

Revenu des ménages

Cash Flow Rev. État

Investissement

des entreprises Consommation finale des ménages

Consommation publique

Transf.

Consommation et production intérieure de biens et services finaux = PIB

Opérations financières et de transfert

(88)

Le PIB:

• Somme des valeurs ajoutés des entreprises

• Somme des revenus « primaires » des acteurs

• Somme des revenus disponibles des acteurs, après transfert et opérations financières

• Somme des productions intérieures de biens et

services finaux

(89)

Le PIB en économie ouverte

Exportations X Importations M

PIB = somme des productions finales intérieures

PIB - X+M = Consommation finale intérieure

Un pays qui exporte plus qu’il n’importe ( balance commerciale X-M

positive) produit plus qu’il ne consomme et réciproquement

(90)

Le PIB de la France en 2009

(milliards d’euros) Source: INSEE

EN % du PIB

• PIB : 1907 100

• Importations: 476 25

• Consommation des ménages: 1084 57

• Consommation publique: 479 25

• Investissement (FBCF): 392 20

• Variation de stocks: -30

• Exportations: 439

23

(91)

Description simplifiée de l’économie et TEE

État

Ménages Entreprises

N : emploi; w : salaire; P : profits

Dp et De : titres nouveaux émis par l’État et les entreprises, achetés par les ménages; S : épargne des ménages;

C: consommation des ménages; I : investissement des entreprises G: consommation (dépense) publique supposée produite par les entreprises ; T: impôts et taxes

Q=I+G+C= Nw+ P =PIB

Q= Nw+P

G I T

S Dp De

C

(92)

LeTableau Economique d’Ensemble (TEE) et les égalités comptables

Ent Men État État Men Ent

I C G Biens et services Q

Q Revenus Q

T Transferts T

S Financiers Dp De

Emplois Ressources

Pour chaque catégorie de flux et pour chaque acteur : emplois = ressources

Q = I+C+G S = Dp+De

I +Q = De+Q ; I = De Q = C+T+S

G-T = Dp

(93)

Initiation à l’Économie

• 12. La monnaie, la politique monétaire et les

crises financières

(94)

La monnaie, la politique monétaire et les crises financières. Plan

• Définition de la monnaie

• Mécanismes de création monétaire

• Création monétaire et inflation

• La politique monétaire

• Les crises financières

(95)

• Définition de la monnaie

• Mécanismes de création monétaire

• Création monétaire et inflation

• La politique monétaire

• Les crises financières

(96)

Définition de la monnaie

• Équivalent général:

– échangeable instantanément avec tout bien, service ou titre

• Remplit trois fonctions:

– Unité de compte

– Moyen de règlement

– Moyen de réserve

(97)

Formes (support) de la monnaie

• Autrefois:

– métaux précieux (frappés), lettres de change

• Aujourd’hui:

– Billets et pièces ( monnaie fiduciaire)

– Comptes bancaires à vue ( on « tire » sur ces

comptes par chèque, virement, CB…)

(98)

•Définition de la monnaie

•Mécanismes de la création monétaire

•Création monétaire et inflation

•La politique monétaire

•Les crises financières

(99)

Bilan simplifié d’une banque

Actif Passif

Immobilisations Fonds Propres

Titres Dette

Dont Comptes rémunérés

Créances Dépôts

Trésorerie

(100)

Une opération de crédit de la banque A

Actif A Passif A

Immobilisations Fonds Propres

Titres Dette

Créances:

Créance sur X : +10 000

Dépôts

Compte de X : +10 000

(101)

Une opération de crédit

Actif A Passif A

Immobilisations Fonds Propres

Titres Dette

Dont Comptes rémunérés:

Compte de Y: +10 000

Créances: Dépôts

X règle Y qui a la même banque A

Y place l’argent sur un compte rémunéré

(102)

Une opération de crédit

Actif A Passif A

Immobilisations Fonds Propres Titres:

-10 000**

Dette

Dont Comptes rémunérés:

+ 10 000*

Créances:

+10 000

Dépôts

Actif B Passif B

Immobilisations Fonds Propres Titres:

+10 000**

Dette

Dont Comptes rémunérés:

Y: + 10 000 Créances:

+10 000*

Dépôts

Y a une autre banque B: il y dépose le chèque de X et demande à B de créditer son compte rémunéré ( en rouge)

Après compensation, la banque B détient le chèque de X. Elle n’en veut pas parce qu’il ne porte pas intérêt. Elle le présente donc à la banque A qui a émis ce chèque et:

- B demande que soit crédité un compte rémunéré qu’il a ouvert à la banque A ( en bleu et *)

- OU B échange ce chèque contre un titre portant intérêt que lui cède la banque A (en vert et **)

(103)

Une opération de crédit: récapitulation

• Les crédits font les dépôts: les banques créent de la monnaie ( leur monnaie) en faisant crédit

• Lorsqu’il y a « fuite » de sa sphère monétaire, une banque doit se refinancer:

– Emprunter (accepter un dépôt rémunéré), ou – Céder un titre

• Pour « racheter » sa propre monnaie

• Le marché où les banques empruntent et se prêtent au jour le jour en échangeant des titres est le « marché

interbancaire »: le taux y est celui de l’argent « au jour le

jour »

(104)

La marge brute bancaire

• L’activité de prêt est première et les banques se

« refinancent », c.a.d. se procurent des ressources si nécessaire, ensuite

• Ces ressources ont un coût:

• Marge brute bancaire = revenus des emplois (les crédits) - coût des ressources

• Elle dépend de l’écart entre taux créditeurs et taux débiteurs

• Une augmentation du coût de refinancement des

banques entraîne normalement l’augmentation des taux

créditeurs

(105)

Les ratios prudentiels

• A priori, rien ne limite l’activité de crédit des banques, sinon la demande

• Pour que les banques ne fassent pas trop facilement faillite en cas de crise entraînant l’augmentation des créances douteuses, les États édictent des ratios prudentiels:

• Exemple: Ratio « Cooke »( Bâle 1) : FP/ titres risqués à l’actif

(créances) > 8 %. Dans « Bâle 2 » les actifs risqués sont pondérés

par leur risque, et le ratio moyen augmenté

(106)

•Définition de la monnaie

•Mécanismes de la création monétaire

•Création monétaire et inflation

•La politique monétaire

•Les crises financières

(107)

Effet de la création monétaire

Banque

Crédit Investissement Production

X I pQ=I(1+i)

Revenus Revenus

Revenus i.I

Salaires Achats (CI)

Total revenus supplémentaires = I(1+i) = pQ = Production supplémentaire

kI (1-k)I

(108)

Effet de la création monétaire

• La création monétaire par les banques est une condition nécessaire de l’augmentation de la production, donc de la croissance

Loi de Say:

– l’offre crée sa propre demande en distribuant des

revenus supplémentaires égaux à la valeur de la

production supplémentaire

(109)

Création monétaire et inflation

• Si les banques se trompent et font des prêts non performants:

• certains entrepreneurs ne parviennent pas à produire ou à vendre la production qui leur permet de rembourser le crédit

• Alors une partie de la demande supplémentaire (revenus distribués) est supérieure à la production supplémentaire (la production supplémentaire effectivement vendable) et se reporte sur d’autres biens et services

• Cela engendre une hausse des prix: inflation

(110)

Création monétaire et inflation:

l’équation quantitative de la monnaie

• Production : prix et volume

– Q= production de l’année, évaluée aux prix de l’année de base (production « en volume »)

– p = indice des prix de l’année / année de base – p Q ( production « en monnaie courante »)

• Masse monétaire : M = encours de crédit des banques + monnaie fiduciaire

• Équation quantitative de la monnaie:

M= pQ / v

avec v = constante = vitesse de circulation de la

monnaie

(111)

Création monétaire et inflation

• D’une année à l’autre, les banques accroissent l’encours net de crédit à l’économie de dM

• dM/M= dQ/Q + dp/p ( Hyp: v constant)

• Exemple: si l’activité de crédit des banques fait croître la masse monétaire de 5%, et si cela

n’engendre qu’une augmentation de la

production en volume de 3%, alors l’inflation

sera de 2%

(112)

Création monétaire et inflation Conclusions

• Asymétrie et incomplétude de l’information entre la banque et ses clients:

• Pour maximiser la croissance, les banques

doivent toujours faire « un peu trop » de crédits, pour être sûres de financer tous les « bons

projets »

• La croissance maximale s’accompagne donc

toujours d’inflation

(113)

La création monétaire « optimale »

• La création monétaire optimale est celle qui maximise la croissance avec le minimum d’inflation

• Spontanément les banques n’ont aucune raison de faire le crédit « optimum »

• L’État doit donc intervenir pour les y inciter

(114)

•Définition de la monnaie

•Mécanismes de la création monétaire

•Création monétaire et inflation

•La politique monétaire

•Les crises financières

(115)

La politique monétaire

• Objectif:

– agir sur la création monétaire, donc sur l’activité de crédit des banques, pour maximiser la croissance sous contrainte d’inflation (2% par an en général)

• Moyens:

– Encadrement du crédit (dans le passé)

– Taux de « réserves » ( monnaie centrale) obligatoire et variable pour les banques commerciales

– Agir sur le taux du marché « monétaire »

– Influencer les anticipations

(116)

Les réserves obligatoires

• En Europe, las banques commerciales doivent constituer des réserves à la BCE de 2% de leurs dépots ( à vue et à terme de moins de deux ans)

• Ces réserves sont des comptes rémunérés à la Banque Centrale constitués en cédant temporairement à la

Banque Centrale des actifs de marchés « sûrs »

• Ce système oblige les banques, quand leur activité de credit croît, à se refinancer auprès de la Banque Centrale

• Il crée ou augmente un besoin de monnaie centrale du

système bancaire dans son ensemble, qui permet à la

Banque Centrale d’agir sur les taux du marché monétaire

(117)

Le marché monétaire

Marché

interbancaire

+ Grandes entreprises +

Investisseurs institutionnels Banque centrale

En prêtant, contre des titres de première qualité ( ou en empruntant),

•à son « taux d’intervention »,

des quantités de sa monnaie a priori illimitées,

la Banque Centrale fixe le taux d’intérêt sur le « marché monétaire »,

qui est le marché de l’argent au jour le jour entre banques, grandes

entreprises, investisseurs institutionnels.

(118)

La transmission de la politique monétaire Augmentation du taux d’intervention de la Banque centrale

– Hausse des taux sur le marché monétaire

– Accroissement du coût des ressources des banques

– Augmentation du taux créditeur des banques et des taux de marché par arbitrages

– Baisse de la demande de crédit bancaire pour la consommation et/ou l’ investissement

– Baisse de la demande de biens et services

– Ralentissement de l’inflation et de la croissance

(119)

La transmission de la politique monétaire

Réduction du taux d’intervention de la Banque centrale

– Baisse des taux sur le marché » monétaire

– Réduction du coût des ressources des banques

– Réduction du taux créditeur des banques et des taux de marché par arbitrages

– Augmentation de la demande de crédit bancaire pour la consommation et/ou l’ investissement

– Augmentation de la demande de biens et services

– Relance de la croissance ( avec éventuellement un peu plus d’inflation)

(120)

Agir sur les anticipations

• Le président de la BCE ou de la FED dit: « l’inflation menace! » et tout le monde sait qu’il y réagira par la hausse des taux (c’est son mandat)

• Si on le croit:

– Réduction de l’offre d’épargne sur les marchés financiers (car l’accélération de l’inflation réduit les taux d’intérêts réels)

– Hausse des taux de marché

– Ralentissement des dépenses d’investissement et de consommation

– Inflation maîtrisée

(121)

Crédibilité et indépendance des banques centrales

• La crédibilité de la banque centrale exige:

– L’indépendance: pas d’interférence de la politique qui, elle, doit gérer des objectifs contradictoires et/ou de court terme (élections)

– Des objectifs clairs fixés à la banque centrale par le gouvernement:

• BCE: 2% d’inflation maximum du prix des biens et services

• FED: 2% d’inflation maximum ET croissance

(122)

•Définition de la monnaie

•Mécanismes de la création monétaire

•Création monétaire et inflation

•La politique monétaire

•Les crises financières

(123)

Rappel: Instabilités de la finance de marché….

• Le flux permanent d’information fait fluctuer « normalement » les prix des actifs

– Efficience des marchés: toute l’information disponible est reflétée dans le prix

• Mais les prix peuvent subir de brusques variations quand ce sont les modèles d’interprétation dominants qui basculent.

• Exemples:

– mars 2001: révision complète des perspectives de la « nouvelle économie » – août 1997: changement brutal de perception des économies asiatiques

– décembre 2001: Faillite Enron

– 2007- 2008: crise de la croyance en la capacité des marchés financiers à

s’autoréguler

(124)

Dissymétrie de la politique monétaire à l ’égard des marchés financiers

• Le dilemme de Greenspan en 1996: faut-il calmer « l ’exubérance irrationnelle des marchés »?

• Réponse: non

– Sont-ils vraiment exubérants? Le président de la FED est il mieux avisé que des millions d’investisseurs?

– Danger des effets macroéconomiques induits: rôle des

anticipations auto réalisatrices

(125)

Dissymétrie de la politique monétaire à l ’égard des marchés financiers

• Quand les cours montent, le crédit alimente la hausse

• Quand les cours baissent, on ouvre en grand les vannes de la création monétaire pour atténuer la récession induite

• Il y a création de droits financiers « en excès » sur la richesse future: le « mistigri »

• De manière plus générale: la maximisation de la croissance entraîne un « mistigri », qui doit être

« purgé »

(126)

Les purges du mistigri

• En finance intermédiée cloisonnée:

Accélération de l’inflation

• En finance de marché:

Les krachs

(127)

Instabilité macroéconomique

• Crises périodiques, inévitables et imprévisibles sur les marchés

• Effet de richesse: modification des comportements de consommation et d ’investissements

• Instabilité macroéconomique

• La finance de marché donne le pouvoir aux

visions de l’avenir.

(128)

Est ce grave?

• Non, disent les libéraux: l’autorégulation des marchés est toujours plus efficace que l’intervention publique

• Oui, disent d’autres,

– si cela dégénère en crise systémique affectant la monnaie et – s’il existe des équilibres multiples et des crises financières qui

engagent l’économie sur des «sentiers non optimaux ».

• Une question en toute rigueur impossible à trancher…

(129)

Initiation à l’Économie

• 13. La politique budgétaire

(130)

La politique budgétaire Plan

• Les modèles macroéconomiques

• La politique budgétaire dans le modèle classique

• La politique budgétaire dans le modèle keynésien élémentaire

• Comparaison et discussion des deux modèles

(131)

Les modèles macroéconomiques

• Sur la base d’une description de l’économie nationale

• Font des hypothèses sur le comportement des acteurs et sur le fonctionnement des marchés

• Qui déterminent le niveau des différentes variables

• Et permettent d’étudier les effets de la politique de l’État

sur ces variables

(132)

Les modèles macroéconomiques

• Nous étudions les moyens et les effets de la politique budgétaire d’un pays en économie

fermée ( pas d’échanges extérieurs) à l’aide de deux modèles très simples construits sur la

même description de l’économie nationale:

– Un modèle classique

– Un modèle keynésien

(133)

Description simplifiée de l’économie (rappel)

État

Ménages Entreprises

N : emploi; w : salaire; P : profits

Dp et De : titres nouveaux émis par l’État et les entreprises, achetés par les ménages; S : épargne des ménages;

C: consommation des ménages; I : investissement des entreprises G: consommation (dépense) publique supposée produite par les entreprises ; T: impôts et taxes

Q=I+G+C= Nw+ P =PIB

Q= Nw+P

G I T

S Dp De

C

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