Introduction à la compatibilité
électromagnétique (CEM)
Coût de la CEM
• La compatibilité
électromagnétique (CEM) est l'aptitude d'un appareil ou d'un système électrique ou
électronique à fonctionner dans son environnement
électromagnétique de façon
satisfaisante
et sans produire lui-même des perturbations
électromagnétiques
intolérables pour tout ce qui se trouve dans cet
environnement.
Une bonne compatibilité
électromagnétique décrit un état de « bon voisinage
électromagnétique » :
• ne pas « trop » déranger les voisins
• supporter un niveau « raisonnable » de
bruit de leur part, ou plus généralement de l'environnement.
Directive CEM
DIRECTIVE 2004/108/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 15 décembre 2004
relative au rapprochement des législations des États membres concernant la compatibilité électromagnétique
et abrogeant la directive 89/336/CEE
(Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)
LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,
vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son article 95,
vu la proposition de la Commission,
vu l'avis du Comité économique et social européen (1),
statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 du
Entrée en vigueur
20 juillet 2009
Les bruits électromagnétiques et
radioélectriques sont le résultat de tous les courants électriques induisant une
multitude de champs et signaux parasites.
Définitions
• Perturbation électromagnétique : Phénomène électromagnétique
susceptible de créer des troubles de fonctionnement d'un dispositif, d'un
appareil, ou d'un système ou d'affecter défavorablement la matière vivante ou inerte.
Définitions
• Une perturbation électromagnétique peut être un bruit, un signal non désiré ou une modification du milieu de propagation lui- même.
Définitions
Pollution électromagnétique: La plupart des équipements électriques et
électroniques génèrent des champs
électromagnétiques perceptibles dans leur environnement; l'ensemble de ces champs crée une véritable pollution qui perturbe
parfois le fonctionnement d'autres équipements.
Ainsi, il est interdit d'utiliser un téléphone portable dans un avion parce qu'il émet un champ électromagnétique auxquels les
systèmes radioélectriques d'aide au pilotage (navigation, décollage /
atterrissage) risquent d'être sensibles.
La compatibilité électromagnétique, par extension (ou abus de langage), désigne en outre :
• les techniques permettant d'obtenir la
compatibilité électronique d'un appareil ou d'une installation avec son environnement (règles de conception et de fabrication) ;
Mauvaise gestion de la CEM
• les techniques permettant de vérifier la réalité de cette compatibilité (simulation numérique, ou via des essais, normalisés ou non).
Bonne gestion de la CEM
Essais normalisés
Vérifications
Émission
• Les émissions (terme choisi par les
normes aérospatiales ou similaires) ou perturbations (équivalent dans les
normes industrielles) désignent les signaux (volontaires ou non) dont la
propagation est de nature à nuire au bon fonctionnement des objets ou à la santé des êtres vivants situés au voisinage,
Susceptibilité
• La susceptibilité désigne un
comportement d'un appareil, en réponse à une contrainte externe (volontaire ou non, naturelle ou artificielle), jugé incompatible avec une utilisation normale. Le contraire de la susceptibilité est l'immunité.
Phénoménologie CEM : le modèle
« source/couplage/victime »
Qu'il s'agisse d'émission ou de susceptibilité (ce n'est qu'une question de direction), le phénomène ne se produit (ou n'est gênant) que s'il y a, simultanément :
• une « source » (d'un signal parasite)
• une « victime » (vulnérable au signal parasite) ;
• et un couplage entre les deux.
La configuration du modèle « source /
couplage / victime » dépend de l'échelle à laquelle on le regarde :
• une source peut être décomposée en une autre source et un couplage : par exemple, l'émission radio d'un micro-processeur est le résultat de la commutation de cellules logiques (source), les métallisation de la puce ainsi que les pistes du boîtier ou du circuit imprimé servant d'antenne pour
transformer les transitoires de courant
temporels dans chaque cellule individuelle en un champ électromagnétique décrit par un « brouillard coloré » fréquentiel,
• une victime peut aussi subir ce type de décomposition, mais son critère de
susceptibilité varie également selon qu'on
« regarde » le composant ou le système : par exemple, pour un même réseau
Ethernet, on pourra se focaliser
• sur la perturbation du niveau logique ou du diagramme de l'œil (associé au composant électronique) falsifiant un bit,
• sur le risque que les redondances associées au codage de la trame (par exemple en 1000baseT) ne permettent pas de la reconstituer,
• sur l'acceptabilité ou non de la réduction de bande passante causée par la ré-émission de trames perturbées (TCP/IP),
• sur l'intelligibilité des signaux analogiques
reconstitués malgré les trames perturbées (VoIP), etc., etc.
Ce genre de décomposition n'est pas
indéfini : on finit toujours par arriver à des sources ultimes (signaux fonctionnels,
phénomènes naturels ou intentionnels).
Idem pour les victimes. Même à ce stade, on n'est pas totalement démuni… (il est
rare de voir un radio-télescope installé dans une zone où les orages sont fréquents).
Les sources
Décharges électrostatiques
(d'origine humaine)
• le corps d'un être humain (utilisateur,
dépanneur, fabriquant, peu importe) est chargé par effet tribo-électrique,
• les charges accumulées se déchargent brutalement, quand une opportunité se présente : c'est la décharge
électrostatique (ou DES, ou ESD en anglais).
Non seulement c'est très désagréable pour le porteur (ou la porteuse) de
charges, mais, si l'objet qui a servi
« d'opportunité » est d'un naturel fragile, il risque de ne pas apprécier. Les
conséquences possibles pour un matériel électronique « victime » sont :
• la destruction d'un composant (en fabrication, en utilisation ou en maintenance),
• des dysfonctionnements (« plantages », pertes de données),
• des phénomènes analogiques transitoires (« clics » dans un haut-parleur, p.ex.)
• plus complexe, certaines méthodes
d'immunisation d'un matériel (par exemple, une enveloppe conductrice) pourront conduire ses utilisateurs à craindre ou refuser de s'en servir, pour éviter des chocs électriques.
Le phénomène « décharge électrostatique d'origine humaine » est modélisé, dans la normalisation, par :
• un générateur d'impulsion, modèle électrique du corps humain, constitué d'un circuit « capacité + résistance », en série ; la plupart des normes
font appel à un condensateur de 150 pF se
déchargeant dans une résistance de 330 Ω ; ce modèle, trop grossier pour décrire intégralement l'impulsion, est complété par des
caractéristiques temporelles (majorant du temps de montée, nombre et taux de répétition des
impulsions, etc.)
• un modèle géométrique d'un doigt humain, servant d'électrode de sortie au
générateur, accompagné d'un scénario de couplage (contact direct, couplage inductif représentant un contact sur un objet
proche, etc.
• un niveau de sévérité, pouvant être la tension de charge initiale du
condensateur, ou la valeur crête de
l'impulsion (le générateur étant connecté sur une charge résistive de référence), variable selon le degré de précautions
contre les décharges électrostatiques qu'il est raisonnable d'attendre des humains
qui se trouvent à proximité.
La foudre
Avec la foudre, on ne quitte pas le
domaine de la triboélectricité, on change simplement d'échelle. Un cumulo-nimbus, c'est plusieurs km³ d'un mélange d'air, de vapeur d'eau et de particules de glace, le tout brassé par des courants violents.
Après une semaine de ce régime, la
quantité de charge cumulée est colossale.
Ces charges sont réparties « au petit
bonheur » dans des « poches » positives ou négatives, créant des différences de potentiel se chiffrant en mégavolts.
Pour compléter le tableau, les poches situées dans la couche la plus basse
créent, sur le terrain (conducteur) survolé, des zones chargées par influence, de
signe opposé.
Quand le champ électrique est
suffisamment élevé, une ou plusieurs poches (+ le sol) se déchargent
mutuellement. Cela peut se produire
• soit parce que, de manière aléatoire, le rayon de courbure local d'une poche de charge est assez réduit pour atteindre le champ d'ionisation de l'air à l'altitude
considérée, ce qui déclenche, de proche en proche, une sorte de « réaction en
chaîne »,
• soit parce qu'un conducteur (avion, fusée, qu'il s'agisse d'Ariane ou d'une fusée
« anti-foudre ») se promène dans le coin, avec pour effet :
• de diminuer la distance isolante entre
poches de charges (donc, d'augmenter le champ électrique sur la distance qui
reste),
• d'introduire des équipotentielles (bien
forcé, s'il s'agit d'un conducteur…) à faible rayon de courbure (oui, c'est cela, des
pointes).
Du coup, pour peu que le champ initial soit assez élevé, on est quasi-certain de
déclencher une ionisation se transformant en foudroiement (on parle de foudre
« déclenchée »).
Autres décharges
électrostatiques
Si des charges électrostatiques s'accumulent sur un objet isolé, il pourra survenir une décharge
électrostatique dès que le potentiel de cet objet atteindra une certaine valeur : il y aura décharge entre cet objet et un autre objet de son
environnement. L'air lui-même contient des charges: Les petites charges, constituées par des ions légers, sont dues à l'ionisation des
molécules gazeuses par le rayonnement UV du soleil. Des charges plus grosses sont
constituées par des poussières chargées, ou par des gouttelettes d'eau chargées.
Ainsi, un objet qui se déplace dans l'air
peut récupérer ces charges, ce qui va faire monter son potentiel électrostatique par
rapport à son environnement. Même un
objet immobile mais isolé pourra récupérer des charges, si l'air se déplace. Pour
toutes ces raisons, il arrive souvent qu'un objet demeuré isolé pourra générer une décharge électrostatique avec son
environnement immédiat (isolateurs...).
• Si l'objet fait partie d'un appareil
électronique, la décharge pourra avoir lieu à travers un condensateur d'isolation, et détruire ce dernier. C'est pour cette raison que les antennes des systèmes de
télécommunications ne sont jamais
parfaitement isolées en continu, et que les tests CEM sont également appliqués aux antennes des terminaux radio.
Quelques autres sources
naturelles
Émetteurs :
• Radiodiffusion
• Télévision
• Télécommunications
• Radars
•
• Les équipements hertziens, principale source de champs électromagnétiques rayonnés, qui de
plus augmentent quasi-exponentiellement, sont régis par la directive européenne1999/5/CE dite RTTE
• S'ils font l'objet de dérogation par rapport aux directives CEM, en particulier pour le niveau maximal d'émission, afin de remplir leurs
fonctions, ils doivent apporter les mêmes
garanties que les autres appareils en matière de compatibilité électromagnétique.
• On ne peut présumer le respect de la
compatibilité électromagnétique en matière de champs électromagnétiques rayonnés par un essai d'immunité à 3 V/m, si l'environnement d'utilisation est supérieur à cette valeur. La
compatibilité électromagnétique n'apporte pas une garantie totale d'immunité : Dans des cas très particuliers, comme la proximité immédiate d'émetteurs de radio fréquences,
l'environnement où va être utilisé l'appareil peut présenter des champs supérieurs à ceux que
Transitoires dans les réseaux d'énergie (dus à l'exploitation du
réseau)
• Appareillage
• Disjoncteurs
• Lignes à haute tension
Effets indirects de la foudre
• Quand la foudre tombe quelque part (ou qu'un éclair survient au sein d'un nuage), le courant produit un important champ
magnétique impulsionnel, qui vient se coupler avec tous les conducteurs
environnants (tous les conducteurs, pas seulement ceux que l'on a mis là dans le but d'y transmettre de l'électricité, y
compris donc les réseaux de terres, masses métalliques...).
Commutations « courants
forts »
L'archétype de ce genre de source est l'omniprésente « alimentation à
découpage ».
Commutations « courants
faibles »
La plupart des cartes électroniques modernes font appel à des circuits
logiques rapides. Ces circuits intégrés et les connexions qui les associent sont le siège de courants à fronts raides,
susceptibles de rayonner des ondes
électromagnétiques sur un large spectre.
Bien que de niveaux assez faibles, ces rayonnements peuvent en particulier
perturber les récepteurs radios placés à proximité.
Il suffit, pour s'en convaincre, de placer un récepteur radio à proximité d'un
ordinateur... Les concepteurs de ces
systèmes doivent respecter les directives CEM concernant le rayonnement des
appareils, et concernant les émissions conduites qui pourraient être présentes sur les câbles de sorties de ces appareils.
IEMN, guerre électronique,
armes hyperfréquences
• l'impulsion électromagnétique d'origine nucléaire (IEMN), pas forcément si
nucléaire que cela d'ailleurs,
• la guerre électronique : leurres, brouilleurs et autres attrape-radars (militaires ou
civils) ou tueurs de conversation,
• la dernière mode : les armes électromagnétiques.
Les victimes
Effets biologiques
Effets thermiques
L'avènement de la génération GSM a conduit à une démarche beaucoup plus sophistiquée, prenant de mieux en mieux en compte :
• le fait qu'au voisinage d'un téléphone portable (par exemple, dans le cerveau), le champ n'a rien d'une onde plane (d'autant que le corps de l'utilisateur participe à la structure antennaire…),
• la complexité de la structure corporelle (on est passé du « sac de sérum physiologique » des temps héroïques à une structure multicouche représentative de la peau, des os du crane, des méninges et de la matière cérébrales
• la capacité d'évacuation thermique de la circulation sanguine, etc.
• pour aboutir à une évaluation crédible du débit d'absorption spécifique ou SAR
(specific absorbtion rate). En dépit de
toute cette sophistication, on en reste à un unique phénomène physique : l'élévation de température de tissus biologique
soumis à un transfert de puissance électromagnétique.
Effets « athermiques » ou « non-
thermiques » ou « spécifiques »
• en thermique, la puissance moyenne et la fréquence suffisent à caractériser le
champ
• ici, il faut tenir compte de tout, à
commencer par le procédé de modulation (qui change à chaque nouvelle génération de portables, pour ne citer qu'eux).
Effets électriques
Certaines normes tiennent compte du risque d'électrisation par courant haute fréquence (induit dans une structure
conductrice), complétant ainsi utilement les normes sur la sécurité électrique. Là encore, on s'en tient au risque thermique (brulures superficielles)
Effets CEM
• La normalisation actuelle suppose l'humain de référence
• en bonne santé
• nu, ou du moins aux vêtements 100%
diélectriques.
En pratique,
• nous sommes toujours plus ou moins porteurs de métal (monnaie, clef, lunettes, etc.) pouvant être portés à température élevés dans un champ électromagnétique, et provoquer des brûlures,
• mais, surtout, de plus en plus nombreux sont les gens qui ne restent en vie (ou, du moins, en
relativement bonne santé) que grâce au bon fonctionnement d'appareils électroniques
externes ou internes, que ce soit en milieu hospitalier ou dans la rue (ou au travail).
Redressement parasite
• Un signal HF (du point due vue du circuit qui le reçoit) peut-être démodulé.
• S'il est modulé en amplitude (ou en fréquence, et que le gain de démodulation varie
suffisamment vite autour de la fréquence
porteuse), le signal de modulation sera injecté dans le circuit : c'est de là que viennent toutes les histoires de sonorisations d'églises recevant la CB des camionneurs de passage.
• Il y aura démodulation d'amplitude si le circuit est "non linéaire". Tout circuit
électronique contenant des
semiconducteurs est non linéaire si on atteint un certain niveau de signal. Les
amplificateurs bas niveau , qui se saturent plus vite, seront plus sensibles à ces
phénomènes de démodulation
d'amplitude. Les entrées audio bas niveau des amplificateurs doivent donc faire
l'objet d'une attention particulière.
• Si le signal HF n'est pas modulé, on n'est pas tiré d'affaire pour autant, car la
composante continue démodulée peut modifier le point de polarisation des
composants, entrainant blocages ou saturations
« Plantages »
• Tout signal à fort facteur de forme (par
exemple un signal impulsionnel), modulant ou non une porteuse, peut provoquer un
changement d'état d'un circuit « logique ».
Si ce circuit participe à un automate séquentiel (tel qu'un ordinateur), l'état interne risque d'en être modifié, et le
fonctionnement ultérieur devient aberrant.
Métastabilité
• C'est une variante extrêmement insidieuse du cas précédent. Il faut se souvenir que le concept de « circuit logique » est
purement artificiel. Il s'agit en fait de
circuits analogique à la transmittance non- linéaire. Du coup, suite à une perturbation, il arrive qu'une sortie se retrouve à l'état
« ½ » (« quelque part entre 0 et 1 »)
durant un temps pouvant se chiffrer en millisecondes.
Verrouillage (alias Latch Up)
• « Loi de Moore » aidant, ce phénomène, mis en évidence avec les premiers circuits logiques
CMOS, présente maintenant un risque potentiel pour toutes les technologies de circuit intégrés faisant appel à l'isolation par jonction en inverse.
Lors de la fabrication d'un circuit intégré, on
crée, au passage, de multiples structures PNPN ayant un gain suffisant pour constituer un
thyristor. Il suffit qu'un phénomène impulsionnel (signal électrique ou photon ou particule
ionisante) amorce un de ces thyristors pour que ce dernier court-circuite l'alimentation. À partir
• soit le gain est un peu « juste » (compte tenu du courant de court-circuit) et le
thyristor s'auto-désamorce : cela ressemble à la métastabilité,
• soit on reste dans cet état jusqu'à coupure du courant,
• soit on « grille un fusible », quelque part dans la métallisation.
Obtention de la CEM
Pour obtenir ou améliorer la compatibilité, on peut jouer sur les 3 termes de la triade
« source/couplage/victime » :
Diminuer le niveau d'émission
des sources
Par exemple, dans le domaine de la conversion d'énergie :
– un convertisseur à résonance sera, s'il est
bien conçu et bien implanté, beaucoup moins
« baveux » qu'un convertisseur à commutations dures,
– le remplacement d'un redresseur classique
« diodes + condensateur » par un redresseur à PFC (correcteur de facteur de puissance) évitera le plus gros de l'injection de courant harmonique dans le réseau énergie.
Diminuer de niveau de
vulnérabilité des victimes
Par exemple
– remplacer une liaison RS422 avec ses ±7 V de dynamique admissible en mode commun par une liaison Ethernet qui en supporte 1500 change quelque peu la donne…
– l'introduction de l'étalement de spectre dans les communications radio a beaucoup
diminué la capacité de nuisance des parasiteurs à bande étroite.
• Mais si, comme c'est trop souvent le cas, toutes les erreurs de conception sont
déjà figées avant de s'inquiéter de CEM, on ne peut plus agir que sur les
couplages.
• Cela consistera souvent à traiter
l'environnement des cartes électroniques de l'appareil en cause, qu'il soit victime ou pollueur. Il existe 6 méthodes
permettant de séparer des victimes de
Le blindage
• On divise l'espace en domaines
électromagnétiques séparés, certains
« propres » et d'autres « sales » (l'enfer, c'est les autres), sans aucune
communication entre eux. En pratique, une carte électronique sera placée dans un boitier métallique qui la protègera des rayonnements extérieurs . Pour plus de précision, Voir Blindage
• Un blindage est très efficace en théorie, dès que les fréquences mises en causes dépassent le MHz. En pratique, il en est tout autrement, car une carte électronique est généralement en relation avec
l'extérieur par des câbles électriques, ne serait-ce que l'alimentation. On constate alors que l'efficacité du blindage peut être réduite à néant si les courants de "mode commun" ne sont pas bloqués au niveau des entrées des câbles.
La suppression des signaux en
mode commun
• La protection contre les signaux de mode
commun consiste, pour un appareil victime, à
empêcher les courants induits sur les câbles, de pénétrer dans la carte électronique et de
perturber les fonctions qui s'y trouvent. Pour les appareils perturbateurs, cette protection consiste à empêcher les courants parasites de sortir de la carte et d'aller circuler sur les câbles extérieurs.
La protection du mode commun vise donc les mêmes buts qu'un blindage, et souvent rend ce dernier efficace. En effet, il ne sert à rien de
blinder un appareil, si les perturbations passent
Si l'appareil concerné possède un boîtier métallique, et si la carte possède une
couche de masse, la protection sera plus aisée à obtenir: On devra, si c'est
possible, blinder les câbles qui entrent sur la carte, en connectant ce fil de blindage à la masse de la carte ET au boîtier
métallique à l'endroit de l'entrée dans le boitier, c'est-à-dire dès l'arrivée sur la
connectique.
Mais il n'est pas toujours possible de blinder le câble d'entrée. Dans ce cas, on traitera chaque conducteur du câble de façon que les courants de fréquences élevées soient bloqués ou bien dérivés vers la masse de la carte ET vers le boitier métallique. D'une façon générale, tout
courant de haute fréquence arrivant par l'un des conducteurs du câble doit être soit bloqué, soit dérivé vers le boîtier, par un découplage, par le chemin le plus court possible.
Pour ces raisons, si le découplage est réalisé sur la carte, il faudra :
• - que la longueur de câble dans le boîtier soit minimum, nulle si possible.
• - que le condensateur de découplage soit au plus près du connecteur.
• - que la masse de la carte soit reliée au boitier au plus près du connecteur ( ou du trou d'arrivée du câble).
• Si le découplage vers la masse de certains conducteurs est impossible, on pourra placer en série avec ces
conducteurs une impédance grande en HF ( mais on conservera un découplage ou un contact pour le
conducteur de masse). Le découplage sera souvent
• Bien sur, on ne peut filtrer, bloquer ou découpler les signaux de mode commun que si les signaux utiles transportés par le conducteur sont de fréquence plus
basse ( il s'agit d'un filtrage fréquentiel, voir plus loin). Si les signaux utiles sont dans la même bande que les
signaux de mode commun, un blindage du câble pourra résoudre le problème.
• Si l'appareil ne possède pas de boîtier métallique, la protection sera plus difficile à obtenir : on regroupera
toutes les arrivées de câble d'un même côté de la carte, afin que le courant de mode commun, qui va d'un
connecteur à l'autre, en passant dans la masse de la carte, emprunte le trajet le plus court possible et ne traverse pas toute la carte.
• Si l'appareil est déjà conçu, un pis-aller consistera à enfiler dans le câble une
ferrite de suppression de mode commun.
• Si la carte de l'appareil ne possède pas de plan de masse, la protection sera difficile à obtenir. On devra imposer une seule
arrivée de câble, afin de réduire au
maximum les courants de mode commun à travers la carte.
Le filtrage fréquentiel
On sépare le domaine des fréquences « utiles » de celui des fréquences « polluées » ; à la condition que ce ne soit pas les mêmes, bien entendu, car tous les signaux ne sont pas « filtrables ». On a vu par exemple dans le paragraphe suppression du mode commun que l'on pouvait "découpler"
par un condensateur certaines connexions. Il s'agit généralement des connexions pour des
signaux de fréquences basses ou même pour le
• Ce "découplage n'est rien d'autre qu'un filtrage passe bas. Le filtrage pourra être mis en œuvre pour le mode symétrique ou pour le mode commun. Hélas, les
techniques modernes mettent en œuvre
des signaux utiles de plus en plus rapides, et on se heurte souvent au fait que les
signaux utiles et les signaux perturbateurs occupent des bandes de fréquences
communes.
Le filtrage temporel
• Si le signal pollueur n'est pas présent en permanence (et que sa présence peut être prédite avec un préavis suffisant), il suffit de mettre la victime à l'abri durant les
intempéries. Par exemple :
c'est le principe du radar monostatique à impulsion : un émetteur (puissant) et un récepteur (sensible) se partagent la même
antenne, mais l'émetteur ne s'en sert que très peu (au plan technologique, le récepteur est
protégé par écrêteur, mais la logique « système » est bien celle du filtrage temporel),
dans un automate séquentiel synchrone (par
exemple, un micro-processeurs), à chaque coup d'horloge, des millions de bascules commutent simultanément, mettant l'alimentation « à
genoux » ; néanmoins, les derniers millivolts
suffisent pour que, quand « la lumière revient », ces bascules soient dans l'état voulu. Puis, la circuiterie de logique combinatoire redevient fonctionnelle pour mitonner les bons états en entrée de bascules, à temps pour le coup
d'horloge suivant. Alors qu'en cas de multiplicité d'horloges, le risque d'états logiques
L'écrêtage
Quand le signal perturbateur est de grande amplitude, l'équipement victime risque de subir des dommages
irréversibles; l'écrêtage consiste à limiter l'amplitude du signal perturbateur de façon à protéger les composants électroniques. on trouve à cet effet des composants dits
"limiteurs" que l'on place en parallèle sur les connexions.
On admet en général que la fonctionnalité de l'appareil est interrompue au moment de la perturbation, le
composant d'écrêtage ayant avant tout une fonction de
"survie".En effet, il n'est pas possible de discriminer le signal utile et le perturbateur au moment de l'écrêtage.
Plusieurs types de composants seront utilisés, en fonction des critères suivants:
• - faible capacité
• - énergie absorbable très élevée
• - temps de réponse court
• - réarmement automatique etc...
La porte de bruit
• Il s'agit typiquement de protéger un signal
analogique en comptant sur l'effet de masquage ( le bruit ne se remarque que quand le signal
utile est faible ou absent. Par exemple:
• 1- le squelch des récepteurs radio, qui consiste à couper l'audio quand le signal radio est trop faible pour être utilisable.
• 2- les systèmes Dolby ( dynamic noise limiter Philips) ou similaires, consistent, en gros, en un filtrage des aigus si le signal est faible.
Les couplages
• Afin de caractériser le comportement d'un appareil indépendamment des
autres, les couplages sont nécessairement décomposés en deux sous couplage :
source/environnement et environnement/
victime, c'est pour cela que les normes font appels à différents type d'environnements:
Résidentiel et commercial léger ou industriel dans la plupart des cas.
Classifications des perturbations
Classification par conduction et
rayonnement
Catégories
On classe les couplages en deux catégories :
• couplage par rayonnement : champ électrique, champ magnétique, champ électromagnétique ;
• couplage par conduction : transmission du signal par un conducteur (n'importe quel
conducteur, et pas nécessairement un morceau de fil destiné à conduire de courant électrique : un tuyau de climatisation fait parfaitement l'affaire).
La frontière entre les deux comporte une part d'arbitraire, certaines normes classant certains couplages par champ électrique ou magnétique (mais pas tous…) dans la case
« conduction ».
• Par ailleurs, pour les couplages par rayonnement, les normes font aussi la distinction entre champs proches et champs lointains: Une source de
perturbations électromagnétiques génère au
départ souvent soit un champ électrique, soit un champ magnétique. Mais à une certaine distance de cette source, l'onde observée sera une onde électromagnétique "plane" (dite aussi "lointaine"), combinaison d'un champ H et d'un champ E, avec le rapport E/H = 377. Cette distance est de l'ordre de grandeur de la longueur d'onde. Ainsi, pour les fréquences élevées, on aura toujours une onde plane dès que l'on s'éloigne un peu de la source.
La norme pourra exiger un test de
susceptibilité au champ E, au champ H ou encore à l'onde plane (ou champ lointain).
Les normes exigeront des tests à l'onde plane aux fréquences les plus élevées, puisque dans le cas des fréquences
élevées, on aura toujours en pratique une onde "plane"
Classification par fréquence
2 types de perturbations:
• BF :basses fréquences
• HF :hautes fréquences
Les sources
Décharges électrostatiques
(d'origine humaine)
• Il s'agit d'une « source » parasite naturelle, probablement la plus répandue. Le mécanisme est le suivant :
• le corps d'un être humain (utilisateur, dépanneur, fabriquant, peu importe) est chargé par effet tribo- électrique,
• les charges accumulées se déchargent brutalement, quand une opportunité se présente : c'est la décharge électrostatique (ou DES, ou ESD en anglais).
• Non seulement c'est très désagréable pour le porteur (ou la porteuse) de charges, mais, si l'objet qui a servi
« d'opportunité » est d'un naturel fragile, il risque de ne pas apprécier. Les conséquences possibles pour un matériel électronique « victime » sont :
• la destruction d'un composant (en fabrication, en utilisation ou en maintenance),
• des dysfonctionnements (« plantages », pertes de données),
• des phénomènes analogiques transitoires (« clics » dans un haut-parleur, p.ex.)
• plus complexe, certaines méthodes
d'immunisation d'un matériel (par exemple, une enveloppe conductrice) pourront conduire ses utilisateurs à craindre ou refuser de s'en servir, pour éviter des chocs électriques.
Classification par type de
couplage
• On appelle couplage le processus par
lequel l'énergie du perturbateur atteint la victime. Chaque fois que l'on parle de
courant, de tension ou de champ, on n'oubliera pas qu'il s'agit de grandeurs électriques variables dans le temps.
le couplage par impédance
commune
Le circuit électrique du perturbateur possède dans ce cas une impédance commune avec le circuit électrique de la victime. Aux bornes de cette impédance commune se trouve une
tension générée par le courant passant dans le circuit perturbateur. Comme cette impédance est également présente dans le circuit de la victime, cette victime subit cette tension parasite.
Exemple : deux appareils sont branchés sur le réseau 230V : un perturbateur qui génère des tensions parasites sur la tension du réseau, et une victime qui utilise la tension du réseau, et qui récupère en même temps cette tension
le couplage capacitif
Dans ce cas, il existe sur un circuit
perturbateur une tension susceptible de produire des perturbations. Il existe aussi une capacité entre ce circuit perturbateur et un autre circuit, qui sera la victime. Par cette capacité, de l'énergie électrique
perturbatrice atteint le circuit victime.
Exemple
Le phénomène de diaphonie capacitive. Un
conducteur appartenant au circuit perturbateur se trouve dans le même câble qu'un conducteur appartenant au circuit victime. Ces deux
conducteurs étant proches, il existe une capacité entre eux, responsable du couplage. Le
couplage sera d'autant plus élevé que
l'impédance du circuit victime est grande, du fait du pont diviseur de tension constitué de la
Le couplage inductif
Dans ce cas, il existe dans le circuit
perturbateur un courant susceptible de
produire des perturbations. À proximité de ce circuit se trouve un circuit victime. Le courant du conducteur du circuit
perturbateur produit autour de lui un champ magnétique. Ce champ
magnétique induit un courant dans le circuit victime.
Exemple
• La diaphonie inductive. Le conducteur du circuit perturbateur se trouve dans le
même câble que le conducteur du circuit victime, et induit dans ce dernier une
tension parasite. Plus l'impédance du circuit victime sera faible, plus cette
tension induira une énergie perturbatrice importante dans le circuit victime.
Le couplage par champ
électrique
Ce couplage est aussi appelé couplage champ à fil. C'est un champ électrique incident qui va
produire une perturbation sur un circuit victime.
Remarquons tout de suite que le couplage capacitif cité plus haut est de même nature, puisque la capacité de couplage amène des
lignes de champ sur la victime. La différence ici, c'est que le perturbateur est plus éloigné: Au lieu d'identifier le perturbateur lui-même, on identifie le champ électrique qui en est issu.
Exemple
le champ électrique impulsionnel issu
d'une bougie d'allumage de moteur atteint l'antenne d'un récepteur auto-radio.
Le couplage par champ
magnétique
Ce couplage est aussi appelé couplage champ à boucle. C'est un champ magnétique, issu d'un perturbateur, qui traverse un circuit victime, et induit donc dans ce circuit une tension
parasite.C'est l'induction. Remarquons là aussi que ce couplage est de même nature que le
couplage inductif cité plus haut...Au lieu
d'identifier le perturbateur lui-même, on identifie le champ magnétique qu'il a généré.
Exemple
Un coup de foudre à proximité de la victime ( et non dessus). La foudre est une décharge électrostatique caractérisée par un courant de plusieurs dizaines de milliers d'ampères, et de temps de montée de l'ordre de la microseconde.
La tension induite dans une boucle est donc importante du fait de la variation importante de l'intensité du courant, mais aussi de la rapidité de la montée de ce courant.
Le couplage par champ
électromagnétique
Souvent, un perturbateur émet à la fois des
champs électriques ( dus aux tensions ) et des champs magnétiques ( dus aux courants) ; C'est l'ensemble de ces deux champs qui atteint la
victime. Cependant, même si un perturbateur n'émet au départ qu'un champ électrique, les équations de Maxwell montrent qu'à une
certaine distance de cette source, un champ magnétique apparaîtra aussi, pour former une onde plane électromagnétique (voir onde
électromagnétique)
Il en est de même si le perturbateur n'émet au départ qu'un champ magnétique. Cette
transformation a lieu à une distance
correspondant à une fraction non négligeable de la longueur d'onde. Elle est donc grande pour
les fréquences basses, mais courte pour les
fréquences élevées. C'est une des raisons pour lesquelles les mesures de CEM ne sont pas les mêmes pour les fréquences basses et pour les fréquences élevées. Pour les fréquences
élevées, on aura presque toujours affaire à une
Classification par mode de
propagation
On entend parler très souvent des deux
modes de propagation: le mode différentiel et le mode commun. On aurait pu inclure ces deux définitions dans les modes de
couplages, mais l'importance de ces deux termes, notamment le mode commun,
mérite qu'on les définisse avec précision.
Propagation en mode
différentiel
Soient deux conducteurs connectés à un appareil électrique ou électronique. On dit qu'une tension est appliquée en mode
symétrique (ou différentiel) à cet appareil si la tension est présentée entre les deux conducteurs. Par exemple, la tension
d'alimentation du secteur est appliquée en mode différentiel.
Ou bien encore la tension présente sur une paire de fils téléphoniques. Si on considère le câble constitué par
l'ensemble des deux conducteurs, la
somme algébrique des courants dans ce câble est nulle, puisqu'il y a un courant
"aller" dans le premier conducteur, et un courant "retour" de même intensité, mais opposé, dans le second conducteur.
Pour éviter les problèmes de CEM, il suffit que les deux conducteurs soient
suffisamment proches.
Propagation en mode commun
La propagation d'une perturbation en mode commun est considérée par la
plupart des ingénieurs en CEM comme le principal problème de la CEM ! ... ce qui justifie qu'on s'y attarde un peu.
Soit un câble constitué de plusieurs conducteurs, connecté à un appareil
électrique ou électronique. Supposons que des champs électromagnétiques
extérieurs induisent un courant parasite dans l'ensemble des conducteurs de ce câble.
• Ce courant entre dans l'appareil victime par ce câble. Remarquons que dans le mode
différentiel, il existait dans le câble un conducteur pour le courant "aller" et un
conducteur pour le courant "retour" . Ce n'est pas le cas ici: le champ électromagnétique a induit des courants en phase dans tous les conducteurs du câble. Comme il n'y a pas de conducteur de retour de ce courant dans ce
câble, il faut se poser la question de savoir par quel chemin le courant de mode commun va se refermer, puisque en principe, un courant
parcourt un circuit fermé...
Puisque ce courant est "entré" dans
l'appareil, il va nécessairement ressortir de l'appareil :
• - par d'autres câbles de l'appareil, s'ils existent.
• - par un conducteur de "terre", s'il existe.
• - par la capacité entre l'appareil et la "terre", qui existe toujours.
Ce courant, via ces trois chemins
possibles va finir par retourner "à la terre".
Il va alors circuler dans la terre, et va
revenir pour boucler le circuit, en principe jusqu'à l'autre extrémité du câble
considéré. L'extrémité du câble sera l'appareil d'où provenait le câble, par
exemple son alimentation, etc... Le circuit est ainsi bouclé.
Ce courant est dit « de mode commun ».
Son circuit peut être très grand :
• - en longueur, car le câble peut venir de loin. Pensez au réseau EDF....
• - en largeur, car le câble peut être haut par rapport au sol.
Donc la surface de ce circuit peut être grande, il en résulte :
• - le flux du champ magnétique traversant ce circuit peut être grand,
• - la ddp entre les éléments de ce circuit peut être élevée.
Il en résulte que des perturbations
extérieures peuvent créer des courants importants dans ce circuit et perturber l'appareil ( appareil victime). En effet, ce courant perturbateur qui entre dans
l'appareil va, si rien n'est fait, traverser la carte électronique et perturber les circuits électroniques qu'elle comporte.
Nous avons considéré jusqu'à maintenant que l'appareil était victime. Imaginons que ce soit l'appareil lui-même qui génère une perturbation dans ce circuit, par exemple en générant un courant RF sur son câble . Ce courant va circuler dans le circuit de
mode commun cité plus haut. Comme ce circuit est très grand, il va jouer le rôle
d'une antenne, et créer des perturbations très loin. L'appareil sera un perturbateur
• Pour réduire les effets de ces perturbations de mode commun, que l'appareil soit victime ou
perturbateur, l'appareil doit être convenablement traité au niveau de la connectique d'entrée, par les techniques appropriées de protection CEM.
Par exemple, on imposera aux courants qui
entrent par chaque conducteur du câble d'aller directement à la masse de l'appareil, et d'éviter ainsi de passer par les fonctions de la carte.
Il est préférable aussi de relier la masse de
l'appareil à la terre, ou au plan de masse ( voir plus loin). Ou bien, on tentera d'empêcher ces courants d'entrer dans l'appareil, en enfilant
dans le câble un tore de ferrite dit "suppresseur de mode commun". On peut aussi blinder
l'ensemble des conducteurs du câble, et
connecter le blindage à la masse de l'appareil, à l'arrivée du câble. Le courant de mode commun, qui passe uniquement à la surface extérieure du blindage, est ainsi dérivé vers la masse, et ne
Nous avons considéré jusqu'à maintenant que le retour du courant de mode commun se faisait
par la "terre". Dans les systèmes complexes, on trouve souvent un plan de masse commun aux différents appareils ( bancs de mesures de
laboratoires, véhicules, etc.. ) C'est évidemment alors ce plan qui tient lieu de "terre" . On peut dans ce cas réduire les perturbations de mode commun en maintenant les câbles d'entrée le plus près possible du plan de masse du
système, afin de réduire la surface de la boucle de mode commun.
Nous avons traité le problème du mode commun en considérant les courants.
Dans la littérature technique, on considère parfois non pas les courants, mais les
tensions de mode commun. Ces tensions sont présentes entre les conducteurs du câble, et la "terre". C'est évidemment un point de vue dual.
On rencontre des problèmes de mode commun même pour les fréquences de plusieurs centaines de mégahertz. On
peut même dire que ce sont les problèmes qui se sont le plus multipliés depuis le
foisonnement des émissions
radioélectriques. Sur ces fréquences élevées, on notera simplement une
différence en ce qui concerne la boucle de mode commun:
Comme cette boucle est souvent de dimensions supérieures à la longueur d'onde, il ne faut plus tenir compte de la surface de la boucle, mais considérer tout simplement que le câble qui entre dans
l'appareil est une antenne qui capte les rayonnements perturbateurs.
La protection en mode commun de la victime consistera toujours à empêcher ces courants d'entrer sur la carte
électronique. Si l'appareil est considéré comme perturbateur, on évitera que les courants internes ne sortent de la carte.
Bu r e a u Ve r i t a s LCIE • www. l c i e . f r
Face aux changements importants apportés par la nouvelle directive 2004/108/CE relative à la compatibilité
électromagnétique (CEM) et face aux récentes évolutions normatives en CEM, les fabricants et leurs représentants
doivent être prêts pour leurs produits qui devront satisfaire à ces nouvelles exigences réglementaires et normatives.
CEM : Importants changements en 2009 ! Nouvelle directive CEM (2004/108/CE) : Evolutions normatives
Préparez votre mise en conformité
La Nouvelle Directive CEM 2004/108/CE : bientôt obligatoire !
La « nouvelle » directive relative à la compatibilité électromagnétique (CEM), directive 2004/108/CE est entrée en vigueur depuis le 20 Juillet
2007 et remplacera définitivement la directive CEM 89/336/CEE le 20 Juillet 2009.
A compter du 20 Juillet 2009, les fabricants et leurs représentants devront se conformer aux prescriptions de la nouvelle directive CEM 2004/108/CE dont les principaux changements sont :
• Exigences essentielles pour les installations fixes
• Procédure d’évaluation de la conformité des équipements aux exigences essentielles simplifiée (consultation volontaire des Organismes Notifiés)
• Responsabilité accrue des fabricants et mandataires (documentation technique détaillée obligatoire)
• Surveillance du marché améliorée.
• La Nouvelles liste de Normes Harmonisées en CEM
• Le Journal Officiel de l’Union Européenne (JOUE) a publié le 4 Novembre 2008 une nouvelle liste des normes
• harmonisées au titre de la directive 2004/108/CE qui remplace la liste précédente publiée en Septembre 2007.
Normes CENELEC · Evolutions de normes
· Ajout de nouvelles normes :
EN 60947-5-9 (2007) : Appareillage à basse tension (Appareils et éléments de commutation pour circuit de commande – Détecteurs de débit
EN 61557-12 (2008) : Sécurité &lectrique dans les
réseaux de distribution basse tension de 1000V c.a. et 1500V c.c. – Dispositifs de mesure et de surveillance
des performances (PMD)
EN62026-1 (2007): Appareil à basse tension- Interfaces appareil de commande-appareil (CDI)
EN 62135-2 (2008): Matériels de soudage par résistance
Normes ETSI
Suppression de la norme : EN300386-2 V1.1.3
La norme CISPR 22 ed 5.2 (03-2006) définit les limites et méthodes de mesure pour les Appareils de Traitement de
l’Information (ATI).
La dernière version CENELEC applicable est la norme européenne EN 55022
(2006) et son amendement A1(2007).
Normes applicables au titre de la protection des personnes face aux champs
électromagnétiques
L’exposition du public et des travailleurs aux champs électromagnétiques est au centre des préoccupations actuelles dans le domaine de la santé. Afin d’évaluer ce danger potentiel sur le corps humain, des réglementations
européennes existent :
La recommandation européenne 1999/519/CE relative à la limitation de l’exposition du public aux champs électromagnétiques (de 0Hz à 300GHz)
définit les paramètres à évaluer suivants : - les restrictions de base
- les niveaux de référence
- les courants de contact et courants induits dans les membres Une directive travailleurs 2004/40/CE fixe les obligations des
employeurs quant à l’évaluation des niveaux de champs et des risques, les informations et le suivi du personnel, ainsi que les précautions à prendre.
Son application prévue en 2008 est reportée en 2012.
http://ec.europa.eu/enterprise/n
ewapproach/legislation/guide/document/1999_1282_en.pdf
Le decibel (dB)
Le dB est utilisé pour les limites (FCC, CISPR, etc.)
Le dB est une manière pratique d’exprimer de grands et de vraiment petits nombres.
Bel = LOG10(P2/P1) dB = 10LOG10(P2/P1) Tension et courant:
dB (U ou I) = 20LOG10(U2/U1)
Il porte mon nom!