LA FONCTION
D’ECHANTILLONNAGE
AD
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE 1 - LE CHARBON 2
SECTION 1.1 FORMATION 2
SECTION 1.2 QUALITES DE CHARBONS RENCONTREES 3
SECTION 1.3 PRECAUTIONS A PRENDRE 4
CHAPITRE 2 – ECHANTILLONNAGE MECANIQUE 5
SECTION 2.1 INSTALLATIONS 5
SECTION 2.2 NORMALISATION 5
SECTION 2.3 SYSTEME D’ECHANTILLONNAGE (A)THERMOFISHER 6 SECTION 2.4 SYSTEME D’ECHANTILLONNAGE (B)QHS 7
SECTION 2.5 MISSION DES CONTROLEURS 8
CHAPITRE 3 – ECHANTILLONNAGE MANUEL 14
SECTION 3.1 OBJET 14
SECTION 3.2 PROCESSUS 16
SECTION 3.3 LOGIGRAMME 21
SECTION 3.4 CALCUL DE LA MASSE A PRELEVER (ASTM) 22
BIBLIOGRAPHIE 23
1. LE CHARBON
1.1 Formation
Les techniciens du service Contrôle sont amenés, à la requête de leur client électricien ou industriel, à échantillonner des combustibles solides d’origine fossile.
Il s’agit d’une roche sédimentaire, dont la formation au travers de millions d’années de transformation physico-chimique d’une accumulation végétale a produit une matière complexe.
Cette complexité se résume entre autres par une composition élémentaire variable selon le temps « d’incubation » et la profondeur de la mine (et donc la pression exercée), selon la zone géographique dans laquelle il a été découvert. Les différentes phases de la
formation sont dénommées « houillification » (‘coalification’ en anglais)
Classification : principaux types de combustibles solides d’origine fossile.
NAVIRE 65 KT
ECHANTILLON
1.5 TM
ANALYSE
50 g
1.2 Principales qualités de charbons rencontrées en 2017/2018 :
Les centrales thermiques consomment indifféremment des charbons qui se retrouvent ci- dessus sous l’appellation « houille » ; ils peuvent néanmoins être de types différents :
- De par leur provenance,
- De par leur degré de pureté (après traitement ou non à la mine), - De par leur rang,
Les principaux charbons sur le marché international sont des combustibles « vapeur » (‘Steam coal’ en anglais) dont les caractéristiques principales sont :
Origine * Traitement
à la mine Rang
Taux de matières
volatiles
**
Taux de cendres AFRIQUE du
SUD
100% lavé en principe
Bitumineux
A teneur moyenne volatile
22 à 31% 10 à 17%
COLOMBIE 100% non lavé
Sous bitumineux A/B
34 à 41% 5 à 13%
RUSSIE Variable selon les mines ***
Bitumineux à haute teneur volatile
> 31% 9 à 13%
USA Variable
selon les zones de production
***
Bitumineux à haute teneur volatile
> 31% 7 à 15%
POLOGNE 100% lavé Bitumineux à haute teneur volatile
> 31% 10 à 14%
(*) Ce classement est indicatif et ne saurait exclure des exceptions, car la réalité de la géologie de chaque pays producteur recèle des charbons aux propriétés plus variées.
(**) Sur base sèche
(***) Pour les charbons non lavés ou partiellement lavés, la présence de pierres franches et de matière minérale associée au charbon (schistes) est une observation nécessaire et préalable à l’échantillonnage. D’autres charbons sont naturellement faibles en cendres, mais pas épurés mécaniquement (Amérique du Sud).
1.3 Précautions à prendre :
Une première information impérative à connaitre : Un charbon partiellement ou non lavé est une marchandise réputée particulièrement hétérogène et, donc soumise à une attention renforcée, qui se traduit par un accroissement des prélèvements élémentaires et de la masse globale collectée.
Pour information, les critères suivants sont définis par les normes :
Par lot de 10 000 tm Nombre minimum de prélèvements (0x50mm) * Conditions intrinsèques du
combustible
ASTM ISO
Epuré mécaniquement ou groupe A
(mechanically cleaned coal)
15 33
Non épuré, brut ou groupe B
(raw ; uncleaned coal)
35 67
(*) s’agissant d’un échantillonnage réalisé en automatique, il s’agit d’un ordre de grandeur qui sera souvent plus important dans la pratique.
Ces dispositions valent pour l’échantillonnage automatique, comme manuel. Une masse collectée insuffisante est une source de biais reconnue.
b) L’humidité visuelle du charbon est une deuxième observation importante, car l’appréhension du laboratoire sera différente en termes de méthode selon que le charbon est estimé très humide ou faiblement à normalement prononcée.
c) Le calibre estimé visuellement (préciser la proportion estimée de sur calibrés > 50 mm) est une troisième indication qui doit figurer au rapport d’escale. Cette estimation sera confirmée par l’analyse granulométrique.
d) La contamination (ou pollution) de la cargaison est la dernière indication à relever dès l’ouverture des cales du navire :
- la cargaison a-t-elle subi une avarie par mouille durant la traversée maritime ? (En pareil cas, cela est détectable sur le ‘top’ de cargaison),
- la présence de pierres de couleurs différentes dans le charbon ?
- la présence de corps étrangers (c’à-d de polluants extérieurs à la mine : ferrailles, plastiques, bois, tissus, détonateurs, ordures, etc).
Ces informations (hétérogénéité (1), H20 visuelle (2), granulométrie visuelle (3), propreté (4) doivent figurer sur le rapport d’escale. Dans la mesure du possible, ces constatations pouvant donner lieu à une réclamation de la part du réceptionnaire à l’encontre de son fournisseur feront l’objet d’un rapport photographique.
2. ECHANTILLONNAGE MECANIQUE 2.1 Installations :
Si le terminal portuaire est doté de système de déchargement par convoyeur, un système d’échantillonnage mécanique est préconisé et pourrait être installé au niveau d’une tour de distribution située par exemple à une intersection entre le convoyeur bord à quai et celui approvisionnant le parc de stockage. Le système d’échantillonnage doit être placé au plus près du point de transaction (à savoir le passage de la lisse du navire) pour éviter ségrégation, séchage ou humidification du produit avant le point de collecte.
Le charbon est chimiquement très complexe ; c’est l’une des matières premières les plus compliquées à échantillonner ; ainsi l’absence de représentativité de toutes les parties de la cargaison présente un risque évident de sur ou de sous-estimation de certains paramètres essentiels, tels que l’humidité, les cendres et par corrélation, le carbone et le contenu énergétique.
2.2 Normalisation :
Les normes afférentes à l’échantillonnage mécanique du charbon sont :
ASTM D 7430 Standard practice for Mechanical Sampling of Coal
ASTM D 2013 Standard practice for Preparing Coal Samples for Analysis ISO 13909 1/8 Hard coal & coke – Mechanical sampling
Toutes les normes sont soumises à un copyright ; elles sont disponibles à l’achat en ligne sur www.astm.org ou www.iso.org/iso/home/standards.htm. Ces documents
doivent à minima être disponibles et expliquées dans leurs grandes lignes aux
techniciens en charge des opérations. L’absence de référentiels (ou de procédures se substituant à ceux-ci) entraine de facto une non-conformité majeure lors d’un audit de processus.
2.3 Exemple d’un système de prélèvement sur bande de marque ThermoFisher (USA) :
Il s’agit d’une station « basique » à 3 phases (primaire, secondaire & tertiaire) assez répandue car relativement bon marché et caractérisée par un
échantillonneur primaire pendulaire sur bande et de deux échantillonneurs / diviseurs successifs avant la réception des souches concassées.
Le calibre d’entrée est de 0 x 50 mm, alors que l’échantillon récupéré est de 0 x 4,75 mm en sortie selon les principes de la norme américaine ASTM. Il s’agit donc d’un échantillon apte à être divisé pour l’analyse au laboratoire.
Figure 1 - Echantillonneur – plan ThermoFisher
2.4 (B) Exemple d’un système de prélèvement sur bande (marque QUALITY HANDLING SYSTEM – QHS – AUSTRALIA) :
Il s’agit d’une station dite « à 2 phases » (primaire & secondaire) caractérisée par un échantillonneur primaire par coupe de bande, d’un échantillonneur secondaire pour collecter un échantillon ‘physique’ brut pour granulométrie et d’un
échantillonneur secondaire après concassage pour la qualité.
La différence est essentiellement ici affaire de qualité des matériaux employés (acier inoxydable sur toutes les parties où le produit doit circuler) et de la mise en œuvre d’un système de berceau pour assurer une coupe de bande parfaite enlevant une pleine et entière section de bande.
Le calibre d’entrée est de 0 x 50 mm, alors que l’échantillon récupéré est soit de 0 x 4,75 mm (ASTM) ou 0 x 10 mm (ISO) en sortie. Il s’agit aussi dans les 2 cas d’un échantillon apte à être divisé pour l’analyse immédiate au laboratoire.
Figure 2 - Echantillonneur – plan QHS
Figure 3 - Echantillonneur QHS à 3 phases (primaire, secondaire & tertiaire) en cours de montage.
Chaque système d’échantillonnage est différent selon les contraintes locales : - Type / qualité de combustibles,
- Volumes transitant dans l’installation,
- Besoin de l’utilisateur en termes analytiques,
- Stratégie d’investissement et durée de vie des installations.
Les systèmes de coupe de bande (ou Cross Belt Sampler) sont les plus répandus car les plus simples et les moins couteux à installer. Il existe néanmoins des dispositifs réputés plus fiables en fin de bande (Chute Sampler) qui nécessitent cependant des études plus poussées et des travaux importants dans la modification des structures.
Le concepteur est responsable du design, de l’installation, de la mise en service et, éventuellement de la maintenance et du remplacement des pièces détachées. Les sociétés d’inspection et les services désignés de l’utilisateur assurent ensuite la gestion quotidienne des installations, le nettoyage et la récupération des échantillons collectés pour les acheminer aux laboratoires.
2.5 Mission des sociétés d’inspection :
La fonction des sociétés d’inspection (dénommés CONTROLEURS ci- dessous) chargées de la récupération des souches d’échantillons est donc la suivante :
a) TOUS LES REGLAGES DE TEMPORISATION DES STATIONS
D’ECHANTILLONNAGE A LEURS DIFFERENTS NIVEAUX EU EGARD AUX SPECIFICATIONS NORMATIVES SONT DU RESSORT DES FABRICANTS ; DES MODIFICATIONS OU AMENAGEMENTS PEUVENT ETRE APPORTES PAR L’UTILISATEUR, MAIS DANS TOUS LES CAS DOIVENT RESPECTER LES PRINCIPES DES NORMES. LES CONTROLEURS INTERVIENNENT POUR LEUR PART AU TITRE ET SOUS COUVERT DES NORMES ASTM D 2013 / D 7430 OU ISO 13909 AFIN DE TRAITER LES ECHANTILLONS DANS LES REGLES PREVUES POUR LEUR PREPARATION EN VUE DE LEUR ANALYSE.
b) LES CONTROLEURS SONT CHARGES POUR LEUR PART :
➔ DE REALISER UNE INSPECTION A BORD DU NAVIRE A L’OUVERTURE DES PANNEAUX DE CALES ; CELLE-CI A POUR OBJET DE VERIFIER L’ETAT GENERAL DE LA MARCHANDISE ET DE RELEVER LES
INFORMATIONS AYANT TRAIT A LA PRESENCE DE TRACES SUSPECTES (RAVINES, EAU STAGNANTE, FUMEROLLES...), DE PIERRES
APPARENTES ET/OU DE CORPS ETRANGERS VISIBLES,
CETTE INSPECTION DOIT ETRE REALISEE CONCOMITAMENT AVEC LE DRAFT SURVEY INITIAL,
Figure 4 - Exemple de cargaison ayant subi une avarie par ‘mouille’
➔ DE RELEVER LES COMPTEURS « BASCULES » INTEGRATRICES AVANT LE DEMARRAGE DES OPERATIONS DE DECHARGEMENT DANS LA SALLE DE COMMANDE,
➔ DE S’ASSURER – PREALABLEMENT AU DEBUT DES OPERATIONS DE DECHARGEMENT - DE LA PROPRETE DES INSTALLATIONS
D’ECHANTILLONNAGE (CYCLE DE VIDANGE ENTRE 2 CARGAISONS, INSPECTION PAR LES TRAPPES DE VISITE, VIDANGE DES BIDONS) ET DE SIGNALER TOUT MANQUEMENT AU SERVICE PORTUAIRE DU RECEPTIONNAIRE (CHARBON COLMATE DANS LES CHUTES, FUITES, VISSERIE ABSENTE OU MECANISME DEFECTUEUX),
➔ DE VERIFIER LA PROPRETE DES DIFFERENTS NIVEAUX DE PLANCHERS DE LA STATION (SECURITE), ET PARTICULIEREMENT LE NIVEAU INFERIEUR OU SERONT TRAITES LES ECHANTILLONS *,
Figure 5 - Exemple de caroussel de réception des échantillons
➔ DURANT LES OPERATIONS DE DECHARGEMENT,
o LES CONTROLEURS NOTENT LES EVENTUELLES VARIATIONS DE CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA CARGAISON (CALIBRE DES PARTICULES, PRESENCE IMPORTANTE DE SUR CALIBRES,
EXCES D’HUMIDITE DE SURFACE) QUI POURRAIENT AVOIR UNE INCIDENCE SUR LA PROGRAMMATION DES SYSTEMES D’ECHANTILLONNAGE (§ 18 – ASTM D 7430) *,
o LES CONTROLEURS VERIFIENT LES POINTS SUIVANTS :
1) LE COUTEAU DU PRELEVEUR PRIMAIRE EMPORTE UNE SECTION DE BANDE COMPLETE (OUI/NON),
2) DES PROJECTIONS SONT OBSERVEES LORS DU PASSAGE DU COUTEAU (OUI/NON)
Figure 6 - Exemple de dispositif de prélèvement par coupe de bande
3) PANNES, COLMATAGES & BLOCAGES : LES
EMPLACEMENTS, LA DUREE DES INTERRUPTIONS DE FONCTIONNEMENT SONT SIGNALEES DANS LE RAPPORT D’ESCALE (**),
4) POUR CHAQUE SOUS LOT COLLECTE (PAR 9 A 10 KT), LE POIDS DU CHARBON COLLECTE DANS LES BIDONS (CAROUSELS) EST INDIQUE DANS LE RAPPORT D’ESCALE :
Lot Début (jj/hh) Fin (jj/hh) Tonnage déchargé
Poids de l’éch.
collecté
1 ……… …….. ……… ……..
(*) TOUTES LES ANOMALIES CONSTATEES SONT NOTIFIEES IMMEDIATEMENT AU SERVICE PORTUAIRE DU RECEPTIONNAIRE,
(**) SI L’ARRET DE L’INSTALLATION EST PROLONGE (> 30 MN), IL CONVIENT DE PRECISER QUEL TONNAGE N’A PAS ETE DIRECTEMENT CONCERNE PAR
L’ECHANTILLONNAGE, ET LE CAS ECHEANT, SI UNE PROCEDURE ALTERNATIVE A ETE UTILISEE PENDANT CETTE INTERRUPTION.
➔ LORS DE LA RECUPERATION DES ECHANTILLONS CONCASSES, o LES CONTROLEURS, QUI ONT PREALABLEMENT REPERES ET
IDENTIFIES LES BIDONS METALLIQUES APPARTENANT AU LOT EN COURS DE COLLECTE, EXTRAIENT CES DIDONS DU
CAROUSEL ET LES PESENT,
o 4 JEUX D’ECHANTILLONS POUR ANALYSES SONT PREPARES : 1) Laboratoire commercial externe (transaction
commerciale)
2) Laboratoire des combustibles du client 3) Archive 1
4) Archive 2
o LE CHARBON DOIT SUBIR PLUSIEURS ETAPES LORS DE LA PREPARATION DES ECHANTILLONS POUR ANALYSES :
1) HOMOGENEISATION PAR MELANGE :
AFIN D’OBTENIR UNE REPARTITION ALIQUOTE DE L’ECHANTILLON DANS CHAQUE BOUTEILLE D’UN MEME LOT, LE GROS ECHANTILLON ISSU DE PLUSIEURS BIDONS DOIT ETRE MELANGE AVANT OU PENDANT LA DIVISION.
A CETTE FIN, IL CONVIENT D’UTILISER SOIT UN MIXEUR, SOIT UN DIVISEUR REPARTITEUR (CI-DESSOUS) :
Figures 7 & 8 – Diviseur répartiteur
Figures 9 & 10 - Mélangeur rotatif & diviseur à riffle
2) VERIFICATION DU CALIBRE EN SORTIE DU CONCASSEUR (SELON ASTM) :
LES ECHANTILLONS POUR ANALYSES DOIVENT ETRE CONFORMES AUX CRITERES DE LA NORME ASTM D2013 – Table 1 (page 5)
Table 1- Préparation des échantillons pour le laboratoire Concasser de
manière à ce que
Diviser à un poids minimum de, g *
Groupe A Groupe B
95% passe au tamis de :
(Epuré) (Non épuré)
4.75 mm (N° 4) 2000 4000
2.36 mm (N° 8) 500 1000
850 µm (N° 20) 250 500
250 µm(N° 60)
(100% passant) 50 50
(*) si H2O est requise, il convient d’augmenter la masse de 4.75mm ou de 2.36 mm de 500 g.
CHAQUE CONTAINER DOIT DONC CONTENIR AU MINIMUM 2.5 KG DE CHARBON CONCASSE A < 4.75 MM.
Figures 11 & 12 – Containers plastiques prêts pour le laboratoire (à gauche) Charbon concassé à finesse réglementaire (à droite)
SI LES CONTROLEURS CONSTATENT UN REFUS A LA MAILLE DE 4.75 MM > 5% (OU 11.2 MM en ISO), CELUI- CI DOIT ETRE RE BROYE ET RE INCORPORE AU GROS ECHANTILLON.
Figure 13 - Tamis de contrôle - ouverture 4.75 mm
3) CONDITIONNEMENT DES ECHANTILLONS :
LES ECHANTILLONS SONT DIVISES ET PREPARES SANS DELAIS APRES LA RECUPERATION DES BIDONS. UNE ATTENTION PARTICULIERE EST MISE SUR LA POSSIBILITE DE PERTE D’EAU LORS DES MANIPULATIONS OU LORS D’UNE EXPOSITION PROLONGEE A L’AIR AMBIENT.
LES EMBALLAGES (SACS ET/OU BOUTEILLES PLASTIQUES) DOIVENT ETRE HERMETIQUES ET NE LAISSER AUCUNE CHANCE A L’EAU DE S’EXTRAIRE ACCIDENTELLEMENT DE L’ECHANTILLON.
3. ECHANTILLONNAGE MANUEL
3.1 Objet :
L’échantillonnage manuel est – dans le cas décrit ici - une procédure alternative qui peut se substituer au processus automatisé en cas de défaillance d’un système. La procédure d’échantillonnage manuel (selon ASTM D2234 ou D6883 – ISO 18283) peut aussi être utilisée en parallèle à une collecte mécanisée pour servir de base à une
comparaison de données. Il convient néanmoins de juger des divergences avec prudence.
L’échantillonnage mécanique est réputé fiable dès lors que le système d’échantillonnage a répondu positivement à la fois à une inspection complète du système (Annexe X1 ASTM D7430 / Partie 8 - ISO 13909
& Check list ISO 21398 Hard coal and coke -- Guidance to the inspection of mechanical sampling systems) et à un test de biais.
L’échantillonnage manuel est considéré comme une méthode de référence dès lors qu’il est pratiqué sur « bande arrêtée », ce qui n’est possible qu’en des occasions spécifiques (test de biais) et non lors d’opérations de routine. Dès lors, l’échantillonnage manuel doit satisfaire à différentes exigences pour assurer une représentativité exhaustive à l’échantillon collecté.
L’échantillonnage manuel d’un stock ne satisfait pas aux principes basiques de l’échantillonnage, qui exigent que « chaque particule d’un volume donné (lot) ait une chance égale de faire partie de
l’échantillon final ». Il ne doit donc être pratiqué qu’en dernier recours, si aucune autre possibilité n’est offerte, et par des professionnels aguerris.
3.2 Processus :
Pour envisager un processus d’échantillonnage manuel, certaines conditions doivent être impérativement réunies :
1. Préparation d’un plan d’échantillonnage incluant : a. La localisation d’un emplacement adéquat pour
procéder aux prélèvements,
b. Le nombre de (sous) lots à préparer pour représenter la cargaison,
c. Le nombre de prélèvements élémentaires par sous lot, d. La masse de chaque prélèvement élémentaire,
e. La sélection de l’outil de prélèvement idoine, f. La liste des essais et analyses auquel sera soumis
l’échantillon,
2. Dotation en équipements adéquats :
a. Pelle de prélèvement aux dimensions normalisées,
Figure 14 – Pelle recommandée pour l’échantillonnage de charbon 0x50 mm
b. Diviseur rotatif ou à riffles (cf. page 11)
Figure 15 - Diviseur à riffle
c. Bidon de prélèvement :
Figure 16 - Bidon "type laitier" pour conservation des prélèvements individuels
d. Concasseur pour le charbon brut :
Le charbon brut collecté en masse relativement importante doit être concassé sans perte d’eau, ni contamination pour obtenir un produit concassé à < 10 mm ou 4 .75mm. (Il est déconseillé de procéder à une réduction manuelle en raison des risques encourus : division excessive avant broyage, perte d’eau, contamination).
Le recours à un concasseur mécanique à marteaux s’impose.
Figures 17 & 18 – Concasseurs HOLMES & QHS à charbon (à marteaux)
3.3 Logigramme pour échantillonnage & préparation :
Plan d'échantillonnage Charbons
Sampling scheme Coal
© BTi
Questions:
Where should we take samples ? What is the nom top size of the product ? What kind of tool should we use ?
What will be the weight of each increment ? How many sublots ?
How many primary increments per sublot ?
Où se placer pour prélever ?
Quelle est la dimension maximale du calibre ? Quel outil devrons nous utiliser ?
Quel sera le poids d'un prélèvement élémentaire ? Combien de sous lots ?
Combien de prélèvements él. Par sous lot ?
Rejection Rejet
Questions Rejection
One or stage moisture ? * (* depending of coal rank) H20 en 1 ou 2 étapes ? * (*selon le rang du charbon)
Questions
Check for minimum mass requested at each step in ISO 18283 Vérifier les masses minimales obtenues à chaque phase dans la norme
** 250 microns
Dry to < 5% moisture Séché à < 5% d'H20
Gra nul ométri e Sizing test Ma s s e vol umi que
Density Moisture sample Essai H20
Quality sample Ech Qualité
VESSEL / CARGO
Sudivided sub lots samples Echantillons subdivisés par sous lots
Physical sample Ech. pour gra nul o
Moisture & quality s.
Ech. H20 & qua l i té
Division
Reduction 4.75 mm
Di vi sion Drying
Séchage
Air -dry Sec à
l'air
Di vi sion (2 kg)
2.36 mm
500 g
Air -dry Sec à l'air
Di vi sion (10 kg)
2.36 mm
500 g
H20 Powder
Poudre
**
One stage moisture (0,2 kg) Essais H2O
2.36 mm
3.4 Calcul de la masse à prélever (Exemple ASTM) :
La formule de calcul suivante est applicable (ASTM D 2234 - § 8.1.1.5) :
𝑁 =√𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑙𝑜𝑡
1000 × 15 (𝑜𝑢 35 𝑠𝑖 𝑛𝑜𝑛 𝑙𝑎𝑣é)
(A) Charbon 'lavé' Groupe A 47
Masse du prélèvement élémentaire 3 kg Masse du 'gros' échantillon 142kg (à concasser avant division)
(B) Charbon 'non lavé' Groupe B 111 Masse du prélèvement élémentaire 3 kg Masse du 'gros' échantillon 332kg (à concasser avant division)
Par défaut, en cas de doute sur la variabilité de la cargaison on utilisera la procédure (B).
BIBLIOGRAPHIE
www.astm.org
ASTM D 2013 - Standard practice for Preparing Coal Samples for Analysis ASTM D 2234 – Practice for Collection of a Gross Sample of Coal
ASTM D 121 – Terminology of Coal & Coke
ASTM D 4749 – Test method for performing the Sieve Analysis of coal and Designated Coke size.
ASTM D 7430 – Standard practice for Mechanical Sampling of Coal www.iso.org
ISO 13909 – Hard coal & Coke: Mechanical sampling (1 to 8)
The Sampling of Coal – The practice of Quality Control in Coal Processing and Utilization by M. J Laurila & M. P. Corriveau 1995
Coal Analysis Handbook by J.G Speight 2005
Cahiers de l’Utilisation du Charbon – CODETEC 1989
COAL Preparation 5th edition Sty for mining metallurgy and exploration Inc.
1991
COAL Technical Training _ by A. Deloye BTi 2005
The Coal Handbook: Towards Cleaner Production _ Coal production / Utilisation 2003
Techniques de l’ingénieur _ Combustibles solides, charbon Echantillonnage
& essais par A.Deloye - ATIC 2007