Screening par chromatographic liquide
couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS)
Screening by liquid chromatography coupled with mass spectrometry (LC-MS)
Hans H. MAURER
Department
of
Experimental andClinical
Toxicology,Universityof
Saarland D-66421Homburg(Saar) -Germany*Auteur
àquiadresserlacorrespondance : Prof.Dr
HansH.MAURER,
Departmentof
ExperimentalandClinical
Toxicology, Instituteof
ExperimentalandClinical
Pharmacology andToxicology, Universityof
Saarland - D-66421 Homburg(Saar) -Germany Tel :+496841 1626050 -Fax : +49 6841 1626051 -(Reçu le 30
janvier
2005';
accepté après modificationsle 15avril
2005)RESUME
Cetarticlepasse enrevue lesprocéduresdescreeningschro- matographiques utilisant la chromatographic liquide cou¬
plée àlaspectrométriede massepourla détection simulta¬
née(urineou sang)deplusieursclasses demédicamentsou de drogues importantes en toxicologie clinique, médico- légale ouen analyse anti-dopage, à l'aide d'une détection quadripolaire simple ou en tandem (LC-MS, LC-MS/MS).
Cesdeux techniquessontdevenues descomplémentsidéaux àlachromatographicgazeusecoupléeàlaspectrométriede masse (GC-MS), notamment pour la détection des sub¬
stances plus polaires, thermolabiles et/ou actives àfaible
dose, etce, toutparticulièrement dansleplasma. Lafrag¬
mentationn'estcependantpas trèsreproductible et l'ionisa¬
tion peutêtrefortement réduitepar le phénomène de sup¬
pressiondû,entre autres, àla matriceco-éluante.Le coûtde l'appareillagerestetrèsélevé.
MOTS-CLÉS
Screening, quantification, médicaments, drogues, chromato¬
graphicliquide, spectrométriede masse.
SUMMARY
Thispaper reviews chromatographic screening procedures
for
simultaneousdetectionof
severaldrugclassesrelevant to clinicalandforensic toxicologyordopingcontrolin urineor blood using liquid chromatography coupled with a single stage or tandem mass spectrometer (LC-MS, LC-MS/MS).Both techniqueshaveshownto be idealsupplementstogas chromatography-mass spectrometiy (GC-MS), particularly
for
detectionof
morepolar, thermolabile and/orlow-dosed drugs, especiallyin bloodplasma. However, thefragmenta¬tion is not reproducible, the ionization may markedly be reducedbyionsuppression causede.g. byco-eluting matrix, andthe costsoftheapparatus arestill veiyhigh.
KEY-WORDS
Screening, quantification, drugs, liquid chromatography, mass spectrometry.
13
Screening par chromatographic liquide
couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS)
Screening by liquid chromatography coupled with mass spectrometry (LC-MS)
Hans H. MAURER
Department
of
Experimental andClinical
Toxicology,Universityof
Saarland D-66421Homburg(Saar) -Germany*Auteur
àquiadresserlacorrespondance : Prof.Dr
HansH.MAURER,
Departmentof
ExperimentalandClinical
Toxicology, Instituteof
ExperimentalandClinical
Pharmacology andToxicology, Universityof
Saarland - D-66421 Homburg(Saar) -Germany Tel :+496841 1626050 -Fax : +49 6841 1626051 -(Reçu le 30
janvier
2005';
accepté après modificationsle 15avril
2005)RESUME
Cetarticlepasse enrevue lesprocéduresdescreeningschro- matographiques utilisant la chromatographic liquide cou¬
plée àlaspectrométriede massepourla détection simulta¬
née(urineou sang)deplusieursclasses demédicamentsou de drogues importantes en toxicologie clinique, médico- légale ouen analyse anti-dopage, à l'aide d'une détection quadripolaire simple ou en tandem (LC-MS, LC-MS/MS).
Cesdeux techniquessontdevenues descomplémentsidéaux àlachromatographicgazeusecoupléeàlaspectrométriede masse (GC-MS), notamment pour la détection des sub¬
stances plus polaires, thermolabiles et/ou actives àfaible
dose, etce, toutparticulièrement dansleplasma. Lafrag¬
mentationn'estcependantpas trèsreproductible et l'ionisa¬
tion peutêtrefortement réduitepar le phénomène de sup¬
pressiondû,entre autres, àla matriceco-éluante.Le coûtde l'appareillagerestetrèsélevé.
MOTS-CLÉS
Screening, quantification, médicaments, drogues, chromato¬
graphicliquide, spectrométriede masse.
SUMMARY
Thispaper reviews chromatographic screening procedures
for
simultaneousdetectionof
severaldrugclassesrelevant to clinicalandforensic toxicologyordopingcontrolin urineor blood using liquid chromatography coupled with a single stage or tandem mass spectrometer (LC-MS, LC-MS/MS).Both techniqueshaveshownto be idealsupplementstogas chromatography-mass spectrometiy (GC-MS), particularly
for
detectionof
morepolar, thermolabile and/orlow-dosed drugs, especiallyin bloodplasma. However, thefragmenta¬tion is not reproducible, the ionization may markedly be reducedbyionsuppression causede.g. byco-eluting matrix, andthe costsoftheapparatus arestill veiyhigh.
KEY-WORDS
Screening, quantification, drugs, liquid chromatography, mass spectrometry.
13
AnnalesdeToxicologieAnalytique,vol.
XVII,
n° 1,2005Introduction
Une analyse toxicologique pertinente est labase d'un jugement, d'une consultationetd'uneexpertise toxico¬
logique de haute qualité. En toxicologie clinique, en toxicologie médico-légale et en contrôle anti-dopage, les composés qui doiventêtre analysés sont, laplupart du temps, inconnus. Par conséquent, avant toute quan¬
tification, lapremièreétape estle dépistage (screening) et
l'identification
descomposéssurlesquelsl'intérêt
va se focaliser (1). Deux types de stratégies de screening doivent être différenciées : d'une part le «screening ciblé»d'un
nombrelimité
de composés connus (groupes des drogues d'abus ou de substances dopantes) et, d'autre part, le «screening général» d'un nombreillimité
de substances comprenant les médica¬ments communs et les poisons, les substances rares et/ou inattendues voire même des drogues
jusqu'ici
inconnues (par exemple de nouvelles drogues de syn¬thèse). Pourde telsscreenings,des techniquesde chro¬
matographic sur couche mince (2) etde chromatogra¬
phic en phase gazeuse avec les détecteurs convention¬
nels (3-6), ainsi que des techniques électrocinétiques (7, 8) ont été décrites. Elles ne sont cependant prati¬
quement plus employées. Actuellement, la chromato¬
graphicenphasegazeusecouplée àlaspectrométriede masse (GC-MS)et la chromatographicliquide àhaute pression (HPLC) couplée à un détecteur à barrette de diodes
(DAD)
sontutilisées (1). La GC-MSaunexcel¬lent pouvoir de séparation et
fournit
des spectres de masse riches en information, très reproductibles, per¬mettant
l'utilisation
de différentes bibliothèques de référencetotalisantplusde500 000spectres.Lesappa¬reillages peu coûteux, de type benchtop, sont entière¬
ment adaptés au screening global effectué sur
l'urine.
L'utilisation
del'HPLC
couplée à un spectromètre de masseàsimple quadripoleou entandem(LC-MS,LC-
MS/MS)estencoreassezlimitée, mais quelques appli¬cationssemblent prometteuses (1, 9-26).
Malheureusement, la
LC-MS
et laLC-MS/MS possè¬dent un pouvoir de séparation assez
limité
etil
existe un risque important de suppression d'ions. En raison d'un contenu en information et d'une reproductibilité assez variables, seules quelques bibliothèques spec¬trales «faites maison» sont disponibles en LC-MS.
D'autrepart, cetappareillagerestetrès coûteux.
Néanmoins, laLC-MS etla
LC-MS/MS
sontdes tech¬niques idéalespourlescreeningcibléetledosagevali¬
dé de médicaments et/ou de drogues (plutôt polaires) dans leplasma.
Dans les paragraphes qui suivent, différentes procé¬
dures descreeningpourladétection simultanéede plu¬
sieurs classes de médicaments et/ou de drogues sont passéesenrevue, afin d'en préciser laposition actuelle
etd'enévaluerla placefutureentoxicologie cliniqueet médico-légale ou analyse anti-dopage. Les articles publiés avant 2000ontdéjà
fait l'objet
d'unerevue(27) et neserontpaspris encompteici. Pourdesraisonsde place,seules ontétéconsidérées lesprocéduresportant surl'analyse simultanée de plusieurs classes de médi¬caments et/oudedrogues dans
l'urine
ou lesang.Choix de l'échantillon bio¬
logique
Le sang (plasma ou sérum) est
l'échantillon
de choix pourtoute détermination quantitative. Malgré tout, un screening sur un dérivé sanguin peut être envisagé et réalisé,pourautant quelesconcentrations desanalytes soient suffisamment élevées. C'est particulièrement utilesil'on
auniquement accès àdes échantillonssan¬guins et/ou si lesprocédures permettent le screening et laquantification simultanés (10, 15, 16, 18, 21, 24-26, 28). Cependant, dans la mesure où les concentrations des médicaments sont relativement élevées dans les urines et. où les échantillons biologiques peuvent être prélevésdemanière nontraumatique,
l'urine
reste tou¬joursun milieude choix pourlescreening et
l'identifi¬
cation des médicaments ou des poisons inconnus par GC-MS (1)maiségalementparLC-MS (1, 11, 12, 23, 29-31). Pourl'analyse anti-dopage,tant chez l'homme que chez le cheval,
l'urine
estl'échantillon
de scree¬ning (23). Dans le cas de la LC-MS ou de la
LC-
MS/MS, la possibilité d'une suppression d'ions due à laco-élutiondelamatriceurinairedoitêtreinvestiguée sinon exclue.Pourterminer, rappelons quel'analysedel'urine
peut êtreinadéquatelorsd'investigations de cas médico-légaux ou de cas de surdosages aigus pouvant meneràunemortrapide.Préparation de l'échan¬
tillon biologique
On alongtemps
dit
quelaLC-MS
étaitmoinsexigean¬teen termesdepréparationde
l'échantillon
biologique.Cependant, une extractionplus ou moins sélective est importantepourl'analyseenLÇ-MS (32),toutparticu¬
lièrement pour éviter les effets de suppression d'ions (33-38).
Il
estétonnantdelire
quecertainesprocédures de screening urinaire parLC-MS
ouLC-MS/MS
avaient recours à une longue hydrolyse enzymatiquedesconjugués (20,23, 31, 39).Une seuleprocédurede screening est basée sur
l'injection
directe del'urine
suivied'uneconfirmationaprès préparationparextrac¬tion en phase solide (SPE) (40). La préparation de l'échantillon peut êtreeffectuée parextractionliquide- AnnalesdeToxicologieAnalytique,vol.
XVII,
n° 1,2005Introduction
Une analyse toxicologique pertinente est labase d'un jugement, d'une consultationetd'uneexpertise toxico¬
logique de haute qualité. En toxicologie clinique, en toxicologie médico-légale et en contrôle anti-dopage, les composés qui doiventêtre analysés sont, laplupart du temps, inconnus. Par conséquent, avant toute quan¬
tification, lapremièreétape estle dépistage (screening) et
l'identification
descomposéssurlesquelsl'intérêt
va se focaliser (1). Deux types de stratégies de screening doivent être différenciées : d'une part le «screening ciblé»d'un
nombrelimité
de composés connus (groupes des drogues d'abus ou de substances dopantes) et, d'autre part, le «screening général» d'un nombreillimité
de substances comprenant les médica¬ments communs et les poisons, les substances rares et/ou inattendues voire même des drogues
jusqu'ici
inconnues (par exemple de nouvelles drogues de syn¬thèse). Pourde telsscreenings,des techniquesde chro¬
matographic sur couche mince (2) etde chromatogra¬
phic en phase gazeuse avec les détecteurs convention¬
nels (3-6), ainsi que des techniques électrocinétiques (7, 8) ont été décrites. Elles ne sont cependant prati¬
quement plus employées. Actuellement, la chromato¬
graphicenphasegazeusecouplée àlaspectrométriede masse (GC-MS)et la chromatographicliquide àhaute pression (HPLC) couplée à un détecteur à barrette de diodes
(DAD)
sontutilisées (1). La GC-MSaunexcel¬lent pouvoir de séparation et
fournit
des spectres de masse riches en information, très reproductibles, per¬mettant
l'utilisation
de différentes bibliothèques de référencetotalisantplusde500 000spectres.Lesappa¬reillages peu coûteux, de type benchtop, sont entière¬
ment adaptés au screening global effectué sur
l'urine.
L'utilisation
del'HPLC
couplée à un spectromètre de masseàsimple quadripoleou entandem(LC-MS,LC-
MS/MS)estencoreassezlimitée, mais quelques appli¬cationssemblent prometteuses (1, 9-26).
Malheureusement, la
LC-MS
et laLC-MS/MS possè¬dent un pouvoir de séparation assez
limité
etil
existe un risque important de suppression d'ions. En raison d'un contenu en information et d'une reproductibilité assez variables, seules quelques bibliothèques spec¬trales «faites maison» sont disponibles en LC-MS.
D'autrepart, cetappareillagerestetrès coûteux.
Néanmoins, laLC-MS etla
LC-MS/MS
sontdes tech¬niques idéalespourlescreeningcibléetledosagevali¬
dé de médicaments et/ou de drogues (plutôt polaires) dans leplasma.
Dans les paragraphes qui suivent, différentes procé¬
dures descreeningpourladétection simultanéede plu¬
sieurs classes de médicaments et/ou de drogues sont passéesenrevue, afin d'en préciser laposition actuelle
etd'enévaluerla placefutureentoxicologie cliniqueet médico-légale ou analyse anti-dopage. Les articles publiés avant 2000ontdéjà
fait l'objet
d'unerevue(27) et neserontpaspris encompteici. Pourdesraisonsde place,seules ontétéconsidérées lesprocéduresportant surl'analyse simultanée de plusieurs classes de médi¬caments et/oudedrogues dans
l'urine
ou lesang.Choix de l'échantillon bio¬
logique
Le sang (plasma ou sérum) est
l'échantillon
de choix pourtoute détermination quantitative. Malgré tout, un screening sur un dérivé sanguin peut être envisagé et réalisé,pourautant quelesconcentrations desanalytes soient suffisamment élevées. C'est particulièrement utilesil'on
auniquement accès àdes échantillonssan¬guins et/ou si lesprocédures permettent le screening et laquantification simultanés (10, 15, 16, 18, 21, 24-26, 28). Cependant, dans la mesure où les concentrations des médicaments sont relativement élevées dans les urines et. où les échantillons biologiques peuvent être prélevésdemanière nontraumatique,
l'urine
reste tou¬joursun milieude choix pourlescreening et
l'identifi¬
cation des médicaments ou des poisons inconnus par GC-MS (1)maiségalementparLC-MS (1, 11, 12, 23, 29-31). Pourl'analyse anti-dopage,tant chez l'homme que chez le cheval,
l'urine
estl'échantillon
de scree¬ning (23). Dans le cas de la LC-MS ou de la
LC-
MS/MS, la possibilité d'une suppression d'ions due à laco-élutiondelamatriceurinairedoitêtreinvestiguée sinon exclue.Pourterminer, rappelons quel'analysedel'urine
peut êtreinadéquatelorsd'investigations de cas médico-légaux ou de cas de surdosages aigus pouvant meneràunemortrapide.Préparation de l'échan¬
tillon biologique
On alongtemps
dit
quelaLC-MS
étaitmoinsexigean¬teen termesdepréparationde
l'échantillon
biologique.Cependant, une extractionplus ou moins sélective est importantepourl'analyseenLÇ-MS (32),toutparticu¬
lièrement pour éviter les effets de suppression d'ions (33-38).
Il
estétonnantdelire
quecertainesprocédures de screening urinaire parLC-MS
ouLC-MS/MS
avaient recours à une longue hydrolyse enzymatiquedesconjugués (20,23, 31, 39).Une seuleprocédurede screening est basée sur
l'injection
directe del'urine
suivied'uneconfirmationaprès préparationparextrac¬tion en phase solide (SPE) (40). La préparation de l'échantillon peut êtreeffectuée parextractionliquide-
liquide
(LLE)
àunpH
auquel l'analyte estnon ionisé ou par extraction en phase solide (SPE) précédée ou suivie d'étapes de purification. Le pré-traitement del'échantillon
pour la SPE dépend du type de liquide biologique : lesang complet et les tissus (homogénéi- sats) doivent être déprotéinisés et filtrés/centrifugés avant chargement sur les colonnes de SPE. L'urine, quantàelle,nerequiert habituellement qu'uneétape dedilution
et/ou de centrifugation. De nouvelles procé¬duresd'extraction enphase solide pourl'analyse
toxi-
cologique systématique (STA) ont été décrites pourLC-MS
(32). Dans cette dernière référence, de nom¬breuses phases d' adsorptionSPE ontété évaluéesafin desélectionnerla meilleure tantdupointdevue duren¬
dementd'extractionquede lapuretédesextraits. Selon les auteurs, la phase d' adsorption Isolute C8 s'avère être laplus appropriée.
La
micro-extraction en phase solide (SPME) est une alternative récente à laSPE età laLLE. La
SPMEest unetechniqueexemptedesolvantqui convientparticu¬lièrementpourles analytes relativementvolatiles. Elle est basée sur 1'adsorption de l'analyte sur une phase stationnaire recouvrant une fine tige de silice fondue.
Elleadéjàétéutiliséecommetechniquedepréparation pour
la
détermination des phénothiazines dans les liquidesbiologiques parLC-MS/MS
(41).Procédures de screening en
LC-MS
L'HPLC
couplée à un spectromètre de masse simple quadripoleouentandemestunappareildeplusenplus utilisé en routine, tout particulièrement pour l'analyse d'échantillons sanguins et plasmatiques (1, 10, 13-18, 21, 24, 25, 28, 30, 42-44). Cependant, le développe¬mentdeprocédures de screening par
LC-MS doit
inté¬grer plusieurs limitations, comme indiquépar tous les experts dans le domaine (1, 13, 15, 43, 45, 46). Le contenu
informatif
des spectres obtenus en ionisation électrospray (ESI) et/ouen ionisationchimiqueà pres¬sion atmosphérique
(APCI)
est pluslimité
que celui des spectres obtenus par impact électronique(El).
La dissociation induite parcollision (CID)
obtenue en augmentantle voltagedit d'orifice
ou du fragmenteur, permetd'obtenir
des fragments structurellement inté¬ressants. Les appareils modernespermettentd'alterner très rapidement
l'acquisition
de données spectrales obtenues sous des voltages différents au cours d'une même injection. De la sorte, des composés aux pro¬priétés très différentes peuvent être analysés dans la mêmeinjection chromatographique sans perte d'infor¬
mation spectrale.
La
fragmentation peut cependant varier considérablementd'un
appareilàl'autre
(45-48).Weinmann etcoll.(45) ontmontré quedifférentstypes d'appareils pouvaient générer des spectres de masse électrospray obtenus pardissociation induite parcolli¬
sion (CID) relativement reproductiblesetcomparables, sichaqueappareil avaitétépréalablement testé et réglé à
l'aide
de composés-tests tels quel'halopéridol,
le paracetamol,lemetronidazoleoulemétamizole. Ilsen ont conclu quel'utilisation
d'unelibrairie
spectrale (électrospray-CED-MS) obtenue sur un ou deux instru¬ments était transposable à
mf
autre instrument après ajustementdesparamètres énergétiquesde ladissocia¬tion induiteparcollision
(CID)
àl'aide
d'au minimum deux composés-tests. D'autrepart, Gergov etcoll. (49) ont étudié la reproductibilité des spectres de massed'ions-fils
obtenus àl'aide
de différents appareils deLC-MS/MS
en concluant, qu'après normalisation des conditions expérimentales, lesbibliothèques spectralesLC-MS/MS
de médicaments et de drogues étaient échangeables entredifférents laboratoires. Les critèresd'identification
de composés par HPLC-MS à simple quadripole ouen tandemont étérécemment passés en revueparRivier
(46).L'auteurdecetterevue partagela conclusion finale deRivier
: la responsabilité finale incombe au toxicologue analyste de décider, selon les cas, des critères minimums nécessaires à la confirma¬tionde
l'identité
d'uncomposé.Un autre problème important de
l'ionisation
électro¬spray (ESI)estlasuppressiond'ions,àsavoirlaréduc¬
tion de
l'ionisation
d'un analyte parles composés co- éluants (33-38, 50, 51). Dans ce type de situation, un toxique important pourrait s'avérer indétectable.A
l'extrême, ce problème pourrait mener indirectementau décèsdupatient.
La
suppressiond'ionsrésultedela présencedecomposésmoinsvolatilsquipeuventaffec¬ter
l'efficacité
deformation oul'évaporation des gout¬telettesdephasemobile.
Au
final,cephénomèneaffec¬telaquantitéd'ions chargés en phase gazeuse àmême d'atteindrele détecteur. Lessels,lescomposésformant des paires d'ions, les substances endogènes, les médi¬
caments et drogues ainsi que leurs metabolites de même que lesstandards internes deutérés sontrespon¬
sables de suppression d'ionisation (33, 34). La sup¬
pression d'ionisation peut affecter négativement la
limite
de détection(LOD),
augmenter le risque de résultats faussementnégatifs, diminuer la précision et augmenterainsil'incertitude
de mesure.Dams et coll. (35) ont évalué la synergie entre type d'ionisation, technique depréparation de
l'échantillon
ettype de liquide biologique (urine, salive et plasma) sur la survenue des effets de matrice. Ils ont constaté quelesdeux techniquesd'ionisation, ESIetAPCI,pré¬sentent deseffets dematrice,
l'ESI
yétant malgrétout beaucoupplus sensible.La
préparationdel'échantillon
liquide(LLE)
àunpH
auquel l'analyte estnon ioniséou par extraction en phase solide (SPE) précédée ou suivie d'étapes de purification. Le pré-traitement de
l'échantillon
pour la SPE dépend du type de liquide biologique : lesang complet et les tissus (homogénéi- sats) doivent être déprotéinisés et filtrés/centrifugés avant chargement sur les colonnes de SPE. L'urine, quantàelle,nerequiert habituellement qu'uneétape dedilution
et/ou de centrifugation. De nouvelles procé¬duresd'extraction enphase solide pourl'analyse
toxi-
cologique systématique (STA) ont été décrites pourLC-MS
(32). Dans cette dernière référence, de nom¬breuses phases d' adsorptionSPE ontété évaluéesafin desélectionnerla meilleure tantdupointdevue duren¬
dementd'extractionquede lapuretédesextraits. Selon les auteurs, la phase d' adsorption Isolute C8 s'avère être laplus appropriée.
La
micro-extraction en phase solide (SPME) est une alternative récente à laSPE età laLLE. La
SPMEest unetechniqueexemptedesolvantqui convientparticu¬lièrementpourles analytes relativementvolatiles. Elle est basée sur 1'adsorption de l'analyte sur une phase stationnaire recouvrant une fine tige de silice fondue.
Elleadéjàétéutiliséecommetechniquedepréparation pour
la
détermination des phénothiazines dans les liquidesbiologiques parLC-MS/MS
(41).Procédures de screening en
LC-MS
L'HPLC
couplée à un spectromètre de masse simple quadripoleouentandemestunappareildeplusenplus utilisé en routine, tout particulièrement pour l'analyse d'échantillons sanguins et plasmatiques (1, 10, 13-18, 21, 24, 25, 28, 30, 42-44). Cependant, le développe¬mentdeprocédures de screening par
LC-MS doit
inté¬grer plusieurs limitations, comme indiquépar tous les experts dans le domaine (1, 13, 15, 43, 45, 46). Le contenu
informatif
des spectres obtenus en ionisation électrospray (ESI) et/ouen ionisationchimiqueà pres¬sion atmosphérique
(APCI)
est pluslimité
que celui des spectres obtenus par impact électronique(El).
La dissociation induite parcollision (CID)
obtenue en augmentantle voltagedit d'orifice
ou du fragmenteur, permetd'obtenir
des fragments structurellement inté¬ressants. Les appareils modernespermettentd'alterner très rapidement
l'acquisition
de données spectrales obtenues sous des voltages différents au cours d'une même injection. De la sorte, des composés aux pro¬priétés très différentes peuvent être analysés dans la mêmeinjection chromatographique sans perte d'infor¬
mation spectrale.
La
fragmentation peut cependant varier considérablementd'un
appareilàl'autre
(45-48).Weinmann etcoll.(45) ontmontré quedifférentstypes d'appareils pouvaient générer des spectres de masse électrospray obtenus pardissociation induite parcolli¬
sion (CID) relativement reproductiblesetcomparables, sichaqueappareil avaitétépréalablement testé et réglé à
l'aide
de composés-tests tels quel'halopéridol,
le paracetamol,lemetronidazoleoulemétamizole. Ilsen ont conclu quel'utilisation
d'unelibrairie
spectrale (électrospray-CED-MS) obtenue sur un ou deux instru¬ments était transposable à
mf
autre instrument après ajustementdesparamètres énergétiquesde ladissocia¬tion induiteparcollision
(CID)
àl'aide
d'au minimum deux composés-tests. D'autrepart, Gergov etcoll. (49) ont étudié la reproductibilité des spectres de massed'ions-fils
obtenus àl'aide
de différents appareils deLC-MS/MS
en concluant, qu'après normalisation des conditions expérimentales, lesbibliothèques spectralesLC-MS/MS
de médicaments et de drogues étaient échangeables entredifférents laboratoires. Les critèresd'identification
de composés par HPLC-MS à simple quadripole ouen tandemont étérécemment passés en revueparRivier
(46).L'auteurdecetterevue partagela conclusion finale deRivier
: la responsabilité finale incombe au toxicologue analyste de décider, selon les cas, des critères minimums nécessaires à la confirma¬tionde
l'identité
d'uncomposé.Un autre problème important de
l'ionisation
électro¬spray (ESI)estlasuppressiond'ions,àsavoirlaréduc¬
tion de
l'ionisation
d'un analyte parles composés co- éluants (33-38, 50, 51). Dans ce type de situation, un toxique important pourrait s'avérer indétectable.A
l'extrême, ce problème pourrait mener indirectementau décèsdupatient.
La
suppressiond'ionsrésultedela présencedecomposésmoinsvolatilsquipeuventaffec¬ter
l'efficacité
deformation oul'évaporation des gout¬telettesdephasemobile.
Au
final,cephénomèneaffec¬telaquantitéd'ions chargés en phase gazeuse àmême d'atteindrele détecteur. Lessels,lescomposésformant des paires d'ions, les substances endogènes, les médi¬
caments et drogues ainsi que leurs metabolites de même que lesstandards internes deutérés sontrespon¬
sables de suppression d'ionisation (33, 34). La sup¬
pression d'ionisation peut affecter négativement la
limite
de détection(LOD),
augmenter le risque de résultats faussementnégatifs, diminuer la précision et augmenterainsil'incertitude
de mesure.Dams et coll. (35) ont évalué la synergie entre type d'ionisation, technique depréparation de
l'échantillon
ettype de liquide biologique (urine, salive et plasma) sur la survenue des effets de matrice. Ils ont constaté quelesdeux techniquesd'ionisation, ESIetAPCI,pré¬sentent deseffets dematrice,
l'ESI
yétant malgrétout beaucoupplus sensible.La
préparationdel'échantillon
AnnalesdeToxicologie Analytique,vol.
XVII,
n° 1,2005pourrait elle-même sinon réduire (purification), sinon amplifier (préconcentration) les effets dematrice.
Liang et coll. (34) ont montré que les neufcomposés testés etleurs standards internes deutérés respectifs se
suppriment
l'un l'autre
en ionisation électrospray (ESI). Au contraire, en mode d'ionisation APCI, sept des neuf composés ont vu leur ionisation augmentée par leurs propres standards internes. Lasuppression ou l'augmentation mutuelledel'ionisation
peutinfluencer les paramètres de sensibilité, dereproductibilité,
d'exactitude etde linéarité en analyse quantitative par LC-MS ouLMC-MS/MS.
Selon l'auteur, les procé¬dures bio-analytiques
utilisant l'ESI LC-MS
ne devraient être employées en routine et acceptées pour publication dans les journaux scientifiques qu'à la condition que des études de suppression d'ions aient étéréalisées.De telles investigationsdoiventinclureau minimum la comparaison des signaux obtenus d'une partavec l'analyte puret, d'autre part, l'analyteajouté àl'échantillon
biologique préparé. Une approche plus complète passeparl'injection
post-colonnedel'analy¬te afin d'évaluerles effetsprolongés de la suppression d'ionisation (33). Si une suppression d'ions importante estdétectée, des modifications doiventêtre apportéesà la procédure (purification de l'échantillon, conditions chromatographiques, changement de réactifs, standar¬
disation interne).
Plusieurs concepts ontétédéveloppéspourlescreening et la détection en LC-MS.
Afin
de simplifier le choix d'une méthodeadaptéeetàmêmed'apporterdes solu¬tions àunproblèmeanalytiqueréel,lescaractéristiques
de base des procédures pour le screening urinaire sont reprises dans le tableau I, pour le screening san- guin/sériquedansletableau
II
etpourle screening plas- matiqueavec quantification validéedansle tableauHI.Bogusz (52), Rittneretcoll. (44),Marquetetcoll. (24, 43),etMaureretcoll. (16, 21, 25, 26, 53) ontdévelop¬
pé des procédures de screening'sanguin basées sur un appareillage
LC-MS
à simple quadripole, tandis que Gergov et coll. (18), Marquet et coll. (22) ainsi que Decaestecker et coll. (29) ont développé des procé¬dures utilisantla
LC-MS/MS.
Gergov etcoll. (18) ont décritun screeningplasmatique multi-composéen uti¬lisant la
LC-MS/MS triple
quadripoleclassique, tandis queMarquet etcoll. (22),dans uneétude préliminaire, ont comparé une procédure plus sensibleutilisant
un couplage quadripole linéaire à trapped'ions(Q-IT),
àleurpropre procédureensimplequadripolementionnée plus haut. Decaestecker etcoll. (29) ontdéveloppé une procédurede screeningurinaireenutilisantun coupla¬
ge spectromètres demasse quadripolaireetàtempsde vol (Q-TOF). Gergov etcoll. (30) ainsi que Pelander et coll. (31) ont développé des procédures de screening urinaireà
l'aide
d'unspectromètredemasseàtempsde vol (TOF), procédure basée sur la mesure de lamasse exacte et des temps de rétention et leur comparaison avec des données deréférence,commece quiavaitété réalisé sur GC-MSvingt
cinq ans auparavant. Les auteurs ont conclu que laprocédureétait bien adaptée àl'identification
provisoiresans substances de référen¬ce. Les quelques faux positifs soulignent l'importance etlanécessité dechacundes trois paramètres quesont
TableauI :ProcéduresdeLC-MSpourlescreeningciblédemédicaments/drogueset/oudeleursmetabolites dansl'urine(U), le sang (S)et les cheveux(Ch).
Composés
B-Bloquants
B-Bloquants
B2-Agonistes Neuroleptiques
637médicaments 433 médicaments Phénothiazines Diurétiques Diurétiques Droguesd'abus Droguesd'abus
ÉchantillonPréparation U
U U
u,s,
u u u,s u u u u
Ch
SPE
Hydrolyse enzymatique,LLE Hydrolyse enzymatique,LLE B etcheveux : SPE
U :Hydrolyse enzymatique, pasd'extraction
Hydrolyse enzymatique, SPE SPE
SPME SPE
LLE LLE
Screening: injection directe Confirmation : SPE
Modededétection ESI+, MS-MS,MRM
APCI+,MS-MS,suivi deréactionsmultiples (MRM) ESI +,MS-MS,MRM
ESI+,MS-MS,MRM
TOF,HRMS TOF,HRMS
ESI +,MS scan,MS-MS,MRM ESI-,MS-MS,MRM
ESI+/-, MS scan
Q-TOF,ESI +, MSetMS-MSalternées APCI+,MS-MS,MRM
ReÇ (54) (39) (23) (20)
(31) (30) (41)
(H)
(12) (29) (40) AnnalesdeToxicologie Analytique,vol.
XVII,
n° 1,2005pourrait elle-même sinon réduire (purification), sinon amplifier (préconcentration) les effets dematrice.
Liang et coll. (34) ont montré que les neufcomposés testés etleurs standards internes deutérés respectifs se
suppriment
l'un l'autre
en ionisation électrospray (ESI). Au contraire, en mode d'ionisation APCI, sept des neuf composés ont vu leur ionisation augmentée par leurs propres standards internes. Lasuppression ou l'augmentation mutuelledel'ionisation
peutinfluencer les paramètres de sensibilité, dereproductibilité,
d'exactitude etde linéarité en analyse quantitative par LC-MS ouLMC-MS/MS.
Selon l'auteur, les procé¬dures bio-analytiques
utilisant l'ESI LC-MS
ne devraient être employées en routine et acceptées pour publication dans les journaux scientifiques qu'à la condition que des études de suppression d'ions aient étéréalisées.De telles investigationsdoiventinclureau minimum la comparaison des signaux obtenus d'une partavec l'analyte puret, d'autre part, l'analyteajouté àl'échantillon
biologique préparé. Une approche plus complète passeparl'injection
post-colonnedel'analy¬te afin d'évaluerles effetsprolongés de la suppression d'ionisation (33). Si une suppression d'ions importante estdétectée, des modifications doiventêtre apportéesà la procédure (purification de l'échantillon, conditions chromatographiques, changement de réactifs, standar¬
disation interne).
Plusieurs concepts ontétédéveloppéspourlescreening et la détection en LC-MS.
Afin
de simplifier le choix d'une méthodeadaptéeetàmêmed'apporterdes solu¬tions àunproblèmeanalytiqueréel,lescaractéristiques
de base des procédures pour le screening urinaire sont reprises dans le tableau I, pour le screening san- guin/sériquedansletableau
II
etpourle screening plas- matiqueavec quantification validéedansle tableauHI.Bogusz (52), Rittneretcoll. (44),Marquetetcoll. (24, 43),etMaureretcoll. (16, 21, 25, 26, 53) ontdévelop¬
pé des procédures de screening'sanguin basées sur un appareillage
LC-MS
à simple quadripole, tandis que Gergov et coll. (18), Marquet et coll. (22) ainsi que Decaestecker et coll. (29) ont développé des procé¬dures utilisantla
LC-MS/MS.
Gergov etcoll. (18) ont décritun screeningplasmatique multi-composéen uti¬lisant la
LC-MS/MS triple
quadripoleclassique, tandis queMarquet etcoll. (22),dans uneétude préliminaire, ont comparé une procédure plus sensibleutilisant
un couplage quadripole linéaire à trapped'ions(Q-IT),
àleurpropre procédureensimplequadripolementionnée plus haut. Decaestecker etcoll. (29) ontdéveloppé une procédurede screeningurinaireenutilisantun coupla¬
ge spectromètres demasse quadripolaireetàtempsde vol (Q-TOF). Gergov etcoll. (30) ainsi que Pelander et coll. (31) ont développé des procédures de screening urinaireà
l'aide
d'unspectromètredemasseàtempsde vol (TOF), procédure basée sur la mesure de lamasse exacte et des temps de rétention et leur comparaison avec des données deréférence,commece quiavaitété réalisé sur GC-MSvingt
cinq ans auparavant. Les auteurs ont conclu que laprocédureétait bien adaptée àl'identification
provisoiresans substances de référen¬ce. Les quelques faux positifs soulignent l'importance etlanécessité dechacundes trois paramètres quesont
TableauI :ProcéduresdeLC-MSpourlescreeningciblédemédicaments/drogueset/oudeleursmetabolites dansl'urine(U), le sang (S)et les cheveux(Ch).
Composés
B-Bloquants
B-Bloquants
B2-Agonistes Neuroleptiques
637médicaments 433 médicaments Phénothiazines Diurétiques Diurétiques Droguesd'abus Droguesd'abus
ÉchantillonPréparation U
U U
u,s,
u u u,s u u u u
Ch
SPE
Hydrolyse enzymatique,LLE Hydrolyse enzymatique,LLE B etcheveux : SPE
U :Hydrolyse enzymatique, pasd'extraction
Hydrolyse enzymatique, SPE SPE
SPME SPE
LLE LLE
Screening: injection directe Confirmation : SPE
Modededétection ESI+, MS-MS,MRM
APCI+,MS-MS,suivi deréactionsmultiples (MRM) ESI +,MS-MS,MRM
ESI+,MS-MS,MRM
TOF,HRMS TOF,HRMS
ESI +,MS scan,MS-MS,MRM ESI-,MS-MS,MRM
ESI+/-, MS scan
Q-TOF,ESI +, MSetMS-MSalternées APCI+,MS-MS,MRM
ReÇ (54) (39) (23) (20)
(31) (30) (41)
(H)
(12) (29) (40)
Tableau
II
:ProcéduresLC-MSpourle screeningciblédemédicaments/drogueset/oudeleurs metabolitesensangtotal(ST)ou sérum(S).Composés; ;
Amphétamines, benzodiazepines hallucinogènes,opiacés, cocaïne, Olanzapine
Amphétamines, benzodiazepines, hallucinogènes, opiacés,hypnotiques, Neuroleptiques
Médicaments sérotoninergiques Droguesd'abus
Antihistaminiques 238médicaments Antagonistesducalcium
Antidépresseurs, benzodiazepines, médicaments cardiaques, opiacés hypnotiques, neuroleptiques Myorelaxants-curarisants
Échantillon ;Préparation ST,S
(U)
SPE
Mode de détection
APCI+,SIM pourle screening
Réf.
(52)
S
ST ST ST ST
S S
SPE
LLE
SPE
LLE LLE
SPE SPE
ESI+,MSscan
APCI+,MS scan
Q-TOF,ESI+,MS etMS-MS alternées ESI+, MS-MS,MRM
ESI +, MS-MS,MRM ESI+,MS-MS,MRM ESI+/-, MS scan
(44).
(19) (29) (18) (18) (55) (24;43)
ST Déprotéinisation ESI+,SIM pourlaquantification (56)
Tableau
III
:ProcéduresLC-MSvalidéespourlescreeningcibléettaquantificationdemédicaments/drogues dansleplasma(P).Composés Echantillon Préparation Modededétection Anesthésiques,hypnotiquesactifs P
faibleconc. et opiacés
Benzodiazepines P
Antidiabétiques sulfonylurées P
B-Bloquants P
Neuroleptiques P
LLE APCI+,MSScanpour le screening, MSenmodeSIM pourlaquantification LLE APCI+,MSScanpourlescreening,
MSenmodeSEVIpourlaquantification LLE APCI+,MSScanpour lescreening,
MSenmodeSEVIpourlaquantification SPE APCI+,MS Scanpour le screening,
MSenmode SEVIpour laquantification SPE APCI+,MSScanpour le screening,
MSenmodeSIMpour laquantification
Réf.
(53)
(25)
(16)
(26)
(21)
la masse exacte, le temps de rétention et le schéma métabolique,pourpermettre uneidentification définiti¬
ve. Parallèlementà cesprocédures générales, certaines procédures en
LC-MS
ouLC-MS/MS
sontplus spéci¬fiques pourle screening d'une classe de médicaments et de drogues d'abus (29, 40), médicaments sérotoni¬
nergiques (19), phénothiazines (41), neuroleptiques (20), p2-agonistes (23), p-bloquants (39, 54), antago¬
nistes du calcium (55), diurétiques (11, 12), etmyore- laxants-curarisants (56).
Maurer et coll. ont développé des procédures univer¬
selles en
LC-MS
simple quadripolepour le screening,l'identification via
librairies spectrales et, contraire¬ment auxautresprocéduresde screening,laquantifica
tion plasmatique entièrement validée de nombreuses classesdemédicaments (16, 21,25, 26, 53). Cettepro¬
cédure générale en
LC-MS
est basée sur l'extraction liquide-liquide(LLE)
standard(16, 25, 28, 53) ou SPE (21, 26) des auteurs. Ces procédures sont également utiliséespourlesanalyses enGC-MS (57-59).Lasépa¬rationstandardest baséesur ungradient rapidecondui¬
sant à des analyses d'unedurée de 5 à 10 minutes. Le mode d'ionisation
APCI
a été préféré au mode élec¬trospray pour les raisons évoquées ci-dessus.
D'ailleurs, l'appareillage
LC-MS
utilisé avaitune sen¬sibilité plusimportanteen mode
d'APCI.
Les spectres de masse ont été enregistrés à deux voltages de frag- menteur (100V
et 200V)
avecuncycletrèscourtd'ac- TableauII
:ProcéduresLC-MSpourle screeningciblédemédicaments/drogueset/oudeleurs metabolitesensangtotal(ST)ou sérum(S).Composés; ;
Amphétamines, benzodiazepines hallucinogènes,opiacés, cocaïne, Olanzapine
Amphétamines, benzodiazepines, hallucinogènes, opiacés,hypnotiques, Neuroleptiques
Médicaments sérotoninergiques Droguesd'abus
Antihistaminiques 238médicaments Antagonistesducalcium
Antidépresseurs, benzodiazepines, médicaments cardiaques, opiacés hypnotiques, neuroleptiques Myorelaxants-curarisants
Échantillon ;Préparation ST,S
(U)
SPE
Mode de détection
APCI+,SIM pourle screening
Réf.
(52)
S
ST ST ST ST
S S
SPE
LLE
SPE
LLE LLE
SPE SPE
ESI+,MSscan
APCI+,MS scan
Q-TOF,ESI+,MS etMS-MS alternées ESI+, MS-MS,MRM
ESI +, MS-MS,MRM ESI+,MS-MS,MRM ESI+/-, MS scan
(44).
(19) (29) (18) (18) (55) (24;43)
ST Déprotéinisation ESI+,SIM pourlaquantification (56)
Tableau
III
:ProcéduresLC-MSvalidéespourlescreeningcibléettaquantificationdemédicaments/drogues dansleplasma(P).Composés Echantillon Préparation Modededétection Anesthésiques,hypnotiquesactifs P
faibleconc. et opiacés
Benzodiazepines P
Antidiabétiques sulfonylurées P
B-Bloquants P
Neuroleptiques P
LLE APCI+,MSScanpour le screening, MSenmodeSIM pourlaquantification LLE APCI+,MSScanpourlescreening,
MSenmodeSEVIpourlaquantification LLE APCI+,MSScanpour lescreening,
MSenmodeSEVIpourlaquantification SPE APCI+,MS Scanpour le screening,
MSenmode SEVIpour laquantification SPE APCI+,MSScanpour le screening,
MSenmodeSIMpour laquantification
Réf.
(53)
(25)
(16)
(26)
(21)
la masse exacte, le temps de rétention et le schéma métabolique,pourpermettre uneidentification définiti¬
ve. Parallèlementà cesprocédures générales, certaines procédures en
LC-MS
ouLC-MS/MS
sontplus spéci¬fiques pourle screening d'une classe de médicaments et de drogues d'abus (29, 40), médicaments sérotoni¬
nergiques (19), phénothiazines (41), neuroleptiques (20), p2-agonistes (23), p-bloquants (39, 54), antago¬
nistes du calcium (55), diurétiques (11, 12), etmyore- laxants-curarisants (56).
Maurer et coll. ont développé des procédures univer¬
selles en
LC-MS
simple quadripolepour le screening,l'identification via
librairies spectrales et, contraire¬ment auxautresprocéduresde screening,laquantifica
tion plasmatique entièrement validée de nombreuses classesdemédicaments (16, 21,25, 26, 53). Cettepro¬
cédure générale en
LC-MS
est basée sur l'extraction liquide-liquide(LLE)
standard(16, 25, 28, 53) ou SPE (21, 26) des auteurs. Ces procédures sont également utiliséespourlesanalyses enGC-MS (57-59).Lasépa¬rationstandardest baséesur ungradient rapidecondui¬
sant à des analyses d'unedurée de 5 à 10 minutes. Le mode d'ionisation
APCI
a été préféré au mode élec¬trospray pour les raisons évoquées ci-dessus.
D'ailleurs, l'appareillage
LC-MS
utilisé avaitune sen¬sibilité plusimportanteen mode
d'APCI.
Les spectres de masse ont été enregistrés à deux voltages de frag- menteur (100V
et 200V)
avecuncycletrèscourtd'ac-AnnalesdeToxicologie Analytique, vol.
XVII,
n° 1,2005quisition de données. Cependant, comme
il
en a déjà étédiscuté ci-dessus, nous devons garderàl'esprit
que les mêmes voltages de fragmenteur utilisés dans des appareils différents peuvent induire des fragments d'abondances différentes (45-48). Par conséquent, chaqueutilisateur doit choisir le(s) voltage(s) de frag¬menteur le(s) plus adapté(s) à son propre appareil de manièreàgénérerdesspectresde masse les plus riches eninformationet lesplus prochesde ceuxpubliés (16, 21, 25, 26, 53). Selonl'expériencede l'auteursurtrois différents appareils du même type simple quadripole (LC-MS), cette démarcheapermis
l'utilisation
correc¬te de la procédure de screening. En général, après screening etidentification en mode scan à
l'aide
de la nouvellelibrairie
spectraleLC-MS
desauteurs(60),les composésdesclassesdemédicaments étudiéespeuvent êtrequantifiésenmoded'ions sélectionnés (16, 21, 25, 26, 53). Toutesles procédures dequantification ontété entièrement validées conformément aux recommanda¬tions internationales (61-63). Seules ces données de validation peuvent convaincre le lecteur de la
fiabilité
d'uneprocédure. Chaque méthodededosages'estavé¬rée être spécifique etlinéaire pour des concentrations allant du sub-thérapeutique au supra-thérapeutique et ce,pour laplupartdescomposés.
Conclusions et perspectives
La LC-MS se présente donc comme le complément idéal au standard analytique actuel qu'est la GC-MS, toutparticulièrement pour la détection dans le plasma de médicaments plus polaires, instables ou faiblement dosés. Elle pourrait devenirun standard analytique en toxicologies clinique et médico-légale ainsi que dans l'analyse anti-dopage, pour autant que l'appareillage soit nettement moins coûteux, que les inconvénients actuels comme le manque de reproductibilité de la fragmentation, la réductiond'ionisationparlamatrice, etc...soient surmontés, et pour terminer, qu'une seule des différentes techniques d'ionisation devienne le standard àutiliser.
Remerciements
L'auteurremercielesDocteursFrankT.PetersetDenis S.Theobaldpourleurs discussions très utiles.
Cetexte, initialement écritenanglais,aététraduitavec l'accord de l'auteur, par Thierry Gougnard (Liège),
Alain
Verstraete (Gand) et Marc Deveaux (Paris), qui ontfait
le maximum pourresterfidèlesaustyledel'au¬teur.
Références
1. Maurer H. H. Position ofchromatographic techniques in screeningfordetectionofdrugsor poisonsinclinicaland forensic toxicologyand/ordoping control [review]. Clin.
Chem.Lab.Med. 2004 ;42: 1310-24.
2. PelanderA., OjanperaL, SistonehJ.,RasanenI.,Vuori E, Screeningforbasicdrugsin2-mLurinesamplesby dual- plateoverpressuredlayer chromatographyandcomparison with gas chromatography-mass spectrometry. J Anal.
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3. Lacassie E., Gaulier J.-M., Marquet P., Rabatel J.-R, LachatreG.Methodsforthedeterminationofsevenselec¬
tive serotonin reuptakeinhibitorsandthreeactivemetabo¬
litesinhumanserumusinghigh-performanceliquidchro¬
matography and gas chromatography. J Chromatogr. B Biomed.Sci.Appl. 2000;742: 229-38.
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tographyandcomparisonoftheresultswith urineimmu¬
noassay.JAnal.Toxicol. 2000 ;24 :46-53.
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Precisegaschromatographywithretentiontimelockingin comprehensivetoxicologicalscreeningfordrugs inblood.
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6. Kueh A. J., Marriott P. J., Wynne P.
M
Vine J. H.Applicationofcomprehensivetwo-dimensionalgas chro¬
matography to drugs analysis in doping control. J
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7. ThormannW. Progressofelectrokinetic techniquesinthe¬
rapeuticdrugmonitoringandinclinicalandforensictoxi¬
cology [review]. Ther.DrugMonit. 2002;24 : 222-31.
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Liquidchromatography-massspectrometryin forensictoxi¬
cology[review].Mass Spectrom. Rev.2000; 19 : 165-214.
10.Gergov M., Robson J. N., Ojanpera L, Heinonen O. P.,
Vuori E. Simultaneous screening and quantitation of 18 antihistamine drugs in blood by liquid chromatography ionspray tandem mass spectrometry. Forensic Sci. Int.
2001 ; 121 : 108-15.
ll.Thieme D., Grosse J., LangR., MuellerR. K., Wahl A.
Screening, confirmation andquantification ofdiuretics in urine for doping control analysis by high-performance liquid chromatography- atmospheric pressure ionisation tandemmassspectrometry.J.Chromatogr.BBiomed.Sci.
Appl.2001 ;757 :49-57.
12.Deventer K., Delbeke F. T., Roels K., Van Eenoo P.
Screeningfor 18diuretics andprobenecid in dopingana¬
lysis by liquid chromatography-tandem mass spectrome¬
try.Biomed. Chromatogr. 2002 ; 16 :529-35.
13.Marquet P. Progress of LC-MS in clinical and forensic toxicology[review].Ther.DrugMonit.2002;24:255-76.
14.MarquetP.IsLC-MS suitableforacomprehensivescree- AnnalesdeToxicologie Analytique, vol.
XVII,
n° 1,2005quisition de données. Cependant, comme
il
en a déjà étédiscuté ci-dessus, nous devons garderàl'esprit
que les mêmes voltages de fragmenteur utilisés dans des appareils différents peuvent induire des fragments d'abondances différentes (45-48). Par conséquent, chaqueutilisateur doit choisir le(s) voltage(s) de frag¬menteur le(s) plus adapté(s) à son propre appareil de manièreàgénérerdesspectresde masse les plus riches eninformationet lesplus prochesde ceuxpubliés (16, 21, 25, 26, 53). Selonl'expériencede l'auteursurtrois différents appareils du même type simple quadripole (LC-MS), cette démarcheapermis
l'utilisation
correc¬te de la procédure de screening. En général, après screening etidentification en mode scan à
l'aide
de la nouvellelibrairie
spectraleLC-MS
desauteurs(60),les composésdesclassesdemédicaments étudiéespeuvent êtrequantifiésenmoded'ions sélectionnés (16, 21, 25, 26, 53). Toutesles procédures dequantification ontété entièrement validées conformément aux recommanda¬tions internationales (61-63). Seules ces données de validation peuvent convaincre le lecteur de la
fiabilité
d'uneprocédure. Chaque méthodededosages'estavé¬rée être spécifique etlinéaire pour des concentrations allant du sub-thérapeutique au supra-thérapeutique et ce,pour laplupartdescomposés.
Conclusions et perspectives
La LC-MS se présente donc comme le complément idéal au standard analytique actuel qu'est la GC-MS, toutparticulièrement pour la détection dans le plasma de médicaments plus polaires, instables ou faiblement dosés. Elle pourrait devenirun standard analytique en toxicologies clinique et médico-légale ainsi que dans l'analyse anti-dopage, pour autant que l'appareillage soit nettement moins coûteux, que les inconvénients actuels comme le manque de reproductibilité de la fragmentation, la réductiond'ionisationparlamatrice, etc...soient surmontés, et pour terminer, qu'une seule des différentes techniques d'ionisation devienne le standard àutiliser.
Remerciements
L'auteurremercielesDocteursFrankT.PetersetDenis S.Theobaldpourleurs discussions très utiles.
Cetexte, initialement écritenanglais,aététraduitavec l'accord de l'auteur, par Thierry Gougnard (Liège),
Alain
Verstraete (Gand) et Marc Deveaux (Paris), qui ontfait
le maximum pourresterfidèlesaustyledel'au¬teur.
Références
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14.MarquetP.IsLC-MS suitableforacomprehensivescree-