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Ophrys aurelia en Luberon

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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APT

MANOSQUE CAVAILLON

PERTUIS

Photo: Roland Martin

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Courrier scientifique du Parc naturel régional du Luberon, n° 4-2000, p. 156-158.

OPHRYS AURELIA en LUBeROn

Roland MARTIN*

* Société française d’Orchidophilie, Les Fontanils 84220 Gordes.

En 1993, je prenais en charge la cartographie des orchidées du département de Vaucluse.

J’utilisais comme base de travail l’excellent ouvra- ge de B. Girerd (1991) dans lequel on pouvait trouver plusieurs localisations d’Ophrys bertoloniiMoretti. Très étonné par cette détermination j’arpentais les lieux cités et découvrais Ophrys drumanaDelforge en quantité plus que satisfaisante.

Le Vaucluse compte à ce jour plus de 60 stations de ce taxon, ainsi que de nombreux hybrides :

O. drumana x O. fuciflora O. drumana x O. provincialis O. drumana x O. scolopax O. araneola x O. drumana

Deux stations situées sur les crêtes du Petit Luberon par la présence d’une majorité de plantes à labelle assez développé qui faisaient immédiatement penser à Ophrys grassensisou O. saratoi E.G. Camus ou encore à O.

aureliaP. Delforge & P. Devilliers-Terschuren, taxons dont les statuts n’étaient pas bien fixés à cette époque.

Les fluctuations de la météo ainsi que les aléas dus à la fréquentation touristique ont perturbé les études sur ces stations par exemple, on pouvait noter les obser- vations suivantes :

- 317 pieds en 1996 ;

- 17 pieds en 1997 (année sèche) ;

- une pauvre floraison en 1998 (seconde année sèche) ;

- en 1999, avec une très belle floraison, le site a été dévasté par des cueilleurs, 3 jours après ma visite, au point de rendre les comptages et les mesures statis- tiques impossibles.

Depuis des études ont été réalisées. Elles font appa- raître :

- Une grande majorité de plantes qui possèdent un labelle dépassant 12 mm (19 mm) ;

- De manière générale un appendice assez développé dans une échancrure du labelle plutôt importante.

- Une selle relativement bien marquée donnant au labelle une forme bien caractéristique.

En conclusion, ces trois caractères sont propres à un taxon encore jamais observé en Vaucluse : Ophrys aurelia P. Delforge & P. Devilliers-Terschuren 1989 (forme saratoi). Il pousse bien sûr les crêtes du Petit Luberon, à environ 650 m d’altitude, sur trois sites de la pelouse sommitale. Nous avons pu constater la pré- sence de certaines formes intermédiaires, par la peti- tesse du labelle (moins de 12 mm), entre O. aurelia et O. drumana dont la présence sur ces crêtes est confirmée.

Cette découverte d’une espèce nouvelle pour le ter- ritoire du Parc naturel régional du Luberon permet d’étendre la zone de répartition en Provence de ce taxon, très longtemps discuté.

RemeRciements

Un grand merci à tous les amis qui sont venus sur le terrain. Ce fut un grand plaisir de vivre des moments intenses avec eux. Ils se reconnaîtront.

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BiBLiOGRAPHie

BOURNERIAS M. et al.,1998, Les orchidées de France, Belgique et Luxembourg,Collection Parthenope, Édition Biotope, 416 p..

GIRERD B., 1991, La flore du département de Vaucluse (nouvel inventaire), Éditions Barthélémy, Avignon, 391 p..

GUENDE G., 1993 Flore du Luberon,Édisud/Parc naturel régional du Luberon, Collection Images et signes n˚ 3, Aix- en-Provence/Apt, 103 p..

JACQUET P., 1995, Une répartition des orchidées sauvages de France,(3eéd.), Société française d’orchidophilie, Paris.

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