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E-learning ASP - Partie 2 - Module 1 (Séquences 3 4 & 5) : Sémiologie des protéines plasmatiques Module 1 Séquence 3 : Exploration de l inflammation

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Texte intégral

(1)

FGSM2 - Formation Générale aux Soins Médicaux de niveau 2 MED0302– Bases moléculaires et cellulaires des pathologies Pr Gillery

S3 – 16/09/2020

PETRARCA César et BANCHERI Arthur Correcteur : DUMESNIL Cassandra

E-learning ASP - Partie 2 - Module 1 (Séquences 3 – 4 & 5) : Sémiologie des protéines plasmatiques

Module 1 – Séquence 3 : Exploration de l’inflammation

Introduction

Les outils que nous pourrons utiliser sont d'une part l’électrophorèse des protéines mais surtout le dosage de protéines spécifiques de l'inflammation.

2 causes d’inflammations

- Causes immunitaires : formation d'un complexe antigène-anticorps et participation d’un complément (protéines du complément) qui conduisent au déclenchement de la cascade inflammatoire.

- Causes non-immunitaires : on a un facteur contact : o Implication des plaquettes

o Traumatisme

o Mécanisme toxique ou mécanique o Brûlure

➢ Ceux-ci peuvent mettre en jeu différents types cellulaires comme les mastocytes et déclencher le reste de la cascade.

- Le reste de la cascade fait intervenir des cellules inflammatoires, notamment des macrophages, qui synthétisent des substances de type cytokines et en particulier l'interleukine 6 (IL-6) ou le TNF Alpha.

(2)

Remarques

- Ces cytokines ont différents effets aux niveaux de l’organisme, observé au cours de l’inflammation (effets qui peuvent s'exercer au niveau de la moelle, de l'hypothalamus générant de la fièvre,

stimulation de cellules immunitaires, action également au niveau des muscles et d'un certain nombre de cellules comme les fibroblastes).

- Ces cytokines ont également des actions au niveau du foie. Elles exercent soit une action de stimulation de la synthèse de certaines protéines, soit une action d'inhibition de la synthèse d'autres protéines.

- Au cours de l'exploration chez les patients on dose essentiellement les protéines, les cytokines sont peu utilisées, sauf dans d'éventuels protocole de recherche clinique, mais pas en pratique courante.

I - Protéines au cours de l’inflammation et utilisation de ces informations

L’inflammation est un mécanisme de fin de chaîne puisqu’avant d'arriver à la modulation de la synthèse protéique on a eu un grand nombre d'évènements biochimiques au sein de l'organisme.

Rappel : aspect typique de l'électrophorèse des protéines au cours du syndrome inflammatoire :

• Augmentation du pic des α2-globulines (plus important que les α1/β-globulines)

• Légère diminution de l’albumine.

(3)

Protéines soulignées : les plus utilisées pour l’exploration d’une inflammation :

➢ CRP

➢ Haptoglobine

➢ Fibrinogène

Attention, le fibrinogène est une protéine plasmatique, on ne le détecte donc pas lors d’une électrophorèse des protéines sériques !

Ce sont des dosages spécifiques des protéines qui vont être utiles pour faire un diagnostic.

Certaines protéines ont une concentration augmentée au cours de l'inflammation on parle de protéines positive de l’inflammation.

- L'intensité de l'augmentation de la concentration varie selon les protéines.

o Protéine C-réactive ou CRP o Protéine Sérun Amyloïde A ou SAA

➢ Augmentation par un facteur 10 (parfois plus).

- D'autres protéines voient également leur concentration augmenter de façon significative :

o L’orosomucoïde, o L’haptoglobine o Le fibrinogène o La céruloplasmine

D’autres protéines ont une concentration diminuée, on parle de protéines négatives de l'inflammation :

o La transferrine (protéine de transport du fer)

o L’albumine

o Les préalbumines (TBPA et RBP) o L’apolipoprotéine A1 (Apo A1).

La concentration de ces protéines est diminuée en cas d’inflammation. Pour l’interprétation correcte des résultats, ce ne sont pas des marqueurs utiles pour l’exploration.

Les protéines de la réaction inflammatoire sont donc caractérisées par des modifications de leur concentration. Un autre facteur est important à prendre en compte c'est leur cinétique de variation.

(4)

CINÉTIQUE DES PROTÉINES DE LA RÉACTION INFLAMMATOIRE

Ce schéma représente la cinétique de variation des protéines de la réaction inflammatoire, après une inflammation. On observe :

o Une augmentation de certaines protéines

o Une diminution d’autres protéines.

Il s’agit des protéines que nous avons évoquées précédemment.

Ce qu'il est important de constater, ici, c'est qu'en dehors de l'intensité d'augmentation certaines protéines après une inflammation, certaines voient leur concentration augmenter très rapidement et d'autres beaucoup plus tardivement.

Description du schéma

- Cinétique de variation très rapide : o CRP (la plus rapide)

o SAA

- Cinétique de variation lente :

o L’haptoglobine (maximum à 7 jours après le début de

l’inflammation)

o Le fibrinogène (maximum à 10 jours après le début de

l’inflammation)

Conclusion

- Du fait de son intensité d'augmentation et sa cinétique rapide, la CRP est un excellent marqueur des inflammations aiguës - L’haptoglobine et le fibrinogène sont de

bons marqueurs d'inflammation mais essentiellement pour les inflammations subaiguës et chroniques.

Les marqueurs que nous venons de citer sont des marqueurs généraux de l'inflammation c'est à dire qu’ils sont augmentés ou diminués dans toutes les causes d'inflammation.

(5)

II – Protéines de l’inflammation : marqueurs généraux ou spécifiques

À l'opposé des protéines de la réaction inflammatoire, positives ou négatives, qui sont des

marqueurs généraux, il existe un marqueur spécifique très utilisé en pratique courante en médecine et en particulier à l'hôpital : la pro-calcitonine (PCT).

Pro-calcitonine PCT

(Tableau important)

- Polypeptide de 116 AA (Masse Moléculaire = 12 600 Da) - Précurseur de la calcitonine

- Produit du gène CALC-1 exprimé dans :

o La thyroïde : la calcitonine est une hormone hypocalcémiante

o Système nerveux : CGRP (Calcitonin Gene Related Peptide) : peptide vasodilatateur (épissage différentiel) Comme de très nombreuses hormones, il existe des formes pré/pro.

➢ La pro-calcitonine

Et ensuite, différentes formes de maturation pour obtenir à la fin la calcitonine qui est un peptide de 32 acides aminés.

III - Interprétation des dosages de la procalitonine

La procalcitonine :

- Sécrétée en cas de réaction inflammatoire liée à une infection.

- Libération très précoce : 4ème heure après le début de l’inflammation.

- Demi-vie : 22-23h

➢ La PCT n'est pas un marqueur général d’une inflammation mais un marqueur général d'inflammations liés à des infections.

(6)

Dosages de la procalcitonine

Interprétation des dosages

Sujet sain La procalcitonine est présente à l’état de traces dans le plasma :

< 0,5 µg / L Infections

(bactériennes ou virales)

Dans un cas d’infection modérée ou localisée, la concentration de procalcitonine dans le plasma augmente légèrement par rapport à un sujet sain, mais reste relativement faible : 0,5 à 2 µg/L Réponse

inflammatoire générale (infections bactériennes, parasitaires ou

fongiques)

Dans un cas de réponse inflammatoire générale, la concentration de procalcitonine augmente par rapport aux concentrations vues précédemment : 5 à 20 µg/L

Infections bactériennes, parasitaires et fongiques généralisées

sévères

Dans un cas d’infection généralisée, la concentration en procalcitonine augmente de façon considérable : 10 à 1000 µg/L

La PCT est donc un très bon marqueur des infections. Son dosage est indiqué pour établir un diagnostic positif ou un diagnostic différentiel : infection parasitaire, bactérienne ou fongique.

Il y a différents seuils cliniques qui sont utilisés (non développé dans ce cours).

Sur un plan thérapeutique et médico-économique, la procalcitonine a un intérêt puisque de nombreuses études montrent que son utilisation permet d'optimiser l'arrêt d'un traitement antibiotique en objectivant la fin de l’infection.

(7)

Module 1 – Séquence 4 : Marqueurs tumoraux sériques

Marqueurs tumoraux

sériques

- Substances sécrétées par une tumeur o Hormones

§ β

HCG

§ Catécholamines

§ Glucagon o Enzymes

§ PSA

§ NSE o Protéines

§ Protéines cellulaires ou sécrétées

§ Protéines monoclonales

§ Protéines témoignant de la réaction de l’hôte à la tumeur - Retrouvées en grande quantité dans le sang (et autres liquides) de

patients atteints de tumeurs.

Caractéristiques d’un marqueur

idéal

- Production spécifique par une tumeur donnée (type cellulaire donné) - Libération dans un liquide biologique facilement accessible

- Permettant : o Dépistage

o Diagnostic précoce o Localisation de la tumeur

o Pronostic (évolution / extension) o Suivi thérapeutique

- Dosage fiable, sensible, rapide et peu onéreux

Mais, le marqueur idéal

n’EXISTE PAS

Le plus souvent :

- Molécules normalement présentes à de très faibles concentrations chez le sujet sain

- Concentration augmentée dans les pathologies bénignes et très augmentée dans les pathologies malignes.

Þ Importance des valeurs seuils Þ Importance de la qualité des dosages - Indications :

o Très peu en dépistage o Peu en diagnostic

o Certaines en pronostic et suivi

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I - IMPORTANCE DES SEUILS DE DÉCISION

Dans une situation idéale, les valeurs retrouvées dans une population de sujet sains et dans une population de sujets malades sont très

différentes et il n’y a pas de recouvrement des valeurs (graphique de gauche).

Dans ce cas, le seuil de décision peut être facilement déterminé, mais cela n’est jamais le cas : il y a toujours un recouvrement des valeurs entre les 2 populations (graphique de droite).

Le seuil de décision, même optimisé, ne permet pas d’éliminer un certain nombre de faux positifs et de faux négatifs.

On peut jouer sur la valeur de ce seuil de décision que l’on peut placer soit dans des valeurs plus basses, soit dans des valeurs plus élevées. Mais dans chaque cas, on augmente le nombre de faux négatifs ou de faux positifs, suivant le cas.

Ceci affecte la sensibilité ou la spécificité du marqueur et les courbes ROC, exprimant la sensibilité en fonction de la spécificité du

marqueur, permettent de déterminer l’intérêt de celui-ci dans une pathologie donnée.

(9)

II – DIFFÉRENTS MARQUEURS TUMORAUX SÉRIQUES UTILISÉS EN PRATIQUE COURANTE

α-Fœtoprotéine (αFP, AFP)

(Tableau important)

Protéine oncofœtale normalement synthétisée au cours de la vie fœtale, mais dont la synthèse est réprimée chez l’adulte. Cette synthèse peut réapparaître au cours de certaines tumeurs où l’on voit la prolifération de cellules capables de ré-exprimer ces protéines.

L’α-Fœtoprotéine :

- Glycoprotéine de 70 kDa

- Synthèse dans les hépatocytes fœtaux - Valeur de référence (adulte) : < 10 µg/L - Marqueur tumoral

- Carcinomes hépatocellulaires (dépistage / diagnostic) : tumeurs hépatiques se développant souvent sur des pathologies hépatiques chroniques. On les observe parfois de façon initiale, mais souvent comme complications de pathologies comme les hépatites chroniques ou les cirrhoses qu’elle qu’en soit l’origine. Dans ces pathologies, l’augmentation significative de la concentration de l’αFP en fait un bon critère de diagnostic. L’αFP est utilisée pour dépister ces complications. Les seuils sont donc importants à considérer : ➢ Au cours des cirrhoses, on peut observer des augmentations modérées de l’αFP, de l’ordre de 40-50 μg/L

➢ Des concentrations >100 μg/L évoquent avec quasi- certitude, la présence d’un carcinome hépatocellulaire.

o Dysembryomes testiculaires (diagnostic / avec β

HCG

) : tumeurs caractérisées par la synthèse d’αFP. Elle peut être utilisée pour son diagnostic en lien avec le dosage de la βHCG.

o Tumeurs embryonnaires de l’enfant : l’αFP en est leur marqueur

Antigène carcino- embryonnaire

(ACE)

N’est pas utilisé en diagnostic, mais en suivi ou pour juger l’évolution thérapeutique de certains cancers. Dans les autres cancers, sa concentration peut être élevée mais cette élévation est peu spécifique.

- Glycoprotéine oncofœtale de 200 kDa - Biosynthèse : organes du tissu digestif fœtal - Valeurs de référence (adulte) ≤ 5 µg/L

- Marqueur tumoral (suivi – évolution thérapeutique) o Cancers colo-rectaux

o Cancers médullaires de la thyroïde o Autres cancers (peu spécifique)

β2Microglobuline 2M)

- Petite protéine de 12 kDa (surface cellulaire)

- Chaîne légère des antigènes du complexe majeur d’histocompatibilité HLA de classe I

- Demi-vie très courte (2-4h) – catabolisme rénal - Valeurs de référence :

o Sérum : 1 – 3 mg/L o Urine : < 0,35 mg/24h

- Marqueur de la néphropathie tubulaire (dosage dans l’urine)

(10)

- Marqueur tumoral : myélome multiple o Calcul de la masse tumorale

o Stade du myélome (classification internationale)

Antigène spécifique de la

prostate (PSA)

- Marqueur très utilisé en pratique courante

- Glycoprotéine de 29 kDa, produite par la prostate, impliquée dans la liquéfaction du liquide séminal

- Kallikréine : sérine protéinase - Formes circulantes :

o Libre

o Liée (α1 antichymotrypsine) - Marqueur tumoral : cancer de la prostate

- ➢ Importance du seuil (4ng/mL) car élévations non-spécifiques : on peut observer des augmentations de la PSA dans des pathologies bénignes de type adénomes prostatiques.

- Associée au toucher rectal (TR) - TR normal et PSA entre 4 et 10 ng/mL

➢ PSA libre : < 10% : forte probabilité de cancer > 25% : faible probabilité de cancer Antigènes de la

série CA (Cancer Antigens, Carbohydrate

Antigens)

- CA125 : cancer de l’ovaire (bilan d’extension et de suivi) - CA15.3 : cancer du sein (stade évolutif et suivi)

- CA19.9 : cancer du pancréas (suivi)

Autres cancers (voies biliaires, ovaire)

NB : Pas de spécificité absolue, ce sont des marqueurs de suivi.

Autres marqueurs utilisés dans

certaines situations

- CYFRA 21-1 et NSE (Neurone Specific Enolase) : marqueurs enzymatiques utilisés dans le suivi.

- Cancers broncho-pulmonaires - CYFRA 21-1 :

o Cancers non à petites cellules o Corrélé à la masse tumorale - NSE :

o Cancers à petites cellules

o Pronostic / évaluation de l’efficacité thérapeutique

D’autres marqueurs que les marqueurs sériques sont disponibles comme les marqueurs d’origine génétique ou liés à l’ADN tumoral circulant.

(11)

Module 1 – Séquence 5 : Exploration des immunoglobulines

STRUCTURE DES IMMUNOGLOBULINES

Schéma

Composition

- 2 chaînes légères et 2 chaînes lourdes réunies par des ponts disulfures - Les chaînes contiennent des domaines constants et variables :

➜ Les domaines variables assurent la spécificité de l’Ig, donc de l’anticorps, vis-à-vis de la reconnaissance d’un antigène donné.

(12)

LES DIFFÉRENTES CLASSES D’IMMUNOGLOBULINES ET LEUR CONCENTRATION PLASMATIQUE

Les 5 classes d’immunoglobulin

es

- L’IgG est la classe la plus abondante.

- Les Ig sont classées dans l’ordre décroissant de concentration de haut en bas (sur la liste au dessus).

Les 2 types de chaînes

- Chaines légères : toujours de type k ou l

➜ On a des Ig possédant soit 2 chaînes légères k soit 2 chaînes légères l

- Chaînes lourdes de différents types : g (IgG), a (IgA), µ (IgM), d (IgD), e (IgE).

Exemples

- Avec IgG on a : soit g2k2, soit g2l2. - Avec IgM on a : soit µ2k2, soit µ2l2.

- Particularités structurales pour certaines Ig (évoquées mais pas développées dans ce cours) :

➜ Dans le sérum, les IgM sont sous forme de polymères, et les IgA sont souvent sous forme de dimères.

(13)

ÉVOLUTION DES CONCENTRATIONS PLASMATIQUES DES IMMUNOGLOBULINES EN FONCTION DE L’ÂGE

Graphique

Nature des variations et

description des courbes

- La concentration des Ig n’est pas constante chez les individus de la naissance à l’âge adulte : il existe des variations physiologiques, en dehors des variations pathlogiques.

- À la naissance, le nouveau-né possède un stock d’Ig, en particulier d’IgG, qui proviennent du sang maternel : le nouveau-né n’a pas encore physiologiquement synthétisé ses propres Ig, durant sa vie in utero.

- Ce n’est qu’à partir de la naissance que la synthèse s’effectue, avec une vitesse relative.

- Si la concentration adulte d’IgM est atteinte rapidement, celle d’IgG ne l’est qu’à 2-3 ans, et celle d’IgA que vers 15 ans.

- La courbe des IgG est maximale à la naissance, puis diminue et remonte car les IgG maternelles présentes à la naissance ont une demi-vie plasmatique d’environ 2-3 semaines :

➜ Elles sont progressivement détruites au sein de l’organisme comme toutes les protéines après leur temps de vie.

- Parallèlement, le nouveau-né commence à synthétiser les différentes classes d’Ig, en particulier les IgG, ce qui explique la forme de la courbe.

- À partir de ce moment, il n’y a plus que des Ig produites par le nouveau- né dans le sang.

- La diminution d’IgG à environ 6 mois est appelée

l’hypogammaglobulinémie physiologique du nourrisson (parfaitement normale).

(14)

EXPLORATION DES IMMUNOGLOBULINES

Avec un dosage quantitatif

- C’est-à-dire un dosage pour la détermination d’une quantité avec des chiffres.

- On peut doser les Ig dans leur intégralité (IgG, IgA etc…) ou doser spécifiquement les chaînes légères dans certaines pathologies comme le myélome multiple.

- On peut aussi effectuer une électrophorèse.

Avec une exploration (ou

dosage) qualitative

- C’est-à-dire un dosage visant à déterminer une variation de qualité de répartition des Ig.

- De nouveau l’électrophorèse est possible (car à la fois quantitative et qualitative).

- Ou alors une opération d’immunotypage permettant, en présence d’une dysglobuline (protéine produite en grande quantité par un clone cellulaire anormal), de déterminer son type (G,A,M… et chaîne légère). On y trouve :

➜ L’immunosoustraction ou,

➜ L’immunofixation

(15)

ÉLECTROPHORÈSE DES PROTÉINES : TRACÉ NORMAL

Schéma

Description

- La répartition homogène des g-globulines est liée au fait que leur synthèse est polyclonale : participation de très nombreux clones cellulaires, chacun synthétisant une Ig particulière

➜ À l’état physiologique nous avons une multitude de clones cellulaires actifs en réponse à une multitude d’antigènes rencontrés dans l’environnement.

-

Les Ig diffèrent légèrement par leur structure, mais également par leur charge, ce qui explique cette répartition élargie sur le support.

(16)

Pathologies : électrophorèse des protéines : HYPOGAMMAGLOBULINÉMIE

Schéma

Description

- Cette pathologie est une anomalie quantitative.

- Elle a différentes causes, innés ou acquises :

➜ Chez l’adulte, une hypogammaglobulinémie est toujours pathologique, il convient donc de les explorer.

(17)

Pathologies : électrophorèse des protéines : HYPERGAMMAGLOBULINÉMIE

Schéma

Description

- Augmentation de la concentration avec une bande plus marquée, un dôme plus important que physiologiquement, cependant la répartition des Ig reste homogène donc polyclonale.

-

C’est donc une variation uniquement quantitative.

(18)

Pathologies : électrophorèse des protéines :

SYNDROME DYSGLOBULINÉMIQUE (PIC D’ASPECT MONOCLONAL)

Schéma

Description

- À l’inverse, cette variation est surtout qualitative, mais aussi quantitative.

- Qualitative car la zone des g-globulines n’est plus homogène et qu’on enregistre un pic monoclonal différent du dôme régulier habituel : c’est ce qu’on appelle une dysglobuline.

- Il y a développement d’un clone cellulaire particulier de cellule anormale qui synthétise toujours la même Ig. Ceci explique pourquoi cette Ig migre toujours au même endroit, sous forme d’un pic car il n’y a qu’une seule population et non plus une multitude.

-

L’anomalie est également quantitative car le pic anormal représente 40%

des protéines et près de 35 g.L-1.

(19)

TYPAGE D’UN PIC MONOCLONAL : IgG À CHAINE LÉGÈRE l

Schéma

Description

- Lorsqu’on observe un pic monoclonal, il convient de le typer, savoir si c’est une IgG, A… et connaître sa chaîne légère.

➜ Présence du pic dans les g-globulines.

- Ce pic anormal ne génère pas d’anomalie des protéines totales. On peut avoir des anomalies qualitatives, des pics monoclonaux d’origine tumorale, même avec des protéines totales normales.

- L’examen qualitatif de cet exemple a permis de typer le pic monoclonal.

Immunofixation

- Celle-ci consiste à déposer en parallèle le sérum du patient sur plusieurs pistes d’électrophorèse, ici 6 pistes.

- À gauche, les protéines sont colorées comme habituellement avec l’albumine en haut puis les a puis b puis les g-globulines. La bande des g-globulines est mince (pic monoclonal).

-

Le sérum est aussi déposé sur les autres pistes, mais cette fois-ci on ne colore pas toutes les protéines : on fait réagir un antisérum dirigé soit contre les chaînes lourdes g, sur la piste G, qui dépiste donc les IgG, soit contre les chaînes lourdes a qui révèlent les IgA, soit contre les chaînes lourdes µ pour IgM.

(20)

TYPAGE D’UN PIC MONOCLONAL : IgG À CHAINE LÉGÈRE l (suite)

Schéma

Immunofixation

- À droite sont utilisées 2 pistes pour révéler les chaînes légères k et l sur la piste indiquée par un « L ».

- On fait ensuite réagir ses anticorps, ce qui provoque un précipité s’ils rencontrent l’antigène correspondant, puis après lavage des autres protéines et coloration, on obtient une coloration du précipité, là où se trouvent l’antigène correspondant, ici la protéine monoclonale anormale

➜ On voit qu’il existe une réaction avec l’anticorps anti IgG et l’anticorps anti chaîne légère l, alors que pour les autres pistes on ne voit qu’une répartition diffuse polyclonale normale.

-

La colocalisation entre la bande à l’électrophorèse les pistes révélées par les antisérums anti IgG, anti chaînes légères l, indique que cette dysglobuline/pic monoclonal est une IgG à chaîne légère l.

(21)

Questions d’auto-évaluation :

Question 1 : Au cours d’une réaction inflammatoire : A) La concentration en TBPA diminue

B) La concentration de la CRP augmente plus que celle de l’ α1-antitrypsine

C) La concentration de la CRP augmente plus rapidement que celle de l’haptoglobine D) Le fibrinogène est la première protéine dont la concentration augmente en phase aiguë Question 2 : À propos de la procalcitonine (PCT) :

A) Sa concentration est augmentée de façon importante dans les infections bactériennes localisées ou modérées

B) Sa concentration plasmatique est augmentée en cas d’infection parasitaire sévère

C) Elle est sécrétée par les cellules thyroïdiennes au cours des inflammations liées à une infection bactérienne

D) Une concentration de 0,2 µg/L permet de diagnostiquer une infection bactérienne générale sévère

Question 3 : Les protéines de la réaction inflammatoire : A) Sont synthétisées par le foie

B) Sont synthétisées par les macrophages et les cellules inflammatoires C) Sont des cytokines

D) Sont localisées dans les zones préalbumine, albumine, alpha et bêta globulines à l’électrophorèse en gel d’agarose.

Question 4 : Les protéines suivantes sont des protéines « négatives » de l’inflammation : A) Haptoglobuline

B) Albumine C) CRP

D) Apolipoprotéine A1

Question 5 : L’antigène carcino-embryonnaire : A) Est une glycoprotéine oncofoetale

B) A une concentration physiologique de l’ordre de 5 g/L

C) Est un marqueur diagnostic des cancers médullaires de la thyroïde D) Est un marqueur diagnostic des cancers colo-rectaux

Question 6 : Les marqueurs tumoraux peuvent être des : A) Protéines cellulaires

B) Protéines sécrétées C) Enzymes

D) Hormones

Question 7 : Indiquer les associations correctes marqueur / tumeur : A) CA 15.3 / cancer du pancrés

B) NSE (Neurone Specific Enolase) / tumeurs cérébrales

C)

Β2 Microglobuline / myélome multiple

D)

PSA / cancer de la prostate

(22)

Question 8 : l’ α-Fœtoprotéine (FP) :

A) Est augmentée dans le sérum au cours des cirrhoses hépatiques B) Est normalement synthétisée par les hépatocytes fœtaux

C) Est un marqueur de suivi des cancers pulmonaires à petites cellules D) Est un marqueur diagnostique des carcinomes hépato-cellulaires

Question 9 : Parmi les propositions ci-dessous, quelle(s) est(sont) la(les) réponse(s) juste(s) ?

A) L’immunofixation est une exploration qualitative permettant de typer les immunoglobulines monoclonales

B) Une hypogammaglobulinémie est toujours bénigne chez l’adulte C) Une hypergammaglobulinémie peut être polyclonale ou monoclonale

D) À l’état physiologique, la répartition des immunoglobulines à l’électrophorèse esr polyclonale et homogène

Question 10 : Parmi les propositions ci-dessous, quelle(s) est(sont) la(les) réponse(s) juste(s) ? A) Les IgG présentes chez le nouveau-né sont exclusivement d’origine maternelle

B) La concentration « adulte » d’IgA est atteinte vers l’âge de 15 ans

C) La concentration plasmatique des IgG est identique tout au long de la vie D) Les IgM présentes chez le nouveau-né sont exclusivement d’origine maternelle

Question 11 : Quel est le bon ordre de classement par ordre croissant des différentes classes d’immunoglobulines selon leur concentration plasmatique ?

A) IgE / IgD / IgM / IgA / IgG B) IgE / IgD / IgM / igG / IgA C) IgA / IgD / IgG / IgE / IgM D) IgE / IgD / IgA / IgG / IgM

Question 12 : Parmi les propositions ci-dessous, quelle(s) est(sont) la(les) réponse(s) juste(s) ? A) Les immunoglobulines sont constituées de deux chaînes légères et de deux chaînes lourdes

réunies par des ponts disulfures

B) Les IgG ont une composition de type γ2κ2 ou γ2δ2

C) Les chaînes légères ne comportent pas de domaines variables D) Les IgD sont uniquement présentes sous forme δ2λ2

Réponses : 1) ABC 2) B 3) CD 4) BD 5) A

7) CD 8) ABD 9) ACD 10) AB 11) A

AD

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