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Quelques conseils pour la rédaction des textes scientifiques

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Texte intégral

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Quelques conseils pour la rédaction des textes scientifiques

Laurent Pouilloux, Yanick Ricard, Stéphane Labrosse, Frédéric Chambat

Septembre 2011 - Janvier 2019

Résumé

Français

Ce document présente quelques points de mise en forme de documents scientifiques, notam- ment des rapports de stages, avec des recommandations à suivre et des conseils pratiques. Il se penche sur les problèmes généraux comme la présentation ou le plan, et la gestion des différents environnements (section, figures, tables) Dans la suite, un point très important est développé : la gestion de la bibliographie et son importance quant à la démarche scientifique. Sont également évoquées quelques règles typographiques utiles.

Une fois ce rapport lu, vous saurez comment respecter les normes de qualité requises pour ce type de production scientifique.

English

This document deals about the creation of scientific documents like internship reports and pre- sents some of the rules that must be followed. Firstly we present some generalities on the topic and we introduce the basic structure of the publication. Then we explain how to handle the section, figures, tables and the references. We finally give some typographical rules that may be useful.

Once you will have read that report, you will be able to produce good quality scientific papers.

Laboratoire de Géologie de Lyon, Terre, Planètes, Environnements - Université de Lyon

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TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES

Table des matières

1 Généralités 3

1.1 Avant d’écrire le rapport. . . 3

1.2 Pour le confort du lecteur . . . 3

1.3 Le style . . . 3

2 Le rapport est une démonstration 4 2.1 Quelques remarques sur le plan . . . 4

2.2 Page de titre . . . 4

2.3 Résumé (ou abstract) . . . 4

2.4 Introduction . . . 4

2.5 Matériels et méthodes. . . 5

2.6 Résultats. . . 5

2.7 Discussion . . . 5

2.8 Conclusion. . . 5

2.9 Annexes . . . 6

3 Les environnements particuliers 6 3.1 Numérotations des pages, table des matières, index, glossaire. . . 6

3.2 Les équations . . . 6

3.3 Figures et tables . . . 7

4 Gestion des références bibliographiques 9 4.1 Quelques remarques . . . 10

4.2 Créer sa base de données ? . . . 10

4.3 Récupération des articles . . . 10

4.4 Forme des citations . . . 10

5 Règles typographiques 11 5.1 Français . . . 11

5.2 Anglais . . . 12

6 Conclusion 12

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1 GÉNÉRALITÉS

1 Généralités

1.1 Avant d’écrire le rapport

Dès le début du stage, il est conseillé de tenir un carnet de bord quotidien. Il permet de retrou- ver le cheminement suivi et facilite grandement l’écriture du rapport, en évitant les oublis d’éléments importants.

En ce qui concerne la rédaction, il convient de ne pas se lancer tête baissée dans la rédaction mais de bien réfléchir aux différents éléments à inclure, dans l’objectif de répondre à une question scientifique. N’affirmez rien que vous ne puissiez justifier à l’aide de références bibliographiques et/ou de résultats personnels.

1.2 Pour le confort du lecteur

Quelques points essentiels :

— choisissez UNE police d’écriture facile à lire (Times, Arial, Helvetica) en interligne simple,

— aérez votre texte,

— n’abusez pas des gras, italiques, soulignés,

— soignez l’orthographe (la vérifier plusieurs fois),

— le texte doit être justifié à gauche et à droite.

En sus, on peut également ajouter des entêtes de pages afin de permettre au lecteur de se repérer à tout moment.

Un paragraphe sert à regrouper plusieurs phrases exposant une idée. Un paragraphe commence par un alinéa et se termine par un retour à la ligne. Réciproquement on ne retourne à la ligne qu’à la fin d’un paragraphe.

Dans l’édition on ne souligne pas : les titres sont mis en valeur avec le gras ; dans le texte les expressions sont mise en valeur par l’italique (le souligné est fait pour l’écriture manuelle où il est difficile de faire du gras ou de l’italique).

Plusieurs relectures du rapport sont indispensables pour vérifier sa qualité et sa lisibilité.

1.3 Le style

— Faîtes de la prose « Vos beaux yeux me font mourir d’amour », et pas de la poésie « D’amour, vos beaux yeux, mourir, me font ».

— Vous n’êtes pas Proust, une phrase de plus de deux lignes doit probablement pouvoir être coupée.

— Fuyez systématiquement les banalités « Toujours, l’homme a voulu comprendre l’origine du champ magnétique », et autres « De fantastiques progrès (nulle part décrits dans la suite du papier) ont été fait récement dans la compréhension du noyau ».

— En Francais comme en Anglais on respecte la concordance des temps. Si vous avez plusieurs temps (présent, passé, futur) dans la même phrase, ou le même chapitre, c’est probablement incorrect.

— Le style sujet-verbe-complément-point est souvent le moins mauvais (surtout en anglais que vous ne dominez pas forcément).

— Les vérités scientifiques étant intemporelles, le présent (qui s’appelle alors le présent de vérité générale) est recommandé pour un document scientifique : « En 1880, Pasteur observe que les cristaux sont anisotropes », plutôt que « En 1880, Pasteur observa que les cristaux étaient anisotropes », plutôt que « En 1880, Pasteur observa que les cristaux sont anisotropes ». Il n’y a pas non plus de raison d’écrire « si la fonction décroit alors la dérivée sera négative ».

(4)

2 LE RAPPORT EST UNE DÉMONSTRATION

2 Le rapport est une démonstration

Au cours de votre de stage de recherche, on vous pose un probléme scientifique pour lequel vous mettez en place une approche et qui vous a conduit à comprendre et montrer de nouvelles choses.

Cette démarche scientifique doit être le cœur même du rapport de stage, en suivant la structure de base d’un article : résumé, introduction, méthodes employées, résultats, discussion, conclusion.

La tenue d’un journal de bord permet de retrouver toutes les informations pertinentes mais ne constitue pas le document. En effet, le rapport (l’article) est une démonstration, pas un journal. il ne suit donc pas l’ordre chronologique de votre travail et de votre réflexion mais un ordre logique qui est l’aboutissement de cette réflexion. Cela signifie que les expériences ratées, les calculs non-aboutis n’y ont pas place, sauf s’ils permettent de mettre en lumière un point particulier qui participe à la démonstration.

2.1 Quelques remarques sur le plan

— Dans l’introduction, pensez PPP : Présentation du sujet, Problèmatique (quelle est la question exacte que vous examinez), Plan (annoncez la structure de votre rapport).

— Ne confondez pas les contenus de vos sections Résultats et Conclusions.

— Vous devez, lors de l’écriture de votre rapport avoir en tête un plan précis mais n’abusez pas des organisations en chapîtres (A), section (A.I), sous-section (A.I.1), sous-sous-section (A.1.1.a)... Une nomenclature pour moins d’une demie page de texte est non nécessaire.

— Un rapport (un article) n’est pas un résumé mais une synthèse, il ne raconte pas chronologique- ment vos tatonnements, impasses et succès. Il raconte essentiellement vos succès (« qu’est ce donc ce que personne n’avait observé, compris, modélisé... que j’ai observé, compris, mo- délisé... ? »). Il ne raconte vos échecs qui si ces échecs sont utiles aux autres chercheurs (par exemple, « plusieurs chercheurs, ont émis l’hypothèse X, mais les observations et modéles discutés dans cet article ne permettent pas de confirmer cette hypothèse »).

— Dans la conclusion, pensez EEE : Évaluation du travail, Extensions possibles, Épilogue.

— Relisez vous, relisez vous, relisez vous. Laissez passer quelques jours. Relisez vous.

2.2 Page de titre

Elle doit au moins comprendre le titre de votre stage, vos prénom et nom, votre établissement d’en- seignement, le type de stage effectué (p. ex. « Stage d’initiation à la recherche, L3 de géosciences.»), l’organisme dans lequel le stage est effectué (p.ex. « Laboratoire de Géologie de Lyon, Terre, Planètes, Environnement ») et les prénoms et noms de vos responsables de stage dans l’organisme.

2.3 Résumé (ou abstract)

Il contient un rappel de la problématique du stage, des principaux résultats obtenus et de la conclu- sion du travail. Il doit figurer en français et en anglais. Cette partie étant la vitrine de votre document, il convient de la travailler avec soin.

2.4 Introduction

Cette partie permet de situer le problème, insiste sur son importance et indique comment il est envisagé. En se référant à la littérature scientifique, elle doit aussi présentér un état de la recherche sur le sujet et susciter des questions. Il faut présenter la problématique de manière claire, ainsi qu’in- troduire l’approche choisie pour la traiter. Ne commencez pas forcément par là ! Dans tous les cas, vous y reviendrez en fin de rédaction une fois que votre démonstration sera à peu près complète, afin de vérifier l’ensemble du cheminement.

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2.5 Matériels et méthodes 2 LE RAPPORT EST UNE DÉMONSTRATION

TABLE1 – Exemple de répartitions des différents éléments de la méthode. Ceci n’est bien évidement pas figé et peut s’adapter dans des situations différentes. Pout la forme, il ne faut pas mettre de lignes verticales, mais seulement des lignes horizontales (par exemple pour séparer le titre du reste de la colonne).

TYPE EXPÉRIMENTAL TERRAIN NUMÉRIQUE THÉORIQUE

ÀPRÉSENTER

— protocoles

— matériel

— machines

— contexte géologique

— cartes

— roches (une photo)

— méthode numérique

— grille

— conditions limites et initiales

démonstration complète

— théorèmes et prin- cipes EN ANNEXE ensemble des ré-

sultats

photos sites et échantillons

code source fichier de calcul formel

2.5 Matériels et méthodes

L’auteur doit fournir tous les détails qui ont permis la recherche. Il est important de bien préciser les techniques et méthodes employées, en justifiant les choix effectués. Cette section est spécifique à chaque type de travail (voir table1).

De la qualité de cette partie dépend la capacité pour un autre chercheur de reproduire les résultats.

Joignez-y les références bibliographiques qui décrivent la ou les méthodes utilisées. Si des méthodes différentes sont employées, il convient de les séparer et de suivre la même division dans la partie résultats.

2.6 Résultats

Le but est de donner les résultats en décrivant les faits sans les interprêter. Ceci est le coeur de votre travail, il est donc fondamental de le présenter de manière claire et structurée. Il est inutile de publier une liste des tous les résultats mais seulement ceux qui permettent de faire avancer votre démonstration. Certaines données peuvent être ajoutées en annexe.

L’utilisation de figures est préférable à de longs développements en texte, en soignant les légendes.

Toute figure non citée dans le texte est inutile.

2.7 Discussion

C’est dans cette partie que vous allez prendre position. C’est le corps de votre rédaction. Il s’agit de trier les faits et les résultats afin de mettre en valeur leur signification. Il est essentiel d’ecrire le plan de la discussion de manière précise avant de commencer à la rédiger.

La comparaison avec les résultats obtenus est nécessaire pour mettre en relief l’intérêt du travail présenté et le replacer pour son apport à la communauté scientifique.

2.8 Conclusion

La conclusion n’est pas le résumé de votre rapport mais le point final de la démonstration. Après avoir brièvement récapitulé le cheminement de pensée suivi, l’auteur doit énumérer ses conclusions partielles et terminer par une phrase simple et claire qui exprime clairement la conclusion générale et répond à la question posée en introduction.

(6)

2.9 Annexes 3 LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS

2.9 Annexes

Cette partie contient des éléments qui ont été obtenus mais qui ne présentent pas de lien di- rect avec la démonstration ou sont trop volumineux pour figurer dans le corps du rapport. Pour des exemples, voir la table1. Si les annexes peuvent faire gagner de la place et de la lisibilite au corps de votre article, elles augmentent aussi la longueur totale du document

3 Les environnements particuliers

3.1 Numérotations des pages, table des matières, index, glossaire

Il est indispensable de numéroter les pages du document, afin de pouvoir aller trouver l’information via la table des matières ou autre. Utilisez bien évidemment les fonctionnalités de gestion automatique, que ce soit avec LATEX ou un logiciel de gestion de documents WYSIWIG1. Si la table des matieres est utile dans un rapport, les glossaire et index sont réservés à des publications volumineuses (thèses).

3.2 Les équations

— Toute équation doit être numérotée.

— Chaque paramètre d’une équation doit être défini. Pensez à introduire les variables dès que vous en parlez, par exemple

Dans un gaz, la températureT, la pressionP et la densitéρsont reliées par

P =aρT (1)

oùaest une constante est plus fluide que

Dans un gaz, la température, la pression et la densité sont reliées par

P =aρT (2)

oùT est la température,Pla pression,ρla densité etaune constante.

— Il est bon de préciser le sens physique des termes d’une équation, par exemple La températureT vérifie l’équation de la chaleur

DT

Dt =κ∇2T +H (3)

oùD/Dtest la dérivée advective. Dans le membre de droite de cette équation, on reconnait les termes de diffusion (κest la diffusivité) et de production de chaleur,H.

— Seules les équations fondamentales de votre travail doivent figurer. Les démarches du calcul analytique n’ont pas à figurer, sauf s’il s’agit d’une prouesse mathématique sur laquelle vous voulez précisement insister. A priori si c’est un calcul "standard" et si vous avez donné les équations et les conditions (initiales, aux limites), votre lecteur est supposé capable de refaire votre cuisine. Par exemple, dans le texte suivant tout ce qui est en rouge est inutile

La températureT vérifie

d2T

dz2 =−H, (4)

et les conditions aux limites sontT(0) = 0etT(1) = 1.En intégrant une première fois j’obtiens

dT

dz =−Hz+c1 (5)

1. What You See Is What You Get

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3.3 Figures et tables 3 LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS

oùc1est une constante d’intégration, puis en intégrant une deuxième fois

T =−1

2Hz2+c1z+c2 (6) qui vérifie le système

0 =c2et1 =−1

2H+c1+c2. (7) La solution est donc

T =−1

2H(z2−z) +z. (8)

— Réfléchissez sérieusement avant de donner un nom à une variable. Il y a des habitudes à respecter (utilisermpour une temperature ouTpour une masse est maladroit), une cohérence à garder

le polynomea0+a1x+a2x2est préférable au polynomea+βx+Zx2.

— En principe, et pour ceux qui doivent écrire plusieurs équations, un scalaire est en italique : la vitessev.

un vecteur est en gras : le vecteurv.

Un tenseur est souligné : le tenseurτ.

— Il y a une esthétique des équations qui fait préférer V = 4π

3 r3, (9)

à

V =4r3π

3 (10)

(les termes géométriques, ici4π/3sont séparés de la variable). Les fonctions ne sont pas en italique, on écritlogx,cos(x2+y)... et nonlogx,cos(x2+y)... Ces trois derniers points vous paraissent peut être cosmétiques mais un articleclairest un articlelu.

— Il n’y a, sauf exception, pas de valeurs numériques (encore moins si ces valeurs ont des di- mensions) dans une équation. On ecritS =πr2pasS = 3.14r2, encore moinsU = 312.22I (maisU =RI avecR= 312.22ohms)

— Les équations font partie d’une phrase, et nécessitent parfois une ponctuation. Par exemple, j’ai jugé utile de ponctuer4et7.

3.3 Figures et tables

Les figures et tables doivent être numérotées et être citées par le texte (voir figure1), posséder un titre et une légende précise. Elle se place avant pour les tables et après pour les figures.

Si la figure provient d’une source extérieure, il est indispensable de préciser s’il s’agit d’une figure originale ou modifiée d’après.

— Toute figure doit doit être présentée dans le texte. Aucune figure non discutée dans le texte ne peut apparaître dans votre document.

— La légende de chaque figure doit être auto-suffisante, c’est à dire que sa seule lecture doit permettre de comprendre la figure. En quelques courtes lignes, le lecteur doit savoir ce qui est représenté, en fonction de quoi (quels sont les paramètres, les conditions...) et quel est le résultat, l’information que vous tirez de cette figure. Figure 22 : nombre de Rayleigh calculé en fonction de la taille de la planète selon l’équation (3). La simulation est effectuée avec une densite moyenne de 2 et un nombre de Nusselt de 1. La forte croissance de cette fonction du rayon indique que les grosses planètes sont toujours en convection.En gros, le lecteur pressé doit comprendre votre papier en regardant les figures.

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3.3 Figures et tables 3 LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS

FIGURE 1 – Carte topographique de la Manche. Les isocontours de courbes de niveaux sont espacées de 20m. Vous trouverez toutes les commandes et données nécessaires à la production de cette carte sur la page http://kubuntu.free.fr/blog/index.php/2007/07/

04/226-tutoriel-generic-mapping-tools-gmt-pour-tracer-des-cartes-sous-linux [JJL, 2007].

(9)

4 GESTION DES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

— Lorsque que vous montrez plusieurs fois le même type de fonctions (par exemple plusieurs profils de température) essayez autant que possible ne ne pas changer les échelles entre les graphiques (voir Fig 1). Si vous devez changer d’échelle, avertissez explicitement le lecteur dans la légende.

FIGURE2 – Pression en fonction du rayon dans les planètes (a) et (b). Alors que l’article explique que la pression dans la planete (a) est plus grande que la pression dans la planete (b) , le graphique semble montrer l’inverse parce que les échelles sont différentes.

— Lorsque vous voulez tracer des points expérimentauxxi, yisensés vérifieryi= log(xi), tracez yi en fonction dexi en utilisant une échelle logarithmique plutot queyien fonction delog(xi) dans une échelle linéaire. Il s’agit du même graphique mais l’échelle est plus facile à lire en unité dexqu’en unité delogx(voir Fig 2). De la même façon, si vous dessinez une fonction de1/T, utilisez une échelle non-linéaire graduée en kelvin plutot qu’une échelle linéaire en kelvin−1...

FIGURE3 –Énergie radiée en fonction de la température. Le même renseignement est présent dans les deux diagrammes, mais si vous voulez savoir quelle énergie est radiée à 600 K, le diagramme de gauche est visiblement plus facile à lire.

4 Gestion des références bibliographiques

D’après le site de l’INSABoudia and Nadji[2004],

(10)

4.1 Quelques remarques 4 GESTION DES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Le travail de recherche et l’écriture d’un texte scientifique (rapport, article, thèse,. . . ) sup- pose une recherche d’information approfondie. Cette recherche, inscrite dans la démarche scientifique, prend directement appui sur les travaux antérieurs. L’information choisie et exploitée permet de développer une réflexion personnelle.

Ainsi, chacun des documents, retenu et analysé, contribue à la crédibilité scientifique du travail de recherche. Afin de faciliter la réflexion des lecteurs, qui à leur tour vont vou- loir croiser leurs informations, il convient de référencer correctement les travaux cités en ajoutant une partie intitulée "Références".

Les références bibliographiques doivent permettre, sans aucune ambiguïté, l’identification et ensuite la localisation des documents.

Il convient donc d’apporter un soin tout particulier à la recherche documentaire et à l’intégrer de manière complète dans le rapport.

4.1 Quelques remarques

— Toute citation figurant dans les références doit être citée dans le texte.

— Aucune citation vague et inutile ne doit figurer. N’écrivez pas « Beaucoup de chercheurs ont etudié le manteau (Jules, 1900 ; Marcel, 1950) », mais si nécessaire, « Jules (1900) montre que le manteau... tandis que Marcel (1950), prenant en compte les observations sismologiques determine que... »(voir aussi la rubrique « style »).

— Ne mettez pas de citations d’articles que vous n’avez pas lu.

— Ne citez jamais de littérature grise. Wikipedia, qui est très utile, n’est pas une référence accep- table.

— Essayez de citer le travail original : si vous voulez citer un modèle tomographique, citez le sismologue qui l’a construit, pas le géodynamicien ou le géochimiste qui ont utilisé ce modèle.

4.2 Créer sa base de données ?

Pour cela vous devez utiliser un logiciel capable de le faire pour vous car la saisie manuelle est source de travail inutile et d’erreurs inévitables. Voici quelques outils :

— LATEX et bibtex, solution gratuite et très performante. De nombreux styles de bibliographie sont disponibles (voirhttp://stephlefevre.free.fr/LaTeX/BibTeX.phppour le détail des commandes) ;

— OpenOffice intègre une gestion de bibliographie passant par une base de données (voir le site http://wiki.services.openoffice.org/wiki/FR/Documentation/Writer_Guide/Creation_

indexpour de plus amples informations) ;

— Office à partir de la version 2007 intègre ègalement un gestionnaire de citations. Voir la page http://office.microsoft.com/fr-ca/word-help/creer-une-bibliographie-HA010067492.

aspx.

4.3 Récupération des articles

Il existe de nombreuses bases bibliographiques sur le web. Pour avoir un accès complet, rendez- vous surhttp://biblioplanets.inist.fr/, connectez-vous avec les identifiants de votre labora- toire et récupérez les papiers qui vous intéressent.

À noter queWeb of KnowledgeetScienceDirectvous permettent de récupérer la citation complète dans différents formats.

4.4 Forme des citations

On peut citer de deux manières différentes selon le contexte (exemples donnés avec LATEXet le packagenatbib) :

(11)

5 RÈGLES TYPOGRAPHIQUES

— dans la phrase,

Sleep[2000] présente des résultats ; \citet{Sleep2000} pr\’esente des r\’esultats;

— en fin de phrase,

La convection dans les planètes évolue [Sleep,2000]. La convection dans les plan\‘etes \’evolue

\citep{Sleep2000}.

Groupez les articles qui justifient la même idée : La convection mantellique est un problème majeur [Ta- ckley,2000,Ogawa,2003,Bercovici et al.,2001]

La convection mantellique est un probl\‘eme majeur

\citep{Tackley2000,Ogawa2003a,Bercovici2001}

Précisez quand les références fournies ne sont que des exemples de références : La convection mantellique est un problème majeur [e.g

Tackley,2000]

La convection mantellique est un probl\‘eme majeur

\citep[e.g][]{Tackley2000}

5 Règles typographiques

Il convient de respecter les règles typographiques de la langue dans laquelle on écrit. Nous rappe- lons ici quelques règles utiles en français et en anglais, mais nous vous conseillons de feuilleter aussi des ouvrages plus complets de règles typographiques.

5.1 Français

5.1.1 Signes simples

Les signes simples (signes bas) sont :

— la virgule ",",

— le point ".",

— les points de suspension "...".

La règle est : "signe simple, espace simple" ; l’espace se trouve après le signe.

5.1.2 Signes doubles

Les signes doubles (signes hauts) sont :

— le point-virgule " ;",

— les deux-points " :",

— le point d’exclamation " !",

— le point d’interrogation " ?".

La règle est : "signe double, espace double" (une espace avant, une espace après). Attention à ne pas rejeter le signe de ponctuation à la ligne suivante : utilisez des espaces insécables.

5.1.3 Parenthèses, crochets, accolades

On laisse des espaces à l’extérieur, mais pas à l’intérieur.

5.1.4 Acronymes

On écrit les acronymes en majuscules, avec ou sans points : on écrira BASIC, COBOL, mais Pascal (qui n’est pas un acronyme), O.C.D.E. ou OCDE...

(12)

5.2 Anglais 6 CONCLUSION

5.1.5 Accents sur les majuscules

Il faut mettre des accents sur les majuscules. Selon l’Académie française[2011],

il convient cependant d’observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique.

Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur. Il en va de même pour le tréma et la cédille.

5.1.6 Siècles

Le siècle en chiffres romains petites capitales, suivi d’un e minuscule en supérieur (ou er pour premier) :

Du Iers. av. J.-C. au XIXes. ap. J.-C.

5.1.7 Unités

Il y a toujours une (sic) espace insécable avant une unité : 100 m (et pas 100m), 3 h 25 min,πrad, 10 % (dans ce contexte le radian et le pourcent sont considérés comme des unités). Les unités sont écrites en mode romain et non mathématique (m et nonm). Elles sont en majuscules si et seulement si elles dérivent d’un nom propre (A, W, N... pour Ampère, Watt, Newton, mais m, g, s...).

5.2 Anglais

5.2.1 Majuscules et minuscules

Les majuscules sont très nettement plus employées en anglais qu’en français. On notera notam- ment les usages différents suivant :

— dans les expressions complexes considérées comme des noms propres (toponymes, orga- nismes, institutions, événements historiques, titres d’oeuvres, titres d’articles, etc.), tous les mots prennent la majuscule sauf les articles, and, as et des prépositions usuelles comme of, to, at, by ;

— les adjectifs dérivés de noms propres (nationalités, religions) ;

— les titres de personnes importantes.

5.2.2 Espaces

Pas d’espace avant les signes de ponctuation doubles ( ; ! ? :).

6 Conclusion

Un dernier conseil : faites relire votre rapport par plusieurs personnes plusieurs fois. Même après 40 ans de carrière, les chercheurs font relire leur article avant de l’envoyer à un éditeur.

Nous avons présenté quelques règles simple de bon usage pour la production de documents scientifiques. Si vous avez pris le temps de lire ce court rapport, il est désormais facile pour vous de suivre ces quelques principes et de respecter les standards de qualité pour vos documents. Bonne rédaction !

(13)

TABLE DES FIGURES RÉFÉRENCES

Table des figures

1 Carte topographique de la Manche. . . 8 2 Pression en fonction du rayon dans les planètes (a) et (b). Alors que l’article explique

que la pression dans la planete (a) est plus grande que la pression dans la planete (b) , le graphique semble montrer l’inverse parce que les échelles sont différentes.. . . 9 3 Énergie radiée en fonction de la température. Le même renseignement est présent dans

les deux diagrammes, mais si vous voulez savoir quelle énergie est radiée à 600 K, le diagramme de gauche est visiblement plus facile à lire.. . . 9

Liste des tableaux

1 Exemple de répartitions des différents éléments de la méthode . . . 5

Références

Académie française. Langue française-questions de langues. http://www.academie-francaise.

fr/langue/questions.html, Juin 2011. [En ligne le 21/09/2011].

David Bercovici, Yanick Ricard, and Gerald Schubert. A two-phase model for compaction and da- mage 3. Applications to shear localization and plate boundary formation. Journal of Geophysi- cal Research, 106(B5) :8907–8924, 2001. ISSN 0148-0227. doi :10.1029/2000JB900431. URL http://www.agu.org/pubs/crossref/2001/2000JB900431.shtml.

Jean-François Billaud. Règles de ponctuation et de typographie.http://www.interpc.fr/mapage/

billaud/ponctua.htm, Septembre 2004. [En ligne le 20/09/2011].

Dalila Boudia and Fatima Nadji. Guide de gestion des références bibliographiques, rédaction et ci- tation. http://docinsa.insa-lyon.fr/refbibli/index.php, Septembre 2004. [En ligne le 20/09/2011].

JJL. Generic Mapping Tools (GMT) pour tracer des cartes sous

Ubuntu. http://kubuntu.free.fr/blog/index.php/2007/07/04/

226-tutoriel-generic-mapping-tools-gmt-pour-tracer-des-cartes-sous-linux, Juillet 2007. [En ligne le 20/09/2011].

Masaki Ogawa. Plate-like regime of a numerically modeled thermal convection in a fluid with temperature-, pressure-, and stress-history-dependent viscosity. Journal of Geophysical Research, 108(B2), 2003. ISSN 0148-0227. doi :10.1029/2000JB000069. URLhttp://www.agu.org/pubs/

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Norman H. Sleep. Evolution of the mode of convection within terrestrial planets.Journal of Geophysical Research, 105(E7) :17563–17578, 2000. ISSN 0148-0227. doi : 10.1029/2000JE001240. URL http://www.agu.org/pubs/crossref/2000/2000JE001240.shtml.

P.J. Tackley. The quest for self-consistent generation of plate tectonics in mantle convection models, volume 121, pages 47–72. Citeseer, 2000. URL http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/

download?doi=10.1.1.41.2182&rep=rep1&type=pdf.

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