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Une typologie des actes victimaires en milieu universitaire ivoirienpp. 23-51.

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UNE TYPOLOGIE DES ACTES VICTIMAIRES EN MILIEU UNIVERSITAIRE IVOIRIEN

YAPO Lucas Delmas

Docteur en Sciences Sociales de Développement,

Assistant à l’Institut des Sciences Anthropologiques de Développe- ment (ISAD)

Université Félix Houphouët Boigny yaludel76@gmail.com YEO Lokotianwa Sali Docteur en Psychologie Sociale Assistante au département de Psychologie

Université Félix Houphouët Boigny sylokotianwa@gmail.com

RESUME

Cette étude se propose, comme objectif, d’établir la typologie des actes victimaires perpétrés par les étudiants dans les trois grandes universités de la Côte d’Ivoire (Uni- versités Félix Houphouët Boigny ; Université Nangui Abrogoua ; Université Alassane Ouattara). Pour ce faire, un échantillon de 1669 étudiants, calculé grâce à la formule de Bernoulli, a été tiré d’une population mère de 73246 étudiants, par le biais de la technique de l’échantillon stratifié proportionnel. Les résultats obtenu ont permis d’iden- tifier, non seulement les actes victimaires dans ces universités publiques ivoiriennes, mais et surtout d’établir leur typologie.

Mots-clés :violence, acte victimaire, victimisation, université, étudiant

ABSTRACT

This study proposes, as an objective, to establish the typology of victimhoods acts perpetrated by students in the three major universities in Ivory Coast (Felix Houphouët Boigny’s University; Nangui Abrogoua’s University; Alassane Ouattara’s University).

To do this, a sample of 1.669 students, calculated using the formula of Bernoulli, was drawn from a parent population of 73.246 students, through the technique of proportional stratified sample. The results obtained have identified, not only, these victimhoods acts in ivorian public universities, but especially to establish their typology.

Keywords: violence, victimhood act, victimization, college, student

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INTRODUCTION

S’il apparait aujourd’hui irréfutable d’avancer que les universités publiques ivoiriennes ont connu des vagues de revendications et de contestations estudiantines, avec leurs corollaires de violences multiples et d’agressions d’étudiants1 à la période fatidique du multipartisme des années 1990, nous ne devons pas oublier, également, que c’est véritablement après la division, en deux groupes opposés, du principal mouvement estudiantin (la FESCI) lors de son congrès de 1998 (BAZIN, 2005) que les universités publiques ivoiriennes ont commencé à voir émerger les cas de violences extrêmes dans la population estudiantine. Les batailles rangées à l’arme blanche (machette, hache, couteau…) qui ont suivi cette division entre mouvements rivaux dans ces universités, ont causé l’exil, le viol, la mutilation à vie de certains étudiants et la mort de plusieurs autres : Dodo Abib le 23 juin 2003 ; Soro N. le 23 juin 2004 (DOUMBES, 2005). Par ailleurs, les affrontements violents entre les clans rivaux du principal mouvement estudiantin (la FESCI) ont eux aussi occasionné des morts : Bakayoko Mémissa et Kouassi Hervé en 2000 ; Kouamé Armand en 2005 (VANGA & Al, 2006.).

Ces comportements violents, graves et spectaculaires qui jusque là étaient circonscrits aux mouvements estudiantins sur les campus ont, au fil des temps, fini par se diffuser à l’ensemble des étudiants.

En 2001 par exemple, des étudiants ont séquestré le directeur de l’URES de Korhogo avant de l’obliger à parcourir 05 kilomètres à pieds et en culotte, jusqu’à la préfecture de Korhogo pour exiger son départ de l’institution (VANGA

& Al, 2006).

En 2002, c’est un enseignant de l’université Alassane Ouattara (Ex univer- sité de Bouaké) qui a été poursuivi par des étudiants en années de maîtrise de droit. Rattrapé hors de l’université, il a été déshabillé jusqu’au caleçon puis battu (VANGA & Al, 2006).

En 2008 également, un enseignant de l’université de Félix Houphouët Boigny (ex université de Cocody) a été violenté par des étudiants se réclamant de la FESCI (YAPO, 2008), etc.

1- Thierry Zébié Zirignon: le premier mort de la violence en milieu universitaire ; selon la revue de la presse écrite du Jeudi 18 Juillet 2013, faite par le Ministère de la Communication, Tour C 22ème Etage - CITAD

(3)

Ces comportements violents observés dans les universités publiques ivoi- riennes ne sont plus exclusivement orientés contre les enseignants, le personnel administratif et technique. Actuellement, nombreux sont les étudiants qui sont préoccupés par leurs sécurités. Dans ces lieux, certains étudiants n’hésitent pas à recourir aux viols et à la torture pour imposer leur loi. L’exemple de Vanga

portant sur le cas de l’étudiant qui s’est vu dépossédé de sa carte de bus et de son téléphone portable par d’autres étudiants (pour avoir simplement fait

«pipi» dans la broussaille à quelques mètres de la faculté de droit (VANGA et Al, 2006), illustre bien cet état de fait.

A côté de toutes ces déviances, prennent formes d’autres comportements violents, aussi sournois que traumatisant, vécus au quotidien, sur les campus par les différents acteurs des universités publiques. L’étude préliminaire menée par Yapo Lucas (YAPO, 2008.) a révélé une diversité d’actes victimaires à l’université de Félix Houphouët Boigny. Il s’agit, entre autres, des casses, des séquestrations, des railleries (chahuts) dans les amphithéâtres et salles de tra- vaux dirigés ; des désobéissances ; des injures et insultes ; des menaces ; des harcèlements verbaux, des menaces physiques… perpétrés par des étudiants.

Toutes ces violences ne sont pas sans compromettre les missions dévolues aux universités publiques à savoir : faire acquérir aux étudiants un raisonne- ment socio-moral, des qualifications, des compétences, des informations et la culture censés faire d’eux des citoyens modèles, honnêtes et respectueux de l’ordre, des normes et de la morale. En somme, ces violences annihilent tous les efforts de développement du capital humain au sein des universités publiques ivoiriennes.

Afin de comprendre ces comportements violents d’étudiant pour mieux expli- quer leur émergence en milieu universitaire, cette étude se propose, comme objectif d’établir la typologie des actes victimaires. Pour ce faire, elle présen- tera, dans cet article, à travers la première partie (Matérielles et Méthodes), la démarche utilisée pour atteindre son objectif. Elle identifiera ensuite, dans la seconde partie (Résultats), les actes victimaires observés, issus de l’enquête réalisée dans les universités publiques ivoiriennes. Et enfin, dans la troisième (Discussion), elle déterminera les types de violence (actes victimaires) qui prennent forme sur les terrains universitaires ivoiriens.

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I- MATERIELS ET METHODES I-1- Site d’étude

L’étude s’est déroulée en Côte d’Ivoire, un pays situé en Afrique Occidentale au sud du Sahara. Les universités qui l’ont abrité sont :

L’Université Félix Houphouët Boigny (54081 étudiants2),

L’Université Nangui Abrogoua (7553 étudiants3),

Et l’Université Alassane Ouattara (11612 étudiants4).

I-2- Population d’étude et technique d’échantillonnage (pour le calcul de l’échantillon, voir annexe 1)

L’étude a porté sur les étudiants des 03 universités publiques ci-dessus nommées. L’enquête réalisée, a donc concerné un échantillon de 1669 individus dans une population de 73246 étudiants. La formule de Bernoulli a servi à calculer la taille de l’échantillon. La sélection des unités a été par le biais de la technique de l’échantillon stratifié proportionnel. Nous avons ainsi tiré les unités des strates5 de l’échantillon proportionnellement aux nombre d’unités dans chaque strate de la base de sondage.

I-3- Instrument de mesure

Un questionnaire a été administré aux étudiants afin recueillir auprès d’eux, les actes victimaires observés en milieu universitaire.

I-4- Techniques d’analyses statistiques

Le traitement statistique des données s’est fait par le biais du logiciel SPSS.

Les résultats obtenus sont présentés dans la deuxième partie de l’étude (Résultats).

2- Source MESRS, DPE 2007 3- Idem

4- Idem

5- les strates ont été constitués selon les UFR

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I- RESULTATS

II-1- A l’université Nangui Abrogoua

Le chahut, à l’université Nangui Abrogoua n’est pas observé par la majorité des étudiants interrogée (77,1%). Seulement 22,9% disent le constater sur le terrain universitaire.

On retiendra que le chahut est très peu perçu par les étudiants à l’université Nangui Abrogoua.

L’absentéisme est très peu observé à l’université d’Abobo-Adjamé. Ce qui est confirmé par la majorité des répondants (88,6%) qui affirment ne pas l’observer sur le terrain universitaire. Seulement 11,4% des répondants disent le constater.

On retiendra que l’absentéisme est très peu constaté sur le terrain univer- sitaire Nangui Abrogoua.

Le boycott du travail dans cette université très peu perceptible aux dires même des étudiants. En effet, la majorité des répondants (94,9%) dit n’avoir jamais refusé de travailler. Seulement 05,1% disent le percevoir.

Les injures à l’université Nangui Abrogoua sont peu observées. Effet, sur 175 répondants, la majorité (65,1%) dit ne pas entendre les injures proférées en ce lieu. Seulement une minorité relative dit le constater dans cette université.

Avec un écart de 30,2% ; nous pouvons avancer que les injures sont relati- vement présente sur le terrain de l’université Nangui Abrogoua mais dans des proportions très faibles.

Les grossièretés à l’université Nangui Abrogoua ne semblent pas très perceptibles elles aussi. En effet, sur les 175 étudiants interrogés, 62,9% des répondants avancent n’avoir pas été «grossier». Seulement 37,1% dit avoir commis cet acte.

Avec un écart de 25,8%, nous pouvons avancer que les grossièretés dans cette université sont peu observées.

A l’université Nangui Abrogoua, les actes de vandalismes sont très peu observés aux dires des étudiants interrogés. En effet, une forte majorité (89,7%) des étudiants interrogés dit ne pas observer d’actes de vandalisme. Seulement une faible proportion (10,3%) dit les avoir observés dans cette université.

(6)

Sur un effectif de 175 étudiants interrogés, la majorité des répondants (81,7%) dit ne pas observer de graffitis à l’université d’Abobo-Adjamé. Seu- lement une faible proportion (18,3%) confirme cette observation des graffitis.

Avec un écart de 63,4% les graffitis sont très peu observés.

Les vols à l’université Nangui Abrogoua sont peu présents. Sur 175 inter- rogés, la majorité (62,3%) affirme ne pas constater de cas de vols dans cette université. Cette opinion n’est pas partagée par une autre frange des interrogés (37,7%) qui dit observer des cas de vols.

On retiendra ici que les cas de vols sont peu observés à l’université Nangui Abrogoua.

Une forte majorité d’étudiants interrogés (92,6%) dit ne pas observer de dépréciations diverses à l’université d’Abobo-Adjamé. Seulement 07,4% des interrogés disent les observer.

On retiendra que les dépréciations diverses à l’université Nangui Abrogoua sont très peu observées.

Les destructions de matériels à l’université Nangui Abrogoua sont très peu observées. Sur les 175 étudiants interrogés, une très forte majorité (92,6%) affirme ne pas observer de destruction de matériel. Seulement 07,4% disent apercevoir le contraire.

Sur les 175 étudiants interrogés, la quasi-majorité des répondants (98,3%) dit ne pas observer d’actes de jets de pierres à l’université Nangui Abrogoua.

Seulement une très forte minorité (01,7%) avance le contraire.

On retiendra que le phénomène de «jets de pierres» à l’université Nangui Abrogoua est quasi-inexistant.

Les «menaces» à l’université Nangui Abrogoua sont relativement peu visibles. En effet, sur 175 étudiants interrogés, la majorité (72%) affirme ne pas observer de «menaces» dans leur université. Seulement une minorité d’étudiant (28%) dit en apercevoir.

A l’université Nangui Abrogoua, le «chantage» est peu visible. Sur 175 étudiants interrogés, la majorité (86,3%) des répondants dit ne pas l’apercevoir sur le terrain universitaire Nangui Abrogoua. Seulement 13,7% des répondants affirment son existence.

(7)

La «médisance» est elle aussi peu visible à l’université Nangui Abrogoua.

Sur 175 étudiants interrogés, la majorité (86,3%) des répondants dit ne pas l’observer sur le terrain universitaire Nangui Abrogoua. Seulement 13,7% des répondants affirment son existence.

La majorité des étudiants interrogés (72%) infirment la présence massive des «rackets» au sein de leur université. Seulement 28% des répondants disent observer les «rackets». Le racket est peu visible dans cette université.

Les «chantages avec couteau», à l’université Nangui Abrogoua, sont quasi-inexistants. Sur 175 répondants, 98,9% infirment la présence des

«chantages avec couteau». Seulement 01,1% des répondants dit l’observer.

On peut donc dire que n’y a pas de «chantage avec couteau» à l’université Nangui Abrogoua.

Le «refus de l’autre » à l’université Nangui Abrogoua est peu observé. En effet, sur un effectif de 175 étudiants interrogés, la majorité (81,7%) infirme la présence du «refus de l’autre» sur le terrain universitaire. Seulement 18,3%

des répondants disent la percevoir dans leur université.

Le «racket avec menace» est très peu observé à l’université Nangui Abro- goua. En effet, sur 175 répondants, une forte majorité (93,1%) affirme la non observation des «rackets avec menace». La minorité restante dit l’apercevoir sur le terrain universitaire d’Abobo-Adjamé.

Sur 175 étudiants interrogés, 86,3% disent ne percevoir le phénomène de non-communication. Seulement 13,7% affirment sa présence sur le terrain universitaire.

On retiendra par conséquent que le phénomène de «non-communication»

n’est pas très présent à l’université Nangui Abrogoua.

Le phénomène d’ «incompréhension et d’indifférence» est très peu pré- sent à l’université Nangui Abrogoua. En effet, sur 175 répondants, 88% disent ne pas l’observer. Seulement 12% confirment sa présence dans leur université.

Les punitions injustes sont elles aussi peu présentes à l’université Nan- gui Abrogoua. Sur les 175 répondants, 89,7% disent ne pas l’observer sur le terrain universitaire. Seulement 10,3% des répondants affirment sa présence à l’université.

(8)

Les appréciations blessantes sont peu présentes au sein de l’université Nangui Abrogoua. Sur 175 répondants, 84,6% disent ne pas l’observer. Seu- lement 15,4% affirment sa présence sur le terrain universitaire.

La «présence non participative» à l’université Nangui Abrogoua est presque inexistante. Seulement 04,6% disent l’observer. La majorité (95,4%) par contre infirme cette présence (Tableau 24.

Le «refus de participer » à l’université Nangui Abrogoua est peu présent.

En effet, sur 175 interrogés, 89,1% disent ne pas l’observer. Ce point de vu n’est pas partagé par une minorité (10,9%) qui dit apercevoir le contraire.

Le «refus de saluer» est peu visible à l’université Nangui Abrogoua. Sur les 175 répondants, 81,7% disent ne pas l’observer sur le terrain universitaire.

Seulement 18,3% affirment sa présence.

Le «harcèlement sexuel » à l’université Nangui Abrogoua n’est pas très visible. En effet, sur 175 répondants, 92% disent ne pas l’observer sur le terrain universitaire. Seulement 08% affirment la présence du «harcèlement sexuel».

A l’université Nangui Abrogoua les « Brimades » sont très peu perceptibles aux dires des répondants. En effet, sur 175 nous avons 94,9% qui disent ne pas observer les «Brimades» dans leur université. Seule une minorité (05,1%) confirme leur présence.

Les «moqueries» à l’université Nangui Abrogoua sont relativement pré- sentes vu le faible écart (07,4%) entre les réponses fournies par les répondants.

En effet, sur 175 répondants, 53,7% disent ne pas apercevoir les actes de moqueries. La minorité relative quant à elle affirme cette présence du phéno- mène sur le terrain universitaire.

Les «bagarres» à l’université Nangui Abrogoua sont peu visibles. En effet, sur 175 étudiants interrogés, 80,6% des répondants disent ne pas apercevoir de «bagarres». Seulement une minorité (19,4%) prétend l’observer sur le campus Nangui Abrogoua.

L’ «usage de la drogue» à l’université Nangui Abrogoua est très peu visible.

Sur 175 étudiants interrogés, une forte majorité (93,7%) dit ne pas observer l’usage de la drogue. Seulement 06,3% prétendent apercevoir l’«usage de la drogue» sur le terrain universitaire Nangui Abrogoua.

(9)

Les «agressions sexuelles» à l’université Nangui Abrogoua sont très peu observées. Sur 175 étudiants interrogés, une forte majorité (96%) des répon- dants affirme l’inexistence de l’«agressions sexuelles» dans leur université.

Seulement 04% prétendent l’observer.

Les «agressions physiques» à l’université Nangui Abrogoua sont peu observées. Sur 175 étudiants interrogés, 80,6% des répondants disent ne pas apercevoir de cas d’agression physique dans leur université. Seulement 19,4%

des répondants disent l’observer sur le terrain de cette université.

II-2- A l’université Félix Houphouët Boigny

Le «chahut» à l’université Félix Houphouët Boigny est relativement peu observé par la majorité des étudiants interrogée (70,6%). Seulement 29,4%

disent le constater sur le terrain universitaire.

On retiendra que le chahut est relativement peu perçu par les étudiants à l’université Félix Houphouët Boigny.

L’absentéisme est relativement peu observé à l’université Félix Houphouët Boigny. Ce qui est confirmé par la majorité des répondants (67,6%) qui affirment ne pas l’observer sur le terrain universitaire. Seulement 32,4% des répondants disent le constater.

On retiendra que le constat de l’absentéisme est peu présent sur le terrain universitaire Félix Houphouët Boigny.

Le boycott du travail dans cette université est relativement peu perceptible aux dires même des étudiants. En effet, la majorité des répondants (64%) dit n’avoir jamais refusé de travailler. Seulement 36% disent le percevoir.

Les injures, à l’université Félix Houphouët Boigny, sont observées. Effet, la majorité (70,3%) dit apercevoir les cas d’injures proférées en ce lieu. Seu- lement une minorité relative (29,7%) infirme cette réalité.

A l’université Félix Houphouët Boigny, les actes de vandalismes ne sont observés aux dires des étudiants interrogés. En effet, une majorité (55,8%) des étudiants interrogés dit ne pas constater les actes de vandalisme. Seulement une faible proportion (44,2%) dit les observer dans cette université.

La majorité des répondants (64,1%) dit ne pas observer de graffitis à l’uni- versité Félix Houphouët Boigny. Seulement une proportion de 35,9%) confirme cette l’observation des graffitis.

(10)

Les vols à l’université Félix Houphouët Boigny sont bel et bien réels aux dires même des étudiants. La majorité (61,4%) affirme constater des cas de vols dans cette université. Cette opinion n’est pas partagée par l’autre frange des interrogés (38,6%) qui dit ne pas observer des cas de vols.

Une forte majorité d’étudiants interrogés (76,1%) dit ne pas observer de dépréciations diverses à l’université Félix Houphouët Boigny. Seulement 23,9% des interrogés disent les observer.

On retiendra que les dépréciations diverses à l’université Félix Houphouët Boigny sont relativement peu observées.

Les destructions de matériels à l’université Félix Houphouët Boigny sont relativement peu observées. Une très forte majorité (63,6%) affirme ne pas observer de destruction de matériels. Seulement 36,4% disent apercevoir le contraire.

La majorité des répondants (77,7%) dit ne pas observer d’actes de jets de pierres à l’université Félix Houphouët Boigny. Seulement une minorité (22,3%) avance le contraire.

Les «menaces» à l’université Félix Houphouët Boigny sont bien visibles.

La majorité (72%) affirme ne pas observer de «menaces» dans leur université.

Seulement une minorité d’étudiants (28%) dit en apercevoir.

A l’université Félix Houphouët Boigny, le «chantage» est relativement présent. La majorité (55,2%) des répondants dit ne pas l’apercevoir sur le ter- rain universitaire Félix Houphouët Boigny. Seulement 44,5% des répondants affirment son existence.

La «médisance » est elle aussi peu visible à l’université Félix Houphouët Boigny. La majorité (76,6%) des répondants dit ne pas l’observer sur le terrain universitaire Félix Houphouët Boigny Félix Houphouët Boigny. Seulement 26,4%

des répondants affirment son existence.

La majorité des étudiants interrogés (62,8%) affirment la présence des

«rackets» au sein de l’université Félix Houphouët Boigny. Seulement 37,2%

des répondants disent ne pas observer les «rackets».

Les «chantages avec couteau», à l’université Félix Houphouët Boigny, sont peu observés. 84,9% infirment la présence des «chantages avec couteau ».

Seulement 15,1% des répondants disent l’observer.

(11)

Le «refus de l’autre» à l’université Félix Houphouët Boigny est peu observé.

La majorité (82,6%) infirme la présence du «refus de l’autre» sur le terrain universitaire. Seulement 17,4% des répondants disent la percevoir dans leur université.

Le «racket avec menace» est peu observé à l’université Félix Houphouët Boigny. Une forte majorité (71%) affirme la non observation des «rackets avec menace». La minorité restante (29%) dit l’apercevoir sur le terrain universitaire Félix Houphouët Boigny.

74,6% disent ne pas percevoir la non-communication. Seulement 25,4%

affirment sa présence sur le terrain universitaire.

On retiendra par conséquent que le phénomène de «non-communication»

n’est pas très présent à l’université Félix Houphouët Boigny.

Le phénomène d’ «incompréhension et d’indifférence» est peu présent à l’université Félix Houphouët Boigny. 61% disent ne pas l’observer. Seulement 39% confirment sa présence dans leur université.

Les punitions injustes sont-elles relativement présentes à l’université Félix Houphouët Boigny. 56,4% disent ne pas l’observer sur le terrain universitaire.

Seulement 43,6% des répondants affirment sa présence.

Les appréciations blessantes sont peu présentes au sein de l’université Félix Houphouët Boigny. 69,5% disent ne pas l’observer. Seulement 30,5%

affirment sa présence sur le terrain universitaire.

La « présence non participative » à l’université Félix Houphouët Boigny est très peu existante. Seulement 14,1% disent l’observer. La majorité (85,9%) par contre infirme cette présence.

Le « refus de participer » à l’université Félix Houphouët Boigny est peu présent. 84,3% disent ne pas l’observer. Ce point de vu n’est pas partagé par une minorité (15,7%) qui dit apercevoir le contraire.

Le refus de saluer est peu visible à l’université Félix Houphouët Boigny.

82,4% disent ne pas l’observer sur le terrain universitaire. Seulement 17,6%

affirment sa présence.

Le « harcèlement sexuel », à l’université Félix Houphouët Boigny, est rela- tivement peu visible. 65,9% disent ne pas l’observer sur le terrain universitaire.

Seulement 34,1% affirment la présence du «harcèlement sexuel».

(12)

A l’université Félix Houphouët Boigny, les «Brimades » sont relativement peu perceptibles aux dires des répondants. 68,5% qui disent ne pas observer les «Bri- mades» dans leur université. Seule une minorité (31,5%) confirme leur présence.

Les «moqueries» à l’université Félix Houphouët Boigny sont présentes. La minorité (48,5%) dit ne pas apercevoir les actes de moqueries.la majorité (51,5%) quant à elle affirme cette présence du phénomène sur le terrain universitaire.

Les «bagarres» à l’université Félix Houphouët Boigny sont bien visibles.

65,1% des répondants disent apercevoir de «bagarres». Seulement une mino- rité (34,9%) prétend ne pas l’observer sur le campus Félix Houphouët Boigny.

L’usage de la drogue à l’université Félix Houphouët Boigny est peu visible.

Une forte majorité (78,5%) dit ne pas observer l’usage de la drogue. Seulement 21,5% prétendent apercevoir l’«usage de la drogue» sur le terrain universitaire Félix Houphouët Boigny.

Les «agressions sexuelles » à l’université Félix Houphouët Boigny sont peu observées. La majorité (79%) des répondants affirme l’inexistence de l’«agressions sexuelles» dans leur université. Seulement 21% prétendent l’observer.

Les agressions physiques à l’université Félix Houphouët Boigny sont très observées. 70,3% des répondants disent ne pas apercevoir de cas d’ «agres- sion physique» dans leur université. Seulement 29,7% des répondants disent l’observer sur le terrain universitaire Félix Houphouët Boigny.

II-3- A l’université Alassane Ouattara

Le chahut à l’université Alassane Ouattara parait très peu observé. En effet, sur 233 interrogés, seulement 17,6% des étudiants disent l’apercevoir contre 82,4% qui affirment qu’il est inexistant.

L’absentéisme ne semble pas être très pratiqué par les étudiants de l’univer- sité Alassane Ouattara. Sur 233 étudiants interrogés, seulement 30,9% disent l’observer contre 69,1% qui affirment son absence sur le terrain universitaire Alassane Ouattara à Abidjan.

Le refus de travailler ne semble pas très usité comme méthode de violence par les étudiants de l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 25,3% disent l’observer contre 74,7% qui affirment ne pas l’apercevoir.

(13)

Les injures sont selon les statistiques des répondants des actes très fré- quents. En effet, sur 233 répondants, 57,9% des étudiants disent observer des cas d’injures proférés contre seulement 42,1% qui disent ne pas l’apercevoir.

Les grossièretés sont eux aussi présent à l’université Alassane Ouattara.

En effet, sur 233 étudiants interrogés, 54,1% disent l’observer contre seulement 45,9% qui affirment son absence.

Les actes de vandalismes ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 35,2%

disent l’apercevoir contre 64,8% qui affirment son absence.

Les graffitis ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara.

En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 27,9% disent l’apercevoir contre 72,1% qui affirment son absence.

Les cas de vols sont bien présents à l’université Alassane Ouattara. Sur 233 étudiants interrogés, 53,2% disent l’observer contre seulement 46,8% qui affirment son absence.

Les dépréciations diverses ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 26,2%

disent l’apercevoir contre 73,8% qui affirment son absence.

Les destructions de matériels ne semblent pas très présentes à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 28,3%

disent l’apercevoir contre 71,7% qui affirment son absence.

Les jets de pierres ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 24% disent l’aper- cevoir contre 76% qui affirment son absence.

Les menaces aux dires des étudiants de l’université Alassane Ouattara sont très présentes en ce lieu. En effet, sur 233 interrogés, 63,5% disent l’apercevoir contre seulement 36,5% qui infirment leur présence.

Les actes de chantages ne semblent pas très fréquents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 48,5%

disent l’apercevoir contre 51,5% qui affirment son absence.

Les médisances ne semblent relativement pas très présentes à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 33,5%

disent l’apercevoir contre 66,5% qui affirment son absence.

(14)

Les actes de rackets paraissent relativement présents à l’université Alas- sane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, 49,4% disent l’apercevoir contre 50,6% qui affirment son absence.

Les chantages avec couteau ne semblent pas très fréquents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 24,9%

disent l’apercevoir contre 75,1% qui affirment son absence.

Les actes de refus de l’autre ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 15,9%

disent l’apercevoir contre 84,1% qui affirment son absence.

Les actes de rackets avec menaces ne semblent relativement pas pré- sents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, 45,9% disent l’apercevoir contre 54,1% qui affirment son absence.

Les actes de vandalismes ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 23,6%

disent l’apercevoir contre 76,4% qui affirment son absence.

Les actes d’incompréhensions et d’indifférences ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 34,3% disent l’apercevoir contre 65,7% qui affirment son absence.

Les étudiants de l’université Alassane Ouattara semblent connaitre les puni- tions injustes. En effet, sur 233 étudiants interrogés, 52,8% disent l’apercevoir contre 47,2 qui infirment sa présence.

Les appréciations blessantes ne semblent pas très fréquentes à l’uni- versité Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 23,6% disent l’apercevoir contre 76,4% qui affirment son absence.

Les présences non participantes ne semblent pas très présentes à l’uni- versité Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 03% disent l’apercevoir contre 97% qui affirment son absence.

Les refus de travailler ne semblent pas très présents à l’université Alas- sane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 10,3% disent l’apercevoir contre 89,7% qui affirment son absence.

Les refus de saluer ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 13,7% disent l’apercevoir contre 86,3% qui affirment son absence.

(15)

Les harcèlements sexuels ne semblent pas très présents à l’université Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 30,9%

disent l’apercevoir contre 69,1% qui affirment son absence.

Les Brimades ne semblent pas très présentes à l’université de Bouaké. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 23,2% disent l’apercevoir contre 76,8% qui affirment son absence.

Les actes de moqueries semblent présents à l’université Alassane Ouat- tara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, 51,5% disent l’apercevoir contre 48,5% qui affirment son absence.

Les actes de bagarres semblent présents à l’université Alassane Ouattara.

En effet, sur 233 étudiants interrogés, 55,4% disent l’apercevoir contre 44,6%

qui affirment son absence.

Les usages de drogue ne semblent pas très fréquents à l’université Alas- sane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 16,7% disent l’apercevoir contre 83,3% qui affirment son absence.

Les actes d’agressions sexuels ne semblent pas très fréquents à l’uni- versité Alassane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, seulement 20,2% disent l’apercevoir contre 79,8% qui affirment son absence.

Les actes d’agressions physiques semblent présents à l’université Alas- sane Ouattara. En effet, sur 233 étudiants interrogés, 56,7% disent l’apercevoir contre 43,3% qui affirment son absence.

I- DISCUSSION DES RESULTATS

L’enquête réalisée au cours de cette étude nous a permis de classer les actes victimaires, perpétrés dans les universités publiques en cinq grandes (05) catégories :

• Les violences symboliques,

• Les violences verbales,

• Les violences matérielles,

• Les violences physiques,

• Les violences psychologiques.

(16)

A l’université Nangui Abrogoua, 32 actes de violence ont été recensés.

Nous les avons classés selon leur fréquence (en proportions décroissantes, Voir tableau 1).

Tableau I : Classification des actes victimaires a l’universite nangui abrogoua

VIOLENCES

SYMBOLIQUES rang VIOLENCES

VERBALES rang VIOLENCES MATE- RIELLES

rang VIOLENCES

PHYSIQUES rang VIOLENCES PSYCHOLO- GIQUES

rang

chahuts 7 injures 4 vols 2 agressions

physiques 8 moqueries 1

absentéismes 18 graffitis 12 grossièretés 3

vandalisme 21 bagarres 9 rackets 5

destructions

de matériel 23 usages de

drogue 26 menaces 6

dépréciations

diverses 24 agressions

sexuelles 30 refus de saluer 10

jets de pierres 31 refus de l’autre 11

appréciations blessantes et dévalorisantes

13

non communi-

cation 14

chantages 15 médisances 16 indifférences et incompré- hensions

17

refus de participer 19 punitions

injustes 20

harcèlement

sexuel 22

rackets avec

menaces 25

brimades 27

refus de travailler 28 présences non participantes 29 chantages avec contraintes appuyé par un couteau

32

(17)

Tableau II : Classification des actes victimaires a l’universite Felix Houphouet Boigny

V I O L E N C E S

SYMBOLIQUES rang VIOLENCES

VERBALES rang VIOLENCES MATE- RIELLES

rang VIOLENCES

PHYSIQUES rang VIOLENCES PSYCHOLO- GIQUES

rang

absentéismes 17 injures 3 vols 7 agressions

physiques 2 menaces 1

absentéismes 19 vandalisme 10 bagarres 4 grossièretés 5

chahuts 21 graffitis 14 usages de

drogue 27 rackets 6

rackets avec

menace 22 agressions

sexuelles 28 moqueries 8

dépréciations

diverses 25 chantages 9

jets de pierres 26 punitions

injustes 11

incompré- hensions et indifférences

12

refus de travailler 13 destructions de matériels 15 Harcèlement

sexuels 16

brimades 18

appréciations blessantes, dévalorisantes

20

non communi-

cation 23

médisances 24 refus de l’autre 29 refus de saluer 30 refus de participer 31 menace avec

couteau 32

présences non participantes 33

(18)

Les actes violents identifiés à l’université Félix Houphouët Boigny sont au nombre de 33. Nous les avons classés selon leur fréquence (en proportions décroissantes).

Les actes victimaires identifiés à l’université Alassane Ouattara (au nombre de 31) sont composées de : (voir tableau III)

Tableau II : Classification des actes victimaires a l’universite Felix Houphouet Boigny

V I O L E N C E S

SYMBOLIQUES rang VIOLENCES

VERBALES rang VIOLENCES MATE- RIELLES

rang VIOLENCES

PHYSIQUES rang VIOLENCES PSYCHOLO- GIQUES

rang

Chahut 26 Injures 2 Vols 6 Agression

physique 3 Menaces 1

Refus de l'autre 28 Vandalismes 12 Bagarres 4 Grossièretés 5

Refus de saluer 29 Destructions

de matériels 16 Brimades 23 punition

injustes 7

Refus de

participer 30 Graffitis 17 Agression

sexuelle 25 Moqueries 8

Présence non

participante 31 Dépréciations

diverses 18 Usages de

drogue 27 Rackets 9

Jets de

pierres 21 Chantages 10

Racket avec

menace 11

Incompré- hension et indifférence

13

Médisances 14 Harcèlement

sexuel 15

Refus de travailler 19 Chantages avec menace au couteau

20

Non communi-

cation 22

Appréciations blessantes 24

(19)

Les Trois (03) tableaux ci-dessus montrent que la violence en milieu univer- sitaire public recouvre des évènements ou des actes victimaires très disparates, dans des proportions très variables. Ils concernent :

les actions et paroles contraires à la civilité (les incivilités) c’est-à-dire les injures, les grossièretés, les moqueries, les appréciations blessantes et dévalorisantes, les chahuts, les médisances, les punitions injustes…

les violences d’attitude passive, c’est-à-dire la non communi- cation, le refus de l’autre, le refus de saluer, le refus de participer, les incompréhensions et indifférences, les refus de travailler, l’absentéisme, les présences non participantes…

les violences délinquantes actives, c’est-à-dire les menaces, les agressions physiques, les bagarres, les rackets, les vols, les actes de vandalisme, les dépréciations diverses, les graffitis, les destructions de matériels, les chantages, les Harcèlement sexuels, les absentéismes, les brimades, les usages de drogue, les rackets avec menace, les jets de pierres, les agressions sexuelles, les chantages avec couteau…

Au regard des résultats de cette étude, l’université Nangui Abrogoua n’appa- rait pas être véritablement en proie aux violences spectaculaires. Il s’agit plutôt d’actes d’incivilités, de violences d’attitude passive et de violence délinquante active très peu manifestes et généralement tolérés par l’ensemble des acteurs de ces lieux (vu leurs perceptions très irrégulières sur ce terrain universitaire).

Ces violences sont donc ponctuelles bien que causées par des étudiants.

A l’université Félix Houphouët Boigny, seulement 07 (sept) actes violents (les menaces, les agressions physiques, les injures, les bagarres, les grossièretés, les rackets et les vols) sont véritablement jugés néfastes par les étudiants, pour le climat de cette institution. Il s’agit principalement des violences délinquantes actives et des incivilités. Ils sont plus ancrés dans cette université publique que les violences d’attitude passive.

A l’université Alassane Ouattara, nous enregistrons 08 (huit) actes de vio- lences (Menaces, Injures, Agressions Physiques, Bagarres, Grossièretés, Vols, Punitions Injustes, Moqueries) qui sont considérées véritablement comme des menaces pour le climat universitaire. Ce sont principalement des violences délinquantes actives et des incivilités.

(20)

L’université Félix Houphouët Boigny et Alassane Ouattara, à la différence de celle de Nangui Abrogoua, sont plus en proie aux violences estudiantines (violences délinquantes actives et des incivilités). Il ne s’agit plus des faits tolérés comme à l’Université Nangui Abrogoua, mais plutôt d’actes victimaires très apparents, décriés par les étudiants, et moins tolérés vu leurs fréquences, leurs nuisances et leur considération comme acte pénal.

Ces actes victimaires en milieu éducatif n’ont pas manqué d’intéressé les chercheurs. Ils en ont établi des catégories qui peuvent être comparées à celle que nous avons effectuée ci-dessus.

En effet, la méta-analyse de Hawker et Bouton sur les actes victimaires subis (victimisation) et l’adaptation psycho-sociale (Hawker, 2000), relevé par Beaulieu a permis d’identifier, comme nous, 05 (cinq) types d’actes victimaires subis :

Les victimisations indirectes,

Les victimisations relationnelles,

Les victimisations physiques,

Les victimisations verbales,

Les victimisations non spécifiées.

Les victimisations indirectes selon Olweus (Olweus, 1994) renvoient à des actions subies par la victime avec pour but de l’exclure, de le rejeter ou de l’iso- ler. Leurs objectifs seraient de causer du tort en manipulant ou en contrôlant les relations sociales. Cette forme de victimisation peut être appelée victimisation réputationnelle, lorsque les torts causés dégradent la réputation.

La victimisation relationnelle apparait lorsqu’une victime subit directement des torts de la part d’un agresseur via des préjudices (ou menaces de préju- dices) sur le plan des relations sociales (Crick, 2002).

Kennedy, après comparaison, ne distingue aucune différence entre les victimisations indirectes et celles qui sont relationnelles (Kennedy, 2006).

Cependant, Crick, Nelson et al précisent, contrairement à la victimisation indi- recte, que celle qui est d’ordre relationnel engage aussi bien les agressions directes qu’indirectes contre la victime.

La victimisation physique, quant à elle, se réfère aux violences physiques dirigées ouvertement envers la victime ou aux actes victimaires perpétrés par le bourreau (auteur des violences).

(21)

La victimisation verbale se caractérise par des agressions verbales directes se produisant lors de situations de face-à-face. Elle prend en compte les menaces, les railleries verbales, les moqueries, les taquineries, les sobriquets, etc., (Beaulieu, 2007).

Les victimisations non-spécifiées proposées par Hawker et Bouton (Hawker, 2000), ne désignent aucune expérience particulière de victimisation et réfèrent à toutes formes de victimisations subies.

Comparativement à la typologie des victimisations en milieu universitaire ivoirien, des regroupements sont possibles avec celles établies dans la litté- rature scientifique. En effet, les victimisations symboliques et verbales en milieu universitaire ivoirien peuvent être qualifiées de victimisations indirectes (réputationnelles) et verbales. Celles qui sont d’ordre psychologique dans les universités publiques comprennent des indicateurs qui sont soit verbaux soit relationnels. Quant aux victimisations matériels dans les universités publiques ivoiriennes, elles peuvent simplement être qualifiées de psychologiques.

On peut donc voir aussi que toutes ces victimisations apparaissent à certain moment comme non spécifiées.

CONCLUSION

Notre étude montre que la violence en milieu universitaire public est hété- rogène (nature différente), avec plusieurs expressions. Plutôt que de parler de « violence », il serait adéquat de la désigner au pluriel (violences) pour souligner et signifier son caractère protéiforme (change de forme) et le nombre pléthorique de faits violents concernés.

Par ailleurs, la catégorisation effectuée des actes victimaires dans cette étude parait non suffisante au regard de la multiplicité des indicateurs qui sont à la fois empreint du psychologique, du relationnel, etc., certainement dû à l’absence de définition univoque qui circonscrive le concept « violence » et précise clairement ses indicateurs.

En définitive, on retiendra que notre étude a permis d’identifier, non seule- ment des actes victimaires dans les universités publiques ivoiriennes, mais et surtout d’opérer une typologie dans un contexte universitaire ivoirien toujours enclin à la violence.

(22)

BIBLIOGRAPHIQUE

BAZIN. L (2oo5). De la guerre scolaire au conflit armé en Côte-d’Ivoire: Entretien avec Laurence Proteau. Journal des anthropologues, (100-101), p. 249-263

BEAULIEU, J. (2007). Victimisation par les pairs à l’école et dépression à

l’adolescence : une étude franco-québécoise. (F. D. LAVAL, Éd.) Laval, QUEBEC.

CRICK, N. R. (2002). Relational and physical victimization within friendship.

Nobody told me there’d be friends like these. Journal of Abnormal Child Psychology 30, p. 599-607

DOUMBES (2005). la FESCI dans la tourmente : le syndicat au bord de l’implosion. Nord-Sud, numéro du vendredi 13 Janvier 2005

http://www.nordsudmedia.com/nslire.asp?id=6041&rid=3. Consulté le 12 Septembre 2011

HAWKER, D. S (2000). Twenty years research on peer victimization and

psychosocial maladjustment : A meta-analytic review of cross-sectional studies.

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KENNEDY, E. A. (2005). Relations between Anxiety Symptoms and Relational Ag- gression and Victimization in Emerging Adults. Cognitive Therapy and Research, Volume 34, Issue 2, p 134-143

LEBEAU Y. (1999). Permissivité et violence sur les campus nigérians :

Quelques lectures du phénomène des secret cults. Politique africaine (n° 76), p206 OLWEUS, D. (1994). Bullying at school: basics facts and effects of a school

based intervention program. Journal of Child Psychology and Psychiatry and Allied Disciplines, 35(7), p. 1171-1190.

VANGA, F & SIKA L. (2006.). La violence à l’école en Côte d’Ivoire:

Quelles implications des syndicats d’étudiants et d’élèves. Colloque international Éducation, Violences, Conflits et Perspectives de Paix en Afrique, Yaoundé. IRD YAPO, L. D. (2008). La problématique de la violence contre le corps

universitaire dans les universités ivoiriennes: le cas de l’université de Cocody. Abi- djan: Mémoire de DEA en sciences sociales de développement du capital humain, non publié. ISAD, Université de Cocody, Côte d’Ivoire, P 368

(23)

ANNEXE

Annexe 1: Population de l’étude et échantillonnage I/ POPULATION D’ENQUÊTE

La population concernée par cette étude est constituée de l’ensemble des étudiants des universités publiques sélectionnées pour l’étude.

Tableau 3: Base de sondage

Effectifs

Unité Total Université

Félix Houphouët Boigny Université

Nangui Abrogoua Université Alassane Ouattara 73,38%

54081 10,77%

7553 15,85%

11612 100%

73246

Source : MESRS/DPE, 2007.

II/ STRATIFICATION DE NOTRE BASE DE SONDAGE

Notre base de sondage est stratifiée par université selon les UFR (voir tableau 1).

Tableau 1 : Effectifs d’étudiant par Unité de Formation et de Recherche

Université Félix Houphouët Boigny

Unités de formation et de recherche (UFR) Effectifs Proportions (%)

BIOS 1369 2,5

CRIM 3051 5,6

ICA) 929 1,7

LLC 11654 21,5

MI 1886 3,4

SEG 6524 12,1

SHS 13134 24,3

JAP 6293 11,6

SSMT 3334 6,2

STRM 2024 3,7

OS 190 0,4

SM 2734 5,1

(24)

SPB 959 1,8

TOTAL 54081 100 %

Université Nangui Abrogoua

Unités de Formation et de recherche (UFR) Effectifs Pourcentages (%)

EPSS 1697 22,5

SFA 1751 23,2

SGE 560 7,4

SN 2255 29,8

STA 598 7,9

URES Daloa 692 9,2

TOTAL 7553 100%

Université Alassane Ouattara à ABIDJAN

Unité de formation et de recherche (UFR) Effectifs Pourcentages (%)

CMS 7211 62,1

Médecine 363 3,1

SED 2511 21,6

SJAG 1376 11,9

Ures de Korhogo 151 1,3

TOTAL 11612 100%

Source : MESRS/DPE, 2007

III/ DÉTERMINATION DE LA TAILLE DE L’ÉCHANTILLON THÉORIQUE

La détermination de la taille de l’échantillon théorique a été calculée en utilisant la formule de Bernoulli :

Formule de Bernoulli

• N=Unité total ou population (base de sondage)

• =Taille de l’échantillon théorique

(25)

• d=Marge d’erreur6 pour un seuil de confiance7 retenu pour une proportion maximale ou spécifique connue

• e=Valeur déterminée sur la table statistique de la loi normale pour un seuil de confiance8 donné.

Données :

N 73246 ? 5%

1,96 au seuil de confiance de 95%

Application numérique :

Application numérique

II-2-2-3/Taille de l’échantillon théorique dans les Universités publiques sélectionnées

Tableau 5:Répartition de l’échantillon théorique dans les Universités publiques sélectionnées

Echantillon théorique

Total Université

Félix Houphouët Boigny Université

Nangui Abrogoua Université Alassane Ouattara 73,38%

1104 10,77%

162 15,85%

239 100%

1505

Source : nos calculs

La répartition de la taille de l’échantillon théorique selon les UFR nous donne le tableau ci-dessous.

6- La marge d’erreur est la précision du résultat obtenu étant donné le seuil de confiance que l’on est prêt à accepter

7- Le seuil de confiance est la probabilité qu’un échantillon représente bien une population étant donnée les lois de probabilités. C’est donc la certitude que l’on a quant à la justesse des résultats.

8- La proportion maximale ou spécifique connue désigne la proportion de personnes ayant le comportement dont on estime la précision. La proportion maximale est égale à 50%.

(26)

Tableau 6: Répartition de la taille de l’échantillon théorique selon les UFR:

Université Félix Houphouët Boigny

Unités de formation et de recherche (UFR) Effectifs Proportions (%)

BIOS 28 2,5

CRIM 62 5,6

ICA) 19 1,7

LLC 237 21,5

MI 38 3,4

SEG 134 12,1

SHS 268 24,3

JAP 128 11,6

SSMT 69 6,2

STRM 41 3,7

OS 4 0,4

SM 56 5,1

SPB 20 1,8

TOTAL 1104 100 %

Université Nangui Abrogoua

Unités de Formation et de recherche (UFR) Effectifs Pourcentages (%) EPSS 36 22,5

SFA 38 23,2

SGE 12 7,4

SN 48 29,8

STA 13 7,9

URES Daloa 15 9,2

TOTAL 162 100%

Université Alassane Ouattara à ABIDJAN

Unité de formation et de recherche (UFR) Effectifs Pourcentages (%)

CMS 148 62,1

Médecine 7 3,1

SED 52 21,6

SJAG 29 11,9

Ures de Korhogo 3 1,3

TOTAL 239 100%

Source : Nos calculs.

(27)

II-2-2-4/ Détermination des échantillons de départ

Cette partie de notre étude a consisté à déterminer :

• La validité des unités à sélectionner (qualité de la liste)

• L’éligibilité des unités sélectionnées (qualité des personnes)

• Le taux de réponse

La validité des unités à sélectionner :

Il s’agit ici de considérer les imperfections (erreurs) contenues dans les données qui nous servent de base d’échantillonnage. Les unités qui ne doivent pas appartenir à la liste sont qualifiées de non valide.

Pour cette étude, sont considérés comme valides, tous les étudiants régu- lièrement inscrits à universités. Toutes choses contraires à ce qui vient d’être dit les disqualifient de facto. Généralement, les taux de validités retenus dans les enquêtes ou autres sondages sont de l’ordre de 95%.

L’éligibilité des unités sélectionnées :

Est éligible tout étudiant présent sur les lieux de l’enquête. Toutes disposi- tions contraires disqualifient l’unité à sélectionner.

Généralement, les taux d’éligibilité retenus dans les enquêtes ou autres sondages sont de l’ordre de 95%.

Le taux de réponse :

Nous estimons le taux de réponse à 95%. Cela se justifie par le fait que les questionnaires ont été adressés directement aux étudiants. Ceux-ci les ont remplis sur place, et remis à l’enquêteur chargé de les collecter. A ce niveau, le contrôle a été possible. Ce qui n’est pas le cas des questionnaires envoyés par voie postale ou remis à l’enquêté pendant plusieurs jours et qui, à la récu- pération, sont soit égarés par ceux-ci, soit mal remplis ou non remplis.

II-2-2-5/ Calcul de l’échantillon de départ :

Ce calcul s’est fait en prenant l’échantillon théorique que l’on a multiplié par l’inverse des taux de validité, d’éligibilité, et de réponses estimés.

(28)

La formule de calcul est la suivante : départ = théorique

taux de réponse

1

taux de d’éligibilité

1

taux de validité 1 Avec

départ = le nombre d’unités (étudiants) qu’on doit tirer dans la base d’échantillonnage

théorique = équivaut à l’échantillon théorique, c’est-à-dire le nombre d’unité sur lesquelles doit porter l’analyse.

II-2-2-6/ Taille de l’échantillon de départ selon les Universités publiques et les UFR

La taille de l’échantillon de départ est repartie selon les Universités Publiques (voir tableau 9)

Tableau 7: Répartition de l’échantillon de départ entre les Universités publiques

Echantillon théorique

Total Université

Félix Houphouët Boigny Université

Nangui Abrogoua Université Alassane Ouattara 73,38%

1288 10,77%

189 15,85%

278 100%

1755

Source : nos calculs

La taille de l’échantillon de départ est répartie selon les UFR des Uni- versités Publiques (voir tableau 10)

Tableau 8 : Répartition de l’échantillon de départ selon les UFR

Université Félix Houphouët Boigny

Unités de formation et de recherche (UFR) Effectifs Proportion (%)

BIOS 32 2,5

CRIM 72 5,6

ICA) 22 1,7

LLC 277 21,5

MI 44 3,4

SEG 156 12,1

(29)

SHS 313 24,3

JAP 150 11,6

SSMT 80 6,2

STRM 48 3,7

OS 5 0,4

SM 66 5,1

SPB 23 1,8

TOTAL 1288 100 %

Université Nangui Abrogoua

Unités de Formation et de recherche (UFR) Effectifs Pourcentages (%) EPSS 43 22,5

SFA 44 23,2

SGE 14 7,4

SN 56 29,8

STA 15 7,9

URES Daloa 17 9,2

TOTAL 189 100%

Université Alassane Ouattara à ABIDJAN

Unité de formation et de recherche (UFR) Effectifs Pourcentages (%)

CMS 173 62,1

Médecine 9 3,1

SED 60 21,6

SJAG 33 11,9

Ures de Korhogo 3 1,3

TOTAL 278 100%

Source : Nos calculs.

La taille de l’échantillon étant connue, la sélection des unités statistiques (individus) s’est faite selon la méthode probabiliste, avec la technique de l’échantillon stratifié proportionnel. Comme l’a dit Claire Durand (Durand, 2002) ; il s’agissait, par cette technique, de déterminer le nombre de personnes possédant les caractéristiques de base que l’on a voulu dans l’échantillon (C’est-à-dire être étudiant, être régulièrement inscrit en cours du jour dans l’une des trois univer- sités publiques concernée par l’étude et appartenir à une UFR) et d’arrêter de recueillir les données dès que ce nombre d’unité de l’échantillon est atteint.

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