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Contribution à l'étude de la constante diélectrique de la cuprite. I. Détermination de la constante diélectrique par des méthodes optiques

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205968

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205968

Submitted on 1 Jan 1965

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Contribution à l’étude de la constante diélectrique de la cuprite. I. Détermination de la constante diélectrique

par des méthodes optiques

Claude Noguet, Claude Schwab, Christopher Sennett, Manuel Sieskind, Claude Viel

To cite this version:

Claude Noguet, Claude Schwab, Christopher Sennett, Manuel Sieskind, Claude Viel. Con- tribution à l’étude de la constante diélectrique de la cuprite. I. Détermination de la con- stante diélectrique par des méthodes optiques. Journal de Physique, 1965, 26 (6), pp.317-320.

�10.1051/jphys:01965002606031700�. �jpa-00205968�

(2)

CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DE LA CONSTANTE DIÉLECTRIQUE DE LA CUPRITE 1. DÉTERMINATION DE LA CONSTANTE DIÉLECTRIQUE PAR DES MÉTHODES OPTIQUES.

Par CLAUDE NOGUET, CLAUDE SCHWAB, CHRISTOPHER SENNETT,

MANUEL SIESKIND et CLAUDE VIEL (1),

Laboratoire de Spectroscopie et d’Optique du Corps Solide, Institut de Physique,

et Laboratoire de Chimie Organique des Substances Naturelles,

Institut de Chimie, Université de Strasbourg.

Résumé. - La constante diélectrique 03B5 de Cu2O a été mesurée par une méthode optique et pour des nombres d’onde variant de 4 000 à 50 cm20141. La valeur de 03B5 extrapolée donne :

03B5stat = 7,5 ± 0,2.

La courbe de dispersion peut-être représentée par une formule du type

faisant intervenir les deux fréquences actives dans l’infrarouge 03BD1 et 03BD2. On en déduit que la charge

effective portée par les ions est de 0,34 électron pour le cuivre, et - 0,68 électron pour l’oxygène,

ce qui correspond à une faible ionicité de la cuprite.

Abstract. 2014 The dielectric constant of cuprous oxide has been measured by an optical method

for frequencies varying from 50 cm20141 to 4 000 cm20141. The extrapolated value of 03B5 is found to be 03B5stat

=

7.5 ± 0:2. The dispersion curve may be represented by a formula of the type

in terms of the two infra-red active frequencies 03BD1 and 03BD2. From this it is possible to deduce the effective charge on the ions, which is 0.34 and 2014 0.68 électron charge for the copper and oxygen ions

respectively. This corresponds to a weakly ionic crystal.

PHYSIQUE 26, 1965,

La connaissance de la valeur aussi exacte que

possible de la constante di6lectrique de la cuprite

est importante dans un certain nombre d’etudes

concernant les propri6t6s optiques et en particulier excitoniques, [1] et [10], de cette substance. Mais les travaux ant6rieurs entrepris par différents auteurs [tableau I] ont conduit a des resultats tres disparates. C’est pourquoi il nous a paru

important de reprendre cette etude et d’étendre

les mesures dans l’infrarouge lointain, en tenant compte des bandes d’absorption fondamentales.

Les 6chantillons de Cu20 sont obtenus par oxy- dation de feuilles de cuivre (Johnson-Matthey spectroscopiquement pur) a 1000 °C dans un cou- rant d’azote contenant environ 1 % d’oxygène. Le

refroidissement s’effectue sous vide (2). Le mon- tage pour l’oxydation a ete decrit par ailleurs [10].

Bandes d’absorption dans l’infrarouge.

-

On sait que la valeur de la constante di6lectrique e est

étroitement li6e aux bandes d’absorption optique-

ment actives dans 1’infrarouge. Avant d’entre-

(1) Adresse actuelle : Laboratoire du C. B. R. C. 0. A., C. N. R. S., Bellevue (Seine-et-OiseL

(2 ) Nous remercions Mile C. Hottier qui a prepare

certains échantillons.

TABLEAU I

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002606031700

(3)

318

prendre Fetude de e, il est donc n6cessaire de d6ter- miner au pr6alable le nombre et la position des

bandes d’absorption les plus intenses qui donnent

naissance au phenomene de dispersion anormale.

En plus, au voisinage de ces bandes on doit obser-

ver de fortes anomalies de reflexion.

Dans le proche infrarouge jusqu’h 25 03BC, les

mesures ont ete effectuées avec un spectropho-

tom6tre Beckman IR 9 (3). Dans l’infrarouge loin-

tain jusqu’h 200 (1., nous avons utilise un spectro-

metre Coderg type BB (4). Plusieurs 6chantillons

d’epaisseurs différentes ont ete etudies.

Deux maxima d’absorption tres intenses ont 6t6

observes (fig. 1 et 2). Ils se situent respectivement

FIG. 1.

-

Densitogramme du spectre d’absorption de CU20 a 293 OK (entre 400 et 4 000 cm-1).

FIG. 2.

-

Densitogramme du spectre d’absorption de Cu20 a 293 OK (entre 70 et 200 em-1).

vers 600 cm-1 et a 146 cm-1 environ. Ces resultats sont en assez bon accord avec ceux obtenus par d’autres auteurs [8] et [19]. La bande a 609 cm-1

apparait tronqu6e sur les enregistrements par suite de l’épaisseur trop grande des 6chantillons etudies. 11 ne nous a donc pas ete possible de pointer ce maximum d’absorption avec precision.

Cette bande ayant par ailleurs ete 6tudi6e avec

beaucoup de soins par 0’Keefle [8], il ne nous a

pas semble opportun de reprendre ce travail.

Par la suite, nous utiliserons la valeur de 609 cm-1 donn6e par 0’ Keeff e et qui nous semble plus precise que celle que nous avons trouv6e. De

plus, nous avons observe de fortes anomalies de reflexion au voisinage de ces deux bandes : les

maxima de reflexion se situent respectivement à

615 cm-1 et 147 cm-1. Le 16ger d6calage vers les grandes fréquences entre le maximum d’absorp-

tion a 609 cm-1 et le maximum de reflexion à 615 cm-1 peut etre attribué a un effet d’6pais-

seur [241.

Il apparalt, 6galement, dans le spectre un certain

nombre d’autres bandes moins intenses ( fcg. 1).

L’intervalle de 200 a 400 *cm-1, qui n’est pas

compris dans les figures 1 et 2, comporte un certain

nombre de franges d’interférence sans accident

d’absorption ou de dispersion. Dans le tableau II

nous comparons nos resultats aux observations de différents auteurs.

Diverses interpretations ont ete sugg6r6es pour

expliquer l’origine de ces bandes. Les deux bandes

fondamentales doivent correspondre aux modes pFig + cr 15 de la th6orle d’Elliott [20]. L’inter- pr6tation des autres bandes est moins certaine [4], [8], [19]. On peut cependant 6mettre l’hypothèse,

a titre de tentative, que certaines des bandes situ6es dans le proche infrarouge sont probable-

ment dues a des impuret6s par exemple a un exces d’oxyg6ne. Des travaux sont en cours pour verifier cette hypothèse.

Indice de refraction.

-

L’indice de refraction a

ete mesure par diff6rents auteurs dans le visible et dans l’infrarouge jusqu’A 25 03BC (tableau I). La

(3) Nous exprimons tous nos remerciements a M. le Professeur G. Ourisson, Institut de Chimie de Strasbourg qui a bien voulu mettre cet appareil à notre disposition.

(4) Ces mesures ont ete effectu6es au Laboratoire de

l’École Normale Superieure de Paris.’ Nous exprimons

notre vive gratitude a M. le Professeur M. Balkanski

et a M. Le Toullec pour leur aimable collaboration.

(4)

TABLEAU II

Légende : Bandes d’absorption de Cu,o.

valeur de la constante di6lectrique statique extra- pol6e a partir de ces donn6es ne pouvait conduire

a des valeurs correctes puisque, dans tous les cas,

on ne tenait pas compte de la bande d’absorption

situ6e a 146 cm-1.

Nos mesures ont ete effectuées a 20 °C. L’épais-

seur des 6chantillons etudies (de 100 a 300 03BC, envi- ron) permettait la formation de franges d’inter-

f6rence de lames minces par transmission sous incidence normale. Loin des bandes d’absorption,

les maxima d’interférence sont donn6s par la rela- tion

ou e d6signe 1’epaisseur de l’echantillon, np l’indice

de refraction pour la longueur d’onde Xp et kp l’ordre d’interférence.

L’6paisseur a ete d6termin6e a 1’aide d’un pal-

peur micrométrique.

Entre 4 000 cm-1 et 180 cm-1, deux m6thodes ont ete utilis6es pour determiner l’ordre kp. Dans

]a premiere, on a suppose que, loin des bandes d’absorption, la variation de l’indice avec la lon- gueur d’onde est n6gligeable. L’ordre s’obtient alors

a partir de la formule :

Dans la deuxieme m6thode, on calcule l’ordre

correspondant a une longueur d’onde pour laquelle

on connait l’indice par application directe de la formule (1). Les valeurs de l’ordre obtenues par

ces deux m6thodes 6taient identiques. Nous avons

ensuite calcule l’ordre d’interférence dans le do- maine spectral compris entre 100 et 50 cm-1 par

application de la formule (2).

Les valeurs de l’indice ainsi d6termin6es sont

FIG. 3.

-

Dispersion de la constante di6lectrique de Cu20

h 293 OK.

reportees sur la figure 3. On remarque la bonne concordance entre nos valeurs de l’indice et celles d6termin6es antérieurement par d’autres auteurs

[4], [8] dans la region 4 000

-

400 em-1.

L’erreur commise sur 1’epaisseur peut etre eva-

lu6e a 0,5 03BC, et celle commise sur le pointé des franges est moindre que 0,5 cm-1. 11 en r6sulte

que 1’erreur sur l’indice est de l’ordre de 1 %.

La valeur de la constante di6lectrique statique,

d6termin6e par extrapolation, peut alors etre eva-

lu6e A :

A titre de tentative, nous avons essay6 de repre-

senter, dans une formule du type :

(5)

320

la variation de la constante di6lectrique dans le

domaine 4 000

-

50 cm-1. Dans cette formule,

eo represente la constante di6lectrique optique

mesur6e entre 1 000 et 4 000 em-1, region spec-

trale dans laquelle elle est pratiquement constante.

La formule n’est valable que pour des fréquences

pas trop voisines des fréquences propres 146 et 609 cm-1 du cristal.

Les parametres A et B les plus satisfaisants ont conduit a la formule :

Sur la figure 4 on a represente les points experi-

mentaux et les points calcul6s a partir de la for-

mule (4).

FIG. 4.

-

Indice de refraction de Cu20 a 293 °K (entre 50 et 400 em-1).

Cette formule est a rapprocher de celle donn6e

par 0’Keffe [8]

evaluation de la charge effective des ions.

-

On

peut d6duire de la formule (4) la valeur de la

charge effective port6e par les ions. Pour effectuer

ce calcul, il est plus commode de raisonner sur la formule suivante [24] 6quivalente a (3) :

ou v est la volume d’une cellule unite du cristal, Z1 et Z2 sont les moments dipolaires, par cellule

unite, induits par les modes de fréquences to, et

Cù2, et eo est la contribution a la constante di6lec-

trique des sources autres que ces deux oscillateurs.

Si e« est la charge portee par le a ème ion dans la lil-e cellule unite, et ua(l) est le deplacement corres- pondant, alors :

ou N est le nombre de cellules unite dans le cristal et n1 est le nombre de phonons de frequence w1.

Z 1 et Z2 ont les dimensions du rapport d’une charge effective a la racine carr6e de la masse

reduite, mais l’interpr6tation precise depend du

mod6le choisi.

Si l’on suppose que la charge port6e par les ions cuivre est ( et par les ions oxygene

-

2(,

alors la polarisation peut etre calcul6e de la fagon

suivante :

Les deux vecteurs de base dans 1’espace sous-

tendu par les modes infrarouges rz peuvent etre

choisis de fagon que l’un des vecteurs de base

represente le mouvement relatif des deux sous-

r6seaux 0 et Cu, et I’autre les distorsions rhom-

bo6driques du t6tra6dre des ions Cu [20]. Les con-

tributions a Zi et Z2 de ces modes sont propor- tionnelles à

et zero respectivement. m, represente ici la masse

des ions 0, m2 celle des ions Cu et cx est la somme des polarisabilités des ions. Les modes du reseau

constituent alors un m6lange de ces deux modes

de sorte que s’ils sont repr6sent6s par

cos Oil > + sin 0 [2 > et sin 03B8l1> - cos 6)2 >,

ou les vecteurs de base sont 6crits en notation de

Dirac, alors :

Si l’on substitue les valeurs de Zi et Z2 obtenues

a partir de (5) et qu’on utilise la relation

la charge effective sera :

03B6

=

0,34 charge 6lectronique

valeur comparable a celle obtenue par 0’ Keeff e [8]

qui 6tait de 0,29. La valeur relativement petite de 03B6 montre la faible ionicit6 de la cuprite, en comparaison des valeurs obtenues pour les halo-

g6nures alcalins [24] qui sont de l’ordre de 0,8 a 0,9.

A partir des formules (4), (5) et (6) on peut

encore estimer la valeur relative des intensités d’oscillateurs /1/f2 pour les deux pics d’absorption :

Cette valeur semble plausible, la deuxieme bande

d’absorption a 146 cm-1 6tant notablement moins intense que celle a 609 em-1.

Manuscrit regu le 10 mai 1965.

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